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La Direction et la consolation des personnes mariées
Ce frontispice met l'accent sur la consolation que représente les enfants dans le mariage, selon les deux citations bibliques. La figure féminine prononce les paroles de Rachel dans le livre de Genèse, XXX, 1, où elle exprime son désir d'avoir des enfants ([...] da mihi liberos alioquin moriar dans la traduction de la Vulgate). Le prêtre répond en citant I Samuel I, 17, où Anna demande à Dieu de lui donner un enfant mâle. Le prêtre Eli répond que Dieu lui accordera ce qu'elle a demandé; Deus Israel det tibi petitionem tuem. (Ce livre de la Bible était autrefois appelé le premier Livre des Rois, d'où I Reg ici.) Voir latinvulgate.com.

LA
DIRECTION
ET LA
CONSOLATION
DES PERSONNES
MARIEES,
OV LES MOYENS
infaillibles de faire vn Mariage
heureux, d'vn qui seroit mal
heureux.

Auec l'abregé des vies de quelques Saincts
& de quelques Sainctes, qui ont beaucoup
souffert dans leurs Mariages.

Composé par le R. P. Thomas le Blanc,
de la Compagnie de Iesus.


Ouurage tres vtile & necessaire auxperson
nes Mariées.

1 A PARIS,
Chez Gilles André, ruë S.Iacques à l'Ima
ge S. François, attenant la vieille Poste.
filet maigre M. DC. LXIV.
AVEC PRIVILEGE DV ROY. 2

APPROBATION.

IE Soubsigné Prouincial de la Compagnie de Iesvs, en la Prouince de Champagne, selon le Priuilege accordé à ladite Compagnie : par les Roys tres-Chrestiens Henry III. le 20. Mars 1583. Henry IV. le 20. Decembre 1608. Louys XIII. le 14. Fevrier 1619. & Louis XIV. à present regnant le 23. Decembre 1650. Permets à Iean Riuiere, priuatiuement à tous autres ; de faire imprimer le liure intitulé : La Direction & la Consolation des personnes Mariées. Composé par le R. P. Thomas le Blanc de la mesme Compagnie, & ce sur les peines contenües audit Priuilege. Fait en Nostre College de Dijon le 24. Decembre 1663.
Pierre le Cazre.
3
4 bandeau lettrine
M ON cher lecteur, ie vous presente ce petit trauail, pour vostre consolation, & pour la satisfaction des personnes d'honneur, qui m'ont souuent pressé, en France & en Italie, de vouloir assister ceux qui sont dans le tracas du mesnage : & dans le malheur d'vn mariage infortuné.
Comme la maladie est extreme : aussi la difficulté d'y trouuer des remedes doux & efficaces, a plusieurs fois fait trembler ma plume, & esbranlé ma resolution. Mais l'ardeur de ceux qui me poussoient à ce dessein, ne me donnant nulle treue : i'ay esté comme necessité de ployer sous leurs raisons, dont ie vous veux faire part. Ils me disoient auec vne amiable colere & vne charitable importunité.
Quoy donc ? Aurezvous fait tant d'efforts,  pour aider diuerses personnes,  sans auiser au secours de ceux de la vertu desquels dépend la perfection de tous les autres.
N'estes-vous pas entré dans les armées, pour donner aux soldats, au milieu de la licence de la guerre, vn cœur Chrestien ; & vne vertu masle, qui remporte tous les iours la victoire sur les vices : leur presentant Le Soldat ge nereux. N'estes-vous pas en Imprimé au Pont à Mousson. tré dans les cabarets, pour y apporter de la moderation : & pour en retirer ceux qui y noyent leur raison dans le vin, leur Au Põt & à Dijon. donnant l'Homme de bonne compagnie. N'estes-vous pas entré dans les berlans, & dans les lieux de desbauche, où les blasphemes sont dans leur regne, pour en bannir les iuremens & les execrations,  leur monstrant les foudres du Ciel, qui pendent sur leurs testes : & A Dijon. Dieu vangeur & ennemi des blasphemes, des iuremens des maledictions, & des imprecations.
Quoy ? N'auez-vous pas tasché d'exciter tous les Chrestiens à la modestie, au silence & à la deuotion : dans les temples dediez au Dieu viuant : par le Chrestien dans A Dijon. l'Eglise : D'esclairer les petites filles dans les escoles : par le Miroir des Vierges les A Dijon. ieunes enfans dans les Colle A Paris, chez Binière ges : par le bon Ecolier.
Vovs auez penetré dans les Cloistres des Religieux : leur auez porté l'Idée parfaite des A Lyon. Chez Barbier Religieux, ou le sainct trauail des mains : qui contient amplement toute la perfection qu'ils doiuent acquerir enuers Dieu, enuers le prochain, & enuers eux-mesmes.
Vous n'auez point negligé les gens de mestier, dans leurs boutiques ; & les gens de labeur, dans le lieu de leurs sueurs ; leur A Dijon. monstrant le bon Vigneron, le bon Laboureur, & le bon Artisan. Vous auez mené les riches & les pauures par les rües: & par tous les lieux, où ils peuuent se perfectionner, & seruir leur Createur : leur donnant A Dijon. pour guide le bon Riche & le bon Pauure. Vous auez visité les maisons, pour y essüier les larmes des veuues, & pour les auancer en la plus haute perfection : leur mettant en main, A Dijon. A Paris. la consolation & la direction des Veuues. Vous n'auez pas mesmes negligé les Cochers & les Laquais, estant sur le point de faire paroistre en pu blic, le bon Cocher & le bon Laquais.
Apres tous ces trauaux, laisserez vous sans secours ceux, de la vertu ou du vice desquels depend la bonne conduite ou le naufrage de tous ceux à qui vous auez tendu la main ?
Si vn homme marié est desreglé dans son mesnage : où il a toutes les occasions de viure en paix, & de seruir Dieu: comment se fera-t-il vn soldat vtile à la Republique, & assez genereux, pour dompter la violence de ses passions, au milieu de la tempeste & de la furie des armées & des batailles ?
Par quelle industrie fermerez-vous les cabarets, si vne femme vit dans sa maison, comme vne megere, & ne donne aucun repos à son mari le tourmentant par ses crieries, par ses maledictions, & par ses rages. La fumée ne le chassera point si-tost de sa chambre : qu'elle le fera sortir du logis : & chercher dans vn berlan, auec des fripons, ce qu'il ne peut trouuer en sa maison parmy ses domestiques.
Si le mary & la femme s'accoustument à des iuremens iournaliers & à des maledictions reciproques : par quel artifice arresterez vous la langue d'vn libertin, qui perd tout son bien en vn coup de dez : ou qui reçoit vn sanglant affront, par son ennemi ?
Le veritable moyen d'auoir des Chrestiens deuots, dans les Eglises : des filles modestes, dans leurs escoles : Escoliers diligens, dans les classes : des Religieux feruens, dans les cloistres : des Artisans, des Laboureurs, des Vignerons courageux dans leurs fatigues : des Riches moderez, dans leur prosperité : des Pauures patiens, dans leur affliction : des Veuues contentes, dans leur solitude : des valets obeissans, dans leurs seruices, c'est de mettre ordre dans la famille : & rendre la femme & le mari vertueux.
Si la teste se conserue en bonne santé, tous les membres seront dans vne vigueur, capable de les fortifier pour toutes leurs fon ctions. Si la teste est dans vne fascheuse langueur, tout le reste du corps tombera en foiblesse, & ne fera rien, dans la perfection necessaire. Lors qu'vne fontaine est empestée, tous les ruisseaux sont corrompus : & causent la mort à ceux qui en puisent de l'eau.
Ne croyez donc pas auoir fait grand progrez par vos liurets : si vous n'aidez le pere & la mere de famille : dont depend la vertu & la saincteté de tout le reste des hommes. Iusques icy sont les entretiens de mes amis, ou plustost des vôtres: qui me sollicitoient de vous assister.
Ie ne vous rapporteray point le reste de leurs motifs. C'est assez, que ce raisonnement paroissant tres-fort, i'y ay donné les mains & le cœur : & me suis euertué de trouuer des remedes à tous les maux que vous souffrez : & à toutes les passions, qui vous transportent. Rendez-vous aux discours que ie fais : & ie vous promets de la part de Dieu, vne paix remplie de ioye & de consolation, dans les plus cuisans trauaux de cette vie : & vne immortelle felicité, dans le Ciel : où les larmes & les plaintes ne trouueront plus de lieu : & où vn eternel repos assouuira tous les desirs de vostre ame. Ainsi soitil.
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TABLE DES CHAPITRES CONTENVS EN CE LIVRE. Livre premier.

filet mi-maigre
  • CHAPITRE I. LE Mariage est vn excellent Estat de vie, & tres-agreable à Dieu. page 1
  • CHAPITRE II. Il ne se faut point marier par phantaisie, mais par vne meure deliberation 14
  • CHAPITRE III. Il est fort difficile de n'estre point mal marié. 23
  • CHAPITRE IV. Ceux qui sont mal Mariez, sont dans vn Estat tres douloureux. 30 §. I. Vne Femme mal marièe est vne Ame damnèe, si elle n'y prend garde. là mesme. §. II. Vn Homme mal marié est dans vn fascheux Purgatoire, quoy qu'il fasse. 34
  • CHAPITRE V. Ceux qui sont mal Mariez, se peuuent faire de grands Saincts. 39 §. I. Vne Femme mal mariée, peut estre vne glorieuse Martyre de IesvsChrist. 40 §. II. Vn Homme malmarié peut deuenir vn parfait Confesseur de Iesvs-Christ. 44
  • CHAPITRE VI. Quatre moyens generaux pour viure content & ioyeux, estant mal marié. 49 §. I. La Patience oste l'amertume des choses douloureuses, qui arriuent dans le mesnage. 50 §. II. La memoire de la Passion de Nostre Sauueur Iesvs-Christ, donne de la douceur dans l'amertume du mesnage. 57 §. III. L'exercice de la presence de Dieu, cause de la ioye au milieu des plus rudes attaques. 63 §. IV. L'Oraison obtient les forces necessaires, & vne constante perseuerance dans les afflictions domestiques. 70

LIVRE DEVXIESME.

  • Chapitre I. LA Consolation & la Direction d'vne Femme, qui n'est point aimée de son Mary. 76 §. I. Remedes du costé de la Femme, qui croit n'estre point aimée par son mary. 79 §. II. Considerations pour le Mary qui n'aime point sa Femme. 93
  • CHAPITRE II. La Consolation & la Direction d'vne Femme, qui est battuë par son Mary. 101 §. I. Aduis à la femme, qui est battüe par son mary. 102 §. II. Aduis pour le mary qui bat sa femme. III
  • CHAPITRE III. La Consolation & la Direction d'vne femme dont le mary est ialoux. I2I
  • CHAPITRE IV. La Consolation & la Direction d'vne Femme, qui a vn Mary débauché & peu chaste. 140
  • CHAPITRE V. La Consolation & la Direction d'vne femme, qui est mal obeïe par ses enfans & par ses seruiteurs, sans que son mary les maintienne dans leur deuoir. 162 §. I. Aduis pour la femme bafoüée par ses enfans, & par ses seruiteurs. la mesme. §. II. Aduis pour le Mary; dont la Femme est mesprisée par ses enfans, & par ses ser- uiteurs. 173 §. III. Aduis aux Enfans, qui mesprisent leur Mere. 184 §. IV. Auis aux Seruiteurs, qui mesprisent la Maistresse du logis. 187
  • CHAPITRE VI. La Consolation & la Direction d'vne Femme, laquelle a vn Mary auaricieux; qui la laisse & ses enfans dans la necessité. 190
  • CHAPITRE VII. La Consolation & la Direction d'vne Femme, dont le mary est fascheux à son Pere,à sa Mere, à ses enfans d'vn autre lict, & aux Seruiteurs & Seruantes qu'elle affectionne. 209 §. I. Aduis à la Femme, dont les parens, & les domestiques sont mal traitez. la méme. §. II. Aduis pour le Mary, en ce qui concerne ses enfans & ceux de sa Femme. 214 §. III. Auis au Mary, touchant ses seruiteurs & ses seruantes, que sa femme supporte. 222 §. IV. Auis au Mary, pour ce qui concerne le Pere & la Mere de sa Femme. 228
  • CHAPITRE VIII. La Consolation & la Direction d'vne Femme, dont le Mary ne gagne rien, ou par paresse, ou par maladie. 232
  • CHAPITRE IX. La Consolation & la Direction d'vne Fem- me, qui a vn mary ignorant, stupide & méprisé. 252
  • CHAPITRE X. La Consolation & la Direction d'vne Fem- me, dont le mary est gourmãd & yurogne. 272
  • CHAPITRE XI. La Consolation & la Direction d'vne Fem- me, qui a vn Mary prodigue & joüeur. 289
  • CHAPITRE XII. La Consolation & la Direction d'vne fem- me, dont le Mary est impie, qui luy empesche ses deuotions. 304

LIVRE III.

  • Chap i. La loüange des fẽmes vertueuses. 333
  • Chap. ii. Quatre auis generaux, pour faire d'vne mauuaise femme vne bonne. 344
  • Chap. iii. La Consolation & la Direction d'vn Mary, dont la Femme aime trop les Compagnies. 350
  • CHAP. iv. La Consolation & la Direction d'vn mary, qui a vne femme libertine & débauchée. 367
  • Chap. v. La consolation & la Direction d'vn Mary, dont la femme dépense trop en habit, & en d'autres superfluitez. 394
  • Chap. vi. La Consolation & la Direction d'vn mary, dont la femme est auaricieuse. 410
  • Chap. vii. La Consolation & la Direction d'vn mary,dont la femme traite mal son Pere, sa Mere, & ses enfans d'vn autre lit. 429
  • Chap. viii. La Consolation & la Direction d'vn Mary, dont la femme est possedée de ialousie. 440
  • Chap. ix. La Consolation & la Direction d'vn Mary, dont la Femme est sterile. 457
  • Chap. x. La Consolation & la Direction d'vn mary, dont la femme est laide ou maladiue. 466
  • Chap. xi. La Consolation & la Direction d'vn mary dont la Femme est grossiere, stupide & paresseuse. 476
  • Chap. xii. La Consolation & la Direction d'vn Mary, dont la femme est excessiue en ses deuotions. 486
  • Chap. xiii. La Consolation & la Direction d'vn Mary, dont la Femme est babillarde, & & inquietante par ses plaintes & par ses discours impertinens. 501
  • Chap. xiv. La Consolation & la Direction d'vn Mary, dont la Femme est colere mal gracieuse. 518
  • Chap. xv. La Consolation & la Direction d'vn Mary, dont la Femme est superbe & desobeïssante. 546

LIVRE IV.

Vies de quelques Saints, de quelques Sain- tes, & d'autres personnes illustres & vertueuses, qui ont beaucoup souffert dans leurs Mariages.

    filet décoratif

    Extraict du Priuilege du Roy.

    PAr grace & Priuilege du Roy, donné à Paris le vnziesme iour de Mars 1663. Il est permis à IEAN Riviere, Marchand Libraire à Paris, d'imprimer ou faire imprimer, vendre & debiter vn Liure intitulé, La Direction & la Consolation des personnes mariées, Composé par le Reuerend Pere Thomas le Blanc Docteur en Theologie de la Compagnie de Iesvs; Et deffenses sont faites à toutes personnes de quelque qualité & condi tion qu'elles soient, d'imprimer ou faire imprimer ledit Liure pendant le temps & espace de quinze ans entiers & accomplis, à compter du iour que ledit Liure sera acheué d'imprimer, à peine d'en courir l'amande & la confiscation des exemplaires, ainsi qu'il est plus amplement porté par ledit Priuilege.
    Et ledit Riviere a associé auec luy Gilles Andre' & Clavde Calleville, pour en ioüir coniontement ensemble, suiuant l'accord fait entre eux.
    Registré sur le Liure de la Communauté des Marchands Libraires & Imprimeurs de cette Ville de Paris, suiuant & conformement à l'Arrest de la Cour de Parlement, du 8. Auril 1653. & aux charges portées par le present Priuilege.
    Acheué d'imprimer pour la premiere fois le 24. Avril 1664.
    Les Exemplaires ont esté fournis.
    I bandeau

    LA DIRECTION ET LA CONSOLATION DES PERSONNES MARIEES. LIVRE PREMIER. filet mi-maigre

    CHAPITRE PREMIER. Le Mariage est vn excellent Estat de vie, & tres-agreable à Dieu.

    lettrine; "I" (J) encadré, entouré de feuilles
    I. I E ne pretẽs point disputer   aux Vierges & aux Religieux, les auantages & les prerogatiues qu'ils ont au dessus de ceux qui sont engagez dans les liens 2 du Mariage, & dans les soins d'vne famille.
    Mais ie maintiens,que les personnes mariées peuuẽt arriuer à vne haute, tres-heroïque, & tres-admirable saincteté : s'ils veulent cooperer aux graces que Dieu leur presente,& se seruir des occasiõs qu'ils rencõtrent pour s'éleuer aux plus hauts degrez de perfection.
    I'auouë qu'vn homme marié ne peut demeurer iour & nuict à l'Eglise pour y chanter les loüanges de Dieu: qu'il ne peut ny porter souunet des cilices & des haires, ny faire plusieurs disciplines, ny jeusner au pain & à l'eau, ny se tenir retiré dans vne solitude, pour vacquer à la contemplation des choses diuines, auec vne si tranquille & si parfaite liberté d'esprit, qu'vn Chartreux ou qu'vn Anachorete.
    Mais il peut exercer la Charité, qui est la Reine & la plus eminente de toutes les vertus, la patience, la debonnaireté, la justice, la force, la temperance, l'humilité, & toutes les sainctes actions d'vn Chrestien. Il en trouue à chaque moment des sujets 3 enuers sa femme, enuers ses enfans, enuers ses seruiteurs & ses seruantes. Sa porte luy offre tous les iours des boiteux, des aueugles, des estropiants, & des personnes reduites à vne extreme pauureté. Il a ses Fermiers necessiteux à diriger & à soulager. Il entend souuent ses voisins, ses parens & ses amis qui implorent son assistance. Il peut selon ses moyens & son esprit, soustenir sa Ville, sa Prouince & son Royaume : y contribuër de ses soins, de ses conseils, de son argent, & de son sang, si la necessité l'y oblige. Selon sa vocation, il aide les villageois dans leurs procez,dans leurs affaires, & dans leurs miseres ; leur donnant conseil, trauaillant pour eux, & leur eslargissant ce dont ils ont besoin.
    II.  Dieu est vn sage Pere de famille. Il occupe ses enfans à diuers Mestiers; où ils peuuent s'auancer & faire fortune.
    Les Vacations & les Offices des hommes sont semblables aux saisons de l'année, qui ont leurs commoditez & leurs difficultez. Dieu les fauorise 4 tous, & offre son aide à tous. S'il a honoré la Virginité en naissant d'vne Vierge ; il a voulu qu'elle fust mariée. Il a choisi l'Apostre sainct Iean Vierge pour estre son Bien-aimé : mais il a pris sainct Pierre qui auoit esté marié, pour estre le chef de toute son Eglise. Noé le Reparateur du Monde, Abraham le Pere des Croyans,tous les Patriarches & presque tous les Prophetes ont esté mariez, & ont eu des enfans. Moïse, le Legislateur des Hebreux, qui auoit dompté Pharaon & toute l'Egypte par de prodigieux miracles ; qui auec sa houlette auoit changé l'eau en sang, & la poussiere de la terre en grenoüilles & en mousches : qui auoit ouuert la Mer rouge, pour y faire passer trois millions de personnes à pied sec : qui ne marchoit qu'à la lumiere d'vn Ange caché dãs vne nuée: qui parloit à Dieu face à face, auec la mesme familiarité qu'vn amy discourt auec son amy : qui sortoit de l'oraison auec vn visage tout éclatant & lumineux : qui faisoit pleuuoir le pain du Ciel, & sortir l'eau des rochers, auoit vne 5 femme & enfans.
    III.  Dans la Loy de grace, nostre Sauueur a voulu aller aux nopces, auec la glorieuse Vierge sa Mere, & auec tous ses Apostres : & les honorer par le premier de ses miracles : conuertissant l'eau en vn vin delicieux.
    Il donne maintenant sa benediction à tous ceux qui reçoiuent le Sacrement de Mariage : & leur confere la grace sanctifiante, s'ils y sont bien disposez. Ce qui est le plus considerable, & qui peut causer vne grande ioye, c'est que le Sacrement laisse vn droit d'auoir d'autres graces actuelles, dans les occurrences, & dans le besoin de l'Estat, où l'on doit viure le reste de ses iours.
    Ces graces ont esté si puissantes, qu'elles ont fait de tres - excellens Saincts : & ont donné à l'Eglise des familles; où le mary & la femme ont esté canonisez. Tels sont sainct Xenophon, & sa femme Marie : sainct Castule, & saincte Irene : sainct Nicostrate, & saincte Zoë: sainct Seuerien, & saincte Aquila : sainct Adrien, & saincte Natalie : sainct Maxime, & saincte Se- 6 conde: sainct Lucien, & sainct Paule. On pourroit en rapporter diuers autres, s'il estoit necessaire : & vous estes certain, qu'il ne tient qu'à vous d'estre du nombre de ces amis de nostre Seigneur.
    IV. Le Mariage ne donne pas seulement au Ciel le mary & la femme : il les fait comme des arbres de vie, au milieu du Paradis terrestre de l'Eglise : qui portent des fruicts dignes des yeux, des mains, & de la bouche de Dieu.
    Quelle chose pourroit estre plus agreable à cette diuine Majesté, que de contempler la mere des Machabées, auec ses sept enfans qu'elle anime au martyre ? que de voir les sainctes Felicité & Symphorose auec vn pareil Marinæus & Mariana hist. Hisp. sed vocat Marcellum nombre ? & sainct Martiel auec onze enfans, qui gagnerent tous la palme & la couronne d'vn glorieux Martyre? Saincte None sa femme mourut d'vne façon miraculeuse avec le douziesme.
    V. Vn Religieux n'a point cét auantage. Il est vn arbre excellent au parterre de l'Eglise: mais il est sterile. Que 7 s'il recompense par ses instructions, en la culture des ames : il ne trauaille que sur la matiere que luy offre le Mariage. Et il s'est trouué des hommes mariez, qui ont conuerty autant ou plus de personnes à la veritable Foy qu'aucun Religieux.
    Sainct Estienne Roy d'Hongrie, est estimé l'Apostre de toutes les Prouinces de ce beau Royaume. Sainct Charlemagne Empereur & Roy de France, est appellé l'Apostre des Saxons. Il les a instruits & conuertis, auec la bouche des machines de guerre, & auec la langue des espées. Il a aussi beaucoup seruy à l'Espagne & à d'autres Royaumes, pour y maintenir la veritable Religion contre les Infidelles ?
    VI.  De plus, qui est-ce qui a donné à l'Eglise les Religieux. Qui est-ce qui leur bastit des Monasteres ? Qui est-ce qui leur donne des rentes ? Qui conserue leurs biens des vsurpations de l'impieté, sinon les personnes mariées,lesquelles par leurs trauaux s'acquierent des richesses : & par leur pie 8 té les consacrent à Dieu, entre les mains de ses seruiteurs particuliers.
    Et il peut arriuer que par l'exercice de la Charité, de la Iustice, de la Patience, & de diuerses autres vertus: vn homme marié sera plus vertueux qu'vn Religieux, encore que son estat ait moins de perfection. Sainct Ald helme dit, en son Traicté qu'il a composé de la Virginité. La Virginité est de l'Or: l'Estat des Veuues est de l'argent, & le Mariage est de l'airain. Quand cela seroit veritable: ie pourrois dire que l'airain de Corinthe a esté autrefois plus estimé que l'or mesme.
    VII.  Que si le Mariage est vn estat propre pour les parfaits, il l'est beaucoup plus pour les foibles, qui sont agitez de fascheuses tentations, & sont continuellement dans les flots, en peril de faire vn triste naufrage. Le Mariage est un port, comme l'appelle Sainct Gregoire, lequel conseille sagement, à ceux qui sont dans ces agitations d'esprit & de corps, de se lier à cét Estat qui est donné de Dieu pour le 9 remede de la concupiscence, & pour la L. 12. Mor. procreation des enfans. Ceux, dit-il, qui souffrent auec difficulté, & qui ont peine de surmonter les vagues des tentations de la chair, doiuent se retirer au port du Mariage.
    L'Apostre dit clairement, qu'il est meilleur de se marier, que de se consumer dans les ardeurs de son corps. Car il n'y a nulle offense en se mariant : pourueu qu'on ne se soit point astreint par aucun vœu, à vne autre maniere de vie. Ainsi parle sainct Gregoire.
    VIII.  La saincte Eglise a condamné comme heretiques, ceux qui ont reprouué les nopces, Et veut mesmes qu'on se puisse marier plusieurs fois, si la necessité ou l'vtilité y oblige.
    Sainct Paul écriuant à sainct Ti- I. Tin. 4. mothée, Euesque d'Ephese, declare ouuertement, que ceux qui defendent de se marier, se sont retirez de la veritable creance, qu'ils s'arrestent à vn esprit d'erreur, & à la doctrie des demons : que ce sont des hypocrites, des menteurs, & des hommes qui ont la 10 conscience cauterisée.
    Escriuant aux Hebreux5, il dit, Eph. 5. 32. Que le Mariage doit estre honoré de tous : Et aux Ephesiens, Que c'est vn Sacrement qui est grand en Iesus-Christ & en l'Eglise.
    IX.  Dieu l'a institué : & a ordonné que nulle puissance humaine ne puisse separer le mary d'auec sa femme, ny la femme d'auec son mary : puis que luymesme les a vnis en deux corps, pour estre vne mesme chose.
    X.   L'Ange Raphaël conduisit le jeune Tobie auec de merueilleux soins, & auec vne bonté incomparable : afin de luy trouuer vne femme. Il luy enseigna tout ce qu'il deuoit faire en suite, mesmes pour ce qui concernoit l'vsage du Mariage. Ce qui prouue euidemment que tout y est sainct:moyennant qu'on y suiue les loix que Dieu y a ordonnées.
    XI.   Dieu mesme commanda au Prophete Osée de prendre vne femme, de tascher d'en auoir des enfans, & de leur imposer les noms qu'il luy designa. Que peuuent dire les ennemis du 11 Mariage contre toutes ces raisons si pressantes & si euidentes.
    XII.  Sainct Augustin auance vne In Psal99.6 proposition plus auantageuse aux personnes qui sont dans le tracas du ménage, asseurant qu'vne personne mariée, qui est humble, est meilleure qu'vn Religieux qui est orgueilleux.
    XIII.  Ie ne m'arresteray point à vous déduire vne verité qui est toute éuidente. Que le Mariage fait presque tout l'ornement du monde. C'est le Mariage qui a assemblé les hommes en des Communautez: qui a estably les Loix, qui les a fait obseruer: qui a basty les Villes & les Palais: qui a cultiué les terres & les vignes : qui dirige les armées : qui trauerse les mers, & qui exerce tous les Arts que nous voyons, & que nous admirons.
    Demandez à vn Marchand qui va aux Indes, sans se soucier ny des flots de la mer, ny des rochers de la terre,ny des vens de l'air, ny des Pyrates, ny de mille incommoditez, quel motif il a de son voyage ? Il vous répondra incontinent : Que le dessein d'enrichir 12 ses enfans l'anime, & luy oste la frayeur des perils qui s'offrent à luy tous les iours.
    Interrogez vn Seigneur, Qui estce qui le pousse à exposer sa vie dans les attaques des Villes, dans les batailles & dans les assauts, il dira : Que le desir d'auancer sa famille, pour le bien de sa posterité, luy communique cette ardeur, & luy fortifie le cœur & les bras.
    XIV.  Enfin, si vous ostiez le Mariage de la terre, vous osteriez la charité des familles, n'y ayant nulle liaison entre les hommes. Aujourd'huy, on rejette au nombre des bestes brutes, ceux qui n'aiment pas leurs femmes, leurs enfans, leurs peres, leurs meres, leurs oncles, leurs tantes, leur cousins, leurs cousines, & tous les alliez.
    L'esperance mesme de pouuoir vn iour s'allier à vne famille, auec laquelle on n'a nulle proximité de sang, fait qu'on agit auec tous ceux d'vne ville & d'vn païs auec plus de reserue, que si l'on estoit certain, que iamais on ne 13 pourroit y auoir aucune vnion ny alliance : Et pour cette cause, l'Eglise a defendu, que les parens aux quatre premiers degrez ne se puissent marier ensemble, afin que diuerses familles ayent vn moyen plus facile de s'vnir en charité. Et de ce fait, on trouue des Villes, où la pluspart sont liez par le moyen de parenté ou d'alliance,du mary ou de la femme : ce qui empesche beaucoup de haines, de detractions, de proccz, & d'autres inconueniens.
    XV.  Si Dieu auoit ordonné, comme il pouuoit, que la production des hommes se fist sans le Mariage : toute la terre seroit vn desert. L'vn se retireroit dans vn bois, pour n'estre interrompu de personne. L'autre se cacheroit dans quelque grotte de montagne, ou dans quelque petite cabane de Berger. Chacun demeureroit dans vn chagrin melancholique, & ne se soucieroit de chose aucune qui concernast le bien public.
    XVI.  Ne méprisons donc point le Sacrement de Mariage, puis qu'il est 14 si vtile, & pour le bien de la Republique, & pour l'vtilité des familles:que Dieu l'a institué & commandé : que Iesus-Christ l'a honoré de sa presence, & esleué à la dignité d'vn Sacrement de son Eglise : que les Anges l'ont conseillé, & que tous les Saincts l'ont loüé & respecté, dans la consideration de ses vtilitez, pour l'establissement des Royaumes, pour la victoire de tentations, & pour l'acquisition des plus eminentes vertus.
    filet décoratif

    CHAPITRE II. Il ne se faut point marier par phantaisie, mais par vne meure deliberation.

    I. LE feu de la jeunesse est si actif,   & fait ses efforts auec tant de promptitude, qu'il est souuent impossible à la prudence humaine de moderer ses ardeurs & d'empescher ses rauages. Que si l'amour y mesle ses 15 flammes & son aueuglement, il est semblable à vn torrent impetueux, qui sortant d'vne montagne enflammée, desole toute la campagne, & ne peut estre retenu par aucune industrie.
    La jeunesse qui brusle du feu de l'amour, pour venir à bout de ses desseins, foule aux pieds sa noblesse, ses richesses, sa santé, ses commoditez, & tout ce qui est de plus souhaitable en la vie.
    II.  Pour grands que soient les maux, qui sont causez par la temerité d'vn jeune homme, ils paroissent tolerables, s'ils sont de peu de durée. Mais vn Mariage mal fait est vn malheur eternel, & dont rien ne peut deliurer que la mort d'vne des deux parties. C'est Iesus-Christ mesme qui l'ordonne en sainct Matthieu. Que l'homme Cap. 19.7 ne separe point ceux, que Dieu a conjoints ensemble.
    III.  L'Amour est vn feu de paille qui s'allume dans vn clin d'œil, qui éleue ses flâmes fort haut,& qui a vn si furieux embrasement, qu'il est capable de reduire en cendres les plus belles 16 maisons, & les plus riches Palais. Neantmoins ce feu folet s'esteint facilement, & lors qu'on y pense le moins.
    Qui plus est, lors qu'il n'est fondé que sur vne vaine phantaisie, sur vne illusion de beauté, ou sur quelque chose sujette à changement:il se transforme souuent en vne si grande haine, qu'on ne peut souffrir la veuë de l'objet, qui auoit charmé les sens & le cœur : & qu'on auoit recherché à trauers les espées & les hazards d'vne mort honteuse.
    Cette verité parut dans Amnon, le fils aisné du Roy Dauid, Ce jeune Prince,charmé & ensorcelé de la beauté de sa sœur Thamar, la força & en abusa. A l'instant, il conçeut vne si déraisonnable & si furieuse auersion d'elle, qu'il la chassa de son logis, & n'en voulut iamais plus oüir parler.
    Plusieurs sont comme les poissons, qui à la veuë de la nasse desirent d'y entrer : & qui ne sont pas plustost dedans, qu'ils font tous leurs efforts pour en sortir. Vous les pouuez aussi 17 comparer aux oyseaux qui courent à l'amorce, & qui se trouuant pris au glu, se tourmentent en battant des aisles pour se dégager.
    IV.  Que feriez-vous si vn pareil malheur vous arriuoit, apres que vôtre passion auroit jetté son feu ? Les Loix diuines & humaines vous obligent de demeurer iour & nuict & toute vostre vie, auec la femme que vous aurez vne fois prise. Si vous la voyez pauure ou roturiere, ou beaucoup au dessous du lustre de vostre famille, vous aurez vne infinité de regrets, d'auoir par vne legereté precipité perdu vostre reputation, rabaissé vos enfans, attristé vos parens & vos alliez.
    V.  Le meilleur conseil que ie puisse vous donner, est : de vous seruir d'vne meure deliberation, de consulter nôtre Seigneur par de feruentes oraisons, & de luy demander les lumieres necessaires pour vn choix si important, de vous informer des inclinations & de la volonté de vostre Pere, de vostre Mere, & de vos autres parens. Sur 18 tout, ne vous mes-alliez iamais, ny pour ce qui concerne les biens, ny pour ce qui regarde la noblesse.
    VI.  Ie vous conseille mesmes, de ne point viser plus haut que vostre portée. Car si vous auez vne femme notablement plus noble, plus riche, & mesme plus belle & plus adroite que vous : vous estes vn euident peril, qu'au lieu d'vne femme qui vous obeïsse selon son deuoir : vous n'en ayez vne qui fasse la Maistresse & qui vous gourmande.
    Ioan. Petersius in Chron. Holsat. Ces motifs pousserent les Holsatiens à ordonner, qu'vn homme noble prist vne femme noble : qu'vn homme libre en prit vne libre, & qu'vn esclaue ne se pust allier qu'à vne esclaue. La peine de ceux qui contreuenoient à cette Loy, estoit vne mort ignominieuse.
    Du Iarric. hist.des Ind. l. 2. Ch. 14. Les Loix de l'Empire du Calecut sont plus fascheuses. Non seulement les Nobles, & ceux qui ont la liberté, sont obligez encore aujourd'huy de prendre vn party égal : mais vn Charpentier, par exemple, ne peut auoir 19 pour femme que la fille d'vn Charpentier: vn Masson, que la fille d'vn Masson, & ainsi du reste. Cela est fort rude : & empesche, qu'vn bel esprit ne puisse iamais porter son vol bien haut. Mais ce reglement maintient la paix dans les familles particulieres.
    VII.  Il est vray, que la ressemblance est la mere de l'amour, & de l'amour solide & constant, toutefois il faut auoüer, que l'excellence de l'esprit peut & doit tenir lieu de noblesse & de richesses. Les parens y doiuent auoir vn grand égard : mais ils ne doiuent iamais violenter les enfans à vn party qui ne leur agrée point.
    Il est plus facile, mais plus perilleux, de faire consentir les filles à vn Mariage desauantageux & desagreable. La crainte & la vergogne leur ferment le cœur & la bouche : & ne leur permettent pas d'expliquer leurs desirs ny leurs auersions.
    Pour éuiter ce peril, les Indiens Cæl. l. 1 .cap. 31. menoient leurs filles dans vne place publique, lors qu'elles estoient en âge 20 d'estre mariées. Vne multitude de ieunes gens y accouroit, & la fille choisissoit en toute liberté, celuy qu'elle connoissoit auoir plus de vertu & plus de rapport à ses humeurs.
    VIII.  Si vous auez vne antipathie naturelle de quelque personne, auertissez en serieusement vos parens : & par vous-mesme, & par ceux qui ont de l'authorité sur leurs esprits. Toute la contrainte que vous apportez à vous vaincre, ne sera point de longue durée. Et si par vostre silence, vous vous laissez engager dans vne alliance, qui soit contre vostre desir : la tristesse vous accablera dans la continuation d'vn malheur, que vous verrez ineuitable.
    De cette resolution dépend vostre vie : de vostre vie, depend vostre mort : & de vostre mort, l'eternité. Parlez donc auec liberté, mais auec modestie. N'acceptez point en vne heure, ce que vous regretterez en tous les momens qui vous resteront.
    IX.  Que si la demande de vos pa 21 rens est raisonnable:& que vos amours soient volages, & mal fondez : accommodez-vous à leur volonté : Et generalement parlant, c'est le meilleur, & ce que Dieu benit dauantage: si l'auersion naturelle n'est point trop grande: ou les defauts de celuy qu'on presente trop notables, & qui choquent trop puissamment vostre imagination. Ainsi Rebecca accepta Isaac, Lia & Rachel accepterent Iacob, & Sara prit pour mary le ieune Tobie : & le Ciel versa ses plus diuines benedictions sur toutes ces familles.
    X.  Les parens doiuent auoir compassion de leurs enfans, lors qu'ils voyent des auersions naturelles trop excessiues. Il vaut mieux leur laisser la paix & la joye dans vne moindre fortune : que de les brusler des flammes d'vne colere & d'vne rage infernale, dans vn estat brillant.
    Les antipathes de la nature preuiennent nostre liberté. Nous en voyõs aux animaux mesmes, aux poissons, & aux oyseaux de si étonnantes, que nous aurions peine de les croire : si nos yeux 22 ne nous en faisoient vn fidelle rapport. Souuent, dés le premier abord, sans iamais s'estre veus, ils s'attaquent, ils se tuent, & se mettent en pieces les vns les autres. Ils portent mesme quelquefois leur haine apres la mort : Le sang des vns ne se pouuant joindre au au sang des autres, & les chordes faites de leurs entrailles se taisant, lors que celles de leurs ennemis sont pro Plin. l. 28 c. 4. ches & resonnent.  Si mesme vous mettez les peaux de l'Hyene & de la Panthere ensemble : le poil tombe à celle de la Panthere.
    Voudriez-vous donc mettre vostre fils & vostre fille dans vne telle conjoncture, qu'ils dessechassent sur leurs pieds & dans leurs cœurs, estant continuellement tourmentez par ces auersions consumantes.
    XI.  Enfin, si vous considerez combien de qualitez il faut en l'homme & en la femme, & en tout ce qui se trouue dans la famille pour vn Mariage accomply: vous serez tres-reserué à vous lier à cet Estat, & vous y apporterez vne tres meure deliberation, auant 23 que de permettre qu'on vous serre par des liens indissolubles, dont on ne pourra iamais vous déliurer.
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    CHAPITRE III. Il est fort difficile de n'estre point mal marié.

    I. THeophraste a fait vn Liure tou  chant les nopces, où il demɑ̃de. Si vn hõme sage doit prendre vne femme ? Et il respond, que si vne femme est recommandable par sa beauté, par ses bonnes mœurs, & par la vertu de ses parens, vn homme sage s'y peut marier : s'il a vne bonne santé, & des moyens pour faire subsister sa famille auec facilité & auec honneur. Ainsi parle ce Philosophe.
    II.  Mais il adjouste, Que tout cét assemblage de perfections se rencontre rarement dans vn Mariage : & que par consequent, vn homme sage doit s'exempter d'vn joug si rude & si pesant. En premier lieu, dit-il, les soins le 24 detournent de l'estude de la Philosophie, & il luy est impossible de vacquer suffisamment à ses Liures, & aux desirs d'vne femme. Elle a besoin de plusieurs choses qui sont difficiles à trouuer. Elle desire des habits precieux, de l'or, des perles, des superfluitez, des seruantes, des meubles de plusieurs sortes, des litieres, & des carosses dorez. Toute la nuict elle est importune par ses plaintes & par ses lamentations : & rompt les oreilles d'vn mary, fatigué par le continuel trauail de la iournée. Celle-la, dit-elle, est mieux habillé que moy : elle en est honorée par vn chacun : & ie gemis dãs le mépris & dans le rebut au milieu des compagnies. Pourquoy auez - vous jetté les yeux sur nostre voisine ? Quel motif vous pousse à tant parler à nostre seruante? Combien auez-vous rapporté d'argent au retour du Parquet?
    Sa jalousie fait qu'on ne peut auoir l'amitié d'aucune autre femme : l'amour qu'on témoigneroit à quelqu'vne, luy paroistroit vne haine formée contre elle.
    25
    Si quelqu'vn est capable de se faire connoistre par sa doctrine dans vne meilleure Ville que la sienne, il n'y peut aller auec sa femme, & ne peut neantmoins la quitter sans crime. Si elle est pauure, sa nourriture est difficile à trouuer. Si elle est riche, elle est à charge par son insolence.
    III. Adjoustez à tous ces malheurs, qu'il n'est point permis d'en choisir vne autre. Quelle quelle soit il la faut retenir, la nourrir & viure auec elle iusqu'à la mort. Si elle est stupide, colere, laide, orgueilleuse : on ne le connoistra pas bien qu'apres les nopces. On donne permission à vn Marchand d'éprouuer vn cheual, vn asne, vn bœuf, vn chien, & les plus chetifs des esclaues. Les habits mesmes, les pots, les chaises, les vases de terre & de bois, auant que de s'engager à l'achapt. La femme seule se tient close & couuerte: de peur qu'elle ne deplaise, auant le contract solemnel qu'on Lib. I. c. 28. & 29. en fait. Ce sont les paroles de Sainct Hierosme, au Traicté qu'il a fait contre l'Heresiarque Iouinien. Où il re 26 marque, Qu'vn Gentilhomme Romain estant repris de ce qu'il auoit refusé vne femme, qui estoit belle,chaste & riche : il montra son pied, & dit. Ce soulier, que vous voyez, vous paroist beau pour sa nouueauté : mais vous ignorez où il me blesse. Il vouloit dire, qu'il sçauoit des imperfections secrettes de celle, dont on luy faisoit des Eloges.
    IV.  Il est tres difficile de trouuer vne personne qui soit si accomplie que rien ne luy manque : beaucoup plus est-il impossible d'en trouuer plusieurs. Et neantmoins il y a dans vn ménage, non seulement vne femme, mais aussi des enfans, des seruiteurs, des seruantes, des Fermiers, des creanciers, des debteurs, qui causent plusieurs fascheries, plusieurs procez & plusieurs pertes. Comment donc ne confesserons-nous pas, qu'il est difficile de n'estre point mal marié.
    V.  Pour ne parler presentement que de la femme, si l'on en rencontre vne mauuaise, sans doute toute la vie sera remplie de quantité de miseres.
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    Sainct Chrysostome dit, Qu'vne mau In Matth. c. 19. uaise femme n'est autre chose, que l'ennemie de l'amitié & de la paix, vne peine ineuitable, vn mal necessaire, vne tentation naturelle, vne calamité souhaitée, vn peril domestique, vn dommage delectable, vne malice ornée d'vne belle couleur.
    Stob. serm. 66. Le Philosophe Thalés, qui fut l'vn des sept Sages de la Grece, auoit vne si grande frayeur de mal rencõtrer: qu'étãt pressé par sa mere en la fleur de son âge de prendre vne femme, il répondit, qu'il n'estoit point encore temps : Et sur la mesme inuitation, dans vn âge plus auancé, il luy repartit qu'il estoit trop tard. Ce qui reuient à l'opinion de Platon, qui disoit : Qu'en la Ieunesse il n'estoit pas encore temps de se marier : & qu'en la vieillesse c'estoit folie de le faire.
    Quelques Philosophes ont escrit, Que si les hommes estoient sans femmes, ils seroient dignes de la visite & de la conuersation des Dieux.
    VI.  Tout cela se dit auec plus de chaleur que de verité. Le Mariage est 28 sainct : mais il faut prendre garde, comment on l'entreprend. Et lors qu'on s'y est obligé, il faut passer par ses difficultez, comme par vn chemin qui est bon, & qui meine droict au terme où l'on va : mais qui est herissé d'épines.
    VII.  Menedeme & Socrate me semblent auoir bien rencontré sur ce sujet.
    Laer. lib.2.8
    Le premier estant interrogé, si vn homme sage deuoit se marier, repartit à celuy qui parloit. Me tenez-vous pour vn homme sage ? Ouy, Monsieur, repliqua celuy qui vouloit sçauoir le sentiment d'vne personne si renommée. Ie suis marié, adjousta le Philosophe.
    Ibid.9
    Socrate dit encore mieux. Soit que vous preniez vne femme, ou que vous n'en preniez pas : c'est merueille, si vous n'auez diuers repentirs de vostre resolution. Il donnoit à entendre, que le Celibat & le Mariage ont leurs difficultez particulieres qu'on ne peut éuiter.
    Le Celibat est seul sans enfans, & 29 sans posterité, & voit son bien passer en des mains estrangeres. Le Mariage a pour ses compagnes les anxietez continuelles, les lamentations qui ne trouuent iamais de fin, les reproches du peu de dot qu'on a donné,vn visage arrogant des alliez, vne belle-mere babillarde & querelleuse, des euenemens incertains pour les enfans, pour la femme, & pour les biens. Ainsi il n'est point icy question de faire vn choix entre le bien & le mal, mais entre deux maux, dont il faut peser la grandeur, afin de prendre le moindre.
    VIII.  Tous ces raisonnemens vous prouuent le peril qu'il y a de mal rencontrer si l'on se marie, & la necessité de mettre vn temps raisonnable, pour auoir cette satisfaction d'esprit, d'auoir fait son deuoir en vn choix de si grande importance. Ce soin pris dans la veuë de son son salut, est vne des plus asseurées consolations qu'on puisse auoir dans toutes les amertumes qui se rencontreront en diuerses occurrences, durant tout le cours de la vie.
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    CHAPITRE IV. Ceux qui sont mal Mariez, sont dans vn Estat tres-douloureux.

    CHacun estime que ce Tyran Mezence. estoit tres-cruel, lequel joignoit vn corps mort auec vn corps viuant: afin de faire mourir dans la puanteur du mort, celuy qui estoit en vie.
    Mais ce mal n'estant point de longue durée, & se finissant dans peu de iours, estoit moindre que le malheur d'vn mary, vny par le contract de Mariage à vne mauuaise femme : ou d'vne femme jointe à vn mauuais mary. Expliquons cette verité.
    §.  I.  Vne Femme mal mariée est vne ame damnée, si elle n'y prend garde.
    L'Enfer est terrible à cause de l'horreur du lieu, de l'ardeur du feu, de la compagnie des demons & des damnez, de l'eternité des peines & du desespoir, qui prouient de tous ces maux.
    Le mesme malheur presque se re 31 trouue, lors qu'vne femme est obligée de demeurer toute sa vie auec vn mau Plut. de sup. p. 295. uais mary.
    Premierement, sa maison est dans de continuelles tenebres. Elle ressemble à ce païs des Cimmeriens  :  qui, comme on conte, non seulement viuoient dans l'obscurité : mais ignoroient mesme qu'il y eust vn Soleil au monde. Dans cette miserable maison, ce ne sont que pleurs, que lamentations, que regrets,d'auoir iamais mis le pied, en vn lieu si deplorable.
    Secondement, le feu de la colere, & le desir de la vengeance s'allument d'vne telle sorte ; qu'aucunes fois la rage pousse à des actions tres-funestes, dont ie n'ose soüiller ce papier.  Le cœur d'vne femme qui est dans vne continuelle tristesse, est semblable aux statuës de l'Idole Moloch , qu'on faisoit embraser, & lors qu'elle estoit toute rouge de feu, on y iettoit des enfans pour les brusler & consumer. Toutes les pensées de ces pauures creatures affligées les tourmentent, les font perir à petit feu : & ne leur don 32 nent aucun rafraischissement, ny iour ny nuict.
    Troisiesemement, vn homme impie & furieux est vn demon enragé, qui ne fait que remplir l'air d'execrations & de blasphemes, & qui frappe sans raison, sur ceux qui luy donnent le moindre déplaisir.
    Solin. pag.97
    Les Angiles10, peuple barbare, n'adoroient aucunes diuinitez, que celles qu'ils reconnoissoient dans les enfers. Les hommes scelerats sont encore plus execrables. Ils sçauent qu'il y a vn Dieu dans les Cieux, qui merite la veneration & l'adoration de tous les Estres créez. Et neantmoins, ils le blasphement & le maudissent pour plaire aux demons.
    Ils sont en cela pires que ces Strab. lib.5: Ethiopiens, qui dés le matin maudissoient le Soleil d'Orient, & se cachoient dans des Marais pour se garantir de ses ardeurs.
    Dieu donne de la lumiere & de la chaleur à toute la terre, & merite pour ses bien-faits l'amour & le culte de tous les peuples. Et toutefois ces fu 33 rieux & ces yurognes le deshonorent par leurs impietez ordinaires.
    N'est-ce pas vn grand supplice d'auoir sans cesse les oreilles battuës des blasphemes de ces monstres forcenez, & d'oüir les maledictions & les imprecations que les enfans, les seruiteurs & les seruantes leurs donnent. Si l'on viuoit parmy les Ours, parmy les Lions, & parmy les serpens, on n'auroit point plus de douleur, & on ne seroit pas dans vn plus grand peril Greg. 9. Mer. c. 48. pour le salut de son ame.
    Quatriesmement, l'Eternité est le plus grand malheur des damnez, qui comme dit sainct Gregoire, ont vne mort sans mort, vne fin sans fin, vn defaut sans defaut. Car leur mort vit: leur fin commence tousiours, & leur defaillance tourmente, & ne chasse iamais la frayeur : leur flamme brusle & est sans lumiere. Tout cela, & ce que ce sainct Docteur adjouste, conuient tres-veritablement à vn Mariage mal fait, qui doit durer tout le long de la vie.
    Cinquiesmement, enfin de cette 34 perpetuelle durée, sans apparence de separation ny de soulagement, suit vn cruel desespoir de ne sortir iamais de ses douleurs. La femme qui est dans ce deplorable estat, maudit mille fois l'heure qu'elle a veu son mary, ou plûtost son bourreau : Elle maudit l'heure qu'elle luy a parlé, qu'elle a consenty à son alliance, qu'elle est entrée en son logis, qu'elle a mangé auec luy, & fait le reste des deuoirs du Mariage. N'est-ce pas veritablement estre dans vn enfer continuel que de viure de la sorte.
    §  II.   Vn homme mal marié, est dans vn fascheux Purgatoire, quoy qu'il fasse.
    Ie ne le mets qu'en Purgatoire, dautant qu'il est le maistre du logis, & qu'il en sort lors qu'il luy plaist, pour se diuertir dans le trafic & dans d'autres affaires. Mais la femme est obligée de gemir continuellement dans sa maison, sans aucun pouuoir de donner de l'air à sa douleur, lors qu'elle est tombée entre les mains d'vn mauuais mary qui est son Maistre, & à qui elle 35 est obligée d'obeïr.
    Si neantmoins vous voulez, vous pouuez auec raison mettre aussi dans les Enfers vn homme qui est mal marié. Car, comme Dieu mesme asseure. Il est meilleur de demeurer auec les Lions, auec les Serpens, & auec les dragons, qu'auec vne méchante femme. D'où il est facile de tirer vne consequence, qui concluë qu'elle est vne furie d'enfer. Parce que n'y ayant rien au monde, qui soit pire que la cruauté des Lions, & le venin des Serpens & des dragons : celle qui est plus à craindre doit estre de la nature des diables, rien ne se trouuant sur la terre égal à sa malice.
    Ie n'oserois dire ce que les anciens Autheurs & les Saincts Peres en ont marqué dans leurs escrits. Laissons les parler sans rien y adjouster : Nous verrons en son lieu les loüanges des femmes vertueuses.
    I.  Le Philosophe Secundus estant Max. ser.92 prié de dépeindre vne femme mauuaise. C'est, dit-il, le naufrage du mary, la tempeste du logis, l'empeschement du  36 repos, la captiuité de la vie, vn dommage iournalier, vne bataille volontaire & sans relasche, vne guerre qui se fait à grands frais, vne beste farouche, auec qui l'on est forcé de boire & de manger tous les iours, vn soin plein d'anxieté, à qui neantmoins il faut montrer de la confiance, vne Lionne qui embrasse, vn gouffre qui paroist beau & aimable, vn animal malicieux, & vn mal necessaire.
    de Decoll: S. Ioan.11
    II.  Sainct Chrysostome, traictant de la meschanceté d'Herodias parle en ces termes. Les Lions respecterent le Prophete Daniel dans la fosse où il fut ietté par ses ennemis : & l'impie Iezabel tua le iuste Naboth. La Balene conserua Ionas dans son ventre : & la perfide Dalila mit entre les mains des Philisthins le valeureux Samson, apres l'auoir trompé par ses artifices, & luy auoir coupé ses cheueux par sa déloyauté. Les dragons & les aspics ont reueré sainct Iean Baptiste au desert, & ont deposé leur ferocité à ses pieds, & voicy qu'Herodias luy coupe la teste, & la demande pour le prix de sa dan 37 ce. O le pernicieux & le cruel dard du demon qu'vne méchante femme. Adam fut chassé du Paradis de delices par vne femme. David fit massacrer malheureusement Vrie vaillant Capitaine, estant incité par vne femme. Les femmes precipiterent Salomon, le plus sage des hommes, dans le sacrilege & dans l'Idolatrie. Vne femme lia le chaste Ioseph, & le confina dans vne prison.
    Que m'arrestay-je au dommage qui en arrive aux hommes, veu qu'vne femme a fait tomber les Anges du Ciel, & a jetté au plus profond des abysmes ceux qui par leur saincteté estoient esgaux aux Seraphins. La malice de la femme renuerse tout, elle tuë tout, & reduit tout au neant. Elle ne pardonne à personne. Elle ne respecte ny les Diacres, ny les Prestres, ny les Prophetes. O le mal, qui surpasse tous les maux, qu'vne femme vicieuse, soit qu'elle abonde en richesses, ou qu'elle soit pauure! Si elle a le pouuoir de nuire selon ses desirs ! O le mal intolerable, & la vipere, qui a du poison sans remede,  38 qu'vne femme meschante & impudente! Si on luy fait quelque tort, elle entre en des rages inexplicables, & qui luy font perdre l'esprit. Si on l'honore, elle deuient orgueilleuse & insupportable. Si son mary est puissant, elle ne cesse iour & nuict de le porter à des crimes. Elle le caresse auec malignité, & le pousse auec violence à l'execution de ses desseins. Si son mary est pauure, elle l'incite sans cesse à la colere & aux debats auec ses voisins. La crainte de Dieu ne donne aucune retenuë à sa langue : & dans ses furies, elle ne pense nullement au iour du Iugement, & ne leue iamais son cœur à Dieu. Voilà vne partie de ce que sainct Chrysostome écrit de la malice de cette Megere.
    Ie ne rapporteray point icy d'autres authoritez, tous les saincts Peres entrans dans la pensée de sainct Chrysostome, & tous les Philosophes Payens, dans celle de Secundus.
    Vous voyez euidemment, quels tourmens ressentent ceux qui sont obligez de viure & de mourir entre les 39 mains de ces monstres : & combien grand est leur Purgatoire, ou leur Enfer.
    Nous verrons amplement au troisiesme Liure, le profit qu'ils en peuuent faire. Disons en maintenant vn mot : & donnons aussi quelque consolation aux femmes, qui ont rencontré vn mauuais mary.
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    CHAPITRE V. Ceux qui sont mal Mariez, se peuuent faire de grands Saincts.

    TOute nostre vie est vn chemin à l'Eternité : & par consequent, le meilleur Estat est celuy qui nous offre des sentiers plus asseurez pour arriuer à vne sublime perfection, quoy qu'ils soient bordez de ronces & d'espines. Tel est l'estat d'vne femme mal mariée, il semble qu'elle ne marche que sur des precipices : mais si elle veut bien agir dans le chemin de la Croix, elle y rencontrera de tres illustres couronnes.
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    §.  I.  Vne Femme mal Mariée, peut estre vne glorieuse Martyre de Iesus-Christ.
    S.Tho. 22. qu. 124. art.1.12 Le Martyre est vn acte de quatre vertus : qui sont, la Force, la Patience, la Charité & la Foy. La Force exerce cét acte, comme la premiere & la principale cause : la Patience vient en suite : la Charité le commande, & la Foy en est la fin.
    La Mort est de l'essence du Martyre, comme enseigne sainct Thomas, & si elle ne s'ensuit, on ne tient point le Martyre parfait & accomply.
    Les tourmens & la mort mesme ne manquent point à vn Mariage mal fait : & vn mary cruel, auaricieux, yurogne, farouche, arrogant, brutal, colere, luxurieux, & corrompu par de semblables vices, est vn bourreau impitoyable, qui fait mourir tous les iours vne pauure femme ; laquelle desseche sur ses pieds, & noye sans cesse sa vie dans vn torrent de larmes.
    Son affliction est extreme : mais sa recompense est eminente, Dieu la pla 41 plaçant entre les Martyrs, auec ceux qui viuent dans les opprobres & dans In Hom. les afflictions. Celuy, dit sainct Gregoire, que le Tyran fait massacrer, est euidemment Martyr, à cause de l'action qui est connuë d'vn chacun. Mais celuy qui souffre des contumelies, & qui aime ses ennemis, est Martyr par ses sainctes affections, qui ne sont connuës que de Dieu seul.
    Ne vous est-ce pas vne tres-sensible consolation d'auoir cette certitude : que toutes vos espines se changeront en roses, & toutes les pierres qui vous accablent, deuiendront les perles & les diamans de vostre Guirlande? Et que si Dieu ne vous met pas presentement à couuert des violences de vôtre Mary, sous l'abry d'vne visible protection, il vous reserue des thresors & des honneurs eternels ?
    Il est necessaire que d'auoir tout vôtre recours à Dieu,& deverser toutes vos larmes à ses pieds : il a vn cœur si tendre & si paternel, qu'il ne vous rebutera iamais. Il vous donnera la Force, la Patience, la Charité & la 42 Foy, pour vous faire vne Saincte & vne Martyre.
    A cela vous aideront plusieurs moyens que ie vous proposeray dans le Chapitre suiuant ; & diuers motifs que ie déduiray particulierement au deuxiesme Liure de ce Traicté.
    Ie ne vous mettray maintenant deuant les yeux que quelques Martyrs pour animer vostre constance. Considerez auec attention leurs tortures & leur generosité. Et demandez-vous de temps en temps, & deuant le combat, & au plus fort de vos souffrances: Acta Mart. Quoy me fustige t'on auec des verges armées de fer & de plomb, & faites en forme de scorpions, pour me deschirer iusques aux os, comme les saincts Saturnin & Sisinnie. Me rompt-on les os à coups de bastons, comme aux saincts Anastase, Persan, Valentin & Genulphe? Suis-je escrasée sous vne gresle de pierres comme sainct Estienne ? Me couronne-t'on la teste d'espines de fer, comme à sainct Frontaise, & à ses compagnons. M'arrache-t'on les ongles comme à sainct Leuce? Me met-on des  43 aleines toutes rouges entre les doigts, pour les faire passer iusques aux coudes : comme aux saincts Celement Euesque d'Ancyre, & à sainct Agathange. Me fend-on le ventre comme à sainct Leon Euesque de Nicée en Thrace ? M'arrache t'on les mammelles comme à saincte Agathe ? Où sont les flambeaux pour me brusler tout le corps comme à sainct Valerien ? Qui m'a ietté de la poix fonduë sur la teste comme à sainct Cyriaque ? M'a-t'on estendu & bruslé sur vn lict de fer tout enflammé comme sainct Thyrse : ou sur vn gril comme sainct Laurent ? M'a-t'on ietté dans la bouche du plomb fondu ? Sainct Carterie a souffert ce tourment auec patience. Qui m'a deschiré auec des ongles de fer, comme les Saincts Vincent, Ananle, & Eugene ? Me brusle-t'on par tout le corps auec des flambeaux ardens : comme les Saincts Valerien, Candide & Felicien : ou comme sainct Cyre & sainct Iean, que l'on saupoudra de sel & de vinaigre, apres ce tourment si cruel ?
    La veuë de la generosité des Mar 44 tyrs, du secours qui leur vient de Paradis, & de l'atrocité de leurs tourmens dont ils se mocquent, vous renforcent le cœur, & vous prouueront euidemment, qu'auec la grace de Dieu vous pouuez souffrir constamment toutes les fascheries qui vous arriuent par la cruauté de vostre mary, de vos enfans, & de vos domestiques.
    Si vous experimentez, que cette consideration des Martyrs vous fortifie, lisez leurs vies entieres : Priez vôtre Confesseur de vous en ramasser des Impr. Lugd.13 exemples illustres. Il en trouuera vne grande quantité d'assez remarquables en mon Commentaire sur les Pseaumes14, & particulierement sur le quarante-troisieme, que i'ay entierement expliqué des Martyrs, partie montrant l'atrocité de leurs tourmens, partie le secours merueilleux du Ciel, partie leur inuincible & constante perseuerance.
    §.  II.   Vn homme mal marié peut deuenir vn parfait Confesseur de Iesus-Christ.
    45
    Les Martyrs confessent & soustiennent la Foy au milieu des glaïues, des feux, des huiles boüillantes,& de diuers autres tourmens, sans branler à la veuë de la mort la plus cruelle. Les Confesseurs professent la mesme Foy dans leurs Oraisons, dans leurs conuersations, & dans toutes les actions de pieté, & de toutes les vertus qu'ils exercent auec ferueur & auec perseuerance, iusques au dernier periode de leur vie.
    Cette profession de Foy est tresnecessaire à vn mary, qui a esté si malheureux, selon le monde, que de trouuer vne femme, laquelle choque ses inclinations, & qui agit contre ses volontez.
    A peine trouuerez-vous vne seule vertu, dont il ne rencontre de signalées occasions tous les iours, sans sortir du logis. Pour cette cause, le Philosophe Socrate conseruoit sa femme Xantippe, qui estoit d'vne tres-fascheuse humeur: afin d'auoir le moyen d'estre continuellement dans la reser 46 ue, & dans la practique des plus masles vertus.
    Dieu nous dit en l'Ecclesiastique, Eccli. 25. 17. Que toute la malice est en la malice de la femme. Il faut donc toute la bonté,pour se premunir contre ses surprises : & pour n'estre point abbatu par ses attaques.
    Æneas Sylu. l.2.de gestis Alph.15
    Gregoire de Haimberg, homme tres-excellent en l'Eloquence & aux belles Lettres, retournant d'vn long voyage demanda sur son chemin comment on se portoit dans sa famille ? & ayant appris que sa femme estoit en bonne santé. Ah ! dit-il, si elle est en vie ie suis mort : pour declarer, qu'il estimoit ses mauuaises mœurs aussi fascheuses que la mort mesme.
    Ctesias, au rapport de Photius, nous raconte, Que la Martichore est vne beste farouche qui a le visage de femme. Elle est grande comme vn Lion, de couleur rouge, & a triples rangs de dents. Elle a vne queuë longue d'vne coudée, & herissée de trespiquantes espines. Elle se sert de cette queuë comme d'vn arc pour tirer ses 47 picquerons, qu'elle iette de la longueur d'vn arpent de terre: Elle tuë tout ce qu'elle rencontre, excepté l'Elephant. Solin adjouste, qu'elle à la queuë comme vn Scorpion, & vne voix si raisonnante, qu'elle imite les flustes & les trompettes. Elle deuore les hommes auec auidité, & est si legere à la course, qu'on ne la peut euiter.
    Vne femme meschante est vne beste furieuse, qui a la rage des Lions par ses coleres: triple rang de dents par ses detractions, n'épargnant ny ses Superieurs, ny ses égaux, ny ses inferieurs. Elle est herissée d'espines dans sa conuersation, & à le venin des Scorpions, par ses maledictions & imprecations secrettes. Elle a vne voix plus perçante que les trompettes, & allume le combat à toutes occasions qui se presentent. Enfin, si elle peut, elle atterre & deuore son mary, le ruinant en ses biens, & en sa renommée.
    InMu lier. Improb.16 Sainct Ephrem en dit bien dauantage. O qu'vne mauuaise femme est vn mal extreme ! Elle est vn lacet orné,  48 vn naufrage sur la terre, vn visage malin, vn thresor d'immondice, vne conuersation qui cause la mort, le rauage des yeux, la perte des ames, vn dard qui perce les cœurs, le sceptre des enfers, vne conuoitise precipitee, la consolation du diable, le repos du serpent, vne douleur inconsolable, vn four allumé, l'achoppement de ceux qui trauaillent à leur salut, vne malice incurable, la boutique des furies, vne amour criminelle, vne beste impudente, vne impetuosité, qui n'admet aucune bride: vne bouche effrenée qui reuele les secrets, le triomphe des tenebres, la guide des pechez, la maistresse des plaisirs, vn desir de meschanceté, la cause d'vne eternelle damnation, vne prudence terrestre, la paresse & l'engourdissement des hommes, vne vipere bien habillée, vn combat volontaire, vn malheur de tous les iours, vne tempeste domestique, la ruine de son mary, vne beste cruelle, vn rendez-vous des adulteres, les armes de l'enfer, vne rage souhaitée, vne mort deguisée & ornée. Iusques icy sainct Ephrem.
    49
    Combien de vertus doit professer celui qui entre tous les iours en lice auec vn monstre si dénaturé, s'il ne veut à chaque heure perdre la victoire, & tomber auec cette furie dans des abysmes sans ressource.
    Celuy-là donc, qui sort victorieux de ces combats, ne merite-il pas d'estre appellé vn veritable Confesseur de Iesus-Christ, pour l'amour duquel il surmonte tant de difficultez qui se presentent à luy, & qui le veulent retarder dans le chemin du Ciel.
    filet décoratif

    CHAPITRE VI. Quatre moyens generaux pour viure content & ioyeux, estant mal marié.

    VN Soldat bien armé depuis les pieds iusques à la teste, ne craint point les cuops de flesches : si principalemẽt elles sont tirées par vne personne foible. Vn homme genereux, 50 renforcé par la seule nature, se moque des paroles & des actions malignes d'vne mauuaise femme.
    Mais la grace luy donne encore des armes, qui sont de meilleure trempe & plus impenetrables.  I. La Patience.  II. Le souuenir de la Passion de Iesus-Christ.  III. L'Exercice de la Presence de Dieu.  IV. L'Oraison.
    §  I.  La Patience oste l'amertume des choses douloureuses qui arriuent dans le mesnage.
    I.  Dieu donne du miel à ses seruiteurs, mais de la bouche des Lions, comme au valeureux Samson chef de son peuple. Il tire le vin de la grappe des raisins : l'huile des oliues : le grain de froment de l'écorce qui le renferme. Mais toute cette douceur & cette commodité ne se donnent point, que sous le pressoir & sous le fleau.
    II.  Tous les biens & tous les contentemens de ce monde, sont les fruicts de la Croix de Iesus-Christ. Il y faut monter auec luy, si nous voulons les cueillir.
    51
    III.  Cherchons nos aises tant qu'il nous plaira ; il nous faut porter nostre Croix. Chacun a la sienne, & personne ne s'en peut exempter. De quelque costé que nous nous tournions, nous l'aurons tousiours à la rencontre. Quelques Chrestiens de la Syrie font Trig. le signe de la Croix, commençant de la droite à la gauche : nous commençons de la gauche à la droite. Les Chrestiens du Iapon se l'imprimoient sur le front : le Bien heureux Henry Suso, sur son cœur & sur son dos. Plusieurs Cheualiers la portent sur leur sein, les autres sur leurs bras: quelques vns sur leurs manteaux & sur leurs casques. Les vnes sont rouges, les autres sont blanches, jaunes, noires, argentées, & de diuerses matieres. Mais toutes sont Croix. Nous ne sommes point meilleurs que nostre Maistre, qui a porté la sienne iusques à la mort.
    IV.  Dans les Cours mesme des Rois, on passe sa vie en receuant des affronts & des disgraces, & en remerciant ceux qui les font, si l'on veut 52 auancer sa fortune, & paroistre à la fin dans vn beau iour.
    V.  Vn homme patient & courageux tourne tout en bien : comme vn bon estomach tire vn bon suc d'vne Osorias lib. 2. de Emman. mauuaise viande. La Patience tire le miel de la pierre, & vne bonne nourriture du poison-mesme. Vous pouuez emprunter des Brasiliens vn excellent symbole de cela. Ils ne sement point de bled pour auoir du pain. Ils ont vne racine grande comme la pourcelaine. Elle a vn venin si pernicieux, que ceux qui en mangent sans la cuire meurent sur le champ. Pour euiter ce peril ils la battent, & en font sortir le suc veneneux : ils la sechent au Soleil, la broyent sous vne meule & en font de la farine. Les pains qu'on en fait sont bons, & d'vn goust sauoureux.
    VI.  Iamais vous n'euiterez les pechez dans vostre maison, si vous n'affermissez vostre esprit par la patience. Tous les iours vous ferez quelque naufrage, si vous n'affermissez vostre cœur par cette anchre de salut. Socrate disoit, qu'vn Nauire ne se doit 53 pas contenter d'vne seule anchre, & qu'vne seule esperance n'est point ca Max ser de spe. pable d'asseurer nostre esprit. Mais ie suis certain que la Patience toute seule suffit, pour asseurer au milieu des plus furieuses tempestes vn homme vrayement Chrestien. Vn cœur patient est vn Rocher inébranlable, que les flots courroucez de la fortune ne font que lauer & endurcir.
    VII.  Si l'on n'euite point les pechez sans la vertu de Patience, beaucoup moins acquiert-on les vertus. Il faut tailler les pierres auant que d'en bastir la Ierusalem Celeste. Les vertus composent l'edifice spirituel de l'ame: Lib.31 de claust. animæ.17 Et Hugues de sainct Victor dit.  Que l'Humilité en est le fondement, & y tient la profondeur : que la Charité en est la largeur : que les bonnes œuures esleuent les murailles, & obtiennent la protection qui les couure & qu'enfin la longueur s'acheve, auec la fermeté d'vne constante & solide Patience.
    VIII. Mais ce qui vous cause vne plus sensible douleur, c'est que le mal vous vient par vostre femme, laquelle de 54 uroit estre vostre consolation & vostre soulagement. Pour vous parler auec franchise, ie vois bien que vostre mal est extreme : & d'autant plus qu'il est ineuitable. Mais quand vous entrerez dans des fougues peu raisonnable & peu Chrestiennes, vous augmenterez vos douleurs, & ne mettrez aucun remede à vostre infortune.
    Considerez plustost, que vousmesme auez choisi cette femme. Qu'il est iuste d'accomoder vos humeurs à celle à qui vous auez donné vostre cœur. Si vostre choix a esté precipité dans les boüillons de vostre passion, acceptez-en la penitence que la Iustice diuine vous enuoye.
    Laert. lib.2.18
    Antisthenes reprenoit les hommes de ce qu'ils mettent beaucoup de consideration à l'achapt d'vn vase qui se vent à l'encant de peur d'y estre trompez : & qu'ils ne considerent point la vie de ceux, en l'amitié desquels ils s'engagent.  Auec combien plus de raison doiuent estre repris ceux qui se lient pour toute leur vie à vne femme sans vne meure deliberation,sans auoir 55 long temps consulté l'Oracle diuin, & la volonté de leurs parens ?
    Laert. lib.2.19
    IX.  Si vous voulez, vous vous accoustumerez au bruit dans peu de temps. Le Philosophe Socrate voyant qu'Alcibiade admiroit comme il retenoit sa femme Xantippe, qui ne faisoit que criailler & le quereller : il l'asseura, Que toutes ces crieries ne l'offensoient non plus, que le bruit de la rouë qui tiroit l'eau de son puits.
    Prom. 19 11.
    Vn homme sage est plus fort, que tout le tintamarre d'vne babillarde : & la Sagesse, dit Salomon, se montre dans la Patience.
    X.  Tout seroit tolerable, ditesvous, s'il duroit peu : mais vne femme par sa malice afflige tout le cours de la vie. Pour moderer cette affliction, il faut ietter la veuë sur la briéueté de vos iours, & sur la longueur de l'eternité. Cette veuë appaisera vostre esprit par l'espoir d'vne prompte déliurance, & d'vne recompense qui ne finira iamais.
    Le Philosophe Simonidés disoit, Mille ans & cent mille ans comparez  56 à l'éternité ne sont qu'vn moment volant & passager.  Le Prophete Royal20 Psal. 69.4.21auoit enseigné deuant luy, Que mille années ne sont non plus deuant les yeux de Dieu ; que le iour d'hier qui est passé. Quoy donc n'aurez-vous point vn courage assez masle pour souffrir vn seul iour, ou plustost vn seul poinct de temps qui s'écoule?
    XI.  Roidissez-vous contre le torrent, & demandez souuent à Dieu la Perseuerance dans vos bonnes resolutions d'estre patient. Les autres vertus voyent la couronne & courent apres: mais la seule perseuerance l'ob Epist. 129.22 tient.  La Perseuerance, dit sainct Bernard, est la nourrisse du merite, la mediatrice du prix, la sœur de la Patience, la fille de la constance, l'amie de la paix, le nœud des amitiez, le lien de l'vnion des cœurs, le bouleuart de la saincteté.  Ostez la Perseuerance, le seruice n'a recompense aucune, ny le bien-fait aucune grace, ny la force aucune loüange.  L'Eternité ne se donne qu'à elle seule, où plustost elle seule porte l'homme à l'eternité : veu que nostre  57 Seigneur dit. Celuy qui perseuerera sera sauué.  Ainsi parle S. Bernard. Tenez donc ferme, & toutes les difficultez s'applaniront, auec le temps & auec la Patience.
    §.  II.   La memoire de la Passion de nostre Sauueur Iesus-Christ, donne de la douceur dans l'amertume du mesnage.
    Exod. 15.23 I.  Au sortir de l'Egypte, Moïse entra auec le peuple de Dieu dans le desert de l'Arabie, & trouua d'abord vne eau fort amere, aussi l'appella-t'il Mara, qui signifie, Amere, ou Amertume. Le peuple se mit incontinent à murmurer : mais Dieu y pourueut, enseignant vn bois si doux & si efficace, qu'estant ietté dans cette eau il la rendit douce, partie par sa vertu naturelle, partie par la force particuliere qu'il luy communiqua, dans l'extremité du besoin de ses seruiteurs.
    II.  Nostre vie est vn desert, plein d'vne infinité d'amertumes.  Il faut prendre le bois de la Croix de nostre Seigneur, & le ietter dans nos angoisses, sans aucun doute il les adoucira. 58 Car, comme aduertit sainct Gregoire, il n'est rien de si fascheux, que l'on ne supporte auec gayeté de cœur, si l'on se remet en la memoire la Passion du Redempteur de nos ames.
    III.  Comment seroit-il possible, qu'vn homme chargé de pechez, digne de la colere de Dieu pour ses offenses passées : méprisable à cause de la bassesse de son corps, & de l'ignorance de son ame, se plaignist de ce qu'il endure, voyant Dieu mesme cloüé sur vne Croix, déchiré depuis les pieds iusqu'à la teste, & couronné d'espines, mourir entre deux voleurs pour l'amour de luy ?
    Sainct Bernard se pasme dans cette consideration.  Le chef de Iesus, ditil, qui est redoutable à tous les Anges, est percé d'vne multitude d'espines. Son visage qui est le plus beau d'entre tous ceux des hommes, est soüillé par les crachats des Iuifs.  Ses yeux plus luisans que le Soleil, sont obscurcis en sa mort. Ses oreilles qui oyent la musique des Esprits celestes, entendent les brocards & les iniures des impies. Sa bouche  59 qui enseigne les Seraphins, est abreuuée de vinaigre.  Ses pieds dont on adore l'escabeau, sont cloüez en la Croix. Ses mains qui ont formé les Cieux, sont estendues sur la mesme Croix, & percées de gros cloux. Son corps est deschiré par les foüets, & meurtry de coups de pieds, de poings, & de bastons.  Son costé est transspercé d'vne lance. Il ne luy reste que la langue libre, afin de prier son Pere Eternel pour les pecheurs.
    IV.  Si la Croix de sainct Thomaise, Patriarche de Constantinople, & celle de sainct Xauier, trempées dans des mers courroucées, en ont appaisé les flots qui menaçoient du naufrage : qui pourra douter que la Croix du Sauueur de l'Vniuers, ne mette le calme dans vn cœur, pour flottant & agité qu'il puisse estre.
    V.  L'experience a montré cette for En sa Vie. ce de la Croix.  Sainct Elzear Comte d'Arien, fut vn iour interrogé par saincte Dalphine sa femme: Comment il se pouuoit faire, qu'estant si souuent offensé par diuerses personnes, il n'en montrast aucun signe d'indigna 60 tion, il répondit.  Ie sens au vif les mouuemens de la colere, à toutes les attaques qui me suruiennent.  Mais i'ay recours incontinent aux playes de mon Iesus.  Aussi tost que ie suis entré dans cét azile, toutes les injures me sont tres-douces, & toutes les douleurs se changent en ioye, considerant que i'ay alors quelque petite ressemblance à mon Redempteur.
    VI.  Vn Lion rauageant tout vn païs, sainct Chrysostome ordonna qu'on plantast vne Croix sur le chemin où il passoit.  Dés le lendemain on trouua ce furieux estendu mort, au pied de cét arbre de vie. Ne craignez rien, si vous posez dans vostre cœur la Croix du Fils de Dieu, & si vous y versez vos larmes & vos douleurs.
    VII.  Les Serpens, lesquels demeurent auprés des arbrisseaux, qui distillent le baume y perdent leur venin.  Et toutes les afflictions iettées au pied du bois de salut, & arrosées du Sang de Iesus, deuiennent douces & bien-faisantes.
    VIII.  Vn Religieux estant abys 61 mé dans ses tristesses, & noyé dans ses Ludolph. de vita Christi. larmes, ne pouuoit ny lire ny prier, ny faire aucune action de pieté.  IesusChrist luy apparut dans cette détresse: luy dit.  Pourquoy demeures-tu oisif & glacé dans tes pensées melancholiques, & à quel sujet te ronges tu ainsi le cœur ? leue toy : & medite serieusement ma Passion, & ta douleur se perdra dans l'amertume de mes tourmens.  Il obeït, & fut parfaitement guery de ce chagrin assommant.
    IX.  Sainct Antonin, Archeuesque de Florence, priant vn iour deuant vn Crucifix, & estant extasié en la contemplation des douleurs de son Redempteur, fut esleué en l'air tout rayonnant de clarté.  Il porta sa bouche au costé de ce Dieu de bonté & d'amour, & en tira vne si douce liqueur, que depuis ce tempslà ses discours en resterent comme emmiellez, & plus agreables qu'à l'ordinaire.  Tout est doux dans celuy qui a gousté du Sang de Iesus.
    S.Brig. Reuel.24 X.  Ce Dieu de charité asseura saincte Brigide, Qu'il estoit encore 62 aujourd'huy tout prest, d'endurer les mesmes supplices & la mesme mort pour chaque pecheur en particulier, qu'il endura pour tous les hommes lors qu'il viuoit sur terre. Pourroit-il arriuer que nous fussions si lasches, que de reculer dans les occasions qu'il nous offre pour l'imiter ? Toute sa vie n'a esté autre chose qu'vn martyre continuel.  Comment donc voudrionsnous chercher du repos & de l'allegresse, dans ce lieu de combat & de souffrance ?
    XI.  Les Saincts se sont efforcez de suiure leur Sauueur sur le Caluaire, & de ne iamais perdre de veuë sa Croix & sa Patience.   L'Abbé Estienne25 disoit. Moschus c. 64.26 Iour & nuict ie n'ay autre chose deuant les yeux que mon Redempteur estendu sur la Croix.  Et cette pensée l'occupoit d'vne telle sorte, que souuent il n'oyoit pas ceux qui parloient d'autres choses.
    XII.  Saincte Claire de Montefal- Bozius l.15.c. 9. co, auoit la Passion de Iesus si fort imprimée dans son ame, qu'apres sa mort on l'apperçeut grauée sur son cœur. Et 63 Bozius asseure, auoir veu marquez sur ce cœur les foüets, auec quoy Iesus auoit esté flagellé ; la colomne où il auoit esté lié, & tous les autres instrumens de sa Passion.
    XIII.  Imitez ces ames d'élite, & ayant Iesus dans vostre cœur, vous serez imperturable à tous les accidens qui vous suruiendront au dehors.
    §.  III.   L'exercice de la presence de Dieu cause de la joye, au milieu des plus rudes attaques.
    Edoüard, Roy d'Angleterre, prit pour son symbole le globe de la terre, enchaisné & suspendu en l'air, par vne main celeste qui paroissoit dans vne nuë.  Il y adjousta ces paroles, Nil sine Deo, Rien ne se fait en ce monde, sans vne speciale Prouidence de Dieu.
    Il n'est nulle puissance sur la terre, qui ait les forces de vous oster vn cheueu de la teste si Dieu ne les luy dõne. Il vous enuironne de toutes parts, & personne ne peut vous attaquer sans sa volonté.
    Que craignez-vous donc ? & dequoy 64 vous attristez-vous ? C'est vostre Createur, vostre conseruateur, vostre Pere nourrissier, vostre Pasteur, vostre Medecin, vostre vie, vostre joye, vostre tout.  Si vous l'auez vous auez tout, s'il vous conserue vous estes asseuré, & s'il vous afflige c'est pour vous couronner.  Quelle chose pourroit estre capable de vous troubler, si vous vous mettiez souuent en la presence d'vn Dieu si bon, si sage, & si puissant? Sur. 26. Iunij. Baron. ann. 5,o.27 Gallican, General de l'armée Romaine, apres la perte d'vne sanglante bataille, estoit presque reduit au desespoir, ne pouuant humainement eschapper de la main des Scythes victorieux. Dans cette extremité il implora le secours du Ciel, & à l'improuiste il apperceut à l'entour de soy vne armée d'Anges habillez en soldats qui luy donnoient courage : & l'exhortoient à se ruer sur les ennemis. Animé par leur presence, il enfonce les bataillons des Scythes, prend leur Roy prisonnier, & met tout à l'espée ou en fuite.
    65
    Si le mesme vous arriuoit, vous releueriez sans doute vos esperances, dans vos pertes & dans vos abaissemens.  N'est-il pas veritable ?  Quoy dõc? Dieu n'est-il pas plus puissant, que tous les Anges du Paradis : qui n'ont nulle force que celle qu'il leur communique ? Vn seul passereau ne tombe point en terre sans ses ordres.  Vne seule feüille d'arbre ne se détache point de ses branches s'il ne le veut. Et vous vous persuaderiez que iamais il vous pust ou voulust abandonner ? Ne vous laissez nullement entrer dans l'esprit cette erreur, laquelle seroit capable de vous troubler & de vous perdre.
    Le Soleil ne souhaite point tant de communiquer sa lumiere à la terre que Dieu desire de se donner aux hommes, & de leur eslargir ses Ad Paulin. bien-faits. Ce qu'est la lumiere aux yeux & aux choses visibles, dit Thalassius, Dieu l'est à l'entendement & aux choses qu'il connoist.
    Le Soleil obscurcit les estoilles par sa clarté : & Dieu fait disparoistre par ses splendeurs tout le lustre de la terre. 66 L'ame qui le contemple, voit que toutes les grandeurs du monde ne sont que baissesse, son esclat que tenebres, son abondance que pauureté.
    Si le Soleil, dit sainct Ambroise, Ambr. espand ses rayons sur tout l'Vniuers, & penetre dans les lieux les plus fermez par le moyen de ses influences, sans que les portes ny les verroüils de fer l'en empeschent. Comment la splendeur de Dieu ne penetrera-t'elle pas les pensées & les cœurs des hommes, & quelle puissance pourra se soustraire à sa veuë si perçante ?  Que si Dieu voit toutes les pensées, toutes les paroles, & toutes les moindres actions de vostre mary, de vostre femme, de vos enfans, & de tous ceux qui vous affligent ; il peut les empescher de vous inquieter. Que s'il ne iuge pas que ce soit vostre bien: voudriez-vous resister & combattre contre sa diuine Prouidence. Rendezvous executeur de sa Loy, & non pas juge & controlleur de ses volontez.
    Rien ne vous pourra nuire, si vous vous affermissez en Dieu,qui ne se retire iamais de vous : mais qui vous est sans 67 cesse infiniment vny.  Dieu, enseigne Greg. in Ezech. hom.1728 saint Gregoire, est dans toutes ses creatures, au dehors, au dessus, & au dessous d'elles toutes. Il est au dessus par son pouuoir, exerçant sur elles vn souuerain domaine. Il est au dessous par sa bonté en les soustenant. Il est au dehors par son immensité en les enuironnant.  Il est au dedans par sa subtilité, les remplissant de ses graces. Il les gouuerne estant au dessus d'elles. Il les tient dans ses mains estant au dessous. Il les enuironne à l'exterieur, les defendant de leurs contraires, & les penetre iusqu'à la moüelle des os, & aux parties les plus cachées en les perfectionnant.
    Si vous vous laissez penetrer & remplir de Dieu, vous serez tel qu'vne esponge au milieu de la mer, qui a de l'eau au dedans, au dessus, au dessous, & de tous les costez.  Et vous demeurerez tousiours égal à vous-mesme, soit en la prosperité, soit en l'aduersité.
    Premierement, lors que vous serez en prosperité, considerez que Dieu vous voit, qu'il vous aime, qu'il vous 68 éclaire, qu'il vous offre ses graces, qu'il occupera sainctement toutes vos pensées & toutes vos affections si vous le voulez.  Cette consideration vous remplira de ioye, & vous fera mener vne vie heureuse selon Dieu, & selon ceux auec qui vous viurez. Nazianz. Sainct Gregoire de Nazianze explique cela par vne excellente comparaison. Comme, dit-il, celuy qui oit vn excellent joüeur de Luth, prend vn tel plaisir à cette melodie, que son esprit s'y attache entierement, & ne pense à autre chose, encore qu'il ne le voye point des yeux corporels. De mesme sorte, celuy qui a fait le Ciel & la terre, & tout ce qu'ils contiennent, se manifeste à nous, nous conserue, nous fait agir, & retient tout nostre esprit, bien que la foiblesse de nostre entendement ne le puisse comprendre.
    Secondement, lors que les afflictions vous attaqueront, & voudront vous abattre & accabler de tristesse : si vous pensez que Dieu vous est present & vous offre son secours, vostre cœur sentira vne celeste joye qui dissipera 69 tous ces nuages. Dans mes aduersi- Psal. 76.4. tez, dit Dauid, ie me suis souuenu de mon Createur, & i'ay senty vne allegresse qui m'a entierement réjoüy.
    Acta Mart.
    Les bourreaux ayant presenté à sainct Gordias29des rouës,des cheualets, des grils de fer, & tous les instrumens avec lesquels on tourmentoit les Chrestiens, il jetta les yeux au Ciel pour y contempler son Dieu qui le secouroit. Et apres auoir témoigné d'vne voix masle & joyeuse que Dieu l'aideroit, il se precipita luy-mesme dans le feu, auec vne promptitude qui étonna tous les Payens, & réjoüit tous les seruiteurs de Dieu.
    Vne voix celeste anima dans la prison saincte Archelaa30, & les saincts Genite & Genulphe : dans le lieu du supplice sainct Polycarpe, & au milieu des tourmens sainct Thyrse, saincte Prisque, & sainct Theodore : Et tous fortifiez du secours diuin, se porterent genereusement dans le combat. Rien n'est difficile à vn courageux soldat, à la veuë de son Capitaine & de son Roy.
    70
    Lors donc que vous vous trouuerez dans vostre mesnage, accablé de douleurs & d'anxietez: jettez les yeux sur Dieu, qui est vostre amy & vostre Pere : Il vous est vny intimement, & vous enferme dans soy-mesme.  Ce bouclier est impenetrable à tous les malheurs de ce monde. Adjoustez-y la priere, elle augmentera vostre confiance : & vous obtiendra des graces plus fortes & plus victorieuses. Considerons cette verité.
    §.  IV.  L'Oraison obtient les forces necessaires, & vne louable Perseuerance, dans les afflictions domestiques.
    On admiroit anciennement vne Pausan. in Attic.31 pierre en la ville de Megare, où l'on disoit qu'Apollon auoit autrefois posé son luth.  Si on la touchoit auec vne autre pierre, elle rendoit vn son agreable, tel que celuy d'vn luth.
    Vous la pouuez prendre pour le symbole d'vn homme vertueux, qui loüe Dieu dans ses afflictions.  Si la fortune, si les maladies, si les parens, si le mary, si la femme, si 71 les amis, si les ennemis, si diuers accidens le frappent, il resonne si melodieusement, que Dieu, les Anges & les hommes en reçoiuent vn singulier contentement.
    Iob fut fortement frappé de Dieu par les mains du Demon : & il s'écria, Dominus dedit, Dominus abstulit : Sit nomen Domini benedictum. Mon Seigneur m'auoit donné mes biens: Mon Seigneur me les a ostez: que son sainct Nom soit beny.
    Le vieux Tobie deuint aueugle : [S]ara, qui fut la femme du jeune To[b]ie fut calomniée : Anne, la mere de [S]amuël,fut bafoüée par Phenenna. Ils ouurirent tous leur cœur au Ciel, & se [t]ournerent vers Dieu, dont ils receuent du secours.
    Kiranidés.
    Les Indiens auoient vn Oiseau ; lequel dés sa naissance se tournoit vers [l]e Soleil Orient, qu'il suiuoit en son [M]idy & en son Couchant, courant [s]ans cesse vers ce Pere des lumieres. [P]our cette raison ils l'appelloient Heliodrome, comme nous appellons Heliotrope, l'herbe qui regarde tousiours 72 ce Roy des Astres, dont il reçoit continuellement les rayons & les influences.
    Vne ame saincte a perpetuellement Dieu deuant les yeux, dans la premiere naissance de ses esperances, dans le midy de ses prosperitez, & dans le couchant de ses disgraces & infortunes.
    Nostre Seigneur nous a donné l'exemple. Dés la premiere Aurore de sa Conception, il leua ses yeux vers le Pere Eternel, pour ne les en détourner iamais. Il le regarda dans la gloire de sa Predication & de ses miracles. Et dans sa Passion, il versa en son sein toutes les douleurs qui luy suruinrent, & par l'oraison, luy mit son ame entre les mains.
    Ayant traicté fort amplement de l'Oraison Vocale, & de l'Oraison Mentale, dans vn Liure que i'ay intitulé le Sainct trauail des mains32 (qui contient toute la perfection Chrestienne & Religieuse ) il ne me reste icy que de dire vn mot de son pouuoir, dans les trauerses de la vie.
    73
    L'Oraison y a vne telle efficacité : que non seulement elle empesche les tristesses dans l'affliction : mais qu'elle oste toute l'affliction, & ne luy donne aucune prise sur la personne qui en est armée. Cela s'est veu souuent dans les combats des saincts Martyrs, qui par leurs oraisons ont arresté l'effect des flesches, des lances, des espées, des cailloux, des scies, des bestes farouches, des dragons, des feux, & de tous les instrumens de la cruauté.  Apportons-en quelques exemples.
    I.  Sainct Philemon & sainct Sabi- In Actis eorum. nien ne pûrent estre blessez par les flesches que les bourreaux tiroient contre eux.  II.  Les lances n'offenserent point sainct Thierry.  III.  Sainct Thyrse ne fut nullement blessé par des espées tres-affilées.  IV.  Ceux qui voulurent lapider les Saincts Euchaire, Valere & Materne, furent rendus immobiles par leurs prieres : & ne pûrent iamais recouurer le mouuemẽt de leurs corps que par les prieres des mesmes Saincts Martyrs.  V.  Sainct Thyrse & sainct Sarbelie ne pûrent estre diuisez 74 par vne scie.  VI.  Les bestes farouches ne nuisirent point, ny aux saincts Neophyte & Emilien, ny aux Sainctes Agnés & Typhene33. Sainct Asterie les appriuoisa mesmes par vn signe de Croix.  VII.  Sainct Honorat chassa par ses prieres vn dragon de l'Isle où il habita : & plusieurs Saincts Martyrs n'en n'ont nullement esté endommagez.  VIII.  Sainct Polycarpe retient par son oraison, l'actiuité du feu où l'on vouloit le brusler : & en est enuironné auec l'admiration de tout le peuple. Sainct Valerien, sainct Aquila, & sainct Candide, demeurent dans vne fournaise ardente sans en estre incommodez : & sainct Sabinien sur vn banc de fer embrazé. Sainct Tiburce & sainct Constance Euesque de Perouse, marchent sans crainte & sans lezion sur des charbons ardens.
    L'Oraison opere toutes ces merueilles, & plusieurs autres que vous sçauez.  Dieu est le Pere des misericords & des bontez. Il accourt à l'aide de ses enfans aussi-tost qu'ils luy ouurent leurs cœurs & leurs bou 75 ches, & luy manifestent leurs necessitez.
    Confiez-vous donc en sa bonté, & reclamez son aide dans vos plus cuisantes douleurs, & soyez certain qu'il vous secourera, & adoucira vos pei Matth 11. 28. nes. Venez, dit-il, vous tous qui trauaillez & qui estes chargez, & ie vous soulageray.
    La Tortuë marine, eschaussée & Plin.l. 9.c.10 desseichée par le Soleil ne peut point estre submergée, & surnage tousiours au dessus de l'eau.  Quiconque dans ses oraisons reçoit les rayons & les ardeurs de Iesus-Christ Soleil de justice, ne doit pas craindre aucun naufrage.
    76 bandeau fleuri

    LA DIRECTION ET LA CONSOLATION DES PERSONNES MARIEES. LIVRE DEVXIESME. filet maigre

    CHAPITRE PREMIER. La Consolation & la Direction d'vne femme, qui n'est point aimée de son mary.

    LE plus grand malheur qui puisse arriuer à vne famille, c'est que le mary & la femme perdent l'amour qui les a vnis par 77 vn lien indissoluble, & qui les doit tenir ensemble toute leur vie, sans espoir d'aucune separation. Car si S. Iean Chrysostome dit auec raison, Qu'il seroit plus expedient de perdre la lumiere du Soleil, que d'estre priué de la familiarité de ses amis : d'autant que plusieurs qui voyent le Soleil meurent de tristesse, dans les tenebres des douleurs & des afflictions, manquant de cette consolation : & que ceux qui ont de bons amis ne sentent nulle tristesse,dans le fort de leurs plus fascheuses calamitez. Que diroit-il de l'amitié, laquelle doit se retrouuer entre le mary & la femme, qui ne sont qu'vne mesme chair, & qui ne peuuent estre diuisez, sans des angoisses tressensibles ?
    Si le Soleil estoit soustrait de cét Vniuers, tous les Astres seroient sans lumiere, comme la pluspart des Astronomes croyent. La Lune seroit certainement dans vne triste Eclipse & obscurité, & la terre ne produiroit rien faute de chaleur. Si le maistre du logis se laisse glacer & obscurcir par la haine, 78 la femme est absolument sans clarté, & les enfants, les seruiteurs, & les seruantes, sans aucune action vtile & agreable.
    Vn luth a diuerses chordes & di In cap.18 Act.34 uerses voix : mais il ne rend qu'vne harmonie, & vn seul Musicien le pinse. Le Luth est la Charité, dit sainct Chrysostome, les voix sont les paroles qui la fomentent. Elles font toutes vne seule melodie, qui réjoüit Dieu & ses Anges, & est vn joyeux spectacle à tous les Citoyens du Ciel. Elle reprime la fureur des demons & l'impetuosité des passions, & leur impose vn eternel silence, comme lors qu'vn Musicien excellent touche vn instrument de Musique, il n'est personne si insolent qui ne se taise.
    L'Amour est l'Ame du Mariage: laquelle doit animer le mari & la femme, afin qu'ils n'ayent qu'vne ame en deux corps, & qu'ils viuent d'vne mesme vie. De là s'ensuit ce que disoit Licurgue, Qu'vne femme qui est priuée de l'amour de son mary, n'a point vne veritable vie. Elle est telle qu'vn 79 corps mort, sans couleur, sans joye, sans sentiment. Tout ce qu'elle void, tout ce qu'elle entend, tout ce qu'elle s'imagine, tout ce qu'elle passe par son esprit, est vne continuelle terreur & anxieté, qui luy cause des douleurs, pires que la mort mesme.
    Sainct Augustin estoit dans la mesme pensée lors qu'il disoit. Que l'Amour est vne certaine vie : laquelle conioint, ou veut conjoindre deux personnes.
    Taschons de faire de deux miracles l'vn, ou de ressusciter les morts, faisant rentrer dans leurs cœurs l'Amour, qui est l'Ame de l'ame : ou faisant que ceux qui sont morts dans la vie ciuile, en viuent d'autant plus vigoureux, en la vie surnaturelle & diuine.
    §.  I.  Remedes du costé de la femme, qui croid n'estre point aimée par son mary.
    I.  Considerez que souuent vos frayeurs ne font qu'vne imagination mal fondée, sur quelque rapport impertinent, ou sur quelque signe leger, 80 & sinistrement interpreté. La mesme terre est stable & immobile, à vn œil qui est sain : & tremble à vne teste mal faite, & qui est malade.  Interpretez tout en bien.  Il y a des naturels qui sont peu complaisans en paroles : mais qui aiment d'autant plus ardemment dans le cœur, que moins ils éuaporent de leurs flammes par la bouche.
    Le veritable Amour ne consiste point en de vaines cajolleries, ny en des témoignages exterieurs d'affection : mais en de bonnes actions, qui pouruoyent à vos besoins, à ceux de vos enfans & de vostre famille. Vne humeur guerriere, vn naturel peu ciuilisé, vn homme embarassé dans de grandes affaires, ou publiques, ou domestiques, ne peut faire le petit muguet, & des actions enfantines, pour faire voir l'amour veritable & sincere qu'il a au fonds du cœur.  Et cependant vne femme doüillette & esleuée dans la mollesse, exigeroit volontiers ces bassesses en son mary. Montrez que vous auez vne ame noble, & qui 81 ne s'amuse nullement à ces fatrats, & à ces impertinences.
    II.  Voulez-vous estre aimée, aimez la premiere.  L'Amour est l'aimãt des cœurs. Iamais vous n'aimerez parfaitemẽt & constãmẽt vne persõne, pour barbare qu'elle soit, en luy bienfaisant, en épiant tout ce qui luy agrée au boire, au manger, au vestement, au coucher, & en tout le reste de la vie humaine : qu'enfin vous n'emportiez par vne douce violence, son cœur & son amour.  On a veu des Lions dans les Amphitheatres, caresser ceux qui leur auoient osté vne espine du pied. On a admiré des Dragõs qui au milieu des bois ont sauué la vie à ceux qui les auoient nourris en leur jeunesse.  Il n'est nulle barbarie & brutalité, qui ne se laisse vaincre à l'Amour.
    Vous gagnerez plus par la tendresse & par l'ardeur de vos affections, que par des crieries importunes, ny par des injures outrageuses.  Le Vent de Bise & le Soleil gagerent vn iour, & mirent vn prix à celuy d'eux deux, qui feroit plus promptement jetter bas le 82 manteau à vn homme qui passoit son chemin. Le Vent comme asseuré de la victoire, & se fiant sur son impetuosité, commence le premier à souffler de toutes ses forces contre ce voyageur, pour luy enleuer de dessus les espaules ce manteau.  Le voyageur le resserre incontinent, & le tient ferme & arresté. Et plus ce Vent furieux menoit de bruit & renforçoit son attaque, plus le voyageur s'enueloppoit dans son manteau, & le pressoit sur son corps. Le tour du Soleil estant venu pour agir, il ne fit que darder à plomb ses rayons sur le dos de cét homme tout glacé & morfondu de froid, incontinent il s'arresta, prenant plaisir à estre réchauffé : en suite la chaleur s'augmentant il déueloppe son manteau, commence à suer & à gemir sous le poids : enfin dans peu de temps il le jetta par terre, ne pouuant plus resister à ce Roy des lumieres & des ardeurs celestes.
    Lib. de morib. Eccl. lib. de doctr.35 La Charité est la Reine des cœurs les plus dénaturez,  Il n'est rien de si dur, ny de si obstiné, dit sainct Au- 83 Christ. & ad Martian. gustin, qui ne se surmonte & se liquefie dans le feu de l'Amour.
    Et ailleurs, la seule Charité surmonte toutes choses, & sans la Charité tout ne vaut rien. En tout lieu qu'elle se rencontre, elle tire tout à soy.  La Charité est la source de la paix, la rosée de la grace, la semence de la concorde, & le fruict de l'amour.
    On nous conte, que deux luths parfaitement accordez resonnent au temps de l'hyuer, encore qu'on n'en touche qu'vn.  Parlez tousiours bien de vostre Mary, & faites-luy tousiours du bien :  il vous répondra par des loüanges de vostre prudence & de votre charité, & vous aidera de tout son pouuoir, & aimera de tout son cœur.
    Trauaillez pour luy, & montrezvous reconnoissance des biens qu'il vous fait, quoy qu'ils n'égalent point vos desirs ?36 & asseurez-vous que l'amour qui prouiendra de vostre vertu, le poussera à vous donner vn entier contentement.
    Vn certain dépeignit dans son 84 Symbole les trois Graces: dõt l'vne tenoit vn Rameau de Meurte37, l'autre vne Rose, & la troisiesme des Dez : voulant dire, que les bien faits doiuent estre doux & agreables, & que mesmes ils deuoient estre reciproques, comme les Dez passent de main en main.
    III.  Considerez l'occasion de la haine, & du refroidissemẽt suruenu entre vous & vostre mary. Si vous trouuez qu'elle soit en vous, ostez la promptement.  Retirez la matiere vous esteindrez le feu. Esloignez l'occasion de la colere, vous guerirez l'alienation de l'esprit.
    Il arriue souuent aux inimitiez & aux auersions domestiques,cõme à ces Isles qui se forment au milieu des riuieres.  Elles commencent par vn peu de sable ou de quelque autre chose, qui arreste peu à peu ce qui y aborde & s'y joint.  Enfin, il se fait vn monceau considerable, qui empesche le cours de la riuiere & la commodité des basteaux.
    IV.  Sur tout, taschez de découurir si quelqu'vn ne seme point de la ziza 85 nie par de faux rapports. Esloignez de vous tous ces seditieux, & ne leur confiez iamais vos secrets.  Ce sont des supposts du diable, qui souuent soufflent chaud & froid, & aliennent l'vne & l'autre partie, par leurs mensonges & par leurs calomnies.
    In Pastor.38 Sainct Gregoire se met en colere contre ces malheureux esprits, qui seruent de messagers à l'ennemy du genre humain.   Il n'est, dit-il, rien de plus parfait que la Charité, ny de plus agreable au demon que la perte de cette saincte vertu.  Quiconque donc tuë la Charité en son Prochain, est vn des plus familiers seruiteurs du demon.
    V.  Soyez vertueuse : & vostre vertu si elle est constante, se fera paroistre dans vn tel éclat, qu'enfin les tenebres se dissiperont, & vous laisseront vn iour d'autant plus beau, plus recreatif, & plus étincelant de lumiere, que les nuages auront esté obscurs & fascheux. Le Soleil ne peut iamais estre si caché qu'il ne iette quelque rayon : qui fasse cõnoistre, admirer & aimer son 86 excellente beauté, & ses merueilleux effects. Lib. 22.c. 8.39   Pline, escrit, que ceux qui portoient l'herbe Hecatoncephalon estoient aimez d'vn chacun. La Vertu est vne fleur celeste : qui ne peut estre apperceuë, sans tirer à soy les cœurs de ceux qui la contemplent.
    VI.  Ayez particulierement vn ardent Amour de Dieu, & il vous gagnera l'amour des hommes.  Vn Aimant attire si puissamment vn anneau de fer, & luy communique si charitablement sa vertu, que cét anneau en attire plusieurs autres, & fait vne chaisne comme de nouueaux Aimans, qui ne se peuuent separer les vns des autres sans violence.
    Iesus-Christ est l'Espoux de l'Eglise, & des sainctes ames. Il le faut aimer, & il vous rendra aimable. Il est le fondement de l'Eglise, & il faut mettre sur ce fondement, de l'or, de l'argent, & des pierres precieuses. L'or, dit sainct Thomas, est la Charité: l'argent est l'Oraison & la Contem 87 plation, les pierres precieuses sont les autres vertus. Bastissez bien cette maison, & Iesus fera prosperer la vostre & celle de vos enfans.
    VII.  Efforcez-vous par vos vertus d'estre aimée de Dieu; & vous ne vous affligerez pas beaucoup, de vous voir peu affectionné des creatures.  L'Espouse sacrée dit à Iesus-Christ dans les Canti I.v.i. Cantiques.   Mon Bien-aimé, donnezmoy vn baiser de vostre bouche : Car vos mammelles sont meilleures que le vin.  La Mammelle du Pere Eternel, dit Clement Alexandrin, c'est IesusChrist. Les Mammeles de Iesus-Christ sont les enseignemens de la doctrine Euangelique, selon l'aduis de sainct Thomas ; ou plustost les delices de la vie spirituelle, comme l'explique S. Bernard.
    Ces delices, dit le Prophete Royal40, sont plus douces que le lait & le miel, Partant, si vous les obtenez de Dieu, vous ne vous mettrez en peine de rien, & quelquefois vostre cœur sera si remply de ce vin celeste, que vous vous réjoüirez d'estre rebuté de vostre mary, 88 afin que vous vous attachiez plus fortement & plus inseparablement à la source de toutes les bontez & de toutes les douceurs.
    VIII.  Taschez que vostre mary aime Dieu, & infailliblement il vous aimera, encore que vous soyez remplie d'imperfections : Car l'Amour de Dieu & l'Amour du Prochain procedent d'vne mesme racine de Charité, & ont vn mesme motif formel.  On aime DIeu pour l'amour de luy-mesme, & le Prochain pour l'amour de Dieu.
    De plus, lors que deux choses sont vnies à vne troisiesme, elles sont vnies entre'elles-mesmes. Nous le voyons aux lignes d'vn cercle, qui aboutissent toutes à vn mesme centre : & y sont toutes vnies ensemble. Si vostre mary aime Dieu, & que vous aimiez aussi Dieu, vous vous trouuerez vne mesme chose & vn mesme cœur en Dieu, & entre vous deux, & ce lien sera plus ferme & plus indissoluble que tout autre.  Dieu est tousiours le mesme, & ne varie point.  Il versera aussi dans 89 vos ames le mesme suc de Charité, comme vn tronc donne la mesme seve à deux branches, qui luy sont antées & incorporées.
    Lors que le sainct Esprit descendit sur vn chacun des Apostres, & le remplit de son feu celeste : il les vnit tous en Charité & à soy-mesme, & entr'eux. Si vous & vostre mary auez vn mesme Esprit, & bruslez du mesme feu diuin, vous ne perdrez iamais les ardeurs necessaires pour vn parfait amour humain.
    Le Roy des Ethiopiens Vopha Osor. lib.4. lenses, enuoyoit tous les ans vn de ses Gentilshommes par tout son Empire, pour porter du feu nouueau aux Princes & aux Rois qui estoiẽt sous son domaine, & à tous ses subjets. Lors que l'Ambassadeur estoit arriué au Palais d'vn de ces Princes, l'on y esteignoit tout le feu, & l'Ambassadeur en faisoit de nouueau. Alors tous les subjets du Prince venoient à son logis & remportoient du feu en toutes leurs maisons. Si quelqu'vn refusoit d'en prendre, il estoit censé vn traistre, & estoit puny 90 du dernier supplice, comme criminel de leze Majesté.  Si mesmes il estoit besoin, on menoit vne armée contre luy.
    Cette inuention vous peut seruir. Il faut de temps en temps faire du feu nouueau dans vostre logis, par des extraordinaires actions de charité enuers vostre mary & enuers vos enfans : si vous voulez que l'Amour y viue & y agisse dans sa vigueur & dans sa perfection.  Cét Amour est le fruict de toutes les vertus. La vie de l'homme, dit sainct Bernard, est l'Amour de Dieu. La Foy le conçoit, l'Esperance l'enfante, la Charite le forme & le viuifie.  Car l'Amour de Dieu, ou l'Amour Dieu ( qui est le sainct Esprit ) se meslant auec l'amour de l'homme,se l'affectionne, & le rend vne mesme chose auec luy & auec son amour.  Cét Amour de Dieu engendré par la Grace, est allaité par la lecture des Liures Saincts, nourry par la meditation, renforcé & éclairé par l'Oraison.
    Si vous auez ce Diuin Amour du sainct Esprit, cét Esprit qui n'est 91 qu'Amour, entrera dans le cœur de vostre mary, & vous le rendra tel que vous desirez. Et s'il y trouue trop de resistance il vous redoublera ses graces, & vous fera vn cœur de diamant, qui sera precieux aux yeux de Dieu, lumineux aux yeux des Anges, & imperturable aux attaques des hommes.
    IX.  Enfin ne vous persuadez nullement, que le mauuais visage que vous fait vostre mary, & les paroles aigres qu'il laisse échapper de sa bouche, soient vne haine formée dans son cœur : C'est souuent vne antipathie d'humeurs, qu'il doit souffrir & vous aussi, & qui peut-estre le fasche plus que vous.
    Nous voyons, comme i'ay déja marqué, des discordes & des antipathies entre diuers animaux, sans qu'il en paroisse aucune cause. Cela se voit tous les iours, entre l'aragnée & le serpent, entre les souris & les fourmis, entre le Trochile & l'Aigle, & entre plusieurs autres.
    Ce qui est plus admirable, c'est 92 qu'entre certaines plantes, & entre certains arbres on trouue des auersions sensibles, en sorte que les vns meurent, ou ne profitent point aupres des autres.  La Vigne embrasse toutes les plantes & tous les arbres, & refuit41 les choux.  Le Chesne ne vient pas bien auprés de l'Oliuier, & beaucoup moins auprés du Noyer. Estant mis dans la fosse de l'vn de ces deux arbres il meurt.  Nous voyons auec estonnement les alienations d'esprit dans des peuples voisins, & qui habitent le mesme climat.
    Ne rejettez dõc point sur vne haine formelle, mais sur l'humeur de vostre mary, ce qui vous déplaist en ses paroles & en ses actions: Esperez que le temps, vostre patience, & principalement le secours diuin, apporteront du remede à vostre malheur.
    En attendant, nourrissez - vous de la rosée du Ciel : viuifiez - vous par le feu du sainct Esprit, consolez-vous dans les exercices de pieté, & rendez-vous par vos vertus aimable aux Saincts, aux Anges, à la Vierge 93 Marie, à Iesus-Christ, & à toute la Saincte Trinité42. Vous ne perdrez rien au change, & vous passerez doucement vostre vie, auec vne compagnie si souhaitable & si agreable.
    §.  II.   Considerations pour le mary qui n'aime point sa femme.
    I.  Vous desirez d'estre aimé, & vous passeriez dans vostre propre esprit pour vn homme dénaturé, si vous vous plaisiez à estre hay des autres, & si vous méprisiez leur amour.  Or il est impossible d'auoir parfaitement l'amour d'autruy si on ne luy donne le sien.
    Les yeux sont les premiers messagers des Mariages, & ils ont vn notable rapport à l'amour du mary & de la femme, en ce qui est de la mutuelle correspondance de l'vn à l'autre.  Si vn œil se leue vers le Ciel, l'autre œil s'y leue incontinent.  Si l'vn s'incline vers la terre, l'autre s'abaisse dans la mesme proportion. Et l'vn ne se tourne iamais d'vn costé, que son compagnon ne le suiue à pas égal. Le mesme se rencontre aux amours, qui posse 94 dent les cœurs d'vn homme & d'vne femme.
    Si donc vous aimez vostre femme elle vous aimera : Ne l'aimez pas : son cœur sera glacé pour vous.  Tel que vous serez enuers elle, telle vous la trouuerez enuers vous.
    II.  Voudriez-vous passer dans l'estime de vos parens & de vos concitoyens pour vn inconstant, pour vn volage, & pour vn perfide ? Or ditesmoy en verité, qu'auez-vous promis à vostre femme? Metttez-vous deuant les yeux le temps de vostre recherche. Que ne luy auez-vous point dit? Combien de témoignages d'amitié luy auez-vous montrez? Combien de promesses luy auez-vous reïtereées ? Ne l'auez-vous pas cent & cent fois asseurée, que vostre bonne affection enuers elle seroit inuiolable, & ne se diminueroit iamais iusqu'à la mort ?
    Ressouuenez-vous aussi du iour de vos nopces. N'auez-vous pas mis ou fait mettre sur la teste de vostre Espouse vne Couronne ?  C'est, dit Pas- 95 Lib. 2. de caron. c. 16. & 17. chal, vn signe d'amour, de joye, de congratulation, & de victoire, remportée iusques à ce temps-là sur la concupiscence, & sur les Passions.  Ne luy auez-vous pas donné le baiser de paix & d'amour à la face de l'Eglise, & en presence de toute vostre parenté & de la sienne. Ne luy auez-vous pas mis vn anneau au doigt, en signe de la durée de cét amour, que vous disiez ne deuoir non plus trouuer de fin, que cét anneau n'en auoit point.
    N'auez-vous pas declaré cét amour par diuers signes d'allegresse, conduisant vostre Espouse en vostre maison ? Toutes les Nations ont certaines ceremonies à cét effect. Ie me contenteray icy de celle qui se practi Ioseph Besson in Syria sancta.43 quent en Syrie. Le soir des nopces, le Fiancé va sur le soir au logis de son Espouse, auec les flambeaux de toute la Ville. Il marche seul entre deux hommes, qui portent chacun vne espée nuë : L'vn le precede, l'autre le suit. Les haut-bois, les tambours, & d'autres instrumens de Musique n'y manquent pas, & d'autres marques d'vne 96 signalée réjouïssance. Plusieurs hommes & plusieurs femmes leur tiennent compagnie.  Le Fiancé fait tous ces frais, & n'y manque iamais, encore qu'il soit pauure : Et il consumera plustost tout son bien, que d'obmettre cette ceremonie, en quoy il témoigne son affection enuers son Espouse.
    Vous auez fait dans ce iour de joye tous les frais, que la coustume & vôtre fortune vous ont permis.  Cela vous a reussi auec succez, & auec l'agréement de tous les alliez. Voudriezvous maintenant esteindre vn si beau feu, qui vous a donné tant de lustre ? Caton disoit, qu'vn homme est plus digne de loüange d'estre bon mary,que d'estre illustre parmy les Senateurs. Vous auez bien commencé, ne finissez point mal : Mais s'il y a eu quelque interruption, remettez-vous dans vos premieres ardeurs.
    III.  La societé de plusieurs actions demande cét amour reciproque. Quand il n'y auroit que l'assiduité de boire & de manger ensemble, vous seriez 97 obligé à vne cordiale affection.  Les Grecs presentoient à leurs hostes, deuant tous les autres mets vn peu de sel, pour leur témoigner qu'ils conserueroient leur amitié incorruptible, comme le sel preserue de corruption toutes les viandes.
    On renuoyeroit aux Asnes ceux, qui au lieu de laituës, offriroient des chardons pour salade:comme faisoient les anciens Romains, au rapport de Capitolin.  Vous ferez bien pis : si au lieu de viandes, vous offrez du venin & des espines à vostre Espouse.
    IV.  L'Amour vous est absolument necessaire, si vous voulez tirer de bons seruices de vostre femme, & la maintenir en santé.  Si elle conçoit vne haine contre vous elle luy glacera le cœur, & par consequent, luy refroidira les esprits vitaux, luy troublera l'imagination, & rompra les bras qui seront languissans & inutiles dans le trauail.
    Au contraire, si l'Amour luy eschauffe le cœur, il le luy dilatera, il en viuifiera & purifiera les esprits, il 98 les épandra par tous les membres, & la rendra vne bonne ouuriere dans toute vostre famille, & elle sera vôtre plus seur & plus agreable refuge.
    Calius l. 9. c. 22. Les Thebains44 auoient vn Regiment de soldats,en qui estoit leur principale esperance. Elle estoit composée de personnes qui s'estoient voüez vne particuliere & inuiolable amitié.
    Charles Frideric, Duc de Iuliers, de Cleues, & de Monts, prit pour son Symbole quantité de cœurs, mis sur vn bouclier auec cette inscription. Hic murus aheneus esto. Voicy vne muraille d'airain. Il eust dit plus veritablement. Voicy vne muraille d'or, & tout à fait impenetrable.
    Le cœur est la source de la vie.  Il vit le premier & meurt le dernier : S'il meurt tout meurt : S'il est malade tout est languissant : S'il est vif & actif, tout demeure, & tout paroist dans sa vigueur.
    V.  Vne femme qui aime, a mille inuentions pour conseruer la santé & la vie à son mary par de bons offices, 99 par ses soings,& mesme par des actions heroïques & non attenduës.  La fille de Clearque, ayant eu permission de visiter son mary dans la prison, changea d'habits auec luy, & le déliura au peril de sa propre vie. L'Amour est inuentif & prest de tout souffrir pour celuy à qui il s'est donné. I'ay raconté Imprimé chez Grang er à Dijon. de tres-rares exemples de l'Amour effectif des femmes enuers leurs maris, dans vn Traicté intitulé, Le bon Vigneron, le bon Laboureur, & le bon Artisan.
    VI.  Ie vous diray vn mot qui vous doit penetrer le cœur.  Voulez vous viure en seureté, aimez vostre femme, & témoignez-luy vostre amour par de bons effects.  Alphonse, Roy d'Arragon disoit sagement : Que l'Amour est sans armes, & neantmoins dort toûjours armé.  Au contraire, il est perilleux de tenir tousiours dans son sein vne vipere pleine de venin. Vous remplissez d'vne haine mortelle le cœur de vostre femme : Cette haine est vn poison, tiré du plus creux de l'abysme, & 100 vous viuez auec elle comme si vous la caressiez,auec toutes les tendresses que vous luy deuez, & que vous luy auez promises.
    Si j'osois charger ce papier de diuerses tragedies arriuées en tous les siecles, ie vous ferois dresser les cheueux en teste, & glacer le sang dans les veines. Mais ie n'ay garde de remettre dans la memoire des hommes, ce qui doit estre enterré dans vn eternel oubly.
    Concluez, & soyez sage & moderé. Viuez joyeux, au milieu des caresses & des diuertissemens d'vne honneste & chaste Amour.  Ne viuez point vne vie de Hibou, qui n'aime que les tenebres & la solitude, & qui se fait la haine & l'opprobre de tous les oyseaux.
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    CHAPITRE II. La Consolation & la Direction d'vne Femme, qui est battuë par son Mary.

    LEs paroles volent en l'air, & ne blessent personne.  Vne haine couuerte se cache dans les replis du cœur, & ne fait mal qu'à ceux qui sont trop curieux. Mais les soufflets, les coups de poings, les coups de pieds & de bastons meinent vn tel bruit, & portent vn si notable dommage au corps, & vne si fascheuse infamie à la personne, qu'ils sont insupportables à vne femme bien née, & qui se sent innocente.
    Il est vray que cét estat est treslamentable, lors que la passion possede tellement vn mary, qu'il n'escoute point la raison, & qu'il se laisse emporter à vne furieuse impetuosité, qui le met hors de soy-mesme.  Au lieu d'vn homme raisonnable, à qui l'on 102 s'est confié & donné, pour en tirer du soulagement & de la joye : on trouue vn Lion & vn Tigre enragé, qui rugit continuellement dans sa cauerne, & en suite, déchire & deuore ceux qui y sont.
    Mais il n'est point de mal si grand qui ne se puisse tourner à profit, si nous y prenons garde, & qui ne se puisse tout à fait empescher ou diminuër, si nous y apportons vne bonne volonté, & vne sage conduite.
    §.  I.  Aduis à la femme, qui est battuë par son mary.
    I.  Prenez garde quel est le naturel de vostre mary, & qu'est-ce qui le choque en vous : Accommodez-vous à ses humeurs, & vous l'appriuoiserez, encore qu'il fut plus farouche qu'vn Loup & qu'vn Lion.  Sainct Emerius appriuoisa vn Lion par vne douce parole : & sainct Seuerin, Euesque de Septempeda, par vn seul signe de Croix, rendit vn Loup doux & domestique.
    Voyez attentiuement s'il n'y a rien en vous qui luy donne vne iuste 103 occasion, ou vn specieux pretexte de vous frapper & molester. Si vous rencontrez quelque imperfection choquante, corrigez-là, & Dieu benira vostre vertu, & le desir que vous aurez,de viure en sorte qu'il ne soit point offensé dans vostre maison.
    II.  Ne croyez point que les coups que vostre mary vous donne, procedent d'vne haine interieure : Car cette pensée aigriroit vostre mal. Souuent vne simple legereté, ou vne surprise de vin, ou l'âge plein de feu luy emportent la main.
    Il pourroit arriuer que ce seroit vn excez d'affection, laquelle ne peut rien souffrir en vous qui offense ses yeux.  Vous voyez par vostre propre experience, que vous punissez vos enfans pour certaines fautes, dont vous ne daignez pas seulement reprendre vn de vos valets : Car vostre amour veut vostre fils parfait, & l'indifference que vous auez pour le bien de vostre valet, vous fait negliger & tolerer ses rusticitez & imperfections.
    104
    Les femmes des Moscouites45 sont Auity. admirables en ce poinct. Si elles font vne faute vn peu remarquable, elles n'estiment point estre aimées de leurs maris, s'ils ne les battent selon que la faute le merite. Qui a payé est quitte : Autrement on peut craindre, qu'vne indignation couuée ne demeure plus long temps sur le cœur, & n'en corrompe entierement l'affection.
    III.  Si vostre mary vous frappe, mesmes mal à propos, taisez-vous, & ne luy donnez point d'imprecations. Ne criez point de telle sorte, que les voisins en soient allarmez, si ce n'est qu'il y ait du peril pour vostre vie, ou pour vostre santé : & qu'il faille les appeller au secours.
    Bon Vigner lib. 3. c. I. 46
    I'ay prouué ailleurs, que le silence empesche que les maris ne frappent leurs femmes. Ie dis maintenant, qu'il fait au moins qu'ils ne les frappent point si rudement ny si souuent.  Car qui seroit le desnaturé, qui voulut toucher sur vne pauure brebis laquelle ne luy dit rien, & qui luy donne sa laine & sa substance ? Si la precipitation, la 105 colere ou l'yuresse, pousse vn ieune esuenté à quelque escapade, & qu'on ne luy resiste point dans sa fureur, lors que son feu est passé il reste honteux & humilié.  Il rentre en soy-mesme, il admire la vertu & la generosité de celle qui a tant d'amour pour luy, & tant de respect pour Dieu.  Il propose alors de ne plus tomber dans vne faute si criminelle & si esloignée de la raison. Chacun a le remords de sa conscience, lequel est vn Pedagogue inuisible, qui ne manque iamais à son deuoir. Dieu le fait agir puissamment, lors que la personne offensée s'en rend digne, & implore son aide.
    Imitez le Lierre coupé, il ne laisse pas de s'attacher plus fortement à l'arbre qui l'appuyoit, & d'en tirer tout le suc qu'il peut.  Par ce moyen il repousse ses rejettons, & montre enfin aussi haut qu'il estoit.
    IV.  Consderez que cette souffrance est vne satisfaction pour vos pechez, vn grand merite deuant Dieu, & vn moyen de rendre toutes vos vertus plus heroïques & plus solides. On 106 dit qu'vn Cheual mordu d'vn Loup, en deuient plus genereux.
    V.  Dieu changera vos amertumes en douceurs, & vos playes en des sources de benedictions.  Il sortit des playes de saincte Martine martyre, vne soüeue odeur, qui embaumoit tout l'air voisin, & rejoüissoit les assistans.
    Colloq. [?]1.47
    Le Baume ne couleroit point si abondamment, si l'on ne donnoit de petites taillades au tronc de l'arbrisseau. Majole rapporte qu'au nouueau Monde on trouue vn arbre, qui estant incisé, distille vne goutte semblable au Baume en odeur, laquelle guerit de toutes playes, & referme entierement les cicatrices : de sorte qu'il n'y paroist plus aucune marque de la blessure.
    V.48  Meditez les tourmens & les douleurs des saincts Martyrs, & les vostres vous sembleront vn jeu d'enfant.  Saincte Marcionille fut tourmentée, & enfin massacrée par son propre mary, auec sainct Celse son fils.
    Plusieurs Martyrs ont esté souffle 107 tez, bastonnez, bruslez, escorchez, rostis sur des grils ardens, & ont souffert tous ces supplices, & plusieurs autres auec des joyes incomparables. Lors, dit sainct Chrysostome, que les S. Chride sanctis Martyrib.49 Saincts Martyrs estoient enuironnez de flammes qui entroient dans leurs playes, & qui les consumoient iusques aux os, ils souffroient ces douleurs comme s'ils eussent esté de diamant, & comme s'ils eussent enduré dans des corps empruntez.
    Et ailleurs parlant de l'Apostre sainct Paul, il dit. Sainct Paul estant orné de la Charité de Dieu, ne craignoit point dauantage Neron, & les autres Tyrans & bourreaux, qu'vn petit mouscheron qui vole en l'air.  Par cette Charité, il estimoit toutes les tortures & la mort mesme vn ieu d'enfant. Il estoit plus joyeux & plus glorieux dans ses liens, que s'il eust esté couronné d'vn diademe. Estant dans la prison il demeuroit au Ciel.  Il receuoit plus volontiers les playes que les autres ne reçoiuent les recompenses. Cette Charité luy rendoit les trauaux  108 plus doux, que le repos ne sembloit aux autres, & les douleurs plus agreables, que les couronnes, que les triomphes & les trophées.
    Acta Mart.
    Sainct Hermile se réjouïssoit, lors qu'on luy frappoit le visage auec des instrumens d'airain.  Saincte Seconde se faschoit contre le Tyran, de ce qu'il honoroit sa sœur Rufine en la souffletant, & qu'il ne la faisoit point souffrir pour imiter son Sauueur.
    Sainct Sebastien loüoit Dieu, sous la gresle des bastonnades, dont il fut assommé.
    Sainct Marc & Sainct Marcellien, estant attachez à vn posteau par des cloux qui luer perçoient les pieds asseuroient : Que iamais ils n'auoient esté à vn meilleur festin.
    Sainct Arcadius loüoit Dieu, & chantoit d'allegresse, lors qu'on luy coupoit tous les membres de son corps les vns apres les autres.
    Vostre mal est tres-grand, & tresdifficile à supporter, ie ne croy pas neantmoins qu'il soit égal à celuy de ces genereux soldats de Iesus-Christ. 109 Considerez leurs souffrances, admirez la force de la grace de Dieu en eux: loüez leur valeur, implorez leur assistance, & asseurez-vous que vous en receurez vn grand soulagement, & que vostre patience en deuiendra plus genereuse.
    VI.  La Patience rend le mal plus leger, & l'Oraison l'oste quelquefois entierement, & fait que Dieu renforce tellement le cœur de son secours, qu'il ne sent aucune douleur.
    Hist. ipsor.
    Sainct Clement d'Ancyre, & sainct Agathange, estans mis sur des grils de fer tout embrasez, n'en furent nullement endommagez, quoy que le Tyran fist jetter sur eux de l'huile, de la poix, & du souffre boüillant.
    Le mesme sainct Clement receut cent cinquante coups sur la teste, & vn Ange le guerit incontinent.
    Sainct Theodore chante au milieu de ses tourmens, & vn Ange essuye auec vne merueilleuse allegresse, la sueur qui couloit de son visage. Vn autre Ange guerit sainct Constan- 110 ce de toutes ses playes.
    Ayez donc confiance en Dieu : Iettez dans son sein vostre cœur & vos douleurs : Inuoquez-le auec ardeur, & il vous assistera & consolera. Peutestre conuertira-t'il vostre mary par vos prieres & par vostre patience, comme il conuertit les bourreaux de saincte Martine, elle ayant prié pour eux. Et quoy qu'il en arriue, vos douleurs se tourneront en joye, & vos tourmens en allegresse. Les pieces des pots cassez dont on tourmentoit sainct Vincent, se changerent en des fleurs tres-belles & tres-odoriferantes. Dieu ne permet iamais que ses seruiteurs soient accablez du fardeau qu'il met sur leurs espaules, s'ils ont recours à sa bonté.
    VIII.50  Continuez tousiours les bons seruices que vous rendez à vostre mary, & à toute vostre famille.  Rendez le bien pour le mal, & vostre merite sera tres-grand deuant Dieu.  Les Saincts ont exercé cette Charité enuers leurs plus cruels persecuteurs. Sainct Meinrad fit bonne chere aux voleurs, qu'il 111 sçauoit estre venus pour l'assassiner. Les Saincts Martyrs Phocas & Melas, traicterent le plus ciuilement qu'ils pûrent, & nourrirent auec joye & charité les bourreaux qui les cherchoient pour les massacrer, & qui en effect les tuerent.
    Dieu a tourné leurs supplices en plaisirs, & leur mort d'vn moment en vne eternelle vie.  Lors qu'on picque certaines Huitres il en sort vne liqueur qui se change en pierres precieuses. Toutes vos larmes, toutes vos sueurs, & toutes vos douleurs seront transformées en des fleurs, en des perles, & en des couronnes.
    §.  II.   Aduis pour le mari qui bat sa femme.
    I.  L'homme qui frappe sa femme mal à propos, fait vne profession publique qu'il n'a point d'esprit, ne pouuant gagner par dexterité & par bienfaits, l'affection d'vne personne qui a eu tant d'inclination pour luy, que de s'y donner entierement, & de s'y assujettir iusques à la mort, auec laquelle il est en communauté de corps & de 112 biens, & conuerse continuellement en la maison, à la table, au lict, à la ville, aux champs, & dans toutes les rencontres de la vie.
    Ceux qui ne sont pas bons Caualiers, tourmentent vn cheual à coups d'esperons & à coups d'escourgées, encore n'en peuuent-ils tirer le seruice qu'ils desirent.  Mais vn Caualier industrieux en fait ce qu'il veut, auec le moindre coup de houssine, & souuent par vne seule parole, ou vn seul mouuement de la bride.
    II.  Personne ne reuoque en doute, que celuy qui se bat soy-mesme, qui s'arrache les cheueux, qui se meurtrit le visage à coups de poings, & les bras ou les jambes à coups de bastõs ne soit vn insensé, qui n'a plus de jugement. Or personne ne doute, que l'homme & la femme ne soient vne mesme cho Matth. 19.5. se. Erunt duo in carne vna.  Ils sont deux en vne mesme chair, dit nostre Seigneur.  Iugez donc vous-mesme quel nom vous meritez, si vous frappez vostre femme qui est vne mesme chose auec vous.
    113
    III.  Le contrecoup en retombe sur vous, & plus dangereusement que sur elle.  Comme les coups qu'on donne sur le costé gauche incommodent aussi le costé droict, & pour l'ordinaire, le contre-coup est pire que le coup mesme.
    IV.  Celuy qui frappe sa femme est vn barbare ou vn yurogne.  S'il est d'vne condition riche & noble, il est barbare, s'il est de basse naissance, il Solin. est brutal ou yurogne. Les Neuriens, peuple de Scythie, se transformoient en Loups durant l'esté, & exerçoient plusieurs cruautez sous cette figure puis retournoient à leur premiere figure. Les yurognes sont presque toute l'année transformez en de cruelles bestes.  Ces Neuriens adoroient Mars pour leur Dieu; ils adoroient aussi leurs espées, & leur immoloient des hommes.  Ils faisoient mesme leur feu domestique auec des os d'hommes & de femmes.  Ce Hieroglyphe peut nous figurer ceux qui estans remplis de vin, ne pensent qu'à toucher, qu'à crier, & qu'à mettre toute leur maison en 114 feu & en flammes.
    V.  Ceux qui battent leurs femmes sont des ames lasches, qui s'attaquent à de plus foibles qu'eux, & tremblent deuant leurs égaux.  Les anciens Hetruriens ont esté blasmez, de ce qu'ils faisoient fustiger leurs esclaues au son de la fluste, pour auoir du plaisir & du diuertissement, mesme dans les larmes & les gemissemens de ces pauures miserables victimes, qui ne leur pouuoient resister.
    Les ames genereuses aiment la paix & la doucuer, & méprisent toutes les violences precipitées. L'Empereur Maximilien le montroit dans vn tel Embleme.  Il peignit vne Aigle, qui fouloit aux pieds la foudre: & tenoit vn rameau d'Oliuier.
    VI.  Celuy qui bat sa femme, se met en danger d'estre ridicule & infame dans tout son voisinage. Le droict naturel de sa conseruation, le transport de la colere, les tentations du demon, peuuent tellement échauffer & animer la plus foible des creatures, qu'elle se mettra en defense, qu'elle 115 luy sautera aux yeux, qu'elle luy marquera les joües auec ses ongles, le défigurera, & le blessera notablement.
    Les moindres souris montrent les dents si on les attaque.  Et les plus chetifs animaux domptent quelquefois les plus orgueilleux & les plus inuincibles.  Richeome rapporte, qu'vne vieille Caualle tua vn Lion par vn coup de pied, le Lion s'approchant d'elle pour la deuorer. Il n'est point de foible ennemy, lors qu'il s'agist de la santé, de l'honneur, & de la vie.
    Ie veux que vous sortiez victorieux du combat.  Ce vous sera vne grande gloire, de vous estre battu en duel auec vne femme.
    VII.  Celuy qui bat sa femme la rend farouche & indocile, si elle a vn cœur genereux, il la fait pusillanime, si elle est craintiue, la douceur l'appriuoisera mieux, si son humeur est reuesche ; & l'on en tirerera plus de seruice.Cela se voit mesmes en la pluspart des bestes.
    116
    L'Elephant de l'Inde, au rapport De animal 12 c. 44.51 d'Elien, estant pris lors qu'il est déja robuste, est fort difficile à appriuoiser, & par vn desir de liberté est tres-farouche, taschant de tuer ceux qui le tiennent. Si on le lie, il entre dans de plus grandes fougues, rejette les viandes les plus delicates, & se laisse mourir. Les Indiens pour le rendre docile luy chantent vne chanson, & joüent d'vn instrument de Musique.  L'Elephant commence à l'écouter, leue les oreilles, pour oüir plus commodement cette melodie, montre qu'il y prend plaisir, & se rend doux & traitable par cét agreable concert, en suite il mange peu à peu, & quoy que délié, ne retourne plus à sa ferocité naturelle.
    Vous auez mené vostre Espouse en vostre maison auec les violons, & auec d'autres instrumens de Musique. Retenez y toute vostre vie vne bonne consonance, & elle y demeurera volontiers, & vous y rendra de bons seruices.
    VIII.  La societé de la vie de 117 l'homme & de la femme, les oblige à vn amour parfait, & à vne douceur & des caresses reciproques. Elle doit appaiser les plus furieux, & esteindre leurs flammes.  L'Empereur Antonin auoit mis dans son Symbole vn Foudre pacifique sur vn lict.  Vn lict de plume resiste aux boulets de Canon, en ne leur resistant pas.
    Combien de seruices rend vne femme à son mary ? Ils meritent son amitié, & doiuent empescher sa cruauté. Le Crocodile, quoy que trescruel, ne nuit iamais à vn petit oiseau qui se nomme Trochile : à cause que cét oiseau luy nettoye les dents, y cherchant sa nourriture. Il entre auec asseurance dans la bouche de ce monstre, & en sort auec liberté.  Qui estce qui vous prepare vos viandes, & qui a soin de tous vos domestiques, sinon vostre femme? Ne payez point par vne lasche & ingrate cruauté, les seruices charitables de sa bonté.
    IX.  Celuy qui bat sa femme, nuit beaucoup à ces enfans & à toute sa famille.  Car il est presque necessaire 118 qu'ils méprisent, où le mary comme vn brutal, ou la femme comme vne teste dure & mal faite : & quelquefois les accidens qui suruiennent dans ce chamaillis, rend l'vn & l'autre absolument ridicule. Ainsi le gouuernement est enerué, & l'esprit des enfans & des seruiteurs se rebute, & vit dans vne noire melancholie, de ce qu'ils n'entendent, que des crieries, des plaintes, des blasphemes, des maledictions & des imprecations.
    X.  Celuy qui bat sa Femme, renuerse toute l'education de ses enfans : & leur donne vn exemple, qui les rendra de petits Tigres, en leur temps, & des Diables toute leur vie.  Leur imagination se remplit de colere, & de blasphemes: qui font puis apres de furieux effets dans les occasions.
    XI.  Celuy qui bat sa Femme, sans vne absoluë necessité, surpasse son pouuoir. Le domaine du Mary sur la Femme, n'est pas semblable à celuy qu'il a sur son or, sur son argent, & sur ce qu'il possede: mais il est ciuil, & fort limité.  Eue fut tirée de la coste 119 d'Adam, & non pas de la teste ny des pieds : pour monstrer, comme elle ne doit point dominer sur son mari; aussi n'en doit elle point estre méprisée & bafoüée: mais estre sa compagne bienaimée : ayant esté prise d'auprés du cœur.
    XII.  Dieu defend aux hommes, par la bouche de l'Apostre, de tourmenter Coloss. 3. 19.52 leurs femmes, Maris, dit-il, aimez vos femmes, & ne leur témoignez point d'amertumes.
    Si l'on n'obeït point à ce commandement, la douleur retombera pour l'ordinaire sur celuy qui frappe. C'est ce que meritent ces bourreaux domestiques, comme anciennement le meritoient & le souffroient les In Actus. bourreaux des Saincts Martyrs. Ceux qui martyrisoient saincte Martine, furent tourmentez visiblement par les Anges.  Ceux qui foüettoient sainct Thyrse auec des cordes, en furent euxmesmes foüettez, & en suite auec des foüets embrasez : & ce qui est plus à nostre propos, ils se fustigerent euxmesmes.  Vn mary ne peut frapper le 120 corps de sa femme, qu'il ne se perce le cœur, par vn sensible remors de conscience, & par vne juste crainte, d'estre dans le mespris de toute sa parenté.
    Le cloud qu'on vouloit ficher dans la teste de sainct Potite, rejaillit sur le Tyran, & se ficha profondement dans la sienne.
    Concluez de tout cecy, qu'il faut qu'vn homme soit entierement hors de soy-mesme ; lors que sans vne extreme necessité, il vient à cette barbarie de frapper sa femme; si particulierement cela arriue plusieurs fois.  Il se nuit à soy-mesme, à sa reputation, à ses enfans à toute sa famille, & fait vne action qui est brutale & barbare.
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    CHAPITRE III. La Consolation & la Direction d'vne femme dont le mary est jaloux.

    LA Ialousie, dit Chrysippe, est vne maladie de l'esprit, laquelle procede d'vne crainte, que quelqu'autre n'ait la joüissance d'vne chose aimé qu'on veut posseder tout seul.
    Vn Auaricieux est jaloux de son or & de son argent. Vn Gentilhomme est jaloux de son honneur: vn Roy de sa domination; & vn mary de sa femme.  Tout ce qui donne le moindre ombrage de les leur rauir les choque, & les fait entrer dans de grandes inquietudes.
    Ce mal est l'vn des plus grands qui puissent arriuer au Mariage.  Car il ne donne nul repos, ny iour ny nuict, à vn esprit soupçonneux, & qui se forme vne infinité de chimeres, croyant qu'il est trahy & priué de ce qu'il a de plus cher au monde, pour ses delices 122 & pour sa reputation.
    Vne femme qui connoist ce malheur, si elle se trouue innocente, seche sur ses pieds, & desire mille fois le tombeau, afin de couurir sa honte & estouffer ses regrets. Donnons quelque soulagement à sa douleur, & queques aduis pour la dissiper entierement.
    §.  I.   Aduis à la femme, dont le mary est possedé de jalousie.
    I.  Compatissez à vostre mary comme à vn malade : & réjoüissez-vous que son mal ne procede que d'vn excez de l'Amour qu'il vous porte, & de l'estime qu'il fait de vostre beauté, de vostre bonne grace, de vos paroles charmantes, & de plusieurs perfections naturelles qu'il apperçoit en vous.  Il vous affectionne, & veut vous posseder tout seul, à dessein de conseruer vostre honneur, de sauuer vostre ame, de maintenir le lustre de vostre famille, & vos enfans dans leur heritage ; sans le diuiser à d'autres qui ne seroient point à luy.
    Ie vois bien, qu'estant certaine 123 de vostre vertu, vous trouuez que ses soupçons vous sont injurieux.  Mais consolez-vous, puis que sa jalousie vient plustost de foiblesse que de malice, & que de grands Saincts en ont esté surpris, estant trompez par de faux rapports.
    Sainct Henry, Empereur d'Occident, prit vn fascheux ombrage de saincte Chunegonde sa femme. Mais Surius. la Saincte, pleine d'vne genereuse confiance en Dieu, ne s'en estonna point. Elle s'offrit à marcher à pieds nuds sur des coutres de charruë tout estincelans de feu.  L'Empereur luy permit, & elle y passa auec allegresse & promptitude, sans en estre aucunement blessée.
    Sainct Ioseph mesme eust quelque soupçon de la Vierge Marie Mere de Dieu, & auoit déja resolu de la quitter.  Mais Dieu luy enuoya vn Ange pour l'instruire, afin de le mettre hors de peine, & la Vierge hors de blâme.
    Num. 6. 5.
    II.  Confiez-vous que Dieu dissipera ce broüillard, moyennant que vous ayez vn peu de patience. Dieu 124 auoit ordonné aux Iuifs vne Eau-benite, qu'on nommoit l'Eau de Ialousie. Le mary qui auoit quelque soupson de sa femme le menoit au Prestre, lequel auec de certaines prieres, presentoit cette eau à l'accusée.  Si elle estoit sans crime, l'eau ne luy faisoit aucune incommodité : mais la rendoit feconde. Que si elle estoit coupable ses entrailles pourrissoient, & elle en mouroit.
    Saincte Elizabeth53, Reine d'Hongrie, fut suspecte au Roy son mary54: à cause des particuliers témoignages d'affection, que cette vertueuse Princesse montroit à vn de ses Pages, le Vita & An. Lusit. quel excelloit en pieté par dessus tous les autres. Le Roy piqué d'vne furieuse jalousie, se resolut de faire mourir ce Page ; & à cét effect l'enuoye à vn ouurier qui cuisoit de la chaux, à qui il auoit commandé de jetter dans son fourneau ardent le premier qu'il luy addresseroit. Comme ce Page y alloit par l'ordre du Roy, il passa proche d'vne Eglise, & entẽdant qu'on sonnoit à l'éleuation du sainct Sacremẽt à la Mes 125 se, il entra dedans, oüit le reste de la Messe, & l'autre entiere qui suiuoit.  Le Roy souhaitant auec impatience de sçauoir le succez de son messager, enuoye vn autre Page (qui estoit l'accusateur de la Reine & de son compagnon ) à ce faiseur de chaux, pour luy demander s'il auoit executé ses ordres.  Il n'y fut pas plustost arriué que le Chaufournier l'empoigne, & nonobstant toutes resistances le jette dans son fourneau, sur la creance que c'estoit celuy dont le Roy luy auoit parlé. Peu de temps apres le Page vertueux qui estoit designé à ce supplice vint à cét ouurier, & luy demande s'il auoit obey au Roy.  Il respond, qu'il auoit fait auec fidelité ce qui luy auoit esté commandé, & que le Page estoit reduit en cendres.  Le Roy ayant ouy ce rapport par celuymesme qu'il vouloit perdre, admira les iugemens de Dieu, & le soin qu'il prend de la vie & de la reputation de ses seruiteurs & de ses seruantes.  Il honora la Reine plus que iamais, & caressa ce Page, qui auoit esté déliuré 126 de cét extreme peril par sa pieté. Esperez les mesmes assistances du Ciel, si vous auez la mesme vertu en terre.
    III.  Considerez attentiuement d'où vostre mary prend occasion de vous tenir pour vne libertine, & vne débauchée.  Iettez vne œillade sur toutes les causes qui luy peuuent donner quelque pretexte.
    1.  Si ce sont de trop frequens entretiens auec quelqu'vn de vos domestiques, de vos parens & de vos voisns, il faut necessairement les retrancher, pour innocens & pour vtiles à la famille qu'ils puissent estre. Rien ne vous doit estre plus cher que vostre repos & celuy de vostre mary. Cette maladie de Ialousie ne peut se guerir, tandis que les sujets de l'om Plutarch. in Artax.55 brage demeurent.
    Les Persans estoient si soupçonneux, qu'ils faisoient mourir, non seulement ceux qui touchoient & qui caressoient vne des Concubines du Roy, mais aussi ceux qui s'en approchoient lors qu'elle passoit par la ruë. Vous voyez combien grande est la ma 127 ladie de la Ialousie, & le soin qu'il faut apporter pour l'euiter, & pour la guerir.
    2.  Ne permettez iamais aucune familiarité à personne, en se joüant auprés de vous, en raillant, en vous manaint les mains, ou vsant d'autres priuautez bien qu'innocentes.
    Ruellius l. 13.cap. 143.
    L'herbe qu'on appelle Tousiours viuante, est tres belle à voir, estant tousiours verdoyante.  Si quelqu'vn la veut toucher, elle resserre incontinent ses feüilles, & les cache sous ses petites branches : Que si on la touche, elle se flestrit aussi-tost, & paroist comme morte : Si l'on en retire la main, elle reprend sa nouuelle vigueur.
    Toutes les caresses sont perilleuses, & peuuent donner de iustes craintes, que d'vne petite estincelle ne sorte vn grand incendie.
    3.  Si vostre mary ne trouue pas bon, que vous sortiez souuent du logis pour aller en compagnie, pour assister au bal, pour prendre d'autres recreations : réjoüissez-vous de cette 128 contrainte, qui vous retranche beaucoup de sujets de distractions & de dissipations de vostre deuotion.
    Combien de Sainctes Martyres ont esté renfermées dans les prisons, & y ont receu de signalées faueurs de Dieu. Saincte Archelas & saincte Prisque y furent visitées par les Anges, & y sentirent de tres-grandes tendresses de pieté. Saincte Barbe y fut resserrée long-temps par son propre Pere, & renforcée par les faueurs du Ciel. Dieu ne vous manquera iamais, si vous vous jettez entre ses bras.
    4.  Moderez la somptuosité de vos habits,paroissant moins vaine vous paroistrez plus chaste.  Les habits somptueux & mols, disoit l'Empereur Auguste, sont l'estendart de l'orgueil, & le nid de la luxure.
    Les Hebreux se seruent du mesme mot, Ada, pour signifier ornement ; & pour signifier recherche des delices. Il est difficile de tenir la mediocrité dans les ornemens, & de ne se point laisser emporter à l'excez & au vice. S. Chrysostome asseure, que de l'ornemẽt 129 Homil. 4. in Genes. des habits suit vne infinité de maux. C'est, dit-il, vne source d'arrogance, du mespris du Prochain, de la corruption des ames, & l'allumette de la volupté.
    Sainct Cyprien est encore plus ri S. Cyp. lib. de habit. Virg.56 goureux, & parle contre le luxe des habits en ces termes. L'esclat des habits & de leurs ornemens, joint au fard du visage, ne conuient qu'à des femmes prostituées & impudiques, & nous voyons que pas vne ne se pare auec plus de soin que celles qui ont perdu la honte. Celles qui s'habillent de soye & de pourpre, au dessus de leur condition, ne peuuent se reuestir de Iesus-Christ. Celles qui s'ornent d'or, de pierres precieuses, & de carquans57, ont perdu l'ornement du cœur & du corps.  Iusques icy sainct Cyprien.
    Vous voyez qu'il est necessaire d'ôter à vostre mary, qui a déja l'esprit blessé, cette occasion de maintenir ses pensées contre vous.
    5.  Ne vous efforcez point de paroistre belle dans les assemblées, en vous fardant, de peur que vostre mary n'en fortifie ses ombrages, & ne s'ima 130 gine que vous voulez vous captiuer le cœur de quelqu'vn par cette beauté recherchée. Socrate disoit, que la beauté est vne tyrannie.  Platon escrit, qu'elle domine sur la nature. Theophraste l'appelle vne tromperie cachée.  Theocrite, vn dommage d'yuoire.  Carneide, vn Royaume sans satellites.
    Pour cette raison, vn Ancien ne conseilloit pas à vn ieune homme de se marier. Si, luy disoit-il, ta femme est laide, tu seras tousiours dans vn dégoust. Si elle est belle, elle sera commune à d'autres.
    Cela n'est point veritable vniuersellement. Mais vostre mary ayant déja des pensées flottantes, sera plus agité, s'il voit que vous fassiez la jolie & la complaisante.
    6.  Sur tout, qu'il n'y ait rien de trop découuert en vostre sein, & en vostre coïffure.  C. Supitius repudia sa femme dans Rome, parce qu'elle estoit sortie de sa maison ayant la teste découuerte. La loy, dit-il,t'oblige de ne t'orner que pour plaire à mes yeux. Tu te deuois attifer seulement pour  131 eux, & non pas pour les yeux d'autruy.
    En Arabie & en Syrie, les fem Besson. mes marchent encore aujourd'huy par la ruë si bien voilées, qu'elle ne se reseruent qu'vne ouuerture pour l'vn de leurs yeux.
    Isaie. 3. 16.
    Dieu se fasche, de ce que les filles & les femmes de Ierusalem marchoient ayant le sein découuert.  Et pour cette raison, il les menace de les faire tomber entre les mains des barbares, qui les dépoüilleroient, les deshonoreroient, & leur feroient souffrir de tres-grandes indignitez & incommoditez.
    Il les compare aux Lamies, lesquelles estoient des bestes farousches dans l'Afrique, qui auoient des visages de femmes, & des mammelles d'vne si rauissante beauté, qu'en les montrant elles en charmoient les moins aduisez des hommes, & les deuoroient. Le reste de leurs corps estoit chargé d'escailles fort dures. Elles ne parloient point, mais jettoient vn sifflement tel que les dragons.
    132
    7.  Moderez vos œillades : & ne sousriez iamais à des jeunes gens, qui peuuent donner du soupçon.  Les yeux sont les guides de l'amour, & la porte par où elle entre au cœur. Ieremie, parlant en la personne des habitans de Ierusalem, que Dieu auoit punis pour leurs pechez, & specialement Threr. 3. 51.58 pour leur luxure, dit.  Mon œil a dérobé & pillé mon ame.  Il montre qu'vne seule œillade peut faire ce larcin.
    Sainct Gregoire asseure, qu'il In Job. 31. n'est nulle vertu si heroïque, à qui ne nuise la liberté des œillades, & qui n'en sente des reuoltes en son Appetit inferieur. C'est pourquoy Iob asseure, qu'il auoit fait vn accord auec ses yeux, de ne point regarder les filles, de peur que ces regards ne luy engendrassent des pensées peu chastes.
    Les yeux charment facilement le cœur.  Vn ieune homme fut tellement pris par la beauté & l'esclat des yeux d'vne saincte Vierge, qu'il ne cessoit de l'importuner & de la solliciter. Mais cette ame noble & genereuse, 133 ayant appris la cause de son amour, s'arracha les deux yeux & les luy enuoya dans vn plat, & par son sang, esteignit le brasier qui consumoit ce ieune esuenté, & le guerit de sa folle passion.
    8.  Ne vous seruez iamais de poudre de senteur, si vostre mary ne le trouue pas bon. Cela peut donner prise à vn esprit qui est déja alteré.  Vne femme qui se parfume sans raison, est souuent vn pigeon musqué, qui va à la chasse, & attire les autres pour les captiuer.
    La Panthere est vn beau Symbole Æliã lib. 5. c. 40.59 de ces affetées, qui se parent d'habits recherchez, & qui s'embaume de parfums. Cét animal attrape les autres de cette sorte.  Il cache sa teste dans quelque buisson de peur de les espouuanter. Les bestes sauuages sentant la bonne odeur qui sort de son corps, s'en approchent & s'arrestent, afin de regarder à loisir sa belle peau. La Panthere se leue alors de son embuscade, en attrape quelques-vnes, & les deuore.
    134
    Contentez-vous de l'odeur de vos vertus, & elle vous rendra agreable au Ciel, à vos domestiques, à vos parens, & sur tout à vostre mary, dont vous 2. Cor. 2. 15. deuez preferer l'amour & le contentement à tous les autres auantages, & à toutes vos autres satisfactions.  Nous sommes la bonne odeur de Iesus-Christ, dit sainct Paul.
    Dieu a souuent fait, que les corps mémes de ses Saincts rendissent vne bõne odeur, pour montrer combien leurs ames luy plaisoient.  Les corps des Sainctes Vierges Vlphie & Marguerite d'Hongrie rendent vne tres - soüeue odeur. Et ce qui est plus merueilleux, celuy de saincte Aldegonde sentoit fort bon, huict cens ans apres sa mort.
    Concluez de tout ce discours, que vous deuez vser de quelque contrainte dans vostre conduite, iusqu'à ce que tous les nuages soient dissipez, & qu'vn beau iour esclaire l'esprit de vôtre mary.  Si par vne mollesse peu tolerable, vous ne voulez rien ceder de vos droicts pretendus, ny de vos di 135 uertissemens qui choquent, vous vous jettez dans vn euident peril d'égaler vostre misere à vostre vie.
    §.  II.  Aduis au mary, qui est possedé de Ialousie.
    I.  Mesprisez pour l'ordinaire les Rapporteurs, s'il n'y a vn sujet tresnotable de soupçonner, & si leur rapport n'a des probabilitez fort sensibles. Souuent le demon suscite ces perturbateurs du repos des familles, pour les renuerser entierement, ou au moins pour les remplir de fiel & d'amertume.  Souuent vne secrette vengeance, vn interest couuert, vne malignité dissimulée, vne legereté trop credule, vne precipitation temeraire & peu Chrestienne, ouurent la bouche à ces boutefeux.
    II.  S'il y a quelque sujet raisonnable, & que les aduis vous soient donnez par diuerses personnes desinteressées, dignes de foy, & qui n'ont eu nulle prise auec vostre femme : esclaircissez - vous prudemment de la verité.  Ne precipitez rien dans vne matiere de la derniere importance. 136 Ne declarez pas vos craintes à personne, qu'apres vne meure deliberation.  Alors si le mal vous oppresse trop le cœur, & que vous ayez vn amy ou vn parent sage, âgé & secret, vous pourrez décharger dans son sein vostre affliction.  Cette ouuerture, & cette décharge de pensées, ne seruiront pas peu à vostre guerison.
    III.  Considerez vous comme vn malade, & ne croyez point facilement aux phantosmes qui vous passent par l'imagination.  Tout paroist jaune à des yeux qui ont la jaunisse : & rouge à ceux qui regardent par vn verre qui est peint en rouge.  Vne personne craintiue qui marche la nuict, croid souuent voir des esprits & des soldats ennemis, quoy qu'il n'y ait rien de reel sinon sa frayeur.
    IV.  Pesez serieusement les grands malheurs qui trauerseront toute vostre famille : si vous vous laissez posseder & gourmander par cette noire Passion, qui augmente tousiours auec le temps; qui fait tous les iours vne nuée plus espaisse, & qui enfin éclate souuent 137 en tonnerres & en foudres, qui consument & perdent tout. L'histoire de sainct Iulien l'Hospitalier vous doit tenir dans la reserue, mesme aux crimes, qui semblent tous euidens.
    En son absence, son pere & sa me S. Anton. Bollãd. in I an.60 re vinrent en son logis pour le visiter par honneur.  Sa femme leur témoigna toute la charité possible, & par ciuilité les fit coucher dans son propre lict.  Le lendemain elle s'en va à l'Eglise, laissant ces bonnes gens harassez encore au lict.  Iulien arriue sur ces entrefaites, & à l'entrée de sa maison court à son lict, pour donner le bon iour à sa femme. Il fut fort surpris d'y voir vn homme & vne femme, & incontinent,la chambre estant dans l'obscurité, il se persuade que c'estoit sa femme auec vn adultere. Piqué d'vne furieuse jalousie, & transporté de colere, il les tuë tous deux sur le champ, & sort de son logs tout hors de soy. A la sortie il rencontre dans la ruë sa femme qui retournoit de ses deuotions. Iamais homme ne fut plus estonné.  Il s'informe de tout, & apprend 138 qu'il auoit malheureusement massacré son pere & sa mere. Ce malheur luy causa des douleurs inconceuables : mais elles ne rendirent point la vie aux morts. Il se resolut à vne tres-austere penitence. A cét effect il fit bastir vn Hospital, & y seruit les pauures iusques à la mort. Sa femme ne se voulut point separer de luy, & luy tint tousiours compagnie dans ses bonnes œuures.  Les austeritez de Iulien furent si heroïques, & sa Charité si embrasée, qu'vn Ange luy apparust, & l'asseura que son peché luy estoit pardonné.
    Vous voyez dans quelles miseres precipite la trop grande credulité & la precipitation. Neantmoins, qui n'auroit esté surpris dans cét accident si palpable, ou le crime sembloit se toucher au doigt.  Sans doute tous y seroient trompez : sinon ceux qui supposent que plusieurs choses se trouuent fausses auec le temps, qui paroissoient à nos yeux malades, aussi claires que le Soleil dans son midy.
    I'adjousteray vn aduis d'impor 139 tance, pour ceux qui ne sont point encore engagez dans le Mariage. S'ils sont déja auancez en âge, ils ne doiuent iamais prendre pour femme vne jeune fille.  La jeunesse ne peut s'empescher de certaines gaillardises, entremeslées de legereté, & cherche pour l'ordinaire ses semblables, pour vn peu rire plus librement.  Vn vieillard qui est déja chagrin, & qui sçait plusieurs cheutes des vnes & des autres interprete tout en mal. Il croit facilement qu'il est méprisé, n'ayant pas tous les attraits & toutes les mignardises qu'vne ieune femme desireroit. Que s'il vient à faire éclater ses soupçons, toute la maison se renuerse, & se change en vne continuelle prison, remplie de pleurs, de querelles, & de maledictions.
    Il n'y a toutefois aucune Regle si generale qui n'ait ses exceptions. On trouue de vertueuses filles qui ont la maturité de la vieillesse : & des vieillards, qui par l'excellence de leur naturel, de leur accortise, & de leur vertu, trouuent plus de joye & de diuer 140 tissement à vne jeune femme, que ne feroit vn ieune mary. C'est donc à la prudence de ne rien precipiter, & de bien consierer le choix d'vn bien ou d'vn mal, qui doit durer toute la vie.
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    CHAPITRE IV. La Consolation & la Direction d'vne Femme, qui a vn Mary débauché & peu chaste.

    LA plus sensible douleur que puisse auoir vne femme genereuse & vertueuse, c'est de voir son mary dans le desordre de l'impudicité, qui perd son corps & son ame, qui le rend inutile aux affaires ; qui le fait prodigue & dissipateur du bien de ses enfans, le joüet d'vne ville, & le valet d'vne perduë ; pour en suite, rapporter dans sa maison des maladies honteuses & contagieuses, & les communiquer aux personnes innocentes.
    I'aduoüe qu'il est tres difficile de consoler & de diriger vne femme qui 141 est tombée dans ce malheur. Faisons neantmoins ce que nous pourrons.
    §.  I.  Aduis pour la Femme, à qui son Mary manque de fidelité, en ce qui touche le Mariage.
    I.  Considerez auec attention quelle est la veritable cause de la licence effrenée que se donne vostre mary.  S'il est celuy qui sollicite, ou s'il est poussé par quelques effrontées. Si la compagnie de quelque éuenté l'emporte, ou s'il est le premier à exciter les autres.  Si l'ardeur de l'âge le precipite : ou si vne habitude inueterée le gourmande. Si particulierement vous n'estes point l'occasion de cette liberté, en luy refusant ce que vous luy deuez; en le rebutãt par vos discours: en vous plaignant trop de sa conduite; ne vous accommodant point à ses humeurs ; vous mettant souuent en colere contre luy, & faisant d'autres choses desagreables ; qui, comme parle Dieu-mesme en l'Escriture, le chassent de vostre logis, ainsi que feroit la fumée.  Ostez la cause vous osterez l'effect. Trauaillez-y par vous-mesme, par vos parens, 142 par vos voisins, par vos amis, par monsieur vostre Curé, ou par quelques bons Religieux.
    II.  Interposez-y le secours du Ciel. Car personne ne peut estre chaste sans vne particuliere grace de Dieu.  Sans la pluye, la terre ne peut produire aucun bon fruict, ny l'homme sans la grace.
    Cassien en la Conference de Moïse Abbé61, dit. Qu'il est necessaire que l'ame soit attaquée par l'esprit de fornication : iusques à ce qu'elle reconnoisse, que ces batailles-là sont au-dessus de ses forces : & qu'elle ne peut obtenir la victoire par aucun soin, ny par aucun trauail humain : si Dieu ne l'assiste d'vn secours tres-singulier & tres-efficace.
    III.  Compatissez à la violence d'vne passion, qui dompte les plus valeureux soldats de Iesus-Christ, s'ils ne sont continuellement sur leurs gardes & sous les armes, comme on a veu auec horreur en sainct Victorin, en sainct Iacques l'Hermite, & en plusieurs autres.
    143
    Sainct Hierosme escrit, Que la luxure ploye mesmes les esprits, qui sont plus forts que le fer, & qui semblent plus impenetrables à ses attaques.
    Sainct Augustin se lamente à la De singularet Cler. veuë de cheutes deplorables.  Combien d'Euesques, s'escrie-t'il, & combien de Prestres d'vne saincte & treseminente, apres des victoires tres-signalees pour la confession de la Foy, apres auoir fait des miracles admirables, ont fait naufrage dans ce gouffre; lors qu'ils se sont exposez aux perils des flots dans vn nauire si fresle qu'est le corps humain ! Combien de Lions, & combien inuincibles a surmonté vne delicate foiblesse.  Ie veux dire l'impudicité, qui estant vile & miserable, fait sa proye des plus grandes Sainctes, & des hommes les plus renommez.
    Samson, Dauid & Salomon en Eccli. 19.2. sont de funestes exemples.  Le vin & les femmes, dit Dieu, font tomber les sages dans l' Apostasie.  Salomon, qui 3. Reg. 11.3.62 auoit plus de sagesse que tous les Princes de la terre, a esté si fort abruti par 144 cette violente Passion, qu'il a eu sept cens femmes, & trois cens Concubines, qui le gourmanderent si imperieusement, quelles le firent sacrifier à leur idoles, & leur bastir des autels & des temples.
    Il sort du feu des os du Lion si on les entrechoque.  Et Portius Licinius dit, Que l'homme & l'amour ne sont point enflammez : mais qu'ils sont le feu & la flamme mesme.  Adonis, le Dieu des voluptueux, estoit appellé par les anciens Hebreux, Thammuz, qui signifie, incendie, embrasement.
    Vn certain Duc de Venise prit pour son Symbole vne Aigle, qui estoit morduë à la poitrine par vn serpent. Il y adjousta ce mot, Semper ardentius, pour declarer que l'Amour, dont vne femmelette l'auoit blessé, glissoit tousiours de plus en plus le venin dans ses veines, & les embrazoit.
    Et de fait, sainct Gregoire dit, In Moral. qu'aussi-tost que le serpent infernal de la luxure a ietté sa teste dans vne 145 ame, à peine luy permet-il d'auoir vne bonne pensée.  Ce vice a des desirs visqueux & attachans : Car de la suggestion suit la pensée, de la pensée suit l'affection, de l'affection, la delectation, de la delectation le consentement, du consentement l'action, de l'action la coustume, de la coustume, le desespoir, du desespoir la defense du peché, de cette defense la vanterie de son crime, de la vanterie la damnation.
    IV.  Ne desesperez iamais de l'amendement de vostre mary.  Continuez vos prieres, faites dire des Messes, augmentez vos aumosnes, specialement aux prisonniers, afin que Dieu rompe les chaisnes qui l'attachent. Il n'est nulle chaisne de fer si forte, que le temps & l'industrie ne rompent.
    Sainct Augustin a esté engagé dans ce malheur, peut-estre plus long-temps que celuy dont vous déplorez la captiuité ; & aujourd'huy il est l'vn des plus purs & des plus estin Lib. Confes8.c.5. celans Astres du Firmament. Ie souspirois, dit-il, lié non par le fer d'autruy,  146 mais par ma propre volonté, qui estoit plus dure que le fer.   Mon ennemy tenoit ma volonté, & m'auoit fait vne chaisne dont il m'auoit lié.  Car de la volonté peruerse se forme vn desir déreglé, & de ce desir déreglé se forme vne coustume, & ne resistant point à la coustume, on tombe quasi dans la necessité de mal faire.
    Ce Sainct personnage s'est neantmoins retiré heureusement de cét embaras.  Vous pouuez donc raisonnablement esperer que par vos prieres, par les aduis de vos amis & de vos parens, & sur tout par vn puissant secours du Ciel, vostre mary se reconnoistra, & la fougue de l'âge estant passée, vous contentera d'autant plus, que plus il vous desoblige.
    V.  Ne le tourmentez point auec importunité pour ce sujet, quoy que tres-juste. Prenez vostre temps lors qu'il est en bonne humeur.  Vostre prudence & vostre patience surmonteront enfin son obstination. Saincte Elizabeth, Reine de Portugal, conuertit le Roy son mary par sa charité 147 & par sa longanimité.  Elle caressoit mesme les bastards qu'il auoit eu par ses amourettes. A la fin cette bonté si aimable & si aimante, toucha le cœur du Prince, qui se laissa vaincre par la vertu de sa femme.
    Zonar. Liuia, femme de l'Empereur Auguste, estant interrogée par quelle industrie elle auoit gagné le cœur de ce puissant Monarque : Elle répondit. En m'estudiant de connoistre tout ce qui luy pouuoit donner de la complaisance, le faisant auec promptitude & auec allegresse, & dissimulant ses amours estrangeres, comme si j'eusse esté aueugle, sans auoir aucune curiosité sur ses actions, pour en apprendre les particularitez.
    Ce conseil est tres-difficile: mais de deux maux il faut tousiours choisir le moindre, specialement s'il se peut tourner en bien.
    VI.  Meditez qu'anciennement, lors que la pluralité des femmes estoit permise, & qu'vn homme en auoit trois ou quatre, & quelquefois dix & vingt, & beaucoup davantage : La 148 condition des femmes, mesme dans les ménages bien reglez, estoit pire que la vostre.
    Il est veritable que l'offense de Dieu vous doit estre plus sensible. Mais sondez vostre cœur, & voyez si la gloire de Dieu est son motif, ou vos propres interests.  Dieu attend auec patience la conuersion de vostre mary, & souffre les injures qu'il luy fait, attendant son temps pour le tirer absolument à luy.  Ne vous rendez point plus difficile, que le Createur & le souuerain Seigneur du Ciel & de la Terre.
    §.  II.   Aduis au mary desbauché, & peu chaste.
    I.  N'allumez point vn brasieur que vous ne pourrez esteindre.  La luxure est vn feu allumé par les furies, qui ne peut estre esteint par toutes les eaux de la terre, ny par toutes les forces humaines.
    Sainct Hierosme le déplore en ces termes.  O luxure, dit-il, feu des enfers, dont la matiere est la gourmandise : les flammes, la colere, les estin 149 celles, les discours déprauez, la fumée, l'infamie, les cendres, l'impureté, & la fin la torture.
    De là vient que le demon a de la puissance sur ceux qui bruslent de son Tob.6 17. feu.  L'Archange Raphaël dit, Que cét esprit tenebreux a vn grand pouuoir sur ceux qui ne cherchent que leur plaisir, comme les Mulets & les Cheuaux qui n'ont point d'entendement.  Et de fait, il estouffa les sept maris de Sara femme vertueuse, & fille de Raguel homme craignant Dieu.
    Vn autre diable fit mourir vn ieune homme, qui vouloit abuser de saincte Agnés, mais la Saincte le ressuscita : & le conuertit à IesusChrist.
    II.  Craignez que la femme que vous voyez, & qui vous prouoque au peché, paroissant dans vne beauté qui vous enchante, ne soit vn demon qui vous trompe sous cette illusion.  Ils se sont presentez souuent sous cette forme charmante, mesme à des Saincts tres-purs & tres esleuez en vertu : 150 Vita. comme à sainct Antoine & à sainct Vvolstan, & quelquefois en ont fait tomber dans des abominations presque incroyables : Comme sainct Victorin, lequel s'abandonna à vn diable qu'il croyoit estre vne femme, dont il auoit pris la figure.  Il tomba pasmé & comme mort ; lors que cét ennemy de toute saincteté s'éclatant de rire, se fit paroistre pour ce qu'il estoit.
    III.  Souuenez-vous que l'œil de Dieu veille sur vous en tout lieu & en tout temps, & qu'il tien en main ses foudres pour vous punir.
    Orphée appelle le Soleil, l'Oeil de la Iustice. Car il découure les actions des hommes durant le iour. Dieu les voit, depuis l'Aurore iusques au soir, & dans les plus espaisses tenebres de la nuict.  Aussi ses yeux, dit l'Eccle Lacles. 23.28. siastique, sont beaucoup plus brillans que ceux du Soleil.
    Ce Dieu de lumiere & de pureté estant vn pur esprit, & incapable de toute soüilleure, il a vne extreme horreur de la luxure. Ce vice, escrit sainct 151 Augustin, est ennemy de Dieu, & en- De Doctr. Christ. nemy de toutes les vertus.  Il perd toute la substance de l'homme, & chatoüillant presentement par vn execrable plaisir, ne permet point qu'on iette les yeux sur la pauureté future.
    Dieu témoigne l'horreur qu'il a de cette brutalité par des punitions exemplaires, qui sont capables de faire glacer le sang dans les veines à vn esprit bien-fait ; & à refroidir les boüillons des Passions les plus allumées.
    Apres quarante ans d'vn penible exil dans le desert, les Israëlites, peuple choisi de Dieu entre tous ceux de l'Vniuers, estoient arriuez fort proches de la terre promise, qui estoit la Figure du Paradis.  Balac, Roy des Moabites63, incité par le faux Prophete Balaan, fit richement orner les plus belles filles de son Royaume, auec celles du Royaume de Madian, & les exposa à leur volonté. Ce peuple charnel se laissa surprendre en ces filets, & offensa son Createur.
    Quelle punition en attendez 152 vous.  Dieu fit pendre vne quantité des plus remarquables de son peuple, & en tua vingt-quatre mille, & en suite ordonna que l'on mit au fil de l'espée tous les hommes & tous les enfans masles des Madianites, & toutes les femmes qui auoient eu commerce auec les hommes, sans rien du tout reseruer que les filles vierges.  Que dites-vous à ce regard ? l'effroy ne vous surprend-il point dans la pensée de vos crimes ? Soyez certain, ou que vous vous amanderez bien tost ou que vous serez grieuement chassé par la toute-puissante main de Dieu.
    IV.   Souuenez-vous de la Foy que vous auez iurée au pied des Autels, & à la face de toute l'Eglise.  Vous sçauez que les parjures sont l'execration de toutes les nations de la terre, & que le Ciel les a foudroyez souuente Imprimé au Pont à Mousson, chez Guilleré. fois, les punissant dans vne extreme seuerité. Vous en auez plusieurs exempples, dans vn Traicté que i'ay composé contre les blasphemateurs & contre les jureurs. Ie l'ay inscript : Dieu vengeur & ennemy des Blasphemes, des  153 Iuremens, des Maledictions, & des Imprecations.
    V.  Meditez, que l'Adultere est vn peché beaucoup plus notable qu'vne simple fornication, que tous les Royaumes & toutes les Republiques en ont eu vne tres-grande auersion, & que plusieurs ont condamné à mort ceux qui se sont salis de ce crime abominable qui trouble les familles, les Soldat genereux, imprimé au Pont. Villes & les Royaumes.  Lisez ce que i'en rapporte au Liure que i'ay fait pour les Soldats.
    VI.  Pensez qu'apres vn peu de miel acheté bien cherement, vous trouuerez beaucoup de fiel dans vos delices Eccles. 7.27. pretenduës. I'ay trouué, dit Salomon, la femme plus amere que la mort. Elle est vn lacet des chasseurs, & son cœur est vne nasse de pescheurs.  Ce Prince en pouuoit parler comme sçauant, en ayant esprouué toutes les mignardises & toutes les delices.
    In epist.64 O ! s'escrie sainct Hierosme, que le fruict de la luxure est amer, & dégoustant.  Il a plus d'amertume que le fiel, & est plus cruel que le glaiue.
    154
    La luxure, dit sainct Ambroise, est De Abel et Cain. vn cruel aiguillon des vices, qui ne donne aucun repos à l'esprit. Il boult la nuict, & est tousiours aux recherches douloureuses durant le iour.
    Boëce escrit, que l'aiguillon de la De Schol. discipl. luxure d'vne femme débauchée est l'aiguillon d'vn Scorpion.  Il pique à l'improuiste, & cause la mort, lors qu'on y pense le moins.
    VII.  Iettez les yeux sur vostre femme, sur vos enfans, sur vos seruiteurs, sur vos seruantes, sur vos parens, & sur toute vostre famille, que vous affligez & que vous ruinez.
    Les Docteurs des Hebreux disent: Que lors que le Roy Salomon s'abandonna à l'impudicité, il fut depossedé de son Throsne par Asmodée. Et que ce demon qui preside à l'impureté se portoit pour Roy, & passoit pour tel dans l'esprit du peuple, trompé par l'illusion de ses ornemens. Il donnoit tous les ordres, & se faisoit obeïr exactement & ponctuellement.
    Si ces Rabins ne parlent que par Symbole, il faut renuoyer leur histoi 155 re au nombre des fables. Mais il est veritable, qu'où se rencontre la lubricité, le diable domine & fait d'étranges rauages.
    Philopator Roy d'Egypte, passoit Iustin. l. 29. & 30 les nuicts entieres dans ses ordures auec vne vilaine, nommée Agathoclée, & les iours en des festins déreglez. Aussi tua t'il son pere, sa mere, sa sœur, & sa femme.
    VIII.  Ne craignez - vous point que vostre femme vous imite, & que vos enfans suiuent vos pas? leur conseilleriez-vous, & leur permettriezvous ce que vous faites ?
    Mais auec quelle raison pourriezvous les punir, en ce que vous leur enseignez, & à quoy vous les poussez, par vos desordres & déreglemens.
    Comme vn Roy qui se plaist aux sciences, ou à la Musique, ou à quelque art particulier, fait plusieurs hommes doctes, excellens Musiciens, & bons Artisans : & vn qui est addonné au jeu & à l'auarice, les fait joüeurs & concussionnaires.  De mesme vn mary voluptueux, rend vne femme 156 & des enfans amateurs de la volupté. Et vn qui est sobre & chaste, leur persuade la sobrieté & la chasteté.
    IX.  Ouurez les yeux, & contemplez la splendeur des ames pures & chastes.  La Chasteté, dit sainct Cyprien, est l'honneur des corps, l'or- De bono viduit. 65 nement des mœurs, la saincteté des sexes, le lieu de la pudeur, la paix de la maison, & la source de la concorde.
    X.  Si vous ne vous amendez, la luxure vous aueuglera & rendra inutile à tout bien : & mesme aux affaires de vostre mesnage.  Le Roy Sedecias fut Hier. in Ezech. aueuglé en Reblata, ou Deblata, ce que sainct Hierosme accommode à nostre propos.66 Deblata signifie vn cabat67 de figues. Apres vne feinte douceur, escrit ce Sainct, les luxurieux sentent l'amertume hors de la terre de promesse. Le Miel coule des levres de la femme débordée : Il contente & remplit pour vn temps la bouche de ceux qui en goustent.  Mais en suite, il se trouue plus amer que le fiel, & que les  157 figues ameres que le Prophete Ezechiel apperceut.
    XI.  Ne voyez-vous pas que par vos débauches, vous vous rendez ridicule à vne ville entiere, qui vous void traisner par vne coquine, & faire à son gré des actions basses & indignes de la noblesse de vostre esprit & de vostre Prou. 7. 12. naissance.  Le jeune Fripon, dit le plus sage des hommes68, suit vne femme perduë, comme vn bœuf qui est mené à la boucherie, & comme vn agneau, qui saute follement, dans l'ignorance qu'on le meine aux liens & à la mort.
    Pour fort, pour genereux, pour victorieux, pour sçauant que vous soyez, vous ne laisserez pas d'estre d'autant plus exposé à la risée, que vous abaisserez plus vostre grandeur, & que vous vous laisserez maistriser par vne personne de neant, & ennemie de Dieu.
    Sainct Chrysostome compare ces aueugles à vn Lion desarmé. Si quelqu'vn, dit-il, ostoit les dents & les ongles à vn Lion grand & genereux, il le rendroit difforme, méprisable, & vn  158 digne objet de la risée des enfans qui le pourroient dompter, encore qu'au parauant il estonnast vn chacun par son rugissement. De mesme les femmes libertines soumettent au pouuoir des demons tous ceux qu'elles ont captiuez, & les rendent mols, temeraires, impudens, insensez, audacieux, importuns, faineants, effrenez, leur donnent vne ame basse & seruile ;  les font inciuils & obstinez : eux qui auparauant excelloient en force d'esprit, en douceur & en toutes les autres vertus.
    XI.69  Quittez cette infame captiuité : Iettez bas vos liens, & sortez de la prison qui vous tient dans les fers, dãs les tenebres, & dans l'ombre de la mort. La grace de Dieu ne vous manquera iamais ; il n'y faut adjouster que vostre volonté & vostre consentement. Vous auez fait vos chaisnes, vous les pouuez rompre.
    Iean Baptiste à Porta, prit pour son Symbole vn Ver à soye, qui sortoit de sa coquille auec cette inscription.  Et feci, & fregi.  Ie me suis rendu captif par des liens de soye que 159 i'ay faits, & ie les rompts, & auec des aisles prends ma liberté.  Il vouloit dire, qu'il quittoit les amourettes où il s'estoit embarassé.
    XII.  Il n'est point question de se tourmenter dans le combat, la victoire se donne aux fuyards.  Pour I. Cor. 6. 18. cette raison, l'Apostre70 dit aux Corinthiens71, Fugite fornicationem. Fuyez la fornication.
    Salomon aduertit dans les Prouerbes. Prou. 5. Ne vous amusez point aux paroles trompeuses d'vne femme abandonnée.  Le Miel decoule de ses leures, & sa bouche paroist nette comme de l'huile : mais sa fin est amere comme l'absynthe, & sa langue est aiguë comme vn glaiue à deux trenchans, ses pieds courent à la mort, & elle va droict aux enfers. Elle ne marche point par les sentiers de la vie: sa marche est vague & inconnuë.  Retirez - vous d'elle, & ne vous apporchez iamais de sa maison.  Iusques icy le sage Salomon.
    37. De singular. Cleric.
    Sainct Augustin en parle d'vne maniere estonnante. Le feu, dit-il, 160 sort de son corps, le fer contracte la roüille, les Aspics causent la mort.  Et la femme iette dans l'ame des hommes la peste de la concupiscence.  Elle s'epanche en risée, elle amollit le cœur par ses mignardises ; & ce qui est le plus pernicieux & le plus pestilentiel, elle se plaist aux chants desordonnez. Il seroit moins dangereux d'oüir le sifflement des Basilics, que d'ouurir les oreilles au chant de ces Sirenes, qui ne delectent que pour deuorer.
    Les Saincts ont montré par leurs actions, la crainte & l'horreur qu'ils ont eu de la conuersation des femmes, non seulement débordées, mais aussi vertueuses. Sainct Antoine estant prié d'aller voir vne femme, quoy que de bonne vie, afin de luy rendre la santé, il le refusa, & la guerit sans se transporter en son logis.
    Sainct Arsene tança si seuerement vne Dame Romaine, qui estoit venuë dans le desert pour le voir, qu'elle en tomba malade, comme i'ay dit.
    Nicephor. l. I.c.37.
    Pior, Religieux de grande vertu, estant commandé d'aller visiter sa 161 sœur, laquelle le demandoit auec vne extreme affection, y alla.  Mais il ferma ses yeux tandis qu'il fut auec elle, & ne la vid point.
    Ie ne vous pousse point à ces excez, & vostre condition ne le permet pas. Mais si ces Saincts ont eu tant de reserue, vous deuez iuger que vostre foiblesse se doit tenir sur ses gardes, & fuïr prudemment & genereusement les occasions du mal.
    Dans la guerre, mesme corporelle, il est souuent plus honorable de faire vne honneste retraite, que de liurer vne bataille temeraire : Beaucoup plus cela est-il veritable, en cette guerre spirituelle, où les ennemis sont tresforts, tres experimentez & presque tousiours victorieux en quelque chose, si l'on ne se defend par vne prompte & prudente fuite.
    162 bandeau décoratif

    CHAPITRE V. La Consolation & la Direction d'vne femme, qui est mal obeïe par ses enfans & par ses seruiteurs, sans que son mary les maintienne dans leur deuoir.

    C'Est vn grand malheur, que le   mary haïsse ou traite mal sa femme. Mais il est notablement plus grand & plus insupportable, lors que les enfans, les seruiteurs & les seruantes se joignent à luy, & ne font nul estat de ce qu'elle leur commande. Voyons si nous pourrons tirer du miel de la pierre, & du bon heur de cét estat douloureux.
    §.  I.   Aduis pour la femme bafoüée par ses enfans, & par ses seruiteurs.
    I.  Plus vous vous trouuez rebutée de ces creatures, plus vous deuez esleuer vostre ame en Dieu. Lors qu'on jette auec violence vn balon 163 contre vn marbre qui ne le veut point receuoir, il se leue d'autant plus vers le Ciel, qu'il en est repoussé auec vn plus grand rebut.
    Entrez dans le Ciel, & conuersezy comme sainct Paul, ou faites descendre le Ciel dans vostre cœur comme saincte Catherine de Sienne.  Elle y faisoit vn Autel à nostre Seigneur, à la Vierge, aux Anges & aux Saincts, à qui elle auoit plus de deuotion.  Et se voyant rebutée de son Pere, de sa Mere, des seruiteurs & des seruantes du logis, elle viuoit plus joyeuse qu'à l'ordinaire.
    Vn Ancien disoit qu'il n'estoit iamais moins seul, que lors qu'il estoit seul.  Lors que vous conuersez auec les Cherubins, auec les Seraphins, & auec Dieu mesme : que vous importe d'auoir les Creatures pour compagnes ou pour amies ? Tout ce qui est en ce monde n'est qu'vn atome & vn pur neant, en comparaison du Createur. Qui a Dieu pour soy, ne doit rien rechercher dauantage.
    II.  Rien ne vous nuira, si vous 164 jettez vostre confiance en Dieu.  Le Prophete Daniel estoit au milieu des Lions auec vn extreme plaisir, n'en receuant que des caresses.
    In epist.
    Sainct Ignace le Martyr ne desiroit rien plus ardemment, que d'estre exposé aux Lions dans l'Amphitheatre Romain, non pas pour en estre caressé, mais pour en estre déchiré & deuoré.  Par ce moyen, disoit-il, ie seray vn pain digne d'estre presenté à la table de mon Dieu.  Il protestoit hautement, que si ces animaux cruels ne se ruoient sur luy, il les agaceroit, afin d'exciter leur rage.
    Ne donnez point de sujet à vos enfans, ny à vos seruiteurs & seruantes de vous offenser, car vous seriez cause qu'ils pecheroient aussi contre Dieu.  Mais s'ils pouuoient vous desobliger sans aucun peché, leurs fautes vous seroient tres-souhaitables, & vous mettroient dans vn estat, ou vôtre vertu seroit plus masle & plus accomplie, par la force de cœur, que Dieu ne manquera point de vous donner, si vous la luy demandez.
    165
    La Palme se leue en haut, lors qu'on la charge de quelque poids. Et vne ame courageuse se guinde vers son principe qui est Dieu, lors qu'on la veut plus accabler.
    Si toute vostre maison est dans le desordre, efforcez-vous de recompenser ce defaut par vos vertus, & de receuoir en vostre ame seule toutes les graces que les autres perdent par leur faute. Strabon escrit, qu'vne certaine Lib.13.72 Region n'auoit aucun arbre : & que toute la campagne n'estoit que cendres, que montagne, & que pierre de couleur noire : comme si elle auoit esté bruslée du foudre.  Il n'y auoit qu'vne vigne, qui estendoit ces branches tresvertes : & portoit de beaux & d'excellens raisins.
    Lors qu'vn œil ne reçoit les esprits vitaux, l'autre en reçoit dauantage: & voit plus clair qu'auparauant, s'il s'est conserué sain & entier.
    III. De plus, soyez tres certaine; que si vous auez du courage & de la patience, vostre vertu rendra vne si bonne 166 odeur; que tous, enfin vous aimeront & vous honoreront.
    Si l'on plante la Rose, au milieu des Petra Sãcta. aulx & des oignõs,elle a vne plus douce odeur & vne plus viue & plus agreable couleur.  Pour cette raison, le Comte Hierosme Fallette la dépeignit de la sorte dans son Symbole : afin de monstrer que sa renommée seroit d'autant plus odoriferante ; que ses enuieux le calomnieroient, auec plus de malignité.
    IV.   Considerez, s'il n'y a point de vostre faute à cause, de vostre mauuaise humeur ; de vos paroles aigres & fascheuses : de vostre auarice, qui nourrit mal vos domestiques: des rapports trop frequens, dont vostre Mary se lasse: de vostre delicatesse, qui se choque à la moindre chose : de vostre mauuaise conduite, qui ne sçait gagner le cœur à personne. Si vous retranchez ce qui est de vicieux en vous; vous aurez bien-tost des autres ce que vous desirez en eux.
    C'est vn grand desordre dit Saint 167 Augustin, que les Maistres & les Maistresses veüillent auoir toutes choses bonnes, dans leurs logis, excepté eux. Si vous demandez de bons enfans & de bons seruiteurs, ils vous demandent vne bonne Mere & vne bonne Maistresse.  Les voulez-vous obeïssans ? obeïssez bien à Dieu, & à vostre Mary. Voulez vous qu'ils soient patiens ? souffrez quelque chose de leur âge, & de leur inciuilité.  Desirez vous qu'ils ne iurent point? moderez vous de telle sorte, que iamais ils n'entendent sortir de vostre bouche aucune imprecation ny aucune malediction.
    V. Aymez vos enfans, vos seruiteurs & vos seruãtes : & tout ce qu'ils feront vous sera doux & agreable : ou au moins, supportable & peu fascheux.
    Hector Boëce en son Histoire d'Ecosse, fait mention d'vne certaine pierre spongieuse : dans laquelle si l'on versoit de l'eau salée, elle passoit au trauers: & perdant son amertume, deuenoit douce.
    Vn cœur qui aime trouue tout beau & tout bon, & excuse facilement les 168 defauts.  Les enfans sont des enfans : & n'ont pas la prudence d'vn âge meur & aduancé. Demandez-vous des fruits à vn petit arbre, qui à peine a bien pris racine ? Vos seruiteurs sont des garçons de village, ou de basse naissance.  Ils ont eu vne mauuaise education : & ne peuuent si tost s'assuiettir aux loix de la raison, & de la vertu. Voudriez-vous tirer d'vn arbre sauuage des fruits aussi doux : que s'il auoit eu vne soigneuse culture dans le parterre d'vn Roy.
    VI.  Vostre Mary considere, que la douceur attire plus puissamment les cœurs que la seuerité : & fait rendre des seruices, qui sont d'vne plus longue durée.
    François Marcion, excellent Iuris Iustinian Genuens. lib. 6. consulte & Ambassadeur de la Republique de Genes aupres d'vn Duc de Milan, se voiant rebuté de ce Prince (qui ne vouloit pas garder les articles accordez à sa patrie) luy presenta vne plante d'ocyman qui est la dragée aux cheuaux. Le Duc admirant ce present & à quel dessein il se faisoit, luy en demanda l'explication. L'Ambassadeur 169 luy respondit, cette herbe estant maniée doucement a vne bonne odeur: mais si on la traitte rudement, elle sent tres-mauuais, & produit des scorpions. Il adiousta, que ses compatriotes estoient de mesme nature. Le Duc prit tant de plaisir à cette inuention, qu'il luy accorda ses demandes : & le renuoia auec honneur.
    Vostre Mary voudroit bien auoir ses enfans, & ses seruiteurs tres-parfaits. C'est son bien, autant & plus que le vostre. Mais il a peur d'arracher le bon grain, s'il arrache trop precipitamment l'yvroie.73 La difficulté de trouuer des seruiteurs laborieux & fidelles le rend plus craintif. Car il arriue souuent qu'en perdant vn seruiteur qui n'a qu'vn vice: on ouure sa maison, à ceux qui en ont plusieurs.
    Math. ii 29. Iesvus-Christ est l'Agneau, qui porte les pechez du monde. Il se plaist à la douceur, & a dit. Apprenez de moy que ie suis debonnaire & humble de cœur. & vous trouuerez le repos de vos ames.
    Q. Fabius Maximus remit les affaires des Romains en bon estat, & 170 surmonta Annibal par sa patience.  Il fust appellé Ouicula : c'est à dire, petite brebis : à cause de sa douceur & mansuetude.
    VI.  Si vous gagnez le cœur de vos seruiteurs, & de vos enfans: vous ferez vne famille heureuse. Ils seront tous vnis à vous, à vostre Mary, & entr'eux-mesme, par vn commun lien de charité : & ne s'en diuiseront iamais.
    S. Augustin asseure, auoir veu vn Lib. 2. de ciui. Aimant, qui tiroit vn anneau de fer, & le tenoit suspendu en l'air : & que cet anneau de fer, ayant receu l'influence de l'Aimant, en tiroit vn second. Ce second en tiroit vn troisiesme ; le troisiesme, vn quatriesme : & qu'enfin il se fit vne chaisne d'anneaux, qui n'estoient soustenus d'aucun appuy : sinon de la vertu interieure, qu'ils se communiquoient l'vn à l'autre.
    Vous ferez le mesme dans vostre famille, si vostre charité est parfaite. Elle se glissera, sans bruit, dans le cœur de vos domestiques: & les enchaisnera si puissamment, que leurs esprits non 171 seulement ne se partageront point à vostre ruine: mais feront des merueilles, pour vostre consolation & aduancement.
    P. Catienus Philotimus estoit si Plin.l. c. 36. fort aimé de son Maistre : qu'il en fust fait heritier. Il eust vn si excessif amour enuers son mesme Maistre : qu'il ne voulut point luy suruiure. A ce dessein, il se ietta dans le buscher, où son corps brusloit : & s'y consomma auec luy. Valer. l.6.c.8. Le seruiteur de Panopion fit mieux. Sur l'aduis qu'il eust; que l'on venoit pour tuer son Maistre ; il le fit sortir secrettement par la porte de la bassecour : & s'habillant de ses habits, se laissa massacrer pour luy. Si les vostres vous aiment, ils vous rendront de signalez seruices.
    VI.74 Le plus grand secret, pour vous faire aimer & seruir par vos enfans, par vos seruiteurs, & vos seruantes : c'est d'auoir soin de leur vertu. Pressez-les doucement à frequenter les Sermons, à se Confesser & Communier souuent, à assister aux Messes de vostre Paroisse, & aux Vespres : à faire quelque lecture 172 de liures qui leur sont propres. Ce leur seront des Predicateurs iournaliers : qui leur diront, plusieurs fois, ce que vous auriez peine de leur dire, vne seule & qu'ils ne receuroient point auec agrément.
    Impr. au Põt chez Guill. Impr. à Dijon chez Chauanée, & Grangier. I'ay composé vn liure exprez, pour instruire les seruiteurs & les seruantes: & l'ay inscript, Le bon Seruiteur & la bonne Seruante. I'en ay fait vn autre, pour vos Filles : que i'appelle, Le Miroir des Vierges. Enfin, i'en ay adiousté vn troisiesme pour vos Garçons : & l'ay nomé, Le bon Escolier. Vous trouuerez encore beaucoup de choses, sur ce sujet, au Traitté que i'ay fait pour le menu peuple. Son nom est, Le bon Vigneron, Le bon Laboureur, & le bon Artisan.
    Faites lire ces liurets à vos enfans, à vos seruiteurs, & à vos seruantes. Lisezles vous mesme, afin de les pouuoir plus facilement & vtilement instruire. Vous regaignerez bien-tost auec vsure, vostre argent : ces liures n'estant point de grand prix.  Si vous ne voulez pas debourser cinq sols, pour sauuer vostre 173 famille : n'auez vous pas grand tort de vous plaindre de la peine que vous y souffrez.
    §.  II.  Aduis pour le Mary ; dont la Femme est mesprisée par ses enfans, & par ses seruiteurs.
    Quatre motifs vous obligent, de ne souffrir nulle insolence de vos domestiques contre vostre Femme.
    I. La consideration de vostre Femme est tres-puissante à cet effet : soit pour maintenir vos enfans dans leur deuoir: soit pour luy soûmettre vos seruiteurs & vos seruantes.
    Premierement elle vous a donné vos enfans : elle les a allaitez : elle les a nourris : elle les a instruits des leur tendre ieunesse : elle en a supporté la fatigue plusieurs années.  Seroit il iuste de l'affliger, par le don mesme qu'elle vous a fait ?
    Si vn arbre vous porte de beaux fruits, & vous les met entre les mains : estimerez - vous iuste, 174 d'en ietter contre ses branches, pour les froisser & pour les rompre ?
    Secondement, Dieu veut, que vous soûmettiez vos seruiteurs, & particulierement vos seruantes, à vostre Gen. 24. Femme.  Agar, qui estoit la seruante de Sara Femme d'Abraham, voyant qu'elle auoit vn fils, s'enorgueillit : & mesprisa sa Maistresse. Sara s'en plaignit à Abraham : & Abraham consulta Dieu, pour sçauoir ce qu'il deuoit faire dans cette conioncture.  Dieu luy dit, Chasse la seruante, & son fils. Vn An Gen. 16 ge auoit des-ja auerti Agar de s'humilier soûs sa Maistresse.
    II.  La consideration de vos enfans vous oblige de les soûmettre à vostre Femme : soit qu'elle soit leur Mere, ou qu'elle ne le soit pas. Si vous les maintenez dans leur desobeïssance, vous leur nuisez : & vous contreuenez aux ordres de Dieu. Il vous commande de les chastier: afin de les faire sages. La Prou. 22. folie est liée au col de l'enfant ( ou comme tourne l'Interprete Syriaque75, fait enuoler le cœur de l'enfant ) & la verge la dissipe.
    175
    cap.23 Et ailleurs. N'espargnez point la correction à vos enfans. La verge ne les fera point mourir. Chastiez-les : & vous sauuerez leurs ames, de l'enfer.
    cap.30
    Iesus Fils de Sirac dit, en l'Ecclesiastique.  Celuy qui ayme son fils, le chastie souuent : afin que puis apres il viue en paix : & qu'il ne mandie pas son pain de porte en porte.
    Chez les Lacedemoniens76, si vn enfant chastié par quelque autre, en faisoit plainte à son Pere ; ce Pere estoit obligé par les loix de le chastier encore vn coup : s'il ne vouloit passer dans l'estime de ses concitoiens, pour vn homme lasche.
    L'or a besoin d'estre frappé, pour porter la figure de son Roy, dit BenSyra en ses Prouerbes : & le ieune homme pour estre fait vne belle Image de Dieu.
    Si vous caressez trop vos enfans, vous les estoufferez : comme le Singe qui tuë ses petits en les serrant trop estroittement dans son sein, par vn excez d'amour & de tendresse. Au moins, vous les rẽdrez reuesches contre vous 176 mesme : lors que l'âge leur aura augmenté les forces & le pouuoir : comme il arriue aux poulains indomptez qui renuersent & blessent ceux qui leur ont espargné l'escorgée77 & l'éperon.
    III.  La consideration de vos seruiteurs & de vos seruantes vous oblige de les soûmettre à vostre Femme : autrement, ils font plusieurs pechez, la mesprisant, en detractant dans le logis & dehors, negligeant leurs offices, perdant la pluspart du temps, s'amusant à des ieux illicites, à des conuersations dangereuses, à des paroles insolentes, & à diuers autres desordres.
    Vous deuez pouruoir à leur salut, ou par douceur, en les carressant & leur faisant du bien : ou par seuerité, en vous faschant contre eux, & en les punissant. Si nous sommes obligez, dit S. Gregoire, d'aimer nos prochains, comme nous mesmes : il s'ensuit, que ib l .5. moral. nous deuons nous fascher contre leurs vices : ainsi que contre les nostres.
    Ne croyez point, que la colere soit vicieuse : moyennant, qu'elle soit bien reglée : Au contraire, vne trop grande 177 douceur degenereroit en mollesse & en lascheté : & seroit vne offense de Psal 4. Dieu. Faschez vous, dit Dauid, de peur que vous ne pechiez. Si vous ostez en Chrys. inMar 5. tierement la colere, escrit S. Chrysostome, les enseignemens ne profitent de rien: la Iustice n'a point de vigueur: & les vices ne sont point reprimez.
    Celuy donc qui ne se fasche point, lors qu'il est necessaire, offense Dieu. Car vne douceur & vne patience desraisonnable seme les vices : & les nourrit par sa negligence. De sorte que non seulement les meschans : mais aussi les bons & vertueux sont incitez à mal faire.
    IV.  La consideration donc de vostre salut vous doit mettre la verge en main, pour la correction de vos enfans & vous faire roidir les bras, pour les rendre souples & obeïssans à vostre Femme. Le mesme se doit dire, à proportion, pour la conduite de vos seruiteurs & de vos seruantes.
    Si vous n'empeschez efficacement leurs imperfections, le pouuant faire, vous les approuuez : & vous y parti 178 cipez. Les fautes ausquelles nous ne resistons pas, dit le Pape Innocent, ont nostre approbation. Car ne point punir les meschans, en ayant le pouuoir, n'est autre chose qu'en fomenter la malice.  Et celuy la doit auoir vn grand scrupule, d'estre participant des crimes qui ne les empesche point de toute sa puissance.
    Dieu chastie seuerement cette mollesse : mesme aux plus Illustres & aux plus vertueux personnages. Heli, Sou I. Reg. 4. uerain Iuge & Souuerain Pontife des Iuifs, estoit fort adonné à la pieté, mais ses enfans estoient impies. Il les reprenoit trop mollement de leurs crimes, & n'en interrompit pas le cours par vne authorité absoluë, & par des chastimens exemplaires. Dieu permit, que les Philisthins ietterent vne armée dans son païs. Heli enuoia des troupes fort nombreuses, pour les arrester, & pour les combattre. Ophni & Phinees ses deux enfans en furent les Generaux.  Ils liurent la bataille, & la perdent : ayant laissé sur le champ du combat, environ quatre mille soldats.
    179
    Ils ne perdent point cœur pour cela. Ils enuoient querir l'Arche du Testa- ment : où Dieu residoit d'vne maniere speciale : & donnoit de merueilleux secours à son peuple. L'abord de l'Arche releua le courage aux Israëlites; & estonna les Philisthins.  La deuxiesme bataille se donne : le combat y est sanglant de part & d'autre. Mais comme la vengeance de Dieu poursuiuoit Ophni & Phinées, ils furent tuez tous deux : Les Israëlites prirent la fuite : l'Arche fust enleuée par les Barbares & infidelles : & trente mille hommes du peuple de Dieu resterent sur la place.
    Ce n'est point assez : Heli, qui par sa trop grande indulgence, auoit laissé viure licentieusemẽt ses enfans, oyant la desroute de l'armée, la mort de ses deux fils, la prise de l'Arche, fust saisi d'vne telle douleur :  qu'il tomba de dessus sa chaise, & mourut soudainement s'estant rompu le col en cette cheute. La Femme de Phinées, au recit de toutes ses funestes nouuelles, accoucha d'vn fils auant le temps, & mourut de douleur.
    180
    Vous voyez, quelle tragedie fust causée : à raison qu'Heli auoit toleré le vice en ses enfans.
    Exod. 22. 29. Dieu commandoit, que si vn bœuf blessoit quelqu'vn, auec ses cornes: & que le Maistre en estant aduerti, ne l'empeschast point: il fust responsable du tort qu'il faisoit.  S'il tuoit quelqu'vn, on faisoit mourir non seulement le bœuf, mais son Maistremesme.
    Vous estes coupables de tous les maux de vos enfans, si vous pouuez les empescher.  Et ne vous flattez point sur la douceur que la nature exige de vous.  Vous deuez exterminer le vice en vos enfans, par vne seuerité necessaire.  Que respondrez-vous à Dieu, qui ordonnoit aux Iuifs, Que si vn enfant estoit si débauché, qu'ils ne peussent le corriger; les parens le menassent eux-mesmes aux Iuges pour le faire supplicier, & vouloi[en]t absolument que les Iuges le condamnassent à la mort, Deut. 25. pource qu'il n'auoit point obey aux commandemens de son Pere & de sa Mere.
    181
    Tout le peuple l'assommoit à coups de pierres: afin que sa mort seruit d'exemple aux autres. André de Gonzague, Marquis de Guastalle, peignit vn Scorpion en son Symbole, & y mit cette Epigraphe, Qui viuens ladit, morte meditur. Celuy qui blesse en sa vie guerit par sa mort.  Le Scorpion tué sur la playe qu'il a faite, la guerit.
    Les punitions remedient aux maux, que la meschanceté des enfans & des seruiteurs a causez dans la famille.  Si Dieu s'est montré si seuere enuuers les enfans refractaires : ne soyez pas trop mol en l'education des vostres.  Il vous en sçauront mauuais gré à la fin, & possible vous en maudiront, & en tireront vengeance. Boëce rapporte78, qu'vn certain San De Schol. discipl. guin79, qui n'auoit point esté corrigé par son Pere, estant condamné a estre pendu pour ses crimes, demanda de luy parler.  Comme son Pere s'approcha de luy, le fils se rua de furie sur son visage, & luy coupa le nez auec ses dents, disant.  Si vous m'a 182 uiez bien corrigé, ie ne serois pas où ie suis.
    V.  Ne vous laissez point toutefois aller temerairement à l'esprit volage d'vne femme passionnée. Examinez serieusement tous ses rapports, & ne faites iamais par des paroles aigres, & par des actions seueres ce que vous pouuez faire par douceur. Comme celuy qui est trop mol, & qui plastre tout, p. l t dit S. Chrysostome, fait vn homme negligent. Aussi celuy qui se sert tousiours de reprehension, irrite les esprits. Il faut vser de moderation : autrement, on se met en danger de tout perdre.  Roboam, par sa colere inconsiderée, menaça d'vne rigoureuse seuerité les dix Tributs d'Israël : ce qui fut cause, qu'elles se reuolterent contre luy : se choisirent vn autre Roy : & ne se reünirent iamais au Royaume de Iuda.
    La prudence prend son temps; & a des effects admirables sans aucun peril. Alphonse I. Duc de Ferare, s'estant seruy le premier de la Grenade militaire, la prit pour son Symbole, y ajoustant ces mots, Au lieu & au temps. Car si vous allu 183 mez trop tost la Grenade elle blesse celuy qui la veut ietter aux autres, si vous l'allumez trop tard, elle ne nuit point eux ẽnemis. Mais si vous y mettez le feu à temps, elle fait de merueilleux effets.
    VI.  Enfin, si vous voulez ranger vos enfans & vos seruiteurs & faire qu'ils vous obeissent & à vostre femme; vsez dans les diuerses rencontres, de recompenses & de punitions.  Les punitions les tiendront dans la crainte: les recompenses gagnerõt leur amour. Ainsi vous euiterez les deux extremitez vicieuses, d'vne trop grande rigueur, & d'vne excessiue douceur. C'est ce que declaroit Pie III. Souuerain Pontife Il fit peindre en son Symbole des branches d'Oliuier auec des verges : & y escrire ces paroles. Pœna & præmium. La peine & la recompense.  La peine, pour les vices : la recompense, pour les vertus. Si vous punissez bien vos enfans & vos seruiteurs, pour leurs fautes : recompensez les encore mieux, pour leurs loüables actions : & sur tout, pour l'obeissance & la soumission, qu'ils rendent à vostre femme.
    184
    §.  III.   Auis aux Enfans, qui mesprisent leur Mere.
    I.  Dieu vous ordonne l'amour & respect enuers vos parens : & vous promet en recompense vne longue vie. Il a prescrit la recompense à ce seul commandement : afin que comme il n'est nul desir plus ardent que de conseruer sa vie : aussi il n'y ayt rien mieux obserué que l'honneur & l'amour enuers ceux de qui on l'a receuë.
    Demetrius Phalereus enseignoit sagement.  Que les ieunes gens doiuent se respecter eux-mesmes, dans la solitude, les autres, à la rencontre : & leurs parens, au logis.
    II.  Tout vostre bien vous vient originairement de vostre Pere & de vostre Mere : & sans eux vous ne seriez point au nombre des Estres. Si vous viuez : si vous voyez : si vous marchez : si vous raisonnez : si vous esperez le Paradis : tout cela tire son origine, de ce que vous ont baillé vos parens : sans qui Dieu n'eust iamais crée vostre ame, ny formé vostre corps.
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    Herode le Sophiste les met au nombre des Dieux, à nostre esgard.  Nos parens, disoit il, sont les viues images des Dieux : ou plustost, ils sont des Dieux domestiques, qui nous ont fait beaucoup de biens. Ils sont nos creanciers, nos maistres, & nos amis.
    Que si vostre estre, vostre conseruation, vostre augmentation, tous vos ornemens d'esprit & de corps, sont des faueurs de vos parens, quel honneur, quel respect, & quelle soumission ne leur deuez vous pas ? S. Thomas a vne pensée, qui m'agrée fort. Les enfans, dit-il, reçoiuent de leurs parens la vie, comme vn fief : à condition, que s'ils sont fidelles, ils la retiennent : & s'ils sont infidelles & desloyaux ils la perdent.
    III.  Dieu ne promet pas seulement Eccl. 5. 5. vne longue vie, aux enfans, qui honoreront leurs parens. Mais il les asseure, dans l'Ecclesiastique : que par ce moyen, ils amassent vn thresor : qu'ils auront des enfans, dont ils receuront de la ioye: qu'ils seront exaucez en leurs prieres : qu'ils seront com 186 blez de benedictions iusques à leur mort : que Dieu les aydera, au temps de la tribulation : & que leurs pechez leur seront pardonnez.
    IV.  Au contraire Dieu nous de Eccle. 3. 18. clare : qu'il maudira celuy qui prouoque sa Mere à vne iuste colere, & qui l'irrite.
    In vit.80 S. Frodobert.
    Les Liures sont pleins d'Histoires Tragiques, & de punitions tres rigoureuses des enfans, qui ont mal traité leurs Meres. Vn certain Robert disputa auec la sienne, pour diuiser quelques gerbes : & l'ayant prise par les cheueux, la ietta par terre. La nuit suiuante, il deuint borgne : & fut surpris d'vn tremblement si vehement, & si douloureux au bras, qu'il le remuoit sans cesse, le iettant derriere son dos : & le reflechissant sur son estomac. Il perdit aussi l'esprit: ce qui affligea tellement sa Mere: qu'elle en mourut, dans trois iours.
    Euitez les petites desobeissances, & les petites querelles : & iamais vous ne viendrez à ces excez.
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    §.  IV.  Auiz aux Seruiteurs, qui mesprisent la Maistresse du logis.
    I.  Encore que vostre Maistre souffre vos insolences contre sa Femme : par la crainte qu'il a de se priuer de vostre seruice : ne doutez pas, qu'il vous haït, & deteste en son cœur : & que s'il trouue d'autres seruiteurs, qui luy soient vtiles, il vous chassera de son logis, comme des personnes mal auisées & arrogantes.
    II.  Si vostre Maistre, irrité contre sa Femme, se plaist pour vn temps aux vacarmes que vous faites : cela ne durera gueres. Les coleres des Amants font des amitiez plus fortes, & plus ardentes.
    L'amour s'esteint quelquefois : mais il se rallume. On trouue des fontaines, qui esteignent les flambeaux allumez : & qui rallument les flambeaux esteints. Vn peu de paille embrazée, qu'on passe au dessus de l'eau, eschaufe les vapeurs & les exhalaisons : & fait de la flamme.
    L'humeur bigearre81 d'vne femme a glacé le cœur de son mary : vne caresse, faite auec dexterité & prudence 188 l'enflammera plus que iamais. Que deuiendrez vous alors ? Qu'el fruit tirerez-vous de vos brauades ? Ne serezvous pas immolé la la iuste colere de l'vn & de l'autre.
    III.  Voulez-vous estre vn excel Hebr. I. 14. lent seruiteur ? Imitez les Anges.  Ils sont tous, dit S. Paul, des Esprits qui seruent à Dieu : & qu'il enuoie pour seruir à ceux qui sont les heritiers du salut eternel. Ils ont toutes les qualitez d'vn excellent seruiteur.  I.  Ils sont tresobeissans: courant où ils sont enuoyez, au moindre signe de la volupté de Dieu.  II.  Ils sont tres-humbles, ne refusant aucun seruice, pour vil & mesprisable qu'il soit : encore qu'ils Ezech. I. soient les Princes du Paradis.  III.  Ils sont tres-prompts à l'execution.  Ils egalent les esclairs & les foudres par leur vitesse : comme l'aperceut le Prophete Ezechiel.  Pour ces raisons, on les depeint souuent n'ayant que la teste & les aisles: pour declarer, qu'aussi-tost qu'ils ont veu & oüy ce qu'on leur ordonne, ils volent pour le mettre en execution.
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    Chacun veut estre seruy promptement.  Ælius Verus, Empereur Romain82, donnoit des aisles à ses seruiteurs, qu'il enuoyoit aux champs : afin de les aduertir, d'apporter de la promptitude à l'execution de ses ordres.  Il Iul Cesar l. I. de Imper. Rom.83 les appelloit du nom des vens : Boreas, Notus, Eurus, Auster.  De la vinrent les Soldats, qui estoient appellez Pennigeri : portans des aisles. Ils estoient destinez à porter les Lettres des Empereurs.  C'est pourquoy Aristide, au Panegyrique de la Ville de Rome, dit. Les Lettres nous viennent comme apportées par des oyseaux. Ils les estimoient estre soubs la protection de Mercure, & pour cette raison, ils les depeignoient aislez.
    Vous estes soûs la protection du Dieu Createur des hommes & des Anges. Seruez luy, en la personne de vostre Maistre & de vostre Maistresse, qu'il a mis en place pour vous commander. Si vous le regardez en eux : il vous recompensera de vos moindres seruices, comme si vous les luy rendiez. S. Paul dit clairement, aux Ephesiens.84 Serui-  190 Ephes. 5. 6. teurs, obeissez à vos Maistres charnels, auec crainte & respect, en la simplicité de vostre cœur, comme à Iesus-Christ, Ne seruant point à veuë d'œil, comme pour plaire aux hommes : mais comme seruiteurs de Iesus-Christ, faisant la volonté de Dieu de bon cœur, seruant de bonne volonté comme à N. Seigneur, & non pas comme aux hommes.  Sçachant certainement, qu'vn chacun receura la recompense de ses bonnes œuures: soit qu'il viue dans le seruice, ou qu'il soit en pleine liberté.
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    CHAPITRE VI. La Consolation & la Direction d'vne Femme, laquelle a vn Mari Auaricieux; qui la laisse & ses enfans dans la necessité.

    C'Est vn cruel supplice que de mourir de faim. Mais ce supplice est extraordinairement douloureux, si l'on demeure affamé, dans vn festin, où l'on voit manger les autres, sans 191 en auoir la permission.
    Les pauures sont à plaindre à cause de leur indigence.  Mais vne femme d'honneste famille, qui se voit gourmandée par vn barbare Auaricieux : & reduite à vne vie chetiue, qui l'oblige à souffrir beaucoup de mesaises85 en ses habits, en son viure, & en diuers aubesoins de la vie, me semble encore plus miserable, & plus digne de compassion.  Il faut faire vn effort, pour trouuer quelque adoucissement à sa douleur.
    §.  I.   Auis à la Femme, qui vit dans l'indigence, par l'Auarice de son Mary.
    I.  C'est vne pure bonté de Dieu, en vostre endroit; que vous soyez née dans l'Europe, & dans vne famille riche & noble.  Vous pouuiez naistre dans les deserts & dans les sables de l'Afrique, dans les forests de Canada, dans les glaces & les neiges des Mers qui sont soubs les deux Poles. Qu'eussiez - vous fait pour lors, estant à demy nuë, couuerte d'vn meschant bout de peau, nourrie d'herbes & de 192 legumes mal apprestées : ou au plus, n'ayant qu'vn peu de chair mal cuite, sans pain & sans saulce?
    Faites souuent cette reflexion. Et vous trouuerez, que vous n'estes point des plus infortunées de ce mõde.
    S. Paul, parlant à S. Timothée, 1. Tim. 6.7. Euesque d'Ephese, luy dit Nous n'auons rien apporté en ce monde.  Il est certain, que nous n'en emporterons rien. Ayant nostre viure & nos habits, soyons contens.
    II.  Les Saincts ont esté plus mal In cor. vitis. nourris, que vous : bien qu'ils meritassent vn meilleur traittement, que vous ne desireriez pour vostre contentement. S. Marcel Pape, estant resserré par le Tyran dans vne estable, pour y panser les cheuaux : ne mangeoit que du pain bien sec, & ne beuuoit que de l'eau.
    2.  Les Saincts Antoine, Honorat, & plusieurs autres ont fait longtemps le mesme, de leur plein gré.
    3.  S. Macaire ne mangea, sept ans durant, que des herbes cruës.
    4.  Saincte Eusebie, surnommée 193 Xene ( c'est à dire Hospitaliere ) ne mangeoit que du pain, meslé auec ses larmes, & auec de la cendre. Elle n'en prenoit qu'vne fois, en deux, ou en trois, ou mesme en quatre iours.
    5.  Saincte Geneuiêue, depuis l'âge de quinze ans iusques à cinquante ans, ne prenoit qu'vn peu de pain & de feves, le Dimanche & le leudy. Et ne faisoit cuire ses fêves, qu'enuiron de quinze en quinze iours.
    III.  La faim fait trouuer les viandes grossieres plus agreables, que ne seroiẽt les mets les plus exquis des Roys, si l'on manque de cet assaisonnement.
    Ptolomée, Roy d'Egypte, faisant voyage ne trouua que du pain tres-sale & tres-degoustant.  La faim neantmoins, le contraignit d'en manger. Il s'escria incontinant.  Que iamais il Diod. l.2.c.1. n'auoit gousté rien de plus sauoureux.
    Gnefactus, Roy du mesme Royaume, menant vne armée en Arabie, fut contraint par la faim, de manger dans le desert, des viandes dont il n'eust pas souffert la veuë, en vn autre temps. Il y prit tant de goust qu'il rejetta ab 194 solument les delices de la Cour : fut tres-sobre, tout le reste de sa vie : & fit descrire la cause de sa frugalité, dans le Temple de Iupiter, pour seruir d'exemple aux autres Roys, & à tout le peuple.
    IV.  Si vous recourez à Dieu, & luy representez vos besoins, auec resignation, auec constance, & auec perseuerance : il vous fournira tout ce qui vous sera necessaire, & pour les habits, & pour l'argent, & pour la nour Bollã. Surius Metap Baron riture.
    1.  Les Anges ont donné à manger à la B. Oringe, à Saincte Ide, à Sainct Alexandre, à Sainct Iulien, & à plusieurs autres.
    Quatre ans durant, vn Ange apportoit des viandes à la B. Veronique: & quelquefois il les augmentoit au double : afin qu'elle en fit part à sa compagne
    Tous les iours, vn Ange apportoit vn pain à S. Phosterius : & luy pouruoyoit abondamment, selon le nombre des hostes qu'il receuoit.
    Vn Ange nourrit, douze iours du 195 rant, S. Pontien : qu'on tenoit dans vne estroite prison, où l'on vouloit le faire mourir de faim.
    2.  Dieu vous pouruoira d'habits, qui vous seront necessaires & à vos enfans. Moïse conduisoit dans vn desert sterile, trois millions de personnes. Ce voyage dura quarante ans : & Dieu conserua en leur entier tous les vestemens des hommes & des femmes, qui estoient dans vn âge auancé : & fit croistre ceux des enfans, à proportion que leur corps croissoit, en grandeur & en grosseur.
    Les Anges reuestirent d'vne belle Robbe Saincte Agnes : que les bourreaux tiroient toute nuë, dans vn lieu infame : d'où elle sortit victorieuse & innocente.
    3.  Si l'argent vous est absolument necessaire, il ne vous manquera point: si vous estes fidelle à Dieu ; & si vous implorez son assistance. Il fit, que l'argent ne manqua iamais dans la bourse de Saincte Liduvine.  Aussitost qu'elle en auoit tiré des petites pieces de monnoye, qui y estoient ; elle y en 196 trouuoit d'autres, de mesme valeur. C'estoit comme vne source inespuisable de la liberalité de Dieu.
    Le B. Herman, ou Ioseph, estant en Cachet in vit. core enfant, la B. Vierge Marie luy monstra vne pierre, soubs laquelle il trouua de l'argent, pour soulager la necessité de ses parens & la sienne. Elle l'auertit, de faire le mesme dans ses besoins : Ainsi rien ne luy manqua, qui luy fust entierrement necessaire.
    Dieu changeroit plustost les pierres en argent, que de vous laisser perir : si vous l'inuocquez du fond du cœur. Il peut releuer vos cheutes, & enrichir vostre pauureté. Il conuertit, vne fois de l'estain en argent dans l'Espagne : & par ce miracle, enrichit vn Marchand, que S. Iean l'Aumosnier auoit assisté, apres de grandes pertes.
    V.  Lors que le murmure se faisit de vostre cœur : & que vous commencez de vous indigner contre vostre mary, de ce qu'il ne vous fournit pas suffisamment d'argent pour vos habits, pour vostre entretien, & pour vostre famille : Considerez que possi 197 ble vous ne sçauez pas toutes les debtes & tous les embaras de vostre mesnage, pour lesquels vostre mary espargne: sans vous donner de la douleur, pour ses mauaises affaires.
    VI.  Enfin, estimez que l'estat de vostre misere est tres-propre, pour vous enrichir de plusieurs vertus : & vous faire vne saincte.
    La Palme se plaist dans vn sol, qui soit salé.  Elle ne veut point estre engraissée auec du fumier.
    Le Pouliot, dit Ciceron, fleurit en lib. I. de diuinat.86 hyuer, dans la plus grande rigueur du froid.
    La vertu fleurit, porte des fruits, & se fortifie dans l'affliction & l'indigence : & languit dans l'abondance, où elle est tousiours en danger de perir.
    VII.  Vous ne deuez point vous tenir pauure & miserable : si vous estes riche, aux yeux de Dieu & de ses Anges : l'or & l'argent, dit Euripide, ne sont nullement les veritables richesses: mais les vertus.
    Pythagore disoit, Que les richesses  198 de la terre sont vne Anchre fort foible : que la gloire l'est encore plus : & que le corps & le reste sont sans force. Quelles sont donc les Anchres fortes & assurées? La prudence, la force, la magnanimité & les autres vertus. Elles ne sont point ébranlées par aucune tempeste. Dieu a mis cette Loy : que la seule vertu est solide & puissante : & que tout le reste n'est qu'vne pure badinerie & sottise d'enfant : Iusques icy ce Philosophe.
    VIII.  Mesprisez donc tout ce que vous desirez, hors de Dieu : & vous croirez auoir tousiours suffisamment des biens de la terre : & mesmes du peu que vous aurez par vostre mary, vous prendrez plaisir d'en retrancher vne partie: afin de meriter dauantage.
    §.  II.   Auis pour le Mary qui laisse sa Femme & Enfans en necessité.
    I.  Vostre espargne doit auoir vne fin raisonnable ?  Pour qui amassez vous, si ce n'est pour vostre femme & pour vos enfans ?  Que si vous cherchez leur bien, & leur contentement: ne vaut-il pas mieux les contenter dés maintenant : que de les inquieter vn 199 Prou 15. long-temps, pour les mettre à leur aise apres plusieurs années? l'Auarice est le trouble des familles : comme Dieu mesme nous asseure.  Ne vous en laissez point gourmander.
    II.  Vostre Auarice vous priue de l'vtilité de vos richesses.  Celuy qui aime les richesses, dit Dieu en l'Ecclesiastique, n'en tirera aucun profit.
    Il est semblable à ceux qui sont condamnez aux mines d'or & d'argent: Ils en manient beaucoup: mais ils n'en sont pas plus riches. Car rien n'en reuient à leur profit. Ils demeurent tousiours, dans leurs cachots & dans leurs tenebres : tandis que les Autels & les Palais des Roys reluisent par le brillant de ces metaux.
    Non seulement l'Auaricieux ne maintient point le lustre de sa naissance par la splendeur de ses habits, & par le brillant des meubles de sa maison : mais il meurt de faim, au milieu de l'abondance.  La Femme de Pythius, Roy de Bithinie, le declara par vne ingenieuse inuention. Ce Prince, poussé par vne insatiable conuoitise d'amasser 200 de l'or & de l'argent, fatiguoit la pluspart de ses sujets dans les mines.  Sa femme luy fit de toutes sortes de viandes, en or & en argent : & les luy presenta, au temps du disner.  Pythius prit d'abord vn grand plaisir à ce seruice.  Le deuxiesme & troisiesme seruice se faisant de la mesme sorte, quoy qu'il demandast à manger, il se mit en colere.  La Reine, qui estoit plus prudente, luy dit alors.  Sire, vous tuez continuellement vos sujets, pour vne chose que vous voyez ne pouuoir soustenir vostre vie. Contẽtez vous de tant de biens, que vous auez: & traittez vous à la Royale. Faites cultiuer les champs de vostre Royaume : & viure vostre peuple en repos & en abondance. Il crut ce sage auis & fut depuis vn excellent Prince; aimé de tous ses sujets, & redouté de tous ses voisins.
    III.  L'Auaricieux, comme vous voyez, est dommageable aux autres. Thomas Murs87 le compare à vn chien farouche : qui est attaché à vn ratelier où il y a du foin. Il n'en mange point & empesche les autres animaux d'en 201 manger.
    IV.  Les biens que vous amasserez Ælian. l. 6. c. 51. ne vous rassasieront iamais, tandis que vous retiendrez l'Auarice dans vostre cœur. Ceux qui sont mordus du serpent Dipsas sont tellement emflammez d'vne furieuse soif : que plus ils boiuent, plus ils ont soif.
    S. Augustin considerant l'auidité insatiable des Auaricieux, escrit qu'ils De vir Dom. sont pires, que les bestes brutes. Voicy ses paroles. Que veut dire cette insatiable auidité de la concupiscence. Les bestes irraisonnables mettent des bornes à desirs.  Elles ne rauissent, que pressées de la faim. Elles espargnent leur proye, aussitost qu'elles se sont remplis suffisamment.  La seule auarice des riches est insatiable. Elle rauit tousiours: & n'est iamais contente.  Elle ne craint point Dieu : & ne respecte point les hommes. Elle ne pardonne point à son Pere. Elle ne connoist point sa Mere. Elle n'obëit point à ses Freres : & ne garde point la foy à ses Amis.  Elle opprime les Veuues: attaque les Orphelins: iette en esclauage ceux qui sont libres: & est tous- 202 iours preste à faire de faux sermens.
    Iob. 27.18.
    V.  Vous vous mettez en peril, de renuerser vostre famille, en la batissant par vne Auarice mesquine & sordide. Iob dit, que l'Auaricieux bastit sa maison, comme la tigne88. Les Septante tournent, Sa maison se fera, comme celle de la tigne89 & de l'aragnée. L'aragnée fait sa toile, en s'espuisant : & la tigne90, en rongeant.  Mais enfin tout perit bien tost : Dieu renuersant tout ce que l'auare auoit amassé aux despens d'autruy : & en fais cruellement souffrir ceux à qui il deuoit donner du secours.
    Theop. Baron 8. tom. anne 602. L'Empereur Maurice ne voulut point racheter, pour fort peut d'argent, plusieurs soldats, que Chaian Roy des Auares auoit pris dans vne bataille. C'est pourquoy ce Roy les fit tous esgorger, auant que de retourner en son pays. Cette auarice de Maurice deplut si fort à Dieu & à tous les sujets de l'Empire, particulierement aux soldats : qu'vne sedition s'estant esleuée dans l'armée, à raison des quartiers d'hyuer, Phocas fut proclamé Em 203 pereur. Il accourt à Constantinople : y est receu par le Senat, & Couronné par le Patriarche : Ce Tyran fit prendre Maurice, ces cinq enfans masles, sa femme & ses filles, & les fit tous massacrer.  Voila le fruit d'vne lasche auarice.
    Ce qui arriue aux Empires, arriue aux familles particulieres : & si l'on n'y perd pas la vie, par ce vice infame d'auarice : on y diminue ses biens. S. lib. de gloria Cons c7.c.8. Gregoire de Tours raconte.  Qu'vn Nautonnier refusant l'aumosne à vn pauure : & luy disant que son Nauire ne portoit que des pierres, fut bien estonné, que tout le pain, tous les fruits & toutes les viandes, qui estoient dans ce Nauire, se conuertirent en pierres.  Et ce Sainct assure en auoir veu des Oliues & des Dattes, plus dures que du marbre.
    VI.  Quand l'auarice seroit vtile à l'agrandissement de vostre famille, vous la deuriez fuir: parce qu'elle perd vostre ame : en comparaison de laquelle vous deuez mespriser tous les biens de la terre, comme du limon & 204 du fumier. O hommes, s'escrie Sainct Augustin, quelle folie vous renuerse l'esprit : Vous perdez la veritable vie. vous tuez vostre ame: vous acquerez de l'or, qui n'est que de la boüe, & vous perdez le Ciel, qui vous offre des thresors Eternels.
    S. Chrysologue entre dans la mesme In ser. pensée, & dans le mesme zele. Celuyla, dit-il, est vn lasche, qui estant appellé à vn Royaume, s'amuse à vn petit gain dans sa maison.  Il faut auoir vne ame de plomb & de fer, pour estimer dauantage vn escu, que les thresors d'vn Roy. C'est auoir peu de sens & de iugement, de vouloir perdre des choses tres-grandes, pour de tres-viles & tresabjectes : & de se laisser eschaper des mains, des biens Eternels, pour ceux qui ne font que couler auec le temps.
    Ne vous laissez point emporter à l'é Cirlã lib. 3. de rer. utilci, c. 55. clat de l'or & de l'argent : mais considerez, que la mort de vôtre ame est cachée soubs ce brillant, qui n'est qu'vne pure illusion du demon, & vne inuention pour vous perdre sans resource. Cela se peut expliquer, par la mali 205 cieuse subtilité de Fenella. Kennethus Roy d'Ecosse, ayant tué Dessus parent de cette Princesse, elle se resolut à la vengeance.  Elle fit faire à ce dessein, vne belle statuë, qui tenoit en sa main vne pomme d'or, ornée de riches pier Hector Boettius. l. 21.hist. Scot. res precieuses.  L'Artifice estoit : que lors qu'on la tiroit à soy: plusieurs iauelots sortoient de la statuë ; qui se lançoient sur celuy qui s'en approchoit. Fenella fit poser cette statuë dans vn Iardin de plaisance : & inuita le Roy de s'y venir diuertir.  Ce Prince, ne sçachant rien du secret, fut raui à la premiere veuë de cette statuë : il s'en approche auec ioye, & se saisit de cette pomme.  Incontinent, il fut percé de ses fleches cachées : & tomba roide mort, au milieu de ses Princes, de sa Noblesse & de ses Gardes.  Ce qui arriua pour lors au corps de ce Roy, arriue tous les iours en l'ame des auares. Ils rauissent l'or : & il les tuë.  Quel profit leur en reste-il: veu qu'il faut perdre mesmes cette meurtriere masse de terre munie?
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    VII. C'est encore vne consideration qui doit moderer vostre auidité. Vous perdrez, enfin tous ces biens de terre: & vous n'en emporterez rien en l'au Iob 20. 15. tre monde. L'impie vomira les richesses qu'il a deuorées : & Dieu les luy arrachera du ventre.
    Cela se peut expliquer, par ce qui arriue aux Corbeaux en la Chine, & qui est arriué aux Chats d'Affrique aux Isles Balcares.
    1ff.  Les Mandarins Chinois nourris Matt. l.6. sent de grands Corbeaux domestiques, qui sont duits91 à la pesche. Ils leur serrent le cou auec vn nœud, qui ne leur oste point la respiration : mais qui les empesche d'aualer ce qu'ils prennent. Ces Corbeauxse lançent auec vne admirable vistesse & adresse dans l'eau : prennent de petits poissons dans leur bouche, & de gros en leur bec: & les reportent au logis, où l'on leur fait rendre gorge, & lascher toute leur proye.
    2.  Les Habitans des Isles Major Strabo. l. 3. que & Minorque estoient si molestez, par vne multitude presque infinie de Lapins : qu'ils furent sur le point de 207 quitter leurs Isles, & d'enuoyer à Rome des Ambassadeurs, pour demander vn autre pays. Enfin, ils s'auiserent de faire entrer dans les tanieres de ces petits animaux, des Chats d'Affrique. Mais ils leur lierent la gorge: afin que pouuant chasser ou dechirer leur proye, ils ne peussent la deuorer.
    Vous n'emporterez auec vous en l'autre monde, ny or ny argent, ny dignitez, ny palais, ny prez, ny champs, ny vignes, ny bois : pourquoy donc allez-vous à la chasse de ces biens, auec tant d'empressement.  Ne faites point miserable vostre famille, en luy cachant des biens que vous ne pouuez longtemps conseruer.
    VIII.  Non seulement vous serez bien-tost obligé par la mort, & peut estre auparauant par quelque reuers de fortune, de laisser toutes vos richesses: mais vous sentirez de tres-cruelles douleurs en cette perte, si vous attachez trop vostre affection à ces biens perissables.
    Poggius asseure; que de son temps, De auarit. vn homme addonné à l'avarice, estant 208 prest de rendre l'ame se fit apporter vn bassin plein d'escus d'or.  Et qu'alors il leur demanda instamment du secours, leur alleguant. Qu'ils les auoit gardez, comme son ame propre: & que c'estoit en cette extremité, où ils deuoient l'assister.  Il repeta souuent ces paroles. Ah! qui sont ceux à qui ie vous laisseray.  Enfin, il mourut dans ces regrets : & quitta auec larmes & auec sanglots, ce qu'il auoit si ardemment cherché : si soigneusement conserué : & si inutilement & sottement inuoqué.
    Concluez : & resoluez vous de n'estre plus si auide des richesses, qui sont volantes & passageres. Pouruoyez honnestement vostre femme, & vos enfans, & toute vostre famille.  Tout ce que vous y emploierez, vous causera du merite aupres de Dieu, & vous comblera de ioye en l'ame.  Tout ce que vous reseruerez mal à propos : ne vous seruira que de tourment, en sa conseruation & en sa perte.
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    CHAPITRE VII. La Consolation & la Direction d'vne Femme, dont le mary est fascheux à son Pere, à sa Mere, à ses Enfans d'vn autre lict, & aux Seruiteurs & Seruantes qu'elle affectionne.

    LA necessité des familles & des affaires contraint quelquefois à se remarier. Mais c'est vn miracle, si la charité s'y trouue si parfaite : qu'il n'y interuienne plusieurs inconueniens & plusieurs deplaisirs.  Voyons briéuement, comment on s'y doit comporter, pour en tirer du profit.
    §.  I.  Aduis à la Femme, dont les parens, & les domestiques sont mal traitez.
    I.  Lors que vous vous estes resoluë à vn second Mariage : vous vous estes exposée à toutes les difficultez & à toutes les douleurs, qui ont coustume d'y arriuer.  Publius Syrus dit ingenieusement, à ce sujet. Si celuy qui est eschapé d'vn naufrage se remet dere 210 chef sur Mer : il n'a point de iuste raison d'accuser Neptune, le Dieu des flots, de ce qu'il permet aux vens de souffler contre son vaisseau.
    Pour cette raison, plusieurs femmes prudentes ont rejetté les secondes Nopces : qu'on leur offroit auec instance.  1. Annia pressée de se remarier en la fleur de sa ieunesse & de sa beauté; le refusa, disant. Ie ne le ne le feray iamais.  Si i'auois vn bon Mary, i'aurois trop peur de sa mort.  Si i'en rencontrois vn fascheux : ie serois insensée de le prendre, apres le mien qui estoit d'vne tres-excellente bonté.  2. Valeria estant interrogée, pourquoy apres la mort de son Mary, elle n'en prenoit pas vn autre.  Parce que, dit-elle, encore que le mien soit mort aux autres il est encore viuant, & viura tousiours pour moy.  3. Martia, Fille de Caton, repartit à la mesme demande. A peine trouuerai-je vn Mary : qui me cherche plustost que mes biens.
    II.  Quand vous voyez, que vostre Mary fait esclater sa passion contre vostre Pere, vostre Mere & vos Enfans, & 211 contre vos Seruiteurs & vos Seruantes: considerez qu'il vaut mieux, qu'il la monstre, que de la couuer dans son cœur. La flamme brusle par son ardeur: mais elle resioüit, par sa lumiere. La fumée est intolerable ; & estouffe, sans qu'on y pense.
    III.  Recompensez par vos bons seruices, & par vostre tendresse, enuers vos parens, & enuers vos domestiques, les boutades & les excez de vostre Mary : Ne leur donnez neantmoins rien à son insceu, sans l'aduis de vostre Confesseur, ou de quelque homme sçauant & experimenté. Vostre Mary est le Maistre & le Dispensateur des biens de la famille.
    IV.  Ne precipitez rien: dissimulez pour vn temps, si l'indignation est trop grande. Maintenez, auec plus de soin, l'affection que vous porte vostre Mary. Si vous ne la perdez point: il ne sera pas bien difficile d'accommoder tout en son temps.  Lors que vous le verrez en bonne humeur, tesmoignez luy que ce procedé trop austere enuers vos parens, ou enuers vos seruiteurs, vous afflige, vous serre le cœur 212 & vous met en peril de vostre santé. Si vous auez d'ailleurs, quelque indisposition, ce moyen sera tres-efficace.
    V.  Si la prudence, ou la necessité, vous contraint de ne point tant hanter vostre Pere & vostre Mere : ne manquez pas, de leur faire sçauoir la bonne volonté que vous auez pour eux : & le desir, que vous conseruez de trauailler à vne bonne paix.
    VI.  Pour ce qui concerne vos enfans; ne vous persuadez pas facilement Eccli. 7. que vostre Mary leur soit trop seuere. Dieu luy commande la grauité, en ces termes. Vous auez des Filles : gardez leurs corps: & ne leur monstrez point vn visage riant.
    Eccli. 30. 9. Dieu ne veut pas moins de grauité & de seuerité, enuers les masles. Traitez doucement vostre fils, dit-il: & il vous remplira de frayeurs.  Si vous iouez auec luy, il vous attristera : ne luy sousriez point, & ne luy compatissez point : autrement, il vous causera beaucoup d'amertume. Faites luy baisser la teste, tandis qu'il est ieune. Chastiezle, dez sa premiere enfance; de crainte  213 qu'il ne s'endurcisse, & ne vous croye pas: & vous transpere le cœur de douleur.
    VII.  Ne vous gendarmez donc pas, si vostre Mary est serieux enuers vos enfans : & ne leur permet point, en sa presence, diuerses libertez, dont vous voudriez tirer vostre diuertissement. Il Strabo. l.15. n'estoit point permis aux Escoliers des Brachmanes, ny de parler, ny de cracher, ny de se moucher, deuant eux. Si cela leur arriuoit, ils estoient exclus de la classe de ces Philosophes Indiens, Vincent. l. 2. c. 74. hist. nar. Basil. in Hex. comme n'ayant point vn suffisant domaine sur eux-mesmes.
    VIII.  Ne vous fachez non plus, s'il les chastie plus que vostre tendresse maternelle ne voudroit.  Il les nestoyera de leurs vices & leur donnera la vie & la vigueur des vertus.  Les bourdons meurent dans le miel : & viuent dans le vinaigre.  Le sel d'Agrigentum se durcissoit en l'eau, & se liquifioit au feu. Ce qui est vtile & necessaire à vos enfans, ne vous doit point estre fascheux & desagreable.  Et beaucoup moins deuez vous en tesmoigner vo 214 stre mécontentement à vôtre Mary: qui a des-ja assez de peine à cette violence qu'il se fait. Vous pourriez estre cause, qu'il quitteroit tous ses soins : & que vos enfans mal esleuez vous feroient bien des maux : si particulierement, en punition de cette lascheté Dieu vous ostoit vostre Mary.
    IX.  Il pourroit neantmoins arriuer, que la seuerité seroit excessiue : & que vous deuriez interposer vostre credit. Mais cela se doit faire, apres vne meure deliberation ; & apres auoir bien prié Dieu, qu'il vous inspire & vostre Mary ce qui sera le plus conuenable à sa gloire, au salut de vos enfans, & au bien de vostre famille.
    §.  II.  Aduis pour le Mary, en ce qui concerne ses enfans & ceux de sa Femme.
    I.  Loüez en vous mesme la tendresse de vostre Femme : tant pour ses parens, que pour ses enfans, ses seruiteurs & ses seruantes.  Les femmes ont plus de lait que les hommes : & la douceur leur est plus propre.  La vostre seroit blasmable, si elle n'auoit point 215 cette affection : que Dieu a donnée, mesme aux animaux.
    L'Aigle aime tant ses petits, dit le R. Saomon. Docteur Salomon ; que les voulant garantir des fleches du chasseur; non seulement elle les enleue en l'air auec ses griffes : mais elle les met sur son dos : afin qu'ils soient plus asseurez qu'elle mesme : & qu'on ne puisse les blesser, sans l'offenser la premiere.
    On blasme l'Austruche, de ce qu'elle ne couue point ses œufs: & ne prend aucun soin de ses petits.
    II.  Ne trouuez point mauuais que, de temps en temps, vostre Femme demande la grace pour ses enfans : cela l'en fera aimer, & empeschera qu'ils ne luy fassent tant de peine.
    Ne vous indignez point aussi, si quelquefois voyant vostre colere trop allumée & que vous frappez trop rudement ses chers nourrissons, elle va au secours; & vous arrache les verges des mains. Cela est excellent, lors qu'il se fait auec concert, & d'vn mutuel accord.  Car l'enfant demeure dans la crainte : & ne reçoit pas vn grand mal.
    216
    Ælian 3.c.23. Mais quand il arriueroit, sans vostre permission : donnez quelque chose à vne Mere attendrie.  Le Pelican non seulement se tire du sang de la cuisse pour nourrir ses poussins : mais se iette aussi au milieu des flammes, pour les en deliurer.
    III.  Vous deuez faire plus de cas de l'amour de vostre femme, à qui vostre colere est onereuse : que de la satisfaction de vostre passion : veu que cette douceur, meslée auec vostre aigreur, Plin. 7.c.25. est propre à produire de bons effets. Le fiel de l'Aigle est excellent pour la veuë si on le mesle auec le miel de l'Attique.
    IV.  La trop grande seuerité abbat l'esprit des enfans : les rend stupides & pusillanimes : ou les met en furie, & les rend fougueux & indociles.  La Lamproye deuient furieuse, si elle boit du vinaigre : Plusieurs naturels se roidissẽt contre la rigueur, & se rendent traitables à vne douceur prudente & moderée : mais il n'y en a presque point, à qui l'excez de la rigueur ne nuise beaucoup.  Vne petite pluie penettre & fertilise la terre. Les orages & les torrens 217 rauagent & enleuent tout: & ne laissent que des pierres & des cailloux durs & inutiles.
    V.  Ne vous rebutez point, si quelqu'vn de vos enfans paroist moins poli, moins ingenieux, & moins propre à vos desseins. Ce sera possible celuy qui releuera toute vostre famille : & ceux dont vous faites plus d'estat, & que vous croyez deuoir estre la splendeur de vostre maison : en seront l'opprobre.
    Saül, Roy des Iuifs, appella son quatriesme fils Esbaal : qui signifie, le feu, la splendeur & l'amour du Roy.  Il fut si lasche, & si peu propre à gouuerner le Royaume, qu'il tint sept ans par le secours d'Abner ( qui signifie ) Pere ou Prince lumineux, qu'on l'appella Isboseth: c'est à dire, homme de confusion, homme contemptible.
    Le Fils de Ionathas fut nommé Meribaal : qui est autant, que si l'on eust dit, vn Seigneur belliqueux & vaillant. Il fut puis apres dit Miphiboseth : qui signifie, homme mesprisable à son seul regard : homme qui a vn visage & vn maintien contemptible.
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    Au contraire, ceux qui estoient reiettez par leurs parens à des occupations basses & abjettes: ont esté esleuez de Dieu-mesme, sur la teste de tous leurs freres, & de leurs parens. Dauid estoit retenu, par son Pere Isaï, à la garde des brebis, pendant qu'il poussoit ses freres dans les charges des armées. Son Pere pensoit si peu à son auancement : qu'il ne le rappella pas seulement des champs, lors que Samuel luy declara que Dieu luy auoit ordonné d'oindre pour Roy celuy de ses enfans qu'il luy designeroit dans son logis. Isaï fit assembler ses sept autres fils; & laissa Dauid auec ses brebis. Mais les autres n'estant point choisis du Ciel, Samuel fit venir ce petit berger, le moins âgé de ses freres, & le plus negligé : & par vne sainte onction, le declara successeur de la Couronne. Les jugemens de Dieu sont admirables, & passent entierement nostre portée & nostre preuoyance.
    VI.  Enseignez vos enfans par vousmesme, si vous le pouuez : au moins, faites leur rendre compte, de ce qu'on 219 leur enseigne dans les classes. Ce soin les fera plus soigneux : & se voyant éclairez par vous & par leur Maistre, comme par deux yeux toûjours veillans, ils ne s'endormiront point dans leur deuoir, & ne seront iamais en tenebres.
    Quand le Soleil éclaire nostre Hemisphere : la Lune & les Estoiles éclairent l'autre. Si le Maistre donne de la lumiere à vos enfans dans sa Classe. Si vous, si vostre femme, si le reste de vostre famille les illumine par vos connoissances & par vos vertus, ils deuiendront bien-tost des enfans de lumiere, & illustreront en leur temps vostre Maison.
    VII.  Si vous ne pouuez vaquer à leur instruction, choisissez les plus sçauans & les plus vertueux Maistres que vous pourrez.  Il importe beaucoup d'auoir vn bon Iardinier, pour planter les arbres d'vn verger,si on veut Plato in Alcib. Crinitus de honor. en gouster des fruits.
    Les Rois de Perse enuoyoient leurs enfans aux Maistres qui enseignoient à monter à cheual ; & les faisoient aller 220 à la chasse dés l'âge de sept ans. A qua Disc. l.1.6.2. torze ans, ils leur donnoient des hommes les plus renommez en sagesse, en iustice, en temperance, & en force, qui fussent dans tout le Royaume : & ils estoient appellez, les Precepteurs Royaux.  Le premier leur enseignoit la science des choses naturelles, & les Instituts, & manieres de viure & d'agir des Rois. Le deuxiéme leur inculquoit, que toute leur vie, ils aimassent & pratiquassent la verité sur toutes choses. Le troisiéme, qu'ils ne se laissassent iamais domter par aucunes de leurs passions : mais qu'ils s'efforçassent de se mettre dans vne parfaite liberté d'esprit : de se commander premierement à eux mesmes, & de n'estre esclaues d'aucun vice.  Le quatriéme, enfin, les exhortoit & les stiloit92 à auoir vn cœur genereux & sans crainte.
    VIII.  Si vous auez soin de vos propres enfans, ne negligez point ceux que vostre femme a eus d'vn autre Mary.  Caressez-les mesme, auec plus de tendresse exterieure ; & tenez fortement la main que les vostres les ai 221 ment, les respectent & les assistent. C'est le meilleur moyen de maintenir la paix, & la prosperité de vostre Maison, & durant vostre vie, & apres vostre mort.
    Les Poëtes nous racontent, que Castor & Pollux freres de diuers Peres s'entr'aimerent si cordialement, que Pollux, fils de Iupiter, deuant estre immortel, il ceda à son frere Castor la moitié de son immortalité : C'est pourquoy, ils furent tous deux transportez au Ciel, pour y luire l'vn apres l'autre.
    Si la Charité, qui est vn feu diuin, enflamme & éclaire vos enfans, ils pourront tous s'échauffer l'vn l'autre en l'amour des biens eternels, & au desir des heroïques actions, & reluire ensemble.  Si Castor & Pollux paroissent, dans le Ciel, tous deux à pareille heure ; c'est vn signe de beau temps. Iamais vous ne l'aurez, ny beau, ny bon, sans vne mutuelle concorde, & sans la splendeur des vertus dans vostre logis.
    222
    §.  III.  Auis au Mary, touchant ses seruiteurs & ses seruantes; que sa Femme supporte.
    I. Considerez, que vos seruiteurs & vos seruantes sont d'vne mesme nature que vous : & qu'ils son éleus à l'estat de la Grace & de la gloire, aussi bien & aussi auantageusement que vous. Ils ont esté creés de la mesme matiere, rachetez par le mesme Sang du Fils de Dieu, & destinez à la mesme recompense du Paradis.
    Les Gymnosophistes, Philosophes de Diodor l.2.c. 18. l'Inde, auoient vne Loy entr'eux, que personne n'est esclaue ; mais que tous sont nez libres, & doiuent estre honorez en cette qualité. Et le Philosophe Bion enseignoit, Que les seruiteurs vertueux sont libres : & que les Maistres vicieux, sont esclaues. I'ay prouué cette verité au premier liure du Sect.1. & 2. Traité que i'ay fait pour l'instruction & pour la consolation des seruiteurs & des seruantes.
    II.  Seneque tres-sage Philosophe conseille de viure parmy ses seruiteurs, auec familiarité, auec douceur & de 223 bonnaireté. Cette Charité leur épanoüit le cœur, renforce les bras, esueille l'esprit, pour aimer, pour honorer, pour seruir & aider leurs Maistres, en tout lieu & en toute occurrence.
    Sabell. l.6. Inne. ad. 1.
    Vn seruiteur, dans la ville de Tyre, sauua la vie à Straton son Maistre, & le fit Roy de cette Republique, parce qu'il l'auoir traité auec douceur & debonnaireté.
    III.  Si vous abaissez vos seruiteurs, contre leur gré, à des offices trop vils & trop laborieux : vous vous priuerez souuent de leurs trauaux, dans leurs occupations ordinaires, lors que vous serez absent : ou ils tomberont malades de dépit, ou ils s'enfuiront de vostre logis, ou feront quelqu autre sottise. Ce qui se fait à contre-cœur, n'est iamais de longue durée.
    Vn ieune Lacedemonien, d'honneste famille, estant fait prisonnier de guer Plin Lacon re par le Roy Antigonus, fut vendu à l'encant auec les autres esclaues. Il seruit alegrement & fidellement à celuy qui l'auoit acheté : tandis qu'il ne luy 224 commanda rien d'indigne de sa naissance.  Mais son Maistre luy ayant ordonné d'apporter vn pot de chambre, il refusa d'obeïr.  En estant fort pressé par cét homme enflammé de colere, il monta promptement sur le toit de la maison : & criant à haute voix, Tu verras ce que tu as acheté, se precipita la teste deuant sur le paué : & se l'écrasa. C'est vne imprudence de contraindre violemment vn seruiteur à des actions à quoy il a vne trop grande repugnance naturelle.
    IV.  Ne chargez point aussi vos seruiteurs au delà de leurs forces.  Leur cœur laissera refroidir l'affection qu'ils vous porteroient: & par consequent, ils agiront moins à vostre profit qu'ils n'eussent fait. Contentez-vous, lors qu'ils font comme les autres seruiteurs de vostre ville, aux maisons qui sont semblables à la vostre: ou qu'ils gardent les conditions du contrat, qu'ils ont fait auec vous, à l'entrée de vostre logis.
    Il y auoit à Suze, ville Royalle de Perse, des bœufs, dont chacun tiroit tous les jours, cent seaux d'eau, pour 225 les jardins du Roy.  Ils faisoient cela auec promptitude, & sans aucune contrainte: Mais il estoit impossible de leur en faire tirer vn seul dauantage : nonobstant toutes les caresses qu'on leur fist : & toutes les bastonnades qu'on leur donnast.
    Le jugement naturel dicte à vos seruiteurs ce qu'ils vous doiuent, selon les gages que vous leur donnez : & selon la coustume de la ville, où vous viuez. Conformez-vous y : si vous ne voulez passer dans leur esprit, pour vn barbare, & pour vn homme, qui ne merite pas d'estre seruy.
    V.  Estudiez le naturel de vos seruiteurs & de vos seruantes. De cette connoissance dépend la bonne conduite, & l'efficacité du gouuernement. Les vns se captiuent par amour, & par de bonnes paroles, les autres se gagnent par les loüanges : les autres, par bien faits : quelquesvns, par crainte & par menaces. L'on en trouue mesmes, qui ne marchent point, si l'on ne les pique. Si l'on manque de cette lumiere, on gaste tout 226 pour l'ordinaire : rendant orgueilleux les vns, & abatant le cœur aux autres.
    Sur cette pensée, diuers Princes & diuers Rois se sont déguisez, pour connoistre ce qui se passoit dans leurs Royaumes : afin d'estre aidez, par cet Hector Boeth. l. 17. hist. Scot. te veuë, en leur gouuernement.  Iacques I. Roy d'Escosse, changeoit quelquefois d'habit : & se mesloit parmy ses Sujets, particulierement parmy les Marchands, pour voir leur maniere d'agir, dans les banquets, & dans le trafic.
    Frideric le vieux, Duc d'Austriche, oncle de l'Empereur Frideric III. con Æneas Sylu. l 3. de Alph. uersoit souuent auec les villageois, s'estant caché sous vn habit de villageois. Il se donnoit à loüage93, pour cultiuer la terre : & pour faire, à la iournée d'autres trauaux. Il jettoit alors des discours de soy & de ses Courtisans. Comme il fut interrogé, pourquoy il en vsoit de la sorte. Ie ne puis, ditil, sçauoir autrement la verité.
    Si vostre condition le permet, trauaillez quelquefois auec vos seruiteurs, pour les soulager en leurs la 227 beurs. Vous verrez bien-tost à leurs mains & à leurs langues, quels ils font. Ils prendront aussi courage, de faire plus joyeusement, & auec plus de perfection, ce qu'ils verront que vous desirez & estimez.
    VI.  Ne méprisez iamais vos seruiteurs, en telle sorte qu'ils vous ayent en horreur, & qu'ils conçoiuent quelque desir de vangeance. Ils sont maintenant sous vos pieds : demain, peutestre, ils seront sur vostre teste.  Nous voyons chaque iour que la rouë de Fortune tourne en tous les Estats & esleue de la poussiere ceux qui rampoient par terre, au plus bas de la lie du peuple.  On a aussi souuent veû tomber du plus haut du Ciel les plus grandes & les plus brillantes Estoiles, pour s'esteindre dans la bouë, ou pour se noyer dans les abysmes.
    Herod. l. 30
    Darius, Roy de Perse, auoit esté seruiteur de Cyrus, & auoit porté le Carquois où estoient les fléches.
    Seleuous, le premier Roy des Grecs en la Syrie & en l'Asie, apres Alexandre : auoit esté valet de pied de ce valeureux Conquerant.
    228
    Seruius Tullius, le fils d'vn esclaue, Dionys Halicar l.3. fut le sixiéme Roy de Rome, eut vn regne tres-heureux, & triompha trois fois de ses ennemis.
    Les seruantes ont aussi esté souuent esleuées à de tres-illustres dignitez, par l'affection qu'vn Roy ou vn Empereur leur a portée.  En la Chine & en diuers Royaumes, les Princes & les Rois n'ont nul esgard aux richesses ny à la Noblesse, lors qu'il est question de leurs femmes.  Ils n'ont l'œil qu'à la beauté & à la gentillesse de l'esprit. De sorte que souuent ils prennent des filles de Charpentiers, de Menuisiers, de Cordonniers, & de semblables Officiers tres - raualez.
    §  IV.    Auis au Mary, pour ce qui concerne le Pere & la Mere de sa Femme.
    I.  Vous deuez louër vostre Femme, de ce qu'elle vous presse d'aimer & d'assister ses parens. Si elle ne le faisoit pas, vous la devriez tenir pour vne ingrate & pour vne barbare. Elle leur doit la vie, & tout ce qu'elle a. Et vous leur deuez vostre Femme, 229 qu'ils vous ont donnée : & qui, sans eux, ne seroit pas au nombre des viuans.
    II.  Supposé la verité, que Dieu nous a enseignée, Que l'homme & la femme ne sont qu'vne mesme chair : le Pere & la Mere de vostre femme sont vostre Pere & vostre Mere : & par consequent vous estes obligé de les cherir, de les aider, & de les seruir en cette qualité.  Ils vous ont donné leur fille, qui est leur substance.  Ils vous font heritier de leurs biens, qu'ils vous ont acquis auec beaucoup de sueurs.  Ils vous ont desja mis en main vne bonne somme d'argent pour vostre mariage, & se sont priuez des douceurs de la vie, pour vous accommoder. Ils desirent vostre auancement, vos richesses & vos honneurs, comme les leurs propres. Leurs bons auis vous peuuent estre vtiles, à cause de l'experience qu'ils ont dans les affaires. Leurs amis & leurs parens seront vn grand renfort à vostre famille.  Les prieres qu'ils feront pour vous & pour vos enfans, vous obtiendront les fa 230 ueurs du Ciel.  Leurs maledictions vous apporteroient de grands dommages. Deut. 27. Maudit soit, dit Dieu au Deuteronome, celuy qui n'honore pas son Pere & sa mere.  Et en l'Ecclesiastique, la Eccl.3. benediction du Pere affermit la maison: & la malediction de la mere en arrache les fondemens.
    Aux Prouerbes, vous auez, Celuy Prou. 19 & 30 qui afflige son pere & sa mere sera méprisé d'vn chacun, & reüssira mal en ses entreprises. Ceux-là meritent d'estre mangez des corbeaux & des aigles, estant pendus prés des torrens, qui se moquent de leurs peres & de leurs meres, à qui ils doiuent la vie.
    III.  Pour qui reseruez vous vostre affection, si vous ne la donnez à vos parens, & à ceux de vostre femme ? Ils sont les plus grandes richesses que vous puissiez souhaiter, & les plus precieux meubles, que vous puissiez posseder.
    Platon au Traité qu'il a fait pour Plato 11. de legib. la bonne police d'vne Republique, en parle de cette sorte: Ceux dont les  231 peres & les meres, ou les grand-peres & les grand-meres sont au logis comme vn Thresor, doiuent croire fermement que iamais ils n'auront vne Diuinité plus efficace, & qui leur apporte plus de commoditez: s'ils les honorent & les assistent, comme la raison & leur deuoir les y obligent.
    Concluez : & iugez, que vostre Femme a vn iuste sujet de trouuer mauuais, que pour de chetifs interests pretendus, vous méprisez ses parens : & que par ce moyen vous vous priuiez & toute vostre famille, des benedictions que le Ciel y verseroit, si vous vous corrigiez de ce defaut.  Concluez aussi, qu'elle encourreroit les maledictions susdites, si elle ne vous prioit de les aimer & de les aider.
    232 Filet décoratif.

    CHAPITRE VIII. La Consolation & la Direction d'vne Femme, dont le Mary ne gagne rien, ou par paresse, ou par maladie.

    LEs Mariages ne se font pas seulement, pour la procreation des enfans : mais aussi pour rendre la vie plus douce, par vne mutuelle communication de biens & de trauaux, entre l'homme & la femme. Quand donc l'vn ou l'autre vient à manquer à ce deuoir, celuy qui reste seul est accablé sous le faix, estant obligé de porter tout le poids des fatigues, & de gemir, dans vne fâcheuse amertume.
    Le vinaigre n'est pas plus fâcheux Prou. 10.26. aux dents, dit Salomon, ny la fumée aux yeux, que l'est vn paresseux à celuy qui l'occupe.
    Themistocle dit encore plus ; Que Plutar. la paresse est le sepulchre d'vn hom 233 me viuant. De sorte qu'vne pauure femme vit aupres d'vn mary endormy, comme aupres d'vn corps mort, qui ne se remuë point, & qui rend vne intolerable puanteur. Taschons de remedier à cette misere.
    §.   I.  Auis pour la femme qui a vn mary paresseux.
    I.  Considerez, que si vostre mary estoit fort laborieux, & gagnoit beaucoup, probablement il en deuiendroit orgueilleux, & s'adonneroit à la débauche, sous pretexte de se distraire, & de reprendre ses forces.
    II.  Si vostre mary estoit robuste & de grand trauail, il exigeroit de vous des labeurs, qui vous seroient insupportables. Chacun se plaist à ses semblables : & croit que ce qu'il peut est possible aux autres. Vn bon Ouvrier veut sa femme, dans vne continuelle action.  Il la mesure souuent à ses propres forces, sans auoir esgard aux infirmitez qui luy suruiennent. Que feriez-vous en cette extremité ?
    III.  Vostre mary ne trauaille pas tant que vous voudriez : mais il est 234 d'vn naturel doux & debonnaire. Il vous laisse en repos & vos enfans. Nul homme n'a toutes les perfections ensemble.  Iettez les yeux sur la facilité de son naturel, sur la paix & le repos qu'il vous donne : & si vous estes raisonnable, vous en serez moins affligée.
    A peine, dit Ciceron, trouuerezvous personne, qui ayant souffert de grands trauaux, & couru plusieurs dangers, n'attende que la gloire pour sa recompense.  Mais, ce qui est le pis, le cœur s'enfle par les bons succés ; & fait, que l'œil & la bouche méprisent & dédaignent les autres. Si vostre mary vous bafoüoit, ce vous seroit vn grand déplaisir. Ayez donc patience, s'il est moins bon Ouvrier; puis qu'il vous laisse dans vne grande tranquilité.
    IV.  Bornez vostre conuoitise, & diminuez les frais de vostre table, de vos habits, de vostre vaisselle, de vos autres meubles, & de plusieurs superfluitez. Vous verrez alors vostre maison autant à son aise, que si vo 235 stre mary gagnoit beaucoup, & que vous continuassiez la grande dépense, dont vostre vanité ou vostre delicatesse est desireuse.  Celuy qui tire beaucoup d'eau, & la verse dans vn canal, ou la jette en terre ; n'en a point tant, que celuy qui en tire peu, & la reserue dans vn bassin, auec soin & auec prudence.
    V.  Si vostre mary trauailloit dauantage, il tomberoit malade, & espuiseroit toutes ses forces.  Vn champ qui est trop fertile, & vn arbre qui se charge d'vne trop excessiue quantité de fruits, sont bien-tost épuisez & rendus infructueux.
    VI.  Faites, par vostre vertu & par vostre condescendance, que vostre mary vous porte de l'affection, & à vos enfans. Cette amour luy donnera de l'ardeur & de la promptitude dans ses actions. L'amour est vn feu qui n'est iamais oisif.
    Felix Prince de Salerne, & General d'armée, montra cette actiuité de l'amour, mesme aux naturels les plus lents & tardifs.  Il prit pour son sym 236 bole vne Tortuë, qui voloit en l'air, & y mit ces deux mots, Amor addidi: voulant dire, que l'amour qu'il portoit à son Prince, luy donnoit des aisles à son seruice: & qu'encore qu'il ne fust point d'vn esprit si vif, que cette affection le feroit voler dans les plus perilleuses & plus difficiles rencontres, sans neantmoins rien precipiter par vne temerité inconsiderée.
    §.  II.  Auis à la femme qui a vn mary malade.
    I.  Qui est - ce qui peut resister à la volonté de Dieu ? Il afflige & console ses seruiteurs, comme il luy plaist. Il enuoya l'aueuglement à Tobie, qui estoit vn miroir de toutes les vertus : & des maladies tres-fascheuses & treslongues à Iob, le plus vertueux de tous les hommes de son temps.
    Leurs femmes entrerent dans vne si noire mélancolie, qu'elles dirent des paroles injurieuses à ces exemplaires de sainteté : & mesmes vinrent à vn tel excés, qu'elles murmurerent contre la Prouidence de Dieu. Mais ces saints personnages les reprirent 237 genereusement, & leur obtinrent vne perseuerante patience.
    II.  Si vous vous affligez trop des maladies de vostre mary, pour vn malade vous en ferez deux : & vos enfans demeureront sans secours. Faites mieux : taschez de vous réjouïr de la belle occasion que vous auez d'exercer la charité, sans aucun peril de vaine gloire.  Tant de saintes Dames & de vertueuses Princesses vont aux Hospitaux, pour y chercher des malades, afin de leur faire l'aumosne, & de leur rendre quelque seruice. Et Dieu vous en offre dans vostre propre maison.
    L'ordure que S. Mochua fit sortir du Hist. ipsor. nez de S. Munnu, lepreux, se changea en pierres precieuses ; comme firent les vers qui sortirent du pied de S. Simeon Stylite ; & de la mammelle chancreuse d'vne sainte Vierge, à qui parloit S. Dominique.
    Les Alcyons ont vne telle amour l'vn Pluta. pour l'autre : que si le masle ou la femelle tombe malade, ou est trop âgé, & ne peut suivre ; il ne le quitte ia 238 mais, & ne le laisse point derriere soy: mais le met sur son dos : afin de le porter où il doit aller pour trouuer ce qui leur est necessaire.
    III.  Si vostre mary n'estoit malade, possible se damneroit-il, & s'adonneroit à des débauches qui vous feroient gemir, iour & nuit.  Le corps qui est fort & robuste, est vne fourmiliere de tentations: mais lors qu'il est abatu, il se soûmet à l'ame & à la raison.  Au milieu des ardeurs, qui consument ses membres, son esprit est en vigueur & plein de merites.
    Sur le Mont Olympe, il y a vne bouche de feu, aupres de laquelle vne Meth. apud Phot. plante nommée Pyragnus est chargée de fleurs & de feüilles aussi belles & aussi vertes, que si elle estoit Sostr. apud Achil. Tat. l. 2. sur le bord d'vne fontaine. Et dans Byzance le feu du Ciel, tombant sur vn Oliuier sterile, le rendit fertile. L'affliction est vn feu du S. Esprit, qui purge & qui fertilise les ames. Si vostre famille est riche en vertus, elle est trop heureuse ; Elle a Dieu, qui est la source de tous les biens.
    239
    IV.  Considerez que les maladies du corps obligent vostre mary & vous aussi de recourir à Dieu : sur la veuë que vous pouuez trouuer en luy seul le remede à vos maux. Si cét aiguillon ne vous pressoit, vous n'y courreriez pas si promptement : & vous ne verseriez pas tant de larmes à ses pieds.
    La seule Marie Magdeleine fut chercher Nostre Seigneur Iesus - Christ, pour en receuoir l'absolution de ses pechez. Tous les autres n'y ont esté poussez, que pour trouuer remede à leur aueuglement, à leur surdité, à leur paralysie, & à diuerses maladies. Et de là cét aimable & charitable Redempteur prit occasion de les attirer parfaitement à soy, & d'en faire des Saintes.  Quand vous serez en Paradis, vous benirez de toutes vos forces la misere qui vous a vnie à Dieu, & dépris de tout le goust des creatures.
    Les parens alloient au Sauueur du Monde, pour leurs enfans : les maris pour leurs femmes : les femmes 240 pour leurs maris. Imitez-les: & il vous secourera.
    V.  Implorez l'aide des Saints: specialement de ceux qui ont vne particuliere vertu, pour guerir certaines maladies. Sainte Lucie guerit du mal des yeux.  Sainte Lustilde de la surdité : Sainte Apolline du mal des dents: Saint Blaize des maux de gorge: Saint Marcoul des escroüelles : Sainte Berthe de la folie : & ainsi du reste.
    VI.  Inuoquez l'Ange Gardien de vostre mary, & le vostre, ceux de vos enfans & de vos seruiteurs: afin qu'ils vous assistent & vous consolent. L'Archange Raphaël descendit du Paradis, pour rendre la veuë à Tobie.  Vn Ange consola S. Munnu lepreux : & auertit S. Mochua, qu'il l'allast guerir : ce qu'il fit.  Vn autre Ange apporta de l'onguent à Sainte Macre, pour guerir ses mammelles, comme S. Pierre fit à Sainte Agathe: S. Aidan fut auerty par vn autre de guerir vn Roy d'Hibernie94, & de l'asseurer, que Dieu luy donnoit encore trente ans à viure.
    241
    VII. Iettez vne œillade sur vostre vie, & sur celle de vostre mary: Vous trouuerez peut-estre, que vos pechez sont la cause de vostre malheur.  Sans le peché d'Adam, il n'y auroit nulle maladie en tout le Monde.  Et souuent sans les fautes des particuliers, les maisons seroient en parfaite santé. Saint Macaire asseura vn Prestre, que sa maladie, qui estoit tres-fascheuse, ne procedoit que de ses crimes.  Il l'en fit bien confesser, & conceuoir vn ferme propos de n'y plus retomber, & le guerit parfaitement.  Saint Ricmire rendit aussi la veuë à vn aueugle ; apres qu'il se fut confessé. Mettez-vous en bon estat; persuadez le mesme à vostre mary: & esperez la misericorde de Dieu.  Celuy qui se jettoit promptement dans la piscine Probatique, à certains jours que l'Ange y descendoit, en sortoit sain, & y laissoit toutes ses maladies. Vn Paralytique demeura trente huit ans dans l'hospital, sans auoir personne qui l'aidast pour s'y jetter: & demeura tout ce temps-là dans son infirmité. 242 Enfin, nostre Seigneur le guérit, & l'auertit de ne plus pecher, comme luy disant, Que sa paralysie auoit esté causée par ses pechez. Aidez vôtre mari à entrer dans la piscine pleine du Sang de Iesus-Christ, qui est le Sacrement de Penitence : vous serez asseurée, que son ame sera nettoyée de ses playes : & souuent le corps y trouuera sa santé entiere, ou vn notable soulagement.
    §.  III.  Auis au mary paresseux & malade.
    I'ay discouru amplement de la pa Imprme à Lion chez Barbier. tience necessaire dans les maladies, au Traité que i'ay inscrit le saint trauail des mains. Il ne me reste donc icy, que de dire vn mot aux faineans, encore les pourrois-je renuoyer au mesme Traité, où ie parle de la mortification du corps & de l'esprit, dans les trauaux des Offices, par la vertu de Diligence. Vsons donc de brieueté.
    I.  L'homme doit trauailler : parce qu'il est mis au Monde pour cela : & que Dieu luy vend tout au prix de ses 243 sueurs. Comme la femme, dit Socrate, ne procrée point d'enfans sans l'homme: ainsi l'esperance ne produit rien sans le trauail.
    Salomon renuoye le paresseux à la Prou. 6. fourmy, qui trauaille durant l'Esté, pour estre fournie en Hyuer : & par cette préuoyance, elle subsiste.  La sauterelle chante & danse en Esté, sans rien amasser: aussi meurt-elle aux premieres froidures.
    II.  Le trauail acquiert non seulement des biens temporels, mais aussi les eternels. Les Anges animerent les Saints Seuerin & Victorin à bien trauailler, sur la consideration d'vne recompense eternelle, qui ne se peut acquerir autrement.  Ils excitoient tous les iours S. Remond, afin qu'il s'occupast, dés le matin à la gloire de leur Createur, en bien trauaillant.
    III.  Ouurez les yeux: & vous verrez, que tous les Estres sont dans vne continuelle action.  Dieu mesme, & les puissans Princes de la Terre ne cessent iamais de trauailler.  Latinus Pacatus, dans le Panegyrique qu'il a 244 fait à l'honneur de l'Empereur Theodose95, dit: Les choses diuines se plaisent à vn continuel mouuement : & l'eternité est dans vne perpetuelle agitation. Tout ce que les autres appellent trauail, est vostre nature : comme le Ciel se tourne sans iamais s'arrester : comme les Mers sont sans cesse dans leurs flus & leur reflus: comme le Soleil n'est iamais oisif & immobile.  De mesme, ô sacrée Maiesté, vous agissez sans aucun relasche dans les affaires, qui retournent tousiours les vnes apres les autres.
    Voudriez-vous estre comme Chosroés Roy de Perse, qui auoit fait faire vn Globe de tout le Monde, & s'estoit mis au milieu, dans vn Throsne. Le Ciel se rouloit alentour de luy: les tonnerres grondoient, la Mer paroissoit agitée : & il regardoit tout cela sans se mouuoir.
    Laurent Priolle, Duc de Venise, mit pour son symbole vn Horloge exposé au Soleil, auec cette inscription, Nulla hora sine linea. Nulle heure ne passe sans marquer vne ligne.  Vn autre prit vn Horlage à rouë, auec cette 245 epigraphe, Mobilitate viget. Sa vigueur & sa perfection consistent en son mouuement.
    IV.  La paresse est cause de plusieurs pechez : le trauail les empesche d'entrer en l'ame, & les en chasse, lors qu'ils s'y sont glissez.  Eusebe le Philosophe disoit : La paresse abat le corps & l'esprit : & l'exercice nous rend semblables à Dieu, lequel agit sans se reposer iamais.  Vne eau viue est bonne & salutaire ; vne eau croupissante se corrompt, cause des maladies par sa puanteur & par son venin : est facilement gastée par les crapaux & par les serpens.
    V.  La paresse fomente specialement la luxure, qui est facilement surmontée par le trauail.  Pour cette raison, Cyrus ne voulut pas, que les Persans quitassent vne region aspre & remplie de montagnes, pour descendre dans vne plus molle & plus fertile ; qui ne les eust point obligez au labeur. Et, par leur force & courage, il conquit la Monarchie de l'Asie.
    L'armée d'Hannibal fut chaste & victorieuse, tandis qu'elle fut dans 246 l'action, & elle s'enerua dans les delices & dans l'oisiueté de la Champagne d'Italie.
    VI.  Le paresseux est vn fardeau inutile de la terre : C'est vn homme sans mains & sans pieds ; & qui est tout ventre, n'estant propre qu'à la cuisine.  Les anciens Portugais coupoient la main droite à leurs ennemis vaincus, afin de les rendre inutiles au trauail, particulierement de la guerre. Et il s'est quelquefois trouué des hommes si lâches & si faineans, qu'ils se sont coupé les pouces, dans la frayeur d'aller à la guerre : d'où nous appellons des hommes lasches & timides, des Poltrons: Pollice truncos. Ces ames basses sont dignes d'estre traitées, selon la rigueur de ces Grecs, qui coupoient les pouces des mains aux fuyars, afin que n'estant plus propres aux armes, ils demeurassent toute leur vie aux Galeres, à manier la rame.
    VII.  Iesus - Christ qui a esté dans les labeurs dés sa plus tendre ieunesse, & qui a couru dans sa carriere comme vn Geant, sans prendre aucun 247 repos, aime ceux qui agissent, & se les vnit intimement. Manus eius tor- Cant. 5. natiles. Ses mains sont faites au tour, dit l'Espouse sacrée, qui le connoissoit parfaitement : Elles sont d'or, & pleines d'hyacinthes. Les mains du Sauueur, disent les Interpretes, sont ceux qui trauaillent.  Ils doiuent estre prompts à l'action, auoir le motif de la Charité : & estre precieux deuant Dieu & deuant ses Anges.
    VIII.  La vie d'vn paresseux est sans honneur : & celle d'vn homme Lib.de Sacr. Abel & Caïn. 96 laborieux est glorieuse. Philon escrit, que le labeur a la mesme proportion auec l'honnesteté, que les viandes auec la vie : & que comme la vie ne peut subsister sans les viandes, aussi l'honneur ne peut se trouuer sans la fatigue.
    Alexandre ayant campé aupres du fleuue Oxus, deux fontaines sourdirent de la terre : vne d'eau, & l'autre d'huile.  Artisander, qui estoit Deuin, dit, Que la fontaine d'huile signifioit le labeur, mais auec la victoire. Vou 248 les-vous l'esclat de la victoire, acceptez les sueurs des trauaux.
    IX.  Enfin la paresse trompe celuy qu'elle possede : Elle luy promet du repos : & elle l'accable de douleur & de mélancolie. Le chemin du paresseux, Prou. 15.19. dit Salomon, est vn chemin d'épines. On n'y fait point vn pas, sans se piquer & s'ensanglanter.
    Iconol. pag.5
    Cesar de Ripa nous décrit la paresse, comme vne Vieille édentée, auec vn visage crasseux & ridé, & auec des habits tres-pauures & déchirez. Il la peint assise, ayant la teste panchée, & soustenuë par sa main gauche, qu'elle appuye sur ses genoux.  Elle tient vne corde en sa main droite ; & le poisson Remora, auec vne Tortuë en sa gauche.  Le paresseux se plaist de couuer les cendres de son foüier97, & se renferme dans sa coquille, se nourrissant de sa bave, & viuant miserable.
    Petr. du Iarrie Il est semblable à l'animal, que les Portugais appellent Paresse. Il se trou 249 l.3.c. 22. ue au Brasil ; & est de la grandeur des Cerigons98 : Il a vn museau fait à la façon des Chats-huants : Ses ongles ressemblent fort aux doigts des hommes. Sa longue cheuelure, qui luy pend par derriere, couure tout son col. Iamais il ne se leue droit sur ses pieds: mais il traisne par terre son ventre plein de graisse. A grand'peine peut-il faire, en quinze iours autant de chemin, qu'est l'espace d'vn jet de pierre. Quelques-vns escriuent, qu'il se nourrit de vent ; & que, pour cela, il se tourne tousiours du costé que le vent souffle.  Ioseph Acosta dit, qu'il vit de Maff. 1. 2. p. 46. mousches: & Pierre Maffée escrit, qu'il mange des feüilles d'arbres, au sommet desquels il demeure. Il met deux iours pour y monter, & deux pour en descendre : & il est impossible de luy faire doubler le pas, ny par exhortations, ny par menaces, ny par coups de bastons.
    Vous pouuez aisément trouuer plu Hist. des Indes. sieurs rapports de cét animal & du paresseux. Maintenant je feray seulement reflexion sur ce qu'asseure Pier- 250 re du larric, qu'on entend cét animal quelquefois de nuit repeter par six fois cette voix Ha, Ha, Ha.  De sorte que la premiere est plus haute que la deuxiesme : la deuxiesme que la troisiesme : & ainsi consecutiuement en abbaissant tousiours par proportion: de mesme que les Musiciens chantent leur, La, Sol, Mi, Re, Vt.  D'où aucuns ont dit, Que cét animal a enseigné la Musique.
    Le paresseux cherche la joye, mais c'est vne joye nocturne, remplie de tenebres & de déplaisirs : vne joye qui dure peu, & qui va tousiours en diminuant.  Vne ioye enfin, qui doit estre appellée plustost lamentation qu'allegresse : & qui repete souuent, dans les regrets du temps perdu, de sa maison ruinée, des larmes de sa femme, de la misere de ses enfans vn triste ah, ah, ah : dont il n'a aucune vtilité.  La paresse tient son homme dans l'indigence & dans la mélancolie, particulierement en sa vieillesse : dans la veuë de la pauureté presente, & de l'impossibilité du remede.  Le 251 fruit n'est point en l'arbre, que la fleur n'ait precedé : De mesme la ioye ne se trouue point en la vieillesse, que le trauail n'ait precedé en la ieunesse.
    X.  Au contraire, le trauail est vne continuelle source de ioye, pour toute la vie : apres qu'on a surmonté quelques difficultez & quelques degouts qui se rencontrent au commencement. Lib.16. Strabon raporte, qu'aupres de Laodicée, il y a vne isle qui est fort precieuse, & qui ne laisse pas pourtant d'auoir plusieurs habitans. Il y a vne fontaine, en laquelle si on plonge vn vase, du premier coup l'on en tire vne eau amere & salée, comme l'eau de la mer. Toutes les autres fois, elle est douce & propre à boire.
    Il faut casser la noix, pour en gouster. Les amandes ont deux escorces: la premiere est amere : la seconde dure & aspre : mais le fruit est en doux. Trauaillez, & trauaillez fermement : & Dieu versera vne si sainte & si celeste onction sur vos bras, sur tout vostre corps, & sur toute vostre ame : que dans peu de temps, vous n'en 252 sentirez aucune fatigue : & en receurez beaucoup de ioye & de profit.
    Filet décoratif.

    CHAPITRE IX. La Consolation & la Direction d'vne Femme, qui a vn mary ignorant, stupide & méprisé.

    IL y autant de difference de conuerser auec vn homme grossier, & ignorant, & auec vn homme d'vn esprit subtil & esclairé par les sciences, qu'il y en a, de viure dans vne prison au milieu des tenebres, ou de viure dans vn Palais, que l'argent, l'or, les pierres precieuses & le Soleil font reluire dans vn agreable esclat. Comment donc pourrons-nous consoler vne femme, qui pensant auoir trouué vn beau & riche Diamant, voit qu'elle n'a entre les mains qu'vne fausse perle & vne happelourde.
    253
    §.  I.  Aduis à la femme, qui a vn mary stupide & méprisable.
    I.  Si vostre Mary est stupide, grossier, & ignorant, il en sera plus humble, estant abaissé par la connoissance de son incapacité : & vous donnera plus de domaine sur soy, & sur toute vostre famille : si vous sçauez le gagner adroitement, & auec modestie & respect.
    II.  S'il est humble, il en sera plus agreable à Dieu : & en obtiendra plus promptement des faueurs, que s'il estoit plus subtil.  S'il fait quelques fautes, elles seront plus pardonnables. Dieu tolere plustost, dit S. Gregoire, que quelqu'vn demeure dans l'ignorance, moyennant qu'il soit humble : que de le In Prol. l.9. de Trinit. uoir orgueilleux, auec la science.   S. Augustin estoit dans le mesme sentiment. Celuy là est plus loüable, dit-il, qui connoist sa foiblesse: que celuy qui n'y iettant point la veuë connoistroit les merueilles de ce Monde, le cours des astres, les fondemens de la terre, & le sommet des Cieux.
    III.  Au contraire, la science est sou 254 uent vne occasion de vanité, de presomption, d'arrogance, de temerité dans les entreprises, d'obstination dans son propre iugement, de mépris des autres : & par consequent, des fleaux de Dieu, qui creue ces balons bouffis de vent. La Science enfle, dit S. Paul. S. Bernard remarque prudem Ser. 36. Cant. 99 ment, que quelques-vns ne recherchent la science, que pour sçauoir : ce qui est vne sotte curiosité : & d'autres pour estre connus & estimez: ce qui est vne méprisable vanité.
    Aucuns desirent, par le moyen de leurs sciences, arriuer à des honneurs, & s'auancer dans les Cours des Princes : & ils se perdent dans leurs lumieres, comme les Pyraustes dans le brillant des chandelles, & dans l'ardeur de leurs flammes.
    L'ambition, comme auertit Saint Ber- In Ser. Quidr. 100 nard, est vn mal subtil, vn poison secret, vne peste cachée. Elle est l'inuentrice des tromperies, la mere de l'hypocrisie, la nourrice de l'enuie, l'origine de tous les vices, l'allumette des crimes, la corruption des vertus, la tigne101 de la sainteté.  Elle  255 aueugle le cœur : elle engendre des maladies par les remedes mesmes : & tourne la medecine en langueur.
    IV.  Assez souuent les esprits fort subtils n'excellent point en iugement, Car la vaine presomption de leur capacité les aueugle, & les precipite In epist. Pauli. dans leurs actions. Comme le vin, qui n'est point trempé d'eau, oste le iugement dit Saint Ambroise : de mesme, la science oste la connoissance de soy mesme, & enorgueillit : si elle n'est moderée par la Charité.  Or l'orgueil renuerse les familles : & en fait vn lieu d'horreur & de confusion, exposé aux fleaux continuels de Dieu, qui a declaré vne guerre ouuerte aux superbes.
    V.  Sur tout, prenez garde, que iamais il ne vous eschape aucun mot, ny en la presence ny en l'absence de vostre mary, qui témoigne la basse estime que vous auez de son esprit & de son iugement. Il n'est rien de plus sensible, que le reproche des defauts du corps & de l'esprit.  Appellez borgne ou difforme vn homme qui est excellemment beau, & qui a vne veuë 256 perçante & agreable, il n'en fera que rire ; parce qu'il sçait bien, que ce brocard ne fera nulle impression sur les esprits. Mais moquez-vous d'vn boiteux & d'vn bossu, cette injure leur sera tres-sensible. Ils connoissent leurs manquemens, ils s'en chagrinent eux-mesmes : & s'estiment la bute de la risée publique: dans la veuë qu'on y fait reflexion.  Cela est beaucoup plus veritable pour les defauts de l'esprit.  Moderez donc vostre langue : & agissez auec vostre mary, dans la mesme reuerence & soumission, que s'il estoit fort esclairé : & vous viendrez bien plus facilement à bout de sa conduite, entrant plus auant dans son esprit.
    VI.  Voyez si vous ne le pouuez point secourir, dans ses affaires, où il s'est embroüillé mal à propos. Abi- v. Reg. c. 30. gail sauua, par sa prudence, son mary Nabal & toute sa famille : & en destourna la colere de Dauid, que la sotise de cét homme stupide auoit allumée.  Ce nom de Nabal ( qui signifie vn sot ( & le refus insolent qu'il fit aux 257 soldats enuoyez par ce Prince, monstrant bien qu'il estoit vn homme brutal, barbare, & d'vne mauuaise conduite.  Sa réponse arrogante & injurieuse eust fait piller sa maison, & peut-estre massacrer plusieurs personnes, si la sagesse de sa femme n'y eust promptement pourueu : Elle alla au deuant de Dauid, qui venoit auec ses troupes : le gagna si efficacement par son humilité, par sa modestie, & par sa liberalité, qu'il pardonna à son mary : apres la mort duquel il la prit pour sa femme : De sorte que l'occasion du bon-heur d'Abigail fut la sottise de son mary : & iamais elle n'eust porté la Couronne Royale sur sa teste, si Nabal n'eust fait aucune faute. Efforcez-vous d'vser d'autant plus de prudence, que vostre mary fera plus de manquemens: & confiez-vous en la Prouidence diuine : que ce qui dans l'ordre naturel deuroit nuire à vostre famille, luy profitera & l'affermira.
    VII.  Priez les parens & les amis de vostre mary, de luy donner courage, 258 de luy ouvrir les moyens d'agir dans les occurences: & de l'exciter à vn desir de se rendre excellent en son Office.  Il ne faut quelquefois qu'vn auis serieux, ou vne sage reprimende, faite en temps & lieu, pour réueiller vn esprit. Seruius Sulpitius, estant le plus excellent Orateur de Rome, apres Ciceron, vint demander conseil à Mutius dans vne affaire d'vn sien amy : Digest. l. t. de origine iuris, ex Põponij Enchir. & comme il ne conceuoit point sa response, il l'interrogea derechef. Mutius luy expliqua le Droit, pour la seconde fois. Sulpitius ne le comprenant point encore : Mutius indigné, luy dit : C'est vne chose honteuse à vn Senateur, à vn homme noble, & à vn Orateur d'ignorer le Droit qu'il professe. Sulpitius piqué de ce reproche, se mit si ardemment à l'étude du Droit Romain, & s'y rendit si excellent: qu'il en composa enuiron cent & quarante-vingts Liures.
    Demosthenes ne fut iamais arriué à la gloire d'estre le premier Orateur de la Grece, s'il n'eust esté sifflé par vn Peuple insolent, à cause de sa mau 259 uaise prononciation.  Ce luy fut vne pointe qui le fit appliquer plus soigneusement son esprit à l'action & au maniment de sa voix : ce qui luy reüssit si parfaitement, qu'il y excella par dessus tous les auters Orateurs.
    VII.  Ne perdez point facilement l'esperance, de voir vn iour vostre mary donner quelques belles productions Decansis Plãtar. 21. 102 de son esprit.  Theophraste dit, qu'il y a des arbres en Egypte, qui ne donnent du fruit, qu'apres cent ans : Ce seroit trop pour vous.  Les hommes sont des arbres celestes, qui donnent leurs fruits bien plustost.
    Aristote escrit, que l'Elephant porte son petit en son ventre deux ans : au moins il l'y porte dix-huit mois.  Ce Ælian l.7. de anim. c. 44 qui vient tard, est souuent plus prisable, que ce qui se fait à la haste.  Le temps precipité fait beaucoup d'auortons : ce qui vient à loisir, a plus de perfection.  C'est ce que vouloit dire Leonard Loredan, lors qu'il prit pour son symbole vn Elephant, auec ce mot.  Nascetur. Il naistra.  Comme 260 s'il eust dit : Ayez patience, s'il ne se jette pas si tost au iour ; il viendra en son temps, & en sera plus parfait.
    IX.  Si toutes les esperances humaines vous manquent, recourez à Dieu : & versez vostre cœur deuant luy. Montrez-luy la necessité, que vostre Mary ait plus d'esprit, plus de science, plus de iugement, plus de conduite, plus de reputation : il luy donnera ce que vous desirez : ou vous donnera plus que vous ne demandez; vous faisant vne sainte, par vne heroïque patience, & par vne humble resignation à ses volontez.
    On a veû les Alberts, les Hermans, Imprimé à Paris, cheZ I ean Riuiere. & diuers autres ( dont i'ay parlé au liure du Bon Escolier ) qui ayant l'esprit grossier sont paruenus à des sciences tres excellentes : & ont esté les Oracles de leurs siecles.  Ajoustez-y l'Abbé Hor ; lequel par la priere d'vne heure, obtint autant de science que ceux qui auoient estudié plusieurs années. Saint Romuald eut la connoissance de l'interpretation de tous les Pseaumes, en priant.  Sainte 261 InVita l. I. Hildegarde escrit de soy, qu'estant âgée de quarante deux ans & sept mois, elle fut penetrée d'vn rayon celeste, qui esclaira & enflamma tout son cerueau & tout son cœur, comme vn Soleil : & que depuis ce temps-lâ, elle eut vne parfaite intelligence des Pseaumes, des Euangiles, & de toute la Sainte Escriture.  Si Dieu donne à l'oraison la connoissance de ses plus hauts Mysteres, à combien plus forte raison luy accordera-il des connoissances plus basses & moins precieuses ? Continuez-donc vos prieres auec ferueur : & vous en retirerez de grands auantages & de grandes lumieres.
    X.  Si vous craignez, que la nourriture ne manque à vostre famille : regardez les oiseaux de l'air, qui ne sement point, qui ne moissonnent point, qui n'amassent point leur prouision dans des greniers: & qui neantmoins, ne laissent pas de viure vne vie ioyeuse, en chantant & en se promenant par l'air.  Dieu pouruoit à leurs besoins, & il n'y tombe point vn seul passereau, sans sa particuliere 262 Prouidence.  Chassez donc, ces vaines craintes. Dieu est plus le Pere de vos enfans, que vous n'en estes la mere: & a plus de charité enuers eux que vous.  Iettez tous vos soins & tous vos troubles dans son sein: demandez luy vne force de cœur: priezle de vous donner vne filiale confiance en sa bonté : & soyez asseurée qu'il ne vous delaissera iamais : & qu'il pouruoira à vostre famille.
    Souuenez-vous, que l'Ange donna du pain au Prophete Elie, dans le desespoir de trouuer personne qui le nourrist. Dieu en enuoya à Saint Emerius, qui l'en auoit supplié estant au desert.  L'Apostre S. Pierre en apporta aussi à Sainte Aldegonde. Les viandes manquant à Saint Bonnet, qui estoit sur vn fleuue, vn grois poisson sauta dans sa barque : & fut suffisant à la nourriture de tous ses seruiteurs, comme il auoit demandé en sa priere.
    Iarchas en l'Inde auoit vne table, où les viandes venoient d'elles-mesmes dans de beaux & riches plats, 263 sans y estre portées par personne : & le vin se versoit dans les verres, par les brocs, sans qu'aucun seruiteur parrust dans la chambre.
    Ce qui arriuoit là par Magie, fut fait par les Anges au Monastere de Saint François de Paule: où ils apporterent d'excellens poissons à vne Dame, & à ses Gentilshommes, lesquels ne se plaisoient point à manger les féves qu'on leur auoit presentées.
    Soyez d'autant plus asseurée de l'aide de Dieu, que l'aide des hommes vous paroist moins. Ce fut la pensée Æn. Syl. hist. Boh.103 de Venceslas, Roy de Boheme, dans vne autre occasion.  Estant pris prisonnier dans la perte d'vne bataille, il fut interrogé, en quelle disposition estoit son esprit ? Iamais en meilleure, dit-il : Car lors que i'auois tous les secours des creatures, à peine pouuois-ie penser à Dieu : maintenant, que i'en suis destitué, ie ne pense qu'à luy, & en luy seul est tout mon espoir.  Ie suis certain, qu'il ne me delaissera iamais : & qu'il exaucera 264 mes prieres. Dieu ne manqua point à ce genereux Prince, & l'assista selon son desir.
    Les anciens Grecs chassoient la Faim hors de leurs logis à coups de verges: C'estoit vne sotte superstition, & qui ne seruoit de rien.  Les impatiens se tourmentent sans profit. Conseruez vn esprit paisible & tranquile: & attendez le secours du Ciel. Psal.54 23. Iettez vostre pensée en Dieu, dit Dauid, & il vous nourrira.
    XI.  Vostre mary est assez sçauant, s'il a la science des Saints.  Qui connoist Dieu, connoist tout : & qui ne le connoist pas, ne connoist rien. La grande science de l'homme, dit S. Augustin, est de connoistre, que de soymesme il n'est rien: & que de tout ce qu'il a, il l'a de Dieu & pour Dieu.
    S. Thomas enseigne, que la verita 2. 2. qu. 47. ble & la parfaite prudence est celle, qui nous monstre, & qui nous fait commander ce qui appartient à la bonne fin de la vie humaine.  Il asseure, que cette prudence appartient aux seules personnes vertueuses.
    265
    XII.  Le dernier & le plus important auis est, Que vous ne laissiez pas d'honorer & de respecter vostre mary, pour ignorant & pour grossier qu'il puisse estre. Il est vostre superieur & vostre maistre : & vous luy deuez le respect & l'obeïssance.  Il tient son authorité de Dieu, & vous deuez res Bonfin. Annal. Hung. l.3.Doc 4. 104 pecter Dieu en sa personne.  Michel Orsagh, Palatin d'Hongrie, estant sollicité par la Noblesse, d'aider à oster le Royaume au Roy Mathias ; qui ne paroissoit pas, à leur dire, auoir vn grand esprit, respondit sagement, Quiconque a la Couronne de Roy, doit estre adoré, & tenu pour sacré: quand ce seroit vn bœuf.  Dites-le mesme de vostre mary : & Dieu luy donnera les lumieres necessaires, pour vous conduire & vostre famille : comme il conduisit son Peuple par vne nuée : qui de soy n'estant qu'obscurité, luy seruit de flambeau & de rafraichissement, l'Ange de Dieu la conduisant & l'éclairant.
    266
    §.  II.  Auis au mary ignorant & mesprisé.
    I.  Conceuez vne haute estime de la science & de la connoissance neces Brou. 19.2. saire pour bien exercer vostre Office, Dieu dit par Salomon; Où il n'y a point de Science, il n'y a point de bien. Et au Sap.6. 1. liure de la Sapience; La science est meilleure que la force, & l'homme sage que l'homme vaillant.
    II.  Demandez conseil à Iesus-Christ, dans toutes vos affaires.  Il est la Sapience du Pere eternel, & son Verbe increé.  Il est nostre sagesse, dit Saint Paul.  Il est, dit S. Iean, la lumiere qui esclaire tous les hommes qui viuent au Monde. Cét aimable Seigneur Iean. 14.6. dit de soy-mesme. Ie suis le chemin, la verité & la vie.
    Tobie auertit son fils, de benir Dieu en tout temps : & de le prier, qu'il le dirige en toutes ses actions : & de faire en sorte, que tous ses conseils visent à sa gloire.
    Nous deuons ouurir nostre cœur à Dieu, à ses lumieres, & à ses volontez : & le fermer à tout le reste. Il y 267 Lotus a vn arbre aquatique dans l'Egypte, lequel auant le leuer du Soleil a ses feuilles entortillées, qui s'ouurent peu à peu, à proportion que le Soleil monte sur nostre Orizon, & iette des rayons.  A midy, elles sont toutes ouuertes. Depuis ce temps-là, elles se replient doucement : & la nuit estant venuë, elles se trouuent entierement fermées, comme si elles ne se vouloient ouurir qu'à la lumiere du Ciel. Nous voyons encore cela en diuerses fleurs, specialement aux Tulipes.
    III.  Seruez-vous quelquefois du conseil de vostre femme : si elle a de l'esprit & de la vertu.  Debora fut cause par son sage auis, & par sa generosité: que Barac ( qu'aucuns estiment auoir esté son mary ) alla contre l'armée de Iabin Roy des Chananeens; qu'il la désit: & qu'il mit en pleine liberté le Peuple de Dieu, lequel gemissoit depuis 20. ans sous la tyrannie de cét infidelle. Elle l'aida mesmes beaucoup à gouuerner toute la Prouince, la paix estant faite.
    Iudith, par son conseil, par sa pru 268 dence & par sa force, sauua la ville de Bethulie, sa patrie : qui estoit presque entre les mains des Assyriens105.
    Plusieurs autres femmes ont conserué diuers Royaumes.  Et generalement, chez les anciens Gaulois, elles entroient dans les conseils de guerre : à cause de la viuacité de leur esprit, & de la force de leur courage.
    Prenez toutefois garde, qu'elle vous aide tellement à vostre famille, qu'elle ne se nuise point à elle-mesme, deuenant imperieuse & insolente, à cause du besoin qu'elle voit que vous auez de son secours.  Faites que l'amour que vous luy portez, & qu'elle vous porte, la tienne dans la modestie.  Si elle vous aime, elle craindra de vous déplaire : & vous viurez, comme frere & sœur, dans vne mutuelle affection: pour l'auancement de vos enfans, & pour vostre propre satisfaction.
    IV.  Trauaillez tant que vous pourrez : la science & l'experience aux affaires ne s'acquiert point autrement. Le Philosophe Metroclés disoit, auec 269 bonne raison. Vous pouuez acheter le logis, les habits, les champs, les vignes, & les autres biens d'autruy à force d'argent: Mais il faut acheter les sciences, auec vn labeur sans relâche.
    Les Arts mesmes ne se perfectionnent, qu'auec l'ardeur & l'assiduité du trauail.  Plantin, le plus renommé de tous les Imprimeurs, mettoit sur ses Liures, Labore & constantia. Comme s'il eust dit, Ie fais mes ouurages auec vn grand trauail & auec vne constance inébranlable.
    Il est bien plus facile d'imprimer les lettres sur le papier, que de grauer les sciences dans nostre esprit. Le labeur est donc necessaire.  La cité, où l'on enseignoit les sciences, chez les Hebreux, se nommoit Cariath, senna, qui signifie, Cité des Liures.  Elle se nommoit aussi Cariath sepher : c'est à dire, Cité des espines. Rien ne se donne en ce Monde sans labeur.  Depuis le peché d'Adam, la terre n'est point sans espines & tout s'achette à la sueur du visage.  Nostre esprit est plein de 270 roüille. Il faut suer, pour luy donner de l'éclat,  L'espée s'affile en la fourbissant: & nostre esprit, en l'occupant dans de loüables exercices.
    N'est il pas raisonnable, de trauailler pour l'ornement de nos esprits, puis que nous trauaillons tant pour l'ornement de nos corps & de nos maisons ?  La Science, escrit le Pape Pie § p.105 II. est le plus excellent meuble que vous puissiez acquerir : & vn heritage meilleur que la Royauté. Les richesses, la puissance, & les autres biens exterieurs, sont muables & caduques : ils vont & viennent selon la volonté d'vne Fortune variable.  Dieu se iouë dans le Monde, esleuant les vns, & abaissant les autres: comme il luy plaist. Il luy est facile d'éleuer à la Royauté vn Potier de terre: & d'vn Roy faire vn Potier.  Mais les biens de l'ame, qui sont la continence, la chasteté, la force, la iustice, la moderation, l'entendement, la viuacité de l'esprit, la memoire, les sciences, & le reste, nous sont vnis par vn lien indissoluble: & ne nous sont point ostez, qu'auec la vie.  Ce sont nos biens, à propre 271 ment parler, qui nous rendent la vie plus douce, & la mort plus remplie d'esperance d'vne felicité eternelle.
    Et de vray, la Science sert à la vertu, comme le flambeau au voyageur, qui marche de nuit.  Car comment pourroit-on acquerir vne vertu, dont on n'auroit nulle connoissance ? Comment fuiroit-on les vices, si l'on n'en voyoit la nature & la deformité ?  Le Doinst Nouitior. chemin qui nous conduit à Dieu, dit Hugues de S. Victor, est la Science, qui nous montre, de quelle sorte qu'il faut viure auec honnesteté : Par la science, on va à la discipline, par la discipline à la bonté, par la bonté à la felicité.
    V.  Considerez enfin, que si vous estes sçauant, vous serez comme vn Soleil dans vostre famille, & dans vostre vile : communiquant vos lumieres à vostre femme, à vos enfans, à vos seruiteurs, à vos voisins, & à vos concitoyens : &, outre cela, Dieu en sera vostre recompense, Le Prophete Da- Dan.12 13. niel vous en asseure, disant ; Ceux qui sont doctes, seront lumineux comme la splendeur du Firmament : & ceux qui  272 enseignent la vertu à plusieurs, seront comme les Estoiles de la premiere grandeur, dans toute l'eternité.
    Que pouuez-vous desirer de plus agreable & de plus necessaire ? Trauaillez donc à vous rendre habile homme, selon vostre profession, & à auancer par ce moyen, vostre famille touchée de vostre exemple, dans l'exercice des vertus.
    Filet décoratif.

    CHAPITRE X. La Consolation & la Direction d'vne Femme, dont le mary est gourmand & yurogne.

    LE dernier des malheurs, & le plus fascheux qui pourroit arriuer à vn honneste homme, seroit de se marier à quelque beste farouche, comme à vne lamie.  Cette beste furieuse auoit le visage, les mammelles, & plusieurs autres parties du corps semblables à celles d'vne femme ; Elle se lamentoit dans les bois, parlant 273 comme vne femme : elle attiroit les hommes par ses attraits : & les ayant estouffez, les deuoroit.
    La plus lamentable misere d'vne femme seroit aussi de prendre pour mary quelque animal furieux, ou quelque demon déguisé en homme. Ce ne luy seroit pas vn moindre mal, si ayant espousé vn homme raisonnable, il se changeoit en loup garou, en singe, en pourceau, ou en lion, s'estant laissé ensorceler à quelque Circé. Nul ne reuoque en doute ces propositions.
    C'est ce qui arriue tous les iours, lors qu'vne pauure femme est surprise : & que se pensant mettre dans la maison d'vn homme honneste & raisonnable, elle n'y trouue qu'vn yvrogne & vn gourmand.  Nous prouuerons cette verité au deuxiesme paragraphe. Voyons maintenant quelques remedes à ce malheur.
    §.  I.  Auis à la femme, dont le mary est sujet à la gourmandise & à l'yvrognerie.
    I.  La meilleure & la plus fructueuse consolation qu'on vous puisse don 274 ner, c'est de faire apprehender à vostre mary l'horreur & l'enormité de son crime.  I'en ay composé vn Traité entier, qui est assez recreatif, pour ne point effaroucher ces esprits, qui aiment leurs plaisirs.  I'ay appris de bonne part, qu'il a esté vtile à plusieurs. A Dijon, chez Chauã ce. Au Pont chez Guilleré. Achetez-le, & faites-le couler adroitement dans les mains de vostre mary, lors qu'il est en bonne humeur. Il est imprimé en deux lieux.
    II.  Ne vous mettez point en colere, lors qu'il boit vn peu trop au logis : ou qu'il y amene quelqu'vn de ses amis, pour le disner, ou pour quelqu'autre repas. Encore qu'en ses excés il fasse du desordre & de la dépense : neantmoins, il vaut mieux tolerer vn petit mal, que de le precipiter dans vn grand.
    Si vous continuez à luy faire bon visage, à ses amis, & à ses camarades : leur preparant auec promptitude & auec alegresse ce qu'il desire : asseurez vous, qu'à la fin il se reglera : il deuiendra sobre : il vous aimera : il craindra de vous deplaire : il cherchera le moyen 275 de vous contenter en d'autres choses: il redoublera ses soins & ses trauaux : il espargnera, en diuerses occasions, plus qu'il n'aura dépensé : il se retirera des tauernes & des mauuaises compagnies : il croira vos conseils : pouruoira à l'auancement de vos enfans ; & enfin, fera heureuse vostre famille.  Il faut de la Patience, & vne constante perseuerance : & ne doutez pas que Dieu n'y mette la main : & ne luy touche le cœur.
    Si par malheur vostre mary retourne au logis, plein de vin, ne criez point contre luy. Ces paroles seroient alors inutiles : car il est hors de son bon sens, & incapable de faire aucune bonne action.  Le lendemain, il ne se souuiendroit nullement de tout ce que vous auriez dit, auec beaucoup de peine & d'inquietude.
    Au lieu de luy profiter, vous vous ietteriez dans vn euident peril de luy faire commettre de grandes fautes. Le feu du vin enflammant son corps & sa teste, il pourroit bien vous blesser si rudement, ou vos enfans, 276 que vostre famille en seroit incommodée.
    La prudence enseigne, de n'augmenter point vn feu qui brusle vne maison ; en excitant vn vent, qui l'embrase dauantage.  Estouffez le, auec toute la promptitude & auec toute l'adresse que vous pourrez, vous montrerez en cela vne telle force d'esprit : qu'estant reuenu à soy, il l'admirera.
    S. Macaire fut tellement honoré, à cause de sa douceur, qu'on l'estimoit, comme vne petite Diuinité.  Nous lisons dans les vies des Peres ces paroles ; Comme Dieu porte le Monde, & les pechez des hommes: aussi S. Macaire viuoit comme vn Dieu sur terre : supportant les fautes d'vn chacun : les voyant & les entendant, comme s'il eust esté sourd & aueugle.  Pour faire vn bon mesnage, le mary doit estre sourd, & la femme doit estre aueugle.
    III.  Apres auoir eu patience, quelque temps raisonnable, & auoir gagné l'affection de vostre Mary, par vostre sage complaisance, par vostre 277 charité ; & par la ioye, que vous auez tesmoignée à luy faire honneur, & à ses amis: choisissez vn temps qu'il soit en bonne humeur, qu'il soit touché par quelque predication, qu'il se soit communié, qu'il vous tesmoigne des tendresses extraordinaires. Priez-le alors, de se moderer en ce vice, qui perd son ame, qui endommage sa santé, qui le rend moins estimable dans le logis, & dans le voisinage. Et vous verrez, que ioignant vos prieres, vos aumosnes, & vos bonnes œuures à vos paroles, vous viendrez à bout de luy. Ie vous mettray icy quelques considerations, que vous pourrez luy proposer, ou luy faire lire.
    §  II.   Auis au mary, qui a coustume de s'enyurer.
    I.  Considerez, que la Gourmandise & l'Yurognerie sont deux vices, qui sont propres à des bestes brutes : & qui y transforment les hommes. L'Yurognerie leur oste la raison, & la Gourmandise les rend hebetez & stupides.  Elles ne leur permettent pas 278 de penser à aucunes affaires serieuses, mais seulement à leur ventre : dont ils font vn Dieu, comme enseigne Saint Paul. Ils l'adorent : ils luy offrent toutes leurs victimes : & luy consacrent tous leurs trauaux.
    Les Yurognes, dit Saint Augustin, n'ont nulle raison, ny prudence pour la conduite de leur vie.  Ils perdent la memoire de leurs actions & de leurs Offices, & ne peuuent pouruoir à chose aucune.
    Les Docteurs Hebreux remarquent, que Beor, qui signifie vne beste de charge, vn fol, &vn incendie, fut le pere de Bela : qui est à dire, vn qui auale ou qui deuore : comme font les gourmans & les Yurognes.  Seneque a dit clairement.  Ceux qui obeïssent à leurs ventres, doiuent estre rejettez au nombre des bestes : & ne meritent pas d'estre mis au nombre des hommes.
    Nic. d. morib. gent.106 Les Sauromates107 beuuoient & mangeoient quelquefois trois iours de suite.  Aussi estoient-ils si stupides ; qu'ils estoient soûmis à leurs femmes, comme à leurs Dames & Maistresses.
    279
    Oster la raison à l'homme, c'est luy oster la lumiere du Ciel, & le jetter dans vne fascheuse nuit, où il ne voye que des phantosmes, qui luy causent de la frayeur. La vie des Yurognes, dit S. Basile, n'est qu'vn songe, & vne resuerie.  Et S. Chrysostome escrit, que l'yvrognerie change le iour en tenebres, n'ostant pas seulement la clarté du Soleil materiel, mais aussi la splendeur de la raison, dont elle est la mort. Les Saints ont eu peine, de s'abaisser à prendre de la viande pour leur corps: tant ils ont estimé cette action basse & rauallée.  Saint Eurice ne prit iamais sa refection, quarante ans du Pallad rant qu'il n'eust pleuré auant que d'aller en table.  S. Isidore ne mangea iamais tout son saoul : & pleura souuent en mangeant : Ie suis confus, disoit-il, de prendre de la viande, qui est propre aux bestes, estant doüé de raison, & capable d'estre nourry de l'ambrosie du Paradis.
    In Matth. Saint Chrysostome enseigne, que la Gourmandise & l'Yurognerie transforment les hommes en pourceaux : & les font encore beaucoup pires, que 280 ces animaux sales & immondes; Qu'vn asne & vn chien sont meilleurs qu'eux. Que presque toutes les bestes ne boiuent & ne mangent point au delà de leur necessité, encore que cent personnes les pressent à ces excez. Et par consequent, que l'Yurogne & le Gourmand sont de pire condition qu'elles.
    II.  Parcourez toutes les Nations de la terre : vous verrez, que les plus sages d'entre les hommes ont esté les plus sobres. Les Mages, qui estoient les Philosophes des Perses, ne mangeoient que des legumes & de la farine.  Les Gymnosophistes, qui estoient les Philosophes de l'Inde, ne viuoient que de farine & de pommes, afin d'auoir vne parfaite liberté & viuacité d'esprit, la chaleur viuifiant leurs esprits vitaux & animaux, à cause qu'elle n'estoit point occupée trop à la concoction des viandes.
    III.  L'Yurognerie est non seulemẽt vn vice brutal, mais aussi vn vice diabolique : Elle chasse d'vne ame toutes les In Matth. vertus, &y introduit tous les vices. Ce S. Docteur adjouste : L'Yurogne est sembla-  281 ble à vn Demoniaque: car il est impudent & furieux tout ensemble.  Nous auons pitié d'vne personne qui est possedé du diable: mais nous haïssons & detestons l'Yurogne : parce que sa fureur luy est volontaire: & fait de sa bouche, de ses yeux, de ses oreilles, & de tous ses sens, des cloaques, & des instrumens de peché.
    Le Gourmand est aussi possedé d'vn Mense Ian.in uita. fascheux demon, qui ruine la famille. Bollandus fait mention d'vne femme, laquelle mangeoit trente poules par chacun iour: ce qui incommodoit fort son Mary ; Saint Macedoine, qui ne mangeoit qu'vn peu d'orge trempée dans de l'eau, la guerit, & depuis, à peine mangeoit-elle vn quartier de poule par iour. Fuyez donc la Gourmandise & l'Yurognerie, comme des vices de Demon.
    Le diable de l'yurognerie est tresdangereux & tres-dommageable. Il est le boute-feu general, bruslant le corps par la chaleur du vin. Tous les vices brutaux, dit S. Isidore de Damiette108, viennent du vin, comme de leur l.136.13 source. La luxure particulierement est 282 est allumée par le brasier du vin. Le mesme S. Isidore dit, Que dans la Bëoce il y auoit vn Lac : dont l'eau estant beuë, faisoit brusler des flammes de la concupiscence. Le vin le fait bien dauantage. La viande y contribuë aussi : comme l'experience le prouue. Adam & Eue sentirent la reuolte de leurs corps, apres auoir mangé du fruit deffendu: & furent chassez du Paradis terrestre. Le Diable du Midy, dont fait mention le Prophete, est tres nuisible : parce qu'il attaque apres le repas ; lors que le corps est chargé de viandes, & l'esprit obscurcy par les fumées qui montent à la teste.
    IV.  L'Yurognerie & la Gourmandise perdent non seulement l'ame, mais aussi le corps ; l'affoiblissant & le rendant sujet à la goutte, à la grauelle, à la migraine, aux maux d'estomac, de cœur, de poulmon, & à plusieurs autres maladies. Le corps de l'Yurogne, dit S. Basile, est tout corrompu, ses yeux sont chassieux, sa peau est liuide : sa respiration est courte, sa langue  283 begaye, sa voix est incertaine, & ses pieds chancelans.
    V.  L'Yurognerie & la Gourmandise causent non seulement la maladie ; Cap. 18.220 mais la mort-mesme.  Plusieurs, dit Dieu en l'Ecclesiastique, sont mortels, à cause des excez de bouche: mais celuy qui est abstinent augmente sa vie.
    Le demon engraisse ses captifs, pour Destat. Imper. in nouo Orb. les massacrer, & pour les deuorer. Les peuples de Mexique ornent quelquefois leurs prisonniers de guerre, auec les mesmes ornemens qu'ils donnent aux Dieux, à qui ils les veulent immoler : & les font iouïr de toutes les delices qu'ils desirent, l'espace d'vn mois. Ils leur deferent tout l'honneur dont ils se peuuent auiser : & les adorent, lors qu'ils passent par les ruës. Apres trente iours, les voyant assez gras, ils les immolent à leurs idoles: & les mangent en vn banquet solemnel.
    VI.  Meditez souuent, que c'est vne chose fascheuse & ennuyeuse, de seruir à son ventre. Car il ne se contente Ser.de ioiux. iamais.  La Gourmandise, dit S. Am- 284 broise, est vne mauuaise maistresse : Elle demande tousiours, & n'est iamais assouuie. Il n'est rien de plus insatiable que le ventre, il reçoit auiourd'huy, & exige de- Lib.11. main de nouueaux tributs.
    Athenée raconte, que certains peuples furent appellez Cylicranes : parce qu'ils portoient tousiours sur leurs espaules la figure d'vn pot. Les yurognes ne portent pas les pots & les pintes sur l'espaule: mais dans la main, dans la bouche, & dans le cœur, où ils ont le caractere de la beste.
    VII.  L'Yurognerie & la Gourman Iob.20 14. dise n'apportent aucun plaisir, mais plustost de la douleur. Iob dit de l'impie, Que son pain se tournera dans Prou. c7. 7. son ventre en du fiel d'aspics.  Saint Salomon auertit, Que celuy qui est saoul, ne tient conte du miel.
    Au contraire, les vertus qui sont Solin. contraires à ces vices, apportent du contentement à l'ame : Elles ressemblent à la pierre precieuse qu'on nomme Dionysias : laquelle estant broyée & iettée dans l'eau, luy donne l'odeur du vin: & cependant resiste à l'Yuresse. 285 La Sobrieté rend toutes les boissons agreables : & resiste aux pechez.
    Dieu a changé assez souuent l'eau en vin, pour recreer & fortifier vn peu ses seruiteurs: comme au B. Gauthier de Bierbeke : & quelquefois a fait sortir du vin des rochers : comme il fit à la priere du B. Amaranthe. Rien n'est si rude, dont Dieu ne tire de la douceur pour ses seruiteurs.
    VIII.  L'Yurognerie & la Gourmandise renuersent les villes & les familles particulieres. Nabuzardan, qui auoit la charge des Cuisiniers en la Cour de Nabuchodonosor, renuersa & brusla Ierusalem & le Temple du vray Dieu.  Xanthus escrit vn plaisant conte, vous le croirez, s'il vous plaist, pour moy ie ne le croy pas, comme il le dit Athen. l. 10. c. I. cruëment.  Cramblés, dit-il, ayant accoustumé de boire & de manger auec excez, auoit dans vne seule nuit mangé sa femme: & en ayant trouué au matin la main dans sa bouche, il s'estrangla de douleur. C'est vn beau symbole de ce qui arriue tous les iours 286 aux Yurognes & aux Gourmans. Ils mangent & boiuent leurs femmes, leurs enfans, leurs seruiteurs, leurs creanciers, leurs mestairies, & tous leurs biens.
    IX.  Considerez que vous deuez l'exemple à vostre famille: si vous la voulez maintenir dans le deuoir : il faut que vous y soyez le premier. C'est la methode dont se sont seruis les plus grands Princes, pour conseruer leurs armées qui estoient dans la necessité. Alphonse, Roy de Sicile, voyant son armée sans aucun logement pour se retirer, & dans la necessité pour le viure, refusa publiquement du pain, qu'on luy presentoit auec vne raue & vn petit fromage. Cette abstinence consola tous les soldats, & leur fit supporter allegrement leurs incommoditez.
    L'Empereur Rodolphe en la bataille qu'il gagna contre Othocart Roy de Boheme, eut fort soif.  Quelques Æn. Syl. l.3 in Can.109 Capitaines osterent par force vne cruche d'eau à vn vilageois : & la luy presenterent. Rendez, dit l'Empereur, cette  287 cruche d'eau à ce Vilageois: Ie sentois la soif de l'armée, & non pas la mienne.
    Que respondez-vous à cela ? Mais que respondrez-vous aux Saints qui ont fait des jeusnes tres-austeres ? S. Antoine & S. Vulfian ne mangeoient que de deux en deux iours. S. Eusebe le Syrien ne mangeoit que de trois en trois.  S. Gerasime, de quatre en quatre.  Aucuns ont esté six, sept & huit iours sans manger. Nostre Seigneur, Moïse, Elie, S. Simon le Stylite ont jeusné quarante iours entiers. Ces austeritez vous feront rougir, & vous condamneront au iour du jugement.
    X.  Ne croyez pas que l'abstinen In vita corum. ce doiue diminuer ny vostre vie, ny vos forces. S. Antoine apres auoir jeusné tres-rigoureusement vingt ans durant, estant dans vne caue, où il soustint de tres-frequentes & de tres-violentes attaques du demon, ne parut ny pasle, ny maigre à la sortie, & vécut iusques à l'âge de cent cinq ans. S. Romuald estoit tres-austere en son viure, & ieusnoit presque tousiours : 288 Il n'a point laissé de viure six vingts ans. Au contraire, comme i'ay desia dit, vne trop grande repletion cause les maladies & la mort. Vn nauire qui est trop remply, coule à fond, & fait naufrage : & vn corps trop plein de vin & de viande tombe dans le sepulchre, & fait faire vn triste naufrage à l'ame, qui est son pilote.
    Concluez de tout cecy que si l'abstinence prolonge la vie, & les excez l'abregent : si l'yurognerie & la gourmandise rendent l'homme semblable aux bestes : si elles sont des vices diaboliques, qui perdent l'ame & le corps, qui n'apportent aucun plaisir; mais plusieurs douleurs, qui renuersent les villes & les familles : il faut deuenir sobre, & n'estre iamais ny Gourmand ny Yurogne.
    289 Bandeau décoratif.

    CHAPITRE XI. La Consolation & la Direction d'vne Femme, qui a vn Mary prodigue & joüeur.

    IL n'est point aisé de dire, quel mary est plus fascheux à sa femme, ou l'Auaricieux, ou le Prodigue : Neantmoins le Prodigue me semble luy estre plus onereux & plus dommageable. Car celuy qui par auarice resserre son or & son argent, a le moyen de faire du bien à sa famille, lors que la raison & la vertu luy ouurent les yeux, qui estoient éblouïs dans le brillant de l'or.  Mais le Prodigue arrache la racine de l'arbre : s'oste le moyen d'en receuoir aucun fruit : & ayant dissipé son bien, ne peut le faire retourner ny par ses regrets ny par ses larmes. Essuyons celle de la femme, si nous pouuons: & taschons d'empescher les profusions de son mary.
    290
    §.   I.  Auis à la Femme, dont le Mary est Prodigue & adonné au Ieu.
    I.  Auant que de condamner vostre mary, dans vostre esprit : & de l'y faire passer pour vn Prodigue : considerez attentiuement & patiemment ce qu'il donne, & à quelles personnes.  Souuent les vices ont la couleur des vertus, & les vertus paroissent des vices. La femme de S.Homobost se faschoit, [?]uita & le reprenoit comme vn Prodigue: de ce qu'il sembloit excessif en ses aumosnes : Mais Dieu luy montra qu'elle se trompoit, multipliant le pain de sa maison, & changeant l'eau en vin, lors qu'il auoit eslargy son pain & son vin aux pauures.
    Si vous croyez que vostre mary soit trop liberal, attendez au moins quelque temps, sans faire bruit : & vous verrez, que Dieu vous rendra le centuple de ce que vostre mary aura distribué aux pauures ou aux Eglises.
    Alexandre le Grand, estant encore ieune, brusla vne fois grande quantité Plut. d'encens à l'honneur de ses Dieux. Son Precepteur le reprit de cette Pro 291 digalité.  Mais ce genereux Prince subjuga l'Arabie, & enuoya à cét auaricieux des Nauires entiers pleines d'encens : & y adiousta ces mots: Ie vous enuoye vne bõne quãtité d'encens, afin que vous ne soyez point auaricieux enuers les Dieux : puis que i'ay sous mon pouuoir la Prouince où croist l'encens.
    Si Dieu permettoit que ceux là fussent recompensez, qui estoient liberaux enuers les fausses Diuinitez : parce qu'ils auoient du respect pour la Diuinité, encore qu'ils se trompassent au choix : que ne fera-t'il point à ceux qui pour son amour donnent leurs biens à ses Eglises, ou aux pauures qu'il leur adresse : & en la personne desquels il leur demande la charité ?  Nous auons plusieurs exemples de la liberalité de Dieu enuers eux.
    S. Odilon ayant distribué liberalement son vin à des mendians : les barils qu'il menoit se trouuerent remplis diuinement d'vn tres-excellent vin.
    Saint Iosse, fils du Roy Iudicaët110, Ineius histor. méprisa la possession du Royaume qui luy appartenoit à la mort de son pere, 292 & s'enfuit dans vne solitude, pour y seruir Dieu.  Il donna vn iour les quatre pains qu'il auoit, en estant supplié par des personnes necessiteuses. Son compagnon qui ne voyoit aucune apparence d'en trouuer au desert où ils estoient, en murmura hautement : & taxa le Saint comme vn Prodigue, qui ne pouruoyoit pas premierement à sa famille. Le Saint jetta vn soûpir au Ciel, & incontinent ce craintif vit aborder à leur petit hermitage quatre batteaux chargez de pain & de vin, qui n'auoient aucun Pilote: les Anges en estant inuisiblement les conducteurs.
    L'orge, que Saint Aidan donna aux Inuita pauures, se conuertit en or, au rapport de Bollandus.
    II. Si vostre mary fait plus de frais au jeu, que vous ne voudriez, pensez serieusement, si l'excés est notable.Ne prenez point l'alarme, & ne faites point de bruit au logis, pour peu de chose. Si vous n'y procedez auec adresse & auec patience, il est dangereux, que vous n'augmentiez le mal.
    293
    Les terres ont besoin de repos, autrement elles s'épuisent. L'arc ne peut estre tousiours bandé : & l'esprit de l'homme sémousse, si on le tient sans cesse dans des actions serieuses.  La vie mesme est souuent en peril, dans vne trop grande continuation de trauaux.
    Nous voyons que les Oiseaux, apres auoir peiné à la bastisse de leurs nids, s'égayent dans l'air, & voltigent alentour, afin de se recréer. Ain Lib. de Orat.111 si, dit l'Orateur Romain, nos esprits fatiguez dans les trauaux & dans les affaires, cherchent du repos : & desirent de se diuertir, estant libres de tous leurs soins.
    III.  Si l'excés est notable, taschez de persuader doucement vostre mary de se moderer: Occupez le tãt que vous pourrez au logis, par vous-mesme, & par vos parens.  Trouuez-luy des diuertissemens innocens, ou dans la ville ou dans vos mestairies. Si vous luy trouuez du plaisir chez soy : probablement, il n'en cherchera point ailleurs.
    294
    IV.  Efforcez-vous de si bien esleuer vos Enfans : que leur vertu le touche, l'incline à les aimer : & luy fasse souhaiter leur bien : C'est le meilleur moyen de l'attendrir, & de luy engendrer vn desir de conseruer & d'augmenter ses biens, pour les mettre dans vn lustre conuenable à son estat.
    V.  Si le desordre continuë, il sera vtile de parler à ses parens, plustost qu'aux vostres: de leur declarer ce qui se passe, & les soins que vous auez pris pour y remedier, les suppliant d'y contribuer leurs trauaux & leur authorité.
    VI.  Que si tous ces moyens de prudence & de charité n'ont nul effect, & qu'il y ait vn probable peril de la ruine de vos enfans, parlez à vos propres parens. Demandez leur auis : & suiuez leur conseil: ils sçauent ce que les loix permettent, en de pareils accidens.
    VII.  Enfin, si vostre mary prodigue son bien, conseruez le vostre: & ayez soin de vos enfans. Ne caution 295 nez iamais vostre mary, lors qu'il empruntera de l'argent. Opposezvous à la vente des fonds de terre, si la Loy vous le permet : au moins, n'y donnez iamais vostre consentement, si vos parens & vos amis ne iugent, que c'est vostre bien & de vostre famille. Il est bon de faire tout ce que vous pourrez pour gagner l'affection de vostre Mary : mais il ne faut point nuire à vos enfans, pour luy complaire: C'est en cela, qu'il est necessaire de montrer auec modestie vne force d'esprit inébranlable.
    §  II.  Auis au Mary Prodigue, & Ioüeur.
    I.  Si vous n'estes Prodigue, que dans l'imagination de vostre femme auaricieuse : ne desistez point de faire les mesmes aumosnes : Elle ne sçait ce qu'elle demande. Elle pretend enrichir sa maison, par vne espargne peu Chrestienne ; & elle en cherche la ruine, détournant les benedictions que le Ciel verse sur ceux qui sont liberaux : & attirant les fleaux, qui 296 tombent sur la teste de ceux qui sont auares.
    Nous lisons dans la vie de Saint Simeon Stylite ; que la maison d'vn auaricieux fut bruslée, auec tous les thresors d'or & d'argent qui y estoient, à cause qu'il ne donnoit pas l'aumosne. Cét auare recourut à ce saint personnage, lequel luy declara la cause de son malheur : & ne voulut iamais prier Dieu, pour la reparation de sa perte, tant est desagreable à Dieu & aux Saints le defaut de charité enuers les pauures.
    II.  Bien que vous deuiez continuer vos aumosnes, sans auoir esgard aux craintes de vostre femme : toutefois la prudence & la charité requierent, que vous les fassiez plus secrettement, afin de compatir à sa foiblesse ; & de conseruer dans vostre logis la paix & la ioye, qui sont deux biens inappréciables.
    Nostre Seigneur nous enseigne, que lors que nous donnons l'aumosne, nostre main droite se doit cacher à la gauche.  Ce qui n'éclate point aux 297 yeux des hommes, iette de plus brillans rayons aux yeux de Dieu : estant plus certainement fait pour luy, sans que les creatures y ayent aucune part.
    III.  Prenez garde que vos aumosnes n'excedent point vos forces, Dieu ne veut pas, chaque iour, faire des miracles, enrichissant ceux qui s'épuisent mal à propos.  Il ne vouloit anciennement aucun Sacrifice sans sel. Il veut que la prudence, qui est l'œil & la guide des vertus,ouure vos mains & distribuë vos liberalitez.
    Saint Paul nous auertit, Que nous de deuons point donner tellement aux pauures, qu'ils viuent en abondance: & que nous tombions dans l'indigence. On tient que S. Ioachin & Sainte Anne, pere & mere de la glorieuse Vierge Marie, diuisoient leur reuenu en trois parts.  Ils en appliquoient l'vne au Temple, pour y offrir des victimes & pour y mettre des ornemens. Ils distribuoient l'autre aux necessiteux : & la troisiéme seruoit pour leur mesnage.
    298
    Vn tremblement de terre, secoüant tout le païs d'Antioche, où estoit S. Simon Stylite, sur sa colonne, il pria Inuitã auec tout le peuple, qui l'estoit venu voir, pour le supplier qu'il appaisast la colere de Dieu, iustement irrité contre les débordemens du siecle.  L'on oüit vne voix celeste, qui disoit : La voix d'vn seul, en toute cette multitude a esté exaucée. S. Simon connut diuinement ce seruiteur de Dieu: & le fit venir au milieu de l'assemblée. C'estoit vn pauure vilageois fort humble. Le Saint le pressa instãmẽt de manifester quelles vertus il pratiquoit, par le moyen desquels sa priere auoit eu tant d'efficace.  Incontinent il se jetta par terre, & s'écria ; Ie ne suis qu'vn miserable pecheur.  Vne voix fut derechef oüye en l'air.  O Simon, tu as esté exaucé auec ce bon vilageois. S. Simon le contraignit alors de dire sa maniere de viure. Ie diuise, dit-il, mon bien en trois parts. Ie donne la premiere aux pauures: la deuxiéme au Prince, en payant les gabelles: & la troisiéme à ma famille.  A mesme temps tout ce 299 peuple courut à luy, l'embrassa, & le caressa, iettant plusieurs larmes.
    IV.  Iamais vous n'aurez la reputation d'auoir vn jugement solide : si vous passez dans l'esprit de vos domestiques, de vos amis, & de vos concitoyens, pour vn joüeur & pour vn prodigue.
    La Loy des douze Tables, chez les Romains, ostoit aux Prodigues & aux furieux l'administration de leurs biens. Elle commandoit, qu'vn Curateur leur fust donné : & que ce Curateur gouuernast tout, iusques à ce que le furieux fust retourné en son bon sens : & que le Prodigue se fust amendé.
    Voudriez-vous estre mis en paralelle, auec des hommes qui ont perdu la raison, & qui sont en furie ? neantmoins, ne iugez-vous pas, que le Prodigue a vn grand rapport à vn homme furieux ?
    Ne tiendriez-vous pas pour furieux celuy qui ietteroit tous ses meubles à la ruë.  Le Prodigue n'y jette pas seulement ses meubles, mais ses métairies & ses Seigneuries.
    300
    Timæus raconte, que dans Agrigen Ithen. 1b: 2. tum vne maison estoit appellée la Galere; parce que certains ieunes hommes estant yures, & pensant qu'ils fussent dans vn nauire agité de la tempeste, jetterent dans la ruë les verres, les pots, les plats, les viandes, les nappes, les couuertes des lits, les matelats, & tout ce qu'ils recontrerent. Les Iuges y accoururent pour arrester ce desordre. Les yvrognes tinrent ferme, & asseurent qu'ils auoient raison de décharger leur nauire, pour sauuer leur vie.
    Qu'en iugez-vous ?  Si enyuré de vos passions, & du desir de prendre vos plaisirs, vous prodiguez vostre bien: vous faites encore pis qu'eux. Ils estoiẽt yvres & échauffez par quelque vin fougueux. Vous vous ruinez de sang froid.  Ils iettoient au pillage le bien d'autruy, & vous dissipez le vostre, celuy de vos enfans, & de vostre femme.  Ils estoient meus par vne opinion, que cette perte leur sauuoit la vie : & vous connoissez bien, que la douleur de vostre indigence & des 301 opprobres, sera capable de vous ietter auant le temps dans le tombeau.
    V.  Si vous auez vn serieux desir de vous amender, chassez loin de vous tous les flateurs, qui vous enuiron Camer. inSymbol. nent, & qui succent vostre substance.
    I. Iean Dantisque Euesque, les appelloit les chiens d'Actæon, qui mangent leur maistre.
    II. Anaxilas les appelloit les vers des Theo. phrast. riches,  Car comme le Ver ronge le grain ; de mesme ces hommes de tauerne rongent ceux qui ont de l'or & de l'argent.
    III. Diogenes disoit, qu'il estoit Laert. meilleur de tomber dans vne multitude de Corbeaux, qu'en celle des flatteurs : parce que les Corbeaux ne déchirent que les morts, & eux deuorent les viuans.
    IV. Constantin le Grand auertissoit, que ces ames malignes estoient la ti Niceph gne & les souris de la Cour des Princes, des Rois & des Empereurs.
    V. Alphonse d'Arragon les comparoit plaisamment aux loups. Comme, disoit-il, les loups flattent & gratent 302 les asnes : & puis les mettent en pieces, & en font leur curée.  De mesme, ces chercheurs de lippée franche flattent, par des Sonnets, par de vaines loüanges, par des railleries ingenieuses, les hommes riches & abrutis par le vin & par les autres delices : & les consument dans les festins & dans les jeux.
    VI. Euitez sur tout les jeux de hazard: & principalement celuy des Dez. Comme la perte est soudaine & surprenante, elle ruine bien-tost ; & fait vomir d'execrables blasphemes contre Dieu & contre les Saints : i'en ay traité suffisamment au liure que i'ay fait pour les soldats.
    Imprimé au Pont, chez Guilliére. Vous faites estat d'estre honneste homme : fuyez donc le jeu des Dez. Le Prince des Philosophes112 enseigne, Que les larrons & ceux qui ioüent aux Dez, sont des personnes d'vn esprit bas, raualé & sordide : parce qu'ils cherchent vn gain illicite, & n'ont point d'autre but que de gagner.
    Platon dit bien dauantage, & escrit, Que le diable, nommé Theut, est l'in 303 uenteur de ce jeu maudit.
    Plusieurs histoires montrent, que le diable se plaist à ce jeu : qu'il y a joüé diuerses fois : qu'il y pousse ses esclaues : qu'il les fait blasphemer: & quelquefois les emporte en corps & en ame.
    Cet ennemy des hommes ayant joüé auec vn frippon, nommé Thye- Cæsarius,l. 6. c. 34 mo, il l'emporta visiblement, sans que iamais l'on en ait eu nouuelle depuis. Voudriez-vous jouër à ce jeu-là? Prenez garde, que le demon qui se cache dans vos yeux, & dans les pechez qui s'y meslent, est encore plus dangereux, que s'il vous apparoissoit visiblement.  Il vous causeroit alors de l'horreur, & maintenant il vous enchante : & vous attache à ce diuertissement criminel, par vne fausse delelectation, & par de vaines esperances de gagner quelque somme notable.
    Corrigez-vous donc, pour mettre vostre salut dans l'asseurance, vostre femme dans le repos : & vostre famille dans vn estat florissant.
    304 Bandeau décoratif.

    XII. ET DERNIER CHAP. La Consolation & la Direction d'vne femme, dont le Mary est impie, qui luy empesche ses deuotions.

    LEs pertes temporelles sont fort sensibles à vne femme, qui aime tendrement ses enfans : & qui souhaite auec passion de les esleuer dans la mesme splendeur, dans laquelle ses parens ont vescu.  Mais le peril de perdre le Paradis, & toutes les Couronnes que Dieu y donne, touche bien plus viuement vne femme vertueuse, & qui a penetré la grandeur de son Createur, la bonté de son Redempteur, & la douceur des biens qu'ils reseruent à leurs amis.
    Or la compagnie d'vn mary, qui est impie, & qui empesche à sa femme par son authorité, par ses caresses, & par ses menaces les exercies de la pieté, donne vn iuste sujet de craindre, qu'elle ne se laisse tomber au preci 305 pice, y estant poussée auec violence : veu, principalement, que la foiblesse de la nature est si grande, qu'elle y glisse d'elle-mesme.  Il est donc difficile de consoler & de diriger vne femme qui est sur le bord de l'abysme, & qui tremble à chaque pas. Ne perdons pas neantmoins l'esperance de pouruoir vtilement à sa conduite.
    §  III.  Auis à la femme qui est empesché dans ses exercices de pieté.
    I.  Affermissez vostre courage, & ne vous laissez point ébranler dans vos deuotions, qui sont raisonnables : soit que vostre mary vous attaque par raillerie, ou par quelqu'autre maniere. Sainte Dorothée estant pressée par le Tyran Saprice, de quiter son Dieu, & d'adorer les idoles, comme les Empereurs le commandoient, res Surius pondit genereusement : L'Empereur du Ciel & de la Terre m'a ordonné de seruir à luy seul. Iugez vous mesme auquel ie dois obeïr. Elle tint cette fermeté d'esprit iusqu'à la mort, qu'elle souffrit auec ioye & allegresse,
    II. Meditez auec attention, & auec 306 vn esprit de charité, s'il n'y a point d'excés dans vos pratiques.  Considerez, si vous n'estes pas trop longue, en vos prieres, ou trop austere en vos mortifications.  S'il y a de l'excés, moderez-vous: & vous y gagnerez deuant Dieu, & deuant les hommes ; vostre deuotion vous estant plus vtile, & moins onereuse aux autres.
    Ceux qui boiuent moderément des Pline. eaux du fleuue Gallus en Phrygie, en reçoiuent du soulagement comme d'vne medecine salutaire. Mais ceux qui en boiuent trop, en deuiennent insensez. L'excez des oraisons & des autres exercices pieux font tourner la teste ; & iettent les femmes aheurtées à leur propre iugement, dans des presomptions, qui leur font faire de lourdes fautes.
    III.  Les jours de Festes, vous pouuez prendre plus de loisir que les iours ordinaires. Il vous est alors loisible de vous confesser, de vous communier, d'assister à la grand'Messe de vostre Parroisse, au Sermon, à Vespres, & 307 au Salut.  Par ce moyen, vous assouuirez vos saintes ardeurs, sans que personne se puisse plaindre, n'y ayant rien d'extraordinaire.
    Pline asseure, Qu'en la Iudée, il y Pline, l.31.c.2 Ioseph deBelle l. 7. c. 24.113 auoit vn fleuue appellé le Fleuue du Sabbat. Il couloit toute la semaine, & le iour du Sabat il estoit à sec, & se reposoit. Dieu prit son repos ce iourlà, aprés auoir trauaillé toute la semaine, en la creation de tous les Estres.  Il le consacra dés lors aux exercices de pieté. En la Loy de Grace, nous auons les Dimanches & les Festes, pour nous y occuper.  I'en ay traitté ailleurs assez amplement, dans les Traitez du saint trauail des mains114, & du bon Vigneron115: ie n'en diray rien dauantage à ce sujet.
    IV.  Trauaillez bien toute la semaine : & vostre mary ne trouuera point mauuais, que vous vaquiez à vos prieres les iours de Feste. Il est dangereux que la paresse ne se glisse en vostre cœur, sous vn beau pretexte d'assister à des sermons extraordinaires, d'assister à plusieurs Messes, de vous confesser, & 308 de vous communier les iours de trauail, à l'occasion de diuerses petites deuotions, qui ne sont point d'obligation.  Bien trauailler au logis, c'est l'essentielle, la necessaire & la meilleure deuotion d'vne Mere de famille.
    Iacob prit premierement, pour sa femme Lia : qui represente la vie actiue : & en suite, il espousa Rachel, qui est la figure de la vie contemplatiue. Lia eut plus d'enfans que Rachel, & d'vn d'eux nasquirent les Rois de Iudée116, & le Sauueur du Monde117 : Pour nous montrer, que souuent le merite est plus grand, dans le trauail que dans la contemplation.
    Lors que Nostre Seigneur voulut ressusciter le Lazare, il parla premierement à Marthe : qui est le symbole de la vie actiue : & Marthe auertit sa sœur Marie Magdelaine, qui represente la vie contemplatiue, de le venir trouuer.
    Hirsemés, ville en la Tribu de Dan, ( qui signifie jugement ) peut estre interpretée, ou Cité du Soleil, ou Cité de Seruice. Pour nous déclarer, que Dieu donne ses lumieres à ceux qui 309 luy seruent dans les offices qu'il leur a donnez : & font les deuoirs, que leur condition requiert.  Vous voyez que le Soleil verse ses rayons, & contemple la terre en marchant tousiours. Il ne prend iamais aucun repos. Il sert sans cesse son Createur, dans l'exercice qui luy est ordonné. Si vous imitez ce Roy des Astres, vous serez toûjours dans les lumieres celestes, & illuminerez tousiours les autres.
    V.  Vos deuotions sont libres : mais le soin de vostre mesnage est d'obliga Serm. 145. tion & de Iustice.  Or, comme enseigne S. Chrysologue, aupres de Dieu, la pieté ne vaut rien sans la iustice, ny la justice sans la pieté. Ces vertus se perdent, estant separées l'vne de l'autre.
    VI.  Adjoustez à vostre trauail iournalier la Charité, la Patience, l'Humilité, la Conformité à la volonté de Dieu, & les autres vertus: & vous serez plus agreable au Ciel. L'Oraison est vn acte de la vertu de Religion ; qui n'est que la cinquiesme, dans l'ordre de Dignité entre les ver 310 tus. La Charité va la premiere, l'Esperance la suit : puis la Foy & la Penitence : & apres ces quatre Vertus vient la Religion. Addonnez - vous donc dauantage à la Charité enuers Dieu, enuers vostre mary, enuers vos enfans, enuers vos seruiteurs, vos ouuriers, vos censiers, vos voisins, vos parens, vos amis, vos ennemis, pour l'amour de Dieu : & tenez pour vne verité tres-certaine, qu'elle vous donnera vne Couronne plus brillante en Paradis, que ne feroit l'Oraison. Ce que l'Oraison promet à Dieu, la Charité le fait.  Le fruit vaut mieux que la fleur: & l'œuure, que la parole.
    VI.  Mortifiez vôtre propre iugemẽt vostre inclination desreglée : dans vostre conduite. Domptez genereusement vos passions de colere, de haine, de tristesse, & semblables.  Prenez auec resignation les pertes qui vous arriuent par les gelées, par les gresses, par les auters accidens de fortune, & par la malice des hommes. Cette force d'esprit, vny à son Dieu, 311 vous esleuera plus haut que toutes vos contemplations.
    Quelle est cette ame, dit Salomon au Caut.3. 6. Cantique, qui monte du desert comme vne fumée faite auec les bonnes odeurs de la Mirrhe, de l'Encens, & des autres especes aromatiques. Remarquez, qu'il met la Mirrhe, qui est le symbole de la Mortification & de la Penitence, deuant l'Encens, qui est la figure de l'Oraison.  Car la mortification & la Penitence plaisent plus à Dieu, & éleuent l'ame plus haut, que l'Oraison.
    VII.  Si cela ne contente point vostre ardeur & vostre pieté : recompensez la perte que vous croirez faire en accourcissant vos prieres, par l'augmentation de leur ferueur.  Vous voudriez chaque iour oüir deux Messes, contentez-vous d'vne:mais assistez-y, comme si vous y voyiez Nostre Seigneur naistre sur le Calvaire, ou regner au Ciel, selon la varieté des temps de l'année. Vous desireriez d'assister tous les iours à la predication : n'y allez, que les Festes & les 312 Dimanches.  Mais escoutez-y le Predicateur, comme vn Ange, que Dieu vous enuoye: & comme Dieu-mesme, qui vous ordonne ses volontez.  Reduisez en pratique tout ce que vous oyez : & sans nul doute, vous serez plus parfaite, que si vous y alliez plus souuent par routine, & contre le gré de vostre mary, qui s'en trouue incommodé.
    Vous voudriez communier deux ou trois fois chaque semaine : Ne vous approchez de cette sacrée fontaine qu'vne seule fois, en tout ce temps-là : mais allez-y, comme à la source de vostre vie & de vostre salut.  S. Charles Borromée, pour declarer son ardent desir de boire dans cette diuine fontaine, auoit peint vn Cerf, qui couroit à vne source d'eau viue : & y auoit mis cette Epigraphe: Vna salus. Voila mon salut.
    Vous ne trouuerez pas seulement, en l'Eucharistie, le moyen d'estancher vostre soif, mais aussi de rassasier vostre faim. Iesus-Christ y est le pain des forts, & le pain des Anges. 313 C'est le Pain, qui fortifia le Prophete Elie, quarante jours durant: lors qu'il alloit au Mont Horeb, pour y parler à Dieu, & pour y receuoir ses ordres. C'est le Pain de Gedeon, qui renuerse le camp des Madianites: C'est la Manne qui nourrit delicieusement le Peuple de Dieu.
    Ces pensées bien meditées dans vne Communion vous la rendront plus fructueuse, que ne seroient plusieurs faites sans consideration, & à la haste.
    VIII.  Priez au matin & au soir, tous les iours, dans vostre logis. Personne ne le peut trouuer mauuais. Faites-le à deux genoux auec toute la modestie & auec toute la deuotion In EpAlex. possible.  En l'Inde, du temps d'Alexandre le Grand, il y auoit deux arbres mysterieux ; l'vn s'appelloit l'arbre du Soleil : & l'autre, l'Arbre de la Lune.  L'vn & l'autre rendoit des oracles, lors que son Astre dardoit ses rayons sur les branches. On fit voir cette merueille à ce valeureux Conquerant. L'homme est vn Arbre celeste : il doit parler à son Dieu, & 314 luy presenter ses fruits à toute heure, mais particulierement au commencement du iour, & au commencement de la nuit.  Saint Hierosme conseille à la Vierge Eustochium, d'estre vne Cigale de la nuit : & de chanter alors les loüanges de son Createur. Et l'Autheur du Liure de la Sapience118 nous auertit, Que la Manne se donnoit au Sap. 39. 28. matin : & qu'il la falloit recueillir auant le leuer du Soleil, autrement elle se fondoit, afin de manifester à tous, qu'il faut benir Dieu, auant que le Soleil soit leué : & l'adorer, lors qu'on en voit les premiers rayons. Dieu vous y communiquera ses douceurs, si vous estes diligente.  Curtius fait Lib. 6.119 mention d'vn arbre au païs des Hyrcaniens120: dont les feüilles sont chargées de miel, à l'Aube du iour. Mais le Soleil n'a point plustost ietté ses rayons dessus, que ce suc est perdu. Soyez soigneuse, que la paresse ne vous fasse rien perdre : & vous serez bien-tost riche.
    IX.  Dans tout le cours de la iournée, entretenez-vous en de feruentes 315 Oraisons Iaculatoires, & en de saints desirs. Ils vous seruiront souuentefois plus, que de bien longues deuotions.
    Celuy qui desire, dit Saint Augustin, In Ps. 86. crie du cœur : bien qu'il se taise.  Et celuy qui ne desire pas, est muet aupres de Dieu : quoy qu'il rompe les oreilles de ceux auec qui il vit ; iettant de grands cris. In Moral. Saint Gregoire assure, que les desirs ont vne voix plus penétrante, aupres de Dieu, que les paroles.
    X.  Tenez-vous tousiours en la presence de Dieu : & tout le tumulte des affaires n'empeschera point l'éleuation de vostre esprit, ny l'vnion de vostre cœur à son Bien-aimé : comme l'experimenta Sainte Catherine de Sienne, ainsi que i'ay rapporté ailleurs.
    La pierre precieuse Synodites est Damascius in uita Isidor. marquée du Soleil & de la Lune. Le Soleil y demeure tousiours d'vne mesme grandeur.  La Lune y croist & y decroist, comme la Lune qui est au Soleil, au rapport de Damascius. Les choses sublunaires croissent & decrois 316 sent en elles-mesmes, & dans nos cœurs : mais Dieu, qui est tousiours le mesme, doit estre tousiours d'vne mesme maniere, le Maistre & le Roy de nos esprits.
    XI.  Vous pouuez de tẽps en temps, vous tirer à l'escart dans quelque coin: & y espancher vostre cœur deuant Dieu. Il acceptera aussi bien vos vœux & vos larmes, que si vous estiez au pied des Autels.
    Saint Iulien dit la Messe, dans la pri In eius rebus geslis. son, se seruant de sa poitrine, pour son Autel121. Les Anges apporterent vn Calice & vne Hostie, dans la prison, à saint Clement Euesque d'Ancyre. Tout lieu est bon à Dieu. Il ne regarde que le cœur de ses seruiteurs.
    XII.  Si vous n'estes point satisfaite de ce que ie vous propose, adressezvous à vostre Confesseur & à vostre Directeur : & suiuez leur conseil. Mais choisissez des hommes vertueux, sçauans & experimentez en la vie spirituelle. Si apres auoir oüy leur avis, conformes à ce que ie vous dis, vous ne les croyez pas: asseurez-vous, que 317 vous estes dans vne illusion dautant plus perilleuse, qu'elle a plus d'apparence de sainteté.
    On ne presente point de venin, sans y mesler du miel ou du sucre. Et les vices ne trompent iamais si bien que sous le voile des vertus. Le Diable apparut à Saint Potite & à Saint Martin, sous la figure de Iesus Christ : & sous la figure de Nostre-Dame, à vn Bouer- in Ann. Capuc Religieux de l'Ordre de saint François, qu'il traita puis apres trescruellement: l'ayant, sous pretexte de Charité, poussé à vne desobeïssance. Il prit la forme d'vn Ange, s'apparoissant au Moine Heron: d'abord il le porta à des jeûnes indiscrets: en suite, il le fit sortir de son Monastere, ietter bas sa robe, retourner aux delices du siecle, s'y soüiller des vices les plus honteux: & à la fin, se precipiter dans vn puits, & mourir impenitent. Cét esprit malin trompa vn ieune Reli Histor Societ.122 gieux de nostre Compagnie, se montrant à luy auec le visage & les habits de saint Paul. Au commencement il luy inspira de grands gousts de de 318 uotion : l'exhorta au zele des ames, luy conseilla de lire la sainte Escriture, & les Peres.  Puis il le détourna de lire Ciceron & Virgile: qui neantmoins estoient necessaires pour bien faire sa classe. Il le dégousta, en suite, de sa Religion, où il perdroit beaucoup de temps à la lecture de ces Payens. Et enfin, le rendit vn malheureux apostat, sous le pretexte qu'ayant vn grand esprit, & vn rare talent pour la predication, il auanceroit bien plus la gloire de Dieu dans les chaires des Eglises, que dans la poussiere des classes.  Et lors qu'il fut dans le siecle, toutes ses belles resolutions s'en allerent en fumée.  Tout son cœur s'éuapora bien-tost, & se glaça dans vn air contagieux.
    Craignez-donc, que sous le voile de pieté, le demon ne vous détourne des œuures de Charité & de Iustice, que vous deuez exercer dans vostre logis, enuers vostre mary, enuers vos enfans, & enuers vos seruiteurs. Vous deuez pourvoir à leur viure, à leurs habits, à leur contentement, & 319 à leur vertu. La deuotion ne consiste ny aux larmes, ny aux longues oraisons : mais elle est vn acte de volonté, de se donner auec promptitude au seruice de Dieu: comme l'explique saint Thomas.  Ou bien, la Deuotion est vne ferueur de la volonté : qui ne se pouuant contenir au dedans du cœur, se manifeste au dehors, par de certains indices.
    XIII.  Ne desesperez iamais de la conuersion de vostre mary : quand bien il seroit tel en impieté, que vostre imagination vous le represente. I. Cor. 7.14 L'homme infidelle, dit saint Paul, sera sanctifié par la femme fidelle. Tous les pechez des hommes ne sont que comme vne bluette & vne petite estincelle, qui s'esteint incontinent, estant iettée dans la misericorde de Dieu, comme dans vne mer infinie.
    Saint Carpus, voyant qu'vn Payen S. Dionys.in Epist. auoit peruerty vn Chrestien, prioit Dieu ardemment, qu'il les perdist tous deux. Dans l'ardeur de son oraison, il vit l'Enfer qui estoit ouuert : & ces miserables sur le bord, tout 320 prests à tomber dedans. Son zele estoit si bruslant, qu'il se leua pour les pousser dans ces flammes vangeresses: de peur, que par leur mauuais exemple, ils ne peruertissent quelqu'vn de ses sujets.  A mesme temps, il apperçeut Nostre Seigneur Iesus-Christ qui descendoit du Ciel, & qui alloit aider ces pauures pecheurs, pour les retirer de cét abysme.  Il declara alors à Carpus, par des paroles tres-tendres, qu'il estoit prest de souffrir pour chaque pecheur, ce qu'il auoit souffert pour tous les hommes en general: si son Pere eternel l'ordonnoit de la sorte.  Ce charitable Sauueur a declaré cette mesme vanité à sainte Brigide, & à plusieurs autres.
    Manassés, Roy de Iuda, fut tres 22. Par. 33.123 & Salian. impie l'espace de sept ans. Il adora les faux Dieux : il leur bastit des Autels & des Temples : il prophana le Temple du vray Dieu, y posant des Idoles : il passa son fils par le feu en leur honneur : & comme escrit saint Hierosme, l'y brusla entierement. Il s'adonna aux enchantemens, & con 321 sulta les Deuins. Il establit des Prestres d'Apollon & des Augurs124. Il remplit la ville de Ierusalem du sang des innocens. Il fit scier en deux le Prophete Isaye, qui estoit son parent. Estant pris par Merodach, Roy de Babylone125, il fut serré dans vne estroite prison. Sa misere luy ouurit les yeux, & fit reconnoistre ses pechez. Il en demanda pardon, & se conuertit parfaitement. Dieu le receut auec tant de charité, qu'il le deliura de sa captiuité: luy remit le Sceptre en main, & la Couronne sur la teste, & le fit regner heureusement encore plus de quarante ans. Vostre mary n'a iamais fait la moitié des impietez & des cruautez de ce Roy: pourquoy donc n'auriez-vous point esperance, qu'il se conuertira.
    XIV.  Cherchez auec zele tous les moyens de le conuertir, y employant ses parens, ses amis, Monsieur vostre Curé, quelques Religieux feruens & experimentez. La femme de Phanias le conuertit à Nostre Seigneur; par le moyen de saint Basile : encore qu'il 322 fust si méchant que de s'estre deuoüé au diable.
    XV.  Trauaillez y vous-mesme : & ne refuyez aucune peine, pour sa conuersion. Saint Paul desiroit d'estre anatheme, pour sauuer les Hebreux In Act. ses freres. Saint Chrysostome asseure ses auditeurs, qu'il voudroit estre mille fois aueugle, s'il pouuoit par son aueuglement conuertir leurs ames : qui luy estoient plus cheres que la lumiere du Soleil. Moyse demandoit à Dieu, qu'il l'effaçast du Liure de vie, s'il ne vouloit pardonner à son Peuple.
    XVI.  Priez feruemment pour luy, il n'est rien qu'vne feruente oraison n'obtienne.  L'Oraison, dit S. Augustin, est le secours de l'ame sainte, la In Ser. consolation du bon Ange, le tourment du diable, vn seruice agreable à Dieu, la loüange particuliere de la penitence & de la Religion, vne gloire accomplie, vne esperance certaine, & vne santé incorruptible.
    XVII.  Efforcez-vous, sur tout, de luy persuader, qu'il se retire des mau 323 uaises compagnies : de peur qu'il n'y perisse. Moyse estant allé proche des pauillons de Coré, Danthan & Abiron, dit à tous ceux qui y estoient accourus, pour voir le sucés de son voyage. Retirez-vous de la demeure de Num. 16. 26. ces impies, & ne touchez rien de ce qui leur appartient : de crainte que vous ne soyez enuelopé dans leurs pechez: & que vous ne participiez à leur punition. Apres auoir dit ces paroles, il fit fendre la terre en deux : & tous ceux qui estoient dans leurs pauillons furent abysmez auec eux, à la reserue des enfans de Coré, que Dieu conserua par miracle.  Il faut vn miracle, & vn miracle extraordinaire, pour conseruer la vertu au milieu des impies mais il faudroit vne douzaine de miracles, pour conuertir vn meschant homme, qui continuë de hanter ces personnes empestées.
    XVIII.  Asseurez-vous, que si vos efforts sont constans : si vos prieres ont de la perseuerance: si les hommes prudens & vertueux y mettent la main : que vous obtiendrez la con 324 uersation de vostre mary: comme fit saint Monique, & comme ont fait plusieurs autres. Et alors vous aurez plus de liberté de vaquer à vos deuotions.
    §.  III.  Auis pour le mary, qui empesche les devotions de sa femme.
    I.  C'est vne folie de s'attaquer à plus fort que soy : & au pouuoir de qui sont nostre vie, nostre santé, nos forces, nos richesses, & nos honneurs. Qui peut les augmenter, les diminuer, & les oster entierement, selon Prou. 5. 22. sa volonté. L'impie, dit Salomon, sera pris dans ses crimes : & lié par les chaisnes de ses pechez. Il mourra, parce qu'il Es.c.15 n'a point receu la doctrine & la maniere de bien viure. Il sera trompé, par la multitude de ses sottises. Comment pourroit-il euiter la punition de son souuerain Seigneur, & retenir sa main vangeresse, veu qu'il luy est en abomination : & que comme parle Iob, Iob 31 il le garde pour le iour de sa fureur.
    II.  L'impieté trouble l'esprit de celuy qu'elle possede. Il n'est nulle paix  325 Cap.48 22 & 7 20.126 à l'impie, dit le Prophete Isaye, qui asseure, qu'il est vne mer agitée, qui ne peut appaiser ses flots & ses tempestes : & que ses eaux salées, outrepassant leurs bornes, rempliroient tout le chemin de bouë & d'ordure.
    Chacun, dit l'Orateur Romain, est tourmenté par sa propre conscience. Ses tromperies, ses crimes & sa sottise l'inquietent.  Ses mauuaises pensées, & le souuenir de ses offenses l'éfrayent.  Voila les continuelles & les domestiques furies des impies, qui les agitent iour & nuit, sans aucun relasche.
    Theodoret,l. 4. hist. cap. 29127
    III.  L'impieté renuerse les Empires & les Royaumes: L'experience de tous les siecles l'a prouué euidemment.  Et vn genereux Capitaine le dit à son propre Prince. L'Empereur Valence, heretique, reprochoit à Trajan, son General d'armée, qu'il estoit vn homme lâche d'auoir perdu vne bataille qu'il deuoit gagner. Ce braue cœur, chrestiennement courageux luy repartit auec modestie, & auec vne loüable fermeté d'esprit. 326 Vostre Majesté m'excuse: ie n'ay nullement esté vaincu. Vous auez rejetté la victoire, par la guerre que vous faites à Dieu. Car Dieu est tousiours victorieux & la victoire suit ceux qui bataillent sous ses estendars. Si l'impieté renuerse les Empires : auec combien plus de facilité perdra-t-elle vostre famille ?
    Au contraire, la pieté est la base des familles & des Royaumes. Cherchez premierement le Royaume de Dieu, disoit Nostre Seigneur : & tout le reste 3.Tim. 6. vous sera donné. S.Paul asseure son disciple Timothée, que la pieté est vn grand gain.  L'Empereur Constantin connoissoit parfaitement cette verité : & disoit souuent ; Que la veritable pieté estoit la source & la racine de la grandeur & de la majesté de l'Empire Romain.
    IV.  Si vous ne voulez point obeïr aux inspirations de Dieu : qui vous exhorte à quitter vostre libertinage, & vostre vie licencieuse : au moins permettez à vostre femme de faire ses deuotions: afin qu'elle arreste la colere de Dieu, qui tient desja ses fou 327 dres, pour vous escraser la teste. L'homme infidelle, comme i'ay dit auec l'Apostre, sera sanctifié par la femme fi- 1.Cor. 7. 4. delle : beaucoup plus celuy qui a desja la Foy, qui est la racine de toutes les vertus.
    V.  Estre impie en soy-mesme, & troubler la pieté des autres: c'est faire l'office d'vn demon desesperé.  Quelle excuse apporterez-vous au iour du Iugement, pour éuiter les rigoureuses peines qui vous sont preparées ? Si vous pechez, vous pouuez alleguer la violence des tentations, la douceur des plaisirs, le torrent des compagnies : mais quel motif pourrezvous alleguer, pour auoir empesché les autres de se donner totalement à Dieu ?
    VI.  Si vostre femme est pieuse, elle en sera plus chaste, plus facile à gouuerner, & plus vtile à vos enfans & à toute vostre famille. Les raisons en sont éuidentes.
    I.  La deuotion est pure, & aide la In Homill.128 pureté.  Si, dit Saint Gregoire, la vertu de Deuotion entre profondement  328 dans nostre cœur, tout le tumulte des tentations cesse.
    II.  La Deuotion est paisible. Iesus est vn Agneau, & inspire vn humeur douce & humble à ceux qui le prient, & qui le reçoiuent souuent en l'Eucharistie.  Et S. Bernard dit à ses Religieux; Si vous ne sentez point si souuent les esmotions de la colere & de l'orgueil : rendez - en grace au Corps de Iesus-Christ, qui se donne à vous au Saint Sacrement de l'Autel.
    III.  L'entrée des Esglises, où l'on voit le Crucifix, les Images des Saints, la modestie des Chrestiens, la deuotion des Prestres, le zele des Predicateurs, adoucit vn esprit, pour farouche qu'il puisse estre.
    Elien rapporte, qu'au Temple d'A Lib.12 c. 32129 donis en l'Elymée, les Lions estoient appriuoisez : qu'ils caressoient ceux qui y alloient, & receuoient de leur main du pain, & ce qu'ils leur presentoient : puis se retiroient modestement.
    IV. Ne craignez-vous pas que Dieu vous chastie, si vous attaquez ceux 329 qui se refugient à ses Autels ?  Vous sçauez que les Biches, les Ours, les Lions, les Lievres, & diuers autres animaux, cherchant leur azyle aupres des Saints, ou dans les Eglises, n'ont pû estre pris par les chiens, ny par les chasseurs.
    In Cayco.
    Le ieune Plutarque escrit vne fable qui fait à nostre propos: Teuthras, dit-il, Roy de Mysie, poursuiuant vn Sanglier : cét animal se ietta dans le Temple de Diane : & dit tout haut, O grand Roy, pardonnez au seruiteur de la Deesse. Teuthras, eschauffé dans sa poursuite, n'eut nul esgard à ses paroles, & le tua : ce qui fut cause, que Dieu le rendit si furieux, qu'il couroit seul par les bois & par les deserts : & ne pût iamais estre guery, que sa mere n'eust offert vn Sanglier d'or à Diane.
    Ce que les Payens ont feint dans cette fable, arriue tous les iours dans les familles, lors qu'on trauerse ceux qui ont leur recours à Dieu dans les Eglises, & dãs les exercices de deuotiõ.
    V.  Meditez souuent l'infinie gran 330 deur de Dieu: & vous trouuerez que tous les seruices qui luy sont rendus par vostre femme, sont trespetits, en comparaison de ce qu'il en merite.  Les Anges, les Cherubins, les Seraphins, & tous les Princes du Paradis luy chantent sans cesse des loüanges : & voilent leur face en sa presence, ne pouuant soustenir l'éclat de ses rayons. Les vingt-quatre Princes, qui parurent à Saint Iean dans son extase, & qui representent tous les Saints, jettent à ses pieds leurs Sceptres ; & leurs Couronnes. Et vous plaindrez vne demie heure que vostre femme met chaque iour à oüir vne Messe : ou vn quart d'heure qu'elle met à ses prieres du soir & du matin.
    Vous ressemblez aux Sinites, peuple barbare & impie dans l'Inde. Ils Maff. lib. 6. hist. Ind. 130 ne donnent à leurs Dieux, que le moins qu'ils peuuent.  Ils leur offrent quelques oreilles de pourceaux, les ongles des oiseaux, & quelques gouttes de vin : Et font festin de ce qui reste, auec vne ioye déreglée, & 331 auec des danses insolentes.
    VI.  Nostre Dieu ne veut point, qu'on luy offre des victimes aueugles, boiteuses & estropiées. Il veut tout, ou rien, & desire, qu'on le serue auec alegresse, & auec liberalité. Les grands cœurs s'y sont comportez de la sorte: & Dieu les a benis dans leurs desseins.
    Emmanuel a esté l'vn des plus heu Osor. l. 12.131 reux & des plus courageux Rois de Portugal : & qui en a plus estendu l'Empire. Pendant que ses Capitaines domptoient les Indiens, auec vne poignée de gens: il esleuoit les mains aux Autels, & augmentoit la pieté de tous ses domestiques & de tous ses sujets. Il estoit si pieux, & se plaisoit tant dans les Eglises : qu'au temps qu'on faisoit l'Office solomnel de la Passion de Nostre Seigneur, il n'en sortoit iamais: & les trois iours que le S. Sacrement est exposé solemnellement dans vn sepulchre, il ne se deshabilloit point, & ne sortoit point de ce lieu sacré, que pour fort peu de temps. Lors que le sommeil l'accabloit, il prenoit vn peu de repos, 332 sans auoir ny lit, ny autre chose delicate pour se coucher.
    Conformez-vous à cette pieté : & vous participerez à son bon-heur. Que si vostre cœur est encore trop attaché à la terre & aux plaisirs : réjouïssezvous, comme i'ay dit, que vostre femme qui est vn autre vous-mesme, fasse son deuoir pour vous deux, afin que Dieu ne vous punisse point, & vostre famille, estant irrité par vos crimes.
    Fin du deuxiesme Liure.
    Vignette fleurie.
    333 Bandeau décoratif.

    LA DIRECTION ET LA CONSOLATION DES PERSONNES MARIEES. LIVRE TROISIESME. Filet simple.

    CHAPITRE PREMIER. La loüange des Femmes vertueuses.

    C Omme ie suis obligé, par la necessité de mon sujet, de rapporter plusieurs choses contre les mauuaises fem- mes: il est bien iuste, que ie dise quel 334 que chose à l'honneur des bonnes : veu qu'elles contribuent beaucoup auec leur mary au bien de la famille.
    Si chaque famille est vn corps œconomique, dont le mary est le chef, auquel resident tous les sens : la femme en est le cœur ; qui forme les esprits, qui les viuifie, & les enuoye par tous les membres, à l'aide de l'amour qu'elle porte à son mary, à ses enfans, à ses seruiteurs, & à ses seruantes.
    Si chaque famille est vn petit Monde, le mary en est le Soleil : qui, dans le iour des honneurs & des charges, esclaire non seulement ses domestiques, mais aussi ses concitoyens. La femme est la Lune : qui, dans le repos & dans le silence de la maison, dissipe les tenebres, qui se presentent en diuers rencontres.
    De quelque costé que vous jettiez les yeux, vne vertueuse femme est d'vn grand prix : & fait paroistre vn merueilleux esclat : soit que vous la consideriez à l'esgard de Dieu, des Anges & des Saints : soit que vous abaissiez les yeux dans son logis, où elle 335 profite à son mary, à ses enfans, & à ses domestiques.
    I. La pieté que les hommes font paroistre en tout le Monde, dans ce qui concerne le seruice de Dieu, a attaché à leur sexe l'Eloge de Deuot. Et de vray, qui est-ce qui frequente plus souuent les Eglises ? qui est-ce qui assiste plus assidument aux predications ? qui est-ce qui reçoit auec plus de tendresse les Sacremens ? Iugez-vous que ce soient les hommes ? les femmes ne les deuancent-elles pas beaucoup dans ce deuoir.
    Ie ne trouue aucun homme, qui soit allé à Nostre Seigneur, pour en obtenir des biens spirituels: qu'il n'y ait esté appellé sensiblement.  Et ie rencontre la Magdeleine, qui s'y est transportée, par vne ferueur tresadmirable, pour la remission de ses pechez. Elle se presenta à luy en plein midy, dans vn festin, à la veuë de plusieurs personnes de marques. Elle se prosterna toute esplorée à ses pieds; elle les laua de ses larmes : & les essuya de ses cheueux. Elle fit à diuer 336 ses reprises telle profusion d'onguens tres precieux : que les Apostres mesmes en murmurent, mais IesusChrist la deffendit. Elle le chercha la premiere, apres sa Resurrection, lors que la frayeur tenoit les Apostres au logis : & eut le bon-heur de ioüir de sa veuë, auant tous les hommes.
    Les hommes ont tres mal-traitté Nostre Seigneur, durant toute sa vie. Herode l'Ascalonite le contraignit de fuir en Egypte, s'il ne vouloit estre massacré.  Les Scribes & les Pharisiens au temps de sa Predication, s'éforcent de le surprendre en ses discours, d'obscurcir l'esclat de ses miracles ; & de le faire passer dans l'esprit du peuple, pour vn homme de bonne chere, pour vn seditieux, & pour vn blasphemateur. Au temps de sa Passion, il a esté trahy ; vendu, lié, fouëtté, couronné d'espines, & cloüé en Crox par les hommes; partie Iuifs, partie Payens.
    Au contraire, nous ne lisons point qu'aucune femme l'ait blasmé, ny 337 attaqué.  Lors qu'il preschoit, vne femme s'escria publiquement, Bien- Luc 12 27.132 heureux est le ventre, qui vous a porté, & les mammelles qui vous ont allaité. Lors que tous les Docteurs, les Prestres, les Iuges, & tout le Peuple poursuiuent la mort de Iesus-Christ : & qu'on l'auoit chargé de sa Croix, les femmes deuotes le suiuoient, & tesmoignoient leur douleur par leurs larmes: & eurent le courage de monter sur le Caluaire auec luy, & d'y demeurer iusques à sa mort. Dans le voyage, la B. Veronique le secourut, & luy presenta vn beau linge, pour en essuyer son visage, tout chargé du sang qui sortoit des trous qu'auoient fait les espines : Et cét aimable Seigneur y imprima sa figure, qui se voit encore aujourd'huy.
    Depuis que Iesus-Christ a pris possession de son Royaume, il a fait de tres-signalées faueurs aux femmes, & les a esleuées à des extases, des rauissemens & des transports presque incroyables.  Leur a communiqué les dons de sagesse, de prophetie, de mi 338 racles, & de tout ce qui est le plus precieux & le plus admirable dans la vie spirituelle. Lisez les vies des Saintes Brigides, Gertrudes, Catherines de Sienne & de Gennes, Therese : & plusieurs autres, & vous verrez, qu'il estdifficile de trouuer des hommes, à qui ce Seigneur d'amour & de bonté ait tesmoigné tant de caresses : & fait tant de faueurs sensibles.
    II.  Les Anges ont tres-souuent fauorisé les femmes. Vn Ange apparut premierement à la mere de Samson133, auant que de se rendre visible à Manuë son mary : & cét homme estant entré dans vne frayeur, qu'il mourroit bien-tost, à cause de cette veuë, cette femme forte luy osta cette apprehension chimerique.
    Qui pourroit raconter les seruices, que les Anges ont rendus à la glorieuse Vierge Marie.  L'Archange Gabriel luy reuela le Mystere de l'Incarnation, sans en dire vn seul mot à son mary saint Ioseph, lequel n'en sceut rien, iusques à ce que sa grossesse parust.
    339
    Sainte Françoise Romaine, auoit Vita.134 deux Anges pour la gardes & pour l'esclairer. Ils se rendoient visibles à elle, dans vne tres-rauissante beauté: comme i'ay rapporté dans vn autre liure.
    Bollãd. Inuita 135 III.  Les Saints n'ont pas moins tesmoigné, par leurs bien-faits, l'estime qu'ils faisoient des femmes vertueuses, & adonnées à la deuotion. Ie me contenteray de ce qui arriua à la B. Veronique de Binasco : à qui ils apparurent chaque iour d'vne année toute entiere : luy declarant tout ce qui les concernoit, au iour de leurs Festes. Lisez sa vie : & vous auouërez que vous ne sçauez aucun homme qui ait eu tant de si belles apparitions & reuelations de Nostre Seigneur, de Nostre Dame, des Anges & des Saints.
    IV.  Les maris reçoiuent de grandes assistances, par leurs femmes, & au corps & à l'ame.
    I. Michol sauua la vie à Dauid, par sa prudence, en amusant les satellites du Roy Saül son pere: & faisoit sauuer ce Prince, par vne fenestre.
    340
    2. Plusieurs femmes ont esté cause de la conuersion de leurs maris.  Sainte Cesarée, Reine des Perses ou des Parthes, s'estant retirée vers l'Empereur Constantin, fit si adroitement, que le Roy son mary se conuertit à nostre sainte Foy: la venant requerir, fut batisé dans la ville d'Antioche, auec quarante mille de ses Sujets, & en suite la pluspart du Royaume, receut le Batesme.
    Rollo, Duc de Normandie, fut conuerti par sa femme Gisla, fille de Char- Sigeber les le Simple Roy de France.  Gisela, sœur de Henry II. Empereur ne voulut point se marier à Estienne, Roy d'Hongrie, qu'il ne fust Catholique. Bedal. 2. hist. 136 Heduin Roy de la Northumbrie en Angleterre, se fit instruire, pour espouser Edelberge, fille du Roy Edelbert, Roy des Cantiens. Car elle n'en vouloit point autrement. Dans la mesme Angleterre, Penda Roy des Merciens fut conuerty par la Reine sa femme137.
    Les maris se doiuent donc tenir bien-heureux, quand la Prouidence de Dieu leur a donné des femmes de 341 probité. Ils les peuuent bien appeller Azuba, comme la femme de Caleb. Caleb signifie vn homme tout cordial, qui est tout cœur, quasi Cor. Et Azuba signifie la force en elle: celle qui est la force de son mary.  Soyez Caleb, plein d'amour & de tendresse enuers vostre femme: & elle sera Azuba, en vous aidant & en vous fortifiant, dans les difficultez de vos affaires.
    V.  Les femmes vertueuses & sages font encore vn grand profit, dans l'éducation des enfans. On les commet à leurs soins dés le berceau : & ils prennent la premiere teinture de la vertu, par leur instruction, & par leurs exemples. Ce fruit se vit à l'œil dans saint Louis Roy de France, qui ayant graué profondement dans le cœur les saints enseignemens de la Reine Blanche sa mere, n'offença iamais Dieu mortellement.
    La mere de saint Bernard138 offrit auec tant de pieté ses enfans, dés qu'ils estoient nez, & les instruisoit si soigneusement & si saintement en tou 342 te leur jeunesse, qu'ils furent tous saints.
    VI.  Les femmes vertueuses font vn grand bien à la famille, par le soin qu'elles prennent des seruiteurs & des seruantes: trauaillant pour leur auancement spirituel, & pour la conseruation de leur santé: à quoy les maris ne peuuent vaquer si commodément, estant tres-souuent hors du logis, & embarrassez dans les affaires publiques & domestiques:
    VII.  Plusieurs femmes vertueuses, prudentes & genereuses ont conserué leurs villes, par leur pieté, par leur conseil, & par leurs forces, comme Iudith, & d'autres.  Baudier en rapporte, dans l'Histoire des Turcs139, lesquelles sont montées sur les murailles, ayant les armes à la main : & qui en ont repoussé ces barbares & ennemis de Iesus-Christ.
    Quelques vnes ont conserué toute leur patrie : comme Esther, Débora, la mere de Coriolanus140 chez les Romains, Ieanne la Pucelle en France : & plusieurs autres, en diuers païs.
    343
    Si donc Dieu, les Anges & les Saints fauorisent si admirablement les vertueuses femmes : Si elles sont vtiles à leurs maris, à leurs enfans, à leurs seruiteurs & seruantes, & à leur patrie : ne deuons-nous pas conclurre Prou. 18. auec Salomon, Celuy qui trouue vne femme de vertu, trouue vn grand bien: & receura de Dieu la joye.  Il la compare ailleurs au Soleil. Comme le Soleil Orient, dit-il, esclaire le Monde, par ses rayons: ainsi vne prudente femme est l'ornement de sa famille. Ne pensez donc pas, que parlant des femmes vicieuses, ie pretende obscurcir de si beaux, de si aimables & de si necessaires rayons. Mon dessein est de les rendre plus lumineux & plus profitables, chassant les broüillars, que le vice des autres excite à leur desauantage. Commençons donc.
    344 Bandeau décoratif.

    CHAPITRE II. Quatre Auis generaux, pour faire d'vne mauuaise femme vne bonne.

    I L est plus difficile & fascheux de donner des auis à vn mary, qui a mal rencontré en son mesnage: que d'en donner à vne femme, qui est tombée entre les mains d'vn mauuais mary. Car la femme estant obligée à la soûmission, il est facile de luy conseiller le silence, l'humilité, la patience, l'obeïssance, l'oraison, la resignation à la volonté de Dieu, & semblables vertus. Mais le mary estant le chef du logis, & deuant diriger & corriger non seulement ses enfans, mais aussi sa femme: il est tres-difficile & tres-perilleux de luy bailler conseil en certains cas : sa facilité pouuant fomenter le vice : & sa seuerité causer de lamentables desordres.
    Nous tascherons auec l'aide & la lu 345 miere du Ciel, de proposer les remedes les plus doux & les plus efficaces, dans vn embarras qui fatigue & qui trouble les plus excellens esprits.
    Le premier auis general est, Que l'homme qui veut reprendre sa femme, se rende luy mesme irreprehensible. Car qui ne se moquera d'vn Chirurgien, lequel ayant la main & le visage couuert de lepre, criera apres vn malade qui a vne petite fiévre : & se mettra en fougue de ce qu'il refuse la saignée ?
    Philippe, Roy de Macedoine, vo Plutar Apõ.141 yant les Ambassadeurs d'Athenes, il leur demanda ; Si les Grecs estoient en paix.  Vn des plus hardis prit la parole : & luy dit auec modestie & auec liberté: Sire, comment vostre Maiesté se met-elle en peine de la paix & de la concorde des Grecs ; veu qu'elle laisse sa maison dans la diuision & dans vne guerre domestique? Philippe se teut : & les auis de paix, qu'il auoit donnez à ces Ambassadeurs furent méprisez, & sans effet.
    346
    Au contraire, quiconque est hors de tout blasme, a beaucoup d'efficacité en ses paroles.  Dans la mesme ville d'Athenes, vne esmotion du peuple faisant craindre quelque grand malheur : vn Orateur monta sur vne Tribune du marché : où estoit le plus grand tumulte. Comme il estoit fort gros & fort gras, chacun se mit à rire dés qu'il parut. Luy, qui estoit homme d'esprit & de cœur, ne s'étonna point du bruit.  Il s'écria à haute voix.  Messieurs, vous auez iuste raison de rire; Ie suis fort gros: ma femme est encore plus grosse ; & cependant nostre maison qui est bien petite nous tient tous deux, à cause que nous viuons en paix. Il dit cela si à propos & & de si bonne grace : qu'auec ce qu'il y adiousta, il appaisa la sedition, qui estoit capable d'apporter de grands degasts en la ville.  Tant il est vtile que ceux qui veulent aider les autres, soient innocens : particulierement en la chose dont il s'agit.
    Le deuxiesme auis general, pour vn mary mal-heureux en sa femme, est ; 347 qu'auant que d'vser d'aucune seuerité, il applique tous les remedes doux & agreables. Car pour l'ordinaire l'amour & les caresses, les promesses & les bienfaits ont plus de force, que la seuerité & la violence. Si elle n'en fait point son profit, elle se condamnera elle-mesme, & iugera qu'elle n'a nulle raison de se plaindre, si l'on agit seuerement.
    Le troisiesme auis general, pour vn mary qui a vne femme vicieuse, est : qu'il se comporte de telle sorte en sa conduite, que cette mal-auisée sçache, qu'elle ne gagnera rien par son obstination: & qu'elle ne trouuera nul repos, iusques à ce qu'elle soit rangée à son deuoir.
    Le quatriesme auis general, pour vn mary infortuné, est : que s'il voit vne necessité absoluë de presser sa femme par vne seuerité extraordinaire, il en communique auec quelqu'vn de ses amis, & specialement auec les parens de sa femme. Si vous gagnez ceux à qui elle aura son recours, & que tous entrent dans vostre pensée, vous en viendrez à bout : autrement 348 vous vous trouuerez accablé de plaintes, de reproches & de plusieurs fascheries, sans aucun fruit. Lors qu'on va à la chasse au loup, & que les chasseurs enuironnent tout le bois : cette beste tremble de peur au bruit de tant de clameurs: & se laisse prendre, voyant qu'elle n'a aucun lieu libre pour eschaper: Mais si l'on chasse seulement d'vn costé, il s'enfuit de l'autre : & apres beaucoup de fatigues, on retourne tout triste au logis.
    Le cinquiesme & dernier auis general, pour vn mary qui a vne mauuaise femme, est : qu'elle sçache qu'à mesme temps qu'elle sera corrigée, vous l'aimerez, la caresserez comme auparauant.  Et de fait, il faut que la Charité vous donne cette resolution, & vous la fasse reduire en pratique. C'est la maniere auec laquelle Dieu agit enuers les pecheurs.  La Madeleine estoit vne pecheresse publique : neantmoins, aussi-tost qu'elle se repentit, Nostre Seigneur la receut, luy pardonna tous ses pechez ; 349 la combla de ses graces ; & luy témoigna des tendresses tres-signalées. Saint Pierre renia cét adorable Sauueur: & il n'eut pas plustost ietté vne larme, qu'il fut reçeu à penitence : qu'il s'apparut à luy apres sa Resurrection, auant qu'aux autres Apostres ; & le laissa son Vicaire en terre, luy donnant l'authorité sur toute son Eglise. Saint Paul fut vn cruel persecuteur des Chrestiens, & de Iesus-Christ en leurs personnes, comme il s'en plaint Act.9 4. luy-mesme ; luy disant, Saule142, Saule, quid me persequeris ? Saul, Saul, pourquoy me persecutes-tu? Toutefois, incontinent apres sa conuersion il luy fit des graces inexplicables.  Il luy donna vn tel don des miracles, que ses mouchoirs guerissoient les malades.  Il le rauit iusques au troisiesme Ciel : & luy montra tant de merueilles, qu'il ne pouuoit les raconter. Il luy donna l'Apostolat des Gentils : le renforça dans tous ses trauaux : le rendit victorieux dans tous ses combats : luy fit conuertir vn innombrable multitude de personnes, dans 350 tant de Prouinces : que la vie d'vn homme semble trop courte pour les parcourir.  Enfin, il l'a mis dans toute l'Eglise, quasi égal en honneur à S. Pierre.
    Bandeau décoratif.

    CHAPITRE III. La Consolation & la Direction d'vn mary, dont la femme aime trop les Compagnies.

    L'Homme & la femme sont des animaux sociables : & ne peuuent vn long-temps demeurer seuls, sans chagrin & mélancolie. Il est mesme fort difficile, de se contenter des entretiens domestiques, sans prendre vn peu d'air : & décharger son cœur & ses pensées, dans le sein de quelques personnes de confiance. Le logis deuient facilement onereux, à cause des soins qui tiennent l'esprit bandé à la conduite des enfans, des seruiteurs & du mesnage : la nature veut 351 se mettre en liberté, & se deliurer vn peu d'vn joug qu'elle sent fort pesant. La raison & la grace permettent ce diuertissement: la difficulté est d'en éuiter les excés, & au cas qu'il y ait quelque manquement, d'y apporter des remedes, qui ne fassent point de plus grands maux.
    §.  I.   Auis au mary, qui a vne femme qui est excessiue en la frequentation des Compagnies.
    Si vous voulez agir auec prudence, & auec profit, il faut bien discerner quel est le naturel de vostre femme ; quelles les compagnies où elle frequente : & quelles les circonstances du temps, du lieu & de la maniere de ses visites.
    I. Si les Compagnies où elle va, sont innocentes : comme chez ses parens, & ses voisins : & quelle soit ieune, de bonne humeur, qui ne se puisse captiuer à vne si longue retraite : il faut auoir patience, au moins pour vn temps notable : & tascher de luy trouuer dans le logis tant de plaisir & de 352 diuertissement : qu'elle n'en cherche point ailleurs.
    Lors qu'vn Pigeon s'égare de son Colombier, on ne luy jette point des pierres, pour l'y faire rentrer & pour l'y faire retenir: mais on luy offre des viandes plus delicates & plus à son goust : que s'il n'auoit point failly.
    Si vous estes tousiours dans la reserue, & dans vne grauité mélancolique : il ne faut point s'étonner si vn esprit vn peu volage, & qui n'a point encore la solidité & la maturité de Plut. Moral. l'âge, s'écarte : & cherche ses ébats & ses contentemens ailleurs.  Comme celuy qui ne communique point des viandes de son festin à sa femme, la contraint, dit Plutarque, d'en chercher ailleurs ; & luy donne vne occasion d'excés en son absence. De mesme, quiconque ne la fait point participante de sa ioye, & de sa belle humeur: la necessité d'en chercher, dans d'autres entretiens à son insceu.
    II.  Si les Compagnies, où vostre femme s'engage sont mauuaises, faites luy voir incontinent & le plus 353 clairement que vous pourrez le peril où elle se iette : les discours qu'on en pourroit tenir, & le plaisir qu'elle vous fera de s'en retirer, auant que d'auoir contracté aucune amitié auec des personnes vicieuses. Si vne fois l'affection s'y attache, le mal se rendra incurable : ou au moins tres-difficile à guerir.
    Si vous sçauiez qu'elle fust dans vne maison, où il y ait quatre ou cinq pestiferez : combien de temps l'y laisseriez-vous ? Vous ne perdriez pas vn moment. Vous feriez courir tous vos seruiteurs pour la contraindre à la fuite d'vn lieu si perilleux : sur la crainte, qu'elle ne tombast malade : & qu'elle ne rapportast la contagion dans vostre logis.
    III.  Mais, si vous desirez d'agir solidement & prudemment, à mesme temps que vous retirez vostre femme d'vne mauuaise Compagnie, trouuez luy en vne bonne & diuertissante. Suppliez quelques honnestes Dames de la visiter, & de l'obliger par ciuilité de les visiter.  Par cette in 354 dustrie, elle ne s'attristera point : & n'estimera point auoir fait aucune perte, trouuant l'agréement & la ioye de son esprit, sans peril & auec honneur.
    IV.  Lors que les femmes, que la vostre hante, sont soupçonnées d'impudicité, il faut bien plustost courir au remede: si vous ne voulez ioüer à tout perdre.  Si vne Chévre touche l'Oliuier, qui commence à pousser ses branches & ses fleurs : l'Oliuier demeure sterile, comme asseure Varron.
    Le fleuue Iourdain verse ses eaux dans la Mer morte, qui est le lac de Sodome, abysmée pour sa luxure : Si quelque poisson de ce fleuue se laisse couler dans ce lac, & en gouste de l'eau : ou il se retire auec promptitude, ou il meurt en peu de temps.
    Ne vous y fiez pas, vostre femme sera vertueuse auec les vertueuses femmes, & méchante auec les méchantes. L'impudence des vicieuses est telle, qu'il faudroit auoir vn front d'airain, pour ne se point amolir dans leurs discours & dans leur libertinage. Qu'est-ce  355 Apud Anast. Nicæn[?] qu'vne méchante femme ? dit S. Chrysostome, Vn naufrage sur la terre, vne source de crimes, vn thresor de meurtres, vne rencontre mortelle, vne perte des yeux, la ruine des ames, la lance du cœur, la peste de la ieunesse, le Sceptre des Enfers, vn desir precipité : Qu'est-ce qu'vne méchante femme ? La colomnie des Saints, le repos du serpent, la consolation du Diable, vne maladie incurable, vne niaiserie continuelle, vne demeure des prodigues, vne boutique des demons.  Qu'est-ce qu'vne méchante femme ? Vne medecine impudente, vne beste farouche indomptable; vne bouche effrenée, la guide des tenebres, la maistresse des pechez, vne conuoitise insatiable, vne vipere habillée, vn dommage iournalier, la tempeste d'vne maison: les armes des furies de l'Enfer, vne rage desirée, la mort de tout le Monde.
    Fiez vostre femme entre les mains de ces Megeres : & croyez qu'elle y demeurera innocente  Elles sont comme les Pigeons & les Perdrix embaumées, qui attirent les autres dans les filets des chasseurs.
    356
    VI.  Si vostre femme est d'vn naturel grossier & farouche : & que les Compagnies qu'elle hante soient bonnes & de personnes ciuiles & bien polies : souffrez-y mesme vn peu d'excés : cette conuersation la ciuiliseera & polira : & la rendra plus traitable.
    Les Viperes, qui demeurent au Paus*n. Boeot.143 Sen. Epist 6 144 pres du baume, perdent leur venin : ou il n'est point si dommageable. Seneque dit auec raison ; Il n'est rien qui attire si fort à la vertu les esprits enclins au vice, que la hantise des gens de bien. Car la veuë & loüie frequente des actions vertueuses tient lieu de precepte & de commandement.
    VI.  Si vostre femme hante de jeunes garçons, ou de ieunes hommes, pour innocens qu'ils soient, retirezlà de la conuersation.  Lors que les Gemeaux sont de mesme sexe, ils Fernel. l. 7. Physiol. c. 11. 145 sont au ventre de leur mere dans vne mesme membrane. Mais s'ils sont de diuers sexes, la Nature leur a pourueu de deux m'embranes separées : pour nous apprendre, que la separation est 357 necessaire entre les hommes & les femmes.
    Si les Palmiers femelles s'aprochent Plin.l. 13.c.4.146 des Palmiers masles, on voit manifestement, qu'elles s'enclinent vers eux & deuiennent fecondes, par leur seule odeur, ou par la poudre qui sort d'eux.
    Les estoupes ne bruslent point plus promptement aupres du feu, que la femme aupres de l'homme. Elle veut se reünir au principe, d'où elle a esté tirée.  Les tentations ne manquent point aussi aux hommes, dont le sang bout dans les veines, & qui souuent sont sans vne bonne solidité de vertu, & sans l'arrest d'vn ferme iugement. Vous voyez donc vn peril tout notoire.
    Saint Basile escrit, que si vn homme qui a vne frequente hantise auec les femmes, asseure, qu'il n'en sent aucune alteration : il faut luy répondre, Qu'il n'est donc point homme.
    Euitons les reproches, nous éuiterons l'embrasement.  Prenez toutefois garde d'agir dans cette conjoncture auec amour & auec prudence 358 mais auec fermeté & auec efficace.
    §.  II.   .Auis à la femme qui hante trop les Compagnies.
    I. Vostre renommée vous doit estre plus chere, que la vie.  Vne femme qui a vne bonne reputation dans la ville, est vne Rose precieuse deuant les yeux de Dieu, de son mary & de ses concitoyens, qu'elle remplit, & qu'elle réjouït par l'odeur de ses vertus : Nos mœurs, dit saint Bernard, ont InCãt. 147 leurs couleurs & leurs odeurs. L'odeur est en la bonne renommée : & la couleur en la bonne conscience. La couleur prouient de la bonté interieure de l'œuure, & par la droiture de l'intention: & l'odeur, par l'exemple de la modestie. L'homme de bien ( c'est le mesme de la femme) est vn lys qui a vne rauissante blancheur en soy, & qui recrée les autres par son odeur. Nous deuons nostre renommée à nostre prochain: & à nous vne bonne & sainte conscience.  Iusques icy saint Bernard.
    II. La retraite dans vostre maison vous donnera plus de ioye & de contentement, que toutes les courses que 359 vous feriez mal à propos. Vous sentirez alors tout à loisir l'allegresse de vostre conscience, à laquelle nul plai Lib. 3. d'anima.c.II 148 sir n'est comparable.La bonne conscience est le titre de la Religion, le Temple de Salomon, le champ de benediction, le iardin des delices : vn lit doré, la ioye des Anges, l'Arche du Testament, le Palais de Dieu, la demeure du saint Esprit, le Liure signé & fermé, & qui s'ouurira au iour du Iugement, à la gloire des personnes vertueuses.
    Vous pouuez dire, qu'elle est l'arbre de vie, au milieu du Paradis terrestre, qui estoit vn lieu de delices & de contentement.
    III.  Il est moralement impossible de ioindre la douceur de la deuotion, auec la distraction, qui naist naturellement d'vne conuersation frequente, & qui s'épanche aux diuertissemens des sens du corps, bien qu'innocemment. Nostre imagination est trop volage, pour ne se point representer au temps de l'Oraison ce qu'elle a pris plaisir de regarder & de s'imprimer, dans les Compagnies.
    360
    Saint Arsene disoit à ce sujet.  Ie ne puis me diuiser à Dieu & aux hommes: & pour cette raison il aimoit la solitude.
    S. Gregoire le Grand asseure, que sa tante Gordiane, qui auoit fait profession de deuotion auec ses autres tantes, se perdit par la conuersion149 des filles mondaines. Qu'eust-elle donc fait parmy les discours & les legeretez perilleuses des ieunes folastres.
    La B. Oringe eut vne telle horreur Bolãd. invita 150 des filles & des femmes libertines, durant sa vie : qu'estant morte, elle en donna encore des témoignages visibles.  La curiosité ayant porté vne femme impudique à s'approcher de son corps mort: elle leua son bras, & couurit son visage auec sa main, ne voulant point se laisser voir à vne personne sale d'vn vice si infame.
    IV.  Iesus-Christ ne voulut point naistre dans vne hostelerie, où il y a tousiours beaucoup d'allans & de venans.  Il se retira dans vne estable, separée du bruit. L'Estoile disparut, 361 lors que les Mages entrerent dans la ville de Ierusalem, & dans le tumulte de la Cour d'Herode, où l'impression d'vne vaine crainte fit beaucoup de bruit. Le Saint Esprit ne descend point sur les Apostres, qu'apres la retraite de dix iours, dans vne maison où estoit la Vierge Marie & les femmes deuotes, en silence & en oraison.
    Le Sauueur de nos ames appelle sa chere Colombe, qui est l'ame sainte, & l'inuite dans les trous de la pierre, & promet de luy parler dans la solitude.
    Les saintes ames ont oüy cette voix, & se sont tousiours plû à vne demeure stable, & esloignée des flots & des tempestes des affaires, & des discours du siecle. La Colombe de Noé ( qui signifie repos ) ne voulut point s'arrester hors de l'Arche.  Elle y recourut, & y porta vn rameau d'oliue, qui est le Symbole de la paix, de la ioye & de la douceur.
    V.  La consideration de vos enfans est vn puissant motif, pour vous tenir en vostre chambre.  Vostre presence 362 leur sert plus, que tous les auis, que toutes les caresses, que toutes les menaces, que tous les chastimens. Demeurez dans vostre logis : regardez leurs deportemens: qu'ils sçachent que vous y prenez garde, cela suffira pour les tenir dans le deuoir.
    Les Austruches & les Tortuës, à ce Plin. l. 9.c.o.151 qu'on dit, font esclorre leurs petits par leur seul regard. C'est peut-estre pour cela, entre'autres raisons, que Phidias mit sous la statuë de Venus vne Tortuë, laquelle ne sort iamais de sa maison, & aime mieux la porter tousiours auec soy, que d'en sortir: encore qu'elle luy soit vn pesant fardeau.
    VI.  Les plus sages des Nations se sont efforcez de persuader aux femmes vne demeure constante au logis, sans aller se diuertir ailleurs.
    I. Chez les Egyptiens, les femmes mariées alloient les pieds nuds & sans sandales, pour estre necessitées de garder la maison. Plut. quast. Rom.152
    2. Chez les Romains, l'espousée ne passoit point le seüil, à la premiere en 363 trée du logis de son mary; mais on la portoit par dessus ; afin de luy montrer, qu'elle n'en deuoit iamais sortir sans contrainte.
    3. Chez les Boeotiens153, on brusloit aupres de la porte du mary l'essieu du chariot sur lequel l'Espousée auoit esté amenée : pour luy témoigner, qu'encore qu'elle fust riche, & qu'elle pûst sortir en carrosse pour se promener, elle se doit priuer de ce diuertissement, pour vaquer au soin de sa famille.
    4. I'ay parlé ailleurs des Chinois, qui dans le mesme principe, tordent les pieds à leurs filles de telle sorte dés le berceau, qu'à peine peuuent-elles marcher.
    VII.  Si la demeure dans vostre logis vous semble rude ; meditez, que les Martyrs ont souffert auec ioye des prisons bien plus fascheuses : que Dieu & ses Anges les y ont consolez : & que les Saints Confesseurs se sont astraints à des demeures, sans comparaison plus difficiles.  I'en ay rapporté des exemples au Traité du Saint 364 Lib. 4. part.I. Trauail des mains154. Saint Simeon Stylite me suffira presentement.  Il demeura quatre-vingts ans sur vne Colomne haute de plus de trente coudées, exposé au froid, au chaud, au vent, à la pluye, aux gelées, & à toutes les injures du temps, sans iamais en descendre.  Au commencement il se fit attacher le pied auec vne chaisne de fer : afin d'y estre retenu par force, quand mesme sa volonté eust changé.  Vn saint Euesque fit oster cette chaisne155: & l'amour de Dieu retint tousiours Saint Simeon, dans le poste qu'il auoit choisi.
    Combien de reclus se sont confinez entre quatre murailles, sans auoir communication auec personne, sinon auec Dieu ? Combien voyezvous maintenant de Religieuses enfermées dans des Monasteres, qui y viuent auec ioye & alegresse ?
    VIII.  Que souffrez-vous dans vostre logis, qui esgale les tourmens des Martyrs ? Vous y enseuelit-on toute viue dans la terre, comme Saint Thomas ? Tous vos membres y pouris 365 sent-ils, comme ceux de S. Eutrope, qui mourut en prison ? Iette-t'on sur vous vn colier qui pese deux cens liures, comme à S. Potite ?  Ne craignez-vous point que si vous faites tant la delicate, vous ne soyez accusée par ces valeureux soldats de IesusChrist, au iour du Iugement : & que vous n'y soyez condamnée à des peines infiniment plus grieues que celle que vous souffrez ?
    IX.  Dans vos douleurs, considerez, que si vous auez du courage & de la constance, les consolations du Ciel ne vous manqueront point : & qu'elles echangeront vos tristesses en ioye; ainsi qu'il est fort souuent arriué aux Martyrs.
    Les Anges remplirent la prison de S. Potite d'vne celeste lumiere, & d'vne In Act. ipsorũ. tres-suaue odeur ; firent tomber ses chaisnes & son colier de fer: & le remplirent d'vne si diuine consolation, qu'il luy sembloit estre desja en Paradis. Ces esprits celestes visiterent ; & consolerent aussi S. Ephyse, dans sa prison.  Ils y encouragerent S. Con- 366 corde, qui estoit garotté auec de gros liens, & tourmenté par la faim. Ils y animerent S. Hermyle, & y firent la mesme saueur à plusieurs autres. Ils feront inuisiblement dans vostre cœur, ce qu'ils faisoient, se rendant visibles aux Saints, si vous les imitez en leur constance. Demeurez dans vostre maison auec vostre mary, & auec vos enfans, & Dieu y demeurera auec ses Anges, & vous y comblera de benedictions & de contentemens.
    X.  Enfin, euitez, tant que vous pourrez honnestement les danses & les balets. Ce ne sont que des amusemens d'enfans, pour l'ordinaire. Panorm.l. I. de eius gestis. Alphonse Roy d'Arragon, disoit : qu'entre les danseurs & les insensez, il n'y auoit nulle difference, que la longueur ou la brieueté du temps. Et estant interrogé ce que c'estoit que la dance, il dit ; C'est vn Cercle, dont le Diable est le centre : & ses Anges font la circonference.
    Les Chasseurs prennent en dansant diuers poissons, diuers oiseaux, & diuers animaux : comme i'ay montré dans d'autres Traittez.
    367
    Fuyez-donc, tant que la Charité & la ciuilité vous le permettront, toutes ces recreations vaines & friuoles. Appliquez vostre esprit à la conduite de vostre maison.  Demeurez-y, autant que vostre santé & la vertu demandent.  Vous plairez à Dieu & à vostre mary: vous profiterez à vos enfans & à vos seruiteurs : & vous arriuerez plus facilement à vne haute vertu.
    Bandeau fleuri.

    CHAPITRE IV. La Consolation & la Direction d'vn mary dont la femme est libertine & débauchée.

    C Omme nul mal dans le mariage n'égale ce desordre : aussi nul remede n'est plus difficile, ny à trouuer ny à donner, que ceux qui puissent guerir vne maladie desesperée & presque incurable. Voyons-en neantmoins quelques-vns.
    368
    §.  I.   Auis au mary qui est tombé dans ce malheur.
    I. Ne iugez point que vostre femme soit vne abandonnée : si vous n'en auez des marques tres-conuaincantes. L'Amour est aueugle, & se forme mille phantaisies tres-esloignées de la verité.  Comme c'est vne prudence necessaire, de preuenir les fautes & de les destourner, auant qu'elles soient arriuées. Aussi est-il tres perilleux de manifester ses soupçons, s'ils ne sont tres-bien fondez.  La colere & le dépit jettent quelquefois vne femme dans des mélancolies & dans des rages, qui la precipitent en des abysmes, qu'elle n'auoit iamais regardez.
    II.  Si vostre soupçon est iuste & raisonnable; preuenez les suites des familiaritez, qui ne vous plaisent point. Auertissez serieusement celle que vous voulez sauuer, en conseruant son honneur, le vostre est celuy de vostre famille. Que vous ne voulez point absolument, qu'elle visite telle & telle personne, ny qu'elle les admette dans vostre logis.
    369
    Quand vous aurez ordonné cette reserue, tenez ferme dans vostre resolution. Si la prudence le permet, témoignez par quelqu'vn de vos amis, ou par vous-mesme à ces frippons : qu'ils vous obligeront, de ne point se presenter à vostre porte, ny conseruer auec vostre femme, en quelque lieu que ce soit.  Il est plus facile d'éloigner l'estoupe du feu; que de l'empescher de brusler, apres vne approche indiscrete.
    Charles le mauuais, Roy de Na Annal. Franc.156 & Nauar. uarre, fut cousu dans vn linge trempé en l'eau de vie, afin de réchauffer son corps, incommodé d'vne excessiue froidure. Vn Page, au lieu de couper le filet auec vn ciseau, y appliqua vne chandelle pour expedier promptement. Le feu se saisit auec vne telle promptitude du fil & de tout le linceul, que ce miserable & mauuais Prince y fut bruslé, sans que iamais on pust le secourir.
    Le seul remede au feu de l'amour impudique, c'est l'éloignement. Les moindres flammes deuiennent des incen 370 dies, qui consument tout & les reduisent en cendres.
    III.  Si nonobstant les friponneries de vostre femme, vous ne trouuez pas bon pour vostre satifaction, & pour le bien de vos enfans, de l'éloigner de vous : aimez-la, & caressezla le plus tendrement que vous pourrez.  Souuent les femmes, par leur humeur farouche & dédaigneuse, sont causes des fautes de leurs maris: & les maris, de celles de leurs femmes. Certains naturels, pleins de feu & d'affection, ne se peuuent contenter, s'ils ne voyent vn amour ardent, affectueux, & qui de deux cœurs n'en font qu'vn. Apoc. 10. I. Saint Iean, dans son extase, vit vn Ange, dont les pieds estoient de feu, & vn homme, qui auoit les yeux comme deux flambeaux. Le Prophete Ezechiel vit des Cherubins, qui Ezech. 3. auoient la face toute ardente, & vn homme habillé de lin, qui prenoit auec la main des charbons allumez pour les ietter sur la ville de Ierusalem.
    Que vostre amour soit chaste & 371 Angelique : mais qu'il soit actif & bruslant. Tout ce que desire vostre femme, faites le par vn amour embrasé de flammes du Ciel; elle se laissera gagner par vn charme si doux & si puissant.
    IV.  Occupez-la bien & agreablement, dans le logis.  Le plaisir qu'elle prendra dans vostre entretien, dans la visite de ses parentes, dans la varieté des affaires, dans la beauté de ses ouurages, luy donnera de la ioye, & le diuertissement purifiera son imagination, & occupera son esprit. L'oisiueté est la source des pensées impertinentes : & en suite, des mouuemens déreglez.
    Les Corinthiens157 qui estoient si impudiquées, que tous les iours ils prostitutoient mille de leurs filles à l'honneur de Venus, auoient vne statuë de cette Deesse, qui estoit d'or & d'yuoire : & tenoit d'vne main vn pauot, de l'autre vne pomme : pour montrer que les richesses qui causent l'oisiueté & les delices sont l'origine de la luxure.  Et Diogene disoit que l'A 372 mour est l'occupation des personnes oisiues.
    V.  Aidez vostre femme, par vos bons auis : excitez-là à la deuotion : poussez-là à la frequentation des Sacremens, au desir d'oüir les Sermons, à l'exercice de l'examen de conscience. Achetez-luy quelque liure deuot, qui soit agreable dans son style : & qui contienne diuerses histoires diuertissantes. La pieté se glissera doucement dans son ame, & y produira des fruits de sainteté.
    Plusieurs femmes ressemblent à la Vigne. Elles rampent par terre, si elles ne sont point soustenuës par le secours de leurs maris. Mais si elles en sont aidées, elles s'y attachent, & montent fort haut, selon la hauteur de l'arbre qu'elles embrassent. Soyez esleué iusques au Ciel : & vostre femme se retirera entierement de la terre, & sera grande deuant Dieu.
    Aristote enseigne, dans ses Oeconomiques158, Que l'homme doit prendre vne femme, à dessein de luy 373 montrer & faire pratiquer la vertu. Ne manquez point à vostre deuoir en ce point, & elle ne manquera pas au sien, en ce que vous souhaitez.
    Auguste Empereur Romain auoit des amourettes deffenduës. Liuia sa femme n'en faisoit point de bruit : mais elle l'imitoit en sa débauche, Auguste n'auoit pas l'authorité de l'empescher.  Il n'est pas iuste de vouloir les autres chastes, lors qu'on s'abandonne à la volupté.
    VI.  Choisissez de bons seruiteurs & de bonnes seruantes: qui par leurs vertueux exemples & par leurs sages discours, aident vostre femme : & qui par leur vigilence & par leur fidelité, la tiennent en bride.
    Si la femme de Putiphare n'eust trouué le chaste Ioseph ; il y fust bien arriué du desordre au logis. In Carm.159
    Saint Gregoire de Nazianze escrit, que les seruantes sont l'image du cœur de leurs Maistresses : & que comme les Arondelles nous sont les Messagegeres du Printemps : & les fleurs du fruit.  De mesme les seruiteurs & les 374 seruantes le sont de leurs maistres & de leurs maistresses.
    Si vos seruiteurs sont vicieux, chas Nicttas Cho miata. sez-les, pour vtiles qu'ils vous puissent estre : mais particulierement, ne retenez iamais des impudiques.
    Baudoüin Empereur de Constantinople, estoit si chaste : qu'il n'auoit iamais ietté vne œillade impudique sur vne femme. Chaque semaine il faisoit proclamer deux fois dans son Palais : Que personne ne fust si hardy de passer la nuit, & prendre son sommeil en sa Cour, ayant peché auec la femme d'autruy.
    VII.  Si vos auis ne profitent de rien à vostre femme, retranchez le luxe de ses habits : Elle n'osera alors paroistre si facilement : & ne sera point si fort tentée. Les vestemens somptueux, disoit l'Empereur Auguste, sont l'estendard de l'orgueil, & le nid de la luxure.
    Iezabel s'ornoit de ses plus beaux 4. Reg. 9.160 habits, & se fardoit pour donner de l'amour à Iehu : mais elle en receut la recompense, qu'elle meritoit, estant 375 precipitée d'vne fenestre sur le paué : & mangée par les chiens.  Son nom signifie, vne Isle d'ordure, & vne ordure maudite. Toutes les eaux de la mer ne sufussent pas, pour lauer les taches qui prouiennent de l'impudicité.
    Tous leurs ornemens retournent à leur blasme. Salomon le declare, par vn Symbole, qui exprime bien leur Prou. II. 226. impertinence.  Vne femme belle & sotte, dit-il, est vn Anneau d'or & de perles, sur vn Pourceau. Car comme explique Solonius, ainsi qu'vn porc gaste l'anneau, pour beau & precieux qu'il soit, foüillant dans l'ordure, & l'y roulant.  Ainsi vne femme déreglée, gaste toute la beauté de son corps & de ses habits, par ses vices & par ses débauches.
    VIII.  Quand vous auriez trouué dans vne faute vostre femme, ne de Vita.161 sesperez point de sa conuersion. Sainte Thaïs fut fort long - temps, dans le desordre : elle se conuertit neantmoins, auec vne telle ferueur : qu'vn saint Personnage vit, quelques années apres, vn lit tres riche & tres 376 bien orné au Ciel, qui estoit gardé par trois Vierges.  Il s'enquit, à qui se gardoit vne demeure si precieuse ? On luy respondit, Que c'estoit pour Thaïs la pecheresse: à cause de la penitence exemplaire qu'elle faisoit.
    Si donc apres vne surprise, vostre femme se met parfaitement à la vertu, comportez-vous enuers elle, comme Dieu.  Vous ne pouuez trouuer vne Regle plus iuste, plus droite & plus excellente.  Dieu luy a pardonné son peché, & donné le droit d'entrer en son Palais pour toute l'éternité: pardonnez luy, & ne la chassez point de vostre maison.
    IX.  Si vous n'y voyez nul amandement, quittez-là: & adonnez-vous plus serieusement à la vertu.  Saint Paul le Simple ayant trouué sa femme en adultere, il l'abandonna : se retira au desert auec Saint Antoine: & se fit vn grand Saint.
    Les Sacrez Canons ordonnent 32. 4. I. Can. Si ut. In Matth. deux ans de penitence à vn homme, le quel ayant surpris sa femme en adultere, ne la quitte pas.  Car, dit 377 Saint Chrysostome, comme c'est vne cruauté de chasser vne femme chaste: aussi est-ce vne folie & vne injustice de retenir vne prostituée.  Et celuy là est le deffenseur de l'ordure, qui cache le crime de sa femme.
    Meslez donc la Iustice auec la Charité, la seuerité auec la douceur. Seruez-vous de toutes les precautions, pour empescher le mal: de toutes les diligences, pour le guerir : & de toute la force de vostre cœur, pour le retrancher, si la necessité vous y contraint.
    §.  II.  Auis pour la femme qui se laisse emporter au libertinage, & à la débauche.
    I. Excitez en vostre cœur vn ardent desir de vous sauuer. Il s'y agit d'vne eternité de ioyes & de recompenses : ou d'vne eternité de douleurs & de tourmens. Tous les plaisirs desordonnez passent comme vn torrent, & ne laissent, que de la bouë & du rauage.
    Ne vous moquez-vous pas de l'Em Thrac. terist. in Niceta. pereur Constantin Copronyme ; qui se delectoit tellement à l'odeur des 378 excremens de cheuaux, qu'il s'en frottoit par le plaisir le visage & les narines: qu'il commandoit à ceux qui luy estoient familiers, de faire le mesme : & caressoit ceux qui luy obeïssoient en cela.  Les impudiques font encore pis : & sont plus abominables deuant Dieu, deuant les Anges, deuant les Saints de Paradis, & deuant les hommes sages de la Terre.
    Vous les comparerez raisonnablement à l'Escargot, qui au rapport d'E- Lil.4. de animal.c. I8 ibid. l.3.c.7.162 lien, vit & se plaist dans l'ordure: & meurt au milieu des Roses. Ou au Vautour, lequel se nourrit voloniers de charongnes: & meurt dans les parfums & les odeurs aromatiques.  Le luxurieuz s'attriste dans les exercices celestes: & se réjoüit dans le limon des abysmes.
    Leuez les yeux au Ciel, vous mépriserez les amours de la terre. Claude Rangonie, tres-noble pour sa Noblesse & pour sa vertu, prit pour son symbole vne flamme qui s'éleuoit en haut.  Elle y ioignit ces mots. Numquam deorsum: pour montrer qu'elle 379 ne feroit iamais rien d'indigne de sa noblesse & de sa pureté.
    II.  Non seulement le plaisir passe : mais il laisse incontinent vne grande douleur, qui en fait absolument perdre la memoire, & tourmente l'ame Pro Cælio.163 par son amertume. Les amours & les delices, dit Ciceron, perdent bien-tost leur fleur, leur beauté, & leur agrément. Les plus grandes voluptez ont vn dégoust tres-fascheux.
    Vne femme débauchée, qui par attraits surprend quelques ieunes éuentez, est semblable à vn Pescheur, lequel se sert de venin, pour prendre des poissons. Il en prend facilement: mais ils sont corrompus, de mauuais goust, & causent des maladies.
    La volupté de prime abord a quel Athen. lib. 2.164 que apparence de delectation ; mais elle coule à l'instant, & se tourne en amertume. Elle est comme le fleuue Hypanis: qui, les cinq premiers iours a vne eau douce & agreable au goust: mais pour lors il est petit.  Apres cela ses eaux s'augmentant, il est tresamer.
    380
    Sodome & Gomorrhe, qui estoient abominables pour la luxure de leurs habitans, furent abysmées dans des eaux butimineuses165 & ensouffrées: pour declarer que Dieu noye & brusle tout ensemble dans d'extremes douleurs, ceux qui en l'offensant cherchent du plaisir dans l'infamie.
    Gomorrhe signifie chez les Hebreux, & vne débauchée, & vn peuple amer. L'amertume est inséparable de la débauche.
    III.  Si vous aimez tant le plaisir, suiuez la vertu : & vous n'en manquerez iamais.  Les Egyptiens desirent les aulx & les oignons, qui font pleurer: Dieu nourrit son peuple de la manne qui a toute sorte de saueurs : & le met dans vne terre qui coule en lait & en miel.
    Vostre cœur sentira de la douceur Solin. ou de l'amertume, selon qu'il se tournera vers les delices du Ciel, ou vers celles que les vicieux pretendent dans la bouë de la terre.  Le fleuue Humæreus est amer, lors qu'il coule du costé du Septentrion : il est doux, 381 lors qu'il se tourne vers le Midy.
    IV.  Vostre honneur, qui vous doit estre plus cher que vostre vie, vous doit donner de l'horreur d'vn vice infame, qui n'est que puanteur : & qui est capable de vous rendre ridicule dans vne ville entiere. Au contraire, vous deuez aimer la Chasteté, qui vous rendra recommandable par tout. La Pudicité, escrit Saint Hierosme, Lib.I. inIoui-- nian. est la propre vertu de la femme : Elle a égalé Lucrece à Brutus: & on peut douter si elle ne l'a pas esleuée plus haut que luy. Car elle luy apprit de ne point demeurer dans vne infame seruitude. Elle a esgalé Cornelia à Gracchus, & Portia à vn autre Brutus.  Tanaquil est plus renommée que son mary.  L'antiquité a mis en oubly le nom de son mary: & sa vertu la renduë recommandable à tous les Siecles, qui ne s'en oublieront iamais.
    V.  Dieu punit griéuemẽt le peché des femmes qui s'abandõnent à la luxure.
    I.  En la Loy de Moïse, il auoit ordonné : qu'on fist boire de l'eau benite par les Prestres, à la femme qui estoit soupçonnée d'adultere. Si elle 382 auoit commis le crime, ses entrailles pourrissoient, & elle mourroit auec de grandes douleurs.
    2.  Il poussa Phineés à tuer Zambri & Corbi, qui pechoient ensemble ; & le recompensa auantageusement, attachant pour tousiours le Sacerdoce à sa race.
    3.  Dieu enuoye des maladies aux impudiques. La B. Iutte predit à vne Boll. invita.166 femme, qu'elle seroit lepreuse, si elle continuoit ses déreglemens. Elle pecha, & fut incontinent saisie de cette maladie honteuse & douloureuse.
    VI.  Tous les peuples se sont bandez vnanimement contre les femmes adulteres.
    I.  Ceux de Cume la mettoient sur vne haute pierre, au milieu du mar Plut. Quest. Grec.167 ché, pour estre l'oprobre & l'execration de toute la ville : puis la conduisoient sur vn asne par toutes les ruës, auec permission à vn chacun de se moquer d'elle : & la tenoient pour infame le reste de sa vie.
    2.  Les Egyptiens foüettoient tresrudement l'homme adultere ; & cou 383 poient le nez à la femme, pour la rendre toute sa vie la fable de sa ville.
    3Mahomet leur faisoit donner cent coups de bastons.
    4. Au Bresil, on fait mourir la fem Osor. l. 21168 me, qui a saly la couche de son mary, ou elle est venduë, comme vne esclaue.
    5. Opilius Macrinus les faisoient brûler toutes viues.
    6. Les Parthes ne punissoient aucun crime plus seuerement.
    VIII.  Meditez souuent l'énormité de l'Adultere, & vous le fuirez : non seulement à cause de son infamie, & des punitions temporelles qui luy son attachées, par les loix diuines & humaines, mais aussi à cause de sa malignité.
    I.  Il tuë vostre ame, estant vn peché de mort, & tres-enorme : & ce mal est d'autant plus perilleux, qu'il fait mourir en riant.  Vous le comparerez bien à certaines Aragnées veneneuses, qui font rire & font mourir tout ensemble : ou à l'Aspic, dont 384 la morsure delecte : & est incurable.
    2. La femme adultere tuë tous ceux qu'elle caresse : & elle en tuë d'autant plus, qu'elle a plus de miel sur les levres. Les Heptacometes, peuples d'Asie, recueilloient sur leurs arbres vn Strabo. l. 12.169 certain miel, qui faisoient fols ceux qui en mangeoient. Ils en presenterent aux soldats de Pompée. Trois Compagnies en ayant gousté, perdirent leur bon sens, & furent massacrées, par ces barbares.
    Les paroles d'vne méchante femme sont des fléches empoisonnées, que le Diable tire au cœur de ceux qui en approchent : & tous ceux qui en sont frappez perissent. Vous auez vn beau Symbole de ce malheur, dans vn arbre de l'Isle Hispaniola en l'A Histor. noui Mundi170 merique. Cét arbre est d'vne odeur tres-agreable:mais il a vn suc si malin, qu'il sert de poison aux Indiens, qui en frottent leurs fléches: afin que leurs coups soient mortels.
    VIII.  Resoudez-vous genereusement de sortir de cette infamie. Ie vous en presenteray icy neuf moyens.
    385
    I.  Considerez souuent les maux qu'elle apporte, comme ie viens de vous montrer : & que c'est vne grande folie de les encourir : & mesmes de mourir & de tuer les autres, pour vne ordure si sale & si abominable.
    Solin. Nous haïssons la Panthere, parce qu'elle a en horreur l'homme & en déchire la figure : & que neantmoins, elle en mange les excremens, & les mange auec auidité.
    Herod. l. 2.171 Pour attraper le Crocodile, on luy presente le train de derriere d'vne truïe, ou d'vn pourceau. Il accourt, pour le deuorer : & lors qu'il y est attaché, on luy jette de la boüe sur les yeux. Son aueuglement en rend la prise facile. Ne vous enueloppez point dans la bouë, si vous ne voulez que le Diable vous oste les yeux, la liberté, & la vie.
    2. Demeurez en vostre logis : Tout y est pur & precieux. Dieu dit en l'Ecclesiastique, que les pieds d'vne fem Ecol.26 23. me qui sont stables, ressemblent à des Colomnes d'or, qui sont posées sur dés bases d'argent.
    386
    3. Trauaillez le plus que vous pourrez : & iusques à ce que vous soyez bien enracinée dans la vertu, choisissez des ouurages delectables & diuertissans. Le plaisir que vous y prendrez, attachera si agreablement vostre imagination ; qu'elle ne pensera point à des réueries chimeriques & criminelles. Le Peintre Nicias se recreoit si fort dans sa besongne, & s'y portoit auec vne telle chaleur, que souuent il s'oublioit du boire & du manger.
    Faites ce qu'il vous plaira; sans le diuertissement du trauail, vostre esprit sera trauersé de mille phantosmes impertinens.  Vn champ qui n'est point labouré ny ensemencé de bonne graine, se remplit d'espines & de chardons.
    Pour cette raison, les Saintes les plus esluées en la contemplation des choses celestes, ont mis beaucoup de temps au trauail des mains : comme Sainte Elizabeth, fille de Bela Roy d'Hongrie172: laquelle s'occupoit à filer & à faire diuers ouurages.
    Le trauail est, sans comparaison, 387 plus necessaire à ceux qui sont dans l'agitation des Passions: & qui n'ont point l'vsage de la meditatiõ & des heroïques vertus. Car ne se pouuans esleuer au Ciel, ils tombent dans des pensées grossieres, materielles, & dangereuses. Il faut de l'occupation, pour leur attacher l'esprit à vn objet qui soit bon.
    4. Moderez vostre viure, & taschez à trouuer par diuerses reflexions & par les lumieres du Ciel, ce qui vous est vtile ou dommageable, pour vostre salut.  Manger beaucoup, rechercher des viandes delicates, & qui de leur nature excitent la chaleur du corps, cause sans doute quelques esmotions dangereuses, & diuerses pensées extrauagantes.  Où il y a beaucoup de viandes, on trouue pour l'ordinaire beaucoup de rats & de souris.
    Tous les Saints se sont seruis de la sobrieté pour dompter leurs corps, & y ont souuent adjousté des jeusnes prodigieux : comme i'ay prouué tres amplement par diuers exemples, en la premiere partie du saint trauail des mains173
    Lib, 4. 5.  Ne dormez point trop.  Le som 388 meil renforce & engraisse le corps, & affoiblit l'esprit, le rendant grossier & & stupide.  Venus, comme i'ay dit, tenoit dans sa main vn pauot, qui est le symbole du sommeil.
    Le Diable est le Prince des tenebres, qui se iouë facilement de l'imagination de ceux qui dorment auec excés: la raison estant assoupie, & n'ayant point ses fonctions libres.
    Il y a peu de difference entre vn homme qui dort, & entre vne beste: & mesme vne beste qui veille est plus vtile, qu'vn dormeur.  Vn oiseau nous recrée par son chant, vn chien par ses caresses, vn cheual par ses seruices. Vn dormeur est vne masse de chair inutile.
    Pour cette raison, les hommes d'esprit, les Saints ont fuy le sommeil tant que l'infirmité de la nature l'a permis. Aristote tenoit en dormant vne boule dans sa main, au dessus Laẽrt. in vita d'vn bassin de cuivre: afin que cette boule luy tombant de la main, il s'éueillast. Le Philosophe Praxagare se lioit les cheueux à vne poutre : 389 afin qu'au moindre mouuement de sa teste, dans le sommeil, il fust réueillé par la douleur.
    Les Saints ont esté bien plus vigilans.  Sainte Catherine de Sienne ne dormoit souuent qu'enuiron vne heu In vitis. re. Saint Antoine & saint Arsene dormoient fort peu, & passoient quelquefois les nuits toutes entieres en oraison.  Saint Euthyme dormoit tenant vne corde à la main, afin que le mouuement l'éueillast : & le B. Suso, portoit sur son dos vne Croix pleine de cloux qui le tourmentoient. Saint Macaire fut vne fois vingt iours sans dormir, vsant d'vne merueilleuse contrainte à ce dessein si heroïque : mais qui n'est point imitable.
    6.  Si voulez estre chaste, gardez vos yeux : ce sont des voleurs, qui emportent l'ame, & l'attachent à l'objet qu'ils contemplent.
    Lors que les Cailles sont dans la chaleur de leurs amours, on leur presente Athen. l.9.174 vn miroir & vn lacet, qui est representé dans le miroir, elles accourent au lacet, & s'y embarassent de telle sorte que le 390 Chasseur les prend & les tuë. Les yeux & le visage des hommes & des femmes sont des miroirs, où le demon rend ses filets, & prend ceux qui s'y arrestent.
    7. Mortifiez vostre corps, s'il se reuolte contre vostre esprit. Traitez-le, comme vn seditieux & vn rebelle, qui trouble vostre paix & vostre repos.  Vn Cheual bien piqué & bien fatigué ne pense point à ses amours. Saint Hilarion estant ieune sentoit, contre son gré, des mouuemens déreglez en son corps.  Il luy disoit alors ; O Asne, ie te feray tant ieusner, que tu penseras plus à soustenir ta vie, qu'à m'affliger. Et il le dompta si bien, qu'il en fut bien-tost le maistre.
    Saint Macaire s'exposa six mois à la piqueure de gros bourdons, pour dompter la luxure & vne autre passion : & retourna si defiguré dans son Monastere, qu'on l'eust pris pour vn lepreux.
    Le B. Albert Hermite, se ietta & roula sur des espines, pour vaincre vne tentation : le Diable luy appa 391 roissant sous la figure d'vne tres-belle fille, & l'incitant au peché175. Lors que la veüe de quelque frippon vous esmeut, pensez que peut-estre c'est vn Diable déguisé.
    Le B. Aëlrede, estant agité d'vne fascheuse representation, se precipita dans vne eau tres-froide : y esteignit le brasier, que le demon auoit allumée, & en sortit victorieux.  I'ay parlé ailleurs de S. Bernard, de S. François, de S. Benoist, & d'autres Saints, qui par leurs mortifications ont totalement surmonté l'impudicité : & ont vescu sur terre vne vie Angelique.
    L'Elephant n'a commerce auec la Ælian l. 7., de anim. c. 18. femelle, qu'vne fois en sa vie : encore se cache-t'il dans les bois, ou dans de profondes vallées : & puis se laue dans le fleuue Amili, qui est en Mauritanie. Dieu ne vous tient point cette rigueur. Vous auez dans vn legitime Mariage des remedes à vos maux. Ne serez-vous pas tres-criminelle deuant Dieu, si vous cherchez de commettre des crimes hors du logis, en cela mesme que vous auez 392 moyen d'exercer auec vertu, sans peril, sans crainte & sans remords de conscience.
    8.  Considerez, que la Chasteté merite bien la peine que vous prendrez pour sa conseruation.  La Pudicité, dit Lib. de Pudic.176 Terrulien, est la fleur des bonnes mœurs, l'honneur des corps, la beauté des deux sexes, l'integrité de la noblesse, la base de la sainteté, & l'indice d'vne bonne ame.
    9.  Enfin, sur la connoissance que toutes vos industries & tous vos efforts seront nuls, si Dieu ne court à vostre aide, priez le ardemment de vous secourir.  Saint Antoine chassa le demon de fornication, qui luy apparoissoit en chantant des Pseaumes. Cét homme, qui vous enchante par ses regards, par ses discours, & par ses sottises est possible vn demon, sorty des Enfers, comme i'ay dit.  Cét esprit malicieux trompa S. Victorin, sous l'habit d'vne fille : pourquoy ne vous tromperoit-il pas sous l'habit d'vn homme ?  Quel regret auriezvous toute vostre vie, si vous auiez 39 177 peché auec vn Diable ?  Il est certain, neantmoins, qu'il est dans vous, & dans celuy qui vous charme, si vous estes en peché mortel. Ce motif vous deuroit donner vne si forte impression de crainte: que vous trembliez au seul nom de peché.
    Si dés que l'ennemy paroistra, vous recourez à Dieu: si vous demeurez au logis ; si vous y trauaillez : si vous moderez vostre viure & vostre sommeil : si vous gardez vos yeux : si vous mortifiez vostre corps: si vous considerez souuent la beauté de la Chasteté & la laideur du vice contraire : vous deuez vous tenir asseurée de la victoire.  Vous viurez en paix : & comblerez de ioye vostre mary, vostre famille, & toute vostre parenté.
    394 Filet décoratif.

    CHAPTRE V. La Consolation & la Direction d'vn Mary, dont la femme dépense trop en habit, & en d'autres superfluitez.

    LA Prodigalité du Mary est fascheuse & dommageable : mais elle est encore plus tolerable, que celle de la femme.  Car si d'vn costé il fait quelque profusion par ses excés : il recompense de l'autre, en amassant par ses soins & par ses trauaux. Mais il est tres-douloureux à vn mary, qui se fatigue, dans vn Barreau, dans des voyages pour le trafic, & dans d'autres emplois, de voir toutes ses sueurs tomber à terre, sans aucun fruit par la faute de celle qui deuroit estre son aide & sa consolation.
    Quelques-vns ont exprimé ce malheur par vn plaisant Embleme. Ils dé Pa[?]- s[?]n in Attic.178 peignoient l'Asnesse d'vn Cordier nom 395Ocnus, laquelle mangeoit la corde à proportion que ce pauure homme la faisoit.  Voyons quelques considerations vtiles à ce sujet, pour le bien du mary & de la femme.
    §.  I.  Auis au mary qui a vne femme prodigue.
    I.  Ne déniez point à vostre femme les habits, que requiert sa condition. Si vous luy en retranchez, ayant le moyen d'y fournir, vous luy faites tort, à vous mesme, & à vos enfans. Vostre reputation en souffre : & son desir de se parer croist d'autant plus, que vous luy faites vne plus forte resistance. Si vous agissez en honneste homme: elle se moderera plus facilement, pour vous agréer, connoissant la necessité de la famille, & vostre inclination.
    II.  Ne croyez point que ce soit contre la vertu de s'habiller honnestement & richement, si la qualité y oblige. Les Saints ont pris des habits & des ornemens, qui estoient dans la bien-seance au temps qu'ils viuoient.
    396
    I. Abraham estoit tres vertueux : neantmoins il donna à son seruiteur des bracelets d'or & des pendans d'oreilles aussi d'or, & d'autres affiquets, pour en orner l'Espouse de son fils Isaac.
    2. Sara la femme de ce saint Patriarche, auoit vne signalée vertu : Elle ne laissoit pas toutefois de se seruir des ornemens, que la bien-seance du temps demandoit. Elle accepta mesme vne somme fort considerable, que le Roy Abimelech luy bailla pour se faire vn voile de teste.
    3. Iudith estoit si agreable à Dieu, pour sa pieté, que Dieu la prit pour l'instrument, dont il se seruit à la deliurance de sa ville, qui estoit presque prise par les Assyriens.  Neantmoins, l'Escriture fait mention de plusieurs de ses ornemens, qui estoient de grand prix.  Elle s'en para pour aller au camp des victorieux: & Dieu non seulement ne l'en blasma point: mais luy augmenta sa beauté.
    4. Esther estoit tres humble: elle ne laissoit pas de se parer quelquefois à 397 la Royale, suiuant qu'elle sçauoit estre la volonté du Roy, & suiuant la coustume du païs; encore que dans son cœur, elle eust vne extreme auersion de cette vanité.
    N'obligez point par vne deuotion escartée, vostre femme, à s'habiller en Religieuse. Chacun doit faire son personnage auec bien-seance, sur le theatre de ce Monde.  Vn Capucin doit s'habiller en Capucin, vn Bourgeois en Bourgeois, vn Gentilhomme en Gentilhomme, vn Prince en Prince, & vn Roy en Roy: autrement, toute l'œconomie des Royaumes se renuerse.
    Nous posons d'autres ornemens sur nostre teste, que sur nos pieds : & à la poitrine, qu'au dos.  Si l'on portoit vn collier d'or sur la cuisse, on s'en riroit: & il n'est auec admiration, pendu au col, Que chacun viue selon son estat: & tout sera dans vn bon ordre.
    III.  Remarquez mesme, que ce seroit contre la vertu, de se trop auilir en ses habits.  Cette bassesse de 398 cœur & cette auarice pourroient empescher d'illustres alliances, ou sur l'opinion de vostre pauureté, ou sur la connoissance de vostre esprit difficile & peu courtois.  La vertu consiste en la mediocrité: & le deffaut est blasmable aussi bien que l'excés.
    Comme le Philosophe Antisthene montroit aux assistans son manteau déchiré ; Socrate luy dit, I'entreuois vostre vanité, à trauers les trous de vostre manteau.
    Et Diogene foulant aux pieds le lit de Platon, qui estoit honnestement paré, il s'écria ; Ie foule aux pieds l'orgueil de Platon.  Platon, en souriant, luy dit auec raison ; Ouy dea : mais auec vn plus grand orgueil.
    IV. Ne permettez pas, neantmoins que vostre femme excede notablement en ses habits.  Elle en deuiendroit plus orgueilleuse. Elle voudroit se montrer dans toutes les compagnies : sa chasteté en seroit moins asseurée : vostre famille en souffriroit : & vos parens en seroient scandilsez179.
    Chilon disoit, Qu'il ne faut point 399 trop orner la femme, qu'on met dans son logis : de peur d'auoir vne Dame & vne Gouuernante ; au lieu d'vne femme souple & obeïssante à ses volontez.
    V. Si vous permettiez de l'excés à vostre femme, au dessus de sa condition, vous la rendriez ridicule, & vous aussi.  Vous seriez mesmes l'objet de la haine publique: comme vn homme, qui se veut preferer à ses voisins, & à ceux qui ont vne mesme charge que luy.
    Plut. Lacou.180
    Teribazus, Gentilhomme Persan, allant à la Chasse auec le Roy Artaxerxés, il y deschira son habit. Il en demanda vn au Roy.  Ce Prince luy en donna vn des siens, auec deffense toutefois de le mettre.  Teribazus le prit auec action de graces ; le fit orner de diuerses bagatelles de femmes : & s'en reuestit.  Chacun s'en indigna. Artaxerxés n'en fit que rire : & luy dit, Ie te permets, comme à vne femme, de mettre de l'or sur tes habits: & comme à vn fol, de porter vne robe de Roy.
    400
    Et de verité, c'est vne folie à vn Asne, de s'habiller d'vne peau de Lion: & à vne Corneille, de se piafer dans les plumes d'vne Aigle ou d'vn Paon, Chaque oiseau est beau dans son plumage : & est l'objet de la risée, dans le plumage d'autruy.
    §.  II.  Auis pour la femme, qui est excessiue en ses habits.
    Tous les ornemens de vostre corps ne doiuent viser à autre fin, que de contenter vostre mary. A qui desirezvous plaire, sinon à luy ? Vous deuez auoir ses volontez, pour la regle des vostres.  S'il vous aime plus dans vn habit modeste: encore qu'il soit vn peu au dessus de vostre qualité ( si l'on a esgard aux excés de vos semblables ) pourquoy voudriez-vous luy déplaire, par cela mesme qui est ordonné pour vous rendre agreable à ses yeux.
    En Syrie, les femmes aujourd'huy s'habillent pauurement, lors qu'elles Syria sancta Besson.181 paroissent en public : & dans le logis elles s'ornent d'habits precieux, de carquans, de bracelets, & de pendans d'oreilles d'or & d'argent.
    401
    Si vous paroissez mal en ordre, deuant vostre mary : il est dangereux que son affection ne se refroidisse: veu qu'il vous voit tous les iours.  Et si vous vous parez trop, hors du logis le peril n'est pas moindre, que vostre beauté ne plaise trop aux yeux, qui ne vous voyent que rarement : & qu'ainsi vous ne soyez l'instrument du Diable, pour faire commettre plusieurs pechez de pensées, de desirs, & de regards illicites : & que peutestre vous ne tombiez dans quelques pieges; dont vous ne vous retiriez qu'auec difficulté.
    Si ceux qui seruent aux Elephans ne prennent point vne robe luisante: & si ceux qui s'approchent des Taureaux ne s'habillent point de pourpre: à combien plus forte raison, vne femme doit-elle s'abstenir de ce qui peut choquer son mary & ses parens.
    La femme de Phocion estant interrogée, Pourquoy elle ne se paroit point d'or & d'argent, dit sagement ; La vertu du mary est vn ornement suffisant à la femme.  Adjoustez, & la vertu de 402 de la femme est vn ornement plus que suffisant au mary : & qui le contente plus que tous les autres.
    II.  Ne vous trompez pas, l'excés aux habits n'est point vn petit peché: & qui déplaise peu à Dieu. Le mauuais riche est accusé, de s'estre habillé de fin lin & de pourpre.  Surquoy Saint Gregoire remarque, que si ce n'eust esté vne notable faute, l'Escriture sainte n'en eust point parlé.
    I. Tim. 2. 9.
    Saint Paul auertit Saint Timothée, Euesque d'Ephese, Qu'il prenne garde, que les femmes soient decemment vestuës auec pudeur & sobrieté. D'où il infere, que celles qui s'ornent par trop, sont yures & impudentes.  Ce n'est donc point vn petit manquement.
    III. Vous faites tort à vostre renommée, quand vous excedez au delà des ornemens conuenables à vostre estat. Saint Cyprien semble parler de ce peché, auec exageration, tant il le detestoit ; & en voyoit les pernicieuses consequences. Escoutez a 403 uec attention, & auec vn saint desir Lib. de babitu Vir182 de vous amander. Les excessifs ornemens des habits, dit-il, et le fard du visage ne sont permis qu'aux femmes impudiques, & qui prostituent leur honneur.  Et il n'en est aucune de qui les embellissemens du corps soient plus recherchez : que de celles qui font litiere de leur pudeur.  Celles qui portent la soye & la pourpre n'y estant point obligées par leur qualité, ne peuuent se revestir de Iesus-Christ.  Celles qui sont ornées d'or, de pierres precieuses & de joyaux, ont perdu les ornemens de leurs corps & de leure ames.  Iusques icy S. Cyprien : tous les Saints Peres sont dans les mesmes sentimens.
    IV.  Vous ornant plus que la bienseance ne vous permet, vous faites vn tres grand tort à ceux que vous frequentez.  Vous leur seruez bien souuent de Diable, pour leur donner de fascheuses & de perilleuses tentations. Le Demon se pose sur vostre sein découuert : ou se cache sous vos beaux habits, comme il fit autrefois sous vne belle peau du serpent au Paradis terrestre.
    404
    Solin. La peau du serpent Scytalé est si belle, que les passans s'arrestent pour la contempler : mais cét animal trompeur s'aproche lentement d'eux, & les tuë de son venin.
    Quelques-vns estiment que le Diable entra dans ce serpent, pour tromper la premiere femme: & aujourd'huy il entre dans les habits de la femme, pour de-là tirer ses fléches contre les hommes : & les tuer miserablement.
    V.  Le luxe des habits motre vne ridicule vanité, & vne grande molesse d'esprit.  Que pretendez- vous persuader : par ce vain esclat ? On ne sçait que trop si vous estes riche, ou si vous estes pauure.  Il n'est point besoin de se seruir de cette parade, pour penser ébloüir les yeux.  Ce siecle est trop clair-voyant.  On ne remarque en ce lustre exterieur, que la vanité interieure qui s'y fait paroistre.
    In Apol.183
    La vanité du cœur, dit Saint Bernard, sort au dehors par la vanité des habits.  La superfluité de l'exterieur est vn indice de la vanité interieure.  Les vestemens delicats sont les signes de la delicatesse &  405 de la molesse de l'ame.  On ne se soucieroit point de l'embellissement du corps, si l'on auoit auparauant negligé l'ornement du cœur qui sont les vertus.
    VI.  Le corps ne merite pas tant de soin.  Ne vous moqueriez-vous pas d'vn homme riche, qui voudroit mettre des tapisseries de haute-lice sur le fumier de ses estables ?  Vous serez honteuse de vos atours, si vous vous considerez sans passion, & auec attention, ce qu'ils couurent.
    De plus, vous confessez par ces artifices vostre laideur naturelle.  Les viandes excellentes n'ont iamais besoin d'assaisonnement: mais seulement celles qui n'ont pas vn si bon suc d'elles-mesmes.  La beauté, que la nature a eslargie, est d'autant plus agreable, qu'elle est moins sophistiquée.
    Enfin, faites ce que vous voudrez, vous ne paroistrez iamais ny si belle, ny si ornée que la queuë d'vn Paon, & les lys de la campagne. A quoy donc seruent tant de frais, & vne si grande ruine de vostre famille, pour vne si inutile vanité ?
    406
    VII. Ornez-vous aux yeux de Dieu, de ses Anges & des Saints du Paradis.  Tout le reste n'est qu'vn grain de poussiere, ou vne goute d'eau de la mer.
    Le Roy Pyrrhus auoit dans l'anneau qu'il portoit au doigt, vne Agathe, Solin. pag.38. Edict. Pict. Apollon & les neuf Muses estoient naturellement marquées, sans aucun trauail humain. Vous pouuez mettre dans vostre cœur toute la Sainte Trinité & tout le Paradis. Ne sera-ce pas vn ornement incomparablement plus beau, qu'vne robe precieuse.
    Le Philosophe Demonax disoit, que celles qui ornent leurs corps, sans orner leurs ames, sont semblables à ceux qui bastissent & embellissent vne maison, sans se soucier de ceux qui y font leur residence.
    D[?]eulrusemin.
    Tertulien enseigne aux femmes vne maniere de s'embellir à peu de frais. Baissez, dit-il, la teste sous la volonté de vos maris: & vous serez assez ornée à leur gré. Occupez vos mains à filer & à trauailler la laine.  Arrestez vos pieds au logis : & ils leur plairont plus que s'ils  407 estoient tous couuerts d'or. Reuestezvous de la soye des vertus: du fin lin de la saintetè, & de la pourpre de la pudicité.  Vous serez aimé de Dieu, lors qu'il vous verra dans ses ornemens.
    Dieu a fait quelquefois paroistre, combien est rauissante cette beauté de l'ame, par des robes qu'il a données à ses Saints, ou dans lesquelles il les a fait paroistre, comme sainte Agnés, lors qu'on la traisnoit toute nuë au bordel : Saint Bassien, apres son Batesme: S. Sebastien, exhortant les Martyrs : Saint Bonne & Saint Ildephonse, Euesques.
    VIII.  Fuyez encore plus les parfuns & les poudres de senteur. Les habits seruent pour nous garantir du froid, & des autres incommoditez de l'air.  Mais les odeurs ne seruent qu'à vne pure vanité ; à couurir vne puanteur naturelle; ou à attirer au peché ceux qui s'approchent Philostrl.3 c. vlt. de vous.
    Les Indiens chassent aux Huitres auec des parfums, qu'ils iettent dans la mer.  Ces Poissons en sont enyurez: 408 & se laissent tuer auec vne baguette de fer.
    La Panthere, comme i'ay desja dit, a la peau tres-belle & odoriferante : tous les animaux accourent à Ælian l. 5. c. 40 cette odeur ; Elle, sur cette connoissance, se cache dans des bocages. Alors les dains, les chevres sauuages & les autres bestes s'en approchent, & se réjoüissent dans cette odeur. La Panthere se lance sur eux auec vitesse: & les deuore auec cruauté.  Euitez le soupçon, que vous parfumant vous ne vouliez aller à la chasse, & captiuer les cœurs de quelques esprits volages & peu solides.
    IX.  Euitez encore plus, de farder Tn Hexam.184 vostre visage. Vous défigureriez l'Image de Dieu : & luy feriez tort. C'est la pensée de saint Ambroise : O femme, dit-il, vous effacez la peinture de Dieu, si vous mettez sur vostre visage des couleurs blanches, ou des couleurs rouges.
    S. Cyprien s'écrie, Les femmes font violence à Dieu, si elles reforment & changent ce qu'il a formé: ne sçachant  409 point, que ce qui leur est eslargy dans leur naissance, est l'œuure de Dieu, & ce qu'elles y changent est l'œuure du diable.
    S. Augustin est plus estonnant, lors qu'il escrit ; Quelle folie est-ce de changer l'effigie de la nature, en des peintures criminelles.  Le crime des femmes adulteres est en quelque maniere plus tolerable.  Car les adulteres violent la pudicité: mais ces femmes qui se fardent, violent les droits de la nature.
    Vous vous moquez des barbares de l'Amerique & de l'Inde : qui se peignent tout le corps, auec diuerses couleurs, & qui s'estiment beaux : lors qu'ils ont vne perle, qui leur pend au bout du nez, ou qui est enchassée dans leurs jouës, ou dans leurs levres. Moquez-vous de vousmesme, si vous vous amusez à ces fatras d'enfant : & vous aurez plus de raison & plus de profit.  Vous estes Chrestienne, conseruez l'image que Dieu a empreinte sur vous, & ne la corrompez pas.
    410 Bandeau fleuri.

    CHAPITRE VI. La Consolation & la Direction d'vn mary, dont la femme est auaricieuse.

    C Omme la Vertu est au milieu de deux extrémitez : & que la liberalité a d'vn costé la prodigalité; & de l'autre, l'auarice qui la combatent, il est difficile, qu'vne femme dans vn mesnage se tienne constamment dans vne iuste mediocrité, sans aucune inclination à l'vn de ces vices.
    Pour l'ordinaire, elle encline plus à l'épargne, sur l'experience journaliere que l'argent est vn torrent qui coule bien viste, & qui ne remonte qu'auec difficulté au lieu d'où il est descendu. Il tombe de soy-mesme tout à coup, & auec impetuosité, & ne retourne que par les pluyes du Ciel. Considerons quel remede nous pourrons apporter à la fascherie du mary, & à l'auarice de la femme,
    411
    §.  I.  Auis au mary, qui a vne femme trop mesnagere.
    I.   Le trop grand mesnage est beaucoup moins dangereux en vne femme, que la prodigalité. N'est-il pas moins prejudiciable, qu'vne fontaine remplisse trop son bassin : que de ce qu'elle perd ses eaux dans quelque fente de rocher ?  Enfin, on espere que le bassin estant tout plein, il regorgera, & se respandra au dehors auec ioye & auec profit, sans rien souffrir en soy mesme : & tenant à faueur que ce qui luy seroit à charge, profite aux autres.
    II.  L'argent qu'vne femme retient auec vne main trop serrée, & contre vostre desir, se garde à vos enfans : qui en leur temps, en auront la jouïssance. Si la vostre estoit plus libre à lascher ce qu'elle a, vostre naturel trop facile feroit peut-estre des profusions dommageables. Souffrez donc vn peu, pour esleuer auec honneur, ceux à qui vous auez donné la vie.
    III.  Vous estes le maistre du bien de vostre logis.  Si vostre femme ne 412 paye point ses seruiteurs & ses seruantes, ou si elle chicane trop sur leurs gages? si elle dénie mal à propos l'aumosne aux pauures : Si elle ne donne point aux enfans ce qui leur est necessaire : suppleez à ce manquement, auec prudence & auec charité. Vous pouuez faire plusieurs liberalitez secrettes : qui mettront toute vostre maison dans vn bon ordre.
    §.  II.  Auis à la femme, qui est auaricieuse.
    I.  Pour qui gardez vous vostre argent ? Pourquoy est-il fait, sinon pour s'en seruir ? Est-ce vne prudence digne d'vne personne de bon sens, de se rendre miserable aujourd'huy, pour estre demain heureuse ? Est-ce le fait d'vn bon Chrestien, de pouruoir au corps des autres, auec la perte de son ame : de vouloir souffrir icy, & en Purgatoire : & de diminuer sa gloire & ses richesses celestes, pour amasser des niaiseries sur la terre ?
    II.  Amassez tant qu'il vous plaira, iamais vous ne serez contente. Plus vn hydropique boit, plus il veut 413 boire. Plus de bois jettez vous sur vn feu, plus il en demande, pour le brusler & consumer.  Saint Augustin De Verbi Dom.185 se met en colere.  Quelle est, dit il, cette si grande auidité de la conuoitise: veu que les bestes mésmes apportent de la moderation à leurs desirs ?  Elles rauissent, lors qu'elles ont faim. Elles pardonnent à leur proye, lors qu'elles sont saoules. La seule auarice des personnes opulentes est insatiable.  Elle nuit tousiours, & ne s'assuvit iamais.  Elle ne craint point Dieu : & ne reuere point les hommes.  Elle ne pardonne point à son propre pere.  Elle ne connoist point sa mere.  Elle n'obeït point à son frere.  Elle ne garde point la fidelité à son amy. Elle oprime les veufues : attaque les orphelins, tient en esclauage les personnes libres : dit des faux tesmoignages.  Quelle est cette folie inconceuable: perdre la vie, desirer la mort, acquester de l'or, & perdre le Ciel ?  Iusques icy S. Augustin, lequel ailleurs cõpare l'auaricieux à l'Enfer, qui deuore tout.  Il voudroit, dit-il, qu'il n'y ait aucun sur la terre, pour posseder tout.
    III.  N'est-ce pas vne misere deplo 414 rable de mourir de froid aupres du feu : de perir de soif & de faim, aupres du vin & de la viande : & destre nud, ayant de l'argent dans la main pour achetter des habits. Telle est la condition de l'auarice : Elle a vne aussi grande indigence de ce qu'elle possede, que de ce qu'elle ne possede pas.  Son coffre est riche : & toutefois sa table, ses habits, ses enfans, ses domestiques sont dans la necessité.
    Les Carthaginois assiegeant Ca- Sæbæll. silinum, les habitans furent reduits à vne telle necessité de viure, qu'on y mangeoit les choses les plus rebutées. Vn auaricieux y vendit cent escus vne soury ; & mourut de faim.  Et celuy qui l'acheta eut la vie sauue ; Dieu voulant montrer combien il a en horreur ceux qui ne se soulagent pas, lors qu'ils peuuent: ne visant qu'à vn gain sordide.
    IV. Vous trauaillez & amassez pour vos enfans. Vos enfans trauailleront & amasseront pour ceux qu'ils mettront au monde : & ceux-là pour leur 415 posterité, & ainsi du reste. Quand est-ce, ie vous supplie, qu'on se reposera, & qu'on ioüira des biens de Dieu ? Lisez les liures que i'ay faits du Bon Riche & du Bon Pauure186: & vous ouurirez plus facilement vos mains & aux pauures & aux autres.
    V. Plus vous aurez des biens de la terre, plus aurez vous de soin & de tourment. Vne femme qui a trop de lait, en est incommodée.  Il faut se descharger de ses biens, si l'on veut en auoir de la ioye.  Vne bonne mediocrité est plus agreable, qu'vne quantité qui est excessiue.
    Nostre Seigneur dit en l'Euangile, que les champs d'vn homme riche, ayant produit vne plantureuse moisson, il fut en peine ce qu'il pourroit en faire : & ne sçauoit quelle resolution il deuoit prendre. Sur quoy Saint Basile raisonne, & conclut.  La terre ne produit point des rentes, mais des pleurs & des gemissemens. Ce riche se lamente, comme s'il estoit dans l'extremité de la pauureté: & s'écrie, Que ferayie ? Il ne reçoit aucune ioye de tout les  416 biens qu'il a dans son logis: mais il en est piqué & ensanglanté. Iusques icy Saint Basile.  Les richesses sont des espines, au dire de Nostre Seigneur mesme. Vous ne les manierez iamais, sans douleur.
    VI.  Les richesses mal acquises, ou mal retenuës, sont la rüine des famillles. Achab, à la suasion de Iezabel sa femme, enuahit la vigne du pauure Nabath: & Dieu luy denonça incontinent, par le Prophete Elie, qu'il seroit tué par ses ennemis : que les chiens lescheroient son sang, au mesme lieu où Nabeth auoit esté supplicié : & qu'ils mangeroient Iezabel qui l'auoit poussé à ce crime.  Tous ces malheurs luy arriuerent : & tous ses enfans, qui estoient au moins soixante & dix, furent tous massacrez, par le commandement de Iehu : Voila vn beau profit de leur auarice.  Ils perdirent l'honneur, la vie, le Royaume, & toute leur posterité.  Et vne femme fut cause de tout ce rauage.
    Les hommes haïssent aussi les auares, lors mesme qu'ils leur sont pro 417 fitables. Brennus, General de l'armée des Gaulois, prit la ville d'Ephese, par la trahison d'vne fille, nommée Dæmonica; à condition qu'il luy donneroit quantité de bracelets. Brennus fit ietter sur elle tout l'or, qui fut trouué au sac de la ville : & elle en fut accablée, pour sa recompense.
    Le mesme auint à Tarpaia.  Elle Aristid in rebus. Italicis.187 trahit le Capitole de Rome aux Sabins : sur la promesse qu'elle exigea d'eux, de luy donner ce qu'ils portoient en leur main gauche, entendant leurs bracelets. Mais comme ils portoient aussi leurs boucliers, ils les ietterent tous sur elle, & l'en estouserent. Le Demon vous fera le mesme tour : & trouuera moyen par les auantages qu'il vous a promis.
    VII.  Si vous faites vos enfans trop riches, ils en deuiendront orgueilleux, & seront sujets à plusieurs vices, qu'ils n'auroient pas dans vne médiocre fortune.
    L'enuie les attaquera, & fera tous ses efforts, pour les renuerser.  Les païs fertiles & riches ont esté plus 418 souuent & plus vigoureusement attaquez par les conquerans, que les païs pauures & steriles.  Presque toutes les armées considerables, qui ont fait de notables conquestes sont sorties du Septentrion : & se sont iettées sur les Prouinces Meridionales, qui sont plus abondantes & mieux cultiuées.  L'Italie, la Sicile, & semblables Prouinces ont esté plusieurs fois prises & pillées par diuerses Nations, qui y estoient attirées par la bonté du Sol, & par l'excellence des fruits.
    VIII.  Il vous est permis de trauailler pour vous enrichir : mais ne vous priuez point du fruit de vos trauaux. Iugeriez-vous vn homme sage, qui planteroit tousiours des arbres: & qui, neantmoins ne voudroit point gouster de leurs fruits, & ne permetttoit point aux autres d'en gouster.
    Le trauail ne s'entreprend, que pour ioüir de la douceur du fruit. On casse la noix, pour manger ce qui est dedans, Cyrus desirant d'exciter les Perses ses Sujets, de combattre contre Astragés, leur ordonna de nettoyer 419 vn champ de vingt stades en longueur. Le lendemain, il leur fit vn excellent festin, & leur demanda ; Quelle des deux vies estoit la plus agreable. La réponse fut bien facile, la douceur du festin ayant charmé leurs sens; ils s'écrierent tous d'vne voix ; Que le festin leur plaisoit bien dauantage. Vous l'aurez, dit ce sage Roy, si vous le voulez gagner à la pointe de l'espée, & conquester vne region plus fertile. Ils s'animerent si bien l'vn l'autre, qu'ils gagnerent le païs d'Astiagés, qui estoit tres-plantureux.
    IX.  Ne trauaillez pas tant, que les richesses rendent vos enfans lâches & faineans.  La pauureté est la mere de la diligence: & l'abondance engendre l'oisiuité. Tandis que les soldats d'Alexandre n'eurent que du fer pour leurs armes, ils passerent à trauers les armées tres-nombreuses, & leur marcherent sur le ventre.  Mais aussi tost qu'ils eurent des boucliers d'argent, ils furent si abatus de courage, qu'ils n'oserent passer le fleuue Cangés188,aimant mieux conseruer leur ar 420 gent, qu'amplifier les bornes de leur Empire : & s'aquerir vne immortelle gloire.
    X.  Ne trompez iamais personne, & ne jurez iamais contre la verité, pour auancer vos affaires.  Dieu haït, & punit les parjures. Philostrate rappor Vitæ Apoll .4. c.189 te, que l'eau Asbamée190 estoit douce & agreable à ceux qui gardoient leur foy : mais qu'elle estoit mortelle à ceux qui se parjuroient. Car elle tourmentoit leurs yeux, leurs pieds, & leurs mains, & couuroit tout leur corps de pustules & d'apostumes. De plus, ils ne se pouuoient retirer de ce lieu là : mais y demeuroient iusques à la mort, deplorant leur peché & leur misere.
    XI.  Ne craignez point trop la pauureté : Elle est souuent plus souhaitable, que les richesses : & meine plus facilement à la vertu & au Ciel. Les Israëlites, qui estoient le peuple de Dieu, furent pauures dans l'Egypte, & oprimez par Pharaon qui les acabloit de trauaux : & ils y conseruerent leur innocence, & meriterent que 421 Dieu leur enuoyast Moyse pour les soulager, pour les faire sortir de cét esclauage, pour passer à pied sec la mer rouge ; pour obtenir la Manne, qui auoit toutes les douceurs qu'ils desiroient.  Ce Peuple se trouuant à son aise, s'oublia de Dieu, & adora vn veau d'or.  C'est le Dieu des auaricieux : ils font de leur or vn Dieu, ils luy offrent tous leurs trauaux, pour des victimes : & se rediusent en cendres, pour son honneur.
    XII.  En toutes choses, il faut considerer la fin : c'est pour elle, qu'on entreprend les moyens. La fin de nos actions, mesmes selon la nature, c'est le repos de l'esprit & le contentement. Or souuentefois les pauures en ont plus que les riches. Le pauure chante au milieu des bois, où le riche tremble, & sent les frissons de la mort : Le pauure manouurier a vn sommeil agreable durant la nuit, où le riche a l'esprit trauersé de plusieurs resueries & inquietudes, touchant l'embarras de ses affaires, & les vains desseins de son ambition.
    422
    De plus, le riche s'estime pauure, & le pauure content s'estime riche. Thrasyllus, dans Athenes, s'estimoit estre le Maistre & le possesseur de tous les nauires qui arriuoient au port, & se réjoüissoit à leur arriuée, comme si effectiuement tout ce qu'ils apportoient luy eust appartenu.  Il estoit pauure, & se réjoüissoit comme riche.  Vous estes riches, & vous vous estimez pauure : & vous tourmentez comme si par effet vous l'estiez. Ce qui se passoit en cét Athenien estoit vne folie : ce qui se passe aux riches insatiables l'est encore dauantage : Car outre leurs sueurs ils ont l'anxieté de l'esprit. Vn homme de cette ville d'Auxerre, depuis peu d'années, auoit fait vne grande fortune dans Paris, par son trauail, & par son bel esprit. Vne perte notable le troubla tellement, qu'il s'estimoit pauure, quoy qu'il fust encore tres riche. Cette pensée le tenoit dans vne noire mélancolie : & dans vne creance, que les Preuosts des Mareschaux191 le chérchoient pour le prendre prisonnier, à 423 cause qu'il ne pouuoit fournir l'argent qu'il deuoit. Cette folie possedoit tellement son esprit, qu'vne fois voyant des Caualiers, il se persuada, qu'ils le vouloient saisir. Il s'ensuit d'eux auec tant de precipitation, que tombant dans la riuiere, il s'y noya. Voila ce qui arriue tous les iours aux riches auaricieux. Ils ont beaucoup d'or & d'argent, & se lamentent comme s'ils estoient reduits à vne extreme pauureté. Ils tremblent tousiours, & perissent enfin miserablement : non seulement dans l'eau, comme cét homme, qui estoit vertueux ; mais dans vn estang de feu, comme les demons.
    XIII.  Si Dieu vous oste vos biens, ne vous affligez point auec excés : Il peut vous en rendre deux fois autant: comme il fit à Iob, qui auoit esté tres affligé.
    Les richesses sont dans vn continuel flus & reflus: Elles vont, elles viennent : Elles perissent, & se repa Plin. l. 2.192 rent.  Chez les Troglodytes, il y a la Fontaine du Soleil, laquelle est froi 424 de à Midy: puis elle deuient peu à peu tiede ; & enfin, est chaude à minuit. Lors que vous penserez, que tout sera perdu, dans les tenebres de vos miseres : vous serez plus à vostre aise, & Dieu vous fauorisera dauantage. La mesme Fontaine depuis le minuit commence à deuenir vn peu froide : & sa froidure croist iusques à midy. Tout est dans le changement en ce Monde : & souuent les plus brillantes slendeurs ne sont que des glaces. Il n'y a nulle chaleur, non seulement de pieté celeste, mais aussi de ioye naturelle.
    Fiez vous en Dieu : maintenez vous en son seruice: & asseurez-vous, que ce n'est point pour esprouuer vostre vertu, & pour augmenter vostre Couronne.  Il se jouë auec vous, & souhaite, que vous reconnoissiez, que tous vos biens viennent du Ciel.
    L'Empereur Auguste auoit des Ai Sueto in Aug.193 gles si familieres, qu'elles luy prenoient du pain dans ses mains : l'emportoient fort haut, & quasi hors de 425 la portée de l'œil : & puis le luy rapportoient, à l'improuiste.  Dieu mortifie & viuifie : Il oste, il donne selon son bon plaisir.
    Nous sommes dans vne mer orageuse, où tous les flots poussent quelquefois iusques aux nuës : & d'autres fois se precipitent iusques aux abysmes. Il n'est rien de stable en ce monde. Dans la prosperité, il faut craindre l'aduersité, & dans l'aduersité il faut esperer le retour de la prosperité.
    XIV. Pour quelque perte que vous fassiez, nobmettez point vos aumosnes : mais proportionnez-les à vos richesses, ou à vostre pauureté.  Vos courtoisies ne surmonteront iamais cét estre infiny, & infiniment aimable : Il reçoit vostre aumosne, comme vn Sacrifice qui luy est presenté, comme il asseure dans l'Escriture.
    L'Aumosnier est l'imitateur de Lib. de benef.194 Dieu : L'office de la liberalité, dit Seneque, est de donner à tous ceux qui vous demandent : & en cela imiter Dieu. Si vous estes son parfait imitateur, donnez mesmes aux ingrats.  Car le Soleil  426 se leue encore sur les impies, & la mer reçoit les nauires des Pirates. Dieu commence à faire du bien à ceux qui n'y prennent point garde, & preseuere d'en combler les ingrats. Dieu ne cesse de nous fauoriser, n'ayant autre intention que nostre profit.  Imitons-le.  Soyons liberaux, encore que plusieurs de nos bienfaits soient sans aucun fruit.
    XV.  Dans vos pertes & dans vos desolations, ne laissez point abatre vostre cœur, iettez-le dans les playes de vostre Sauueur.  Il est vostre Pere & vostre Pasteur : il vous assistera, & nourrira vostre famille. Les Saints Boll.in vitis.195 Gildas, Paul & Samson, obtinrent par prieres la fertilité de la terre, où ils estoient.
    Idem. Saint Fursy fit la moisson en peu de iours, ayant semé du grain : afin de pouruoir à la necessité de certains seruiteurs de Dieu.
    Idem.
    Et Saint Kentigerne, manquant de grain pour semer, ne ietta sur la terre qu'vn peu de sable: & en recueillit de tres-beau bled.  La priere est toute-puissante, lors qu'elle est iointe à vne viue foy.
    427
    Si vous auez fait vne perte, humiliez-vous ; resignez-vous à la volonté de Dieu. Priez le qu'il empesche les malheurs que meritent vos pechez. Offrez-luy, pour ce sujet, les merites des Saints, qui sont vos Patrons, à qui vous auez plus de confiance, qui sont les protecteurs du païs & du territoire où sont vos champs, vos vignes, & le reste de vos biens. Ibidem Dieu ne permet point, que la gresle tombe sur les possessions que le Duc Pepin donna à Saint Rigobert, Archesque de Reims.
    XVI.  Mettez vostre Thresor au Ciel. Les Grecs auoient leur Thresor commun dans l'Isle de Delos. Ceux d'Athenes, dans l'Isle de Delphes : afin que le Dieu, sous la protection duquel estoient ces Isles, le leur conseruast.  Le vray Dieu conseruera & augmentera le vostre, si vous luy mettez en main. C'est vn Thresor immortel, qu'il vous presente: ny les larrons, ny la tigne196, ny la roüille n'en diminuëront chose aucune.
    Tous les autres biens s'écoulent 428 imperceptiblement: & s'éloignent de nous, lors que nous faisons de plus puissans efforts, pour les retenir. Où sont maintenant tous les Rois, tous les Princes, tous les Auaricieux particuliers, qui ont serré les Thresors dans la terre ?  Ils y sont descendus eux mesmes, & y ont esté reduite en poudre & en cendre. Prenez garde, qu'ils ont esté comme vous : Ils ont mangé, ils ont beû, ils se sont donné du bon temps, ils ont fait bonne chere durant leur vie: & dans vn moment, ils sont descendus aux Enfers. Leurs corps restent icy la pasture des vers, & leurs ames brûlent dans les feux eternels, iusques à ce qu'elles soient reünies à ces corps, pour brûler sans fin auec eux.
    XVI.  Estimez, que vous n'auez point de demeure stable en ce Monde : mais que vous y estes pelerine. Contentez-vous donc, d'y auoir des biens pour passer chemin.  S. Olympe Abbé, interrogé, Comment on peut mener vne vie sainte, répondit : Pensez en tout lieu, que vous estes pele 429 rin : & en quelque lieu que vous soyez assis, dites, Ie suis pelerin.
    C'est ce dont S. Paul auertit les He Heh.13 breux afflgez. Nous n'auons point en ce Monde de Cité stable & arrestée : mais nous cherchons celle qui durera tousiours.
    Ces pensées modereront vos tristesses, dans les pertes, & vos ioyes dans la prosperité.
    Bandeau décoratif.

    CHAPITRE VII. La Consolation & la Direction d'vn mary, dont la femme traite mal son pere, sa mere, & ses enfans d'vn autre lit.

    QVelques femmes enragées, & specialement des marastres, sont renommées dans les histoires tragiques qu'elles ont faites, en traitant mal leurs enfans, & les parens de leurs maris. Voyons le moyen de se premunir contre leurs adresses, & contre leurs malices.
    430
    §.  I.  Auis au mary, qui voit ses enfans & ses parens injustement affligez par sa femme.
    I.  Il faut, tant que vous pourrez raisonnablement, tenir le party de vostre femme, contre vos Enfans. Ils luy doiuent l'obeïssance & le respect: Ils sont ieunes.  Ils ne respirent souuent qu'vne liberté déreglée, qui seroit leur ruine. Il est iuste de les luy soûmettre: veu que c'est leur bien, le vostre, & de toute la famille.
    Votre femme leur tient lieu de mere, encore qu'ils ne soient pas ses enfans. Ils doiuent se conduire par ses lumieres, s'ils ne veulent se fouruoyer.  Ioseph eut vn songe mysterieux, qui representoit toute la famille de Iacob.  Il vit le Soleil, la Lu& les onze Estoiles, qui se prosternoient deuant luy. Iacob en estoit le Soleil: Bala (laquelle apres la mort de Rachel tint lieu de mere à Ioseph ) estoit la Lune : & ses onze freres estoient les onze Estoiles.
    Vous ne deuez point tant regarder vostre esclat, & vous fier sur la 431 direction que vous leur donnez : que vous ne leur fassiez considerer les clairtez, que le Ciel leur communiquera, par les paroles de leur mere.  Il la prise, pour leur donner la vie du corps : il s'en veut aussi seruir, pour leur augmenter la vie de l'esprit.
    II.  Ne croyez point facilement les rapports de vos enfans, contre vostre femme, ny de vostre femme, contre vos enfans. Escoutez tout pour auoir plus de connoissance.
    L'Empereur Constantin fut surpris, par sa femme Fausta ; laquelle accusa d'vn crime tres-execrable, Crispus le fils de sa premiere femme197. Elle estoit piquée contre luy, de ce qu'il n'auoit point voulu fléchir à sa volonté, pleine d'horreur.  Ce grand Prince fut si charmé par les paroles & par les larmes de cette marastre, qu'il fit mourir son fils, lequel estoit doüé d'excellentes qualitez, & tres digne de la Couronne Imperiale.
    III. Souuent la separation est absolument necessaire, pour maintenir la maison en paix. Il s'y trouue des an 432 tipathies, qui augmentent auec le temps, & qui durent apres tout le long de la vie. Enuoyez vos enfans masles, dans quelque College, si vous en auez le moyen, & vos filles dans quelque maison de Religion, pour y estre pensionnaires. L'absence excitera souuent le desir de les reuoir, & la volonté de les mieux traiter.
    §.  II.   Auis pour la femme qui manque à son deuoir, enuers les enfans & les parens de son mary.
    I. Ayez vn tres-grand soin de l'ame de vos enfans, & de ceux de vostre mary.  Faites qu'ils craignent Dieu, & qu'ils vous portent du respect. Vsez, pour l'ordinaire de douceur. Mais de temps en temps, meslez-y de la seuerité, si elle est necessaire: & ne permettez pas qu'ils vous méprisent.
    Orobert, Comte de Habsbourg, prit pour son symbole vn bras armé & vn luth ; & y mit ses paroles, Hæc mihi Tirba. Voicy ma Trompette? comme s'il eust dit ; Ie feray paroistre par tout vne douceur & bien - veillance 433 meslée de generosité & de seuerité, selon les diuerses occurences.
    II.  Ayez aussi vn tres-tendre soin de la santé & des besoins de leurs corps, en ce qui concerne le viure, le vestir, & le reste.  Sur tout, caressez-les durant leurs maladies : visitez les souuent, donnez leur quelques douceurs. Voila le plus excellent moyen de captiuer leurs cœurs, & d'en tirer tous les seruices possibles au temps de la santé.
    III. Ne soustenez point vos propres enfans, contre veux de vostre mary, si l'extreme necessité ne vous y force. Témoignez aux vostres, que le plus grand plaisir qu'ils vous puissent faire: c'est de les aimer & de les respecter. Dans leurs petits differens, donnez ( si faire se peut ) gain de cause à ceux de vostre mary.  Par ce moyen, ils seront persuadez que vous les aimez: & ayant leur amour, vous viurez en paix : & leur ferez executer ponctuellement toutes vos volontez.
    La poule meine aussi soigneusement les poussins d'vne autre, que les siens 434 propres : Et les perdrix couuent les œufs des autres : & les conduisent, comme s'ils leur appartenoient.
    IV.  Vous mourrez & vostre mary aussi.  Que deuiendront vos enfans, si ceux de vostre mary les attaquent ? La tendresse de leur âge, ou la foiblesse de leur esprit les exposera à plusieurs inconueniens. Les enfans de la viellesse n'ont pas pour l'ordinaire tant de force que les autres.  Tout va en diminuant en ce Monde.
    Cette misere de la nature, qui s'affoiblit tousiours, se peut exprimer Cranbius in Metr.198 par ce que vit Bernard Duc de Saxe. Vn iour il apperceut, que de sa maison sortoient des Ours & des Sangliers, puis des Cerfs, & enfin des Lievres.  Il donna cette explication à cette veüe.  Nos majeurs estoient forts & armez comme les Sangliers & les Ours.  Moy & mon frere sommes semblables à des Cerfs, qui ont de belles cornes: mais nos enfans seront timides & impuissans comme des Lieures.  Cette explication se trouua veritable.
    435
    Si vos enfans degenerent de la sorte, & qu'ils soient haïs de leurs freres, à cause des faueurs que vous leur aurez faites, & des biens que vous leur aurez faits plus qu'à eux : ils en seront bien tost priuez. Ils seront comme la Corneille d'Esope, laquelle s'estant ornée de plumes de diuers animaux, fut bientost dépoüillée, & exposée à la risée de tous les autres.199
    V.  N'enrichissez point vos enfans aux despens de ceux d'vn autre lit. Non seulement vous les exposeriez à de grands perils : mais il se pourroit que vous vous nuiriez & à vostre mary.  Iudith, seconde femme de Louis le Debonnaire, eut trop d'ambition pour Charles son fils, à l'exclusion de Lothaire & de ses deux freres fils de Louis200. Cette ambition donna vn specieux pretexte de reuolte à ces trois : leur mit les armes à la main : leur bailla le soustien des Princes & des Grands du Royaume.  Ils furent si puissans & si malins, qu'ils prirent prisonnier leur pere: luy oste 436 rent publiquement auec infamie le Sceptre, la Couronne, les vestemens Royaux, & le confinerent dans vn Monastere.  Ils contraignirent aussi Iudith leur Marastre d'entrer en vn autre, & d'y prendre le voile de Religieuse. Ce qui fut le plus deplorable & le plus dommageable, apres la mort de Louis cette discorde dura entre les freres: ils firent vne tres-cruelle guerre, & y perdirent tant de Noblesse & d'hommes valeureux, que le Royaume en demeura entierement affoibly & enerué. Les Normans, par vne iuste punition de Dieu, suruinrent durant ces tumultes, & ietterent des armées si nombreuses en diuers lieux, qu'on fut enfin contraint pour euiter de plus grands maux, de leur abandonner pour leur demeure l'vne des plus grandes & des plus riches Prouinces de tout l'Estat.
    VI.  Aimez plus la vertu, & vostre conscience, que toutes les richesses, & tous les honneurs de la terre : & ils n'ébloüiront point de telle sorte vos yeux, que vous les ostiez à ceux 437 à qui ils appartiennent.
    Imitez l'Empereur Frideric. Il éleuoit en sa Cour le Roy de Hongrie Annal Germ. Ladislas, ieune enfant.  Quelques Courtisans aueuglez de leur passion, luy disoient, Qu'il estoit tres-aisé de se défaire de ce petit Prince : par la mort duquel il obtiendroit le souuerain domaine de ce fleurissant Royaume.  Mais ce pieux & sage Empereur leur répondit en colere. Pourquoy me desirez-vous plustost riche que vertueux ?  Il eut tousiours vn grand soin de la santé de ce ieune Roy : & le mit en possession de son Royaume, aussi tost que son âge luy permit.
    Vous deuez conclure de tous ces raisonnemens, que la vertu, que vostre salut, que vostre propre interest, & celuy de vos enfans vous obligent à aimer, à caresser, & à aider les enfans de vostre mary, & de ne point auancer les vostres à leur preiudice.
    §  III.  Auis aux enfans qui sont de diuers lits.
    I.  Vous faites vn grand plaisir à vostre Pere : lors que vous honorez 438 vostre belle-mere: C'est luy qui vous la choisie, & qui vous la donnée, pour auoir soin de vous & de vos interests.  Si vous l'aimez & la respectez, vous témoignerez que vous auez en estime sa prudence. Si vous la méprisez ; vous declarerez, qu'il s'est trompé en son choix.
    II. Aimez & caressez les enfans de vostre belle mere, encore qu'ils ne soient point les enfans de vostre Pere. Vous viuez dans vne mesme maison : Vous mangez en vne mesme table : Vous estes chaque iour dans les mesmes exercices. Vous en aurez de grandes vtilitez, le reste de vostre vie, dans mille rencontres. N'est-ce pas vne pure folie, de se priuer des secours que Dieu nous offre dans nostre propre logis ; sous de vaines esperances d'en trouuer ailleurs.
    III.  Ne faites point de rapports, qui puissent alterer l'esprit de vostre Pere, contre vostre belle-mere, ny contre ses enfans. Si la necessité vous force à vne iuste deffense contre les 439 violences des enfans de vostre bellemere : adressez-vous à elle seule : témoignez luy vne entiere confiance, & asseurez-la que vous n'en direz mot, ny à vostre pere, ny à vos parens : que vous ne desirez qu'elle, pour vous aider. Suppliez-la de n'vser contr'eux d'aucune rigueur: mais seulement de vous proteger. Si vous faites cela de bon cœur & de bonne grace ; asseurez - vous, qu'elle vous assistera, & qu'elle vous aimera tendrement.
    Quelques enfans sont des herissons, Arist : de animal.& 201 Plut. pleins de pointes & de piqueures de tous les costez. Vous ne les pouuez toucher sans vous blesser : & ils se deffendent souuent par des souplesses capables de mettre la diuision dans le logis. Le herisson fait deux portes à sa taniere : afin d'auoir diuerses issues. Si le vent du Septentrion souffle, il ferme celle qui est de ce costé là : il fait le mesme du costé du Midy, lors qu'il en sent le vent.  Lors que certains enfans se voyent menacez par leur belle mere, ils ont recours 440 à leur pere. Si leur Pere les attaque: ils recourent à leur mere. Et, pour leur iustification, content souuent des fables pour des veritez: de sorte que des esprits faciles à croire, se choquent aisément & dangereusement, s'ils n'y font vne serieuse reflexion. Deffendez-vous plustost, par l'innocence & la perfection de vostre vie, que par ces souplesses criminelles : si vous voulez obtenir les benedictions que Dieu a promises aux enfans qui aiment & honorent leur pere & leur mere.
    Bandeau décoratif.

    CHAPITRE VIII. La Consolation & la Direction d'vn Mary, dont la femme est possedée de ialousie.

    LA jalousie est vn tres - cruel tourment dans l'ame d'vn mary, qui se forme des chimeres à la veuë ou au rapport des actions de sa 441 femme : mais ce mal semble plus incurable dans l'esprit d'vne femme, tant à cause de la force de son imagination, que de la liberté de son mary, pour aller où il luy plaist, sans qu'elle en puisse penetrer les occupations.  Considerons si nous pourons soulager l'vn & l'autre.
    §.  I.   Auis au mary, qui s'apperçoit de cette foiblesse.
    I.  Compatissez à vostre femme : Ce mal luy vient par l'excés de l'amour qu'elle vous porte: & par le desir de vous posseder toute seule.  S. Chrysostome compare cette affection à celle d'vn Roy, desireux de garder son Royaume tout entier, sans en perdre la moindre partie. Vn Roy, dit-il, est tres-ialoux de son Royaume, & ne peut rien souffrir, qui semble interesser son authorité.  Il craint tout : il soupçonne tout, & croit facilement les rapports, en ce qui touche son estat. De mesme, vne femme prend aisément ombrage, de tout ce qui peut le moins alterer la pureté de son mary.  Vous deuez 442 vous refléchir sur vos deportemens afin qu'ils ne choquent ny ses yeux, ny son cœur.
    II.  Réjoüissez-vous de la chasteté de vostre femme, dont sa ialousie est vne marque presque asseurée.  Puis qu'elle a en horreur l'ombre du vice en vous : c'est vn signe moralement euident, qu'elle vous est fidelle : & qu'elle croit auoir vn droit absolu d'exiger de vous la mesme fidelité. Si elle s'abandonnoit d'vn costé, elle ne seroit point marrie, que vous en fissiez autant de l'autre : afin d'auoir la liberté de suiure ses passions dereglées.
    III.  Ne parlez point rudement à vn esprit desja accablé de mélancolie, laquelle luy saisit l'imagination : & luy fait paroistre les mousches, comme des elephans : & estimer criminelles vos plus innocentes actions. Vn mot rude luy persuaderoit, que vous auez vne haine formée contre elle: & augmenteroit de plus en plus ses soupçons.
    IV. Ne vous attristez point de tou 443 tes les fantaisies, qui passent par la teste d'vne femme qui aime : ny de toutes les paroles qu'elle dit, ou à vous, ou aux autres.  Les Saints Gregoire Euesque de Neocesarée, Saint Brice Euesque de Tours, Saint Athanase Patriarche d'Alexandrie, Saint Vincent Ferrier, le B. Henry Suso, ont esté accusez : & plusieurs les ont tenu criminels.  Ils ne se sont neantmoins nullement estonnez du bruit : & Dieu a tourné tous les nuages en splendeur & en gloire.
    La Vertu ne s'estonne de rien : & continuë tousiours, à grands pas son chemin vers le Ciel.  La vertu est haute, dit Seneque ; Elle est releuée, royale, inuincible & infatigable.  La volupté est basse, seruile, imbecile, caduque, qui demeure en des cabarets, & en des lieux d'infamie.  Vous trouuerez la vertu dans les Temples, dans les Palais de Iustice, dans les Cours des Rois, sur les murailles, dans les combats chargée de poussiere, halée au Soleil, auec des mains pleines de palmes.  La volupté se cache, pour l'or  444 dinaire, & cherche les tenebres.  Elle est dans les bains, & dans les lieux qui craignent les Edits, à qui appartient la police.  Elle est molle, eneruée, pleine de vin & d'onguens, pasle, & fardée. Iusques icy Seneque poursuit le mesme discours plus au long.  Vous voyez deux choses dans les paroles de ce Philosophe.  La premiere est, la generosité de la vertu : la seconde, les lieux où vous deuez paroistre, & que vous deuez fuir, pour euiter tous les soupçons.
    V.  Taschez de découurir, si vostre femme ne vous soupçonne point de trop de familiarité auec quelque personne, ou dans vostre logis, ou dans la ville.  Si vous le trouuez, euitezen la compagnie. Prenez garde à vos œillades ; à vos soûris, à vos moindres paroles, dans la rencontre.  Car vn cœur blessé remarque les plus petits mouuemens.
    VI.  Ne tolerez rien qui la puisse choquer, dans vos seruantes: de peur qu'elle ne s'imagine, que l'estime que vous feriez d'elle ne fust signe de quelque mal.
    445
    Imitez le Patriarche Abraham. Sara sa femme se voyant sterile, l'auoit prié de prendre sa seruante, pour vne seconde femme, selon que pour lors il estoit permis.  Elle disoit, que ce luy seroit vne consolation, d'éleuer les enfans qu'il en auroit.  Agar estant enceinte, commença à mépriser sa Maistresse. Sara en fit ses plaintes à Abraham. Ce saint homme, sans considerer que c'estoit sa seconde femme, qui luy auoit esté donnée par Sara mesme, luy dit.  Voila vostre Gen. 16. 6. seruante, vsez-en à vostre volonté. Sara l'ayant absolument en son pouuoir, l'affligea pour abaisser son orgueil. Agar s'enfuit du logis : mais vn Ange luy apparut : & l'ayant trouuée dans vne profonde tristesse, il luy commanda de retourner à la maison, & de s'humilier sous les volontez de sa maistresse.
    VII.  Que iamais il ne vous arriue de toucher, ou de baiser aucune fille, beaucoup moins vos seruantes, mesme en la presence de vostre femme.  Les baisers des personnes qui 446 ont de la beauté, sont des morsures d'animaux venimeux.  Et les attouchemens, disoit vn autre, sont vn feu qui brusle incontinent le cœur. Mais ce feu & ce poison occupent & brûlent bien plus dangereusement l'esprit de la femme. Elle ne reuient pas facilement de ses imaginations, qu'elle voit auoir quelque fondement.
    VIII.  Euitez la trop grande hantise des filles & des femmes, mesme, des vertueuses : & s'il vous plaist, des saintes.  La beauté est vn enchantement qui ensorcelle en quelque lieu qu'elle se rencontre. Ceux qui regardoient le visage de Meduse, estoient changez en pierres : c'est à dire, estoient tellement transportez d'admiration, qu'ils demeuroient immobiles, ne pouuant retirer leurs yeux & leurs cœurs de la contemplation d'vn si charmant objet: Personne ne se doit fier à sa vertu.  Vn seul regard de la ville de Sodome changea la femme de Loth en vne statuë de sel si dur, qu'il a resisté aux pluyes de plusieurs siecles.  Vne seule œil 447 lade pourroit vous changer en vne pierre de sel & de marbre : specialement, si vous regardez Sodome, & des personnes adonnées à l'impudicité.  Vne trop grande confiance, a souuent tiré les Estoiles du Ciel : & les a esteintes dans la bouë.
    IX.  Euitez auec vn pareil soin, les compagnies des hommes, qui viuent dans le desordre. Chacun se plaist auec son semblable : & difficilement vostre femme se persuada - t'elle, que vous soyez chaste, si vous hantez ceux qui ne le sont pas.
    Esloignez-vous d'eux, s'ils ne chan Annal Angl. gent de vie.  Henry V. Roy d'Angleterre, estant arriué à la Couronne, appella tous ses ieunes compagnons auec qui il auoit fait la débauche. Il leur fit à chacun quelque present, & les renuoya hors de sa Cour : leur ordonnat, sur peine de la vie, de n'y point rentrer, qu'ils n'eussent changé leurs mœurs : sur la crainte qu'il eut de ne se corrompre auec eux, ou de corrompre souuent la iustice à leur occasion.
    448
    On prend facilement les manieres d'agir de ceux, auec qui l'on vit: si particulierement on a vn naturel volage & inconstant.  Ces changemens se virent dans Alcibiade, lequel fut vn vray Polype, qui prit Athen lib. 12. Plut. in Alcib. toutes les couleurs de ceux qu'il frequenta.  Dans Athenes, il auoit des rencontres ingenieuses, & d'agreables railleries dans ses discours : il nourrissoit des cheuaux: viuoit somptueusement, & auec des diuertissemens ioyeux. A Thebes, où il alla en exil, personne ne le surmontoit aux trauaux & aux forces du corps : car dans ce païs-là on est laborieux. Dans Sparte, où la vigueur estoit en vigueur & en honneur, personne ne le surmentoit en frugalité.  En Thrace, où le peuple est adonné au vin & à l'impudicité, il les surpassa tous dans ces excés.  Enfin s'estant retiré en Perse, où la chasse & le luxe estoient aimez, il imita si bien les plus excellens Courtisans, qu'il fut admiré de tous.
    Ce que cét homme faisoit, arriue 449 à la pluspart des autres. Ils sont vertueux auec les vertueux, & vicieux auec les vicieux. On ne touche iamais la poix, sans s'en gaster les mains ; ny vn sac de charbon, sans les noircir.  Comment voulez - vous donc, que vostre femme vous estime innocent, si vous hantez des fripons ?
    X.  Fuyez tant que vous pourrez, les cabarets, les berlans, & semblables lieux empestez.  Si vous respirez souuent vn air corrompu, comment passerez vous dans vn esprit desia blessé, pour vn homme qui n'est sujet à aucune maladie ?  Comment pensez-vous estre iugé hors du peril de naufrage, si vous estes tousiours dans les flots & les tempestes ?
    Il y a dans l'Inde vn lac nommé Ctesias Side, où tout s'enfonce, & rien ne surnage.
    Strabon dit le mesme du fleuue Si Lib. 5.202 lias ; & asseure que si l'on iette vne plante dans l'eau du fleuue Silaris, elle se tourne en pierre.
    Vous ne serez iamais long-temps dans les tauernes, que vostre raison 450 ne s'y noye: & qu'estant deuenu sans raison, vous n'y fassiez plusieurs fautes. Vostre femme auroit donc raison de vous soupçonner, si vous y frequentiez souuent.
    XI. En quelque lieu que vous soyez il y a moyen d'eschaper, si vous vous en retirez incontinent.  La malignité de la gangrene ne se saisit pas si tost du cœur, & n'y fait nul mal, si l'on retranche vistement la partie où le venin s'est attaché.  Ie parle, pour ce qui arriue d'ordinaire.  Mais remarquez qu'il ne se faut point trop fier à cette asseurance: car il y a des logis si infectez, & des personnes si pourries & si puantes, qu'il ne faut qu'vne fois respirer l'air qu'elles corrom Lib.15.203 pent, pour perir absolument. Strabon rapporte, que sur le sommet d'vne coline, qui est proche de Hierapoly, il y a vne ouuerture, qui est d'vn demy journal204 de terre en grandeur, laquelle iette des vapeurs si malignes, que tous les animaux qui entrent dedans, y meurent incontinent : encore que l'air voisin ne fasse 451 aucun mal.  Il certifie, l'auoir experimenté en des passereaux qu'il y ietta, & qui y moururent à l'instant. Cela a vne grande ressemblance à ce que i'ay dit ailleurs de la grotte du chien, prés de Naples.
    Il ne faudroit qu'vne parole vicieuse, qu'vn geste impudique, qu'vne action licencieuse, pour frapper vostre imagination, & tuer vostre ame par vn peché mortel.  On n'est pas toûjours en humeur de resister aux tentations, & les surprises perdent quelquefois sans ressource.  Fuyez donc les lieux & les personnes, qui peuuent vous mettre en peril : & si par malheur =, vous y estes engagé, rompez vos liens, & vous mettez en liberté.
    XII. Viuez si vertueusement, que chacun dans vostre parenté & dans vostre ville, ait bonne opinion de vous: vostre femme ne sera point incitée à vous iuger mauuais, contre I. Petr. I.205 Ephe. 5 2Cor.4 le sentiment public.  Saint Pierre veut que les Chrestiens soient saints en toute leur conuersation. Et Saint 452 Paul desire, qu'ils marchent comme des enfans de lumiere, & qu'ils soient la mesme odeur de IesusChrist.
    Vne bonne odeur se fait tousiours sentir, & donne de la ioye.  Celle qui sortoit du corps de Saint Constans Euesque de Perouse, attira plusieurs malades: & tous ceux qui toucherent ce saint corps furent guéris. L'odeur de la vertu est vne odeur de vie : & l'odeur du peché, est vne odeur de mort: l'vne & l'autre se fait bien-tost sentir. Sainte Catherine de Sienne en auoit vn priuilege particulier: mais tous les hommes en ont tost ou tard la connoissance, s'ils s'en approchent. Vostre femme donc qui est iour & nuit auec vous, connoistra bien-tost la solidité de vostre cœur, s'il est fermement & constamment attaché à Dieu. Et diuerses occurences luy leueront le voile de dessus les yeux, qui l'empeschent d'en voir l'éclat.
    XIII.  Enfin, Dieu vous assistera dans vostre affliction, Implorez sou 453 uent son secours, tant pour la consolation de vostre femme, que pour le repos de vostre esprit. Il a aidé plusieurs Saints, qui estoient calomniez: & a fait des miracles, pour leur rendre leur reputation.  Saint Cadoque ayant fait oraison, porta du feu dans sa robe, qui n'en fut nullement endommagée.  S. Brice fit le mesme : & ils furent reconnus innocens.  Inuoquez - les, & ils vous assisteront. Implorez aussi l'aide de S. Macedoine, qui a cette speciale grace de proteger ceux qui sont calomniez.
    Si vous auez le Ciel pour vous, que craignez-vous ? Vous l'aurez, si vous l'inuoquez ardemment & auec perseuerance : si vous compatissez à vostre femme : si vous fuyez les mauuaises compagnies, & les lieux débauchez: si vous vous conseruez dans les exercices de vertu : & suiuez les auis que ie viens de vous donner.
    §. II. Auis à la femme, qui est piquée de Ialousie.
    I.  Le premier & principal remede à vostre mal, est de vous tenir ioyeu 454 se.  La ioye dissipe les fumées obscures & les humeurs noires, que la mélancolie amasse, & ne soupçonnne pas facilement du mal d'autruy, à la veuë de ses actions gaillardes & recreatiues: On dit, que si le premier iour des nopces on voit vn luth, en songeant, c'est vn signe de concorde dans le mariage.  La ioye en est encore vn meilleur signe, & vne meilleure cause.
    La tristesse iette l'ame dans vne timidité, pleine de frayeurs paniques, & de douleurs assommantes.  Artemon estoit si craintif, qu'il auoit sans cesse deux seruiteurs aupres de soy ; Plut. in P[?]206 lesquels tenoient vn Bouclier au dessus de sa teste : depeur que quelque chose ne l'accablast en tombant. D'autres ont estimé qu'ils estoient de verre : & que s'ils s'approchoient de quelque muraille, ils se casseroient. D'autres, qu'ils auoient des serpens & des crapaux dans le corps.
    Si vous sentez que cette humeur predomine en vous, tenez pour suspects tous vos soupçons : & priez Dieu auec le Prophete, qu'il vous 455 rende vne ioye salutaire : & dissipe tous ces broüillards.
    II.  Esloignez de vous les rapporteurs : Ce sont des ames venales, qui cherchent vostre amitié pour leur profit : ou malignes, qui versent du fiel sur la douceur dont vous iouïssiez. Leurs discours: dit Dauid, paroissent doux comme l'huile: & ce sont des jauelots.  Saint Hierosme tourne, & ce sont des lances.  Ils blessent de loin & de prés.
    Si vous vous amusez à leurs discours, & que vous vous y plaisiez, ils vous rempliront d'amertume : & vous tournerez en des soupçons criminels & odieux tout ce que vous oirez.  Albert le Grand nous raconte, qu'vn certain animal, nommé Alban, a le fiel aux oreilles. Tels sont ceux qui écoutent & qui estiment les flateurs & les conteurs des vices d'autruy.
    III.  Ne communiquez pas facilement vos craintes à vostre mary. Valere Maxime écrit, Que le silence est le meilleur & le plus seur bien des affaires.  La jalousie à peine de se 456 taire.  Dieu mesme nous dit en l'Ecclesiastique, Qu'vne femme jalouse, est vn Ecel. 26. fleau de langue qui communique ses douleurs à vn chacun. Surmontez cette facilité de dire vos soupçons : & ils s'étouferont plus facilement.
    IV.  Si vos craintes ont vn fondement raisonnable, & presque euident : considerez l'humeur de vostre mary, & comment il receura vos plaintes & vos auertissemens. Si vous iugez qu'il les prendra comme vn témoignage de vostre amour, parlez luy à la bonne heure. Si vous craignez qu'il ne vous rebute, qu'il ne se dépite, & ne fasse pis: adressez-vous à son pere, à sa mere, à ses freres, à ses oncles, à ses tantes : en vn mot, à celuy que vous estimerez auoir plus d'authorité sur son esprit. Priez-les de luy en parler, comme d'eux-mesmes, sans luy dire, que vous en ayez donné auis. Si vn suffit, ne parlez point à plusieurs. Vn homme d'honneur est piqué de se voir la fable d'vne Ville, ou d'vne famille.
    457
    Bandeau décoratif.

    CHAPITRE IX. La consolation & la direction d'vn Mary, dont la Femme est sterile.

    AYant parlé de ce mal-heur assez amplement au Liure que i'ay intitulé la bonne Veuue, ie n'en diray qu'vn mot icy.
    § I.  Auis au Mary.
    I. Considerez que c'est à Dieu seul de donner des enfans. Le Patriarche Iacob auoit penetré cette verité. Sa femme Rachel luy disant, Donnezmoy des enfans, ou ie mourray, il respondit : Suis-je vn Dieu pour vn vser ainsi à ma volonté.
    Les Docteurs Hebreux disent, que Dieu s'est reserué quatre clefs, qu'il n'a communiquées à personne.  1. La clef de la generation.  2. La clef de la pluye, pour la tirer de ses thresors lors qu'il luy plaist.  3. La clef de la viande pour chasser la faim.  4. La clef 458 des sepulcres pour ressusciter les morts.
    II.  Peut-estre que cette sterilité vient de vous, ou par des causes naturelles, ou par vn secret chastiment de vos pechez. N'imputez donc point à autruy ce qui vous est propre. Vostre femme a autant de droit de se fascher contre vous, que vous auez de vous fascher contre elle : luy conseillerezvous de vous quereller pour cela ? Prenez pour vous le conseil que vous luy donneriez.
    III.  Les enfans sont vne grande charge à vn pere de famille. S'ils sont en grande nombre il est difficile de les nourrir, de les vestir, de les gouuerner. Il y en a presque tousiours quelqu'vn de mauuaise humeur, & de mauuaise vie. Ne vaudroit-il pas mieux que les meres de Caligula, de Neron, de Commodus, d'Heliogabale, de Diocletian, & de pareils monstres, eussent esté steriles, que de donner à l'Empire Romain des hommes si cruels, si brutaux, & si vicieux.
    Si l'on n'a qu'vn fils ou deux, on 459 est sans cesse dans des craintes qu'il ne leur arriue quelque incommodité, & que quelque maladie ne les enleue.
    Si vous auiez des filles, vous ne viuriez point sans vn soin continuel. C'est ce qu'enseigne l'Ecclesiastique. Eccli. 42. La fille donne tant de soins & d'anxietez à son pere, qu'il luy oste le sommeil, dans la crainte qu'en sa jeunesse elle ne soit adultere, & que par ce moyen elle n'encoure l'indignation de son mary. Il craint encore plus qu'elle ne s'abandonne estant vierge, & ne deuienne grosse dans son logis, ou qu'estant auec son mary elle ne fasse diuerses fautes, ou qu'elle ne soit sans enfans qui soient ses heritiers.
    IV.  Si tous ces motifs ne contentent point vostre desir, & ne diminuent point vostre esprit d'auoir des enfans, adressez-vous à Dieu, & esperez que puis qu'il vous donne cette ardente affection, il vous exaucera.  S'il differe sa misericorde, continuez vos prieres, fortifiez-les par de bonnes aumosnes, & par de feruentes actions de vertu.  Les enfans les plus attendus, & 460 que le Ciel donne, sont d'ordinaire les plus excellens.  On le vit en Isaac, en Iacob, en Ioseph, en Samson, en Samuel, en saint Nicolas, en saint Euthyme, & en plusieurs autres qui ont esté tres-insignes en pieté, & tres-illustres en diuerses actions heroïques.
    §. II.%">§  Auis à la femme qui est sterile.
    I.  Vous auez besoin d'vne grande patience, particulierement si vostre mary s'afflige de vostre sterilité. Efforcez-vous d'auoir vne parfaite resignation à la volonté de Dieu, & asseurezvous qu'elle vous sera d'vn tres-grand merite.
    II.  Consolez-vous de ce que vostre sterilité vous deliure de beaucoup de maux.  Euripide écrit, qu'vne femme sterile est bien-heureuse.  Et de vray, combien de peine souffre vne pauure mere, portant neuf mois vn enfant dans ses entrailles.  Combien de maux de teste, de reins, & de tout le corps ? Combien de dégouts des viandes, & combien de foiblesses en tous ses membres ? Combien de douleurs 461 en l'enfantement ? Combien de fois la mort emporte-t-elle & la mere & l'enfant.
    Rebecca auoit eu vn extréme desir d'auoir des enfans, neantmoins sentant les cuisantes douleurs que luy causoient Esaü & Iacob, qu'elle auoit Gen. 25.22. dans ses flancs, elle s'écrioit. Il valloit mieux n'auoir point d'enfans, que de les acheter si cherement. Et de fait, elle n'en eut plus depuis : ayant probablement souhaité de n'en plus auoir.  Rachel mourut en mettant au monde Benjamin, qu'elle appella Benoni, c'est à dire, le fils de ma douleur.  Le mesme mal-heur vous pourroit arriuer. Contentez-vous donc de l'estat où Dieu vous met, & ioüissez de vostre vie, que vous hazarderiez dans vos couches.
    III.   Recourez à l'Autheur de la vie, demandez-luy des enfans. Si c'est vostre bien il vous en eslargira.  Inuoquez quelque Saint à qui vous aurez plus de deuotion.  Saint Dominique, Fondateur de l'Ordre des Precheurs, a esté obtenu en priant saint Dominique de Silo.  Saint François de Paule, 462 en priant saint François d'Assise. Saint Ignace, saint Nicolas.  Saint Thibaud, & plusieurs autres Saints, seruent beaucoup aux personnes steriles.
    IV. Si vostre mal n'est pas dans vne absoluë sterilité, mais en vostre foiblesse, ou en quelqu'autre cause, qui fait qu'ils meurent deuant le Baptesme, ou peu apres, vostre misere est grande, & digne de compassion.
    Vous deuez en ce cas là, faire deux choses. 1.  Appliquer tous les remedes. 2.  Recourir à l'Oraison.  3.  C'est vne bonne deuotion de voüer vostre enfant à quelque Saint, & de le prier d'en vouloir estre le patron & protecteur special.  Saint Macedoine remedia à ce mal, ayant donné de l'eau beniste à vne femme qui auoit coustume d'auorter.  Saint Cronan fortifia vne autre femme, luy ayant baillé des herbes benistes.
    Saint Guillaume Archeuesque de Bourges, en secourut vne autre par sa benediction.  Cette pauure creature ayant déja ietté quatre ou cinq auortons morts, elle se presenta à ce saint 463 In vi tis. Prelat.  Il en eut compassion, luy ordonna de se confesser, la benit, & luy donna de la viande & de la boisson qu'il prenoit au milieu d'vn pré, apres auoir consacré vne Eglise.  Elle se retira fort consolée, & n'auorta plus depuis ce temps-là.
    Vne autre femme qui se laissoit écouler tous les ans son fruit, alla trouuer saint Theodose Abbé, & le supplia tres-instamment de la secourir, & de luy permettre de nommer Theodose le fils qu'elle obtiendroit par ses prieres. Le Saint fit oraison, cette femme conceut bien-tost apres, & au bout vint vers luy auec vn fils qu'elle auoit nommé Theodose. Elle l'amena apres quelques années au Monastere, où il fut vn excellent Religieux.  La mesme grace fut accordée à diuerses autres femmes, par l'entremise de cét admirable seruiteur de Dieu.  Ne vous découragez donc point, pouuant auoir recours à l'oraison, qui est vn remede excellent pour vostre mal.
    V.  Si vous n'auez que des filles, & que vostre mary s'afflige de ce que 464 vous n'auez point d'enfans masles, qui maintiennent le nom de la famille, implorez l'aide de Dieu & de ses Saints ; ils se sont laissé fléchir par plusieurs meres affligées. Ie n'ay rien leu de plus admirable en cette matiere, que ce qui est en la vie du Pere Bernard Colnago, excellent seruiteur de Dieu en nostre Compagnie.
    Inur. Finichiaro, in vita l. [?]. c. 10. pa. 9[?]. Lors qu'il estoit au chasteau de la cité de Catane, la femme d'vn soldat le vint trouuer ; elle auoit déja sept filles: son mary en estoit si fort en colere, qu'il l'auoit menacée de la maltraiter si elle luy en bailloit encore vne. Elle recourut au Pere Bernard, & luy raconta son extréme affliction, le priant de luy obtenir vn fruit de benediction.  Dans la chambre il y auoit vne image de saint Antoine de Pade, qui estoit attachée au haut de la paroy. Le seruiteur de Dieu toucha cette image auec le baston sur lequel il s'appuyoit, & dit: O grand Saint, cette femme vous demande vn fils, s'il vous plaist, vous pouuez l'accorder à vne mere affligée, & à vostre seruiteur.
    465
    Ayant dit ce peu de paroles il s'arresta, & pria Dieu quelque peu de temps, puis dit à cette femme : Ma sœur, allez-vous-en à la bonne heure, le Saint a enteriné vostre requeste : en reconnoissance de cette faueur, vous le nommerez Antoine. Et de fait elle eut vn fils peu apres.
    Les parens en resterent fort ioyeux, & appellerent l'enfant au Baptesme Antoine Bernard, pour monstrer ceux à qui ils le deuoient, & le nourrirent auec vn grand soin, comme vn enfant miraculeux. Saint François de Paule & saint Estienne le Ieune, ont aussi obtenu des enfans masles à plusieurs.
    VI.   Si vous voulez vous ne manquerez point d'enfans encore que vous soyez sterile. Il y a tant de pauures aux Hospitaux, deuant vos portes, & dans toute vostre ville, que vous ne pouuez manquer d'heritiers. Si vous en auiez qui eussent droit sur vos terres, aussi-tost qu'ils seroient venus en âge, ou au moins dés qu'ils seroient mariez, ils les exigeroient, ils vous les osteroient, à vostre refus ils 466 feroient vn procez. Ceux-cy vous les laisseront tant qu'il vous plaira, vous obtiendront beaucoup de graces de Dieu par leurs prieres ; & vous rendront en contr'échange tous les biens du Paradis, où ils peuuent vous faire entrer en estant les portiers. Efforcezvous de persuader à vostre mary de vous permettre de faire de bonnes aumosnes aux pauures, afin qu'ils le benissent & vous aussi, auec toute vostre famille.
    Bandeau décoratif.

    CHAPITRE X. La Consolation & la Direction d'vn mary, dont la femme est laide ou maladiue.

    L Es raisons que i'ay apportées au premier Liure, chapitre huitiesme, pour consoler les femmes qui ont leurs marys malades, suffisent pour consoler les marys qui ont des femmes infirmes. Ainsi ie n'en parleray icy que tres peu.
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    §.  Auis au Mary.
    I.  Il faut supposer, comme vne chose tres-certaine, qu'il n'y a nul mariage où il ne faille supporter quelque incommodité.  C'est ce que les Anciens declaroient à l'Espoux & à son Espouse, faisant leur flambeau nuptial auec du bois d'espine, pour montrer qu'au milieu des flammes les plus ardentes, on n'y manque point d'espines.  C'est pourquoy vn certain le prit pour son symbole auec ces mots : Pungit & ardet. Il pique, & il brusle.
    Il n'est donc question que de voir quel est le plus grand mal d'auoir vne femme laide, ou vne femme d'excellente beauté.  Saint Hierosme portera Ep. ad Nepotian.207 la Sentence.  Vne femme belle, dit-il, est bien-tost aymée, vne laide ayme facilement. Il est difficile de garder ce que plusieurs souhaitent; & il est fascheux de posseder ce que personne ne daigne auoir. C'est toutefois vne moindre misere d'auoir vne femme laide, que d'en auoir vne belle.  Les serpens & les crapaux se cachent sous les plus belles herbes des prairies, & y tuent dauantage de per 468 sonnes, chacun s'en approchant auec plaisir & auec ardeur, & se retirant des ronces & des chardons.
    Petrarcha l.I. de remed. vtriusq; fert.208 La beauté : dit vn excellent Autheur, est vn voile aux yeux, vn filet aux pieds, de la glu aux aisles ; elle empesche l'ame de discerner la verité, de suiure la vertu, de s'enuoler aux choses celestes. C'est vn ennemy domestique, vn perturbateur du repos, vne matiere de trauail, vn tourment de la concupiscence.  Saint Ambroise dit tout en vn mot, L'amour de la beauté est l'oubly de la raison.
    Souuent la maison est belle, mais le Maistre qui y demeure ne vaut rien. Le Nauire est bien fait, mais le Pilote s'amuse à des bagatelles, se iette contre des bancs de sable, & contre des rochers. Ainsi toute la beauté du vaisseau ne sert qu'à en déplorer dauantage la perte.
    II.  Le plus grand mal est, que ce tresor que vous garderiez au logis, seroit exposé continuellement.  Il vous faudroit tousiours estre vn dragon qui ne ferme iamais l'œil pour le met 469 tre en seureté. Il est tres-malaisé de conseruer ce qui attire les yeux de plusieurs.  La beauté ayme ses semblables, & méprise ce qui n'a point de proportion auec elle.  Si vous n'égaliez vostre femme en ce don de nature, peut-estre auriez-vous de la peine à l'entretenir dans vostre conuersation, elle voudroit souuent sortir pour voir, & pour estre veuë.
    III.   La beauté cause les enuies, les ialousies, les perfidies, les enleuemens, les poisons, les cruautez, les guerres, les rauages des villes & des Royaumes.  Si Helene n'eust point esté belle, iamais elle n'eust esté rauie, iamais cette funeste guerre de dix ans n'eust troublé la Grece & cousté le sang de tant de vaillans Capitaines. Iamais la cité de Troye, qui estoit tres-riche & tres renommée, n'eust esté la proye des soldats & des flammes, qui la reduisirent en sang & en cendres.
    Anto ser. pulchrit. Leucippe209 disoit, que la beauté blesse plus promptement & plus profondement & dangereusement qu'aucun dard, & qu'elle entre au cœur par les 470 yeux. Et moy ie dis qu'elle a des flambeauz plus funestes que ceux de toutes les furies des abysmes.
    IV.   Voulez-vous trouuer vostre femme belle, aymez la pour son industrie & pour sa vertu. L'Amour est vn verre trigonal, qui fait paroistre tout ce qu'il represente, tres beau & tres aymable, bien qu'il soit tresdifforme. Contemplez-y vne choüette, qui par sa laideur est le ioüet de tous les oiseaux ; vous l'y verrez plusbelle & plus diuersifiée de couleurs que le Ciel mesme.
    V.  Considerez souuent les perfections de vostre femme, & les biens qu'elle vous apporte.  Elle est laide, mais elle est feconde. La vigne est mal faite, & peu agreable aux yeux ; mais son fruit est tres-recherché & tresplaisant au goust. N'aymez-vous pas mieux le bois de la vigne qu'vne épine blanche & bien fleurie, qui ne donne ses fleurs qu'en piquant & ensanglantant.
    Dieu ne prodigue point ses presens, il les diuise à diuerses person 471 nes. Rachel estoit belle, mais elle estoit sterile.  Lia estoit laide & chassieuse, mais elle donna à son mary six Patriarches, dont l'vn fut l'ayeul du Roy Dauid, & tous les Rois ses successeurs; & enfin du Sauueur du monde.  Rachel, apres vne longue sterilité eut deux fils, & le seconde luy osta la vie en naissant, comme i'ay marqué cydessus.
    VI. Le manquement de beauté fait vostre femme plus humble & plus obeïssante, que si la beauté l'ornoit d'vn lustre qui la mit dans l'admiration d'vn chacun.  Rien ne releue si fort le cœur aux femmes que l'excellence de leur beauté.
    Vne femme belle, est souuent vn idole somptueux, qui couste beaucoup à parer & attiser, qui veut estre admiré & adoré, qui perd la pluspart du temps à s'embellir, pour paroistre dans les compagnies: qui veut dominer, sentant bien qu'elle agrée: en vn mot, qui d'vn mary & d'vn maistre fait vn captif & vn valet.  Elle est vn doux venin, vne chaisne d'or, & vne serui 472 tude apparemment honorable.
    Vne femme laide laisse l'esprit en repos & en liberté. Socrin210 estant repris de ce qu'il ne trauailloit plus à Æneas Sylu. de dictis Sigism.211 & Frider.212 son ordinaire, respondit : I'ay pris vne femme.  On luy repartit : Quoy donc, Socrate n'estoit-il pas marié, lors qu'il professoit la Philosophie auec tant de succez ?  Ce Philosophe repliqua incontinent.  Socrate auoit pour femme Xantippe, qui estoit laide, & de mauuaise humeur, la mienne est d'vne humeur agreable & d'vne rauissante beauté.
    VII.   Vne femme qui est laide au corps, fait de plus puissans efforts pour estre belle en l'ame, afin de plaire à Dieu & aux Anges, si elle est moins agrée des hommes. Chacun veut exceller en quelque chose, & Dieu co Se[?] 2. Cant. opere à ses feruens desirs.  L'Espouse des Cantiques estoit noire, & toute la beauté de la fille du Roy de gloire est au dedans.  Saint Bernard écrit, que cette noirceur du dehors, prouue la candeur des lumieres de la connoissance & de la pureté du cœur.
    Au contraire, souuent sous vn peu 473 de vermillon naturel, ou emprunté, il y a bien de la stupidité & du vice. On Ælian lib. 17 c.38. trouue vn oiseau d'vn tres-beau plumage, aux isles de la mer Caspienne, mais qui a vne voix desagreable, comme celle des grenoüilles.
    VIII.   Enfin, si vous n'aymez vostre femme que pour la beauté du corps, vous la haïrez bien-tost.  Car cette fleur de foin qui charme vos yeux, se flétrira dans peu d'années, & se changera en rides & en fumier, qui sera d'autant plus desagreable, que ce vain éclat vous emportoit plus puissamment le cœur.
    Salomon écrit, que la bonne grace & la beauté du corps est trompeuse Prou. 30. & vaine. Le texte Hebreu porte, qu'elle est le mensonage & la vanité mesme.
    Epist. ad Theod. Lapsum.213 Theophraste appelle la beauté, vne tromperie cachée. Et saint Chrysostome la nomme, du plastre mis sur vn sepulcre puant.  Et ailleurs il dit, qu'vne belle femme est vn sepulcre blanchy, si elle n'est chaste & pudique : & que sans ces deux vertus elle est encore vn 474 precipice ouuert, & vn poison preparé pour les insensez. Theocrite l'appelle, vn dommage d'yuoire.
    Et le Philosophe Aristippus iettant les yeux sur vne petite femme qui estoit belle,il s'écria : Voila vne petite beauté, mais vn grand mal.
    Ne vous estimez donc point miserable si vostre femme est laide : sa laideur la met à couuert de beaucoup d'embusches, & vous de beaucoup de soins, d'inquietudes, de soupçons, & d'autres plus grandes & moins tolerables miseres.
    §. II.   Auis à la femme qui est laide.
    I.  Consolez-vous, de ce que vous ne faites point l'office du diable, en tuant les ames ; c'est ce que font les femmes belles & bien attifées.  Elles tuent souuent plus d'ames en vn iour, que la mort n'en tuë en vn mois. Croyez-vous auoir receu vne petite grace de Dieu, lors qu'il vous a deliuré de cét inconuenient.
    II.  Ornez-vous de toutes les vertus, c'est le seul ornement de tous les Anges de Paradis.  Ils n'ont point cét 475 ornement exterieur du corps, & ils ne l'estiment pas plus que la lueur d'vn bois pourry.
    III.  Si les maladies vous affligent & vous défigurent, consolez-vous sur la grandeur de vostre merite. Comme Sur. cap.37. vita.214 le B. Henry Suso prioit pour vne fille qui luy estoit vtile : il fut auerty par vn Ange, que cette maladie luy estoit enuoyée pour meriter dauantage deuant Dieu.
    Les maladies seruent de Purgatoi Saint trauail des mains. Lib. 4. cap. II. pari. I.215 re aux bonnes ames. Sainte Aldegonde ayant demandé à Dieu d'estre purifiée en ce monde, il luy enuoya vn fascheux chancre qui luy rongeoit la mammelle. Voyez en d'autres biens ailleurs, & permettez-moy d'entrer dans vn autre discours.
    476
    Bandeau fleuri.

    CHAPTRE XI. La Consolation & la Direction d'vn Mary dont la Femmme est grossiere, stupide & paresseuse.

    Q Viconque oste vn des yeux de la teste affoiblit fort la veuë. L'homme & la femme sont les deux yeux de la famille, qui doiuent diriger tout le corps, & s'entr'aider l'vn l'autre. Le mary donne de la lumiere à sa femme, comme le Soleil à la nuée & à la terre : & vne femme prudente & auisée la refléchit plus belle & plus éclatante.
    Hom. 6. in Ioan.216
    Saint Chrysostome écrit, que rien n'est si propre pour instruire & pour informer vn homme qu'vne bonne femme. Ny les amis, dit-il, ny les Magistrats, ny les Princes, ne le font si doucement, parce qu'elle ayme celuy à qui elle donne conseil. Ie pourrois nombrer plusieurs maris, qui estant d'vne  477 humeur farouche & barbare, qui ont esté rendus doux & traitables par les discours & par les auis de leurs femmes. Car ayant auec eux la communication de table, de lit, d'enfans, de liberté entiere à tout dire & à tout faire, d'entrée, de sortie, de discours, & de tout le reste, auec leurs marys : & y estant vnies comme les membres à leur chef, si elles sont prudentes & diligentes, elles les fléchiront selon leurs volontez.
    C'est donc vne grande affliction à vn mary d'auoir vne femme grossiere & stupide, laquelle ne luy peut donner de secours par son conseil, & qui est lente dans les trauaux du ménage. Cherchons quelques lenitifs à sa douleur.
    §. I.  Auis au Mary dont la Femme est stupide.
    I. Si vostre femme est deuenuë stupide & lasche depuis vostre mariage, ou par quelque maladie, ou par quelque accident ( comme l'Orateur Mes- Solin. c. 7. Plin. l. 7. c. 24 sala, qui s'oublia de son propre nom ) vous estes tres-digne de compassion. Mais si vous l'auez librement choisie 478 telle quelle est, ie ne vois pas que vous ayez aucune raison de plainte.  Vous l'auez agrée à cause de ses richesses, contentez-vous d'auoir vne brebis à la toison d'or.
    II.   La stupidité de vostre femme n'empeschera point qu'elle ne vous donne des enfans ingenieux.  D'vne souche de vigne qui est tortuë, naissent des branches bien droites, & qui se chargent de bons fruits.  Et pour l'ordinaire ces bonnes masses de chair ont des enfans plus robustes, & moins sujets aux maladies.
    III.  Il suffit que la science & la prudence soient en la teste, pour gouuerner tous les membres. Si quelque membre auoit son raisonnement particulier, vne guerre ciuile naistroit souuent dans le corps.  Vne femme trop sage peut faire vn corps à deux testes, & quelquefois pretend auoir plus de lumiere, & par consequent deuoir auoir plus de conduite que son mary ; ce qui seroit faire vne famille monstrueuse.
    Celuy qui commande doit estre 479 éclairé par la prudence ; mais il est bon que ceux qui obeïssent soient aueugles, pour se laisser conduire sans Ælian. de anilib. 5. replique & sans resistance. Le Lion est le Roy des animaux : il voit dés qu'il est né, ce qui n'est propre à aucun des animaux qui ont les ongles recourbez.  Il dort peu, & durant son sommeil il fait paroistre des yeux resplendissans comme au temps de ses veilles.  C'est pourquoy on mettoit anciennement des Lions aux portes des Temples & des maisons particulieres, comme pour les garder.  Cela se fait encore aujourd'huy en quelques vnes. Salomon mit sur son Trosne d'yuoire deux Lions où il appuyoit ses mains, & douze aux degrez par lesquels on y montoit ; pour témoigner à tous qu'il vouloit estre tres-actif & tres-vigilant dans ses actions & en toute sa conduite.  Soyez dans vostre famille vn Lion : vostre vigilance, vostre actiuité, & vostre autorité suffiront pour la direction & pour l'auancement de tous ceux qui sont sous vostre charge.
    480
    IV.   Ne reprochez iamais à vostre femme sa stupidité, vous luy feriez perdre le peu d'esprit qui luy reste. Les personnes grossieres se laissent facilement atterrer par la crainte & par la pusillanimité ; il faut releuer leur courage par les loüanges. Il est difficile qu'elle ne fasse quelque chose où il y paroisse vn peu de iugement & d'industrie, loüez-la dans ces occasions. Dissimulez-en les fautes autant que vous pourrez. S'il est necessaire d'en découurir quelqu'vne, faites le doucement, comme en l'instruisant, non pas comme en la reprenant.  Cette charité que vous luy témoignerez la remplira de ioye, la ioye luy dilatera le cœur, viuifiera ses esprits vitaux & animaux, & renforcera ses bras dans le trauail.
    V.  Si apres beaucoup de patience & de dissimulation elle reste tousiours faineante, reprenez sa paresse ; mais non pas sa stupidité.  Au contraire, tancez-la pour sa negligence, parce que si elle vouloit elle pourroit bien faire. L'estime que vous ferez de son 481 esprit luy fera supporter l'aigreur de vostre reprehension. Les stupides ne voyent que trop leurs defauts; mais ils sont bien aises qu'ils soient voilez aux yeux des autres.
    VI. Vostre femme est grossiere, elle endurera d'autant plus. Vn edifice solide & massif, ne tombe pas si tost qu'vn qui est fait trop subtilement. La subtilité de l'esprit consume les forces du corps, & en altere le temperament.
    VII. Vostre femme estant vn peu trop simple, elle en est plus paisible, & n'a point l'esprit si remuant & si volage. Plusieurs femmes qui croyent auoir quelque brillant d'esprit, ont la teste pleine de vif argent, & la bouche de babil.
    Dinias écrit, qu'il s'est approché de la Lune, comme d'vne tres-pure terre. Et Xenophanes enseigne, que des hommes habitent au Ciel de la Lune, & qu'il y a plusieurs villes & plusieurs montagnes. Cela n'a point de probabilité: mais il est certain que la Lune est par ses influences dans la 482 teste de quantité d'hommes & de femmes, qui par les efforts de leur imagination se forment des grotesques, & se persuadent estre merueille, n'estant rien du tout. La sagesse de ce monde, I. Cor. 3. dit saint Paul, est vne pure folie deuant Dieu.
    Il vaut mieux auoir vne bonne simplicité, qui connoisse son ignorance, & qui se laisse conduire par ceux à qui elle sçait qu'elle doit l'obeïssance. Saint trauail des mains.217 La B. Amma paroissoit fort stupide, cependant elle fut iugée la plus sainte de toute la Communauté, comme i'ay rapporté ailleurs.  Saint Paul le Simple, se fit par sa simplicité vn si excellent Saint, sous la conduite de saint Antoine, qu'il chassoit les demons, que ce Thaumaturge du desert ne pouuoit chasser.
    Contentez-vous donc de la bonté & de la simplicité de vostre femme : Elle attirera sur vous, & sur vostre famille, plus de benedictions du Ciel, que son esprit & son industrie ne vous pourroit donner d'auantages sur la terre.
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    §.  II.   Auis à la femme qui est tenuë de son mary pour grossiere, stupide & paresseuse.
    I.  Considerez souuent, que iamais vous ne serez parfaitement aymée de vostre mary, que vous ne le soulagiez en la conduite du ménage : & que son amour croistra à proportion que vous y mettrez la main.  Le Mariage est vn joug ; vn seul ne le peut porter commodément, & deux en viennent facilement à bout. Seroit-il iuste qu'il en fust accablé, & que vous le regardiez gemir sous le fardeau sans vous remuer ?
    II.  Le trauail renforce le corps & l'ame, il viuifie les esprits : & cette chaleur cuit les humeurs, qui sans cette aide feroient vn sang grossier, qui appesantiroit la teste & le reste des membres & des sens.
    L'exercice déroüille le fer, & le labeur fait reluire l'esprit.  Pour cette raison Iean François Gambara prit pour son symbole le coutre218 d'vne charuë, auec les paroles : Longo splendescit in usu.  Il reluit dans vn long vsage.
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    Et Platon disoit, preferez les trauaux à l'oisiuité, si vous n'estimez la roüille plus prisable que l'éclat & la splendeur.
    III.  Vostre mary vous supplie de trauailler, la necessité de vos enfans vous y oblige, le bien de vostre famille vous y contraint.  Comment est-il possible que vous demeuriez froide & languissante au milieu de tant de motifs de chaleur ? Si vous n'y prenez garde de bonne heure, vous serez toute vostre vie dans cette glace. La pierre Plin. 37. 6. I.219 Chalazias demeure froide au milieu des brasiers : & vne ame lasche, dans les plus pressans motifs de diligence.
    IV.  Si vous ne trauaillez pas, vous serez la tristesse, la honte & l'infamie de vostre mary & de vostre famille. Si vous vous occupez serieusement & courageusement, vous en serez l'honneur & la gloire.  La femme diligente, dit Aben-Ezra, est la gloire de son mary, dautant qu'il est honoré par son trauail. Elle luy est comme vn diadême qui orne la teste des Rois.
    V.  La Diuine Prouidence conduit 485 si sagement les Royaumes, les villes & les familles, qu'il y reste tousiours quelque chose à mettre dans sa derniere perfection.
    Vous pouuez reprimer cette defectuosité de vostre maison par vn bel Ælia. l. 13. c. 3.220 Embleme.  Xerxes Roy de Perse, fit ouurir le sepulcre du Roy Belus, où il trouua vne Vrne de verre, en laquelle le corps de ce Prince nageoit dans l'huile.  Cette Vrne neantmoins n'estoit point pleine, il y restoit à remplir enuiron l'espace d'vne palme. Aupres de cette Vrne estoit vne petite colomne, où ce Prince leut ces mots : Celuy qui ouurira cette Vrne, & qui ne la remplira pas, tombera dans de grands malheurs.  Il ordonna incontinent qu'on y versât de l'huile en abondance ; mais iamais, quoy qu'il fist, il ne pût remplir cette Vrne.  En l'autre vie nous aurons la plenitude ; mais en celle-cy il y aura tousiours de quoy trauailler. Et c'est vne faueur que Dieu nous fait, afin que nous ayons occasion en agissant d'acheuer nostre couronne.
    486
    VI. Craignez les punitions de Dieu, si vous estes paresseuse & faineante. Moschus rapporte, qu'on vit dans vn fleuue de feu vne personne, qui durant sa vie auoit esté dans l'oisiuité.
    Resoluez-vous donc au trauail, selon vos forces. Il augmentera vostre esprit, il vous gagnera l'amour de vostre mary, il fera le profit de vos enfans, & vous comblera de gloire en Paradis.
    Bandeau fleuri.

    CHAPITRE XII. La Consolation & la Direction d'vn Mary, dont la femme est excessiue en ses deuotions.

    IL semble que le mary qui se plaint des deuotions de sa femme ait grand tort. Il est certain neantmoins qu'il y peut auoir vn notable desordre. Voyons comment & le mary & la femme doiuent se comporter en vn point si important.
    487
    §.  I.  Auis au Mary.
    I. Ne vous persuadez pas facilement qu'il y ait de l'excez aux deuotions de vostre femme.  Les Anges & les Saints en Paradis, font des actes continuels d'amour de Dieu, & ne mettent aucune interruption aux loüanges qu'elles luy donnent.  Deuez-vous estre marry que vostre femme commence la vie des Bien - heureux.  Vos affaires ne vous permettent pas tant de vaquer à la priere, & aux autres exercices de pieté ; n'empeschez pas qu'elle n'en fasse pour vous deux.
    Saint Augustin considerant ces paroles de Nostre Seigneur : Donneznous nostre pain quotidien, l'explique de l'Eucharistie.  Prenez, dit-il chaque iour ce qui vous profitera chaque iour.  Viuez si saintement que vous meritiez de le receuoir tous les iours.  Celuy qui ne merite pas de le receuoir tous les iours, ne merite pas de le receuoir au bout d'vn an.
    Vostre femme communie-t-elle plus souuent que tous les iours ? Vaut-il mieux qu'elle aille dans les 488 compagnies perdre le temps, que d'assister à vne Messe dvne demie-heure ?
    Ne trouuez pas mauuais qu'elle donne au moins les Festes & les Dimanches à la pieté & à la recollection. Plin. l. I. c. 12.221 Le fleuue Sabbatius ne couloit point le iour du Sabbat, comme l'asseure Pline.  Les iours consacrez au seruice de Dieu, doiuent estre employez à l'oraison, & aux actes de deuotion, non pas aux trauaux des mains.
    II.  La deuotion de vostre femme empesche beaucoup de desordre dans vostre logis. Elle se modere dans sa colere, & diminuë la fougue de ses passions.  Elle puise les vertus dans les fontaines du Sauueur, pour les épancher en suite sur vous, sur vos enfans, & sur vos domestiques.
    Pausa. in Achan222 Ceux qui se lauent dans le fleuue Selemnus, s'oublient de leurs conuoitises déreglées au rapport de Pau- Isidor. l. 13. c. 13.223 sanias.  Et la fontaine de Cyzique, dit saint Isidore, ostoit l'amour deshonneste.
    Saint Bernard attribuë au S. Sacrement de l'Autel, la moderation des 489 passions. Si quelqu'vn d'entre vous, dit-il, ne sent point si souuent les mouuemens impetueux de la colere, de l'enuie, de la luxure, & des autres passions, qu'il en remercie le Corps & le Sang de Nostre Seigneur Iesus-Christ ; parce que c'est la vertu du Sacrement qui opere en luy : & qu'il réjoüisse que ses playes se referment & se guerissent par ce sacré baume.
    III.  Vostre femme fait des fautes dans vostre maison, elle se retire aupres de Dieu pour luy en demander pardon, & pour y trouuer du remede. Auez-vous vne iuste occasion de vous en fascher ? Parmy le siecle, ce ne sont que jeux, que festins, que danses, & diuertissemens vicieux.  Laissez chercher la guerison des playes de l'ame dans la source de salut.
    Põpe[?] Mela. Mela raconte, que dans les isles Fortunées, il y a deux fontaines d'vne differente nature.  Ceux qui goustent de l'vne meurent en riant : & ceux qui boiuent promptement de l'autre guerissent, & échapent de ce peril.  Aymez-vous mieux voir perir vostre fem 490 me, que de la laisser courir à l'Autheur de la vie ? Cap. penult.224 Burchard asseure auoir veu dans l'Egypte vn iardin plein de baume, qui ne porte aucun fruit, s'il n'est arrosé de l'eau d'vne fontaine voisine, où la Vierge a laué Nostre Seigneur IesusChrist. Vostre femme seroit peut-estre vicieuse, & ne feroit aucun fruit de vertu, si elle ne se plongeoit dans les fontaines des Sacremens, où le Sang du Sauueur laue les pechez & fait croistre les vertus.
    Plin. l. 11. c. 4.225 Lors que la Lune croist, elle regarde l'Orient : lors qu'elle décroist, elle regarde l'Occident. Iesus est le Soleil d'Orient, qui remplit l'ame de ses clartez, & la fait croistre iusques à ce qu'elle paruienne à vn iour parfait.
    Ces lumieres se prennent particulierement dans les Eglises, quand ce Dieu de bonté paroist sur nos Autels. Lors que saint Eutyme disoit la Messe, on le voyoit entouré d'vn feu celeste fort éclatant. Saint Clement Euesque d'Ancyre, disant la Messe vit les Anges sur l'Autel, & fut apperceu tout rayonnant.
    491
    Cette splendeur éclaire aussi ceux qui assistent à ce Sacrifice. Saint Felicien estant à l'Autel, & offrant la Victime de nostre salut, toute l'Eglise, & tous ceux qui y estoient, furent remplis d'vne diuine clarté.
    Les Eglises, dit saint Ambroise, sont le domicile de la sainteté, & le Sanctuaire de la tres-sainte Trinité. Vous desirez que vostre femme soit vertueuse, permettez qu'elle frequente l'école de la vertu & de la perfection, y assistant à la Messe, au Sermon, à Vespres, & aux autres Offices diuins. Les Sacremens fortifieront son ame par leurs graces: la parole de Dieu l'éclairera par des veritez du Ciel : & le chant sacré adoucira de plus en plus son esprit, vous la rendant plus traitable & plus obeïssante.  Terpandre appaisa vne sedition dans Lacedemone par son chant, & par la melodie de son luth, au rapport de Zenodotus.
    IV. Si les prieres de vostre femme, au soir & au matin, vous semblent trop longues : considerez que l'oraison obtient de Dieu tout ce qu'elle 492 luy demande, s'il est necessaire à salut. Nostre Seigneur luy-mesme y a engagé sa parole, & tous les Saints nous le preschent, & nous monstrent que la priere est la mere de toutes les vertus. L'Oraison, dit saint Chrysostome, est la gardienne de la Temperance, le sceau de la Virginité, la moderation de la colere & de l'orgueil.  Saint Augustin am In ser. plifie dauantage son efficace, & dit : L'Oraison est la deffense de l'ame sainte, la consolation du bon Ange, le supplice du diable, vn agreable seruice à Dieu, la loüange de la penitence & de la Religion, vne gloire parfaite, vne esperance certaine, vne santé incorruptible.
    V.  L'oraison de vostre femme vous garantira de plusieurs maux que me Baron ono 42.ritent vos pechez. L'Empereur Theophile estoit tres-vicieux, & Dieu estoit sur le point de le punir : mais sa femme obtint la deliurance de ces fleaux par la continuation de ses prieres, comme il fut releué à plusieurs Saints.
    VI.  L'oraison de vostre femme est capable de conseruer vos biens tem 493 porels, & de les augmenter. Nous sçauons que les Saints ont obtenu la pluye en priant Dieu : comme le Prophete Elie, quoy que le Ciel fust fermé depuis trois ans & demy : Par cette pluye il deliura tout le Royaume d'Israël d'vne cruelle faim & d'vne ruine inéuitable.
    4.Reg. 3.226 Le Prophete Elisée sauua par son oraison trois armées qui perissoient de soif, en obtenant des sources d'eau qui sortirent de la terre.
    Moïse obtint la manne qui estoit vn pain fait par les mains des Anges, pour nourrir trois millions des personnes.  I'ay monstré ailleurs, que l'oraison a obtenu de l'argent. Prenez donc garde que retranchant les oraisons de vostre femme, vous n'esloigniez de vostre maison les benedictions, non seulement spirituelles, mais aussi temporelles.
    VII.  Si vostre femme s'occupe à d'autres œuures de pieté, comme à la visite des malades & des Hospitaux, ne l'empeschez pas.  Iesus-Christ reside dans les pauures & dans les affligez: il 494 fait bien à tous les hommes, & ceuxlà luy plaisent, qui l'imitent en cette Pro Lagar.227 bonté. Il n'est rien, dit l'Orateur Romain, par quoy l'on s'approche plus de Dieu qu'en sauuant les hommes.  La fortune n'a rien de plus grand, que de pouuoir : ny la nature meilleur, que de vouloir conseruer ceux qui sont dans quelque misere : & en peril de leur vie.
    Ne croyez point que la visite des malades & des Hospitaux abaisse la noblesse de vostre femme. Sainte Elisabeth, fille du Roy d'Hongrie, sainte Radegonde, Reine de France, & plusieurs autres Princesses, se plaisoient dans les Hospitaux, & y seruoient les malades les plus dégoutans & mesme les lepreux.
    VIII.  Si vostre femme secourt les malades & les autres pauures, par quelques aumosnes, ne l'en empeschez point.  Tout nostre bien est vn effet de la liberalité de Dieu en nostre endroit : il est bien iuste que vous luy en tesmoigniez vos reconnoissances. C'est ce que consideroit l'Imperatrice 495 Niceph lib. 12. c. 2.228 Flacilla, femme de l'Empereur Theodose: elle visitoit fort les malades, & les soulageoit par des liberalitez vrayement royales.  Lors qu'on l'en reprenoit, elle disoit : Il est bien-seant à vne Imperatrice de faire largesse, & à moy de seruir les malades en action de graces de ce que mon Dieu m'a esleuée à l'Empire.
    Vous faites des frais inutiles en vostre table, en vos habits, en vos meubles, au jeu, & en diuerses autres choses. Seroit-il possible que vous refusiez à vostre femme de donner à Dieu, ce que vous n'oseriez luy refuser pour aller en carosse, pour joüer & Besson. Syria sancto.229 pour s'habiller somptueusement ? Ne iugez vous pas que les Syriens sont ridicules, de ce qu'ils font des hospitaux pour les chats ? N'estimez-vous pas ceux du Royaume de Cambaia230 encore plus sots, de ce qu'ils ont des hospitaux pour les oiseaux malades, & n'en ont point pour les hommes ? C'est ce que la pluspart des hommes font.  Ils prodiguent leur bien dans des superfluitez, & serrent la main en 496 ce qui concerne le culte de Dieu, & l'aide du prochain.  Ne voulez-vous point aller à cette folie : donnez à vostre Createur, en la personne de ses seruiteurs, & il sçaura bien vous rendre le centuple.
    IX. I'ajousteray toutefois à tout cecy vn auis d'importance.  Si vostre femme, auec ses longues oraisons, & auec ses œuures d'vne extraordinaire pieté, neglige vostre ménage & vos enfans, est aussi desobeïssante, aussi colere, aussi superbe que si elle ne se comportoit sinon de la maniere commune, empeschez-luy toutes ces extrauagances.  Ie ne crains point de donner ce nom à des deuotions qui ne sont que de caprice : & qui font des choses éclatantes aux yeux des hommes, en méprisant ce qui est caché dans le logis.
    La veritable deuotion fait en premier lieu, ce que l'office exige de nous par obligation, & puis vaque aux œuures surnumeraires, & qui ne sont que l'effet d'vne volonté extraordinairement affectionnée à la pieté. 497 Lib. de congre. quær. inquis.231 L'Ame contemplatiue, dit Philon, est semblable au Soleil qui regarde la terre, & en la regardant l'échauffe, & luy fait produire les moissons, les vendanges, & les fruits des arbres.  Toute lumiere qui est sterile, n'est qu'vn feu folet & digne de mépris.
    X. Taschez toutefois d'agir si adroitement, que vous ne troubliez point la paix de vostre logis. Parlez au Confesseur, ou au Directeur de vostre femme.  Dites-luy sa vie & ses déreglemens, & vous verrez, ou qu'elle s'amendera de ses imperfections, ou qu'il cooperera auec vous pour luy faire quitter ses deuotions sophistiquées.
    §.   II.   Auis pour la Femme qui est excessiue en ses deuotions.
    I.  Ne mettez iamais la discorde dans vostre famille pour vos deuotions extraordinaires.  Il faut quitter Dieu pour Dieu.  La Charité est la Reine des vertus, & est plus agreable à Dieu & aux hommes que toutes les autres. Sans la Charité, vos exercices ne seroient point vertueux.
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    II.  Recompensez le temps que vous mettez à vos deuotions.  Soyez plus actiue dans vostre ménage, plus soigneuse à tenir prest ce qui est necessaire à vostre mary, pour son viure, pour ses habits, & pour toutes les autres necessitez de la vie. Faites qu'il iuge que vostre deuotion vous ouure plus les yeux sur vos enfans, sur vos seruiteurs, & sur vos seruantes, & qu'elle maintient & augmente les biens & les meubles du logis : que vous trauaillez plus assiduëment & plus feruemment à vostre cousture, & aux ouurages necessaires dans les occurrences: que vous fuyez les compagnies où le temps se perdroit dans le jeu, ou dans vn vain babil.  Ces connoissances vous affermiront les permissions d'agir comme vous desirerez, & vous laisseront les temps libre pour vos oraisons.
    III.  Si vostre mary est si déraisonnable, que nonobstant tous vos soins extraordinaires, il se pleigne encore de vos deuotions, consultez vostre Confesseur ou vostre Directeur, & suiuez ses auis.
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    Vous deuez faire deux choses dans cette conioncture. Premierement, moderer vos deuotions exterieures. Secondement, n'allez point d'vne extremité à l'autre ; tenez vne iuste mediocrité, & faites instance par de treshumbles prieres à vostre mary, qu'il vous laisse viure dans le repos de vostre conscience.  Vous obtiendrez vostre demande, si vous auez vn peu de patience & de constance.
    IV.  D'autant plus que vous diminuerez à l'exterieur vostre pieté, augmentez d'autant plus les actes interieurs des plus excellentes vertus de foy, d'esperance, de charité, de patience, d'oraison & de semblables ; & vous gagnerez autant au change que celuy qui mange la moüelle & laisse l'escorce. Vous ne ferez pas de si longues oraisons, mais elles seront plus ardentes & plus efficaces. Vn seul coup de canon ébranle plus vne muraille, que cent coups de mousquets.
    V.  Espurez bien vos intentions dans toutes vos œuures. Vne sera plus estimable qu'vne vingtaine d'autres. 500 Ne cherchez que la gloire de Dieu: ne iettez l'œil en tout ce que vous entreprenez, sinon sur Dieu, pour vous tourner tousiours où il desirera. Marguerite de Valois, Reine de Nauarre, prit pour son symbole vn Tourne-sol, auec ces mots, Non inferiora secuta. Ie n'ay point suiuy des choses plus basses. Elle estoit fille de Roy, & prit vn Roy pour son mary.  Vous estes fille de Dieu, il faut vous vnir à Dieu seul, & l'auoir pour l'vnique Espoux de vostre ame.
    VI.  Vostre mary ne vous donne pas le repos pour vos prieres, selon vos desirs : seruez-vous d'oraisons iaculatoires ; esleuez souuent vostre cœur au Ciel, & vous y trouuerez ce que vous pretendez. Le Duc d'Vrbin232 peignit vne flamme qui s'éleuoit en haut, & y ajousta ces mots : Quies in sublimi. Elle se repose dans vn lieu sublime233 Le centre de nos ames est le Ciel. Elles seront tousiours inquietes tandis qu'elles demeurent sur la terre.  Il faut qu'elles ayent auec S. Paul leur conuersation au Ciel.
    501
    VII.  Vous ne parlez point assez à Dieu dans l'oraison, & vous ne le pouuez voir à l'Eglise tant que vous souhaiteriez: voyez-le en toutes les creatures.  Il y est par essence, par presence & par puissance.  Il est en vostre ame, par sa grace & par ses dons; & par soy - mesme d'vne maniere speciale. Contemplez-l'y, & cette veuë vous sera tres-vtile.  I'en ay mis au long la pratique dans la premiere Partie du Saint trauail des mains234. Si vous vous y exercez, vous en tirerez plus de profit, que de tout ce que vous desirez faire contre les inclinations de vostre mary.
    Bandeau fleuri.

    CHAPITRE XIII. La Consolation & la Direction d'vn Mary, dont la Femme est babillarde, & inquietante par ses plaintes & par ses discours impertinens.

    Eccli. 21. IEsvs, fils de Sirac, dit, Qu'vne femme qui parle trop, est aussi fas 502 cheuse à son mary, qu'vne montée pierreuse à vn vieillard.  Si vn vieillard, qui par la caducité de son âge a déja assez de peine à se traisner, trouue des pierres en son chemin, il souffre beaucoup ; & quitte souuent son entreprise, specialement s'il faut monter en quelque lieu qui soit roide & perilleux. Vn mary qui retourne au logis ayant l'esprit accablé de soins, & la teste rompuë des cris d'vn barreau, ou d'vn marché, & qui cherche vn peu de repos en son logis, est fort inquieté s'il y trouue du tintamarre, & est fort tenté d'en sortir, & de chercher quelque compagnie diuertissante. Cherchons quelques lenitifs à sa douleur, & quelques bons auis pour sa femme.
    §.  I.  Auis au Mary qui a vne Femme babillarde & plaintiue.
    I.  Vous vous plaignez de ce que vostre femme parle trop, & moy i'estime que vous vous en deuriez réjoüir. Si elle estoit taciturne, & vous cachoit ses pensées, vous auriez occasion de vous défier d'elle, & de croi 503 re qu'elle couue quelque mauuais dessein. Dans ses paroles, vous voyez son cœur & ses affections, & il ne vous reste rien à apprehender, Vaut-il mieux retenir vne fleche dans son corps que de la ietter dehors.  Est il plus expedient de conseruer du poison dans son estomac que de s'en décharger ? Le mal qui se couue dans le cœur est beaucoup plus perilleux que celuy qui se monstre sur la langue.  Vne mine éuentée est sans effet, & vn chien qui aboye est moins à craindre.
    II.  Si vous pretendiez serrer la bouche à vostre femme, & l'empescher de vous décharger son cœur, vous voudriez des miracles continuels dans Plin. lib.13. 6. 27.235 vostre ménage.  Pline tient pour vn miracle de nature, que les sauterelles du territoire de Rhegium soient muettes.  Ce seroit vn miracle de grace beaucoup plus grand : si vne femme qui a quelque passion de ioye, de tristesse, de colere, d'amour, d'esperance, de crainte, ou semblables, ne disoit mot.
    III.  Si vostre femme vous reprend 504 de quelque chose que vous ne trouuiez point raisonnable vous-mesme, corrigez vous en au plustost. Si ce que vous faites est iuste, continuez vostre action, & témoignez-luy qu'elle vous obligera de vous laisser en repos. Estimez beaucoup l'affection qu'elle pense auoir pour vostre bien, & pour celuy de la famille, mais suiuez la lumiere de la raison.  On ne le haït point l'abeille à cause de son piqueron : mais on l'aime à cause du miel qu'elle fournit.
    Laẽrt. inSacr.236 IV.  Si vous trouuez de l'aigreur dans son procedé, prenez cela pour vn exercice de vertu.  Telle estoit la pratique de Socrate, qui ne s'émouuoit pas plus par les paroles & par les actiõs insolentes de sa femme Xantippe, que par le bruit de la roüe de son puits, comme il asseuroit : il prenoit tout en ieu, & pour vn continuel exercice de sa patience.  Vn iour apres qu'elle luy eut dit plusieurs paroles impudentes, il sortit à la ruë & s'assit aupres de sa porte.  Sa femme monte à la chambre haute, & prenant vn pot de cham 505 re, luy verse sur la teste ce qui estoit dedans.
    Que feriez-vous en cas pareil ? Ce Philosophe Payen se mit à rire, & dit à vn sien amy qui passoit : Ie me doutois bien qu'apres le tonnerre viendroit la pluye. Cette patience d'vn homme qui n'estoit point éclairé par les lumieres de la foy, donnera beaucoup de confusion à plusieurs Chrestiens, à qui la moindre parole fait monter la colere à la teste, & la fureur aux mains.
    V.  Si vostre femme est sujette au babil, ne luy communiquez rien d'importance.  Dites-luy ce que vous ne craignez point d'estre publié.  La facilité de manifester des affaires de consequence, a quelquefois cousté la vie au mary, & fait ruiner la famille.
    Isocrate disoit, qu'il vaut mieux garder son secret que son tresor.  Et Metellus, grand Capitaine Romain, asseuroit, que si sa chemise sçauoit le sien, il la brusleroit.
    VI.  Si vostre femme vous est importune en ce point, éprouuez-la en de petites choses, & vous verrez si ce 506 n'est point vn verre cassé, comme parle l'Escriture, qui ne peut tenir l'eau qu'on y verse.
    Vn sage Senateur se seruit à Rome de cette inuention, & contenta la curiosité de sa femme, luy disant : Qu'on auoit veu vne hirondelle armée qui voloit, & qu'il s'en alloit au Senat pour ouyr ce qu'on resoudroit sur vn accident si prodigieux ; mais qu'elle prist bien garde de n'en parler à personne, de peur de ietter la frayeur dans l'esprit du peuple. A peine ce bon vieillard eut tourné le dos pour aller au Conseil, que cette curieuse sort du logis, raconte ce miracle à sa voisine,la suppliant de n'en rien dire ; celle-cy luy promet, & neantmoins, comme si elle eust eu vn charbon sur la langue, qu'elle n'y eust pû tenir, elle redit le tout à vne de ses confidentes, sous la mesme priere, de tenir ce prodige secret : cette troisiesme fait de grandes promesses, & à l'instant elle diuulgue toute cette apparition, reïterant toûjours la priere qu'on n'en dist mot. Cette nouuelle courant de bouche en 507 bouche, l'Hirondelle armée vola plûtost au Senat, que le Senateur qui auoit inuenté la fable n'y arriua.  Il declara en plein Senat ce qu'il auoit fait, & ne se fia iamais d'aucun secret à sa femme.
    Livius Papyrius, ieune enfant Romain, fit vn trait aussi plaisant.  La coustume estoit, que les Senateurs menoient quelquefois leurs petits enfans au Senat pour leur faire voir la modestie, la grauité & la majesté de cette auguste assemblée : & pour exciter en leurs cœurs vn desir de l'imiter.  Vne fois Papyrius estant de retour au logis, sa mere luy demanda de quoy l'on auoit deliberé au Senat : il la pria de l'excuser, alleguant la défense qu'il auoit de n'en rien découurir.  Sa mere le presse à diuerses reprises, & en vient iusques aux menaces.  Cét enfant pour échaper, luy dit qu'on auoit proposé, s'il ne seroit pas expedient que chaque mary eust deux femmes, & que le lendemain on mettroit fin à cette deliberation : mais qu'il la supplioit treshumblement de tenir secret cét auis, 508 qu'autrement il seroit absolument exclus de l'entrée du Senat.
    Cette femme prend incontinent feu, auertit ses voisines, ses parentes, & ses amies: celles-cy & plusieurs autres, font le mesme si adroitement par la ville, que les hommes n'en sceurent rien. Dés le lendemain matin, auant l'ouuerture du Senat, on vit à la grande place proche du Palaïs, vne armée de femmes, qui consultoient de leur affaire auec beaucoup de chaleur. Les Senateurs arriuent, passent cette multitude effarouchée, qui ne découuroit pas son dessein. Enfin on leur fit demander ce qu'elles pretendoient : elles répondirent, qu'elles ne permettroient iamais que leurs marys eussent deux femmes, qu'elles estoient plûtost capables d'auoir deux maris. Iamais nouuelle ne surprit si fort le Senat.  On s'enqueste d'où venoit ce bruit, chacune raconta de qui elle l'auoit apprise : enfin on vint à la mere de Papyrius, laquelle dit ce que son fils luy auoit rapporté. On interroge l'enfant, qui declara naïuement le 509 fait, & la necessité qui l'auoit contraint à cét artifice pour celer le secret du Senat. Cette fidelité & cette viuacité d'esprit agrea si fort à ces Princes du peuple, qu'ils firent vn Arrest qui permettoit au seul Papyrius, d'entre les enfans de venir au Senat, à l'exclusion de tous les autres.
    Vous voyez par ces deux histoires combien vous vous deuez fier à la langue de vostre femme qui ayme à parler, & comment vous pouuez éprouuer la fermeté de son esprit.
    VII.  Si vostre femme reuele le secret que vous luy auez declaré, ne vous faschez point contre elle, mais contre vous-mesme. Car, comme marque sagement Plutarque, vous vous estes trahy le premier, luy ayant reuelé.  Vous auez fait la mesme faute qu'elle, & encore plus grande, ayant commencé d'éuenter ce qui estoit absolument caché.
    VIII.  Tolerez plusieurs discours volages, & mesme quelquefois des impertinens, à vostre femme, mais ne luy permettez point les detractions : 510 car outre le mal qu'elle se feroit en offensant Dieu, & qu'elle vous causeroit en vous tirant à son peché : elle vous tiendroit sans cesse dans la frayeur du renuersement de vostre famille.  Il ne faudroit que le rapport d'vn seruiteur ou d'vne seruante irritée, d'vn enfant, ou d'vn païsan indiscret, pour faire tomber la foudre de quelque homme puissant sur vostre teste, comme il est arriué à plusieurs.
    P[?]lin. lib.7. c. 6.237 Valeria estant née à Rome auec des dents, on iugea que c'estoit vn prodige de mauuais augure: on la transporta en vne autre ville dont elle fut la ruine.  Vn mot mal dit ne peut se reuoquer, & fait souuent de tres-grands maux. Fermez le puits de l'abysme, & vous empeschez les feux, la fumée, la puanteur, & les sauterelles armées d'en sortir; autrement elles rauageront tout, comme celles qu'aperceut saint Apoc. 9. Iean dans son Apocalypse.
    §.  II.  Auis à la femme qui parle, & qui se plaint trop.
    I.  Vostre mary a beaucoup de soins 511 en l'esprit pour fournir aux frais de la famille, pour tenir chacun dans son deuoir, pour trouuer moyen de pouruoir ses enfans, de conseruer ses metairies, d'augmenter ses reuenus, de soustenir l'effort de ses ennemis, de mettre en estat & de gagner ses procez. A cét effet, il se tourmente dans le Palais, dans les marchez, dans les voyages, & dans mille rencontres, & est agité de tous costez, comme dans vne mer orageuse, pleine de flots & de rochers.  Il retourne au logis comme à son port, pour vn peu respirer & reprendre de nouuelles forces par vn aymable & agreable repos.
    S'il rencontre la tempeste au port, n'est-il pas dangereux qu'il y perisse, se noyant dans vne profonde melancolie, ou qu'il cherche du diuertissement en des compagnies qui luy seront plus nuisibles & à vous, que tous les bancs de sable d'vn Ocean tout entier ?
    Vne femme importune & plaintiue, est tout à fait insupportable à vn bon cœur, principalement lors qu'il 512 est fatigué. Il se trouue accablé d'vne infinité de paroles dédaigneuses, impertinentes, arrogantes, & n'en peut souffrir la continuation. Les moindres mousches reduisent au desespoir les plus genereux des cheuaux, des chameaux, des elephans & des autres animaux, si elles sont en grand nombre.
    Ammian. lib. 18. c.10.238 Agatharcides remarque, que dans l'Inde il y a de petites mousches, qui paroissent en si grande quantité au temps de la Canicule, qu'elles chassent les Lions de tout le pays. Il n'est rien de si petit, qui ne fasse fuir les plus forts par son importunité & par sa multitude.
    Le Venerable Bede dit, que la sottise est bien fascheuse, mais que le trop parler ne l'est pas moins.  Vous voyez le déplaisir que vous receuez des hirondelles, qui font leur nid en vostre maison : leur crierie continuelle est souuent cause qu'on abbat leur petit logis.  C'est ce que les Cignes leur reprocherent, lors qu'elles se glorifioient de demeurer aux villes, 513 eux demeurans dans les deserts. Il est vray, dirent les Cygnes, que nous viuons dans les deserts; mais les hommes nous y viennent chercher pour ioüir de la douceur de nostre musique: & ils vous chassent le plus loin qu'ils peuuent d'eux, à cause de vos cris plaintifs & desagreables.
    II.  Considerez qu'il est moralement impossible de beaucoup parler sans faire plusieurs fautes, qui ostent l'amour du mary, le respect des enfans, l'autorité enuers les seruiteurs & les seruantes, le repos de la conscience, la force & l'attention dans les affaires : & ce qui est le pis, la tendresse de l'affection aux choses saintes. Prou. 19.20. Si vous auez veu, dit Salomon, vne personne prompte à parler, croyez qu'elle a plus de sottise, que de volonté d'amandement.  Au contraire, les meilleurs des hommes, disoit Apollonius, sont ceux qui parlent le moins. L'Elephant, qui est le plus gros, & le plus sage de tous les animaux, a vne si petite langue, qu'à peine est-elle perceptible à la veuë, comme a remarqué Aristote.
    514
    III.  Le diable ne desire rien tant que de nous faire trop ouurir la bou Saint trauail des mains. I.p.l.4.239 che pour nous perdre. I'explique cela en vn autre Liure, par la comparaison du Cancre marin, qui empesche la Conque de se refermer, & la mange estant ouuerte.  Mettons icy vn plaisant Apologue, qui explique la ruine du babillard.  Vne Tortuë auoit contracté vne estroite amitié auec deux oiseaux. Dans vne si grande secheresse que toutes les fontaines du pays estoien taries, les oiseaux se resolurent d'aller en vne autre Prouince, pour y trouuer de l'eau : ils en auertirent la Tortuë, & luy declarerent la compassion qu'ils luy portoient, & le desir qu'ils auoient de la secourir. Vous ne pouuez, luy dirent-ils, vous sauuer par terre, vous y mourriez de soif ; si vous voulez, nous vous transporterons promptement par l'air.  La tortuë s'y accorde, & se met vn baston à la bouche, afin qu'vn chacun de ces deux oiseaux en prist vn bout pour l'enleuer.
    Comme elle alloit bien ioyeuse 515 par l'air, les autres tortuës fort estonnées d'vn si merueilleux spectacle, luy demanderent où elle s'enfuioit : elle s'oubliant de soy-mesme, leur voulut rendre raison de son vol & de sa fuite : mais comme elle discouroit, le baston luy échapa de la bouche, & elle tomba sur des rochers, où elle fut entierement froissée.
    Lisez vn Traité que i'ay fait, du Silence dans l'Eglise, qui est nommé Le Chrestien dans l'Eglise, vous y trouuerez abondamment les biens de cette vertu, & les maux du vice contraire. Cela me desoblige d'en parler dauantage.
    IV.  Sur tout, reprimez vostre curiosité, & ne pressez iamais vostre mary de vous dire ses secrets, particulierement ceux qui touchent les Princes, les Magistrats, les personnes de qualité, les affaires de la Republique, & choses pareilles. Peut-estre vostre mary les declarera à d'autres, qui par indiscretion en parleront, & vous serez en danger d'estre soupçonnée d'auoir fait la faute.  Pour cette raison les 516 plus sages ne veulent point oüir les secrets d'autruy.  Philippides estant Plutar inuité par le Roy Lisimachus qui l'aymoit tendrement, de luy dire, qu'estce qu'il desiroit de ses biens : Tout ce qu'il plaira à vostre Majesté, pourueu que ce ne soit aucun de vos secrets.
    Il pourroit mesme arriuer que par mégarde quelques paroles vous échaperoient, d'où l'on découuriroit ce que vostre mary veut cacher, ne pouuant faire reüssir vne affaire éuentée. Cette surprise vous causeroit de grandes disgraces, & cependant elle arriue aux plus auisez.  Chilon disoit, qu'il est difficile de taire vn secret, parce que le desir de monstrer qu'on sçait quelque chose plus que le commun, & la volonté de témoigner l'affection à ceux qui sont auec nous ouurent facilement le cœur & la bouche.
    Euitez cét écueil, si vous desirez viure en paix, & y laisser vostre mary & vostre famille.
    V.  Remarquez neantmoins, que mon dessein n'est nullement de vous rendre taciturne.  Vous seriez vn far 517 deau insupportable à vostre mary, qui vient de parler toute vne matinée, ou vne iournée dans le Palais, dans son estude, & en diuers lieux.  Parlez, & parlez mesme plustost vn peu trop que trop peu, selon que vous reconnoistrez l'humeur & le desir de vostre mary. Il y a plaisir d'estre dans vn bois, où plusieurs oisillons gazoüillent, & vne forest où il y a vne morne silence, estonne & ennuie tous ceux qui y voyagent. Parlez donc à la bonne, mais de choses bonnes & agreables, specialement apres que vostre mary a beaucoup trauaillé, & vous le maintiendrez en santé, en ioye, & dans vn constant amour enuers vous.
    518
    Bandeau décoratif.

    CHAPITRE XIV. La Consolation & la Direction d'vn Mary, dont la Femme est colere mal gracieuse.

    SAlomon nous declare par diuerses comparaisons la misere d'vn homme qui est auec vne femme colere & contientieuse.
    Prou. 19. 13. & 21. 9.
    I. Au Chapitre 19 de ses Prouerbes, il la compare à vn toit qui degoutte tousiours.  II. Au Chapitre 21. Il est meilleur, dit-il, d'estre assis sur le coin d'vn toit, que de viure dans vn mesme logis qu'vne femme contentieuse. III. Au Chapitre 27. il enseigne, que celuy qui la tient en sa maison, est semblable à celuy qui y retiendroit le vent : & il asseure, qu'il mangera toute l'huile de sa main droite, c'est à dire, toute la douceur & le profit qu'il a acquis par ses trauaux legitimes & innocens.
    519
    Iesus Sirac augmente beaucoup Eccli. 25. 22. cette misere, disant en l'Eclesiastique: Il n'est aucune teste plus méchante que la teste du Serpent, & il n'est nulle colere pire que celle d'vne femme. Il vaut mieux demeurer auec les lions & les dragons, qu'auec vne meschante femme. Sa malice luy change le visage, & l'aueugle comme vn ours.
    Quel moyen donc trouueronsnous pour consoler vn homme qui est tombé entre les mains d'vne furie ? Taschons-y de tout nostre pouuoir.
    §.  I.   Auis au Mary qui a vne Femme colere.
    I.  Le meilleur moyen de moderer la colere de vostre femme, est de regler & de moderer la vostre. Celuy-là n'est pas raisonnable qui brusle sa maison, & trouue mauuais que son voisin fasse fumer la sienne. Pythagore disoit, Ne grattez & ne remuez point vn feu auec vostre espée, c'est à dire, n'irritez point vn naturel colere & fougueux.
    II.  Si vous vous moderez ; vostre femme demeurera en paix, & vous laissera en repos, partie par respect 520 partie par crainte. Si vous la frappez, ou si vous l'iniuriez, & attaquez par des paroles rudes & fascheuses : iamais vous n'éuiterez le bruit & les flammes.
    Scipion Bargalius, mit dans son symbole vn pistolet à roüe, qui auoit pierre à feu toute preste à ietter des estincelles : il y ajousta ces mots : Si tangar, comme s'il eust dit : Aussi tost que ie seray touché, ie prendray feu, ainsi que la poudre, dés que le coq du pistolet la touche auec sa pierre.
    Plusieurs sont d'vne nature paisible lors qu'on ne leur dit mot, qui fument & font de fascheux incendies, si on les attaque le moins du monde. Vous les pouuez encore comparer à la mer qui est toute égale, & qui se laisse trauerser facilement s'il n'y souffle point de vent qui soit vehement: mais si les vents se mettent en furie, elle fait encore pis qu'eux, & renuerse tout ce que les marchands ont ietté dans son sein.
    III.  Auant que vous ayez bien éprouué le naturel de vostre femme, 521 ne vous hazardez pas de la choquer, mesme en petites choses : car souuent vous feriez vn grand mal. On dit qu'il Auity. y a vn lac en Catalogne, où si l'on iette vne pierre, bien que petite, il s'éleue incontinent vne petite vapeur, qui se grossissant en l'air fait vne épaisse nuée, & il y suruient de grands tonnerres, & de dangereux foudres. Olaus rapporte le mesme, d'vn puits qui est vers le Septentrion.
    Laissez vostre femme en paix, & souuent elle vous y laissera : attaquezlà, à peine se tiendra-t-elle sans bruit & sans tempeste.
    IV.  Il n'est rien de plus contraire au gouuernement, que la precipitation de la colere : rien de plus propre que la moderation & longanimité de Prou. 14. la patience. Celuy qui est patient, dit Dieu aux Prouerbes, se gouuerne auec grande sagesse : & celuy qui est impatient fait paroistre sa folie.
    Le pied du compas, qui regle celuy qui agit, doit estre immoblie.  La roüe tourne alentour d'vn aissieu240 qui ne branle point.  Les Cieux roulent 522 sur les Poles, qui ne se remuënt iamais. Archimede disoit, qu'auec ses instrumens Mathematiques, il ébranleroit bien le globe de la terre, s'il pouuoit auoir le pied ferme en l'air.
    Il faut necessairement auoir vn esprit stable & rassis, pour voir ce qu'on doit entreprendre, pour le commander en temps commode, pour en presser l'execution auec efficace, & pour le mettre à chef, auec bon-heur & auec contentement.
    V.  Quand tout succederoit heureusement dans la colere, le gouuernement n'en vaudroit rien.  Les hommes se doiuent souuenir qu'ils sont hommes, & qu'ils gouuernent des hommes, lesquels sont raisonnables, & se gouuernent plus volontiers par raison & par douceur, que par fougue & par rigueur.
    Panomit. l. 2. de eius gest.241 Alphonse, Roy d'Aragon, estant repris de sa trop grande douceur, disoit : Quoy donc, voudriez-vous estre regis par des ours & par des lions ? La clemence est le propre des hommes, & la cruauté n'appartient qu'aux bestes farouches.
    523
    VI.  La colere & la seuerité enuers sa femme, sont encore plus déraisonnables qu'enuers les autres. Elle s'est donnée à vous, pour passer doucement sa vie en vostre maison, & en vostre compagnie. Elle vous a apporté vn bon dot : vous luy auez promis merueille afin de consentir à vostre mariage. Elle trauaille beaucoup à l'éducation de vos enfans, & à l'auancement de nostre242 famille. Faut-il qu'à la moindre fantaisie qui vous saisit vous l'attaquiez, vous renuersiez ses desseins, vous la menaciez & vous la frappiez ? Voudriez-vous, si vous estiez en sa place, qu'on vous fist mener vne vie si douloureuse ? Cette rigueur n'estelle pas capable ou de mettre en furie vostre femme, ou de luy abbatre absolument l'esprit, sur la veuë que ce malheur doit durer toute sa vie ?
    VII.  Nous sommes Chrestiens, & nous deuons exercer la charité, l'humanité & la clemence, mesme enuers Polyæ l.Strat. 3. nos ennemis. Chabrias, General de l'armée des Atheniens, disoit à ses soldats : Mes amis, ne pensez point  524 combattre contre des ennemis, mais contre des hommes semblables à vous. Comportez vous en hommes dans les combats : seruez-vous y de raison & de moderation.
    VIII.  Vous vous rendez ridicule dans vostre maison & dans vostre voisinage, vous attaquant à vne femme. Ælian lib. I. c. 38. L'Elephant pose sa colere lors qu'il voit vne femme qui est belle. Albert le Grand dit le mesme du Rhinoceros.
    Les Lions ne combatent point Sueton c. 32. contre vn moucheron. Et l'Empereur Caligula se fit moquer de soy en plein theatre, ayant voulu combatre contre vn Nain.  Ce pauure homme se prosterna incontinent à ses pieds, luy demandant pardon & la vie. Le barbare neantmoins le tua auec son épée, & courut auec la palme en main, à la façon des vainqueurs, comme s'il eust fait vn bel exploit.
    IX.  Si vous prenez vne mauuaise coustume, vous demeurerez miserable tout le reste de vos iours, &serez sẽblable à ces mouches dont parle Aristote, 525 qui sont tousiours dans les fournaises ardentes, & semblent viure de leurs flammes. Vous ietterez tousiours feu & flammes, & ne serez iamais en lieu de repos & de rafraichissement.
    X.  Vostre colere continuée se tournera en haine, & alterera tellement vos humeurs & celles de vostre femme, que vous ne vous pourrez souffrir S. Aug serm. l'vn l'autre.  La colere, dit saint Augustin, n'est qu'vne paille dans l'œil, en comparaison de la haine.  Mais si vous la nourrissez elle se tourne en haine. Si vous la iettez soudainement loin de vous, elle ne vous causera point grand mal. Comme vostre femme est sedentaire tout le iour, & n'est pas diuertie par la varieté des objets, elle retiendra bien plus long-temps sur son cœur les paroles iniurieuses que vous luy direz, & les mauuais traitemens que vous luy ferez, que si elle estoit diuertie par diuers emplois comme vous; & par consequent ce feu couué sous les cendres en est plus dangereux.
    XI.  La colere ayant engendré la 526 haine, on n'en peut attendre que des issuës funestes, la haine excitant le desir de vengeance. Les plus doux naturels ont bien de la peine de se moderer lors qu'ils sont attaquez : que feront donc les naturels fougueux? les mouches à miel ont leur aiguillon, & les colombes leur fiel.
    Les Cignes sont d'vne tres-douce humeur, & n'attaquent iamais aucun oiseau, se plaisant à la douceur de son chant: mais s'ils sont attaquez par les Aigles, ils leur resistent genereusement, & souuent les atterrent & les déchirent.  C'est pourquoy Hercule Gonzague Cardinal, mit dans son Symbole vn Cigne, qui tenoit vn Aigle sous ses pieds, & disoit ces mots: Lacessitus, comme s'il eust dit : Ie n'ay fait cét effort qu'apres auoir esté attaqué.  Craignez que la rage & le desespoir n'incitent vostre femme à vous nuire, ou par vne guerre ouuerte, ou par des trahisons secrettes. Personne ne veut tousiours viure dans l'amertume, dans la fumée & dans le feu.
    XII.  Si vostre femme vous atta- 527 que par des iniures, & vous reproche quelques-vns de vos vices, considerez que cela ne vient que d'vn excés d'amour enuers vous.  Elle desire que vous soyez exemplaire à vos enfans, que vous scandalisez par vos débauches; vtile à vostre famille, que vous ruinez par vos festins & par vos jeux.
    Si ce qu'elle dit est veritable, elle vous profite: s'il ne l'est pas, ostez les occasions qui luy font croire & aux autres.  Quelquefois vne attaque est cause d'vn serieux amendement. Thessale Promethée auoit vn apostume dangereux; dans vne querelle son ennemy luy donna vn coup d'épée dessus & le guerit.
    XIII.  Les crieries de vostre femme vous peuuent seruir, pour monstrer la Lib. 2. de iral c. 15.243 force de vostre esprit.  Celuy-là est grand, dit Seneque, lequel ( comme vn grand animal) méprise l'abayement des petits chiens.  C'est le propre d'vn esprit bas & raualé, de mordre celuy qui le mord, ainsi que font les souris & les fourmis. Si vous les touchez, elles montrent incontinent les dents. Ce qui est  528 imbecille, se tient blessé & offensé si on le touche.
    Cela est tres-difficile aux accidens surprenans & soudains.  Il n'est rien neantmoins qui ne soit surmonté par la grace de Dieu, & par vne bonne habitude. Les Payens mesme qui se sont reflechis sur leurs actions, & qui ont fait profession de vertu, ont eu vne patience tres-heroïque & inébranlable à toutes les iniures & à toutes les sottises de leurs femmes.
    Ie vous l'ay déja monstré en Socrate, lequel a souffert de grandes indignitez, sa femme Xantippe luy disant & faisant des choses qui paroissent intolerables. I'en apporteray encore deux exemples.  Vn iour il inuita à souper son amy Euthydeme. Xantippe se leua tout en colere au milieu du festin, & apres auoir dit beaucoup d'iniures à son mary, elle renuersa la table & ce qui estoit dessus.  Euthydeme s'en troubla fort : mais Socrate n'en fit que rire. Quoy, dit-il, ne vous souuenez-vous pas que depuis peu de iours, comme ie soupois en vostre mai  529 son, vne poule volant sur la table renuersa les verres, & diuerses autres choses.
    Ce Philosophe estant interrogé pourquoy il gardoit cette furie dans Laẽrt- lib. 2. c. 5. son logis, répondit sagement : Il faut se comporter enuers les femmes fascheuses, comme font les Escuiers.  Ils cherchent des cheuaux indomptez, afin que les ayant mis dans leur deuoir, ils gouuernent les autres plus facilement. Celuy qui sçait souffrir de l'humeur de sa femme, s'accommode plus facilement à tous ceux auec qui il conuerse.
    Alcibiade s'estonnoit vn iour de cette admirable patience : & Socra- Laẽrt. l.2. te repartit : Ne souffrez-vous pas vos poules, qui menent vn grand bruit dans vostre maison. Mais, dit Alcibiade, elles me font des œufs & des poulets : & ma femme, replique Socrate, me donne des enfans.
    Vn iour cette insolente luy osta en public son manteau : ses amis luy conseilloient d'vser de ses mains.  Ie ne veux point, dit- il froidement, vous donner du passe-temps en ce combat 530 & deuenir la risée du peuple.
    XIV.  Gardez-vous bien de rendre iniure pour iniure : vostre femme en trouuera cent pour vne.  Il n'y aura iamais de fin à nos querelles, dit saint Laurent Iustinien, si nous ne cedons pour vn temps à ceux qui sont en colere.
    XV.  C'est au Maistre du logis de monstrer vne plus grande force d'es Arist. Athen. lib. 8.244 prit.  Le Dauphin, qui est le Roy des poissons, n'a point de fiel : & le Roy des abeilles n'a point d'aiguillon. Prou. 16. 32. L'homme patient, dit Salomon, est plus à priser que l'homme fort: & celuy qui domine sur son esprit, que celuy qui force les villes.
    XVI.  Ne vous imaginez point que si vous vous taisez, vous soyez vaincu par vostre femme.  L'vnique moyen de vaincre dans les querelles domestiques, c'est de se taire.  Escoutez ce Serm. de sent. orat.245 qu'en écrit saint Valerien. La victoire est parfaite si l'on se taist, & si l'on ne respond point à celuy qui nous prouoque car vous auez la recompense de vostre patience & de la guerison de vostre frere, si vous oubliez l'iniure qu'il vous fait.  531 Comme il n'est rien de plus difforme que de respondre à vn furieux : aussi n'est-il rien de plus vtile que de se taire estant prouoqué.
    Les Payens mesme connoissoient cette verité. Demosthene, le plus eloquent des Orateurs Grecs, estant attaqué mal à propos, se modera, & dit: Me voicy dans vn combat, où le vainqueur est vaincu: & celuy qui est vaincu remporte la victoire.
    XVII.  Si vous vous querellez souuent, vous auez occasion de craindre que les émotions de la colere ne vous causent des maladies, ou à vostre femme.  La colere remuë quelquefois tellement les humeurs, qu'elle cause la mort.  Ce mal-heur arriua soudaine Sozom[?] lib. 6. c. 3[?].246 ment à l'Empereur Valentinien, qui à la veuë des Ambassadeurs Sauromates247, se laissa de telle sorte transporter à l'ardeur de cette passion, qu'il en mourut sur le champ.
    XVIII.  Il arriueroit aussi quelquefois que l'vn & l'autre en souffriroient beaucoup, & que la mort de l'ame de tous deux prouiendroit de ces 532 disputes, & de ces trop grandes aigreurs. L'on s'engage tellement dans des discours & dans des reproches, que le mary & la femme y perdent leur reputation, leur santé, leur ame, & la vie, qui au moins en est abregée. Les Naturalistes disent, que les Serpens attaquent les Elephans, & s'entortillant à leurs pieds en sucent le sang: mais que l'Elephant épuisé tombe sur eux, & en mourant les écrase. C'est vn pauure gain de se perdre en perdant les autres.
    XIX.  Enfin, si quelquefois vous vous sentez trop importuné par les crieries & par les impertinences de vostre femme, sortez du logis, prenez vn peu d'air : occupez-vous aux affaires que vous auez en ville, ou à quelque visite de vos amis : la distraction est tres-bonne dans cette rencontre. Cette fuitte vaut mieux que plusieurs batailles. Il faut garder nostre liberté, & ne point plaire à vne femme en criant.
    Le Philosophe Aristippus estant iniurié par vn insolent, se retiroit : 533 cét insolent le poursuiuant, luy disoit : Tu fuis : Ouy dea, répond le Maxi. ser. de vitup. Philosophe : Tu as permission de dire ce qu'il te plaist, & moy d'aller où ie trouue bon, & de ne te point écouter.
    Concluez de toutes ces raisons, qu'il faut monstrer que vous estes le Maistre, non seulement du logis, mais de vous mesme: que vous aymez vostre femme, & que vous compatissez à ses humeurs, & que vous voulez la conseruer, & vous aussi dans l'innocence, en éuitant la colere, laquelle fait tomber souuent dans de tres-lourdes fautes, qui sont quelquefois irreparables.
    §   II.  Auis à la Femme qui est colerique.
    I.  Lors que vostre mary fait quelque faute qui choque vostre esprit, recourez à Dieu : priez le qu'il vous donne la force de supporter cét accident, & qu'il luy plaise d'en empescher les mauuaises suites. Cette oraison vous donnera plus de lumieres, & profitera plus à vostre mary, que ne feroient tous vos soins, toutes vos crie 534 ries, & toutes les saillies de vostre mauuaise humeur.
    II.  Si vostre mary se met en colere contre vous, taisez-vous : il n'est rien plus seur que le silence en cette conioncture. Il faudroit auoir l'esprit égaré pour parler tout seul, & estre vn barbare pour inquieter vne personne qui cede par respect, & qui n'ose pas seulement ouurir la bouche. Iean Baptiste Tuncherius, prit pour son Symbole des Gruës, qui portoient en leur bec vne petite pierre, auec cette deuise, Tuta silentia.  Le silence est seur.  I'en ay allegué la raison ailleurs.
    III. Si vous respondez à vostre mary irrité, vous vous mettez dans vn éuident peril de beaucoup souffrir.  Vn boulet de canon qui trouue vne muraille, laquelle s'oppose à sa violence, la renuerse, ou au moins l'ébranle notablement : opposez-luy vn lit de plumes, sa furie perd sa force.
    Les Arabes ont vn ingenieux prouerbe : Ne iettez point vos fleches, disent-ils, contre vne idole de fer : c'est 535 à dire, n'attaquez point plus fort que vous. Car comme lors qu'on tire des fleches contre vne statuë de fer, elles rejallissent sur celuy qui les tire.  De mesme, celuy qui s'esleue contre vn plus puissant, en est accablé.
    Plusieurs maris sont semblables à des chardons, on ne les touche point qu'on ne se blesse.  Vous les pouuez comparer aux Cheualiers du Chardon, qui ont ces paroles sur leur collier : Nemo me impunè lacessit. Personne ne m'attaque qu'il n'en soit puny.
    IV.  Quand mesme vostre mary excuseroit vostre foiblesse & ne vous feroit aucun mal, cette colere que vous allumez souuent, vous debilitera & consumera. Et vos incommoditez croistront à proportion que vous vous laisserez emporter à cette passion.
    Ce sera bien pis si vostre mary importuné par vos clameurs se met à iurer, à blasphemer, à vous iniurier, & que vous continuiez vos iniures & vos impertinences, sur la creance que vous le ferez taire: car ce sera toûjours pis & pour vous & pour luy.  Le Peli 536 Oros. lib. I. c. 5. can se voyant entouré d'vn feu allumé par les Chasseurs, bat des aisles & tasche de l'esteindre : mais il l'excite tousiours plus par cette agitation : & s'estant bruslé les aisles, est pris facilement par ceux qui l'attaquent. Asseurez-vous que plus vous donnerez d'air à vostre colere, & plus vous vous agiterez & tourmenterez, plus croistra le feu dans vostre mary, dans vous-mesme, & dans toute la famille.  Taisez-vous, humiliez-vous, & tout ira beaucoup mieux & plus paisiblement.
    V.  Si vostre colere ne nuisoit ny à vostre santé, ny à vostre famille : elle ne laisseroit pas de vous estre tresdommageable : car elle renuerse la paix de vostre ame, elle en chasse la Reine des vertus, & auec elle tout son train, qui sont toutes les autres vertus.
    La Colere est vne furie qui sort des Enfers, & qui rauage tout : ou vne Lionne que nous pensons garder pour se ietter sur ceux qui nous déplaisent, & qui se iette premierement sur nous. 537 C'est ce qui arriua aux habitans de Megare : se voyant pris par Calenus, qui auoit forcé leurs murailles, ils lascherent sur luy & sur les soldats les Lions qu'ils tenoient resserrez : mais ces animaux furieux, au lieu de se ruer sur leurs ennemis les deuorerent. Prenez garde que ce mal-heur ne vous perde, pensant inquieter les autres.
    VI.  Prenez les auis & les reprehensions de vostre mary, comme vne medecine propre à dompter vostre orgueil, & à vous aider pour la satisfaction de vos pechez.  Elle est amere, mais elle est profitable, ne changez point le remede en poison.  S'il se trompe vne fois vous reprenant mal à propos, il s'est trompé plusieurs autres fois en vous flattant, & en dissimulant trop vos imperfections.  Il est obligé de vous diriger & de vous corriger, autrement vos pechez luy seront imputez, comme les actions du bras & des mains sont attribuées à la volonté, qui les doit regir & moderer.
    VII.  Si vous estes obligée de par 538 ler pour vostre iustification, pour le bien de vostre mary & de vostre maison : parlez peu, parlez bas, & seruezvous de paroles douces & agreables : l'aigreur de l'auis qu'il faut donner, s'adoucit dans la bouche d'vne femme qui est sage, & qui a vn saint & verita Vincẽt lib. 18. hist. c. 54. ble amour enuers son mary. Vn poisson nommé Fasten, change dans sa bouche l'eau salée en eau douce, aussi-tost qu'elle y est.  Vn cœur qui ayme a beaucoup plus de force, s'il est assisté de la grace diuine, & s'il la demande auec humilité & auec ardeur.
    VIII.  Vous deuez tellement auoir l'œil sur l'estat present des affaires, que vous le iettiez sur le reste de vostre vie.  Il ne faut point vouloir empescher vn mal present, & estre cause d'vne auersion & d'vne haine, qui dure plusieurs années, ou plusieurs mois.
    Les paroles rudes & iniurieuses, font souuent des playes qui sont sans remede.  Meditez attentiuement ce qu'en S. Ber. serm. dit saint Bernard.  Les paroles sont legeres, mais elles blessent griéuement, elles 539 passent auec vitesse, mais elles bruslent cruellement. Elles entrent facilement dans le cœur, mais elles n'en sortent pas aisément. Elles se laschent promptement de la bouche, mais elles ne s'y retirent point auec vne pareille facilité.  Elles volent facilement, & facilement elles violent la charité.  La langue est vn membre fort tendre & delicat : neantmoins elle est si remuante & si furieuse, qu'il est difficile de la contenir.  Sa substance est petite & infirme, mais son vsage est grand & puissant.  Elle est deliée & large, & de là vient qu'elle est vn instrument propre à ietter les immondices du cœur.
    In ser. Saint Valerien dit le mesme en peu de mots.  Il n'est rien de plus criminel, rien de plus violent que les paroles rudes & ameres : les playes en sont d'autant plus difficiles à guerir, qu'elles sont plus faciles à faire.
    IX. Craignez que vostre mauuaise humeur ne donne à vostre mary vne telle alienation de vostre logis, qu'il s'engage à la compagnie de quelques fripons ou de quelques ioüeurs qui le poussent dans des cabarets & dans des berlans, 540 où il se ruine & vos enfans.
    L'esprit de l'homme ne peut porter le fardeau d'vne famille, sans quelque recreation & diuertissement : s'il n'en trouue point au logis, il en sortira pour en trouuer ailleurs.  La fumée vous chasse de vostre chambre, & vous contraint de chercher vn air plus pur.  Vostre colere & vostre impatience pourroient bien auoir le mesme effet sur l'esprit de vostre mary, ce qui vous causeroit de plus cuisantes douleurs.
    X.  Si quelque parole rude & peu iudicieuse vous échape, corrigez-la par d'autres qui soient douces & charitables.  Quand les Chirurgiens ont fait quelques playes, ils y mettent des onguens lenitifs pour en oster la douleur. Ælian l. 14. de ani. c. 6. Et l'Elephant, à ce qu'on dit, a deux cœurs, il se fasche auec l'vn & s'appaise auec l'autre.
    XI.  Lors que vous voyez plusieurs imperfections en vostre mary, ne pretendez pas les corriger toutes ensemble : procedez-y peu à peu.  S'il vous promet de s'amender en quelque cho 541 se, acceptez ce qu'il vous offre, de peur que si vous faites si fort la difficile, il ne vous méprise absolument. Souuent ceux qui refusent certaines conditiõs de paix, voudroient bien par apres qu'on les leur accordast, mais le victorieux se moque d'eux & leur en impose de plus rudes. C'est ce que declara Cyrus, par vn gentil apologue : Ayant offert aux Ioniens248 des articles de paix, ils les refuserent: mais voyant dans la suite de la guerre, qu'ils ne pouuoient soustenir l'effort de ses ar Heredot.l.I.249 mes, ils les redemanderent.  Cyrus leur dit alors : Vn joüeur de fluste s'estoit vne fois mis sur le bord d'vn fleuue, & auoit inuité les poissons à danser au son de son instrument de musique.  A ce dessein il chanta ses meilleures chansons, mais les poissons ne se remeurent point.  Luy indigné de cette inciuilité, iette son filet dans l'eau & prend plusieurs poissons: il les iette sur l'herbe, & comme ils y sautoient il leur dit : Moderez vos danses, puis que vous n'auez pas voulu sauter à mes chansons. Ainsi puis que vous n'a 542 uez point voulu accepter le traité de paix que ie vous ay offert : ne vous estonnez point si ie vous en presente vn plus rude. Il est fort dangereux que vostre mary ne vous traite de la mesme sorte, & ne vous laisse chanter & vous remuer ça & là dans vostre logis, y pasmant de douleur, faute d'auoir condescendu à ses volontez.
    XII.  Faites de necessité vertu, & par les occasions de patience que vous donne vostre mary, augmentez vostre gloire & embellissez vostre couronne. Si vous rejettez ce que Dieu vous presente pour vostre exercice, vous ne serez iamais vne grande sainte.  Celuy- Greg. 20. mer. , dit saint Gregoire, ne veut point estre Abel, qui refuse d'estre exercé par Caïn.  Le bon grain est pressé sous le fleau auec la paille : & les plus belles fleurs paroissent parmy les épines. La Rose mesme, qui est d'vne si soüeue odeur, croist auec l'épine qui la porte. Iusques icy ce grand Pape sur ce pas Iob. 30. 29. sage de Iob.  I'ay esté le frere des Dragons ; c'est à dire, i'ay conuersé dans vne fraternelle charité auec les impies 543 qui m'ont attaqué & persecuté.
    On ne loüe point vn Athlete auant le combat, & le Pilote ne fait point bien paroistre sa dexterité que dans la tempeste. Saint Gregoire en son Commentaire sur Ezechiel, donne vn merueilleux auantage à la Patience, asseurant que sans elle tout le reste n'est rien. Tout ce que nous operons, ditil, n'est rien, si nous ne souffrons les maux qui nous sont faits par nos prochains.
    XIII.  Vn excellent remede naturel contre les coleres qui vous suruiennent dans le ménage, c'est de bien estudier de quelle humeur est vostre mary, qu'est-ce qui luy plaist & qui luy déplaist: s'il est auaricieux ou liberal, humble ou orgueilleux, paresseux ou diligent, sobre ou addonné aux excez de bouche, & ainsi du reste.
    Accommodez-vous à ses desirs autant que vostre conscience vous le permettra.  On a trouué des Courtisans qui ont imité leurs Princes en leur begayement, & en tout ce qu'ils faisoient.  On a veu des Escoliers se 544 courber la teste, & faire d'autres postures du corps, comme leurs Maistres. Le Cameleon & le Polybe250 changent de couleur, suiuant les objets Arist. de mir. auseul.251 qu'on luy presente. Tarandus252 estoit de mesme nature ; c'estoit vn animal chez les Gelons, qui estoit de la grosseur d'vn bœuf : il auoit la teste d'vn cerf : il changeoit de couleur selon les lieux & seln les herbes qu'il regardoit.
    Vous deuez estre toute vostre vie auec vostre mary iour & nuit, il est vostre maistre, prenez ses couleurs & ses liurées, si elles ne sont point contraires à celles de Iesus-Christ.
    XIV.  Le dernier & le plus efficace remede que ie vous assigneray icy pour dompter vostre colere, & pour souffrir tous les maux que vostre mary vous fera, c'est la Meditation de la Passion de nostre Sauueur & Redempteur Iesus.  Si vous la considerez attentiuement, rien ne vous sera douloureux, pour cruel & affligeant qu'il puisse estre. Saint Gregoire le dit en termes exprés. Il n'est rien, dit-il, si difficile  545 qu'on ne supporte patiemment, si l'on se met dans la memoire la Passion de nostre Seigneur Iesus-Christ.
    Dove b Apost. Et Saint Augustin asseure que c'est le meilleur moyen de souffrir auec patience. Rien ne vous fera plus facilement supporter toutes les difficultez de vos Offices, au soulagement des autres, que si vous meditez les tourmens du Sauueur du monde.
    Ælian l. I. c 3 Les Grenoüilles de l'Egypte estant attaquées par le Serpent Hydrus, prennent dans leur bouche vn roseau, & ainsi armées en forme de croix, elles se presentent à leur ennemy, qui ne peut les aualler, & par cette industrie elles échapent.  Prenez la Croix en vostre main, en vostre cœur & en vostre bouche, & soyez certaine que ny le diable ny le monde ne vous causeront iamais aucun dommage : la veuë de la Croix leur donnera de la terreur, & sa vertu vous animera & vous fortifiera.
    546
    Bandeau décoratif.

    CHAPITRE XV. & dernier. La Consolation & la Direction d'vn Mary, dont la Femme est superbe & desobeïssante.

    I'Ay reserué ces deux maux pour les derniers, comme estant les plus grands, & les causes de tous les autres. Car si l'orgueil & la desobeïssance possedent le cœur d'vne femme, elle est abandonnée de Dieu, insupportable à son mary & à ses domestiques, & odieuse à tout le monde.  Si au contraire elle est humble & obeïssante, elle sera moderée en sa conuersation, chaste, reglée en ses habits, liberale, charitable à vn chacun, exempte de ialousie, diligente, soûmise mesmes en ses deuotions, reseruée en ses paroles, patiente, & ornée de toutes les autres vertus.  Saint Gregoire nous en asseure, parlant de l'Obeïssance en ses Morales.  Voicy ses paroles. 547 3. Mor. o. L'Obeïssance est la vertu seule qui plante en vos ames les autres vertus, & les ayant plantées les conserue.
    En la Diete de salut tom. 6.253 Saint Bonauenture n'en dit pas moins de l'Humilité. Il dit, & prouue, que l'Humilité est l'échelle de la deuotion, la leçon abregée de toute la perfection, & vn chemin racourcy du salut. Qu'elle s'abaisse pour estre aymée de son Espoux, s'aneantit pour se remplir de Dieu.  Qu'elle descend afin de monter, se reduit en poussiere afin d'estre vn agreable parfum, se mortifie afin de ressusciter. Qu'elle est belle comme vne fleur du Printemps, lumineuse comme le rayon du Soleil, pleine de vertus & de puissans effets, comme vne pierre precieuse des plus choisies. Qu'elle est vn Ametyste, qui reprime l'yurognerie, vn Iaspe, qui chasse tous les phantomes: vn Saphire, qui modere les mauuaises humeurs : vn Onyx, qui rend inuincible: vn Diamant, qui rend aimable.
    I'ay écrit fort amplement de cette vertu d'Humilité, & de la vertu 548 5.Part. liu. 2. ch. I. Liu. 4. ch.14. d'Obeïssance, dans le Traité que i'appelle le Saint trauail des mains254. Ainsi ie n'en diray icy qu'vn mot, encore que ces vertus soient les bases de toute la perfection.
    §  I.   Avis au Mary, dont la Femme est superbe & desobeïssante.
    I.  Ne méprisez iamais vostre femme. Vous l'auez choisie en la fleur de vostre âge, ce seroit vous condamner d'vne legereté peu tolerable. Vous luy auez fait plusieurs soûmissions pour la tirer en vostre logis.  Vous l'auez appellée tant de fois vostre Maistresse. Seroit-il maintenant iuste de la fouler aux pieds, & de la traiter comme vostre seruante.
    Abraham se comporta tres-ciuilement enuers sa femme : elle se nommoit Iescha, & luy par honneur l'appella Sarai, qui signifie, ma Dame, ma Maistresse. Il en fit toute sa vie vn tresgrand cas, & chassa mesmes de sa maison Agar & Ismaël son fils, & Dieu le poussa à faire ce qu'elle desiroit en cela.
    Souuent vne ciuilité moderée rend 549 vne femme plus respectueuse, & luy touche le cœur si tendrement, qu'elle craint de déplaire à son mary à la moindre chose.
    II.  Faites en sorte que vous soyez tousiours le maistre du logis, & qu'on voye que si vous flechissez en quelque chose, ce n'est ny faute de cœur ny de conduite, mais que cette facilité procede de vostre amour, & du desir d'entretenir la paix & la concorde.
    Ne permettez iamais que vostre femme prenne vn empire sur vous : & qu'elle vous mene selon ses volontez, comme ayant le pouuoir dans les af Ephes. 5. 23. faires.  L'homme, dit saint Paul, est la teste de la femme, comme Iesus-Christ est le chef de l'Eglise.  Ce seroit vn prodigieux déreglement dans le corps humain, si vous mettiez la teste sous les pieds, & les pieds sur la teste.  Ce n'est pas vn moindre mal, lors que la femme veut auoir l'autorité sur son mary, & que le mary est si lasche que de se laisser gourmander par celle qui luy doit obeïr.
    550
    §  II.   Auis à la femme, qui est superbe & desobeïssante.
    I.  Honorez vostre mary, & obeïssez-luy en tout ce qui sera iuste & raisonnable ; telle est la volonté de Rom. 13. 1. Dieu. Que tous, dit S. Paul, soient sujets aux Puissances qui leur sont superieures: car toute la puissance vient de Dieu seul. Partant quiconque resiste à la puissance, resiste à l'ordonnance de Dieu: & ceux qui y resistent sont cause de leur damnation. Meditez souuent ces paroles, & elles seront capables de vous faire exceller en l'obeïssance & en l'humilité, & de vous esleuer dans vne tres-grande gloire en Paradis.
    On met vn voile sur les testes des femmes lors qu'elles se marient, pour leur remettre en memoire, qu'elles doiuent estre soûmises dans la conduite du ménage à leurs maris, & se comporter auec humilité en leur endroit. Ainsi l'explique S. Isidore.
    Celles qui veulent commander sont semblables à vn voyageur qui aime mieux étre conduit par vn aueugle, que de suiure vne guide clair-voyante, 551 qui a la connoissance des chemins.
    Ne craignez point de rien perdre en cette deference. Comme les Courtisans qui honorent leurs Princes en deuiennent plus nobles & plus riches: Aussi les femmes qui se soûmettent à leurs maris, en sont plus honorées & de luy & de la famille, & de tous ceux qui connoissent cette humilité & cette obeïssance.
    II.  Ne fomentez iamais l'ambition de vostre mary, & ne le portez point à desirer & à rechercher ce qui est au dessus de vostre condition, particulierement au dommage & à la ruine d'autruy. Ce seroit le moyen de renuerser toute vostre famille, comme il arriua à celle d'Aman, le mignon du Roy Assuerus : cét ambitieux estant poussé par sa femme255 resolut de s'agrandir par la mort de Mardochée, & de tous les Iuifs qui estoient dans l'Empire de ce Prince. Mais Dieu renuersa tellement ses desseins, que non seulement il ne vint à bout de sa vaine prerention, mais mesmes il fut pendu, & ses dix enfans, la pluspart de ses amis fu 552 rent massacrez, & toute la famille renuersée.
    C'est en vain que l'impie s'éleue plus qu'il ne doit, Dieu l'abbat & le terrasse.  Si, dit Sophar, l'vn des amis Iob. 20.7. de Iob, son orgueil monte iusqu'au Ciel, & s'il pousse sa teste iusques aux nuës: à la fin il perira comme vn fumier ; & ceux qui l'ont veu diront: ou est-il ? il s'enuolera ainsi qu'vn songe, & qu'vne resverie de nuit. L'œil qui l'a veu ne le verra plus, & l'on ne trouuera plus sa place. Ses enfans seront consumez de pauureté, il gemira dans le trauail de ses mains. Son pain se tournera dans son ventre en du fiel d'aspics. Il vomira les richesses qu'il a deuorées, & Dieu les arrachera du plus profond de ses entrailles. Il succera la teste des Aspics256, & les langues des Viperes le tüeront.
    Dieu en fait dire dauantage à cét homme qui venoit pour consoler Iob dans son humiliation : mais en voila bien assez pour arrester ceux qui voudroient s'éleuer & s'enrichir par des voyes obliques. Afin que vous voyez que le procedé de Dieu est iuste, j'a 553 iousteray ce que dit Saint Bernard du vice de l'ambition. L'ambition, dit-il, est vn mal subtil, vn poison secret, vne peste cachée, l'inuentrice des tromperies, la mere de l'hypocrisie, la source de l'enuie, l'origine des vices, la tigne257 de la sainteté, l'aueuglement des cœurs, qui fait naistre les maladies par les remedes, & qui engendre les langueurs par les medecines mesmes.
    Si donc vous aymez vostre mary, & le bien de vostre maison, donnezluy horreur de cette furie, qui traisne tant de crimes apres soy, & qui attire les foudres du Ciel sur la teste de ceux qui s'en laissent posseder.  Humiliezvous tant que la prudence & vostre estat le permettront, & Dieu vous comblera de vertus & de gloire.
    Fin du Liure troisiesme.
    554 Bandeau décoratif.

    LA DIRECTION ET LA CONSOLATION DES PERSONNES MARIEES. LIVRE QVATRIESME. Les Vies de quelques Saints & de quelques Saintes, & d'autres personnes deuotes, qui ont souffert dans leurs Mariages.

    CHAPITRE PREMIER. La Vie de Saint Iob, Miroir de Patience.

    Lettrine I entourée de feuilles.
    I Ob nâquit en la terre de Pined. Torniell.. Salian Hus, qui estoit vne Prouin- ce d'Arabie, enuiron l'an apres la creation du monde deux mille trois cens dix-neuf: & deuant la Natiuité de Nostre Sei 555 gneur Iesus-Christ, mille sept cens trente-quatre.
    Son pere se nommoit Zara, son grand pere Rabuel258.  Esaü fils du Patriarche Isaac fut son ayeul. Iob porta le sceptre & la couronne Royale dans le lieu où il estoit né : & Moïse l'appelle Iobab, dans la liste des Rois de l'Idumée.
    Estant âgé de soixante & onze ans, il fut éprouué comme vn riche vase d'or qu'on épure dans le creuset. Nous en apprenons la verité par le Liure qu'il en a écrit luy-mesme en Arabe, & que Moïse tourna en Hebreu, pour consoler les enfans d'Israël affligez par Pharaon dans l'Egypte, Dieu leur auoit preparé ce Miroir de patience, la derniere année de la vie de Ioseph, en laquelle commencerent ses combats qui ont tenu en admiration tous les siecles. Ie les toucheray tresbriéuement.
    Dieu auoit donné à Iob le Royaume de Hus, vne famille tres riche, sept enfans masles, & trois filles, tous bien éleuez en la crainte de Dieu, & 556 en ce qui est necessaire & bien-seant à des Princes. Le demon ne pût souffrir la prosperité d'vn homme tres-innocent, qui maintenoit tous ses sujets dans la vertu. Il demanda permission de l'attaquer en ses biens de fortune, & en ses enfans.
    L'ayant obtenuë, il incita les Sabeens, peuple Arabe, de piller ses bœufs & ses asnesses, & luy se déguisant en Messager, vint dire à ce Prince que des voleurs luy auoient pris huit cens paires de bœufs & cinq cens asnesses. A peine estoit-il sorti du logis, qu'vn autre demon luy apporte la nouuelle que le feu du Ciel estoit tombé sur ses troupeaux, & luy auoit bruslé sept mille brebis, auec les seruiteurs qui les gardoient, sans qu'il y restast rien du tout.
    Ce deuxiéme parloit encore, lors qu'vn troisiéme suruint, qui rapporta que les Chaldeens s'estant diuisez en trois bandes, luy auoient enleué trois mille chameaux.
    Iob demeuroit comme vn rocher immobile au milieu des flots, quand 557 vn quatriéme demon ou seruiteur vint tout hors d'haleine, auec vn visage & Iob. I. des yeux tout effarez.  Ah, Sire, vos sept enfans & vos trois filles sont miserablement écrasez : ils estoient dans vn festin, au logis de vostre fils aisné. Au plus fort de leur réjoüissance, vn vent furieux a secoüé la maison des quatre costez, & la renuersée si soudainement qu'ils ont esté tous assommez, sans qu'il en soit resté vn seul, ny aucun de leurs seruiteurs, excepté moy, qui suis eschapé promptement, pour vous donner auis de ce desastre.
    Cét homme incomparable, qui s'estoit tenu iusques alors recueilly dans vn humble silence, se leue de son siege sans se troubler, & leuant les yeux au Ciel, s'écrie : Ie suis sorty nud du ventre de ma mere, & ie retourneray nud en terre. Dieu, mon souuerain Seigneur, m'auoit donné tous ces biens-la: il me les a ostez : il m'est arriué comme il luy a pleu: que le Nom de ce souuerain Seigneur soit à iamais beny & glorifié.
    Le demon vaincu dans ce premier combat, ne perd point courage, & 558 ne desespere point de la victoire.  Il se presente à Dieu pour auoir permission d'affliger son corps, & l'obtient dés le mesme iour, à condiiton toutefois qu'il ne le feroit point mourir.  Il retourne incontinent à l'attaque, comme écriuent Aristeas & S. Chrysostome, afin de ne luy point bailler le loisir de respirer.
    Cét ennemy des hommes frappa le corps de ce Roy affligé, d'vne si fascheuse maladie, ou plustost de plusieurs maladies tout ensemble, qu'il estoit tourmenté depuis les pieds iusqu'à la teste, sans qu'il luy restast vn seul membre sans douleur. Pineda, en douze Sections entieres, conte trente maladies dont il fut affligé. Il est neantmoins croyable qu'il les fit naistre les vnes des autres, & successiuement l'espace d'vn an, comme estime saint Chrysostome, de trois ans & demy, comme d'autres écriuent, ou plustost de sept ans entiers, ainsi que prouuent S. Cyrille Alexandrin, Pererius, Pineda, Tornielle & Sallian.
    En la septiesme année, la puanteur 559 teur de son corps fut si intolerable, que tout son or, son argent & ses meubles estant consumez ou enleuez, on le ietta hors de son Palais & de sa ville Royale, sur vn fumier, comme vne charongne indigne de viure parmy les hommes.
    Le demon auoit tout osté à Iob, excepté sa femme, qu'il luy conseruoit pour l'affliger dauantage, & pour l'inciter à blasphemer.  Cette miserable estant vaincuë par la grandeur & par la longue durée de tant d'afflictions suruenuës les vnes sur les autres, entra dans vn tel desespoir, & dans vne si Iob. 2. 9. furieuse rage, qu'elle luy dit : Te voila accommodé comme tu le merite ; & tu és encore si simple que tu demeures dans ta bigoterie, honorant vn Dieu qui te reduit dans vn si honteux & si douloureux estat: maudis-le, & te fais vistement mourir.
    Iob, qui auoit gardé vn prodigieux silence dans des maux qui eussent ébranlé & renuersé la plus forte constance, prit la parole, & d'vne voix haute & genereuse s'écria : Vous par  560 lez comme vne des femmes folles. Si nous auons receu des prosperitez de la main de Dieu pourquoy n'en receuronsnous pas des aduersitez.
    Ce Prince patient fut si reserué au milieu de ses plus cuisantes douleurs, que comme asseure Dieu-mesme, il ne dit pas vne seule parole qui fut peché.  Il demeuroit sur son fumier, offrant en vn parfait holocauste son ame, son corps, & toutes ses douleurs à son Createur, & prenant vne piece de pot cassé, il racloit les vers & l'ordure qui sortoient de ses playes.
    O spectacle digne de Dieu & de ses Anges ! Vn Roy tres riche, tres honoré de ses sujets, tres-orné de toutes vertus, est accablé sept années entieres de toutes les maladies que le demon peut inuenter, & est enfin ietté sur vn fumier, l'opprobre des passans & de sa femme mesme !  Il y demeure chargé de playes, & dans vne si honteuse mendicité & indigence, qu'il n'a qu'vn reste de pot cassé pour s'aider dans son extrême mal-heur.
    561
    Neantmoins il persiste en la crainte de Dieu, & le benit, comme s'il en estoit comblé de tout bon heur temporel, & s'il luy donnoit vne tresforte santé.
    Quatre amis de ce Saint personnage, ayant appris qu'on l'auoit ietté comme vne puante carcasse, sur vn fumier en la campagne, le vinrent voir pour le consoler, & pour l'assister dans vne si déplorable extremité.  Ils sont appellez Rois en l'histoire de Tobie, qui est vn Liure Canonique.
    A l'abord ils le méconnurent, & apres l'auoir reconnu, ils resterent si estonnez qu'ils ne luy peurent dire vne seule parole : mais demeurerent sept iours entiers aupres de luy dans vn morne silence.
    Enfin Iob ouurit le discours, deplorant sa misere.  Ses amis luy répondirent, & attribuerent son affliction à ses pechez, non pas à vne épreuue de sa vertu.
    Dieu vint au secours de son seruiteur, & se faisant oüir au milieu d'vne nuée, qui paroissoit au dessus de sa 562 teste, il les reprit, & discourut excellemment de sa prouidence au gouuernement des choses humaines, chassa le demon qui maintenoit les maladies dans le corps de Iob, & rendit vne parfaite santé à cét homme incomparable.
    Ses amis, ses parens, & tous ses sujets, dans la veuë que Dieu l'aimoit & le loüoit, le reconduisirent en sa ville & en son Palais Royal, luy firent vn festin public, le consolerent, & luy donnerent des presens à l'enuy l'vn de l'autre.  Dieu y mit vne si extraordinaire benediction, qu'en peu de temps il eut quatorze mille brebis, six mille chameaux, mille paires de bœufs & mille asnesses; tous ses biens estant doublez.
    S. Lucian. Olympiod. Salian.259 Dieu luy donna aussi sept enfans masles, & trois filles, de la mesme femme qu'il auoit euë auant son affliction.  Ce Saint homme luy ayant pardonné la faute qu'elle auoit commise l'incitant au blaspheme.  Il ne multiplia point le nombre de ses enfans, afin qu'ils eussent vn double heritage.
    563
    Enfin pour comble de bon-heur, le Ciel le fit viure & regner encore heureusement l'espace de cent quarante ans, apres lesquels il alla ioüir du fruit de ses trauaux au sein d'Abraham.
    Reflexion
    I. Dieu afflige plus sensiblement les plus grands Saints, pour donner vn plus illustre éclat à leur patience. II. Dans les calamitez surprenantes, il faut se taire, & ayant repris ses esprits, loüer Dieu.  III. Le demon est vn cruel & impitoyable bourreau, qui voudroit tousiours augmenter les douleurs des seruiteurs de Dieu. IV. Dieu recompense à bonne mesure ceux qui souffrent constamment les maux qu'il permet leur arriuer.
    564 Bandeau décoratif.

    CHAPITRE II La vie de Louis le Debonnaire, Empereur & Roy de France.

    Annal Franc.260 L Ouis eut pour pere l'Empereur Charlemagne, le plus valeureux & le plus heureux Prince qui ait iamais tenu le Sceptre François, & pour mere Hildegarde, fille de Hildebrand Duc de Sueue.261
    Il fut couronné Roy d'Aquitaine, quelques années auant la mort de son pere. Il monstra dés lors, que sa pieté ne refroidissoit point son ardeur martiale. Il passa diuerses fois en Espagne, y conquit le Royaume de Nauarre sur les Sarasins, la ville de Lerida, de Tortose, & plusieurs autres en Catalogne, & fit faire des excursions glorieuses & fructueuses à ses troupes au delà de l'Ebre.
    Les Gascons262, peuple belliqueux & remuant, se rebellerent deux fois 565 contre luy : mais il les dompta auec promptitude & auec generosité, & les contraignit de recourir à sa clemence.
    Ses deux freres estant decedez, Charlemagne son pere se sentant atteint d'vne maladie mortelle, le fit couronner Empereur, & le declara successeur de tous ses Estats, excepté de l'Italie, dont il nomma Roy Bernard, bastard de feu son fils Pepin.
    Aussi-tost que Charlemagne eut fermé l'œil, Louis purgea la Cour Imperiale de tous ceux qui estoient soupçonnez d'entretenir impudiquement ses sœurs.  Il fut derechef proclamé Roy & Empereur à Aix la Chapelle, vne innombrable multitude de Seigneurs & d'autres personnes de tous les ordres y estant accouruë de toutes parts.
    Il se fit apporter incontinent le testament de son pere, suiuant la disposition duquel il partagea ses thresors à ses sœurs, & aux Eglises.  Il en enuoya aussi vne grande partie au 566 Pape Leon ; & distribua ce qui estoit legué aux domestiques qui auoient fidellement seruy son pere, aux Prestres, aux veuues, aux orphelins & aux pauures.
    De tous les tresors de son pere, il ne retint autre chose que la table d'argent à trois ronds, qui contenoit la description des trois parties du Monde, connuës en ce siecle-là : c'est à sçauoir, de l'Europe, de l'Asie, & de l'Afrique ; mais il en fournit le iuste prix, pour estre employé suiuant l'ordonnance de son pere.
    Pour ne point laisser croupir ses enfans dans les delices de la Cour: & pour contenir plus facilement ses sujets dans leur deuoir, il enuoya Lothaire, son fils aisné, en Bauiere ; & Pepin son puisné, en Aquitaine.  Il retint seulement aupres de soy, Louis le dernier des trois.
    Ayant bien reglé sa Cour, il enuoya des Commissaires par tout son Estat, pour soulager son peuple contre la violence des Gouuerneurs qui l'auoient opprimé durant l'infirmité de 567 Charlemagne, en ses dernieres années.
    Il renouuella l'alliance auec Leon Empereur d'Orient.  Il se gagna les Saxons & les Frisons, les restablissant en leur ancienne liberté. Contint par armes les Normans Sinlendes, & les Danois. Dompta les Gascons263 rebelles, & priua de sa dignité Seguin, leur Duc ou Comte.
    Thegan. Le Pape Estienne venant en France, Louis sortit de Reims & l'alla receuoir à demi-lieuë de la ville ; & du plus loin qu'il l'apperceut, il descendit de cheual au milieu de la campagne, & s'enclina trois fois à terre deuant luy, disant : Beny soit celuy qui vient au Nom du Seigneur. Le Pape descendit aussi de sa mule, & respondit : Beny soit nostre Dieu, qui nous a fait la grace de voir de nos yeux vn seconde Roy Dauid.  Ces benedictions estant dites de part & d'autre, ils s'entrebaiserent & embrasserent cordialement : & puis l'Empereur soustenant de sa main le Pape, qui estoit las, le conduisit en l'Eglise de l'Abbaye de saint Remy, 568 qui estoit en ce temps-là hors la ville, où fut chanté Te Deum.
    L'Empereur accorda puis apres au Pape toutes ses demandes. Et le Pape mit au bout de quelques iours, durant la Messe, vne Couronne d'or enrichie de pierre, sur la teste de l'Empereur ; & vne autre sur celle de Hirmengarde son épouse, les nommant tous deux Augustes.
    L'Empereur confirma aussi au Pape Paschal, successeur d'Estienne, les donations faites au Saint Siege, par son pere & par son ayeul, & les augmenta de beaucoup.
    Louis assembla vn Parlement à Aix la Chapelle, où il associa à l'Empire Lothaire son fils aisné, & declara Pepin, son puisné, Roy d'Aquitaine : & Louis, le plus ieune, Roy de Bauiere : ce qui luy nuisit beaucoup le reste de sa vie.
    Bernard, roy d'Italie, mécontent de son partage, leua les armes contre l'Empereur; & les Lombards264 se porterent volontiers à cette entreprise : mais Louis les estonna tellement, 569 qu'ils recoururent à sa clemence : il fit seulement punir les plus criminels, & pardonna au reste.
    Les Bretons265, sur la nouuelle de la rebellion d'Italie, esleurent pour leur Roy ( n'ayant auparauant qu'vn Comte ) vn Seigneur du pays, nommé Guihormac.  L'Empereur s'achemina en Bretagne, Guihormac eut la hardiesse de luy venir à la rencontre, mais il fut assassiné, ou par les siens, ou par les François.  Toute la Prouince se remit sous la puissance de l'Empereur, & luy donna tant d'ostages qu'il en demanda.
    Les Gascons266 se rebellerent en mesme temps, & ils furent vaincus & châtiez.
    Voila bien des prosperitez, mais elles furent suiuies de la mort de Hermengarde, femme de l'Empereur, Princesse tres-sage & tres-vertueuse. Cette mort fut le commencement des malheurs de l'Empereur & de tout l'Empire.
    Ses plus confidens seruiteurs, sur la crainte qu'il ne se fist Religieux, luy cõ 570 seillerent imprudemment de se remarier : il prit donc pour femme Iudith, fille de Guelpon ou Helpon, Comte de Bauiere, selon Thegan & Aimoin : ou de Sueue, selon Auentin.  De ce mariage suiuerent de tres-grands malheurs.
    Frideric Euesque de Trait, saint personnage, en reprit l'Empereur, à cause que Iudith luy estoit parente. Cette femme, qui estoit ambitieuse, en fut si piquée qu'elle le fit assassiner dans la Sacristie de son Eglise.
    Lindeuuit se reuolta en Hongrie, & fit soûleuer quelques autres peuples; mais il fut enfin vaincu. Les Normans couroient toute la coste de Flandres, de Neustrie, & de Bretagne, & allerent mesme iusques en Aquitaine.
    Les Gascons267 deffirent vne armée qui retournoit d'Espagne, & prirent prisonniers les deux Generaux. Aison, Seigneur Gascon, fortifié par les Sarasins, fit de grands rauages dans l'Arragon & dans la Catalogne.
    Les Danois deffirent d'vn autre costé vne armée Françoise, pillerent le 571 camp, & s'en retournerent en leur pays chargez de butin.
    Louis ayant assigné son Parlement general à Wormes, donna à l'instance de Iudith sa femme, l'Alemanie, la Rhetie, & vne partie de la Bourgongne, à Charles son fils du second lit. Ces terres estant du domaine de Lothaire, il commença à faire de secrettes menées contre son pere, & attira à son party plusieurs Seigneurs, lesquels y ioignirent encore Pepin roy d'Aquitaine, le puisné des trois freres.
    Pepin qui auoit plus d'animosité contre Iudith sa marastre, que de respect pour son pere, leua vne armée à dessein de se saisir de la personne de l'Empereur, & de le confiner dans vn Cloistre : il prit Iudith dans la ville de Laon, & luy fit promettre qu'elle persuaderoit à l'Empereur de renoncer au monde, & qu'elle mesme prendroit le voile de religieuse.
    Elle executa sa promesse, & ayant pris le voile, fut conduite en l'Abbaye de sainte Radegonde de Poitiers. Conrad & Raoul268 ses freres, furent 572 aussi tondus & reserrez dans des Monasteres.  Eude, son cousin germain du costé de sa mere, fut degradé de la milice, comme fauteur des impudiques amours de Bernard Comte de Barcelonne, grand Chambellan, & de l'Imperatrice.
    Lothaire au bruit de ces desordres reuint d'Italie, & se porte chef des rebelles, pretendant auoir le gouuernement de tout l'Estat.  Il mit son pere entre les mains de certains religieux, pour luy persuader de se mettre parmy eux : mais eux voyant le tort qu'on faisoit à ce bon Prince, luy donnerent courage de se mettre en liberté, & attirerent à son party Pepin & Louis contre Lothaire.
    L'Empereur donc sortit de son Cloistre, reprit sa femme Iudith, laquelle se purgea par serment du crime d'adultere qu'on luy imputoit faussement. Il renuoya ses enfans en leurs royaumes, retrenchant celuy de Lothaire, & ne luy laissant que l'Italie. Pepin se reuoltant derechef contre son pere, fut priué de son Royaume d'A 573 quitaine, que l'Empereur donna à Charles, son fils du second lit, pour complaire à Iudith sa femme, laquelle s'efforçoit auec trop d'ardeur & d'ambition de l'auancer.
    Le retranchement du partage de Lothaire borné dans l'Italie, & la seuere punition de Pepin, lequel estoit entierement priué du sien en faueur de Charles, qui auoit toutes leurs dépoüilles, animerent si fort les trois freres contre leur pere, contre leur marastre, & contre leur petit frere, qu'ils iurerent de reprendre les armes, & de ne les point quitter qu'ils ne se fussent rendus maistres de l'Estat & de la persone de leur pere.
    Les trois freres publierent par tout, que leur pere gouuerné par cette femme ambitieuse, estoit incapable du gounernement de l'Empire, & n'auoit plus autre soin en son esprit que de les perdre, pour laisser Charles son seul successeur dans tous ses Estats.  Ils attirerent à leur ligue la plus grande partie des Seigneurs de France, qui esperoient de mieux faire leurs affaires 574 auec ses ieunes Princes qu'auec l'Empereur.
    L'Empereur leua vne bone armée, & marcha contre les rebelles : mais s'amusant à diuers entretiens auec le Pape Gregoire IV. qui estoit venu en France, pour tascher de le reconcilier auec ses enfans; les ieunes Princes débaucherent presque tous ses Capitaines, qui dans vne nuit se mirent de leur costé.
    L'Empereur se trouuant abandonné de son armée ne s'estonna point, mais s'en alla au camp de ses enfans auec sa femme & Charles son fils, s'abandonnant entierement à la Prouidence diuine.  Iudith fut confinée à Tortonne, ville d'Italie.  Charles en l'Abbaye de Prom vers Treues, sans toutefois estre tondu : & l'Empereur fut enfermé dans le Monastere saint Medard à Soissons, sous bonne garde.
    Lothaire, qui tenoit les resnes du gouuernement en sa main, assembla le Parlement à Compiegne, où il fut resolu que Loüis le Debonnaire seroit degradé de l'Empire, pour auoir donné à Char- 575 les ce qui appartenoit à ses autres enfans : ils luy imposerent aussi par vne execrable impieté d'autres crimes.
    Cét Arrest fut executé à Compiegne, sans que personne osast dire vn mot pour sa deffense.  Ce roy debonnaire se mit à genoux dans l'Eglise, en la presence de ses enfans, de ses vassaux, & d'vn peuple infini qui y estoit accouru.  Il leut vn papier qui contenoit toutes les causes de sa degradation, les confessa, & demanda pardon à Dieu & à l'assemblée: fut forcé d'oster son baudrier, & de le mettre sur l'Autel, dépoüiller ses habits royaux, & prendre de la main des Prelats vn habit de Penitent, auec lequel il fut mis entre les mains de ses gardes, & peu de iours apres emmené à la suite de Lothaire à Aix la Chapelle.
    Les Alemans compatissent à l'Empereur, exciterent Louys roy de Bauieres, de rejetter toute la faute de ce desordre sur Lothaire, & d'exciter Pepin roy d'Aquitaine, de se ioindre à luy pour sa deliurance.  Lothaire 576 voyant la pluspart de la France iointe à ces deux Princes, remit l'Empereur & Charles son fils en liberté.  Iudith retourna à la Cour. Et l'Empereur fut si debonnaire, que d'y receuoir Lothaire auec vn bon accueil, & auec vn general pardon de ses crimes.
    A la sollicitation de sa femme, il partagea l'Empire entre luy & Charles son fils.  Lothaire eut la partie, qui s'estendoit depuis la Meuse iusques aux derniers confins d'Alemagne & d'Hongrie : & la partie Occidentale, qui estoit la France d'auiourd'huy escheut à Charles.
    Apres la mort de Pepin Roy d'Aquitaine, sa femme eut encore assez de pouuoir sur luy, afin qu'il donnast ce pays-la à Charles : encore que Pepin eust deux fils269 : ce qui ne sembloit pas iuste, & causa de nouueaux troubles.
    Enfin, l'Empereur fut attaqué d'vne maladie mortelle. Il la supporta auec vne grande patience, & y exerça des actions vrayement dignes d'vn Roy Tres-Chrestien. Il communia quarante iours consecutifs, distribua ses thre 577 sors à ses enfans, aux Eglises, & aux pauures : pardonna à Loüis son fils absent, qui tout fraischement s'estoit encore reuolté.
    Il mourut âgé de soixante quatre ans, apres auoir regné vingt six depuis la mort de Charlemagne son Pere. Il fut vn Prince vraiement pieux & valeureux: mais trop indulgent à ses enfans, & aux autres rebelles, & trop facile à s'accommoder aux volontez de sa seconde femme, d'où procederent tous ses malheurs.
    Reflexion.
    I.  C'est vne imprudence aux parens, de donner leurs biens à leurs enfans auant leur mort.  II.  Il est perilleux de se remarier, lors qu'on a plusieurs enfans du premier lit.  III.  Il ne faut iamais faire de grands auantages aux enfans du second lit, au desauantage de ceux du premier.  IV. Il est dangereux de ne punir qu'à moitié les rebelles & seditieux qui sont puissans.
    578
    Bandeau décoratif.

    CHAPITRE III. La vie de sainte Monique, Mere de saint Augustin.

    S. August. Confes. S    Aincte Monique Mere de sainct   Augustin, naquit de parens honorables & Chrestiens dans l'Afrique. Elle fut nourrie auec vn grand soin dans la pieté, & elle s'y porta auec inclination & auec ardeur. Dés ses plus tendres années elle estoit tres-addonnée à l'oraison. Durant le iour, elle se glissoit souuent dans les Eglises, & se cachoit en vn coin pour y espancher son cœur à son Createur : & durant la nuit elle se leuoit secrettement, pour reciter les prieres qu'elle auoit apprises de sa mere.
    Elle auoit le cœur si tendre enuers les pauures, qu'elle leur distribuoit tout ce qu'elle pouuoit, de ce qui luy estoit assigné pour sa nourriture.
    Elle auoit horreur de tous les orne 579 mens de vanité, qui enchantent le cœur des ieunes filles : & monstroit qu'on luy feroit plaisir de la laisser tressimplement habillée. Neantmoins elle se conformoit en cela, comme en toutes autres choses à la volonté de ses parens.
    Son dessein estoit de consacrer sa virginité à Dieu.  Mais ses pere & mere l'obligerent de prendre en mariage vn homme noble, nommé Patrice : bien qu'il fust payen.
    Monique eut vne extreme repugnance interieure à ce party : specialement à cause de cette diuersité de Religion. Mais elle estoit si accoustumée à l'obeïssance, qu'elle se laissa conduire comme on voulut.
    Elle eut beaucoup à souffrir, tant à cause des erreurs de son Mary, que de sa mauuaise humeur.  Car il estoit rude & colerique. Cette saincte femme, neantmoins, fit tant aupres de Dieu par ses prieres & par ses larmes: & aupres de cét homme difficile, par sa modestie, par sa douceur, & par sa patience: qu'elle le conuertit à la Foy 580 Catholique : & le rendit si humain, qu'il se conformoit en tout à sa volonté: & s'efforçoit de luy complaire dans toutes les occurrences.
    Elle le conuertit, dit sainct Augustin, en le seruant comme son Seigneur : en souffrant toutes les iniures qu'il luy disoit, en ne se faschant iamais contre luy, en ne luy tenant iamais des propos desagreables, & en l'instruisant par de bons exemples en toutes sortes de vertus, sans s'amuser à beaucoup de paroles.
    Lors que son mary estoit en colere, & quasi hors de soy, elle ne luy resistoit ny de fait ny de paroles, mais elle se resserroit dans vn humble silence, & obeissoit à tout ce qu'il luy commandoit.  Et quand sa fouge estoit passée, & qu'il estoit de bonne humeur, elle luy rendoit raison de ses actions le plus modestement & le plus humblement qu'elle pouuoit.
    Iamais elle ne se plaignoit aux autres femmes des mauuais traittemens que luy faisoit son Mary, & iamais elle ne leur racontoit ses imperfections.
    581
    Lors que les autres femmes se plaignoient de leurs Maris, qu'elles luy monstroient les coups sur le visage, ou en quelque autre partie du corps, qui paroissoient dans les meurtrissures, & qu'elles admiroient que Patrice qui estoit d'vn naturel impatient & fougueux ne la frappoit iamais ; elle leur racontoit auec simplicité & auec humilité la methode qu'elle y tenoit, & comment elle le maintenoit dans la ioye & dans vn continuel contentement. Souuenez-vous leur disoit-elle. Que dés le moment que vous vous estes données a vn Mary, & assuietties à luy, vous l'auez pris pour vostre chef & Seigneur, & vous estes obligée à luy obeïr en cette qualité, à le respecter, à endurer de luy, & à le gagner par douceur, par patience, par modestie, & par silence.
    Celles qui suiuoient ses conseils se trouuoient fort soulagées, & l'en remercioient.  Celles qui demeuroient dans leur obstination, & dans leurs crieries, receuoient la recompense duë à leur impatience & à leur orgueil.
    582
    Elle estoit la seruante des seruiteurs de Dieu : & tous ceux qui la hantoient auoient occasion de loüer leur Createur qui habitoit en son ame, & qui paroissoit dans ses œuures & dans ses paroles. Elle auoit vn grand soin de reconcilier ceux qui estoient en diuision, & ne rapportoit iamais rien qui pust aigrir l'vn des partis opposez : mais seulement ce qui les pouuoit reünir en charité.
    Saincte Monique eut vne tres-sensible affliction dans son ménage, à cause des mauuaises seruantes qui faisoient de faux rapports à sa Belle mere, & la mettoient mal dans son esprit. Mais elle sceut si bien la gagner par son humilité, par sa soumission, par sa patience, par sa modestie & par sa prudence : qu'elle vit la malignité de ses seruantes, & l'innocente & excellente vertu de sa bru.  Elle auertit alors tous ceux de sa maison de ne luy plus faire aucun rapport au desauantage de Monique : & menaça ceux qui seroient si malins que de luy en parler en mauuaise part. Par ce moyen 583 toute la famille demeura en paix, & la vertu eut son lustre & sa recompense.
    Vn autre accident tres-fascheux luy arriua, qui luy fut le plus sensible de tous. Son fils Augustin qui estoit toute son esperance & tout l'amour de son cœur, se desbaucha malheureusement en sa ieunesse, & s'embroüilla l'esprit auec des heretiques, prenant des opinions erronées ; & les soustenant opiniastrement par la subtilité de son esprit qui estoit excellent, & qui vouloit mesurer la hauteur des Mysteres de la Foy, au raisonnement humain.
    Elle ne pouuoit le conuaincre, mais elle s'adressoit continuellement à Dieu, pour luy impetrer des lumieres celestes : & à des personnes saintes & sçauantes, pour les prier de l'instruire. Vn iour, comme elle pressoit vn S. Euesque d'entreprendre cette conuersion, il luy dit d'vn esprit prophetique, Madame ne vous mettez point en peine. Vn fils racheté par tant de larmes, ne peut perir.
    584
    Elle eut aussi vne vision qui la consola fort. Elle vit son fils sur la mesme Regle sur laquelle elle estoit : & dans la connoissance que c'estoit vn auertissement celeste qu'il se conuertiroit, elle luy raconta.
    Sa ferueur estoit si extreme, que ce sien fils s'estant retiré de l'Afrique, pour venir à Rome & à Milan enseigner la Rhetorique, elle eut le courage de trauerser la mer pour le chercher, & la resolution de ne le point quitter, qu'elle ne l'eust amené à Iesus-Christ.
    L'ayant trouué à Milan, où sainct Ambroise reluisoit comme vn diuin Soleil, par la splendeur de sa doctrine & par l'ardeur de ses vertus : elle alla souuent visiter ce sainct Euesque, pour luy recommander son fils. Enfin, Dieu exauça ses prieres, & Augustin se conuertit, partie par les predications de sainct Ambroise, partie par la conuersation de diuers saincts personnages: mais principalement par la lecture d'vn passage de sainct Paul. Dieu luy donna pour lors tant de clar 585 tez & de flammes, impetrées par les oraisons de saincte Monique, qu'il quitta absolument toutes ses amours folastres & toutes ses heresies, & se mit dans le train d'vne tres haute vertu.
    Saincte Monique ayant gagné à Milan ce qu'elle y pretendoit, se resolut au retour auec son fils, qui auoit trouué moyen de laisser sa classe, & ne respiroit plus rien que la solitude, pour vaquer tout entier à Dieu.
    Comme ils furent arriuez à Ostie, qui est à quatre lieües de Rome pour s'y embarquer, elle fut saisie d'vne maladie qui l'emporta dans neuf iours. Elle ne demanda rien en ce dernier passage, sinon qu'on fist dire des Messes pour le repos de son ame. On celebre se feste le iour de sa mort, qui fut le quatriesme de May, de l'année trois cens trente neuf de nostre Seigneur.
    Reflexion.
    I. Lors que les filles ne s'engagent au Mariage, que par l'obeïssance qu'elles doiuent à leurs parens, Dieu 586 les benit.  II. Il n'est nul naturel si farouche qui ne se gagne par humilité, par patience, & par silence. III. Les faux rapports n'ont point de force sur vne vertu constante & prudente.  IV. Le principal soin des parens est la bonne education des enfans, & le soin de les retirer de leurs vices.  V. Dieu donne sa benediction aux prieres que les parens font pour la conuersion de leurs enfans desbauchez.
    Bandeau décoratif.

    CHAPITRE IV. La vie de de Saincte Anastasie, Martyre.

    Metaphr. Surius Mart. Rom. 25. Dec270 S Aincte Anastasie le iuene, nâquit à Rome de tres-nobles parens. Elle fut mariée à vn Gentil-homme de haute naissance, nommé Publius, homme de mauuaise humeur, cruel, & fort attaché au culte de ses faux Dieux. Cette superstitieuse affection 587 enuers les idoles luy donna vne grande horreur de sa femme qu'il voioit s'occuper à de frequentes prieres, & au secours des Chrestiens, que les Empereurs Diocletien & Maximien priuoient de leurs biens & faisoient tourmenter.
    Si nous croyons à Metaphraste, son mary luy laissa sa virginité: mais il l'affligea auec vne cruauté tout à fait extraordinaire. Il la mit en prison dans vne chambre de son logis, où il ne luy donnoit presque rien à manger, afin de la faire mourir de faim.
    Anastasie se resioüissoit d'auoir cette occasion de souffrir pour son Redempteur, & s'offroit chaque iour en sacrifice à sa diuine Maiesté.  Sainct Chrysogone qui estoit alors en prison, la consola par ses Lettres, & l'anima à la souffrance, & au desir du Martyre.
    Dieu ayant pitié de sa seruante, fit que l'Empereur Diocletien enuoia son mary en ambassade vers le Roy de Perse.  Ce cruel estoit resolu de faire 588 mourir Anastasie à son retour : mais il mourut luy-mesme, comme il reuenoit apres l'expedition de ses affaires.
    La Saincte se voyant en liberté, s'addonna entierement à la deuotion, & fit de grandes aumosnes aux pauures : specialement à ceux qui souffroient dans les cachots pour la defense de leur foy. Elle visitoit les prisons, consoloit & resioüissoit les affligez, nettoyoit leurs playes, les soulageoit en leurs peines, enseuelissoit les morts, & s'exerçoit en toutes les œuures de charité.
    Le Prefect de la ville, apprenant qu'elle aidoit ceux que les Empereurs vouloient faire mourir, la fit saisir, & confiner dans vne horrible prison, pour y perir de faim.  Saincte Theodote Martyre, qui regnoit desia au Ciel, la visita souuent deux mois durant, & luy apporta des viandes pour se nourrir.
    Apres ces deux mois, on mit saincte Anastasie dans vn nauire auec deux cens Chrestiens & soixante femmes, 589 pour estre tous iettez en mer. La nauire neantmoins estant abordé à l'Isle de Palme, elle y fut attaché à vn poteau, & bruslée pour la defense de sa Foy.
    Son corps à demy bruslé fut recueilly par vne deuote matrone, nommée Appollonie, qui le baisant & l'embrassant tendrement, l'embauma & enterra dans vn iardin de sa maison, où peu de temps apres, elle fit bastir vne Eglise en l'honneur de la Saincte.
    Elle consomma son martyre le 25. de Decembre, sous les Empereurs Diocletien & Maximien, auquel iour l'on en fait la feste.
    Reflexion.
    I.  Diev permet quelquefois, que les meilleurs femmes tombent entre les mains des plus meschans maris, pour les faire les plus sainctes. II.  Diev ne laisse point impunis les maris qui afflieng iniustement leurs femmes.  III.  Diev ne manque point de nourrir ceux qui mettent leur esperance en luy.  IV. Il a soin du corps de ses seruiteurs apres leur mort.
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    Bandeau décoratif.

    CHAPITRE V. La vie de Saincte Elizabeth, Reyne de Portugal.

    Vasconcell. Surius Ribad. S Aincte Elizabeth nâquit l'an de nostre Seigneur, mil deux cens soixante & vn.  Son Pere fut Pierre III. du nom. & IX. Roy d'Aragon, & sa mere, Constance sa femme, fille de Manfroy Roy de Sicile, lequel estoit fils de l'Empereur Frederic II.
    Dés son bas âge, elle donna parfaitement son cœur à Dieu.  N'ayant que huict ans, elle commença à reciter l'Office diuin, & continua cét exercice de pieté durant toute sa vie.
    En l'âge de douze ans, elle fut promise en mariage à Denys, Roy de Portugal.  Se voyant la Couronne Royale sur la teste, elle ne s'enorgueillit point, & ne quitta point l'exercice des vertus: mais s'y occupa auec plus de ferueur qu'auparauant.
    591
    Sa deuotion fut singuliere, & admirée de tous dans vne si haute fortune.  Dés le matin elle faisoit ses prieres, puis oyoit la grand' Messe en sa Chapelle, qui estoit tousiours magnifiquement parée, & seruie par d'excellens Musiciens.  Elle alloit à l'offrande, & s'agenoüilloit pour baiser la main au Prestre, dont elle receuoit la benediction.
    Aprés la Messe, elle disoit ses Heures Canoniales, celles de Nostre-Dame, & l'Office des Trespassez.  Tous les soirs elle assistoit aux Vespres, & recitoit d'autres prieres.
    A certaines heures elle se retiroit en son Oratoire, y lisoit quelques Liures spirituels, & s'occupoit à la meditation & contemplation de la Vie & de la Passion de nostre Sauueur Iesvs-Christ, qui luy donnoient de tres-hauts sentiments des choses diuines, & remplissoit son ame de consolation.  Elle s'occupoit le reste du temps auec ses Dames, à faire des ornemens pour les Autels. Elle se confessoit & communioit fort sou 592 uent, & auec vne reuerece exemplalire.
    Son austerité estoit merueilleuse. Son ardeur ne se contentoit pas des jeusnes ordinaires de l'Eglise. Outre le Caresme commandé, elle y en adjoûtoit vn de Nostre-Dame, qu'elle commençoit le Caresme des Anges iusques à la sainct Michel271 : Elle jeusnoit aussi durant l'Aduent, & pour l'ordinaire trois iours chaque Semaine, auec plusieurs veilles des Saincts, à qui elle auoit vne particuliere affection. Tous les Vendredis & tous les Samedis ; les veilles de Nostre Dame & des Apostres, elle ne prenoit que du pain & de l'eau.  Elle eust encore jeusné dauantage si le Roy ne luy eust defendu.  Elle visitoit à pied les Monasteres des Religieux & des Religieuses reformées.
    Sa charité enuers les pauures estoit tres-recommandable.  Son Aumosnier auoit charge, de ne refuser l'aumosne à qui que ce fut.  Elle fournis 593 soit de bled tous les Conuents des Dominicains, des Cordeliers, & de toutes les Religieuses du Royaume. Elle faisoit traiter les pauures Pelerins, & donner des habits aux estrangers qui en auoient necessité.
    Les personnes de qualité qui estoient tombées en indigence, luy touchoient plus sensiblement le cœur, & ses soins s'y appliquoient plus efficacement.  Elle aidoit secrettement les pauures orphelines, & en pouruoyoit plusieurs, de peur que leur pauureté ne mit en peril leurs ames.
    Elle visitoit les malades, & les pansoit de ses propres mains, sans que leurs vlceres luy fissent mal au cœur. Le Ieudy Sainct, elle lauoit les pieds à de pauures femmes, qui auoient de fascheuses maladies, les baisoit deuotement, & leur faisoit donner les vestemens dont elles auoient besoin. Le mesme iour elle bailloit des habits à vn Prestre necessiteux, & à vn Lepreux.
    Chacun s'estonnoit comment elle pouuoit fournir à vne si grande des 594 pense, & quelques vns en parlerent au Roy. Vne fois comme elle portoit de l'argent aux pauures dans le replis de sa robbe, le Roy la rencontra: Il fut curieux de sçauoir ce qu'elle portoit. Sire, dit la Saincte, ce sont des roses, & le Roy y ayant regardé n'y vit aucun argent, mais seulement des roses.
    Sa liberalité estoit vrayement Royale. On n'entreprenoit point d'Eglises, d'Hospitaux, de Ponts, ou d'autres edifices publics, qu'elle n'y contribuast du sien.  Elle acheua vn Monastere de Bernardines, appellé Almoster, & le dota d'vn grand reuenu. Elle fit acheuer en Santaran l'Hospital des Innocens, où l'on nourrit les enfans trouuez & les pauures malades: elle y fit aussi de riches presens.  Elle fit bastir à Conimbre proche du Palais Royal vn Hospital, où elle nourrissoit quinze hommes & quinze femmes. En la ville de Tourneuue elle fit vn College de Repenties, où elles se pûssent retirer & estre entretenuës.
    Sa vertu esclata particulierement 595 en l'amour, en l'obeïssance, & au respect qu'elle portoit au Roy Denys son mary : & en la patience, la modestie, & la debonnaireté, auec quoy elle supportoit les notables outrages qu'il luy faisoit. Car encore que le Roy fut vn valeureux Prince, liberal, justicier, veritable, amy des pauures Laboureurs, & doüé d'excellentes parties naturelles; il estoit neantmoins en sa jeunesse volage, & addonné aux femmes, dont il eust plusieurs bastards.
    La Saincte cependant faisoit plusieurs prieres, plusieurs aumosnes, & plusieurs mortifications pour sa conuersion, & procuroit qu'on priast par tout à mesme intention.
    Elle se rendit si complaisante au Roy, qu'elle commanda que ses bastards luy fussent apportez. Elle les distribuoit à des nourrices, & en auoit vn particulier soin, sans que ce desordre troublast le repos de son ame.
    Enfin cette vertu si heroïque ouurit les yeux du Roy, qui dans la veuë d'vne bonté si extraordinaire, se retira de ses desbauches, & 596 garda la fidelité qu'il deuoit à la Reine & à Dieu.  Il fut sur tout incité à cét amendement, par l'accident qui arriua au Page innocent, & au Page qui auoit calomnié la Reine, & fut bruslé dans vn fourneau de chaux ; comme i'ay deja raconté ailleurs.
    Cette tranquillité fut interrompuë, par vne fascheuse bourrasque qui s'esleua dans le Royaume.  Le Prince Alphonse son fils ayant pris les armes contre le Roy son mary, tout le Royaume fut diuisé en factions ; l'vn suiuant le fils comme le Soleil d'Orient ; & l'autre suiuant le Pere comme son Roy.  Saincte Elisabeth fondoit en larmes & taschoit d'appaiser l'ire de Dieu par ieusnes, par aumosnes, & par d'autres bonnes œuures.
    Elle couroit à son fils, pour luy persuader l'obeïssance & le respect enuers son Pere ; & au Roy son mary pour receuoir son fils en ses bonnes graces, & ne point croire des flateurs, qui par leur malignité aigrissoient les deux partis.  L'vn & l'autre deferoient beaucoup à ses sages & ver 597 tueuses remosntrances, iusques à ce que des calomniateurs dirent au Roy, qu'elle fauorisoit & fortifioit le party de son fils contre luy.
    Comme les Princes sont pour l'ordinaire trop credules, en ce qui concerne leur Estat, Denys se laissa surprendre à ces esprits seditieux, & chassa la Reine de la ville de Santaran.  Elle sans se troubler se retira à Alanguer, ou elle redoubla ses austeritez, ses oraisons, & ses aumosnes : suppliant Nostre Seigneur d'auoir pitié du Roy, de son Fils, & de tout le Royaume, qui estoit perdu s'il n'y mettoit la main.
    Plusieurs Seigneurs luy conseilloient de venger cette iniure par armes, & de maintenir sa dignité.  Ils luy offroient leur seruice, auec beaucoup d'instance pour cette entreprise: Mais elle les remercia, & les supplia de ne point donner de nouueaux sujets de fascherie au Roy, qu'elle remettoit le tout à la Prouidence de Dieu qui auroit soin de son innocence.  Le Roy aduerty d'vne si heroïque bonté la 598 rappella aupres de soy, & en fit estat plus qu'auparauant.  Il receut aussi en grace pour l'amour d'elle son fils & ses Subjets.
    Sa Prudence & sa Charité parurent encore, en la reconciliation qu'elle fit entre le Roy de Castille Ferdinand V. son gendre, auec Alphonse de la Cerde son cousin germain, & auec le Roy d'Arragon Iayme II. son frere. A cét effect elle passa en Castille & en Arragon auec son mary, & fit reüssir cette affaire, qui estoit d'vne extreme importance.
    Son Mary estant attaqué d'vne maladie mortelle, elle luy tesmoigna plus que iamais la tendresse & la force de son amour. Elle eut vn soin extreme de le seruir iour & nuit, & de pouruoir au salut de son ame, luy faisant receuoir à temps les saints Sacremens; offrant à nostre Seigneur plusieurs Messes, plusieurs Oraisons, & plusieurs Aumosnes, afin de luy obtenir des graces dans vn passage si perilleux & si important pour toute l'eternité.
    Aussi-tost que le Roy eut fermé 599 les yeux, elle se retira dans vne chambre, se coupa les cheueux, & prit l'habit de saincte Claire, & apres auoir rendu les derniers deuoirs au Roy dans sa Pompe Funebre : elle s'en alla à pied & inconnuë à sainct Iacques en Galice, où elle fit de tres-riches presens.
    Au bout de l'An, elle se depoüilla de tout ce qu'elle auoit de riche & de pretieux, & le distribua aux pauures.
    Comme elle vouloit s'enfermer dans vn Monastere de saincte Claire, qu'elle auoit fait bastir : elle en fut diuertie par des seruiteurs de Dieu & des personnes Religieuses, qui luy representoient que beaucoup de gens d'honneur & de pauures qui viuoient sous sa protection, seroient abandonnez, & mourroient de faim & de miseres. Elle soumit son iugement à leur conseil : & sacrifia son inclination & son repos, au bien public.
    Elle retint neantmoins l'habit du tiers Ordre de sainct François, & se fit bastir vn logis proche de ce mona 600 stere, pour auoir vne libre entrée & vne conuersation frequente, auec des ames vnies à son Createur.
    Elles y assistoit à l'Office, oyoit tous les iours deux grandes Messes, l'vne des Trespassez, pour le Roy son mary, & l'autre de la feste qu'on celebroit en l'Eglise.  A disner elle seruoit quelquefois les Religieuses au Refectoire, auec la Reyne Beatrix sa bru.
    Apres disné elle donnoit audiance, respondoit aux Requestes, distribuoit ses aumosnes, & visitoit vn Hospital où elle entretenoit trente pauures comme i'ay desia dit.  Enfin elle se retiroit au logis pour vaquer à l'Oraison & à la contemplation, où étoient toutes ses delices.
    Dans le calme, elle apprit que le Roy Alphonse son fils, & Alphonse son petit fils Roy de Castille estoient en querelle, & que si ce feu n'estoit bien - tost esteint, il embraseroit les deux Royaumes. Elle resolut de quitter son repos, & de courir au secours. On la dissuadoit de ce voyage, à cause 601 des extremes chaleurs de l'Esté. Mais elle respondit: qu'elle ne pouuoit plus raisonnablement exposer sa vie, que pour vn si bon sujet.
    Estant arriuée à Estremos, où estoit le Roy son fils272, elle fut attaquée d'vne fievre ardente dont elle mourut. Durant sa maladie elle se confessa plusieurs fois, & receut la saincte Eucharistie pour Viatique, prosternée à genoux deuant vn Autel.  La Reine des Anges, à qui elle auoit esté fort deuote durant sa vie, la visita à l'heure de sa mort.
    Si voyant à l'agonie, elle luy dit souuent cette oraison auec larmes & auec soûpirs.  Marie Mere de Grace, Mere de Misericorde, protegez-moi contre mes ennemis, & receuez moi à l'heure de ma mort.  Elle rendit son heureux esprit en presence du Roy son Fils273, & de la Reine sa bru274, le quatriesme de Iuillet de l'année 1336. âgée de soixante & cinq ans ; & fit plusieurs miracles apres sa mort en ayant fait aussi durant sa vie.
    602
    I. La pieté de la jeunesse dispose à vne saincteté consommée, durant le reste de la vie.  II. La Patience & le Debonnaireté conuertissent plus facilement les maris débauchez, que beaucoup de paroles & de plaintes. III. Dieu fait paroistre en son temps, l'innocence de ses seruantes iniustement accusées.  IV. Qui met bien la paix en la maison, deuient puissant pour pacifier les autres.  V. On ne peut mieux hazarder sa vie, que dans les exercices de Charité.
    Bandeau décoratif.

    CHAPITRE VI. La vie de la Bien-heureuse Ieanne Reine de France, & Fondatrice des Religieuses de l'Annonciation Nostre-Dame.

    Dony d'Attichy, C Ette glorieuse Saincte fut fille, sœur & femme de nos Roys. 603 Elle nasquit l'an mil quatre cens soi Tielmans. Hilarion de Coste. xante & quatre. Son Pere fut le Roy Louis onziesme, & sa Mere Charlotte de Sauoye.  Le Roy la fit nommer Ieanne, à cause de la deuotion qu'il portoit à l'Apostre sainct Iean, le Disciple bien - aymé de Nostre Seigneur, en l'honneur duquel il bastit & fonda la Royale Chapelle du Chasteau du Plessis du Parc lez-Tours: & ordonna par sa Fondation, que les Chanoines diroient chaque iour l'Office des Apostres; ce qui s'obserue encore aujourd'huy en cette Eglise, où tous les Dimãches & toutes les Festes, les Chanoines ne disent que l'Office de sainct Iean.
    Ieanne fut nourrie par sa mere au Chasteau d'Amboise, auec son frere Charles, qui estant Roy fut nommé Charles VIII. & auec Anne sa sœur aisnée, qui fut depuis Duchesse de Bourbon.
    Elle fut mariée à Louis Duc d'Orleans & de Milan, depuis Roy de France, douziesme du Nom.  Ce Prince aprés la Regence du Roy, pretendoit 604 que la Regence du Royaume luy estoit deüe: Elle fut neantmoins donnée à Anne sœur aisnée du Roy, & à Pierre de Bourbon son mary.
    Ce déplaisir le fit retirer en Bretagne, & entrer en ligue auec plusieurs Princes & Seigneurs mescontens. Anne ne s'estonna point de cette reuolte, mais enuoya vne puissãte armée, qui vainquit les Princes à la iournée de sainct Aubin, & prit prisonnier Louis mary de Ieanne. Il fut enuoyé au Chasteau de Loches, ou selon quelques-vns au Chasteau de Lusignan, proche de Poictiers, & puis à la Tour de Bourges, ou il demeura enuiron trois ans.
    Nostre bonne Princesse, quoy qu'elle vid que son mary ne l'affectionnoit point, luy rendit tous les deuoirs possibles durant sa prison, & fit tant d'instances aupres du Roy son frere275, qu'il fut mis en liberté.
    Goret. Elle s'addonnoit fort à l'oraison, en ayant commencé l'exercice dés l'âge de cinq ans, Elle y receuoit plusieurs consolations & visites de la Glorieuse Vierge Marie Mere du Sau 605 ueur ; laquelle l'asseura, qu'vn iour elle fonderoit en l'Eglise vn Ordre & Congregation de Filles en son hõneur276.
    Elle s'exerca en toutes les vertus, mais singulierement en la Patience, dont elle eust besoin toute sa vie. Le Roy Louis XI. son Pere ne l'aimoit pas tant qu'Anne son aisnée, & il luy fut fort rude.  Son mary ne l'ayant espousée, que par crainte de deplaire à ce Prince ombrageux, ne l'affectionna point du tout. Et le iour de ses Espousailles prit acte pardeuant des Notaires & d'autres personnes irreprochables, qu'il ne pretendoit point contracter aucun mariage auec elle. Aussi n'vsa-t'il iamais de son mariage: Et incontinent qu'il fut arriué à la Couronne, par le deceds de Charles VIII. il pressa le Pape Alexandre VI. de le declarer nul. Le Pape commanda à trois Prelats, Philippes Cardinal de Luxembourg, Louis d'Amboise Euesque d'Alby, & Ferrand Euesque de Septe en Portugal, de iuger de cette affaire en dernier ressort. Tous trois donnerent Sentence en faueur du Roy.
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    Le Cardinal de Luxembourg ayant signifié cette Sentence à la Reine Ieanne, apres le sacre de Louis XII. son mary, elle respondit sans se troubler. Dieu soit loüé ; ie sçay bien qu'il permet cecy, afin que i'aye le moyen de le mieux seruir que ie n'ay fait par le passé.
    Elle supporta cette disgrace, qui eust esté tres-sensible à vn autre, auec vne patience & vne constance vrayement Chrestienne, ne receuant aucune assistance ny consolation, que de sainct François de Paule, & de Gilbert Nicolas ( appellé depuis, Gabriel Marie ) son Confesseur, qui estoit Cordelier, dont elle se seruit pour composer sa Regle.
    La Patience de cette Princesse parut encore, aux diuers refus que le Pape fit de confirmer sa Regle des dix Vertus de la Vierge.  Mais enfin elle en obtint la confirmation par le Pape Alexandre.  Ces dix Vertus sont, la Prudence, la Chasteté, l'Humilité, la Foy, la Deuotion, l'Obeïssance, la Pauureté, la Patience, la Chari 607 té, & la Compassion.
    Son Humilité & sa Charité parurent auec esclat dans les Hospitaux, où elle seruoit de ses mains Royales les pauures malades, qu'elle a souuent gueris par ce seruice.
    Elle vouloit que l'Ordre de l'Annonciade, dont elle est fondatrice, fut estably sur l'Humilité.  C'est pourquoy elle desira que les Superieures de cette deuote Congregation s'appellassent Ancelles, c'est à dire, Seruantes & Chambrieres, à l'exemple de la tres-saincte Vierge, qui estant salüée par l'Archange Gabriel, & ayant appris qu'elle seroit la Mere de Dieu, ne respondit autre chose, sinon: Voicy la Seruante du Seigneur.
    Elle estoit si obeïssante à son Confesseur, qu'elle n'entreprenoit rien sans son conseil: & s'estant retirée en sa Duché de Berry, elle ne sortoit pas de la ville de Bourges sans son congé. Elle luy declaroit toutes ses reuelations, & les soûmettoit à son iugement.
    Son Austerité fut estonnante, 608 toute sa vie, mais specialement depuis qu'elle se fut retirée à Bourges.  Elle faisoit chaque iour vne rude discipline : Elle portoit sur sa poitrine quatre ou cinq clouds d'argent fort aigus. Elle mangeoit les viandes les plus grossieres, & s'abstenoit souuent de laict, d'œufs, & de tout ce qui prouenoit de chair.
    Ses delices estoient de seruir ses Religieuses, & de faire les plus abjets Offices de son Monastere de l'Annonciade, lors qu'elle y passoit quelques iours, tant deuant qu'apres y auoir pris l'habit, & fait profession des dix Vertus de la Vierge.
    Sa Deuotion estoit singuliere. Lors qu'elle proferoit ces paroles Aue Maria, & Dominus tecum, elle estoit comme transportée hors d'elle mesme, par l'excez de la douceur & de la consolation qu'elle y sentoit.
    Sur tous les Mysteres, elle honoroit celuy de l'Annonciation, & le faisoit peindre & grauer quasi par tout en sa maison, & dans son Monasterre de Bourges.
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    Pour se conseruer la memoire de la Passion de nostre Sauueur IesvsChrist, elle faisoit peindre les cinq Playes en son cabinet, en son Oratoire, en son Eglise de l'Annonciade, & en diuers autres lieux, afin que ses yeux en estans frappez, son cœur en eust vn plus vif sentiment.
    Le Samedy, elle faisoit beaucoup de deuotions particulieres, & reseruoit à ce iour-là les plus importantes affaires, à cause qu'il est particulierement consacré au seruice de la Vierge.
    Tous les iours elle disoit cette Oraison. Marie, tres - digne Mere de Iesvs, faites-moy vostre digne Ancelle & seruante. Fauorisez-moy tant, que d'estre tousiours en vostre grace, & que ie n'aime aucune creature, sinon parce qu'elle vous aime. Faites-moy encore cette faueur, que toutes les personnes qui vous aiment, m'aiment aussi à cause que ie vous aime ; afin qu'apres cette vie ie puisse paruenir à vous, pour aimer & loüer 610 eternellement mon bon Dieu, & vous pareillement.  Ainsi soit-il.
    Elle recommandoit aussi aux autres cette oraison, & s'efforçoit de leur imprimer la deuotion enuers la Mere de Dieu, où son zele faisoit des merueilles dans l'esprit des premieres Dames du Royaume, & specialement en celuy de Charlotte de Bourbon, Comtesse de Neuers ; de Charlotte d'Albret, Duchesse de Valentinois : de Ieanne de Grauille, Dame de Chaumont : & de Marie Pot, qui estoit de Rhodés en Berry.
    Enfin cette Princesse souspirant aprés la veuë de son diuin Espoux Iesvs - Christ, luy rendit son ame, l'an 1504. ou 1505. & fut inhumée dans son Monastere de l'Annonciade à Bourges. Son corps s'est conserué frais & entier, enuiron soixante ans, iusques à ce que les Heretiques Caluinistes, ennemis de la Religion & de l'Estat, le tirerent du tombeau sans aucun respect de sa Saincteté & de son sang Royal.
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    Auant que de mourir, elle fut enuironnée d'vne celeste Lumiere, qui perseuera dans sa chambre iusques à son trépas.  Ce qui fut vn signe sensible de la splendeur de ses vertus, & de l'excellente gloire que Dieu luy preparoit au Ciel, en recompense de son humilité, de sa patience, & de ses autres vertus.
    Son Sepulchre est vne source de continuels miracles, marques asseurées de sa Saincteté. Efforçons-nous de l'imiter en ses humiliations, & en sa patience sur la terre, si nous voulons participer à sa couronne dans les Cieux.
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    CHAPITRE VII La Vie de Catherine d'Espagne, Reine d'Angleterre.

    CAtherine fut fille de Ferdinant Du Chesne Hist. Angl.277 V. Roy d'Arragon, & d'Elisabeth de Castille278, Rois d'Espagne. Elle 612 eust pour mary Henry VIII. Roy Sãder. Florim. de Remond. Surius. d'Angleterre, lequel ayant refuté par ses escrits les erreurs de Luther, fut honoré par le Pape Leon X. du tiltre de Defenseur de la Foy.  Au commencement il traicta Catherine selon sa dignité & son merite, & Dieu leur donna plusieurs enfans : Mais ils moururent tous, dés leur tendre jeunesse.
    Le demon ne pouuant souffrir la paix & l'amour conjugal, qui les vnissoit estroitement, il ietta la discorde entr'eux deux. Henry qui estoit d'vn esprit tres-facile, se laissa alors traisner par certains flatteurs à la débauche, où il se plongea si auant, auec l'horreur de toute l'Europe, qu'il seroit difficile de croire l'excez de ses desordres, tres-honteux & tres-infames.  Il se soüilla d'vne infinité d'adulteres, & commit les plus execrables incestes.
    Il deuint éperdument amoureux d'Anne de Boulen, fille de mediocre condition, qui estoit infectée de l'heresie de Luther.  Il luy donna le Mar 613 quisat de Penbroc, & ne pensoit iour & nuict à autre chose, qu'à luy faire porter la Couronne d'Angleterre, & de chasser la Reine Catherine son Espouse legitime.
    Tous les hommes d'esprit admiroient cette manie d'vn si grand Roy : Car Anne n'estoit pas belle : Elle estoit d'vne taille trop haute : Son visage estoit trop long : Elle n'auoit rien de riant aux yeux : Ses cheueux estoient noirs, & son teint iaunastre : Sa bouche auoit de la difformité : à cause d'vne dent qui auançoit en la genciue d'enhaut : A sa main droite, paroissoit comme la forme d'vn sixiesme doigt, & sous le menton elle auoit vne enflure qui croissoit : Elle la cachoit, portant des robbes qui n'estoient point eschancrées.  Elle auoit neantmoins quelque chose de majestueux, & qui sembloit aimable. Ses discours estoient charmans: Elle auoit bonne grace à la danse, & manioit bien toutes sortes d'instrumens de Musique : Elle estoit au reste imperieuse & glorieuse.
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    Cependant la Reine Catherine pas Sanderus. soit les iours & les nuicts en oraison auec les Religieuses, & auec les Filles consacrées à Dieu : Elle obseruoit exactement les jeusnes de l'Eglise, & frequentoit auec ferueur & deuotion les Sacremens: En vn mot elle menoit vne vie toute celeste.
    Le Roy possedé par l'amour, & voyant que Catherine s'addonnoit si ardemment aux exercices de pieté, crût qu'il seroit facile de luy persuader vne retraicte du Siecle, & d'obtenir du Pape le moyen de se marier à celle qui luy auoit rauy le cœur.
    Il enuoya vn Ambassadeur au Pape Clement VII. pour declarer le Mariage nul entre luy & Catherine, laquelle auoit esté mariée à son frere aisné, alleguant que cela reussiroit au grand contentement de cette deuote Princesse.
    Le Pape doux & facile, depute les Cardinaux Campege & Volsei iuges de cette cause : Mais ayant esté informé par l'Empereur Charles V. neveu 615 de la Reine, qu'elle ne desiroit point entrer en Religion, comme le Roy en faisoit courir le bruit : manda au Cardinal Campege, qu'il se rendist en Angleterre le plus tard qu'il pourroit. Lors qu'il y arriua, il ne trouua nul homme d'honneur qui voulust soustenir la cause de Henry contre la Reyne, & approuuer ce diuorce. Le Cardinal Fischer, Euesque de Rochestre, & Thomas Morus Chancelier d'Angleterre, Personnages tresillustres pour leur vertu & pour leur doctrine, y resisterent courageusement plus que tous les autres.
    Le Roy irrité chassa Catherine de sa Cour & de Londres : espousa sans dispense du sainct Siege Anne de Boulen : renonça à la Religion Catholique : se declara Chef de l'Eglise Anglicane : se fit reconnoistre tel, par tout le Royaume : exerça de tres-grandes cruautez contre ceux qui luy resisterent : & renuersa ou pilla presque toutes les Eglises.
    Catherine, estant repudiée, se retira au Chasteau de Kimbalton, 616 maison mal saine & incommode : n'ayant pour toute compagnie, que trois Demoiselles, & quatre ou cinq Seruiteurs.  Elle y vescut quatre ou cinq ans, dans de grandes trauerses. l'Empereur Charles V. son Neueu, apprenant le mauuais traitement, qu'on luy faisoit : la fit prier de se retirer en Espagne, ou à Paris : où elle seroit honorée selon son merite.
    Cette genereuse Princesse ne voulut point descendre de la Croix, quelle preferoit à toutes les delices de la Cour. Ses exercices ordinaires estoient l'oraison, les ieusnes, les mortifications & penitences. Sa plus frequente priere estoit pour le Roy & pour sa Concubine : afin que Dieu les retirast de leur crime scandaleux, & leur donnast des pensées de leur salut.
    Gonzague. Son Confesseur Iean Forest, Religieux de l'Ordre de sainct François, homme tres-vertueux, fut confiné dans vne estroite prison, & enfin martyrisé, auec plusieurs autres tressignalez personnages, qui ne vou 617 lurent point approuuer le diuorce d'Henry, ny le reconnoistre pour Chef de l'Eglise.
    La Reine Catherine estant au lit de la mort escriuit au Roy son Mari, en ces termes. Monseigneur Roy, & tres-cher Espoux, parce que desia l'heure de ma mort approche : l'amour & l'affection que ie vous porte, fait que ie vous admoneste en peu de paroles du salut eternel de vostre ame : lequel vous deuez preferer à tous les biens de ce Monde, & aux choses mortelles & perissables, mesme aux biens & aux plaisirs de vostre corps, pour l'amour duquel vous m'auez precipitée en plusieurs miseres : & vous mesme en beaucoup de soins & d'anxietez. Mais ie vous pardonne le tout de bon cœur : & prie Dieu, qu'il vous pardonne encore.  Au reste, ie vous recommande Marie vostre fille & la mienne : à ce que vous soyez bon Pere enuers elle. Ayez souuenance de mes trois Dames, & de mes autres Seruiteurs. Ie vous supplie, qu'ou 618 tre ce qui leur est dû, vous leur fassiez donner leurs gages, vn an entier : afin qu'ils soient quelque peu recompensez de ce que ie leur dois, pour tant de bons offices qu'ils m'ont rendus.  Vous iurant, que mes yeux vous ayment, & desirent vous voir plus que toutes les choses mortelles. Adieu.
    Cette Lettre fut vn tesmoignage du bon naturel & de la solide vertu d'vne Princesse incomparable. Le Roy la receut auec larmes : & pria Eustache Capuce, qui en estoit le porteur, de l'aller salüer de sa part. Mais, auant son arriuée, elle mourut : & peu de iours apres, fut enterrée dans l'Eglise de Petterbourg auec peu de pompe & d'appareil: ou depuis a esté enseuelie aupres d'elle, la genereuse Reine d'Escosse Marie Stuard, Doüairiere de France Reine d'Escosse, & presomptiue heritiere d'Angleterre : qui fut iniustement decapitée, par Elisabeth, Bastarde de Henry.
    Nostre Catherine, comme rap- 619 In Appar sacro.279 porte Posseuin, composa deux beaux Liures, dignes d'vne Princesse ferme & constante en la Religion Catholique, & addonnée à la pieté : c'est à sçauoir, vn de meditations sur les Pseaumes : & l'autre, les Regrets du pecheur.
    Dieu chastia le Roy Henry son Mary, le rendant mal-heureux en toutes ses autres femmes. I. Peu de mois apres la mort de Catherine, qui deceda l'an 1535. Anne de Boulen fut accusée & conuaincuë d'adultere & d'inceste, auec George de Boulen son propre frere, & auec plusieurs autres.  Pour cette cause, elle eut la teste tranchée.  II. Ieanne de Seimer, qu'il auoit prise en affection du viuant d'Anne, fut incisée par le costé pour auoir son enfant, dont elle mourut, & l'enfant fut appellé, pour cette raison, Edoüard Cesar. III.  Anne de Cleues, Princesse Allemande fut repudiée, bien-tost apres ses nopces.  IV. Catherine de Havvar fut encore plus infortunée. Car il la fit décapiter, deuant que l'an 620 fust passé. V. Il auoit encore dessein de faire mourir Catherine Parey sa sa derniere femme : mais il fut preuenu, deuant l'execution.
    Reflexion.
    I. Il vaut mieux qu'vne femme entretienne bien son Mari, afin d'empescher ses desbauches: que de mettre trop de temps à la priere, & à d'autres deuotions de surerogation. II. Lors qu'vne femme ne peut empescher les desbauches de son Mari, par ses soins & ses industries, elle fait bien de se ietter toute en Dieu, & à la pieté.  III. l'Amour impudique renuerse toutes les Loix, & toute la Religion.  IV. Dieu punit seuerement les adulteres : & souuent, par les amourettes mesmes.
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    Bandeau décoratif.

    CHAPITRE VIII. La Vie de Catherine Jagellon, ou de Pologne, Reine de Suede & de Gothie.

    Annal Suecor. & Polon. Posseuinus. Hilarion de Coste. CAtherine fut la derniere des filles de Sigismond I. Roy de Pologne : & de sa seconde femme, Bonne de Sforce.
    Plusieurs Princes la recherchent en Mariage, mais principalement deux : c'est à sçauoir, Basile ( ou Iean Basilide ) grand Duc de Moscouie, ou Zar & Empereur des Russes : & Iean de Suede, Duc de Finland ou Finlandie, fils de Gustaue Roy de Suede.
    Catherine prefera ce dernier à tous les autres, à cause de sa beauté, de ses belles qualitez, & de ce qu'il parloit de plusieurs langues : de sorte que les estrangers pouuoient conuerser & traitter auec luy sans interprete.
    Elle ne fut pas si-tost arriuée en 622 Suede, qu'elle se vid prisonniere. Car à peine estoit elle dans son Chasteau de Vvibourg, auec le Duc Iean son Mary, qu'ils furent assiegez par le Roy Erric, frere de Iean. Il les força de se rendre à discretion : ce qui leur cousta plus de deux cens mille escus.
    Erric fort addonné à la magie, ayant souuent consulté les demons, & fait ses sortileges, trouua qu'il deuoit estre priué de son Estat par vn des plus grands du Royaume. Il crut que ce ne pouuoit estre que son frere Iean, Duc de Finland, qui estoit plus âgé que Magnus Seigneur d'Ostrogothie, & Charles Duc de Sudremanlan ses autres freres. C'est pourquoy il n'eust nul repos, iusques à ce qu'il l'eut enfermé dans cette masse de pierre du fort de Vvibourg, où il le retint sept ans.
    Il offrit la liberté à nostre Catherine, craignant d'offenser le Roy de Pologne son frere281. Mais cette genereuse Princesse voulut suiure la fortune de son Mary : & l'accompagna en sa captiuité : durant laquelle elle eut 623 deux filles & vn fils, qu'elle instruisit à la Religion Catholique & Romaine : encore que Iean son Mary fust lutherien.
    Durant ces sept années de prison, ils furent & leurs enfans reduits à vne telle disette & extremité, que bien souuent leur viure ordinaire leur estoit denié : ce qui faisoit murmurer publiquement les plus grands Seigneurs du Royaume, & la pluspart du peuple. Erric en estant auerty, fit mourir par vne barbarie tout à fait desnaturée les principaux de ces Seigneurs.
    Enfin apres sept ans, ce Roy superstitieux creut que le temps de ses oracles mensongers estoit passé, & que son destin estoit changé. Sur cette creance, il deliura de prison son frere282 & Catherine ; & fondant en larmes, les pria de luy pardonner cette faute si enorme, de les auoir si mal traittez, sans qu'ils luy en eussent donné aucun sujet, & offrit le gouuernement de son Estat au Duc Iean, s'en reconnoissant du tout incapable.  Iean & 624 Catherine se ietterent à ses pieds, & le remercierent tres-humblement de ce qu'il les mettoit en liberté.  Mais Iean par le sage auis de sa feme, refusa la Charge de Viceroy.
    Le Roy neantmoins n'acceptant point ses excuses, il fut contraint de prendre ce soin-la, & le Roy ordonna à tous ses sujets qu'on luy obeist comme à luy-mesme.
    Iean luy remonstra, que sa longue prison luy auoit fait perdre tous ses seruiteurs, & supplia sa Majesté qu'il luy en donnast vn de sa main, pour estre tesmoin de ses deportemens. Le Roy luy donna Pontus de la Gardis, François de nation qu'il aimoit, & auoit auancé pour son bel esprit.
    Ce Prince & Catherine se firent aimer d'vn chacun, à cause de leur douceur & bonté. Tous admiroient la pieté de Catherine, laquelle faisoit ouuertement exercice de la Religion Catholique, qui auoit esté abolie par les Edits des Roys Gustaue & Erric. Elle auoit à sa suite des Prestres Ca 625 tholiques. Sa Chapelle estoit parée de riches ornemens, & plusieurs Bourgeois y alloient ouïr Messe.  De plus, elle nourrissoit ses enfans en sa Religion : & sur tout, son fils vnique Sigismond qui fut Roy de Pologne. Le Duc son Mari qui à l'exterieur paroissoit lutherien, estoit Catholique en son ame.
    Le Roy Erric son frere qui estoit si cruel, qu'il auoit tué de sa propre main plusieurs grands Seigneurs, fut si perfide à Iean son frere ( qui le seruoit tres-fidellement ) que de promettre à Basile Duc de Moscouie, de luy enuoier dans vn vaisseau nostre Catherine sa belle sœur, que ce Duc aimoit esperdument.
    Catherine & Iean estant auertis de ce peril s'en donnerent de garde, & le tyran ne pouuant venir à bout de son dessein ( nonobstant que les Ambassadeurs de Moscouie fussent venus pour l'effectuer auec six cens Gentilhommes ) il se resolut de faire assissiner ses trois freres : c'est à sçauoir, les Ducs Iean, Magnus & Charles, & 626 les principaux Seigneurs de sa Cour, dont il estoit entré en defiance. Pour executer cét execrable dessein, il les fit appeller au festin de ses nopces. Mais ils n'y allerent point : & afin de sauuer leur vie, ils firent souleuer la pluspart du Royaume.
    Erric bien estonné de voir tout son Estat en armes contre luy, leua vne armée de douze mille hommes, qu'il enuoya contre les Princes liguez. Mais vne grande partie des Capitaines & des soldats quitterent son party, & se mirent auec le Duc Iean & auec ses Freres. Ils marcherent droit à Stokolm, ville Capitale du Royaume, & les portes leur estant ouuertes, ils y furent receus auec ioye & auec les acclamations de tout le peuple, Viue le Roy Iean, la Reyne Catherine, & le Prince Sigismond. Erric leur estant allé à la rencontre, fut contraint de se sauuer dans vne Eglise. Mais au soir apres quelque resistance, il fut contraint de se mettre à la Mercy de son frere Iean qui l'enuoia prisonnier à Vestrans, place que le Roy Gustaue 627 auoit fortifiée de la ruine des Eglises & des Monasteres, ou apres dix ans de prison, il mourut.
    Le Prince Iean fut couronné par vn consentement general, Roy de Suede, des deux Gothies283 & de Liuonie, auec la Reyne Catherine sa femme.
    Cette vertueuse & genereuse Princesse voyant le Sceptre affermy entre les mains de son mary, fit tous ses efforts pour restablir dans le Royaume la Religion Catholique, qui en auoit esté bannie par Gustaue. Elle auoit gagné sur l'Esprit de son Mary, qu'il gardast les ieusnes de l'Eglise, le Caresme, & qu'il dist les prieres qu'elle ordonne.
    Durant son regne, il fit remettre le corps de sainct Erric par des Prestres Catholiques, dans l'Eglise d'Vpsalie, & les Reliques de saincte Brigide dans vne Chasse d'argent. Mais ce bon Prince marchoit lentement au restablissement de la Religion, & ne communiquoit son dessein qu'à peu de personnes, de 628 crainte qu'il ne perdist la Couronne.
    Nostre Catherine plus courageuse que son Mary, non seulement se declara hautement Catholique Romaine: mais tascha par tous les moyẽs possibles, de faire renoncer ce Prince au lutheranisme.
    Vn iour comme il estoit assisté des Seigneurs & des grands de Suede, elle le supplia tres-instamment de restablir l'Eglise Catholique dans ses Estats en sa premiere splendeur, durant laquelle le Royaume auoit tousiours prosperé.  Elle luy monstroit que cette affaire de la derniere importance estoit en sa main : veu qu'il possedoit le cœur de tous ses sujets, qu'il auoit la paix auec le Roy de Danemarc284, & seroit appuié par le Roy de Pologne son Beau-frere.285
    Le Roy vaincu par les prieres & par les larmes de son Espouse, qu'il aimoit tendrement pour sa pieté, communiqua ce dessein à la Gardie son meilleur amy & plus fidelle seruiteur, qui de simple soldat François du païs de Languedoc, fut par sa faueur 629 Viceroy de Liuonie.
    Ce sage & genereux Capitaine, qui estoit Catholique & fort zelé pour sa Religion, loüa cette pensée : luy conseilla de la communiquer au Pape & au Roy de Pologne, & d'aller en cette affaire auec prudence & moderation : afin de ne rien renuerser. Il alla luy-mesme à Rome trouuer le Pape Gregoire XIII.
    Le sainct Pere, ayant receu cet Ambassadeur, se seruit de l'entremise d'Anne Reine de Pologne, femme d'Estienne Battory & sœur de nostre Catherine Reine de Suede, des Peres de la compagnie de Iesus, & de quelques Prestres seculiers : qui firent vn grand fruit.  Le Roy fit son Professeur en Theologie, au College qu'il auoit fondé à Stokolm, vn pieux & docte Prestre, lequel eut vn grand nombre d'Auditeurs, en ses sermons & en ses leçons.
    Les grands Seigneurs du Royaume, qui tenoient les biens d'Eglise, voyant que la Gardie demeuroit long-temps à Rome, craigni 630 rent : que si l'on restablissoit la Religion Catholique, ils ne fussent obligez de les restituer. Ils supplierent le Roy de rappeller de Rome la Gardie.  Les Euesques & les Curez luy en firent encore de plus pressantes instances : sur la crainte, qu'ils ne fussent contraincts de quitter leurs femmes, & que leurs enfans ne fussent declarez Bastards.
    Catherine s'opposa à toutes leurs frayeurs, & à leur demandes.  Elle fit de si violents efforts, qu'elle en tomba malade, & en mourut en l'an 1583. Les pechez des Suedois meritant ce chastiment.
    Elle reçeut les Sacremens de l'Eglise auec vne singuliere ferueur & deuotion.  Apres quoy, elle pria le Roy son Espoux de la venir voir.  Il y accourut : & cette religieuse Princesse luy dit alors, Sire, commandez que les vrays Chrestiens, qui restent en vostre Royaume, prient Dieu pour le repos de mon ame. Et si vous voulez que Dieu conserue la Couronne à vostre Posterité, ayez le soin de re- 631 stablir son Eglise en vostre Royaume.
    Ayant acheué ce discours, elle rendit doucement son ame à Dieu. Le Roy Iean, demeurant seul, fut tellement affligé, qu'il rappella la Gardie de Rome, & perdit courage ; estant vaincu par la crainte de perdre son Estat, duquel Sigismond son fils Roy de Pologne fut dépoüillé, par le Duc Charles, son Oncle, qui estoit Caluiniste.  Ainsi ceux qui craignent trop, de perdre leurs biens pour Dieu : le font souuent perdre à toute leur Posterité.
    On fit des pompes funebres à cette bonne Reine, par toutes les Eglises de Suede. l'Archeuesque d'Vpsalie286, bien qu'il ne fust pas Catholique, dit ces paroles en l'Oraison funebre, qu'il fit par ordre du Roy. Cette bonne & vertueuse Reine, que le Ciel auoit orné de tant de graces a constamment perseueré en l'ancienne Foy & Religion Catholique : hors laquelle il n'y a point de salut.
    Efforçons nous d'imiter ses heroïques vertus : & nous obtiendrons 632 la gloire qu'elle possede dans le Ciel.
    Reflexion.
    I. Souuent les grandeurs du Monde causent de grandes afflictions. II. Pour l'ordinaire, celuy qui souffre genereusement l'affliction, est consolé & exalté mesmes durant cette vie.  III. Vne femme mariée à vn Heretique, doit auoir vn grand soin de bien instruire en la Foy ses enfans. IV. Vne femme genereuse peut beaucoup pour la conuersion de son mari, & de toute sa famille.
    Bandeau décoratif.

    CHAPITRE IX. La Vie de Marie Tessonniere, dite Marie de Valance.

    Louïs de la Riuiere MArie naquit en la Ville de Valance en Dauphiné. Son Pere s'appelloit Aymar Tessonniere, & sa mere Antoine Blancharde. Ils estoient d'honneste condition : & s'occupoient dans le trafic. Le mal 633 heur des temps les auoit engagez dans les erreurs de Caluin : mais Dieu les en deliura : & ils perseuererent constamment en la Foy Catholique, Apostolique & Romaine.
    Son Pere mourant, la laissa fort ieune. Depuis l'age de six à sept ans, iusques au quinziesme, elle fut tourmentée de plusieurs griéues maladies, qui l'obligerent de se priuer de toutes les compagnies, où elle eut pû contracter quelque mauuaise habitude. Elle tenoit cette necessité de retraite, pour vn singulier bienfait de N. Seigneur.
    A peine auoit elle huit ans, que Dieu luy inspira le desir d'estre toute à luy.  Elle y eut vne extraordinaire confiance : ainsi Dieu la deliura par vne particuliere bonté des mains de diuers libertins.
    Dez l'âge de douze ans, son Beau-pere287 la contraignit d'espouser Matthieu Poucherlon, qui estoit Notaire.  Elle sentit vne extreme repugnance à cettte alliance : Elle s'y accorda neantmoins, ne sçachant ce 634 que c'estoit que Mariage : tant elle estoit honneste & chaste. Cet homme estoit Huguenot : mais il promit de se conuertir, & espousa à la Catholique dans l'Eglise. Marie deuoit demeurer chez sa Mere, quelques années, auant la consommation de son Mariage : à quoy son Mari s'estoit accordé. Au bout de deux ans, il la demanda, & la mena en vn village nommé la Baulme288, où tous les habitans estoient Heretiques.
    Cette pauure Creature se trouuant comme vne brebis au milieu des loups, entra dans vne si profonde melancolie : que rien ne la pouuoit consoler, sinon le souuenir de la mort.  Il n'y auoit ny Prestre, ny Eglise, ny aucun habitant Catholique. Elle ne s'estoit iamais ny confessée, ny communiée : ne sçauoit ny lire ny escrire : & n'auoit appris, que le Pater, l'Aue Marie & le Credo289 : qu'elle recitoit, tous les iours, auec vn cœur plein de bons desirs de plaire à Dieu, & d'executer ses volontez.
    635
    Vne Demoiselle, tres-zelée en sa fausse Religion, la mena souuent au Presche : où, neantmoins, elle pria tousiours Dieu à genoux, comme les Catholiques : & perseuera constante en sa Foy : nonobstant qu'elle y fist deux fois la Cene, ne pensant point offenser Dieu: la premiere fois, qu'elle fit cette Cene, vn grand tremblement la saisit par tout le corps : dont chacun fut estonné. La deuxiesme fois, elle saigna si estrangement: qu'elle entra en soupçon, que cette Cene estoit vne illusion, & que Dieu la detestoit. Lors qu'elle assistoit aux discours du Ministre, Dieu luy inspiroit dans le cœur, de ne point croire ce qu'il disoit.
    Vn iour, comme elle prioit auec beaucoup de consolation & de douceurs spirituelles, vne voix interieure luy dit distinctement. Dequoy vous seruent toutes ces Consolations, puisque vous n'estes point dans la vraye Eglise. A l'instant, elle se ietta à genoux : pria instamment N. Seigneur, de l'y mettre : & elle en receut la pro 336. 290 messe.
    Elle eut en suite, plusieurs visions, qui la deprirent de la terre. Elle vit vne fois, le Ciel fort affreux d'vn costé, couuert de nuées tenebreuses : & de l'autre de Cometes ardantes. Cette veüe luy donna de la crainte des Iugemens de Dieu.
    Vne autre fois, elle vit le Ciel tout sursemé de cœurs. Ils y estoient enchassez, comme des diamans dans vn anneau.  Cette veüe l'excita à vn parfait amour de Dieu.
    D'autres fois, elle estoit comme penetrée de lumieres celestes, qui luy faisoient connoistre les merueilles de Dieu : & la rauissoient en contemplation, plus de cinquante fois le iour.
    Dieu mesla de grandes amertumes, parmi ces douceurs.  Son mari291, homme bigearre292, suiet au vin, extrauagant, furieux, & Huguenot, la traitoit si mal : que souuent il la vouloit tuer : sans qu'elle luy donnast aucun suiet de fascherie.  Mais le Ciel ne manqua point de l'assister, 337 293 & de reprimer l'audace de ce phantasque.  Vn iour, comme il retournoit de la desbauche, il luy porta son poignard sur le sein.  Elle se recommanda à Dieu : & incontinent la main de ce perfide deuint comme Paralitique.  Il se laissa choir par terre ; & demeura quelque temps, sans se remuer.  Estant reuenu à soy, il reconnut sa faute, & s'en repentit.
    Vne autre fois, retournant des champs, dez l'entrée de la porte il la menaça en grande colere. Au mesme temps, la foudre tomba aupres de luy, & le renuersa à terre auec son cheual: ce qui luy fit reconnoistre son impertinence.
    Vn autre iour, se laissant emporter à ses boutades ordinaires, il prit vne grosse pierre, pour la luy ietter. Mais il tomba à la renuerse, & se blessa fort.  Estant releué, & s'efforçant encore de la luy ietter : il retomba tout de son long: & se fit plus de mal, que la premiere fois : ce qui l'obligea d'abandonner son mauuais dessein. Marie remercioit Dieu, dans 638 ces accidens, à la veüe d'vne si sensible protection : & se preparoit à de nouueaux combats, par l'Oraison, & par vne filiale & ferme confiance en Dieu, son seul protecteur.
    Enfin, comme elle eut vne fois veillé vne femme malade, elle s'en alla vn peu reposer, auec vne fille. Elles dormoient toutes deux, lors que ce barbare entra dans la chambre: & tout transporté de rage, s'approcha pour l'estrangler. Au mesme moment, l'on entendit vne voix, qui disoit, Marie le voila.  Elle se resueille en sursaut, & la fille qui dormoit auec elle. Elles oüirent toutes deux distinctement cette voix. Le perfide l'oüit aussi, & en fut si effraié, qu'il fut saisi d'vn soudain tremblement par tout le corps. Il auoit peine, de se tenir sur ses pieds : & ne sçauoit ce qu'il disoit. Cet accident amollit son cœur : & luy fit quitter sa mauuaise volonté de nuire à sa femme.
    Marie, estant âgée de quinze ans & demy, fut conduite par son ma 639 ri à Valence, chez sa mere, pour estre guerie d'vne fascheuse & longue maladie. Son mari luy donna liberté d'aller à l'Eglise selon sa deuotion.  Elle fut alors esclairée d'vne grande lumiere interieure, qui la poussoit à trois choses. I. A receuoir souuent le Sauueur du Monde, en l'Eucharistie. II. A beaucoup souffrir, pour l'amour de luy. III. A continuer en son seruice, & à y finir sa vie.
    Comme elle estoit dans l'apprehension, que son mari ne la reconduisit à la Baulme294 parmy les Heretiques : où elle seroit priuée des Sacremens, & de toutes conferences auec des personnes spirituelles. Nostre Seigneur luy reuela, qu'elle ne sortiroit point de Valance : &, en suite, luy enseigna la methode qu'elle deuoit tenir, s'occupant interieurement auec luy.
    Son mari s'en alla à la guerre, où il fut deux ans. Elle, ce pendant, prioit Dieu qu'il ne mourut point Hetique.  Elle eut reuelation qu'il retourneroit, qu'il se conuertiroit & 340 295 mourroit bon Catholique. Dez son retour, elle le pressa pour sa conuersion. Enfin, il se fit instruire par le Pere Changez Iesuite : qui le confessa & communia.
    Cet homme, apres sa conuersion, se trouua merueilleusement content; & perseuera en la crainte de Dieu, iusquà la mort. Il estoit tres-doux & tres debonnaire.  Il se conformoit à toutes les volontez de sa femme : & n'auoit point d'autre soin plus à cœur, que de luy complaire.  Ainsi Dieu sanctifia l'homme infidelle, par la femme fidelle, comme parle l'Apostre.
    Dieu voulut luy donner occasion de se bien preparer à la mort. Il luy enuoya vne longue maladie, qui le mina peu à peu. Il supporta son mal, auec vne grande patience, & auec vne excellente resignation à la volonté de Dieu. Marie le seruist tousiours, auec vne charité tres tendre, tresforte, & tres soigneuse: ne luy laissant manquer de chose quelconque, & adoucissant ses douleurs, par toutes les voyes possibles. Enfin, il mou 341 296 rut tres-chrestiennement, muni des saincts Sacremens de l'Eglise. Marie eut reuelation, qu'il estoit decedé en la grace de Dieu: ce qui la consola merueilleusement. Elle fit beaucoup de prieres pour luy : &, comme elle les continuoit, il luy apparut au bout de l'an, sortant de Purgatoire, & s'en allant au Ciel : ce qui la remplit d'vne ioye inexplicable.
    A la mort de son mary, elle se trouua sans argent, sans prouisions, & sans auoir moyen de pouruoir à ses necessitez corporelles. Mais comme elle prioit à l'Eglise.  N. Seigneur luy reuela, qu'il en prendroit le soin : & qu'il ne permettroit pas, qu'elle manquast de rien. Cette promesse commença a s'accomplir, par la multiplication de sa farine.  Car n'en ayant que pour vn mois, elle en vescut vn an entier.
    Sa farine manquant, on luy apporta secrettement du bled, & d'autres prouisions necessaires, en sa maison.  Et si Dieu l'inspiroit de faire 642 quelque charité, on luy apportoit de l'argent : ou à l'Eglise l'on en mettoit en cachette dans ses heures, sans qu'elle y prist garde.
    Tout le reste de la vie de cette saincte femme est remplie de merueilles.  Dieu luy ayant donné d'admirables lumieres interieures : luy enseignant ce qu'elle deuoit faire à la Messe, & en toutes ses actions : l'esleuant à vne tres-haute contemplation : l'honorant de sa presence, de celle de sa mere, & de ses Anges : & l'ornant de tres-excellentes graces.
    Elle, par vn amour reciproque, se donnoit toute à luy : s'occupoit sans cesse en de saincts exercices : souffroit alegrement toutes les afflictions, qui luy arriuoient, & s'exerçoit aux plus eminentes & plus heroïques vertus.
    Mais, comme toutes ces merueil Chez Prost.297 les sont hors de mon suiet, ie n'en diray point dauantage. Vous auez sa vie imprimée à Lyon, qui est tresample. Il vous sera facile de l'auoir.
    643
    Cette saincte femme mourut à Valance en Dauphiné, l'an de grace 1648. En quoy vous voyez, qu'encore en nos iours, la main de Dieu n'est point resserrée : & que son cœur a vne grande affection enuers tous ceux qui se donnent parfaitement à luy.
    Reflexion.
    I. Dieu assiste plus efficacement, lors qu'il semble plus abandonner ses seruiteurs, & ses seruantes. II. Personne ne peut nuire à celui, que Dieu prend sous sa protection. III. l'Oraison de la femme obtient souuent la conuersion du mari. IV. Personne ne meurt de faim, s'il met parfaitement sa confiance en Dieu.
    Cul de lampe fleuri. 344 298 Bandeau décoratif.

    CHAPITRE X. La Vie de Saincte Godolene.

    IE ne puis mieux finir ce liuret, que par la vie & par les souffrances de saincte Godolene ; qui n'a pas esté plustost mariée, qu'elle a esté Martyre : ayant commencé d'endurer, au milieu des resioüissances de ses nopces. Toute sa vie a continué dans de grandes trauerses ; & sa mort a esté tres-douloureuse & tres-fascheuse. De sorte qu'il est difficile, que vous puissiez plus souffrir : &, par consequent, que vous ne trouuiez en cette vie vne matiere de consolation, dans vos douleurs.
    Saincte Godolene fut fille de Surius 4. tom. Molan & Meyer. Vvifred, & d'Ognie, personnes nobles & vertueuses. Elle naquit en Picardie, au territoire de Boulogne, pres de Calais. La renommée de la 345 299 viuacité de son esprit, & de son excellente beauté incita vn Gentilhomme Flamand, nommé Bertulfe qui estoit fort riche, la demande en Mariage. Elle luy fut incontinent accordée, à cause de l'auantage de cette alliance.
    Bertulfe bien ioyeux de sa conqueste, mene son Espouse en son logis, pour y celebrer les nopces. Mais à peine Godolene auoit elle passé le sueil300 de la porte, qu'elle fut accueillie d'vne furieuse tempeste: le demon ayant ietté vne telle auersion dans l'esprit de son mari, qu'il n'en pouuoit souffrir la veüe. Sa Bellemere301 estoit encore plus animée contre elle : & fortifioit par ses discours cette alienation de son fils ; luy reprochant qu'il s'estoit allié imprudemment à vne estrangere, comme s'il n'y eust point eu d'assez nobles & d'assez riches filles dans le pays, pour luy.
    La celebrité des nopces dura trois iours.  Bertulse ne s'y voulut pas trouuer, ne pouuant regarder sa femme. 646 Les trois iours estant passez: il quitta sa maison, & se retira en celle de son Pere. Godolene, estant restée seule, se ietta entre les bras de son Sauueur, implorant son secours en vne si grande affliction dans vn païs estranger : & gouuerna si sagement sa famille, que la mesdisance mesme n'y pouuoit rien trouuer à reprendre.
    Bertulfe, croissant de iour en iour dans ses mauuaises humeurs & dans sa malice, donna sa femme en garde à vn de ses seruiteurs : afin de l'affliger & de la tourmenter. Il luy defendit, sur peine d'encourir son indignation, de luy bailler autre chose pour son viure, qu'vn morceau de pain par iour.
    Ce seruiteur, qui estoit vn barbare, executoit ponctuellement ce qui luy estoit ordonné ; & traitoit Godolene, non comme sa Dame & Maistresse, mais comme vne esclaue, auec du pain, du sel & de l'eau.
    Godolene, se souuenant de la Passion de son Sauueur & des Saincts Martyrs, se reoüissoit d'auoir vne 647 si belle occasion de souffrance : & se mortifioit si genereusement, qu'elle retranchoit encore quelque chose de son pain, pour le distribuer aux pauures.  Elle parloit auec vne si aimable douceur & respondoit auec vne si humble modestie aux iniures, dont ce cruel seruiteur l'outrageoit : qu'elles eussent esté capables d'amollir le cœur d'vn Tigre.  Il n'en deuenoit pas toutefois meilleur : & ne diminuoit rien de ses mauuais traitemens.
    Bertulfe, au lieu d'estre touché d'vne si heroïque vertu, en deuint tousiours plus furieux, & plus resolu de la perdre.  Il commanda à ce seruiteur de luy retrancher la moitié de son pain, pour la faire mourir de faim: ou au moins, pour luy oster ce contentement de faire la liberale : &, par ce moyen, s'acquerir l'amitié de ceux qui connoistroient sa Charité.
    Godolene ne se troubla nullement de ce rengregement de douleur: mais enbrassa ioyeusement cet 348 302 te nouuelle Croix : & s'offrit à toutes celles, que le Ciel permettroit. Elle se nourrissoit alors d'oraison : & se logeoit dans les playes de son Redempteur, pour en succer le Sang & s'en renforcer dans ses combats. Elle s'imposa vne si rigoureuse loy d'abstinence: qu'elle auoit encore du pain de reste, pour les pauures.
    Les parens de Bertulfe, & principalement sa Mere303, encore plus desnaturez que leur fils, redoubloient l'affliction de cette vertueuse Dame & incitoient cet infame & cruel mari, de faire mourir Godolene, à quoy il s'efforçoit de tout son pouuoir. Il n'osoit neantmoins la tuer ouuertement, à cause qu'elle estoit noble, & alliée à des personnes de qualité, qui en eussent pris la vengeance.
    Godolene, se trouuant attaquée de tous costez, & ne voyant nulle apparence de sauuer sa vie que par la fuite, se retira auec vne sienne seruante, & s'en alla chez son Pere.  Elle fit tout le chemin à pieds nuds, sans souliers & sans bas de 649 chausse. Tant elle estoit tenuë, dans vne extreme misere & pauureté.
    Toute sa parenté, iustement irritée du procedé de Bertulfe, en fit plainte à Baudoüin Comte de Flandres : lequel commanda à ce cruel, de reprendre sa femme: & de la traiter, selon sa qualité & selon son merite, auec honneur & moderation.
    Il promit merueille : mais il ne la reprit, qu'à dessein de la faire bien-tost perir. Il la traita auec vne telle cruauté : que Godolene vit clairement qu'elle se deuoit preparer à la mort. Elle le predit à des femmes, qui luy portoient compassion : & se resigna entierement à la volonté de Dieu : ne pensant plus qu'aux biens eternels, & foulant aux pieds toutes les vanitez de la terre.
    Enfin, Bertulfe commanda ouuertement à deux seruiteurs304, de la tuer durant la nuit. Il se retira à Bruges : afin qu'on creust, que cet accident fust arriué à son insceu.
    Vne nuit, ces deux bourreaux entrerent en sa chambre, la firent 650 leuer de son lit estant en chemise, les cheueux espars, & les iambes nuës. Ils l'estranglerent incontinent: & la ietterent en la riuiere. Peu apres, ils la retirerent, & la rapporterent dans son lit: où ils l'accommoderent auec tant de soin, qu'ils croyoient deuoir estre inconnus.
    Du commencement, ce crime ne vint en la connoissance de personne : & fut attribué à vne mort soudaine. Mais, apres quelque temps, Dieu fit paroistre la verité : & illustra la Saincte par plusieurs Miracles.
    La terre où ils l'estranglerent, se conuertissoit en pierre plus blanche que neige : & quelques-vns en emportant chez eux trouuoient qu'elle se changeoit en pierres precieuses l'endroit de la riuiere, où ils la ietterent, apres l'auoir estranglée, receut vne telle vertu de Dieu : que les malades estoient gueris en buuant de cette eau.
    Bertulfe eut vne fille de sa seconde femme : qui, estant née aueugle, fut guerie par Saincte Godo- 651 lene. Ce Miracle toucha si puissamment le cœur de cet homme, qu'il se conuertit : & fit bastir vn Monastere de filles de l'Ordre de sainct Benoist, qui fut dedié à saincte Godolene. On y garde le sang, qu'elle ietta par la bouche & par le nez, lors qu'elle fut estranglée. Plusieurs malades, affligez de diuerses maladies, ont recouuert la santé à son sepulchre.
    Sa vie a esté escrite, par vn Prestre nommé Progon305 ; Surius la rapporte en son quatriesme Tome, Molan en fait mention en ses Annotations sur Vsuard & au Catalogue des Saincts de Flandres. Iacques Meyer en parle aussi, dans ses Annales de Flandres. Elle mourut l'an de grace 1070.
    Enfin, elle obtint tant de bons mouuemens à Bertulfe son mari, qu'il entra dans le Monastere de sainct Vinoce : où il vescut sainctement iusques à la mort.
    Reflexion.
    I.  Il est perilleux de se marier 652 à vn estranger. II. Les parens doiuent maintenir l'amitié entre leurs enfans & leur bru.  III. Lors qu'vne grande auersion dure long-temps, & cause des mauuais traitemens, il n'y a point d'autre remede asseuré, que la separation.  IV. Ceux qui sont mariez peuuent faire vne reflexion generale sur toutes ces vies : & considerer, qu'il est difficile, qu'il n'y ait quelque manquement dans vn Mariage, & que, par consequent, il faut se resoudre à vne forte & genereuse Patience : veu que la Couronne eternelle ne se donne qu'aux combattans & aux vainqueurs.
    LAVS DEO VIRGINIQVE MATRI.

    Noms propres et Terminologie médicale

    Abbaye de Prüm

    Abbaye bénédictine de Pruim, Prüm ou Prom, au diocèse de Trèves en Allemagne. Elle fut fondée par des moines d'Ecthernach sur des terres offertes en 721 par Bertrade l'Ancienne, épouse de Pépin le Bref. L'abbaye fut également un lieu de retraite pour les Carolingiens : Charles le Chauve y fut banni durant une partie de son enfance, ainsi que Pépin le Bossu, fils de Charlemagne considéré comme illégitime.

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    Abbaye Saint-Médard-de-Soissons

    Abbaye bénédictine de Soissons fondée en 557 par le roi Clothaire Ier, pour y recevoir les reliques de Saint Médard. Sous les Carolingiens, l'abbaye joua un rôle déterminant dans les affaires du royaume.

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    Abel

    Personnage biblique (Genèse, IV). Second fils d'Adam et d'Ève, il est pasteur et offre au Seigneur un agneau. Dieu ayant préféré cette offrande à l'offrande de fruits de son frère Caïn, celui-ci, jaloux, l'assassine. On a interpreté ce meurtre comme une évocation du conflit entre l'économie pastorale archaïque (Abel) et la sédentarisation par l'agriculture (Caïn).
    • Abel, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Abel, Wikipédia l'encyclopédie libre (29 décembre 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 13 février 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Abel.

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    Abigaïl

    Personnage biblique d'une beauté immense, elle était la femme du riche Nabal. Dans le passage (I Samuel, XXV), elle sauve son mari de la fureur de David. Après la mort de Nabal, elle devint ensuite la seconde épouse de David.
    • Abigail, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Abigaïl (Bible), Wikipédia l'encyclopédie libre (6 février 2016), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 21 juin 2016. https://fr.wikipedia.org/wiki/Abiga%C3%AFl_(Bible).

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    Abimelech

    Monarque cité dans la Bible, Abimelech est le nom d'un prince de Guérar, ville des Philistins, qui enleva Sara la croyant sœur d'Abraham et non son épouse. Son fils, aussi nommé Abimelech, se trouva dans le même cas à l'égard de Rébecca, femme d'Isaac. Abimelech est aussi le nom commun d'un certain nombre de rois des Philistins qui signifie Mon père le roi.

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    Abiron

    Frère de Dathan, fils d’Éliab, et petits-fils de Phallu, de la tribu de Ruben. L’un des conjurés avec Coré et Dathan, contre Moïse et Aaron dans le désert (Livre des Nombres, 16). Dieu exerça une punition terrible contre ces rebelles, en les abîmant tout vivants dans la terre qui s’ouvrit pour les engloutir.

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    Abner

    Dans l'Ancien Testament, Abner, ou Avner ben Ner, est fils de Ner, et chef de l'armée de Saül. Après la mort de ce dernier, il fit en sorte qu'Isboseth fût reconnu roi par la plupart des tribus d'Israël, pendant que David régnait à Hebron sur la tribu de Juda. Il fut assassiné par Joab, jaloux de son crédit.
    • Abner, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Abner, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 13 mai 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Abner.

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    Abraham

    Patriarche biblique du livre de Genèse, époux de Sara puis de Cétura, et père d'Ismaël et d'Isaac; il reçoit à plusieurs reprises la bénédiction de Dieu qui lui donne le pays de Canaan, lui promet une nombreuse descendance et instaure la circoncision comme signe de cette alliance. Il est ainsi considéré comme l'ancêtre des peuples hébreux et arabe, père du judaïsme, patriarche du christianisme et prophète de l'islam.
    • Abraham, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Abraham, Wikipédia l'encyclopédie libre (27 août 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 8 septembre 2011. https://fr.wikipedia.org/wiki/Abraham.

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    Abraham Aben Ezra (Abraham ben Meir ibn Ezra)

    Rabbin andalou du XIIe siècle. Grammarien, traducteur, poète, exégète, philosophe, mathématicien et astronome, il est considéré comme l'un des plus éminentes autorités rabbiniques médiévales. Ses ouvrages de grammaire, rédigés en hébreu, ont fait connaître à l'Occident les travaux des grammariens d'Espagne et d'Orient.

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    Achab

    Personnage biblique qui apparaît dans le Premier Livre des Rois. Achab est le fils d'Omri et était roi d'Israël vers 873 à 853 a.v. J.C. Il réignait pendant l'apogée du royaume du Nord, et il était l'allié de Tyr. Ses disputes avec le prophète Élie furent très importantes dans la religion juive.
    • Achab (roi), Wikipédia, l'encyclopédie libre(25 novembre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 10 décembre 2012.https://fr.wikipedia.org/wiki/Achab_(roi).
    • Achab, Le Petit Robert : dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Actes des Apôtres

    Livre du Nouveau Testament de datation difficile (80-100?), placé après les Évangiles. Il raconte l'origine de la première communauté chrétienne de Jérusalem ainsi que les voyages missionnaires de saint Paul. La tradition l'attribue à saint Luc.
    • Actes des Apôtres, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Actes des Martyrs (en lat. Acta Martyrum)

    Les Actes des Martyrs sont des registres relatant les souffrances et la mort d’un martyr chrétien ou d’un groupe de martyrs. Ces registres furent autrefois créés et utilisés par l’Église, comme attesté par saint Augustin.
    On rassemble habituellement sous ce nom des récits, la plupart du temps anonymes et de valeur historique et littéraire très inégale, qui évoquent les persécutions subies par les premiers chrétiens. On distingue généralement trois types de documents : les procès verbaux du tribunal, plus ou moins remaniés (les Actes de S. Justin), qui sont des récits très dépouillés ; les rapports de témoins oculaires, qui portent le nom de Passions ou de Martyres (le Martyre de Polycarpe) ; les légendes de martyrs, le plus souvent destinées à légitimer un culte (le Martyre de S. Clément), qui sont de même nature que les Vies de saints, avec lesquelles on les confond parfois.

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    Adam

    Dans les traditions juive, musulmane et chrétienne, Adam fut le premier homme, créé par Dieu et mis dans le Paradis terrestre (Éden). Dieu créa également une femme, Ève, à partir de la côte d'Adam, ainsi représentant le mariage comme l'union de l'homme et de la femme en une seule chair.
    Selon la tradition, Ève, tentée par Satan, qui avait pris la forme d’un serpent, encouragea Adam à manger le fruit défendu ; ce péché originel, qui pèse sur toute l’humanité, provoqua Dieu à chasser les deux du Paradis. Ève et Adam eurent trois fils, Abel, Caïn et Seth. Le premier livre de la Bible, la Genèse, raconte l’histoire du premier homme et de la première femme sur la Terre.
    • Adam, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Adonis (en phénicien Adoni mon seigneur)

    Jeune homme d'une beauté hors de commun qui naquit de l'union incestueuse de Cynéras roi de Chypre et sa fille Smyrna, Adonis était symbole de la reproduction mâle dans la mythologie grecque. Il assimila également les symboles de la vie et de la nature lorsque, sous la supplication d'Aphrodite, Zeus le ressuscita après qu'il fut tué par un sanglier. Ainsi transformé en divinité, Zeus permit à Adonis de séjourner avec ses deux amantes, Aphrodite et Perséphone, pour une partie de l'année sur la terre avec la première et une autre partie aux Enfers avec la séconde.
    • Adonis, Le grenier de Clio (2001-2011), Mythologica.fr, Internet, 20 avril 2011. https://mythologica.fr/grec/adonis.htm
    • Adonis en phénicien Adoni mon seigneur, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Adversus Jovinianum

    Texte de réfutation (par Saint Jérôme v. l'année 393) contre les opinions non-catholiques concernant le mariage et la virginité de l'ancien hérétique Jovinien.

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    Aelia Flacilla

    Impératrice romaine, née en Espagne et morte en Thrace en l'an 386, première épouse de l'empereur de Rome Théodose Ier. Chrétienne fervente, elle joua un grand rôle dans la destruction des cultes païens et fut louée par saint Ambroise et Grégoire de Nysse.

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    Agar (en héb. Hagar)

    Dans la Genèse (XVI et XXI), Agar est une servante égyptienne de Sara, la femme d'Abraham. Elle est mère d'Ismaël, un enfant que Sara, qui est jusqu'alors stérile, a suggéré à Abraham d'avoir de sa servante. Agar est renvoyée dans le désert avec son fils à la demande de Sara après la naissance d'Isaac.
    • Agar ou Hagar, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Agar (Bible), Wikipédia l'encyclopédie libre (30 avril 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 6 mai 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Agar_(Bible).

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    Agatharchide, Agatharchidès ou Agatharchus

    Grammarien et géographe grec, né à Cnide en Turquie vers l'an 150 avant J.-C. Il fut secretaire et lecteur du roi Ptolémée Alexandre. Il est l'auteur d'un Périple de la mer Érythrée et des Traités de l'Asie, de l'Europe, etc. Il ne reste de lui que des fragments du Périple, recueillis par Hudson dans ses Geographi minores, et commentés par Gosselin dans ses Recherches sur la Géographie.

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    Agathoclée ou Agathoclie

    Courtisane et joueuse d'instruments, célèbre par sa beauté. Ptolémée Philopator, roi d'Égypte, en devint si amoureux que pour l'épouser il fit mourir la Reine Eurydice, sa femme, qui était aussi sa sœur, et dont il avait eu Ptolémée Epiphane. Agathoclée, avec son frère Agathoclès et sa mère Oenanthe, gouvernèrent le royaume. Ils cachèrent la mort du roi Philopator, pillèrent ses trésors, et voulurent même faire mourir le jeune Ptolémée, qui n'avait que cinq ans. Cependant, le peuple d'Alexandrie le délivra de ce danger, et Agathoclée fut mise à mort, avec sa mère et son frère, la même année que mourut Philopator en l'an 204 av. J.-C.
    • Moreri, Louis,Le grand dictionnaire historique ou le Mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, t. I., Paris, Denys Mariette, 1707, p. 79. Livre numérique Google, Internet, 24 avril 2013.https://books.google.fr/.
    • Sabbathier, François,Dictionnaire pour l'intelligence des auteurs classiques, grecs et latins,Paris, Seneuze, 1766, p. 410. Livre numérique Google, Internet, 24 avril 2013.https://books.google.fr/.

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    Agrigente (en lat. Agrigentum, en grec anc. Akragas

    Ville d'Italie, près de la côte Sud-Ouest, en Sicile. La ville fut fondée en 582 av. J.-C. par la cité de Géla (elle-même colonie grecque fondée par Rhodes et les Crétois). La cité connaît une expansion géographique au VIe siècle av. J.-C. sous la direction des tyrans. Prise par les Carthaginois en 406 av. J.-C., elle déclina au profit de Syracuse. En 828, les Arabes s'en emparèrent et la détruisirent. Nommée Kerkent par ces derniers, elle devint Girgenti avec les Normands, jusqu'en 1927. On y retrouve les ruines de l'antique Akragas, notamment des temples doriques de la Concorde, d'Héra Lacina, de Zeus Olympien, des Dioscures (-Ve s.) et d'Héraclès (-VIe s.).
    • Agrigente, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Agrigente, Wikipédia l'encyclopédie libre (2 mai 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 10 mai 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Agrigente.

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    Aimoin de Fleury

    Moine et chroniqueur français du Moyen Âge né à Villefranche-du-Périgord vers 970 et mort à l'abbaye de Fleury à Saint-Benoît-sur-Loire après 1008. Il est l'auteur d'une Histoire des Francs (en lat. Historiæ Francorum Libri IV), depuis les origines jusqu'à Pépin le Bref, en 654.

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    Aix-la-Chapelle (en all. Aachen)

    Ville d'Allemagne située dans le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, à 5 km des frontières belge et néerlandaise.
    Histoire. L'ancienne Aquae Grani des Romains devint au IXe s. la résidence favorite de Charlemagne qui y mourut en 814. Trente-six empereurs germaniques y furent couronnés de 813 à 1513. Du XVIIe au XIXe s., plusieurs traités y furent signés. Le plus important est celui du 2 mai 1688, paix conclue entre l'Espagne et Louis XIV sous la pression de la Triple-Alliance. [...]

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    Alanguer, Alanguera ou Alanguerum

    Petite ville de Portugal, qui est dans l'Estramadure, proche du Tage, entre la ville de Lisbonne et celle de Leira. Elle donne son nom à un grand territoire dans lequel la ville de Lisbonne est renfermée. On croit communément qu'Alanguer est la ville qu'on nommait autrefois Jerabrica, que d'autres placent au village Pavos, à une lieue d'Alanguer.
    • Moréri, Louis, Le Grand dictionnaire histoirique ou le Mélange curieux de l'Histoire sacrée et profane, […], t. 1, Paris, Mariette, 1725, p. 217. Livre numérique Google, Internet, 16 avril 2014. https://books.google.ca/.

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    Albrecht Krantz (en lat. Albertus Crantzius)

    Humaniste, diplomate et historien allemand, né à Hambourg en 1448 et mort en 1517. Il enseigna la philosophie et la théologie à Rostock et à Hambourg. Il s'est essentiellement intéressé à l'histoire des peuples germaniques et des royaumes scandinaves, et ses travaux, remarquables pour l'époque par leur sens déjà critique, ont joui longtemps d'une grande estime.
    • Bouillet, Marie-Nicolas et Alexis Chassang (dir.), Albert Krantz dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, Paris, Hachette, 1878. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 11 mars 2014. https://gallica.bnf.fr.
    • Albrecht Krantz, Wikipédia l'encyclopédie libre (16 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 11 mars 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Albrecht_Krantz.

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    Alcibiade (en gr. Alkibiadês)

    Général et homme d’État grec (Athènes -450 - Melissa, Phrygie 404 av. J.-C.) de l’illustre famille des Alcméonides. Pendant sa jeunesse, il étudia avec Socrate et fut le favori du philosophe. Lors de la bataille de Potidée pendant la guerre du Péloponnèse, Socrate même lui sauva la vie. Alcibiade posséda une reputation controversée car il fut symbole de la démocratie mais aussi déserteur qui alterna son alliance entre Athènes et Sparte. Par conséquent, il fut toujours en fuite de ses ennemis et il finit par être asssasiné. On aurait mis le feu à sa chambre et lorsqu’il tenta de s’enfuire, ses gardiens l’auraient battu jusqu’à ce que la mort s’en suivît.
    • Alcibiade en gr. Alkibiadês, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Pouget, Andrée, Alcibiade (~450-~404), Encyclopédie Universalis (2009), Paris, Encyclopædia Universalis, Internet, 1er octobre 2009.

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    Alexandre le Grand

    Né en 356 av. J.-C. à Pella, Alexandre le Grand fut le fils du roi Philippe II et d’Olympias devenant en -336 roi de Macédoine ainsi que le chef de la Confédération hellénique. Considéré comme un des plus grands conquérants de l'histoire, Alexandre le Grand créa un empire s'étendant de la mer Ionienne à l'Himalaya. Il fonda Alexandrie en Égypte (-332- -331) et choisit Babylone comme la capitale de son empire (-331). Il mourut à Babylone en -323 après quoi ses généraux, les Diadoques, partagèrent son empire et se mirent à combattre par la suite, assassinant sa mère Olympias, son épouse, Roxane, et son fils, Alexandre IV.
    • Alexander the Great, Wikipédia l'encyclopédie libre (6 février 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 7 février 2011. https://en.wikipedia.org/wiki/Alexander_the_Great.
    • Alexandre le Grand (~356-~323), Encyclopédie Universalis (2009), Paris, Encyclopædia Universalis, Internet, 1er octobre 2009.
    • Alexandre le Grand ou Alexandre III, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Alexandrie en ar. al-Iskandarīyah, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Alexandre VI (pape; Rodrigo Borgia) 

    (Játiva, Espagne 1431 – Rome 1503). 212e pape (1492-1503). Neveu de Calixte III qui le fit cardinal à vingt-cinq ans, il fit scandale, d'abord par les intrigues simoniaqus qui favorisèrent son élection, ensuite par les enfants illégitimes qu'il eut de Rosa Vannozza Catanei (mère de César et de Lucrèce Borgia), puis de Julie Farnèse. Il lutta contre les petits tyrans italiens, forma une ligue contre Charles VIII de France devant qui il finit par s'incliner (traité du 15 janv. 1495), mais fut l'allié de Louis XII à l'instigation de son fils César, que cette politique servait. L'assassinat de son fils Jean, duc de Candie (1497), lui fit songer 'à son propre amendement et à celui de l'Église' mais sa bulle de réforme resta sans suite. La découverte de l'Amérique eut lieu sous son pontificat, par quatre bulles (1493) il soumit les conquêtes futures à l'évangélisation des indigènes et délimita, selon un méridien, les zones d'influence espagnole et portugaise.
    • Alexandre VI [Rodrigo Borgia], Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Alexandre VI, Wikipédia l'encyclopédie libre (18 mars 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 29 avril 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Alexandre_VI.

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    Alphonse de la Cerda, dit le Déshérité

    Infant de Castille, baron de Lunel, né vers 1271 et mort vers 1327. Fils aîné de Ferdinand de la Cerda (mort en 1275) et de Blanche de France (1253-1320). Après la mort de son père, sa grand-mère paternelle, la reine Yolande d'Aragon, l'emmène avec son jeune frère Ferdinand de la Cerda de Castille en Aragon pour être sous la protection du roi Pierre III d'Aragon, frère de Yolande. En 1303, Alphonse le Déshérité trouve refuge en France où le roi de France Philippe IV le Bel le fait baron de Lunel. En 1325, il épousa Isabelle Antoing dont il eut deux fils : Louis de la Cerda et Alphonse de la Cerda.

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    Alphonse Ier d'Este

    Né en 1476 à Ferrare, fils d'Hercule Ier d'Este et d'Éléonore d'Aragon, Alphonse Ier fut duc de Ferrare et de Modène. Il épousa Anna Sforza en 1491, mais elle mourut en 1497 à l'âge de 21 ans, et fut enterré avec son fils. Quatre ans plus tard, il épousa Lucrèce Borgia, fille d'Alexandre VI, et ils eurent un fils, Hercule II, duc de Ferrare et de Modène.

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    Alphonse IV de Portugal, surnommé le Vaillant ou le Brave  

    (Lisbonne 1290 – id. 1357). Roi du Portugal (1325-1357). Il poursuivit l'œuvre de son père Denis Ier et s'allia avec Alphonse XI de Castille dans la lutte contre les Maures.
    • Alphonse IV, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Alphonse IV de Portugal , Wikipédia l'encyclopédie libre (12 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 16 avril 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Alphonse_IV_de_Portugal.

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    Alphonse V d'Aragon

    Alphonse V, aussi appelé Alphonse le Magnanime ou Alphonse le Grand, né vers 1396 à Medina del Campo en Castille et mort en 1458 à Naples en Italie, fut roi d'Aragon et de Sicile. Fils et successeur de Ferdinand Ier le Juste, il prit pour la première fois le titre de « roi des Deux-Siciles » (royaume de Naples et de Sicile) et s'installa à Naples où il tint une cour brillante.
    • Alphonse, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Alphonse V d'Aragon, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 3 avril 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Alphonse_V_d'Aragon.

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    Alphonse XI de Castille, dit le Vengeur 

    Roi de Castille et de Léon (1312-1350), né à Salamanque en 1311 et mort à Gibraltar en 1350. Fils du roi Ferdinand IV et de Constance de Portugal. Il s'allia à son beau-père Alphonse IV de Portugal et vainquit les Maures à Tarifa en 1340. En 1344, il s'empara d'Algésiras et mourut de la peste noire au siège de Gibraltar.
    • Alphonse XI le Vengeur, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Alphonse XI de Castille, Wikipédia l'encyclopédie libre (10 mars 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 23 avril 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Alphonse_XI_de_Castille.

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    Alèthe, Alette ou Alix de Montbard (la bienheureuse)

    Mère de saint Bernard de Clairvaux et épouse du bienheureux Técélin, née à Montbard en 1070 et morte vers 1100. Elle eut plusieurs enfants de bénédiction dont le plus illustre est saint Bernard, qu’elle consacra à Dieu dès son jeune âge.

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    Alémanie 

    Région de Germanie peuplée par les Alamans. Elle s'étendait sur la Suisse alémanique, l'Alsace, le sud du pays de Bade, le Wurtemberg et la Souabe. Occupée par les Alamans au VIe s., elle fut érigée en duché et resta sous la suzeraineté mérovingienne. Le duché fut supprimé par Charles Martel en 739.
    • Alémanie, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Aman ou Haman

    Personnage biblique du Livre d'Esther. Ministre d'Assuérus (Xerxès Ier) de l'empire perse, Aman est connu pour son hostilité aux Juifs. Il est destitué de son pouvoir au profit de Mardochée et mis à mort.
    • Aman ou Haman, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Haman (Bible), Wikipédia l'encyclopédie libre (24 décembre 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 18 février 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Haman_(Bible).

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    Amboise

    Ch. -1. de cant. de l'Indre-et-Loire, arr. de Tours, sur la Loire. 10 982 hab. (aggl. 15 391) (Amboisiens). Château construit par Charles VIII, agrandi par Louis XII et François Ier : chapelle Saint-Hubert de style gothique flamboyant ; logies du roi (aile gothique et aile Renaissance), contigue à la tour des Minimes. Église Saint-Denis en majeure partie du XIIe s. (voûtes angevines et chapiteaux historiés). Clos-Lucé, manoir du XVe s., où mourut Léonard de Vinci et où sont installées des maquettes de machines imaginées par lui.
    • Amboise, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Ammien Marcellin (en lat. Ammianus Marcellinus)

    Historien latin d'origine grecque, né vers l'an 335 à Antioche et mort vers l'an 400, probablement à Rome. Il est l'auteur des Res gestae, en 31 livres, qui prennent la suite des Histoires de Tacite, allant de Nerva à la mort de Valens. Elles sont en partie perdues.
    • Ammien Marcellin, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Ammien Marcellin, Wikipédia l'encyclopédie libre (23 août 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 8 janvier 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ammien_Marcellin.

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    Amnon

    Personnage biblique, fils aîné du roi David. Selon le Deuxième livre de Samuel, Amnon viola sa demi-sœur Thamar et se fit tuer par son demi-frère Absalon.
    • David, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Amnon, Wikipédia l'encyclopédie libre (2 juillet 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1 octobre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Amnon.

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    Anaxilas d’Athènes

    Un auteur dramatique grec, qui vécut à Athènes vers 390 av. J.-C. Il composa un grand nombre de pièces de théâtre parmi lesquelles on cite : l’Orfèvre, les Cuisiniers, les Riches, le Flûteur, les Grâces, le Facteur de lyres.
    • Le Poitevin de l’Egreville, L’Esprit du théâtre, ou Pensées choisies des auteurs dramatiques les plus connus, tant anciens que modernes, tant nationaux qu’étrangers, Paris, Chez l’auteur, 1865, p. 123. Livre numérique Google, Internet, 21 juin 2013.https://books.google.fr/.

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    André de Gonzague, Marquis de Guastalla

    Fils puîné de Ferdinand II. du nom, Duc de Guastalla, et de Victoire Doria. Il fut père de Jean, mort sans enfants d'Hippolyte Cavanaglia, et de Vincent de Gonzague.
    • Moreri, Louis, Le grand dictionnaire historique : ou le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane [...], vol. 4, Paris, Jean Brandmuller, 1732, p. 318. Livre numérique Google, Internet, 6 mai 2013. https://books.google.fr/.

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    André de Hongrie

    André de Hongrie, roi de Naples, fut né en 1326, et étranglé le 18 décembre 1345. Son meurtre fut le résultat d’une conspiration approuvée par sa femme, Jeanne de Provence. Il épousa Jeanne en 1333 (il avait sept ans; elle, neuf ans). Les relations entre les époux furent hostiles tout au long de leur mariage. À la mort du grand-père de Jeanne en 1343, elle seule fut déclarée reine. Quand André sollicita du pape son propre couronnement, son assassinat fut programmé.
    • Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, avec les renseignements bibliographiques et l’indication des sources à consulter, sous la direction de M. le Dr Hoefer, Paris, Firmin Didot Frères, 1855.
    • Aurell, Martin, Jean-Paul Boyer et Noël Coulet, La Provence au Moyen âge, Aix-en-Provence, Publications de l'Université de Provence, 2005, p. 181-205.

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    André Duchesne ou Du Chesne (en lat. Andreas Chesneus

    Géographe et historien français, né en 1584 en Touraine et mort en 1640 à Paris. Il est l’auteur d’un grand nombre d’ouvrages précieux pour l’histoire, dont l’Histoire d’Angleterre, d’Écosse, et d’Irlande (1614). Il publie également un grand nombre d’histoires généalogiques de familles illustres, dont la maison de Montmorency.

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    Ange Gabriel

    Un des archanges des traditions juive, chrétienne et musulmane, le nom Gabriel se traduit par homme de Dieu. Dans le Livre de Daniel, Gabriel interprète visions et prophéties et dans l'Évangile de Luc il annonce à Zacharie la naissance de Jean-Baptiste et à Marie celle de Jésus.
    • Gabriel, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Ange Raphaël

    Raphaël (de l'hébreu : refa- : guérir et -El : Dieu ; c'est-à-dire Dieu guérit) est le troisième archange reconnu par l'Église catholique. C'es un personnage biblique du Livre de Tobie où il apparaît comme le bon ange de Tobie.
    • Raphaël (archange), Wikipédia l'encyclopédie libre (8 août 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 26 septembre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Raphaël_(archange).
    • Raphaël , Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Ania

    Dame romaine, célèbre par sa beauté. Devenue veuve, on lui conseilla de prendre un second engagement, qu'elle refusa, disant d'un second mari que Bon, je craindrois de le perdre; méchant, je regretterois davantage le premier. 
    • Christophe, Matthieu, Dictionnaire pour servir à l'intelligence des auteurs classiques..., t.1, Paris, L. Duprat-Duverger, 1805.

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    Anne Boleyn (en fr. Anne de Boulen)

    Anne Boleyn (c. 1501-1536) est la deuxième épouse du Roi anglais Henri VIII et la mère d’Elizabeth I d’Angleterre. Leur mariage, qui eut lieu suite à la répudiation de Catherine d’Aragon, provoque le schisme entre la monarchie anglaise et l’Église catholique qui ne reconnaissait que le premier mariage d’Henri.
    Accusée d’adultère, d’inceste et de trahison, Anne Boleyn fut mise à mort. Son exécution contribua aux conflits entre Protestants et Catholiques en Angleterre.

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    Anne de Clèves (en all. Anna von Jülich-Kleve-Berg

    (1515 – 1557), reine d’Angleterre, la quatrième femme d’Henri VIII qui la répudia au bout de six mois, mais la laissa mener une existence paisible par la suite.
    • Anne de Clèves, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Anne de Clèves, Wikipédia l'encyclopédie libre (23 janvier 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1 mai 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_de_Clèves.

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    Anne de France (dite la dame de Beaujeu)

    (1461-1522). Fille de Louis XI, duchesse de Bourbon et régente de France entre 1483 et 1491. En 1474, elle fut mariée à Pierre de Beaujeu, duc de Bourbon. À la mort de Louis XI, le frère d'Anne, Charles VIII, monta sur le trône à l'âge de 13 ans. Ainsi Anne agit-elle en régente à la place de son frère. Lors de la Guerre folle, menée contre Anne et son mari par les princes, notamment Louis d'Orléans (le futur Louis XII), elle fut victorieuse en 1488. À ce moment-là, elle fait épouser son frère Charles à Anne de Bretagne pour cimenter la victoire et attacher cette province à la monarchie, parachevant en partie l'expansion territoriale entamée par son père.
    • Anne de France (dite la dame de Beaujeu), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Anne de France, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 août 2009), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1er octobre 2009. https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_de_france.

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    Anne Jagellon

    (1522 – 1596), reine de Pologne (1576-1587). Fille de Sigismond Ier Jagellon, roi de Pologne, elle épousa Étienne Ier Báthory, qui devint roi de Pologne en 1576.
    • Anne Jagelon, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Anna Jagellon, Wikipédia l'encyclopédie libre (31 mars 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 10 juin 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Anna_Jagellon.

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    Antigonos Monophthaimos le Borgne

    Général macédonien (-384 à -301), à l'origine des Antigonides. Lieutenant d'Alexandre le Grand, il fut l'un des principaux diadoques. Satrape de Phrygie (-323), il tenta de reconstituer à son profit l'unité de l'empire d'Alexandre. Aidé par son fils Démétrios Ier Poliorcète, il combattit les autres diadoques, vainquit et fit tuer Emène, satrape de Cappadoce, imposa son pouvoir à une partie de la Grèce, en Asie Mineure et en Syrie, puis se proclama roi d'Asie en -307. Il fut vaincu et tué à la bataille d'Ipsos (-301). 
    • Antigonos Monophthaimos, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Antioche (en turc Antakya)

    Ancienne ville de la Syrie antique fondée v. 300 par Séleucos Ier Nicator, général d'Alexandre le Grand, qui devint la capitale de l'Empire séleucide et grand centre de l'Orient hellénistique. Pendant la domination de l'Empire romain, Antioche était la troisième plus grande et importante ville après Rome et Alexandrie. Elle fut également le siège de la mission de Saint-Paul (47-55 ap. J.-C.) d'où l'un des premiers centres du christianisme. Antioche se trouve actuellement en Turquie au nord-ouest de la frontière syrienne.

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    Antisthène (en gr. Antisthenês)

    Antisthène est un philosphe grec né en Athènes v. -444/-365. Après avoir suivi les leçons de Gorgias et de Socrate, il fonda l'école cynique.
    • Antisthène, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Antoine Blancharde

    Épouse d'Aymar Tessonière et mère de Marie Tessonière, dite Marie de Valence. Après la mort de son mari, elle se remaria avec Antoine Guillon qui ramèna sa nouvelle famille au catholicisme.

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    Antoine Bozius

    Antoine Bozius est l'auteur de La Chasteté victorieuse en l'admirable conversion de S. Valerian, espoux de sainte Cécile, de Tiburce, Maxixmus et autres... publié en 1617.

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    Antoine Possevin (en it. Antonio Possevino)

    Prêtre jésuite italien, théologien, auteur spirituel et controversiste, né en 1533 à Mantoue et mort en 1611 à Ferrare. Il est surtout connu pour ses missions diplomatiques entreprises comme légat pontifical dans des pays d’Europe de l’Est et du Nord.

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    Antoine Vasconcellos (Antonio Garcia Ribeiro de Vasconcellos)

    Jésuite portguais, a publié Anacephaleosis ; id est summa capita actorum regum Lusitanioe, et regni lusitani descriptio : accesserunt epigrammatia in singulos reges; et illorum effifies ; item Philippi II Lusitanica expeditio. Anvers 1641.
    • Biographie universelle, ancienne et moderne, ou, histoire par ordre alphabétique, de la vie privée et publique de tous les hommes [...], t. 47, Paris, L.-G. Michaud, 1827, p. 547. Livre numérique Google, Internet, 15 avril 2014. https://books.google.ca/.

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    Antonin le Pieux (en lat. Titus Aurelius Fulvius Antoninus Pius)

    Antonin le Pieux (Lanuvium 6 - Lorium 161) fut l'empereur de Rome de 138 jusqu'en 161. Il reçut le titre de Pieux car il exigea du Senat la déification de son père adoptif l'empereur Hadrien après sa mort. Membre du Conseil impérial et proconsul en Asie, Antonin le Pieux fut d'abord et avant tout connu pour son don pour l'administration. Son règne, décrit comme l'apogée de l'Empire Romain, fut paisible. Aucune conquête n'eut lieu, et il fit construire le mur d'Antonin entre le Forth et la Clyde. Son mariage avec Faustine l'Ancienne lui donna quatre enfants, dont Faustine la Jeune qui se maria avec son cousin et frère adoptif Marc Aurèle, le futur empereur romain.
    • Antonin en lat. Titus Aurelius Fulvius Antoninus Pius, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Antonin le Pieux, Wikipédia l'encyclopédie libre (11 avril 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 28 avril 2011. https://fr.wikipedia.org/wiki/Antonin_le_Pieux.

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    Antonio Beccadelli (en lat. Antonius Panormita)

    Humaniste italien né à Palerme en 1394 et mort à Naples en 1471. Il fut nommé conseiller royal par le roi Alphonse d'Aragon en 1434 et joua ensuite jusqu'à sa mort un rôle éminent à la cour de Naples. Chargé de nombreuses missions diplomatiques, il joua un rôle politique spécialement actif dans les troubles qui suivirent la mort du roi Alphonse (1458). Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, notamment l'Hermaphrodite et De dictis et factis Alphonsi regis libri quatuor.

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    Antonio Bonfini (en lat. Antonius Bonfinius)

    Historien né à Ascoli en 1427, mort en 1502. Il écrit l'histoire hongroise jusqu'en 1495 pour Mathias Corvin, roi de Hongrie.

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    Apocalypse (en gr. apokalupsis, révélation)

    L'Apocalypse est le dernier livre du Nouveau Testament de la Bible. Le livre prophétise ce qui doit arriver à la fin des Temps et le retour de Jésus-Christ sur la terre. Il contient des visions prophétiques et eschatologiques : les sept sceaux, les quatre cavaliers, la chute de Babylone (Rome), et le Jérusalem céleste. La tradition l'attribue à saint Jean l'Évangéliste (L'apôtre Jean.)
    • Apocalypse, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Apocalypse, Wikipédia l'encyclopédie libre (8 août 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 17 août 2011. https://fr.wikipedia.org/wiki/Livre_de_l'Apocalypse.

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    Apollon appelé aussi Phébus (en gr. Phoibus le Brillant)

    Fils de Léto et de Zeus et frère jumeau d’Artémis, il est dieu grec de la lumière, du chant, de la raison, de la musique et de la poésie. Décrit aussi comme dieu à l'arc et flèche, il punit et détruit le méchant. Une légende notoire raconte que quatre jours après sa naissance, Apollon tue au tir à l'arc le dragon, Python, qui avait poursuivi sa mère en route pour Délos.
    • Apollon, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 août 2009), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1er octobre 2009. https://fr.wikipedia.org/wiki/Apollon.
    • Apollon appelé aussi Phébus, en gr. Phoibus le Brillant , Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Apollonie 

    Noble matrone romaine qui vécut au début du IVe siècle. Elle fit transporter le corps de Sainte Anastasie à Rome, où elle l'inhuma dans un oratoire construit au milieu de son jardin.
    • Édouard, Daras, Les Chrétiens à la cour de Dioclétien, Paris, Périsse Frères, 1867, p. 188. Livre numérique Google, Internet, 15 avril 2014. https://books.google.ca/.

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    Apollonios de Tyane (en lat. Apollonius

    Philosophe néopythagoricien d'Asie Mineure (déb. de l'ère chrétienne – 97). Auteur d'une Vie de Pythagore, qui fut utilisé par Porphyre et Jamblique, et un Traité sur la divination. Sa Vie fut écrite par Philostrate et publiée entre 217 et 245. 
    • Apollonios de Tyane, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Apollonios de Tyane, Wikipédia l'encyclopédie libre (23 novembre 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 14 janvier 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Apollonios_de_Tyane.

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    Aquitaine (en lat. Aquitania pays des eaux)

    Région historique du sud-ouest de la France. Une des quatre provinces de la Gaule romaine constituées par Auguste. Les Wisigoths s'en emparèrent (418) mais elle fut rattachée au royaume franc en 507. Pépin le Bref y établit son autorité (768) et Charlemagne en fit un royaume pour son fils Louis Ier le Pieux. Érigée en duché, elle revint au Xe s. à la maison de Poitiers, après avoir été âprement disputée. Agrandie de la Gascogne (1058), l'Aquitaine passa à l'Angleterre à la suite du mariage d'Aliénor d'Aquitaine, avec Herni II Plantagenêt (1154). Disputée entre l'Angleterre et la France, elle fut reconne à l'Angleterre par Louis IX (1259), revint à la France et fut cédée de nouveau aux Anglais par le traité de Brétigny (1360). Elle fut définitivement reconquise par Charles VII après la victoire de Castillon (1453).
    Aujourd'hui, région administrative du sud-ouest de la France comptant 5 départements : Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne et Pyrénées-Atlantiques. Son chef-lieu, Bordeaux, en est aussi la plus grande ville.

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    Aragon (en esp. Aragón)

    Un des royaumes chrétiens établis en 1035 et qui exista jusqu'en 1833. Depuis 1978, l'Aragon est une communauté autonome comprenant les trois provinces de Huesca, Saragosse et Teruel dans le nord-est de l'Espagne.

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    Archimède (en gr. Arkhimêdês)

    Grand scientifique grec, on lui doit un corpus scientifique considérable : en mathématiques, il perfectionna le système de numération des Grecs, il compléta les livres d'Euclide sur la géométrie dans l'espace, il découvrit une méthode de calculer Pi d'une précision remarquable. Archimède n'est pas exempte de la légende; la tradition lui attribue la phrase « Eurêka » après avoir trouvé la méthode de mesurer la densité et composition d'une couronne d'or. Il est aussi associé avec la défense de Syracuse après l'attaque par la flotte romaine. On dit qu'il ait construit des miroirs géants au bord de la mer pour réfléchir et concentrer les rayons du soleil dans les voiles des navires romains et ainsi les enflammer.
    • Archimède, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Archimède, Wikipédia l'encyclopédie libre (10 août 2016), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 25 août 2011. https://fr.wikipedia.org/wiki/Archim%C3%A8de.

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    Aristandre de Telmessos

    Devin grec de l’entourage d’Alexandre le Grand. La légende selon laquelle Aristandre aurait prédit la victoire d’Alexandre grâce à la présence d’une « fontaine d’huile » (d’olive) provient de l’historien Arrien dans le Livre 4, ch. 6 de son Anabase d’Alexandre (Expéditions d’Alexandre).

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    Aristide de Milet (en gr. ancien Aristeidês; en latin Aristides Milesius)

    Écrivain grec (-IIe s. ?) initiateur du conte érotique en prose. Ses Fables milésiennes, très appréciées par les Romains, donnèrent le modèle d'un genre d'esprit licencieux. De ces 6 volumes de contes, il nous reste des fragments traduits en latin.
    • Aristide de Milet, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Aristide de Milet, Wikipédia l'encyclopédie libre (30 avril 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 28 octobre 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Aristide_de_Milet.

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    Aristippe le Cyrénaïque (en gr. Aristippos

    Philosophe grec (Cyrène – IVe s.). Élève de Socrate, il fonda l'école cyrénaïque (ou hédonistique). Il aurait passé une partie de sa vie à la cour des deux Denys de Syracus. 
    • Aristippe, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Chauffepié, Jacques Georges de, Nouveau dictionnaire historique et critique : pour servir de supplément ou de continuation au Dictionnaire historique et critique de M. Pierre Bayle, t. 1, La Haye, Pierre de Hondt, 1750, pp. 456-460. Livre numérique Google, Internet, 2 décembre 2013. https://books.google.fr/.

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    Aristote (en gr. Aristotelês, dit le Stagirite)

    Né à Stagire (Stavro), Macédoine en 384 av. J.-C. et mort à Chalcis, Eubée en 322, le philosophe grec Aristote était l'étudiant de Platon et le tuteur d’Alexandre le Grand. À Athènes, Aristote fonda le Lycée (335) où il enseigna pendant douze ans. La philosophie, selon Aristote, serait la totalité du savoir. Il gagna la réputation du père de la logique grâce à ses analyses des divers genres et parties de discours. Son recueil à ce sujet, l’Organon, parle de la logique comme un instrument du savoir. Aristote étudia également les espèces naturelles (La Physique ; Histoire des animaux) ; la morale (Éthique à Nicomaque ; Éthique à Eudème) ; la politique (Politique ; Constitution d’Athènes), parmi d'autres sujets. De plus, il fit une étude sur la création des genres littéraires, d’où La Poétique et La Rhétorique.
    • Aristote en gr. Aristotelês, dit le Stagirite, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Aristéas 

    Un des capitaines du roi d'Égypte Ptolémée Philadelphe qui vécut au IIIe siècle avant J.-C. Il est l'auteur d'une Histoire des Septante interprètes, ouvrage sur l'époque où la Version des Septante fut faite et sur la manière dont on la fit.
    • Calmet, Augustin, Dictionnaire historique, critique, chronologique, géographique et littéral de la Bible, t. 4, Paris, Migne, 1846, pp. 471-474. Livre numérique Google, Internet, 25 février 2014. https://books.google.ca/.

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    Artaxerxès II

    Artaxerxès II Mnémon est roi de Perse de -404 à -358. Il est aussi brièvement pharaon d'Égypte. Son frère cadet Cyrus lui dispute le trône, mais celui-ci connaît la défaite définitive en –401. Fils de Darius II et de Parysatis, il paraît qu’Artaxerxès II fut fortement influencé par sa mère au long de son règne.

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    Artémon de Clazomènes

    Un ingénieur militaire grec originaire de Clazomènes, surnommé le Phériophorète, actif entre 469 et 429 av. J.-C. à Samos.

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    Asmodée

    Démon biblique qui possède plusieurs autres noms (par exemple : Asmoth, Aesma, Sidonay, etc.), il apparaît dans le Livre de Tobie, chassé du corps de Sara par l'archeange Raphaël. Selon la tradition juive, il est celui qui sème le discorde entre mari et femme.
    • Asmodée, Wikipédia l'encyclopédie libre (25 janvier 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 5 avril 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Asmodée.
    • Asmodée, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Assyrie

    Royaume en Haute-Mésopotamie qui devint le centre de l'un des grands empires du l’ancien Moyen-Orient, situé dans ce qui est maintenant le nord de l'Irak et le sud-est de la Turquie.
    • Assyria, Encyclopædia Britannica Online (2010), Encyclopædia Britannica, Internet, 26 août 2010. https://www.britannica.com/EBchecked/topic/39555/Assyria.
    • Assyrie n.f., Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Astyage (en gr. Astuagês, en iranien Ishtuvegu)

    Dernier roi des Mèdes (de -584 à -550). Fils de Cyaxare. Il fut vaincu et déposé par son petit-fils et vassal Cyrus II le Grand.
    • Astyage, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Astyage, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 28 octobre 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Astyage.

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    Athènes (en gr. Athinai)

    Capitale de la Grèce située sur la plaine d'Attique qui est une des plus anciennes villes du monde. La civilisation athénienne exerça une influence prodigieuse et durable sur de nombreux domaines dans la culture occidentale de l'Antiquité jusqu'à nos jours comprenant la philosophie (Socrate et Platon), le théâtre (Euripide) et la rhétorique (Démosthène).

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    Athénée de Naucratis 

    Érudit et grammairien grec, né à Naucratis en Égypte vers 170, et mort au IIIe siècle. Il est l’auteur du Banquet des Sophistes (ou Banquet des savants), œuvre d’imagination où se rencontrent dans une ambiance festive des penseurs d’époques différentes.

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    Auguste (en lat. Caius Julius Caesar Octavianus Augustus) (aussi : Octave)

    (Rome - 63 av. J.-C. - Nole 14 ap. J.-C.). Auguste fut l'empereur de Rome de -27 av. J.-C. à -14 ap. J.-C. En -45, il devint le petit fils adoptif de Jules César (jusqu'alors, il en était le petit-neveu), et à la mort de l'homme d'état, Auguste devint l'héritier de Rome, ce qui lui rendit aussi le rival de Marc Antoine. Après que celui-ci fut vaincu à Modène, Auguste fonda avec Lépide et Antoine le deuxième triumvirat en -43. Les trois divisèrent par la suite l'Empire romain entre eux ; ce fut Auguste qui prit l'Occident. Pendant son règne, Octave fut victorieux contre Sextus Pompée en Sicile (-36) ainsi que contre Cléopâtre (-31), de qui il reçut l'Égypte. En -38, on lui donna le titre d'Imperator et en -28, celui de princeps senatus (le premier ayant le droit de s'exprimer dans des délibérations sénatoriales). Onze ans après, il reçut aussi le titre d'augustus (terme religieux). Pendant ce temps-là, Auguste fit de Rome un principat, ce qui rendit l'ancienne république l'équivalant d'un Empire qui avait pour Empereur le Sénat et le peuple.
    • Auguste, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 août 2009), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1er octobre 2009. https://fr.wikipedia.org/wiki/Auguste.
    • Auguste en lat. Caius Julius Caesar Octavianus Augustus, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Augustin Torniel (en ita. Augustino Tornielli

    Né à Barengo dans le district de Novarre en 1543 et mort à Milan en 1622. Il entra dans l'Ordre des Barnabites à Milan en 1569. Il entreprit d'éclaircir l'Histoire Écclesiastique depuis le commencement du monde jusqu'à J.-C. et de la rédiger sous forme d'Annales.
    • Niceron, Jean-Pierre, Mémoires pour servir à l'histoire des hommes illustres dans la république des lettres, t. 11, Paris, Briasson, 1730, pp. 134-138. Livre numérique Google, Internet, 19 février 2014. https://books.google.ca/.

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    Aymar Tessonière

    Marchand protestant qui vécut dans la deuxième moitié du XVIe siècle. Époux d'Antoine Blancharde et père de Marie Tessonière, dite Marie de Valence.

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    Azuba ou Azubah

    Première femme de Caleb. (I Chroniques II : 18, 19).

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    Bala ou Bilha

    Dans le livre de la Genèse, Bala est la servante de Rachel et la troisième épouse de Jacob. Elle fut donnée par Rachel à Jacob, son mari, afin qu'au moins par son moyen elle pût avoir un fils. Bala donna deux fils à Jacob : Dan et Nephtali dont la descendance constituera deux des douzes tribus d'Israël : la Tribu de Dan et la Tribu de Nephtali.
    • Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, trad. Livres de Genèse, La Sainte Bible, 1696; Bruxelles, Société Biblique Britannique et étrangère, 1855, Wikisource, la bibliothèque libre (18 novembre 2015), Internet, 14 janvier 2016. https://fr.wikisource.org/wiki/Bible_Sacy.
    • Bilha, Wikipédia l'encyclopédie libre (29 avril 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 4 novembre 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bilha.

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    Balaam 

    Personnage biblique, prophète de Péthor en Mésopotamie. Selon le Livre des Nombres (XXII-XXIV), Balaam est mandé par Balak, le roi de Moab, pour maudire les Israélites qui, après avoir traversé le désert, traversaient ses territoires vers le pays de Canaan. Celui-ci accepte, mais Dieu lui fait savoir, par l'intermédiare de son ânesse, qu'il s'oppose à ses desseins, et le contraint à benir Israël. Les trois tentatives de Balaam de maudire Israël se transforment ainsi en bénédictions.
    • Balaam, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Balaam, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 17 avril 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Balaam.

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    Balak ou Balaq

    Balak ben Tzippor est le roi de Moab. Selon le Livre des Nombres (XXII-XXIV), Balak convoque Balaam pour qu'il maudisse Israël. Celui-ci accepte, mais Dieu lui fait savoir, par l'intermédiaire de son ânesse, qu'il s'oppose à ses desseins, et le contraint à benir Israël. Les trois tentatives de Balaam de maudire Israël se transforment ainsi en bénédictions.

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    Barac, Barach, Baraq ou Barak

    Dans le Livre des Juges, Barac était fils d’Abinoëm, de Cédés en Nepththali, et général des Hébreux. Sous le commandement de Débora, il lutta contre les armées cananéennes et finit par obtenir une victoire définitive contre les troupes de Sisra et du roi Yabin.

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    Baudouin Ier de Constantinople 

    Né à Valenciennes en 1172 et mort vers 1205, Baudouin était comte de Flandre sous le nom de Baudouin IX (1194-1205), comte de Hainaut sous le nom de Baudouin VI (1195-1205), et premier empereur latin de Constantinople (1204-1205).

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    Baudouin VI de Flandre, dit de Mons

    Fils du comte Baudouin V et d'Adèle de France, il réunit pendant trois ans (1067-1070) le Hainaut (où il regna sous le nom de Baudouin Ier) à la Flandre.
    • Baudouin VI de Mons, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Baudouin VI de Flandre, Wikipédia l'encyclopédie libre (16 juin 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 23 juin 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Baudouin_VI_de_Flandre.

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    Bayan, Baian ou Baïan

    Un empereur avar qui régna de 565 à 602. Il ravagea la province de Venise, la basse Pannonie et la Thrace. Il tua quantité d'esclaves, après que Maurice eut refusé de les racheter à vil prix. Il fixa le peuple avar, originaire d'Asie centrale, en l'actuelle Hongrie.

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    Ben Sira (Ben Sirach, Jésus de Sira)

    Auteur du Siracide (aussi appelé l'Ecclésiastique, ou La Sagesse de Ben Sira) publié vers 180 av. J-C. Son petit-fils y ajouta une préface dont les seules informations sur Ben Sira sont issues. Les seules certitudes qu'on put tirer du texte sont qu'il fut un érudit et un scribe versé dans la loi et les livres sapientiaux.

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    Benjamin (en héb. Benyamîn)

    Dans la Genèse (XXXV, 16-20), Benjamin, qui signifie le fils de ma droite, est le dernier fils de Jacob et de Rachel. Il est l'ancêtre éponyme d'une tribu d'Israël qui resta fidèle à Roboam, roi de Juda, après la mort de Salomon.
    La naissance de Benjamin coûta la vie à Rachel, qui avant de mourir l'appela "Benoni" ou "Ben Oni" ("fils de mon deuil"), mais Jacob changea le nom en Benjamin.
    • Benjamin, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Rachel, Wikipedia, the free encyclopedia (11 avril 2020), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 13 avril 2020. https://en.wikipedia.org/wiki/Rachel.
    • Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, trad. Livres de Genèse, La Sainte Bible, 1696; Bruxelles, Société Biblique Britannique et étrangère, 1855, Wikisource, la bibliothèque libre (18 novembre 2015), Internet, 14 janvier 2016. https://fr.wikisource.org/wiki/Bible_Sacy.

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    Benoît Pereira (en lat. Pererius)

    Jésuite espagnol, né à Valence en 1535 et mort à Rome en 1610. Il est un des plus doctes commentateurs de la Genèse (Commentaria in Genesin).
    • Dupin, Louis Ellies, Des auteurs qui ont fleuri pendant les 25 premières années du 17e siècle, Paris, André Pralard, 1719, pp. 133-134. Livre numérique Google, Internet, 25 février 2014. https://books.google.ca/.
    • Benedict Pereira, Wikipédia l'encyclopédie libre (23 octobre 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 25 février 2014. https://en.wikipedia.org/wiki/Benedict_Pereira.

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    Bernard Colnago

    Le révérend Père Bernard Colnago, religieux de la Compagnie de Jésus, né en 1545 et mort en 1611 à Catane. Il avait une dévotion très particulière aux saints Antoine de Padoue et François de Paule. Il est censé avoir fait plusieurs miracles, employant le crédit de ces deux saints.
    • Outreman, Pierre d', Tableaux des personnages signalés de la Comp.ie de Jésus [...], Balt. Bell. au Compas d'or, 1623, pp. 290-292. Livre numérique Google, Internet, 19 novembre 2013.https://books.google.fr/.

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    Bernard d'Italie

    Roi d'Italie de 813 à 817. Fils illégitime de Pépin, roi des Lombards, né vers 797 et mort à Aix-la-Chapelle en 818. Il se révolta, à la suite du nouveau partage de l'Empire carolingien (817), contre son oncle, l'Empereur Louis Ier le Pieux, qui le vainquit et lui fit crever les yeux.
    • Bernard, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    Bernard d'Italie, Wikipédia l'encyclopédie libre (22 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 25 février 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_d'Italie.

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    Bernard de Septimanie

    Aristocrate de l'époque carolingienne, né vers 795 et mort en 844 à Toulouse. Il joua un rôle important d'une part en Aquitaine et dans la Marche d'Espagne, mais aussi à la cour impériale de Louis le Pieux, puis dans les conflits de la période 830-843, finissant exécuté sur l'ordre de Charles le Chauve.

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    Bernard Ier de Saxe

    Duc de Saxe (973-1011), né vers 955 et mort en 1011, il appartient à la dynastie des Billung.

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    Bernardins et Bernardines 

    Les Bernardins est le nom que prirent les religieux de Cîteaux lorsque saint Bernard de Clairvaux, qui était entré dans leur ordre, l'eut réformé et étendu. Ils avaient en France un grand nombre de couvents, notamment le Collège des Bernardins de Paris.
    On connaissait aussi sous le nom de Bernardines une congrégation de femmes qui suivait la règle de saint Bernard, et qui se consacrait surtout à l'éducation des jeunes filles. Leurs principales maisons étaient celles de Port-Royal et du faubourg Saint-Antoine.

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    Berry ou Berri

    Région du centre de la France entre la Loire et la Creuse, au N. du Massif central. Elle couvre la plus grande partie des dép. du Cher et de l'Indre et de quelques parcelles de la Creuse et du Loiret. (Berrichons).
    • Berry, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Bertulphe ou Bertou

    Gentilhomme flamand et seigneur de Ghistelles au XIe siècle. Il épousa Sainte Godeliève lorsqu'elle n'avait que dix-huit ans. Quelque temps après le mariage, il décida de la faire disparaître et l'enferma dans un cachot. Godeliève réussit à s'enfuir mais son père, par souci de conscience, porta cette séparation devant l'évêque de Tournai qui exigea que les époux reprennent la vie commune. Godeliève lui obéit et revint chez Bertulphe qui la fit étrangler par deux valets quelques jours après son retour.

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    Bienheureux Gabriel-Marie (Gilbert Nicolas)

    Moine franciscain et cofondateur de l'Ordre de l'Annonciade de sainte Jeanne de Valois, reine de France. Il est né à Riom vers 1462 et mort en 1532 au couvent des Annonciades de Rodez.

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    Bienheureux Jean Forest

    Prêtre franciscain et martyr en Angleterre au milieu du XVIe siècle. Confesseur de Catherine d’Aragon, il s’opposa au divorce du roi Henri VIII et à la suppression des ordres religieux. Arrêté, il refusa d’accepter le serment de suprématie et fut brûlé vif à Smithfield en 1538.

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    Bion de Borysthène

    Un philosophe scythe du IIIe siècle avant J.-C., originaire de Borysthène. Il appartenait à l'école des Cyniques, dont il fut l'un des grands représentants.

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    Blanche de Castille 

    Reine de France, née le 4 mars 1188 à Palencia et morte le 27 novembre 1252 à Melun. Fille d’Alphonse VIII, roi de Castille, et d’Aliénor d’Angleterre, elle épousa en 1200 le prince Louis, fils de Philippe Auguste, qui devint en 1223 le roi de France Louis VIII. Blanche donna à son mari douze enfants dont le futur Louis IX et Alphonse de Poitiers. Louis VIII la consultait sur les affaires du royaume et, dans son testament, il la désigna comme régente et comme tutrice de leurs enfants. Régente pendant la minorité de Louis IX (1226-1234), elle brisa la révolte des barons (1226-1231), et mit fin à la croisade des albigeois en concluant le traité de Meaux-Paris (1229). Après la majorité de Louix IX, qu’elle maria à Marguerite de Provence (1234), elle continua à s’occuper des affaires puis exerça à nouveau la régence lorsque le roi participa à la septième croisade (1248-1252).

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    Bona Sforza

    Bona Sforza (1494-1557) était reine de Pologne et Grande-Duchesse de Lituanie et la mère de Catherine Jagellon, reine de Suède.

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    Boulogne

    Boulogne-sur-mer : Ch.-1. d'arr. du Pas-de-Calais, sur la côte du Boulonnais, à l'embouchure de la Liane. [...] HISTOIRE. Port des Morins dans l'Antiquité, la ville suivit au Moyen Âge l'histoire du Boulonnais dont elle fut le chef-lieu. Napoléon Ier y forma le camp de Boulogne (1803) et le futur Napoléon III y tenta de renverser Louis-Philippe Ier en août 1840 (affaire dite de Boulogne) ; arrêté et emprisonné au fort de Ham, il s'évada en 1846, sous le nom de Badinguet
    • Boulogne-sur-mer, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Bourges

    Ch.-l. du dép. du Cher, au confluent de l'Yèvre et de l'Auron, en Champagne berrichonne. HISTOIRE. Anc. Avaricum, capitale gauloise des Bituriges Cubi, conquise par César en -52, elle devint métropole de l'Aquitaine Ire au IVe s. Au Moyen Âge, elle s'enrichit grâce aux opérations financières et commerciales de J. Cœur. Charles VII, le « roi de Bourges », en fit sa résidence : il y promulgua la pragmatique sanction (1438). Son fils Louis XI y fonda une célèbre université (1463) où devaient enseigner A. Alciat (1529 - 1533) et J. Cujas (1559 - 1566). De nombreux conciles se tinrent entre 1031 et 1584 dans cette anc. capitale du Berry.
    • Bourges, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Bourgogne

    Région du centre-est de la France qui se divise en quatre départements : Côte-d'Or, Saône-et-Loire, Yonne et Nièvre.
    • Bourgogne, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Boèce (en lat. Anicius Manlius Severinus Boetius)

    Philosophe et homme politique latin, né vers 470 à Rome, mort en 525 à Pavie. Il fit des études scientifiques et philosophiques à Rome, puis à Athènes. À son retour, il devint consul sous Théodoric, roi des Wisigoths. Mais, accusé de complot et de magie, il fut emprisonné : il écrivit alors son œuvre principale, De la consolation de la philosophie, avant d'être executé. Boèce fut l'écrivain et le philosophe le plus distingué de son temps. Il avait embrassé la doctrine d'Aristote, et commenté ses ouvrages; il avait aussi composé des traités de théologie et de mathématiques. Ses ouvrages exercèrent une profonde influence sur la pensée et la littérature médiévales.
    • Boèce, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Boèce, JesusMarie, JesusMarie.com, Internet, 24 avril 2013. http://jesusmarie.free.fr/boece.html.
    • Boèce, Wikipédia l'encyclopédie libre (7 avril 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 22 avril 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Boèce.

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    Bracmane, Bramine ou Bramin

    BRACMANE, BRAMINE, ou BRAMIN, s. m. Philosophe ou Prêtre Indien. — L'Académie met les trois mots sans remarque. — Il me semble que le 1er ne se dit que des anciens Philosophes, et les deux aûtres des modernes; et parmi ceux-ci, Bramine est le plus usité.
    • Bracmane, Bramine ou Bramin, Jean-François Féraud : Dictionnaire critique de la langue française (1787-88), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 24 août 2009.

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    Brennos, (en lat. Brennus; IVe siècle av. J.-C.)

    Chef gaulois qui, selon la tradition, se serait emparé de Rome vers -387, la tenant pendant plusieurs mois après avoir vaincu les Romains à la bataille d'Allia. La conquête de Rome par fut la seule fois en 800 ans où la ville fut occupée par une armée étrangère, jusqu'à la chute de Rome en 410 face aux Goths.

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    Bretagne

    Région administrative de l'O. de la France, comptant 4 dép : Côtes-d'Armor, Finistère, Ille-et-Vilaine et Morbihan. [...] 27 000 km². (...) Unité historique liée au peuplement breton, mais amputée de la région nantaise, la Bretagne coïncide avec la partie péninsulaire du Massif armoricain.
    • Bretagne, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Brutus (en lat. Marcus Junius Brutus)

    (Rome v. -85 - -42 av. J.-C.). Homme d’État romain et neveu de Caton d’Utique, Brutus fut adopté par César. Bien que Brutus eût participé comme allié de Pompée à la bataille de Pharsale, César le désigna comme propréteur en Gaule cisalpine en -46, ainsi que préteur urbain en -44. Cependant, Brutus se retourna contre César. À l’aide de Cassius, que César avait fait aussi préteur, Brutus projeta d'assassiner l’empereur. Le fait accompli, il s’évada en Macédoine. À Philippes, pourtant, Brutus et Cassius furent vaincus en -42. Ainsi les deux se donnèrent-ils bientôt la mort. En entendant parler de sa mort, sa femme Porcia prit cette même décision funeste.
    • Brutus en lat. Marcus Junius Brutus, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Burchard de Strasbourg

    Vidame de l'évêque de Strasbourg au XIIe siècle. Il fut chargé d'une ambassade au Caire en 1175 par l'empereur allemand Frédéric I Barberousse auprès du sultan Saladin. Il ne reste de lui que des fragments de sa relation du voyage en Terre-Sainte.
    • Stoffel, Georges, Dictionnaire biographique d'Alsace, Liste préparatoire, Mulhouse, L.-L. Bader, 1869, p. 103. Livre numérique Google, Internet, 5 février 2014.https://books.google.fr/.

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    Byzance (en gr. Byzantion)

    Ville de la Thrace ancienne, établie sur un promontoire baigné au Nord par la Corne d'Or, à l'Est par le Bosphore et au Sud par la mer de Marmara. Colonie de Mégare fondée en -667, elle fut occupée par les Athéniens (de -470 à -411) et prise par Alcibiade en -409. Indépendante en -358, elle devint une des grandes puissances maritimes. Elle fut assiégée à plusieurs reprises, notamment par Philippe de Macédoine (de -341 à -339) et par Septime Sévère qui le fit raser (196). La cité fut reconstruite par Constantin Ier (330) et bapitsée en son honneur Constantinople. La cité devint la capitale de l'Empire byzantin lors du partage de l'Empire (395), puis la capitale de l'Empire ottoman sous le nom d'Istanbul (1453).
    • Byzance , Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Bède ou Beda (saint) dit le Vénérable

    (Wearmouth, Durham 673 - Jarrow Durham 735) Historien et érudit anglo-saxon. Ses ouvrages sont divers : il a écrit une chronologie basée sur des études détaillées astronomiques, une histoire naturelle, un martyrologie, un ouvrage de métrique, un ouvrage sur la vie de saint Cuthbert et son Histoire ecclésiastique des Angles qui traite les événements de la période entre la conquête de Jules César et l'année 597.
    • Bède ou Beda (saint) dit le Vénérable, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Béatrice ou Béatrix de Castille

    Née en 1293 et morte en 1359, reine de Portugal par son mariage avec Alphonse IV de Porturgal (1309). Fille de Sanche IV, roi de Castille, et de Marie de Molina.

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    Bélus

    Dans la mythologie grecque, Bélus fut, selon certains, le petit-fils d’Épaphos; selon d’autres, comme Varin, il en fut le fils. Dans le troisième livre de l'Énéide, Virgile le décrit comme roi d’Égypte et le père de Danaos. Ainsi les descendants de celui-ci furent-ils appelés les Danaïdes aussi bien que les Bélides ou les Bélindes, dans le texte de Varin. Virgile présente Bélus comme l’ancêtre de Didon, reine de Carthage (1, 621 ; 1, 729).

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    Bénédictins, ou l'ordre de Saint-Benoît

    Une fédération de monastères ayant, au cours de leur histoire, adopté la règle de saint Benoît de Nursie.
    L'ordre joua, au Moyen Âge, un rôle considérable : ses abbayes, souvent très riches, furent à la fois des centres de vie religieuse, des foyers de charité et de culture et de vraies puissances politiques. [...] La Révolution française fit disparaître en France l'ordre de Saint-Benoît, mais il se reconstitua, dès 1833, grâce à dom Guéranger, chef de la congrégation de France.

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    Béotie (en gr. anc. Boiõtía)

    Une région de Grèce centrale. Elle est bordée par l’Attique au sud-est, par le golfe Euboïque à l’est, par la Phthiotide au nord, par la Phocide à l’ouest et par le golfe de Corinthe au sud. La capitale antique était Thèbes (actuelle Thiva).

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    Caesar Baronius (en italien Cesare Baronio)

    Prêtre italien de l’Oratoire et historien ecclésiastique de renom, né en 1538 à Sora et mort en 1607 à Rome. Il fut confesseur du pape Clément VIII, bibliothécaire de la Vaticane et cardinal (1596). Il a laissé une édition critique du Martyrologe romain (1586) et 12 volumes d’Annales ecclésiastiques (1588-1607), qui retracent l’histoire de l’Église depuis les premiers temps jusqu’à 1198. Il est parfois nommé le Père de l’histoire ecclésiastique.

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    Caius Sulpicius Peticus

    Un homme politique de la République romaine au IVe siècle av. J.-C., de la gens patricienne des Sulpicii. Il a exercé plusieurs fonctions politiques et militaires de premier plan à Rome.

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    Calais (en néerlandais Kales, en flamand occidental Cales)

    Commune française qui se trouve sur la côte du pas de Calais. Pendant la guerre de Cent Ans, les Anglais prirent la ville et elle resta sous la domination anglaise durant plus de deux siècles. En 1558, le Français François de Guise le reprit sous le règne d'Henri II. Au 20e siècle, pendant la Seconde Guerre mondiale, la commune fut détruite ; après, on le reconstruisit dans le style flamand en brique rouge.
    • Calais, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Caleb ou Calubi

    Dans l'Ancien Testament, fils d’Hesrom, il épousa d’abord Azuba, et ensuite Ephrata. (I Chroniques II : 9, 18, 24).
    • Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, trad., I Chroniques, La Sainte Bible, 1696; Bruxelles, SOCIÉTÉ BIBLIQUE BRITANNIQUE ET ÉTRANGÈRE, 1855, Wikisource, la bibliothèque libre (18 novembre 2015), Internet, 14 janvier 2016. https://fr.wikisource.org/wiki/Bible_Sacy.

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    Calecutiens

    Habitants de Calcutta (auj. Kolkata), la capitale de l'État du Bengale-Occidental en Inde.

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    Caligula (en lat. Caius Caesar Germanicus)

    (Antium 12 – Rome 41). Troisième empereur romain, regnant de 37 à 41, succédant à Tibère. Fils de Germanicus et d'Agrippine l'Ancienne, il mena pendant quelque temps une politique de libéralisme. On attribue à une maladie mentale le brusque changement de sa personnalité qui le fit régner en roi, et en dieu. Il mourut assassiné par plusieurs membres de la garde prétorienne en 41 à Rome.
    • Caligula (Caius Caesar Germanicus, dit), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Caligula, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 18 novembre 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Caligula.

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    Camblès 

    Un personnage mythologique, qui aurait été Roi de Lydie. Xanthus rapporte, dans ses Histoires de Lydie, que Camblès était grand mangeur et buveur, et très glouton. Une certaine nuit, il coupa sa femme par morceaux et la mangea. Le matin, s’étant aperçu qu’une des mains lui restait dans la bouche, il s’égorgea, parce que le bruit de cette atrocité se répandait déjà parmi les Lydiens.

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    Cantique des Cantiques ou Le Cantique de Salomon

    Situé dans l'Ancien Testament, le Cantique des Cantiques contient des chants d'amour qui se présente comme une suite de poèmes où les voix alternées d'une femme et d'un homme décrivent l'histoire de leur amour.

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    Capitole ou Capitolin (en lat. Capitolium)

    Nom donné à l'une des sept collines de Rome et à l'ensemble des édifices qu'elle supporte. Site légendaire de l'allaitement de Romulus par la louve, cette colline devint le centre religieux de la Rome antique.
    • Capitole ou Capitolin, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Carnéade (en gr. Karnéadês)

    Philosophe grec de La Nouvelle Académie (Cyrène v. -215 – Athènes v. - 129). Disciple et successeur d'Arcésilas à La Nouvelle Académie, il est le représentant le plus marquant de la philosophie probabiliste.
    • Carnéade, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Casilinum 

    Ville de l'Italie ancienne (Campanie), près de Campoue. Hannibal y vanquit Fabius Cunctator en 216 avant J.-C.
    • Casilinum , Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Castor (en gr. Kastôr)

    Fils de Tyndare et de Léda, qui naquit en même temps que sa sœur, Clytemnestre. Pourtant, deux autres enfants, Hélène et Pollux, naquirent de l’union de Léda avec Zeus après que celui-ci s’était transformé en cygne. Dans une autre version du mythe, Léda pond deux œufs après son union avec Zeus-cygne, et deux couples de jumeaux en sortent, un couple par œuf : Clytemnestre et Castor dans l’un, et Hélène et Pollux dans l’autre.
    • Castor et Pollux en gr. Kastôr Poludeukês, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Catalogne (en esp. Cataluña, en catalan Catalunya)

    Communauté autonome d'Espagne qui comprend quatre provinces: Barcelone, Gérone, Lleida et Tarragone. Elle fit partie de la couronne d'Aragon, l'ensemble des territoires sous la règne des rois d'Aragon (XIIe – XVIIIe siècle).
    • Catalogne, Wikipédia l'encyclopédie libre (8 septembre 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 28 septembre 2010. https://fr.wikipedia.org/wiki/Catalogne.
    • Catalogne n. f. - en esp. Cataluña, en catalan Catalunya, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Couronne d'Aragon, Wikipédia l'encyclopédie libre (10 juin 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 28 septembre 2010. https://fr.wikipedia.org/wiki/Couronne_d%27Aragon.

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    Catherine d'Aragon (en ang. Catherine of Aragon)

    Catherine d’Aragon (1485-1536), fille de Ferdinand II d’Aragon et d’Isabelle Ire de Castille, épousa le Prince de Galles Arthur Tudor en 1501. À la mort d’Arthur, elle épousa en secondes noces en 1509 son frère, Henri Tudor, le futur Henri VIII. Henri la répudia en faveur d’Anne Boleyn en 1532, provoquant le schisme entre la monarchie anglaise et l’Église catholique.

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    Catherine Jagellon, reine de Suède

    Catherine Jagellon (1526-1583) était une princesse polonaise et reine de Suède de par son mariage avec Jean III Vasa, roi de Suède.

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    Cathédrale d'Uppsala

    La plus grande cathédrale de Scandinavie. Elle accueille les dépouilles de plusieurs personnages importants de l'histoire de Suède comme les souverains Éric IX le Saint et Gustave Ier Vasa.

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    Caton l'Ancien (en lat. Marcus Porcius Cato)

    Caton l’Ancien que l’on appelle couramment aussi Caton le Censeur, était un homme politique romain qui vécut de -234 à -149 av. J.-C. Il est connu pour les luttes qu’il mena contre le luxe, la culture et les mœurs helléniques car il privilégiait toujours les mœurs traditionnelles sur lesquelles Rome était fondé. Il participa à la condamnation de Scipion l’Asiatique, le frère du général Scipion l’Africain. Vers la fin de sa vie, il voyagea à Carthage agissant en ambassadeur. Dans la troisième guerre punique, les discours qu’il prononçait eurent une grande influence. Il ajouta à ces discours Delenda quoque Carthago, formule qui signifiait et en outre, il faut détruire Carthage. De nos jours, il ne nous reste que quelques fragments de son œuvre : des parties de ses Origines, une histoire romaine, et De agri cultura, un traité portant sur l’agriculture.
    • Caton dit l'Ancien ou le Censeur en lat. Marcus Porcius Cato, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Caïn

    Fils d'Adam et Ève, et le frère d'Abel. Caïn apparaît dans le Livre de la Genèse. Le premier être-humain né, il devint le premier meurtrier sur terre quand il tua son frère Abel. Il fut alors condamné à fuir pour toute l'éternité.
    • Cain and Abel, Wikipédia, l'encyclopédie libre(22 novembre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 22 novembre 2012.https://en.wikipedia.org/wiki/Cain_and_Abel.
    • Cain, Le Petit Robert : dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Chabrias 

    Stratège athénien du IVe siècle av. J.-C. En 388, il défait les Spartiates à Égine et commande la flotte envoyée pour assister Évagoras, roi de Chypre, contre les Perses. En 376, il remporte une victoire décisive sur les Spartiates devant Naxos. Il meurt au combat sur l'île de Chios en 357 lors de la guerre des Alliés.

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    Chaldéens

    Peuple habitant en Chaldée, région de Sumer occidental. La Chaldée n'exista comme un pays qu'entre la fin du Xe et la mi-VIe siècle av. J.-C., avant d'être assimilé à la Babylonie. Selon la Bible hebreu (le Tanakh), Abraham est originaire de la ville chaldéenne d'Ur Kaśdim (en hébreu).
    • Chaldée, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Chaldea, Wikipedia, The Free Encyclopedia (21 juillet 2020), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 29 juillet 2020. https://en.wikipedia.org/wiki/Chaldea.

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    Charites ou Les trois Grâces

    Divinités de la Beauté qui appartenaient, avec les Muses, à la suite d'Apollon. On les considérait comme trois filles de Zeus et d'une Océanide, applées Aglaé, Euphrosyne et Thalie, et on leur attribuait les agréments qui embellissent la vie des hommes et des dieux.
    • Charites ou Kharites, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Charlemagne ou Charles Ier, dit le Grand

    (v.742 – Aix-la-Chapelle 814). Roi des Francs (768-814), roi des Lombards (774-814) et l'empereur de l'empire d'occident (800-814). Considéré non seulement comme le fondateur des deux monarchies française et allemande, mais aussi comme le Père de l'Europe, Charlemagne unit une grande partie de l'Europe occidentale et centrale, établit les principes du gouvernement sur lesquels les grands États européens sont fondés et encouragea la formation d'une identité européenne commune en mettant en œuvre la renaissance carolingienne.

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    Charles Frédéric de Juliers-Clèves-Berg

    Né en 1555, fils de Guillaume de Clèves et de Marie de Habsbourg, meurt à l'âge de 20 ans. Il est succédé par son frère, Jean-Guillaume de Clèves.
    • Rousset de Missy, Jean,Histoire de la succession aux duchez de Clèves, Berg et Juliers..., t. I., Amsterdam, J. Wetstein et G. Smith, 1738, p. 287. Livre numérique Google, Internet, 3 avril 2013.https://books.google.fr.

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    Charles II de Navarre, dit le Mauvais 

    (Évreux, 10 octobre 1332 – Pampelune, 1er janvier 1387). Roi de Navarre de 1349 à 1387 et comte d’Évreux de 1343 à 1378. Fils de Philippe III de Navarre et de Jeanne II, fille du roi de France et de Navarre (Louis X le Hutin), il ne cessa d’intriguer pour agrandir ses possessions et pour supplanter les Valois en raison des droits dynastiques qu’il tenait de sa mère. Il s’allia à Edouard III d'Angleterre en 1354 contre Jean II le Bon, qui le fit emprisonner (1356-1357). Ses prétentions sur la Bourgogne ayant été repoussées, il entra en conflit avec Charles V mais il fut vaincu par Du Guesclin à Cocherel (1364). Soupçonné d’avoir tenté d’emprisonner le roi (1378), il fut dépouillé d’une partie de ses domaines. 

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    Charles II, dit le le Chauve

    (Francfort-sur-le-Main 823 – Avrieux, Savoie 877). Roi de France (843-877) et empereur d'Occident (875-877). Fils de Louis le Pieux, il s'allia à Louis II le Germanique contre Lothaire. [...] Après avoir renforcé son entente avec Louis par les Serments de Strasbourg (842), il signa le traité de Verdun (843) qui partageait l'empire de Charlemagne en trois. Il obtint la partie occidentale, limitée à l'est par l'Escaut, la Meuse, la Saône et le Rhône. Son règne fut marqué par les invasions normandes et le développement de la féodalité. [...] Père de Louis II le Bègue.
    • Charles II le Chauve, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Charles III, dit le Simple 

    (879 – Péronne 929), roi de France (898-923) et de Lotharingie (911-923). Pour mettre fin aux incursions des Normands, il conclut un traité avec Rollon. Cherchant à restaurer l’unité impériale, il s’empara de la Lotharingie (911). Vaincu près de Soissons (923) et fait prisonnier, il mourut captif à Péronne. 

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    Charles IX de Suède (Karl IX) 

    (1550 – 1611), roi de Suède (1607 – 1611) et troisième fils de Gustave Vasa. L’éloignement de l’héritier légitime, son neuveu Sigismond, roi de Pologne, lui permit d’exploiter l’attachement des Suédois à la Réforme protestante et de s’emparer du pouvoir dès 1595. Sigismond déposé, il monta sur le trône en 1607. Son règne fut une lutte constante contre la Pologne, la Russie et le Danemark. 
    • Charles IX, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Charles IX de Suède, Wikipédia l'encyclopédie libre (24 mars 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 4 mai 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_IX_de_Suède.

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    Charles Quint (en esp. Carlos I)

    Charles Quint (Charles d’Habsbourg, Charles I d'Espagne, 1500-1558), empereur du Saint-Empire romain germanique et Roi des Espagnes, était considéré le monarque le plus puissant de son temps. C’est le père de Philippe II d’Espagne.

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    Charles VIII

    (Amboise 1470 - 1498). Fils du roi Louis XI et de Charlotte de Savoie, Charles VIII fut roi de France de 1483 à 1498. À la mort de son père, Charles VIII monta sur le trône à l'âge de 13 ans. Sa sœur Anne de France agit en régente jusqu'en 1491. Pendant la régence de celle-ci, elle lutta contre le Duc d'Orléans (le futur Louis XII) lors de la Guerre folle pendant laquelle les princes se révoltèrent contre le gouvernement d'Anne de France. Cette guerre se termina enfin en 1488 par la victoire de la monarchie sur Louis d'Orléans.
    À partir de 1494, Charles partit à la conquête du royaume de Naples. Après plusieurs succès, les Espagnols et le Pape se liguèrent contre lui et il dut bâtir en retraite, perdant ses conquêtes, mais les guerres d'Italie seraient poursuivies par ses successeurs au XVI siècle. À sa mort, il fut succédé par son cousin Louis d'Orléans.
    • Charles VIII, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Charles VIII de France, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 août 2009), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1er octobre 2009. https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_viii_de_france.

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    Charlotte de Bourbon

    Religieuse de l’Ordre de Font-Evraud et comtesse de Nevers, d’Eu et de Rethel, née vers 1474 et morte vers 1520 à Font-Evraud. Le roi Charles VIII lui fit épouser, en l’an 1489, Engilbert de Clèves, comte de Nevers et d’Eu. Elle faisait partie de l’ordre des Annonciades et fit bâtir un dortoir au couvent des Annonciades à Nivernois.

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    Charlotte de Savoie

    Reine de France, née vers 1445 et morte en 1483. Fille aînée de Louis II, duc de Savoie, elle fut la seconde femme de Louis XI et la mère de Charles VIII et d'Anne de France.
    • Charlotte de Savoie, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Charlotte de Savoie, Wikipédia l'encyclopédie libre (23 mars 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 23 avril 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Charlotte_de_savoie.

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    Charlotte d’Albret

    Dame de Châlus, née en 1480 et morte en 1514. La fille d’Alain d’Albret le Grand et de Françoise de Bretagne, en 1499 elle épouse César Borgia, fils du pape Alexandre VI, et devient propriétaire des terres de Feusines, Néret et La Motte-Feuilly en 1504, ainsi que de Châlus. Son mariage devait conclure le pacte entre le roi Louis XII et le pape Alexandre VI, permettant à celui-ci d’obtenir la bulle pontificale annulant son mariage avec Jeanne de France afin d’épouser la reine veuve Anne de Bretagne. En contrepartie, Louis XII accordait au fils du pape, César Borgia, un duché (le Valentinois) et une épouse noble de naissance française : Charlotte d’Albret.

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    Chilon de Sparte

    Philosophe grec et éphore de Sparte qui contribua à fermer Sparte sur elle-même (VIe s. avant J.-C.). Il est considéré comme l’un des Sept Sages présocratiques.

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    Christ (Jésus) (en lat. Christus)

    Les catholiques disent le Christ, les protestants souvent Christ, sans article. Figure centrale de la religion chrétienne, pour laquelle le Christ, c'est-à-dire le Messie, l'Oint du Seigneur, c'est Jésus (Jésus-Christ). Il s'identifie avec le Messie annoncé diversement par les prophètes de l'Ancien Testament (Daniel, VII, 13 ; Isaïe, XI, 1-9 et LII-LIII ; Zacharie, IX, 9), mais le royaume qu'il instaure n'est pas de ce monde (Jean, XVIII, 36). Il est le fils de Dieu annoncé par Jean-Baptiste (Jean, I, 33). Dieu incarné, il possède les deux natures, homme et Dieu (ce point a soulevée plusieurs hérésies), ce qui fait de lui l'intercesseur, le lien entre les hommes et Dieu. Il a souffert sur la croix et il est mort pour le salut des hommes, compromis depuis la faute d'Adam. Il est donc le Rédempteur et le Nouvel Adam.
    • Christ en lat. Christus, calqué sur le grec khristos qui traduit l'hébreu mashiah (d'ou messie) « oint », Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Christophe Plantin

    Né vers 1520 à Saint-Avertin, près de Tours, et mort le 1er juillet 1589 à Anvers, Plantin fut un relieur et imprimeur de renom dans les Pays-Bas espagnols (actuellement la Belgique). Il établit sa réputation en publiant, en 1559, la Magnifique et Somptueuse Pompe funèbre. De 1563 à 1568, il publia 260 ouvrages d’auteurs classiques. On lui doit, au total, en 34 ans, la publication de plus de 1500 ouvrages.

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    Chrysippe (en gr. Khrusippos)

    Un philosophe grec de l'école stoïcienne né vers 281 av. J.-C. à Soli, en Cilicie, et mort en 206 av. J.-C.
    • Chrysippe, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Chrysippe de Soles, Wikipédia l'encyclopédie libre (23 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 25 mars 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Chrysippe_de_Soles.

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    Cicéron (en lat. Marcus Tullius Cicero)

    (Arpium 106 – Formie 43 av. J.-C.) Homme d’État latin, avocat, consul et orateur exceptionnel qui a fort influencé la rhétorique latine. Il se fit champion de la préservation de la République romaine mais ses efforts furent en vain lorsque la république fut finalement détruite après une série de guerres civiles suivies par son assassinat en 43. Cicéron chercha pendant toute sa vie à être un grand homme de l’État et son travail intellectuel témoigne de cette ambition. Un écrivain prolifique, il a produit parmi d'autres ouvrages des plaidoyers (Les Verrines), des harangues politiques (Les Catilinaires), des œuvres théoriques sur l’éloquence (De oratore), des écrits philosophiques (De republica, De officiis, De natura deorum, De officiis, Hortensius, De diuinatione) et des lettres (par exemple Ad Atticum).
    • Cicéron en lat. Marcus Tullius Cicero, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Marcus Tullius Cicero, Encyclopædia Britannica Online (2011), Encyclopædia Britannica, Internet, 12 mai 2011. https://www.britannica.com/biography/Cicero.

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    Cimmériens

    Peuple de la mythologie grecque, réputé vivre dans un monde nocturne voisin des Enfers. Il est souvent identifié avec les Scythes.
    • Cimmériens, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Claude Rangonie (en it. Claudia Rangoni)

    Femme noble, née à Modène vers 1537 et morte à Rome en 1593.
    • Calabritto, Monica, Women’s Imprese in Girolamo Ruscelli’s Le imprese illustri (1566), dans The Italian Emblem : A Collection of Essays, dir. Donato Mansueto et Elena Laura Calogero, Glasgow, Librairie Droz, 2007, pp. 65-92. Livre numérique Google, Internet, 14 août 2013. https://books.google.fr/.

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    Claude Élien (en gr. Elianos, en lat. Claudius Aelianus)

    Historien et orateur romain (IIe – IIIe s.) de langue grecque, surnommé Élien le Sophiste, qui composa De la nature des animaux et Histoire variée, recueils qui rapportent en anecdotes l’histoire naturelle des animaux et des coutumes culturelles et des événements miraculeux.
    • Élien en gr. Elianos, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Élien le Sophiste, Wikipédia l'encyclopédie libre (7 mars 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 7 septembre 2010. https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lien_le_Sophiste.

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    Cléarque (en gr. Kleanthês)

    Général spartiale (-Ve s.), mercenaire au service de Cyrus le Jeune. Commandant la retraite des Dix Mille, il fut arrêté et mis à mort par Tissapherne (-401). Xénophon fit son portrait dans L'Anabase.
    • Cléarque, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Clément d'Alexandrie (en lat. Titus Flavius Clemens)

    Écrivain grec (Athènes v.150 – Cappadoce v.215) converti du paganisme au christianisme, Clément essaya d'harmoniser la pensée grecque et le christianisme. Il est considéré comme un Père de l'Église.
    Dans son Protreptique ou exhortation, il montra la révélation divine dans l’œuvre des philosophes, et dans son Pédagogue il donna les bases de l'éducation chrétiennes.
    • Clément d'Alexandrie, Wikipédia l'encyclopédie libre (4 novembre 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 7 décembre 2010. https://fr.wikipedia.org/wiki/Cl%C3%A9ment_d%27Alexandrie.
    • Clément d'Alexandrie en lat. Titus Flavius Clemens, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Clément VII (pape; Jules de Médicis, en it. Giulio di Giuliano de Medici)

    (1478 – 1534). 217e pape (de 1523 à 1534), fils naturel de Julien de Médicis et neveu de Laurent le Magnifique. Il s'allia à François Ier contre Charles Quint, mais il dut s’incliner suite au sac de Rome en 1527 et couronner celui-ci empereur (1530). Il excommunia Henri VIII d’Angleterre pour avoir répudié Catherine d’Aragon, ce qui déclencha le schisme anglican en 1534. 
    • Clément VII [Jules de Médicis], Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Clément VII , Wikipédia l'encyclopédie libre (1 avril 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 30 avril 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Clément_VII.

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    Coimbra (anc. en fr. Coïmbre)

    Ville du Portugal, dans la Beira, chef-lieu de district, sur le Mondego. Première capitale du Portugal, remplacée par Lisbonne en 1255.

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    Compiègne 

    Chef-lieu d'arrondissement de l'Oise, en région Picardie, au nord de la forêt du même nom.
    Histoire. Anc. station romaine (Compendium), séjour royale dès les Mérovingiens. Charles II le Chauve y fit bâtir un palais (IXe s.). Charles V y tint des états généraux (1358). En 1430, Jeanne d'Arc y fut faite prisonnière par les Anglais. Le château, dont la reconstruction entamée sous Louis XVI (par Le Dreux de La Châtre), devint la résidence d'élection de Napoléon III. [...]
    • Compiègne, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Compiègne, Wikipédia l'encyclopédie libre (24 mars 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 26 mars 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Compiègne.

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    Conrad Ier de Bavière ou de Bourgogne, dit le Vieux

    Fils de Welf Ier de Bavière, né vers 800 et mort entre 862 et 866. Il fut comte d'Argengau, de Paris et d'Auxerre, et fut abbé laïc de Saint-Germain d'Auxerre et de Saint-Gall. Il est le frère de Judith de Bavière, épouse de Louis le Pieux, et d'Emma de Bavière, épouse de Louis II le Germanique.

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    Constance II de Sicile ou Constance de Hohenstaufen 

    Petite-fille de l'empereur Frédéric II du Saint-Empire, fille de Manfred de Hohenstaufen, née en 1248 à Catane et morte en 1302 à Barcelone. Elle épousa à l'âge de 14 ans Pierre III d'Aragon. En 1282, à la suite de la révolte des Vêpres siciliennes, elle reçoit la couronne de Sicile.

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    Constantin Ier le Grand (en lat. Flavius Valerius Aurelius Claudius Constantinus)

    (Naissus, auj. Niš, entre 270 et 288 – Ancyrona, près de Nicomédie 337). Empereur romain de l’empire d’Orient (312) et puis le seul souverain d'Orient et d'Occident à partir de 324. Pendant son règne, il proclama le christianisme comme la religion d'État (313) et déplaça la capitale de Rome à Byzance qu'il rebaptisa Constantinople (324).
    • Constantin Ier le Grand en lat. Flavius Valerius Aurelius Claudius Constantinus, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Constantin Ier (empereur romain), Wikipédia l'encyclopédie libre (22 mai 2016), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 21 juin 2016. https://fr.wikipedia.org/wiki/Constantin_Ier_(empereur_romain).

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    Constantin V, dit Copronyme ou Caballinos 

    (718-775), empereur byzantin (741-775), fils de Léon III l’Isaurien. Homme de guerre, il chassa les Arabes d’Asie Mineure, sauva Constantinople attaquée par les Bulgares (756) pour enfin les écraser en 763. Constantin finit pourtant par rompre avec Rome à cause des querelles entre les églises byzantines et catholiques romaines.

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    Constantinople (en gr. Kônstantinoupolis, auj. Istanbul)

    Fondée par l’empereur romain Constantin Ier le Grand en 330, Constantinople fut l'ancienne capitale de l’Empire romain d'Orient, l’Empire byzantin, l’Empire latin et de l’Empire ottoman. Elle fut également la capitale religieuse de l’Orient chrétien au Moyen Âge. En 1453, Constantinople fut occupé par les Turcs, prenant dès lors le nom d’Istanbul, situé actuellement dans le nord-ouest de la Turquie.
    • Constantinople, Wikipédia l'encyclopédie libre (26 janvier 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 31 janvier 2011. https://en.wikipedia.org/wiki/Constantinople.
    • Constantinople en gr. Kônstantinoupolis, auj. Instanbul, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Corinthe (en gr. Kórinthos)

    Ville de Grèce située au fond du golfe appelé par le même nom qui, selon la tradition grecque, aurait été fondée par Sisyphe, fils d’Éole. Vers 50 ap. J.-C., Saint Paul y fonda une de ses églises.
    • Corinthe en gr. Kórinthos, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Coriolan (en lat. Gnaeus Marcius Coriolanus)

    Général romain légendaire du Ve siècle avant J.-C., Coriolan s’attira la haine du peuple qui se méfia de son pouvoir et de son mépris de la voix populaire. Obligé de se réfugier chez les Volsques, il les mena en bataille contre Rome. Seules les prières de sa mère et de sa femme l’arrêtèrent dans son désir de vengeance. Il inspira à Shakespeare son drame Coriolanus (vers 1607).

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    Corneille Thielemans (en lat. Cornelio Tielmans)

    Écrivain ecclésiastique, hagiographe et historien d'Anvers, né en 1560 et mort en 1634. Il est l'auteur de la Vie de la Bienheureuse Jeanne de Valois, 1622.

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    Cornelia Africana

    Née vers 189 av. J.-C., morte vers 100 av. J.-C., Cornelia est la fille du célèbre Scipion l’Africain, vainqueur d’Hannibal Barca, l’épouse de Tiberius Sempronius Gracchus, et la mère des Gracques. Symbole de la mère vertueuse et responsable, elle fit connaître à ses enfants la culture grecque et les prépara à la vie publique.

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    Coré ou Koré

    Fils d’Isaar, de la race de Lévi, et père d’Aser, d’Elcana et d’Abiasaph. Peu satisfait du rang qu’il tenait parmi les enfants de Lévi, et jaloux de l’autorité dont Moïse et Aaron jouissaient, forma contre eux un parti, où il engagea Dathan, Abiron et Hon, avec eux deux cent cinquante des principaux Lévites (Livre des Nombres, 16). Dieu exerça une punition terrible contre ces rebelles, en les abîmant tout vivants dans la terre qui s’ouvrit pour les engloutir. Les enfants de Coré furent préservés de ce malheur et continuèrent à servir dans le tabernacle du Seigneur. On leur attribue plusieurs Psaumes qui portent le nom de Coré (XLI, XLIII-XLVIII, LXXXIII, LXXXIV, LXXXVI, LXXXVII).

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    Cozbi

    Fille de Zur, prince des Madianites. Étant allée avec d’autres jeunes femmes, chez les Hébreux, Cozbi sollicita à l’idôlatrie les principaux des Israélites. Après que Zambri entra dans la tente pour avoir des relations sexuelles avec elle, Phinées, fils d’Éléazar, y entra après lui, et les perça tous deux de son épée (Num. 25 : 6, 15). 
    • Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, trad. Livres des Nombres, La Sainte Bible, 1696; Bruxelles, Société Biblique Britannique et étrangère, 1855, Wikisource, la bibliothèque libre (18 novembre 2015), Internet, 14 janvier 2016. https://fr.wikisource.org/wiki/Bible_Sacy.

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    Crispus (en lat. Flavius Julius Crispus Caesar)

    Fils aîné de l'Empereur Constantin le Grand et de Minervina, né vers 305 et mort en 326. Il devint César en 317, consul en 318, et remporta en 323, dans l'Hellespont, une victoire navale importante. En 326, il fut accusé par sa belle-mère Fausta d'avoir voulu abuser d'elle et fut exécuté sur l'ordre de son père Constantin.

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    Ctésias (en grec ancien Ktêsìas)

    Né à Cnide, Ctésias était un médecin et historien grec au Ve siècle. Il est principalement l'auteur de récits historiques sur l'Inde et la Perse.
    • Ctésias, Wikipédia l'encyclopédie libre (14 novembre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 12 décembre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ctesias.
    • Ctésias, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Cumes (en gr. Kumê)

    Ancienne cité de la Grande-Grèce fondée par des Ioniens de Chalcis et d’Érétrie au VIIIe siècle av. J.-C., située actuellement dans la region de Campanie en Italie méridionale.
    • Cumes en gr. Kumê, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Cylicranes 

    Peuple voisin d'Héraclée, venu de Lydie avec Hercule. Les Cylicranes habitaient au pied du mont Œta et au-dessous de Trachinie.
    • Athénée de Naucratis, Banquet des savants, T. 4, Paris, Lamy, 1789, p. 190. Livre numérique Google, Internet, 7 janvier 2014. https://books.google.fr/.
    • Bruzen de La Martinière, Antoine-Augustin, Le Grand dictionnaire géographique, historique et critique […], Paris, chez les librairies associés, 1768, p. 570. Livre numérique Google, Internet, 7 janiver 2014. https://books.google.fr/.

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    Cynewise ou Cynwise

    Reine de Mercie au VIIe siècle, épouse de Penda, roi de Mercie. De cette union naissent sept enfants : Wulfhere, Paeda, Berthwald, Cyneburg, Æthelred Ier, Cyneswith et Wilburga.

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    Cyrus II le Grand (en gr. Kuros

    Fondateur de l'Empire perse achéménide (-550 à -530). Fils de Cambyse Ier et de Mandane [...]. Roi d'Anshan, il se révolta contre son suzerain Astyage, roi des Mèdes (-556), le déposa (-550) et substitua à l'empire mède un empire perse, mieux organisé et plus puissant. Il annexa d'abord la Lydie (Crésus) et les cités grecques de la côte d'Asie Mineure, puis l'Iran oriental, la Syro-Palestine, l'Arabie du Nord. En -539 il prit Babylone, tua Balthasar, fit prisonnier Nabonide, et entra dans la ville en libérateur. Il s'y fit reconnaître comme roi, sans pourtant annexer le pays. Il se concilia les populations soumises par Babylone en leur restituant leurs divinités. Il mit fin à la captivités des Juifs, autorisant 40 000 d'entre eux à retourner en Palestine [...]. Son fils Cambyse II lui succéda. 
    • Cyrus II le Grand, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Césaire de Heisterbach (en lat. Caesarius Heisterbach)

    Un moine cistercien de l’Allemagne médiévale, né vers 1180 près de Cologne, et mort vers 1240. Il est parfois appelé le Moine Césarius. Il écrivit entre 1219 et 1223 le Dialogus magnus visionum ac miraculorum (Le dialogue des miracles), un des textes les plus connus et appréciés à l’époque. Dans cet écrit on trouve 746 histoires hagiographiques de miracles, composées sous forme de dialogue entre un novice et son maître. Il est également l’auteur de Volumen diversarum visionum seu miraculorum et d’Actus, passio et miracula domini Engelberte.

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    Césare Ripa

    César Ripa, né vers 1555 à Pérouse, mort en 1622, est un érudit italien du XVIe siècle. Il est l'auteur d'un unique ouvrage, l'Iconologie (Iconologia overo Descrittione dell'Imagini universali), publié à Rome en 1593, dont l'influence sera profonde sur la pensée artistique et littéraire de deux siècles. L'ouvrage est un recueil de personnifications allégoriques de vertus, de vices, de tempéraments, de passions, qui met à contribution la littérature ancienne sur les hiéroglyphes, la physiognomonie, les emblèmes, le symbolisme des couleurs, les bestiaires et les encyclopédies du Moyen Âge.

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    Cœlius Rhodigin (Lodovico Ricchieri)

    Originaire de Venise, Rhodigin (Rovigo 1469 – 1525) était écrivain et professeur de grecque et de latin. Son ouvrage le plus important est Antiquarium Lectionum (Antiques leçons).

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    Dalila

    Le personnage biblique Dalila séduit Samson et lui rasa la tête pendant que celui-ci dormait après avoir appris que sa force se trouvait dans la chevelure.
    • Dalila, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Damascius (en gr. Damaskios)  

    Philosophe néoplatonicien, né à Damas vers 470, et mort vers 544, probablement en Syrie. Il était le disciple d’Isidore de Gaza et de Marinos de Néapolis, et le dernier successeur de Platon à la tête de l’Académie, au moment de la fermeture de l’école d’Athènes par Justinien en 529. On possède de lui des fragments d’une Vie de son maître Isidore, des notes d’élèves prises pendant ses propres cours sur Phédon et sur Philèbe, un commentaire sur Parménide, dont le début est perdu, enfin un ouvrage intitulé Questions et solutions concernant les premiers principes.

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    Dan

    Le cinquième fils de Jacob, patriarche biblique du livre de Genèse. Il a pour mère Bilha, servante de Rachel qui était alors stérile.
    Il donna son nom à la tribu de Dan, une des douze tribus d’Israël, qui occupa d’abord la région située à l’ouest de Jérusalem, puis s’installa au nord de la Palestine, près des sources du Jourdain, autour de l’ancienne ville cananéenne de Laïsh, qui s’appela dès lors Dan.

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    Daniel

    Le quatrième des grands prophètes dans la tradition chrétienne qui, après son exil à Babylone entre 587 et 538 av. J.-C., fait connaître au roi Nabuchodonosor la suprématie de Dieu. Livre le plus récent de l'Ancien Testament, le Livre de Daniel fut écrit en hébreu et araméen. Les chapitres I-VI racontent les aventures de Daniel et les chapitres VII-XII décrivent les visions eschatologiques de Daniel. La tradition catholique admet aussi des adjonctions à Daniel après le chapitre XII, notamment l'histoire de Suzanne et les vieillards, L'idol de Bel, et Le Dragon.
    • Daniel, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Daniel (Livre de), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Livre de Daniel, Wikipédia l'encyclopédie libre (26 novembre 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 8 décembre 2011. https://fr.wikipedia.org/wiki/Livre_de_Daniel.

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    Darios ou Darius Ier

    Darius Ier, dit Darius le Grand, né vers -500, mort en -486, fut roi de Perse de -522 jusqu'à sa mort. Il est le fils d'Hystape et le petit-fils d'Arsamès. Il prit part à la conjuration contre Bardiya et monta sur le trône. Il imposa son autorité à l'ensemble de l'Empire achéménide, l'étendant jusqu'à l'Iaxarte et l'Indus à l'Est, soumettant les Thraces et les Maédoniens à l'Ouest. Grand organisateur de l'empire, il réforma l'administration, fit creuser le canal du Nil à la mer Rouge et frapper les premières monnaies perses, les dariques. Après avoir réprimé la révolte des cités grecques d'Asie (-499 à -493), il lança une expédition contre la Grèce qui s'acheva par la défaite de Marathon (-490). Son fils Xerxès Ier lui succéda.
    • Darios ou Darius, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Darius Ier, Wikipédia l'encyclopédie libre (17 avril 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 14 mai 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Darius_Ier.

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    Dathan

    Frère d’Abiron, fils d’Éliab, et petit-fils de Phallu, de la tribu de Ruben. L’un des conjurés avec Coré et Abiron, contre Moïse et Aaron dans le désert (Livre des Nombres, 16). Dieu exerça une punition terrible contre ces rebelles, en les abîmant tout vivants dans la terre qui s’ouvrit pour les engloutir.

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    David

    Selon la Bible (de I Samuel, XVI à I Rois, II), David, fils de Jessé, fut choisi par Dieu pour succéder à Saül comme roi d’Israël (v. -1000 à -972). Après la défaite du géant Goliath, champion des Philistins, que David tua par un coup de fronde à la tête, Saül le nomma comme chef de ses armées et lui donna sa fille Michol comme épouse. À la mort de Saül, David devint, d’abord, le roi de Juda et puis de tout Israël. Il conquit Jérusalem et en fit la capitale sainte en y transférant l’Arche d’alliance. Pourtant, la décadence de sa prospérité commença lorsqu’il fit tuer Urie, un officier dévoué, pour cacher son rapport adultère avec la femme d’Urie, Bethsabée, qui était devenue enceinte. Les malheurs de David à cause de son péché comprennent le viol de sa fille Thamar par son fils Amnon, qui fut vengé par son fils Absalon. À sa mort, son quatrième fils Salomon accéda le trône.
    Musicien poète qui écrivit 73 Psaumes que la Bible lui attribue, il est considéré comme figure messianique. Jésus, considéré comme le messie par les Chrétiens, est appelé rejeton ou fils de David.
    • David, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • David (Bible), Wikipédia l'encyclopédie libre (30 décembre 2009), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 8 janvier 2010.

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    De Cain et Abel

    Un ouvrage exégétique de saint Ambroise de Milan.

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    De disciplina scholarium

    Un écrit didactique longtemps attribué à Boèce, mais plus probablement écrit par un rédacteur anonyme qui l'aurait composé entre 1230 et 1240 à Paris. Le narrateur du Disciplina, qui écrit sous le nom de Boèce, discute de l'enseignement et du rôle des maîtres et des élèves. Dès son apparition, l'ouvrage rencontre une large popularité.
    • Boethius, A. Galonnier, Boece, Opuscula Sacra, Volume 1 : Capita Dogmatica, Leuven, Peeters, 2007, pp. 41-42. Livre numérique Google, Internet, 7 mai 2013. https://books.google.fr/.
    • Pseudo-Boèce, De disciplina scolarium, éd. O. Weijers, Leyde, 1976.

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    De l'avarice (en latin De avaritia

    Un dialogue écrit par Poggio Bracciolini en 1428-1429 dans lequel il dénonce explicitement l'avarice.

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    De la doctrine chrétienne (en latin De doctrina christiana)

    Un des principales œuvres de saint Augustin. De doctrina christiana (De la doctrine chrétienne) est un traité d'initiation à l'exégèse biblique commencé en 396 et achevé en 426. Le traité est composé de deux parties : herméneutique (livres I à III), et homilétique (livre IV).
    • Augustin (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Augustin d'Hippone, Wikipédia l'encyclopédie libre (21 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 22 avril 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_d'Hippone.

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    De la Trinité (en lat. De trinitate)

    Une œuvre en quinze livres de saint Augustin. L'auteur a pour objectif de combattre les erreurs de la raison qui corrompent la foi et de montrer la vérité de la trinité des personnes en un seul et vrai Dieu.

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    De singularitate clericorum (De la singularité des clercs)

    Une œuvre publiée au IIIe siècle, le plus souvent attribuée à saint Cyprien, mais parfois à Origène et à saint Augustin aussi. L'auteur combat les abus de membres du clergé qui cohabitent avec des femmes en dehors du mariage et s'efforcent de les mettre en garde contre les dangers de cette vie commune et contre les soupçons auxquels elle expose les clercs.
    • Cyprien de Carthage, Wikipédia l'encyclopédie libre (16 avril 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1 mai 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Cyprien_de_Carthage.
    • Verwilghen, Albert, Christologie et spiritualité selon saint Augustin, L'hymne aux Philippiens, Paris, Éditions Beauchesne, 1958, p. 50. Livre numérique Google, Internet, 1 mai 2013. https://books.google.fr/.

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    Delphes (en gr. Delphoi)

    Ancienne ville grecque située en Phocide au pied du Mont Parnasse. Un endroit religieux de profonde importance, c'était là où se trouvait le temple d’Apollon, existant depuis le -VIIe siècle av. J.-C., où le dieu aurait tué le serpent Python. Ces merveilles religieuses recevaient maintes trésors et attiraient de nombreux pèlerins grecs.
    • Delphes en gr. Delphoi, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Denis Ier de Portugal

    Denis, roi de Portugal, surnommé le Fernier, le Roi Troubadour ou le père de la Patrie, né à Lisbonne le 9 octobre 1261, mourut le 7 janvier 1325. Sa femme fut sainte Élisabeth du Portugal.
    • Denis Ier, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Denis Ier de Portugal, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 3 avril 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Denis_Ier_de_Portugal.

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    Denys d'Halicarnasse (en gr. Dionusios, en lat. Dionysius Halicarnasseus)

    (-1er siècle). Historien et critique grec. Il passa sa vie comme professeur de rhétorique à Rome, où il fréquenta un cercle littéraire. On a de lui : les onze premiers livres de son Archéologie romaine ; son Traité de l'arrangement ; son Étude sur les anciens orateurs etLes Antiquités romaines.
    • Denys d'Halicarnasse en gr. Dionusios, en lat. Claudius Galenus, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Denys d'Halicarnasse, Wikipédia, L'encyclopédie libre (1 mai 2020), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 17 septembre 2020. https://fr.wikipedia.org/wiki/Denys_d%27Halicarnasse.

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    Deutéronome

    Cinquième livre du Pentateuque, Deutéronome comprend 34 chapitres qui racontent les événements et préceptes figurant déjà dans l'Exode, le Lévitique et les Nombres, et y ajoute le récit des derniers discours de Moïse aux Israélites et le récit de sa mort avant l'entrée dans la Terre promise (au pays de Canaan).
    • Deutéronome, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Deutéronome, Wikipédia l'encyclopédie libre (30 septembre 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 3 novembre 2011. https://fr.wikipedia.org/wiki/Deutéronome.

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    Diane (en lat. Diana)

    Déesse italique et romaine identifiée dès le - VIe s. à l'Artémis grecque. La Diane primitive, dont les légendes sont très pauvres, était une des plus anciennes divinités adorées par les Latins. Ses sanctuaires les plus importants étaient ceux de Capoue (Diana Tifatina) et d'Aricie, sur les bords du lac de Nemi (Diana Nemorensis).
    Pour apprendre plus sur le mythe de Diane, veuillez consulter https://fr.wikipedia.org/wiki/Diane_(mythologie).
    • Diane en lat. Diana, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Diane (mythologie), Wikipédia l'encyclopédie libre (12 août 2009), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1er octobre 2009. https://fr.wikipedia.org/wiki/Diane_%28mythologie%29.

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    Dinias ou Deinias

    Un personnage dans les Choses incroyables que l'on voit au delà de Thulé, récit de voyages fabuleux en vingt-quatre livres écrit par Antoine Diogène, écrivain grec de l'époque romaine.

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    Dioclétien (en lat. Caius Aurelius Valerianus Diocletianus)

    (Près de Salone, auj. Split, Dalmatie 245 – Salone v. 313). Empereur romain de 284 à 305. Né dans une famille modeste, il se distingua sous Probus et Aurélien, et fut proclamé empereur par ses soldats à la mort de Numérien. Après s'être débarrassé du frère de ce dernier, Carin, il partagea le pouvoir avec Maximien qu'il promut à la dignité de César, puis d'Auguste (285). En 293, cette dyarchie devint une tétrarchie ; chacun des deux Augustes s'adjoignit un César : Maximien, Constance Chlore, et Dioclétien, Galère. Le Sénat perdit toute son autorité. Rome ne fut plus la capitale de l'Empire ; Dioclétien, maître de l'Orient, résida à Nicomédie, Maximien, maître de l'Occident, à Trèves. Malgré ce partage, l'unité monarchique subsistait ; premier Auguste de l'Empire, Dioclétien restait le souverain suprême. Dioclétien entreprit des réformes administratives, fiscales et économiques. En 303, il déclancha contre les chrétiens la persécution la plus dure que l'Église eut à supporter et qui devait durer dix ans. En 305, Dioclétien abdiqua et se retira près de Salone.

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    Diodore de Sicile (en gr. Diodôros Sikeliôtes en latin Diodorus Siculus)

    (Agyrion, Sicile v. -90 - v. -20). Historien grec qui passa la plus grande partie de sa vie à Rome. Son ouvrage magistral en 40 livres, Bibliothèque historique, est une histoire universelle qui va des origines du monde jusqu'à la conquête de la Gaule par Jules César.
    • Diodore de Sicile en gr. Diodôros Sikeliôtes, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Diogène de Sinope, ou Diogène le Cynique

    Philosophe grec de l’Antiquité, né à Sinope vers 413 av. J.-C. et mort à Corinthe vers 327 av. J.-C. Il est le plus célèbre représentant de l’école cynique.

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    Débora, Dvora ou Deborah

    Selon les chapitres 4 et 5 du Livre des Juges, Débora était une prophétesse et la seule femme mentionnée par la Bible parmi les Juges d’Israël. Elle exerça cette fonction pendant quarante ans, de 1260 à 1221 avant l’ère chrétienne. À la commande des armées des Hébreux, elle poussa Barac à libérer les Israélites de l’oppression du roi cananéen Yabin.

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    Délos

    Îlot de Grèce qui se trouve dans les Cyclades, près de Mykonos. Au - XIVe siècle, Délos est devenu le centre religieux de la Grèce. L'importance de l'îlot s'augmentait après sa colonisation par les Ioniens de l'Attique au - Xe siècle, qui y installèrent leur culte d'Apollon, d'Artémis (Diane) et de Léto.
    • Délos, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Démonax 

    Philosphe grec, né en Chypre, contemporain d'Hadrien et de Marc Aurèle. Disciple d'Epictète pour le stoîcisme et de Démétrios le Cynique pour le cynisme. Il fut très respecté des Athéniens et mourut très vieux, se laissant mourir de faim.

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    Démonicé ou Demonice

    Une figure légendaire de la Grèce antique qui trahit sa ville, Éphèse, en la livrant aux Galates. Elle promit de trahir son pays en échange de bracelets d'or et de bijoux, et fut enterrée vivante sous l'abondance de l'or.

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    Démosthène (en gr. Dêmosthenês)

    Homme d’État et l'un des plus grands orateurs athéniens (Athènes -384 – Calaurie -322 av. J.-C). Sa carrière de chef de parti politique ainsi que d’orateur fut inspirée par son opposition à l’expansion du Macédoine. Il écrivit entre -351 et -341, son œuvre la plus célèbre, trois Philipiques qui avaient pour but d'unifier les Grecs contre Philippe II de Macédoine. Pourtant, sa lutte pour la liberté de son pays s'avéra futile en face des forces grandissantes du fils de ce dernier, Alexandre le Grand. Enfin, Démosthène, accusé d'être impliqué dans le scandale financier d’Harpale, prit la fuite pendant un an. Il regagna Athènes par la suite mais il dut se réfugier de nouveau après l’échec de la révolte contre les Macédoniens. Lorsque l’armée du général macédonien Antipatros le condamna à mourir, Démosthène mit fin à sa vie, s’empoisonnant dans le temple de Poséidon à Calaurie.
    • Démosthène en gr. Dêmosthenês, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré de noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Mirhady, David, Demosthenes, The Oxford Encyclopedia of Ancient Greece and Rome, Oxford University Press, 2010. Oxford Reference Online, Internet, 4 juillet 2011.

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    Démétrios de Phalère

    Homme d'état et orateur athénien, né à Phalère vers 350 av. J.-C. et mort en Égypte vers 283 av. J.-C. Élève de Théophraste, il adhéra au parti macédonien et gouverna Athènes au nom de Cassandre. Il fut l'instigateur de la fondation de la bibliothèque d'Alexandrie par Ptolémée Soter. Les histoires et les harangues qu'il avait composées sont perdues. Il recueillit les Fables d'Ésope. Il est considéré comme le dernier épigone de la grande éloquence attique, qui déclina avec la disparition de la démocratie athénienne.
    • Démétrios de Phalère, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Démétrios de Phalère, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 6 mai 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Démétrios_de_Phalère.

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    Ecclésiaste

    Livre de la Bible attribué par la tradition au roi Salomon, son titre se traduit par Celui qui prend la parole dans une assemblée du peuple. Il aborde principalement le thème de la vanité des choses humaines et exprime une philosophie désenchantée et matérialiste. Le livre insiste sur l'impossibilité de connaître les plans de Dieu et sur cette vie comme le seul champ de réalisations pour l'homme. Selon les écrits, la seule chose importante c'est de Craindre Dieu et garder Ses commandements, car c'est là tout l'Homme (12:13).
    • Ecclésiaste, Wikipédia l'encyclopédie libre (19 janvier 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 30 janvier 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ecclésiaste.
    • L'Ecclésiaste, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Edwin ou Eadwine de Northumbrie 

    Roi de Northumbrie (616-632), né vers 585 et mort le 12 octobre 632. Il agrandit considérablement son royaume et, converti par Paulin d’York (627), il favorisa la mission chrétienne. Le règne d’Edwin marqua le début de l’unité anglaise et son nom est associé à la naissance du christianisme anglais.

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    Empereur Frédéric III du Saint-Empire romain germanique

    Frédéric de Habsbourg, né à Innsbruck en 1415, mort à Linz en 1493, fut roi des Romains de 1440 à 1486, puis empereur germanique sous le nom de Frédéric III de 1452 à 1493. Il hérita en 1457 de la Haute- et de la Basse-Autriche qui lui furent enlevées ainsi que Vienne en 1485 par Mathias Corvin, roi de Hongrie, et restituées seulement en 1490.
    • Frédéric III , Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Frédéric III du Saint-Empire, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 13 mai 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Frédéric_III_du_Saint-Empire.

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    Empereur Maurice (en lat. Flavius Mauricius Tiberius)

    (né en Cappadoce v. 539 – mort en Chalcédoine 602). Empereur d'Orient (582-602). Général de Tibère II Constantin, puis son gendre et successeur, il combattit les Perses (581), brisa la révolte des Maures en Afrique (587), repoussa les Lombards en Italie, les Avars et les Slaves dans les Balkans. Il établit les exarchats d'Italie et d'Afrique, et réorganisa l'administration impériale. Mais l'armée mécontentée de la réduction des soldes, se révolta et le renversa. Le centurion Phocas, proclamé empereur, le fit mettre à mort avec ses 6 fils.
    • Maurice en lat. Flavius Mauricius Tiberius, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Ermengarde ou Irmingarde de Hesbaye

    Aristocrate de l'empire carolingien, née vers 778 et morte à Angers en 818. Elle devient impératrice par son mariage avec Louis le Pieux en 794. De ce mariage sont issus Lothaire Ier, Pépin Ier d'Aquitaine, Hildegarde et Louis II le Germanique.

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    Esther

    Personnage de l'Ancien Testament et héroïne du Livre d'Esther, elle est la fille d'Abigaïl. Elle s'appelait Hadassah jusqu'à ce qu'elle soit entrée au harem du roi de Perse Assuérus (assimilé au roi de perse Xerxès I par les historiens jusqu'à l'époque moderne). Dans le harem Hadassah reçut le nom d'Esther. Quand le ministre Haman décida d'exterminer tous les Juifs du royaume, Esther obtint le faveur du roi et empêcha le massacre du peuple juif.
    • Esther, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Esther, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 janvier 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 26 janvier 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Esther_(Bible).

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    Estremoz 

    Ville du Portugal, située dans le district d'Évora et la région de l'Alentejo.
    • Estremoz, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Estremoz, Wikipédia l'encyclopédie libre (22 août 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 23 avril 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Estremoz.

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    Eudes Ier d'Orléans

    Comte d'Orléans à partir de 828, né vers 780 et mort en 834. Il épouse en 825 Engeltrude de Fézensac.

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    Euripide (en gr. Euripidês)

    Poète tragique grec (Salamine -480 – Macédoine -406 av. J.-C.) qui fut l'auteur de 92 pièces mais ne nous reste que dix-huit. D’habitude, on les répartit en trois groupes :
    • Classiques : Médée, Hippolyte porte-couronnne, Iphigénie à Aulis, Les Bacchantes
    • Renouvellement de la tragédie : Alceste, Ion, Électre
    • Tragedies ayant des allusions contemporaines : Héraclides, Andromaque, Les Troyennes, Hélène
    Il écrivit aussi les tragédies Hécube, Les Suppliantes, Héraclès furieux, Iphigénie en Tauride, Les Phéniciennes et Oreste et le drame satirique Le Cyclope.
    • Euripide en gr. Euripidês, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Euripide, Wikipédia l'encyclopédie libre (10 juin 2016), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 21 juin 2016. https://fr.wikipedia.org/wiki/Euripide.

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    Eustache Chappuis ou Chapuys

    Ecclésiastique savoyard, né vers 1491 à Annecy et mort en 1556 à Louvain. Il fut conseiller des ducs de Bourgogne et ambassadeur de l’empereur Charles Quint en Angleterre de 1529 à 1545. Il fonda en 1548 le Collège de Savoie à Louvain en Belgique et le Collège chappuisien à Annecy.

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    Eusèbe de Césarée

    Eusèbe de Césarée (265 env. - av. 341), né probablement à Césarée de Palestine, devient évêque de cette ville grâce à son immense érudition. Eusèbe est l'auteur de la première histoire de l'Église, dont le triomphe était selon lui un phénomène historique décisif, préparé depuis des siècles. Dans la Théophanie (333 env.), Eusèbe célèbre la mission providentielle de l'Empire romain. Le panégyriste officiel de Constantin Ier le Grand, lorsque celui-ci meurt en 337, Eusèbe écrit un éloge enthousiaste de l'empereur qui a su si bien soutenir de l’Église.
    • Eusebe de Césarée, Encyclopédie Universalis (2009), Paris, Encyclopædia Universalis, Internet, 27 juillet 2010.

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    Euthydème

    Sophiste grec du Ve siècle av. J.-C., disciple et ami de Socrate. Il est héros d'un dialogue de Platon (l'Euthydème), où il débat de la valeur de l'éristique.

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    Exode (en gr. exodos, en hébr. Shemoth)

    Deuxième livre de l'Ancien Testament de la Bible. Il raconte l'exode hors d'Égypte des Hébreux sous la conduite de Moïse, le don des Dix Commandements et les pérégrinations du peuple hébreu dans le désert du Sinaï en direction de la Terre promise.

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    Fabius (en lat. Quintus Maximus Verrucosus Fabius)

    Fabius, dit Cunctator (le Temporisateur), et aussi Ovicula (le mouton), était un homme politique romain, né à Rome vers 275 av. J.-C., et mort à Rome en 203 av. J.-C. Il fut cinq fois consul entre -233 et -239, et nommé dictateur en -217 après la défaite de Trasimène. Il mena également contre Hannibal une guerre d'usure, refusant systématiquement le combat, qui lui valut son surnom. Après avoir failli obtenir la victoire près de Casilinum (-216), il ne put empêcher les Romains d'abandonner sa tactique et de livrer la désastreuse bataille de Cannes. Nommé à nouveau consul après la défection de Capoue (-215), il remporta quelques succès, puis, lors de son dernier consulat (-209), reprit Tarente. Avant de mourir, il s'opposa en vain à la politique de Scipion l'Africain qui voulait continuer la guerre.

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    Fausta (en lat. Flavia Maxima Fausta)

    Impératrice romaine (v. 289-326). Fille de Maximilien et seconde femme de Constantin Ier le Grand (307) dont elle eut Constantin II, Constance II et Constant Ier. Elle s'éprit de son beau-fils Crispus et, irritée de son indifférence, l'accusa devant Constantin qui le fit mettre à mort, puis ayant découvert la vérité, la fit périr. 
    • Fausta, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Fenella, Finella ou Finguala 

    Fille du roi Dufe, comte de Marris en Écosse, au dixième siècle. Le roi Kenneth II d'Écosse aurait fait trancher la tête du comte de Marris, et mis à mort le fils unique de Fenella, Malcolm, qui aurait privé son fils de la couronne. Pour venger le sang de son fils, Fenella organisa le meurtre de Kenneth II vers l'an 995 à Fettercairn.
    • La Cépède (M. le Comte de), Histoire générale, physique et civile de l'Europe, t. 4, Bruxelles, P. J. de Mat, 1826, pp. 6-7. Livre numérique Google, Internet, 10 mai 2013. https://books.google.fr.
    • Kenneth II d'Écosse, Wikipédia l'encyclopédie libre (4 avril 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 10 mai 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Kenneth_II_d'Écosse.

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    Ferdinand II d'Aragon, dit "le Catholique"

    (Sos, Aragon 1452 – Madrigalejo, Cáceres 1516). Roi de Castille (1474-1504), roi d'Aragon et de Sicile (1479-1516) et roi de Naples (1504-1516), Ferdinand II unifia presque toute l'Espagne, introduisit l'Inquisition (1479), conclut la Reconquête par la saisie de Grenade (1492) et démarra l'expansion espagnole par le soutien des expéditions de Christophe Colomb.
    • Ferdinand II d'Aragon, Wikipédia l'encyclopédie libre (22 novembre 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1er décembre 2010. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ferdinand_II_d%27Aragon.
    • Ferdinand II d'Aragon le Catholique, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Ferdinand V

    Veuillez consulter la référence Ferdinand II d'Aragon.

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    Ferrand de Septe

    Évêque de Septe et nonce apostolique à la fin du XVe siècle. Le Pape Alexandre VI le commit, avec Philippe de Luxembourg et Louis d'Amboise, pour présider au jugement de la nullité du mariage entre Jeanne de France et Louis XII.
    • Guyard de la Fosse, Jean-Baptiste et Jean Colomb, Histoire des évêques du Mans, Le Mans, chez Richelet, 1837, p. 305. Livre numérique Google, Internet, 9 juin 2014. https://books.google.fr/.

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    Flandre

    • Flandre-Occidentale (en néerl. West-Vlaanderen) : Prov. de Belgique (Région flamande). [...] LANGUE : néerlandais. Ch.-1. Bruges. La prov. est divisée en 8 arr. : Bruges, Dixmude, Ypres, Courtrai, Ostende, Roeselare, Tielt, Veurne.
    • Flandre-Orientale (en néerl. Oost-Vlanderen) : Prov. de Belgique (Région flamande). [...] LANGUE : néerlandais. Ch.-L. Gand. La prov. est divisée en 6 arr. : Aalst, Dendermonde, Eeklo, Gand, Oudenaarde, Sint-Niklaas.
    • Flandre-Occidentale, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Flandre-Orientale, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Flavius Josèphe

    (Jérusalem 37 - Rome v. 100). Historien juif. On a de lui : La Guerre juive, Contra Apionem, traité où il fait l'apologie de la conception juive de l'histoire pour l'Apion, et ses Antiquités judaïques, dont un célèbre passage incita plusieurs critiques car il fait un témoignage historique non chrétien concernant Jésus Christ. Il a également écrit une autobiographie dans laquelle il fait son apologie.
    • Flavius Josèphe, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Flavius Julius Valens 

    Empereur romain (364 à 378), né vers 328, mort le 9 août à Andrinople. Il fut associé à l’Empire par son frère Valentinien Ier, qui lui confia les provinces orientales de l’empire, avec Constantinople pour capitale. Il se convertit à l’l'arianisme et fut battu et tué par les Wisigoths dans la grande bataille d’Andrinople.

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    Florimond de Raemond

    Avocat français, contre réformateur et historien, né en 1540 à Agen et mort en 1601 à Bordeaux. Il est l’auteur d’une Histoire de naissance, progrès, et décadence de l’hérésie de ce siècle, divisée en huit livres et publiée au début du XVIIe siècle.

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    Fortunées (Iles)

    Nom que Pline l'Ancien a donné aux îles Canaries.
    • Fortunées (îles), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    François Marcion

    Jurisconsulte et ambassadeur de la République de Gênes. Il fut envoyé au Duc de Milan pour traiter quelque accord entre lui et les Genois.
    • Rousselet, George Estienne, Le Lys sacré, Paris, Louis Muguet, 1631, p. 1194. Livre numérique Google, Internet, 8 mai 2013. https://books.google.fr/.

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    Frisons

    Peuple germanique qui apparut au début de l'ère chrétienne sur la côte de la mer du Nord, entre la Meuse et la Weser. Soumis à Rome à partir de 47 après J.-C., les Frisons participèrent, après le IIIe siècle, à l'invasion germanique de la Bretagne. Aux VIIe et IXe siècles, ils s'étendirent dans les régions évacuées par les Saxons, à l'ouest de la Weser.
    • Frise, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Frisons, Wikipédia l'encyclopédie libre (10 décembre 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 4 mars 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Frisons.

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    Frédéric II de Danemark

    (1534 – 1588), roi de Danemark et de Norvège (1559-1588), il ne put remporter la victoire dans la guerre contre la Suède (1563-1570). La paix de Stettin (1570) consacra la position du Danemark comme gardien de la Baltique.
    • Frédéric II, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Frédéric II de Danemark, Wikipédia l'encyclopédie libre (30 mai 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 10 juin 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Frédéric_II_de_Danemark.

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    Frédéric II du Saint-Empire romain germanique ou Frédéric Ier Roger

    (Iesi près d'Ancône 1194 – Fiorentino, Pouilles 1250). Empereur germanique de 1220 à 1250, Frédéric poursuivit la politique impériale de sa dynastie contre la papauté et les état-villes italiens. Il participa également à la sixième croisade (1228-1229) où il conquit plusieurs régions de la Terre Sainte et se couronna roi de Jérusalem (régnant de 1229 à 1243).

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    Frédéric III de Montefeltro (en it. Frederico da Montefeltro)

    Duc d'Urbino et comte de Montefeltro (1444-1482), né à Gubbio en 1422 et mort à Ferrare en 1482. Il fut l'un des plus célèbres condottieres de la Renaissance.

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    Frédéric IV le Vieux

    Frédéric fut duc d'Autriche en 1386; comte de Tyrol et de Habsbourg; et landgrave d'Alsace en 1411. En 1406, il épousa Élisabeth de Bavière, comtesse palatine du Rhin, fille de Robert, empereur d'Allemagne, mais elle mourut trois ans plus tard, en 1409. Sa seconde épouse était Anne, fille de Frédéric, duc de Brunswick, et ils eurent un fils, Sigismond. Frédéric mourut en 1439.
    • Bouillet, Marie Nicolas, Atlas universel d'histoire et de géographie, t. 1, Paris, L. Hachette, 1865, p. 621. Livre numérique Google, Internet, 13 mai 2013. https://books.google.fr.

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    Félix, comte de Nole

    Fils de Raimond des Ursins, comte de Nole, de Samo, et d'Atttipaldo, duc d'Amalsi, et prince de Salerne. Félix était comte de Nole et avait comme frère Daniel, comte de Sarno, et Jourdain, comte d'Attipaldo. Il vécut au XVe siècle.
    • Moréri, Louis,Le Grand dictionnaire historique, ou le Mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, t. I., Paris, Denys Mariette, 1707, p. 79. Livre numérique Google, Internet, 24 avril 2013.https://books.google.fr/.

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    Galeria Valeria

    Fille de Dioclétien et de Prisca, femme de l'empereur Galère. Les auspices consultés à sa naissance annoncèrent qu'elle causerait la ruine de la ville où on la transportait : elle fut déportée à Suessia Ponetia, cité alors florissante, et la prédiction s'accomplit. Poursuivie par le destin, la malheureuse impératrice fut, à la suite de plusieurs aventures tragiques, décapitée à Thessalonique par les ordres de l'empereur Lucinius.

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    Galice (en esp. Galicia)

    Située à l'extrémité nord-ouest de l'Espagne, la Galice fut connue pendant la première modernité (et de nos jours) comme la région où se trouve Saint-Jacques-de-Compostelle, une commune censée être le lieu où Saint Jacques. C'est un haut lieu de pèlerinage depuis le IXe siècle, jusqu'aujourd'hui.
    • Galice, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Galice, Wikipédia l'encyclopédie libre (11 avril 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 22 avril 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Galice.
    • Santiago de Compostela, Wikipédia l'encyclopédie libre (27 juillet 2020), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 29 juillet 2020. https://en.wikipedia.org/wiki/Santiago_de_Compostela.

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    Gallican

    (étyn. latine : de gallicanus, gaulois.) - Général dans l'armée romaine, Gallican se convertit au christianisme sous l'influence des saints Jean et Paul, officiers de la maison de Constance, le fils de l'empereur Constantin Ier, au 4e s. Il se démet alors de son commandement, distribue tous ses biens aux pauvres et rejoint un groupe de chrétiens. Sa réputation de sainteté est telle qu'on vient de loin pour voir un homme qui, ayant exercé de hautes fonctions, passe son temps à laver les pieds des mendiants et à les servir à table. Mais Julien, dit l'Apostat, proclamé empereur par ses soldats en 361, prétend contraindre Gallican à sacrifier aux dieux de l'empire. Il n'ose pas toucher un personnage aussi considéré, mais Gallican doit s'éloigner. Il subira le martyre à Alexandrie, en Égypte, peu de temps après, vers 365. Fête : 14 juin.
    • Barbé, Jean-Maurice, Tous les prénoms, France, Éditions Jean-Paul Gisserot, 1994, p. 179.

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    Gascogne

    Ancienne région de France située entre la Garonne et les Pyrénées appelée comme ses envahissseurs (VIe siècle), les Vascones, nom des peuples proto-basques aquitains.
    • Gascogne, Wikipédia l'encyclopédie libre (17 octobre 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1er novembre 2010. https://fr.wikipedia.org/wiki/Gascogne.
    • Gascogne n. f., Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Gelons

    [...] peuples de la Scythie-européenne, voisins des Agathyrses. Ils supportoient patiemment la faim étant à la guerre, & vivoient ordinairement d'un peu de lait mêlé avec du sang, qu'ils tiroient de leurs chevaux. Ils écorchoient leurs ennemis, & se faisoient des habits de leur peau, afin de paroître plus terribles. Ils se peignoient aussi le corps de différentes couleurs, pour se rendre plus formidables dans les combats.
    • Moreri, Louis. Gelons, Le grand dictionnaire historique, ou Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, Paris, Libraires Associés, 1759, t. 5. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 2 décembre 2009.
    • Gélons, Wikipédia l'encyclopédie libre (22 septembre 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 13 février 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Gélons.

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    Genèse (en gr. genesis, traduisant l’hébr. tôledôth générations, généalogie)

    Premier livre dans la Bible en 50 chapitres racontant la Création, la faute d’Adam, le Déluge, la tour de Babel et l’histoire du peuple israélite.
    • Genèse en gr. genesis, traduisant l’hébr. tôledôth « générations », « généalogie », Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    George Boleyn, dit Lord Rochford

    Frère de Mary Boleyn et d’Anne Boleyn, né vers 1505 et mort en 1536. Il fut le beau-frère du roi Henri VIII et l’oncle de la future reine Élisabeth I. Convaincu d’inceste avec sa sœur Anne pendant son procès pour trahison, il fut exécuté à la Tour de Londres.

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    Giambattista ou Giovanni Battista Trinchero

    Un Italien qui prit pour image une grue volant au-dessus d'un nid d'aigle et la phrase Tuta silentia.
    • Palliser, Bury, Historic Devices, Badges, and War-cries, Londres, Sampson Low, Son & Marston, 1870, p. 259. Livre numérique Google, Internet, 1 avril 2014. https://books.google.ca/.

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    Gian Francesco Poggio Bracciolini

    Poggio Braccioloni, dit en français Le Pogge  ou Le Pogge Florentin, était un érudit, un écrivain, un philosophe, un humaniste et un homme politique italien, né en 1380 près d'Arezzo et mort en 1459 à Florence. Il fut chancelier de la République de Florence de 1453 à 1458. Il est l'auteur d'une vaste correspondance et d'une œuvre abondante, entièrement écrite en un latin souple et vivant : Histoire de Florence (Historiae florentini populi) de 1350 à 1455, les traités de morale (par exemple De avaritia, 1428-1429; De varietate fortunae, 1448; De miseria humanae conditionis, 1455) et, surtout, d'un recueil d'anecdotes divertissantes, voire licencieuses, les Facéties (Liber Facetarum, 1438-1452), qui furent appréciées dans toute l'Europe.
    • Pogge, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Poggio Bracciolini, Wikipédia l'encyclopédie libre (27 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 10 mai 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Poggio_Bracciolini.

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    Gisèle ou Gisela de Bavière

    Fille de Henri II de Bavière et de Gisèle de Bourgogne, sœur de saint Henri, elle épousa en 996 saint Étienne Ier de Hongrie qui christianisa son pays. À la mort de se dernier, elle se retira au monastère de Niedernburg, en Allemagne, où elle mourut vers 1060. Elle est la première reine de Hongrie.

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    Gisèle 

    Fille du roi Charles le Simple et de Frérone, née en 908. Épouse de Rollon de Normandie.

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    Gnefactus 

    Gnefactus, père de Vecchoris le sage, fut un des premiers rois d'Égypte. Il succéda au roi Menas, qui fut le premier homme à regner en Égypte après les dieux. Le roi Gnefactus eut cinquante-deux successeurs.
    • Sharpe, Samuel, The Early History of Egypt from The Old Testament, Herodotus, Manetho, and the hieroglyphical inscriptions, London, Edward Moxon, 1836, p. 28. Livre numérique Google, Internet, 8 mai 2013. https://books.google.fr.

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    Gomorrhe 

    Cité biblique qu'on situe au sud de la mer Morte. Gomorrhe est détruite, avec Sodome, par le soufre et le feu à cause de la décadence qui y régnait, dans la Genèse, XIX.
    • Gomorrhe , Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Gomorrhe , Wikipédia l'encyclopédie libre (23 juillet 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 21 octobre 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Gomorrhe.

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    Gordiane

    Sœur de la bienheureuse Tarsille et Emiliane, et tante de saint Grégoire le Grand.
    • Nicaise de Sainte Terese, Recueil des questions curieuses, Tournay, Imprimerie d’Adrien Quinqué, 1642, pp. 662-664. Livre numérique Google, Internet, 20 juillet 2013. https://books.google.fr/.

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    Grégoire IV

    Grégoire IV (ou Saint Grégoire de Hamburg) est le 101e pape de l'Église Catholique Romaine (de 828 à 844).
    • Grégoire IV, Wikipédia l'encyclopédie libre (25 septembre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 16 janvier 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Grégoire_IV.
    • Grégoire IV, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Grégoire XIII (Ugo Buoncompagni)

    Né à Bologne en 1502 et mort à Rome en 1585, Ugo Buoncompagni succéda au pape Pie V en 1572 sous le nom de Grégoire XIII. Afin de continuer le mouvement de Réforme catholique, Grégoire XIII fonda et réorganisa plusieurs collèges, les confiant aux Jésuites.
    • Grégoire XIII (Ugo Buoncompagni), Le Petit Robert : dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Grégoire XIIIWikipédia, l'encyclopédie libre(5 février 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 19 mars 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Grégoire_XIII.

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    Gustave Ier Vasa

    (v. 1495 – 1560), roi de Suède (1523-1560), il imposa le luthéranisme dans son pays. Il favorisa le développement économique de la Suède, fit durement réprimer les révoltes des paysans, et son œuvre de réorganisation fit de son royaume une puissance de premier plan. 
    • Gustave Ier Vasa, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Gustave Ier Vasa, Wikipédia l'encyclopédie libre (27 février 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 4 mai 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Gustave_Ier_Vasa.

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    Gymnosophiste

    Ascète appartenant à une secte hindoue dont les membres vivaient presque nus et s'adonnaient à la contemplation des choses de la nature.
    Veuillez consulter également les références Garmanes et Samanées.
    • Gymnosophiste, subst. masc., Trésor de la langue française informatisé (2004), Centre national de la recherche scientifique, Analyse et traitement informatique de la langue française, Université Nancy II, Internet, 16 décembre 2010.

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    Gédéon (ou Gideon)

    Personnage biblique du Livre des Juges et juge des Hébreux. On attribue à Gédéon la conquête des Madianites.
    • Gédéon, Wikipédia, l'encyclopédie libre(5 septembre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 6 décembre 2012.https://fr.wikipedia.org/wiki/Gédéon.
    • Gédéon, Le Petit Robert : dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Gérold Ier de Vintzgau ou Gérold de Souabe

    Comte de Vintzgau (vers 725 – vers 786), époux d'Emma (Imma) d'Alémanie et père d'Hildegarde de Vintzgau, futur épouse de Charlemagne.

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    Hanna ou Hannah (parfois Anna ou Anne)

    Dans l'Ancien Testament, Hannah est l'épouse d'Elcana et la mère longtemps stérile de Samuel. Hannah pria Dieu de lui accorder un fils qu'elle promit de consacrer à l'adoration de Dieu; Samuel fut né par la suite.

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    Hannibal

    Né à Carthage en 247 av. J.-C., Hannibal, général et homme d'État carthaginois, est considéré comme l'un des plus grands chefs militaires de l'histoire. Il déclencha la Deuxième Guerre punique (218-202) contre Rome pour rétablir la puissance de Carthage perdue lors de la Première Guerre punique (264-241). Son armée fut victorieuse contre les Romains à Cannes en -216, pourtant, à Zama, en Afrique, il fut vaincu par Scipion l’Africain en -202. Néanmoins, Hannibal persista, entreprenant des réformes sur les plans économique, politique et militaire. Cependant, lorsqu’il fut nommé suffète (premier magistrat de l’État punique), ses ennemis le dénoncèrent, et Rome exigea sa mort. Ainsi se réfugia-t-il en Syrie, et ensuite, en Bithynie. Malgré qu’il continuât toujours sa lutte, le roi de Bithynie, Prusias Ier, exigea qu’Hannibal se livrât. Pour éviter la servitude, Hannibal s’empoisonna en 183, à Bithynie, près de l'actuelle Bursa en Turquie.
    • Hannibal en phénicien grâce au dieu Baal, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Hector Boece

    Hector Boece (1465-1536) était un philosophe écossais né à Dundee. En 1522, il publia Episcoporum Murthiacensium et Aberdonensium (Vie des évêques de Murthiack et Aberdeen), et en 1527 son fameux ouvrage, Historia Gentis Scotorum (Histoire du peuple écossais).

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    Hemfried ou Humfroi

    Seigneur de Wierre-Effroy au XIe siècle. Père de sainte Godeliève.

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    Henri II du Saint-Empire (973 - 1024)

    Henri II, dit le Boiteux ou le Saint, fut roi de Germanie (1002-1024) et le dernier empereur saxon du Saint-Empire romain germanique (1014-1024). Il épousa sainte Cunégonde de Luxembourg en 998. Comme les époux laissèrent une réputation de piété et qu'ils n'eurent pas d'enfant, une légende tardive veut qu'ils aient fait vœu de continence au soir de leurs noces. Henri II fut canonisé en 1146.
    • Henri II le Saint, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Henri II du Saint-Empire, Wikipédia l'encyclopédie libre (20 août 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 7 octobre 2010. https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_II_du_Saint-Empire.

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    Henri III

    Troisième fils d'Henri II et de Catherine de Médicis, il devint roi de France après la mort de son frére, Charles IX, en 1574 et, régna jusqu'en 1589. Comme son frère, il s'engagea dans les guerres de religion même avant son accession au trône. Notamment, il fut chef des batailles de Jarnac et Moncontour dans lesquelles il vanquit l'armée protestante.
    • Henri III, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Henri III de France, Wikipédia l'encyclopédie libre (13 mai 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 19 mai 2010. https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_III_de_France.

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    Henri IV

    Chef du parti des protestants qui devint roi de Navarre (1572-1610) et de France (1589-1610). En 1572, il épousa Marguerite de Valois, sœur de Charles IX, dans l'espoir de réconciler les catholiques et les protestants, mais ce mariage fut suivi du massacre de la Saint Barthélemy dans lequel milliers de protestants furent assassinés. En 1576, Henri IV reprit la tête de l'armée protestante; en 1593, il se convertit définitivement au catholicisme pour réunir son peuple. Il promulgua en 1598 l’Édit de Nantes, un édit de tolérance qui mit fin aux guerres de religion. Sans héritiers légitimes, Henri IV épousa Marie de Médicis en deuxième noces en 1600 après l’annulation de son mariage avec Marguerite. Le futur Louis XIII naquit de cette union. Henri IV fut assassiné en 1610 par le fanatique catholique Ravaillac.
    • Henri IV, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Henri IV de France, Wikipédia l'encyclopédie libre (17 mai 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 20 mai 2010. https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_IV_de_France.

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    Henri V d'Angleterre

    (Monmouth 1387 – Vincennes 1422). Roi d'Angleterre (1413-1422), fils d'Henri IV, il vainquit les Français à Azincourt (1415). Après avoir conquis la Normandie, il se fit désigner comme régent et héritier du royaume de France au traité de Troyes (1420) et épousa Catherine de Valois, la fille de Charles VI. Père d'Henri VI. 
    • Henri V, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Henri VIII d'Angleterre (en ang. Henry Tudor, Henry VIII of England)

    Henri VIII d’Angleterre (1491-1547) provoqua le schisme au sein de l’Église catholique anglaise quand il répudia sa première femme, Catherine d’Aragon, en faveur d’Anne Boleyn. Il finit par contracter six mariages ; les trois enfants provenant de ces unions, Marie Ire d’Angleterre, Édouard VI d'Angleterre et Elizabeth I d’Angleterre, accèdent tous au trône, mais c’était le règne d’Élisabeth qui exerça l’influence la plus durable.

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    Heptacometes

    Peuples qui habitaient les bords du Pont-Euxin. On les appelait aussi Mossiniens, parce qu’ils avaient des tours de bois ; et du nombre de leurs sept villages se forma le nom d’ Heptacometes.
    • Bruzen la Martinière, M., Heptacometes, Le Grand dictionnaire géographique et critique, t.5, Venise, Pasquali, 1737. Livre numérique Google, Internet, 15 août 2013. https://books.google.fr/.

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    Hercule de Gonzague

    Cardinal de Mantoue vivant au XVIe siècle.
    • Michaud, Louis Gabriel, Biographie universelle, ancienne et moderne, […], t. 17, Paris, Delgrave, 1842, pp. 162-164. Livre numérique Google, Internet, 15 janvier 2014.https://books.google.fr/.

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    Hetruriens

    Une nation très ancienne et très puissante qui s'est établie dans le milieu de l'Italie plus de quinze cent ans avant la fondation de la ville de Rome.
    • Pezron, Paul Yves,Antiquité de la nation et de la langue des Celtes, autrement appelez Gaulois, Paris, Propser Marchand, 1703, pp. 167-168. Livre numérique Google, Internet, 20 mars 2013.https://books.google.fr.

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    Hilarion de Coste

    Né Olivier de Coste à Paris en 1595 et mort à Paris en 1661. Religieux français appartenant à l'ordre des Minimes et écrivain spécialisé dans les biographies.

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    Hildegarde de Vintzgau (en lat. Hildegardes)

    Reine des Francs (750-783). Troisième épouse de Charlemagne, fille du Comte Gérold Ier de Souabe et d'Emma, aristocrate alémane, Hildegarde eut neuf enfants dont le futur empereur Louis le Pieux.
    • Hildegarde, Pierre Riché (avec la collaboration de Patrick Périn), Dictionnaire des Francs. T. 1, Les Mérovingiens et les Carolingiens, 1996; réimpr. Paris, Bartillat, 2013.
    • Hildegarde de Vintzgau, Wikipédia l'encyclopédie libre (10 février 2014 ), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 25 février 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Hildegarde_de_Vintzgau.

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    Hirsemés

    Ville de la tribu de Dan. Mot hébreu qui signifie ville du soleil.
    • Verger, Victor, Dictionnaire portatif de l’Antiquité sacrée, Paris, Baudouin, 1829. Livre numérique Google, Internet, 4 juillet 2013. https://books.google.fr/.

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    Hispaniola

    Une île des Caraïbes, au sud-est du Cuba. Hispaniola est la deuxième île antillaise par sa taille.

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    Hiérapolis

    Ancienne ville d'Asie Mineure (Phrygie) près de Laodicée. Fondée par Eumène II (-IIe s.), elle passa aux Romains (-133). Détruite par un tremblement de terre et reconstruite, elle fut très prospère aux IIe et IIIe s. Saint Philippe (l'apôtre) y fut crucifié v. 80.
    • Hiérapolis, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Holsatiens

    Peuple qui habitait la région d'Holstein (Ancien État d'Allemagne situé dans la partie Sud de l'actuel Schleswig-Holstein).
    • Holstein, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Hophni ou Ophni

    Fils du grand prêtre Héli et frère de Phinéas. Selon la Biblie, Hophni et Phinéas étaient des parangons de vice. Ils finirent par mourir de la main de Dieu lors de la défaite contre les Philistins, en punition de l'irrévérence qu'ils manifestaient en accomplissant leurs tâches sacredotales.

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    Howard, Catherine

    (v. 1522 – 1542), reine d’Angleterre, cinquième femme d'Henri VIII, qui l’épousa en 1540. Après plus d’un an de mariage, son inconduite fut dénoncée au roi par l'évêque Cranmer, et le roi la fit exécuter. 
    • Catherine Howard, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Catherine Howard, Wikipédia l'encyclopédie libre (3 février 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1 mai 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine_Howard.

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    Hugues de Fouilloy

    Chanoine régulier, prieur de Saint-Laurent-au-Bois et théologien du XIIe siècle. L’œuvre d’Hugues de Fouilloy connut à son époque une fortune considérable. Pourtant cet écrivain canonial est longtemps resté parmi les moins connus des auteurs du Moyen Âge.
    • Ceillier, Remy, Histoire générale des auteurs sacrées et ecclésiastiques […], t. 22, Paris, Lottin & J.H. Butard et D.A. Pierres, 1758, p. 205. Livre numérique Google, Internet, 22 juillet 2014. https://books.google.fr/.
    • Hugues de Fouilloy, Wikipédia l'encyclopédie libre (6 septembre 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 22 juillet 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Hugues_de_Fouilloy.

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    Hugues de Saint-Victor

    Théoligien et philosophe français (Ypres – Paris 1141). Il voulut défendre dans son monastère l'éducation humaniste, tout en la maintenant au rang de servante de la théologie. C'est le problème qu'il aborde dans les Commentaria in hierarchiam caelestem (où il distingue la philosophie mondaine et la théologie divine) et dans l'Éruditio didascalica.
    • Hugues de Saint-Victor, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Humeur

    En termes de Medecine, on appelle les quatre humeurs, les quatre substances liquides qui abreuvent tous les corps des animaux, & qu'on croit estre causes des divers temperamments, qui sont le flegme ou la pituite, le sang, la bile, la melancolie. Il y en a de composées qui s'espaississent & qui se corrompent, comme celles qui font le pus, les glaires, & autres qui causent les absés, les obstructions, & generalement toutes les maladies. On les appelle de divers noms, malignes, adustes, acres, mordicantes, cruës, peccantes, &c. [...]. Humeur, se dit aussi du temperamment particulier qui vient du meslange de ces qualitez. Ainsi on dit, qu'un homme est d'humeur bilieuse, colerique, emportée; d'humeur flegmatique, douce, posée, froide ; d'humeur ; sociable, grave ; d'humeur melancolique, chagrine, inquiete, triste, noire, sombre, bizarre, insupportable , hypocondriaque ; d'humeur sanguine, gaye, enjoüée, complaisante, volage, amoureuse ; de belle humeur ; d'humeur joviale, imperieuse.
    • Furetière, Antoine. Humeur, Dictionnaire universel, La Haye, A. et R. Leers, 1690, t. 2. Bibliothèque nationale de France, Internet, 9 settembre 2009.

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    Hus

    Pays où demeurait Job (Job 1:1). On est fort partagé sur le lieu où était la terre de Hus, parce qu'on ignore de quel Hus l'Écriture veut parler en marquant le pays de Job. Certains assurent que la ville d'Astaroth-Carnaïm était le lieu de la demeure de Job, tandis que d'autres le font vivre dans la ville de Bozra, capitale de l'Idumée. D'autres lui donnent pour demeure la ville d'Emath, dans la Syrie, ou bien à Hama.
    • Calmet, Augustin, Dictionnaire historique, critique, chronologique, géographique et littéral de la Bible, t. 2, Genève, M.M. Bousquet et Compagnie, 1730, p. 613. Livre numérique Google, Internet, 19 février 2014. https://books.google.ca/.

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    Hydre de Lerne (en lat. Lernaia Hudra)

    Monstre fabuleux à multiples têtes qui aurait été tué par Héraclès parce que celui-là ravageait l'Argolide. À chaque fois que Héraclès essaya de lui trancher une tête, la tête repoussait. Héraclès dut alors utiliser des flèches enflammées afin de tuer la créature. Par la suite, le héros enterra la tête centrale, qui était immortelle, sous un grand rocher. Enfin, Héraclés trempa ses flèches dans le sang venimeux du cadavre pour que tous ceux qui fussent blessés d'elles subissent une mort définitive.
    C'est ainsi qu'on employait le mot hydre pour signifier proverbialement [t]oute sorte de mal, qui multiplie quand on pense le destruire.
    • Heraclés / Hercule, Le grenier de Clio (2001-2008), Mythologica.fr, Internet, 29 avril 2010. https://mythologica.fr/grec/heracles.htm
    • Hydre, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1694), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 27 juillet 2011.
    • Hydre de Lerne en lat. Lernaia Hudra, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Hypanis (en gr. Ὕπανις

    Fleuve de Sarmatie, actuel Boug. Le Boug méridional prend sa source en Ukraine et se jette dans la Mer Noire.
    Hypanis peut également faire référence au Kouban, fleuve de Russie du nord du Caucase se jetant dans la mer d'Azov.

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    Hyrcanie (en gr. Hurkania

    Ancienne province de l’Asie centrale, située au sud-est de la mer Caspienne, au nord-est de l’Iran actuel, autour de l’actuelle rivière Gorgan. L’Hyrcanie avait pour capitale Astrabad (l’actuel Gorgan), et elle fit partie des empires mède, achéménide, séleucide et parthe, soit comme province indépendante, soit comme province assimilée à la Parthie.

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    Héli ou Éli

    Personnage biblique. Juge et grand prêtre des Juifs (-XIe s.). Il éleva Samuel dans le temple de Silo. Il mourut de douleur lorsque les Phéniciens vainquirent les Israélites.
    • Héli ou Éli, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Eli (Juges), Wikipédia l'encyclopédie libre (13 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 6 mai 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Eli_(Juges).

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    Héliogabale ou Élagabal (Varius Avitus Bassianus)

    Varius Avitus Bassianus (204 - 222) fut le grand-prêtre d’Élagabal, dieu solaire de la cité d’Émèse en Syrie, d’où vint son surnom lorsqu’il monta sur le trône comme empereur romain à l’âge de quatorze ans. Son règne (218 - 222) connut une forte opposition, surtout à cause de son mépris des traditions religieuses romaines et des tabous sexuels. Bassianus fut assassiné en 222 et succédé par son cousin Sévère Alexandre.

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    Hélène de Troie

    Fille du roi de Sparte Tyndare et de Léda. Pourtant, il existe une autre version du mythe où celle-ci naquit de l’union de Léda avec Zeus, qui s'était métamorphosé en cygne. Selon cette version, Léda aurait pondu deux œufs : Clytemnestre et Castor dans l’un, et Hélène et Pollux dans l’autre.
    Connue principalement pour sa beauté, la princesse de Sparte et l'épouse de Ménélas fut enlevée par Pâris ainsi provoquant la guerre de Troie. Il existe plusieurs descriptions du comportement d'Hélène pendant la guerre. Certaines versions, comme l'Iliade d'Homère, dépeignent Hélène comme aidant les Grecs en secret, tandis que d'autres indiquent qu'elle consentit à son propre enlèvement.
    • Hélène, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Hérode Atticus (en lat. Tiberius Claudius Atticus Herodes)

    Rhéteur grec (Marathon 101 – v. 177). Il assuma des hautes charges dans l'éducation de Marc Aurèle. Grand mécène, il consacra ses richesses à orner de monuments Athènes (notamment l'Odéon sous l'Acropole), Delphes, Olympie, Corinthe et d'autres cités grecques. De son œuvre oratoire, représentative du retour à l'atticisme pur, il ne nous reste qu'un discours.
    • Hérode Atticus, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Hérode Ier le Grand

    (Ascalon -73 - Jéricho -4). Roi des Juifs (-40 - -4). Iduméen, fils d'Antipatros, le ministre d'Hyrcans II, il se fit reconnaître comme roi des Juifs par les Romains et Marc Antoine l'installa sur le trône (prise de Jérusalem, -37). Pour affermir son pouvoir, il fit périr les derniers membres de la famille asmonéenne, y compris sa propre femme Mariamne Ire. Il fit réaliser de grands travaux à Césarée, Sébasté (l'ancienne Samarie) et surtout Jérusalem où il rebâtit le Temple dans le style hellénistique. À sa mort, son royaume fut partagé entre ses fils Archélaos, Hérode Antipas et Hérode Philippe le Tétrarque.
    • Hérode Ier le Grand, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Hérodias (ou Hérodiade)

    Hérodias était une princesse juive, petite-fille d'Hérode le Grand et épouse d'Hérode dit Philippe le Tétrarque. Après la mort de Philippe, Hérodias épousa Hérode Antipas, son oncle et beau-frère. Ceci scandalisa les Juifs et notamment, selon l'Évangile, Jean-Baptiste. Hérodias demandait qu'on arrête Jean-Baptiste dont, lors d'une fête, elle finit par obtenir la tête.
    • Hérodiade, Wikipédia l'encyclopédie libre (3 septembre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 29 octobre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Hérodias.
    • Hérodiade ou Hérodias, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Hérodote (en gr. Hêrodotos)

    (Halicarnasse v. -484 - v. -425) Le premier historien grec nommé par Cicéron le père de l'Histoire. Son œuvre porte témoignage de l'émergence d'un nouveau genre. Il est également le premier prosateur dont l'œuvre nous appartient aujourd'hui. Il suit sa famille aristocratique en exil à Samos, puis participe au renversement de la tyrannie à Halicarnasse vers -454. À Athènes, devient l'ami du grand tragédien Sophocle avant de s'installer à Thurium en Italie du sud avec les fondateurs de l'ancienne ville. C'est peut-être à Thurium qu'il meurt. Ses œuvres magistrales sont : les Récits assyriens (perdus) et ses Histoires, qui racontent les guerres récentes, notamment les guerres médiques. Inspiré par ses nombreux voyages, Hérodote y énumère aussi les sept Merveilles du monde.
    • Hérodote (en gr. Hêrodotos), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Héron 

    Moine de la Thébaïde, qui, poussé par le démon de l’orgueil, se tua en se jetant volontairement dans un puits, avec l’espoir que les anges le soutiendraient. Selon la Conférence II de Cassien, il aurait vécu à la même époque que l’abbé Pafnuce, au IVe siècle.
    • Mémoires présentés par divers savants : Sujets divers d’érudition, t. 4, Paris, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1854, p. 15. Livre numérique Google, Internet, 6 juillet 2013.https://books.google.fr/.

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    Iarchas

    Chef des Bracmanes en Inde. Il est décrit dans la Vie d'Apollonios de Tyane par Philostrate d'Athènes au début du IIIe siècle.

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    Idumée 

    Nom ancien du pays d'Édom au sud de la Judée (époque hellénistique et romaine).
    • Idumée , Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Innocent VI (pape)

    Né Étienne Aubert à Bessac-en-Corrèze, mort en Avignon en 1362, Innocent VI fut le 197e pape, le 5e (1352-1362) en Avignon. Il accepta puis dénonça une constitution limitative imposée d'abord par le conclave, peut-être poussé par la cour de France, mit frein au luxe de ses prédécesseurs et fit pacifier l'Italie, mais renonça à terminer la Captivité babylonien en retournant à Rome.
    • Innocent VI (Étienne Aubert), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Ionie (en gr. Iônia)

    Ancien nom des colonisateurs éponymes venus de l’Attique donné à la partie l’ouest de l’Asie Mineure entre Phocée et Milet et comprenant les îles de Chios et Samos. Elle se situe dans l’actuelle Turquie.
    • Ionie, Wikipédia l'encyclopédie libre (8 mai 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 14 septembre 2010. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ionie.
    • Ionie n. f. – en gr. Iônia, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Isaac

    Patriarche biblique du livre de Genèse et fils miraculeux d'Abraham et de Sara, Isaac hérite de la promesse faite par Dieu à son père. Pour répondre à sa tâche, son père n'hésite pas à vouloir le sacrifier, mais enfin Dieu lui substitue un bélier. Isaac devint l'époux de Rebecca et père d'Ésaü et de Jacob.
    • Isaac, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Isabelle Ire de Castille

    Isabelle Ire de Castille (1451-1504) était la reine de Castille à partir de 1474 et la reine d’Aragon suite à son mariage avec Ferdinand II d’Aragon en 1479. La très pieuse Isabelle est la mère de Catherine d’Aragon, la première épouse d’Henri VIII d'Angleterre.

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    Isaïe ou Ésaïe

    Prophète juif (actif de -746 à -701 env.). La première graphie est plutôt le fait des catholiques ; la seconde, des protestants. Originaire du royaume de Juda, il fut contemporain de l'avance assyrienne qui aboutit à la chute de la Maison d'Israël et à la mise sous tutelle de Juda. Ses prophéties exaltent la puissance de Iahvé (Dieu) seul, aux dépens des forces humaines (préparatifs militaires, recherche d'alliances) qui mènent au malheur .
    • Isaïe ou Ésaïe, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Isboseth, Ishboshet ou Isbaal

    Dans l'Ancien Testament, Isboseth est le quatrième fils de Saül et son successeur dans la royauté. Il régna à Mahanaïm au-delà du Jourdain sur onze tribus. Son vrai nom était Isbaal, mais les Hébreux, qui avaient en horreur les dieux étrangers, pour ne pas prononcer Baal, mettaient en sa place Boseth, qui signifie confusion, ou homme de la honte. Il avait quarante ans lorsqu'il commença à régner, et il régna deux ans assez paisiblement. Au bout de ce terme, il y eut un petit combat entre les troupes d'Isboseth, commandées par Abner, et celles de David, commandées par Joab. Depuis ce temps, il y eut toujours guerre entre la maison de Saül et celle de David. Isboseth fut assassiné pendant son sommeil par deux chefs benjamites.

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    Isidore de Séville

    Évêque de Séville et savant prélat (v. 570-636) qui forma l’Église d’Espagne. Il encouragea le dégagement de la religion chrétienne de la culture et de la philosophie païenne. L’un de ses ouvrages le plus célèbre est Originum sive etymologiarum libri, une encyclopédie classifiant les connaissances en arts libéraux, sciences morales, naturelles, agriculture et arts manuels.
    • Isidore de Séville (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Ismaël

    Personnage biblique du livre de Genèse, XVI-XXI. Son père, Abraham devait être le père de nombreuses nations mais sa femme Sara était stérile. Il prit alors sa servante Agar comme concubine. Lorsque Sara devint jalouse, Agar fut renvoyée dans le désert où elle donna naissance à Ismaël.
    Agar et Ismaël retournèrent auprès d'Abraham et de Sara, qui a finalement donné à Abraham un fils nommé Isaac. Les frères furent élevés ensemble, mais encore une fois Sara chassa Agar et Ismaël parce qu'elle ne voulut pas qu'Ismaël hérite d'Abraham. Ismaël grandit dans le désert de Paran et devint archer. Plus tard, il épousa une femme Égyptienne et eut douze fils, devenus tous chefs de tribu.

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    Isocrate (en gr. Isokratês)

    Orateur athénien (Athènes 436-338 avant J.-C.). Élève de Gorgias, il fut aussi auditeur de Socrate. Isocrate ouvrit une célèbre école de rhétorique où parmi ses élèves, on peut citer Hypéride, Lycurgue, Théopompe et Xénophon. Il se laissa mourir de faim, dit-on devant la faillite de ses idées politiques d'union grecque sous Philippe. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages célèbres, notamment Panégyrique, Discours sur la paix, Aréopagitique et Discours contre les sophistes.
    • Isocrate, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Isocrate, Wikipédia l'encyclopédie libre (5 décembre 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 7 janvier 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Isocrate.

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    Jacob

    Patriarche biblique du livre de Genèse. Fils d'Isaac et de Rebecca, frère d'Esaü à qui il achète son droit d'aînesse. Père de douze fils, souches des douze tribus d'Israël. Surnommé Israël après la lutte avec Dieu, il est l'ancêtre éponyme des Israélites, qu'il fait descendre en Égypte à l'appel de Joseph.
    • Jacob, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Jacob, Wikipédia l'encyclopédie libre (28 août 2020), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 4 septembre 2020. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacob.

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    Jacques de Meyere (en lat. Jacobus Meyerus

    Historien et chroniqueur flamand, né à Vleteren en 1491 et mort à Bruges en 1552. Il est surtout connu comme le père de l'histoire de la Flandre. Les deux publications importantes de Meyerus dans le domaine de l'histoire flamade sont : Compendium chronicorum Flandriae (Nuremberg, 1538) et Commentarii sive Annales rerum Flandricarum libri septemdecim (Anvers, 1561).
    • Smeesters, Aline, Aux rives de la lumière : la poésie de la naissance chez les auteurs néo-latins des anciens Pays-Bas […], Belgique, Leuven University Press, 2011, p. 223-224. Livre numérique Google, Internet, 19 juin 2014. https://books.google.fr/.

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    Jacques Ier d'Écosse (en ang. James I)

    Jacques Ier d'Écosse, dit le captif, fils de Robert III, né le 25 juillet 1394 à Dunfermline, et mort le 21 février 1437 à Perth, fut le roi d'Écosse de 1406 à 1437, bien qu'entre 1406 et 1424 il fut prisonnier des Anglais. Il rétablit l'ordre et châtia les chefs de la noblesse. Il mourut assassiné.
    • Jacques Ier, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Jacques Ier d'Écosse, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 13 mai 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Ier_d'Écosse.

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    Jacques II, dit le Juste (en castillan Jaime II)

    (Valence v. 1264 – Barcelone 1327). Roi d'Aragon (1291-1327), de Sicile (1285-1295) et de Sardaigne (1324-1327). Fils de Pierre III d'Aragon (v. 1239-1285), dit le Grand, et de Constance de Hohenstaufen (1248-1302). Il scella par une union personnelle les liens de la Catalogne et de Valence avec l'Aragon (1319) et confirma les privilèges des Aragonais.
    • Jacques II le Juste, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Jacques II d'Aragon, Wikipédia l'encyclopédie libre (23 février 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 22 avril 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_II_d'Aragon.

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    Jacques Salian

    Jésuite d’Avignon, né en 1557, mort à Paris en 1640, enseigna avec beaucoup de réputation. Il est l’auteur des Annales ecclesiastici Veteris Testamenti (1611-1624, 6 vol.), et de trois ouvrages de spiritualité : De timoré Dei libri IX (1629), De amore Dei libri XVI (1631), et Ars placendi Deo quatuor libris comprehensa (1635).
    • Mech, Paul, SALIAN (JACQUES), jésuite, 1558-1640, Dictionnaire de spiritualité ascétique et mystique. Doctrine et histoire, t. 14, Paris, Beauchesne, 1932-1995.

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    Jean Baptiste Porta (en ital. Giambattista della Porta)

    Né à Vico Equense en 1535, mort à Naples en 1615, Giambattista était un physicien, opticien, philosophe, cryptologue et écrivain italien. Son œuvre la plus étudiée, la Magia naturalis (1558, puis 1589), est une sorte d'encyclopédie du savoir populaire, mêlant le fantastique et l'irrationnel aux intuitions scientifiques les plus modernes. Il est également l'auteur de 29 comédies en italien.

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    Jean Basilide

    Jean Basilide était czar de Moscovie vers le milieu du XVe siècle, après avoir usurpé en 1565 le trône détenu auparavant par les seconds fils des czars russes.
    • Moreri, Louis. Rostou, Le grand dictionnaire historique, ou Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, Paris, Denys Mariette, 1708, t. 4. Google Livres, Internet, 24 février 2013.

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    Jean Bolland (en lat. Johannes Bollandus

    Jésuite, hagiographe et commentateur des Acta sanctorum, né à Julémont en 1596, et mort à Anvers en 1665. Il est le fondateur de la Société des bollandistes.

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    Jean Cassien (Joannes Cassianus, le Romain, ou le Roumain)

    Moine et homme d'Église né vers 360 et mort vers 433. Reconnu comme saint par l'Église catholique, Cassien a laissé une œuvre doctrinale concernant la vie monastique.

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    Jean Dantisque

    Ambassadeur du Roi de Pologne à la cour de Charles Quint au début du XVIe siècle.

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    Jean de Stobes ou Jean Stobée (en lat. Joannes Stobæus)

    Doxographe et compilateur byzantin du Ve siècle ap. J.-C., son Anthologie cite plus de 500 auteurs antiques : poètes, historiens, orateurs, philosophes et médecins. Nous lui devons les seuls fragments connus de certains dramaturges. Il rédigea également plusieurs passages célèbres sur la philosophie stoïque.
    • Jean de Stobée, Wikipédia l'encyclopédie libre (31 août 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 9 septembre 2010. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_de_Stobée.
    • Stobæus, Joannes, Sententiarum Ioannis Stobaei, Paris, Martinum Juvenem, 1557, t. 2. Google livres, Internet, 21 juin 2011.

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    Jean Fernel

    Astronome, mathématicien et surtout médecin français célèbre (1497-1558). Appelé le Galien moderne de son siècle, il fut l’auteur du premier traité sur la physiologie; médecin d'Henri II, de Diane de Poitiers et de Catherine de Médicis.
    • Fernel (Jean), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Jean Fernel, Wikipédia l'encyclopédie libre (7 juin 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 28 juin 2010. https://fr.wikipedia.org/wiki/Fernel.

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    Jean François Gambara

    Cardinal, évêque de Viterbe, né à Bresce en Italie en 1533. Il exerça divers emplois sous le pontificat de Jules III et de Pie IV, dont le dernier le fit cardinal en 1561. Il fut pourvu par Pie V de l'évêché de Viterbe, et mourut à Rome en 1587, après avoir rendu de grands services à la maison d'Autriche. On trouve plusieurs de ses poésies dans un recueil de vers de quelques poètes du XVIe siècle donné par Jérôme Ruscelli.
    • Moreri, Louis, Le grand dictionnaire historique ou le Mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, t. III., Paris, Denys Mariette, 1707, p. 17. Livre numérique Google, Internet, 3 décembre 2013. https://books.google.fr/.

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    Jean III Vasa de Suède

    (Stegeborg 1537 – Stockholm 1592). Roi de Suède (1569-1592). Deuxième fils de Gustave Ier Vasa. Il épousa Catherine Jagellon en 1562. Son attirance pour le catholicisme lui valut l’hostilité de son frère Éric XIV qu’il fit déposer (1568). Il termina la guerre contre le Danemark, gagna sur la Russie la Carélie et l’Ingrie, et fit nommer son fils Sigismond roi de Pologne. Ses tentatives pour rétablir le catholicisme échouèrent.
    • Jean III Vasa, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Jean III de Suède, Wikipédia l'encyclopédie libre (23 mars 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 4 mai 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_III_de_Suède.

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    Jean Molan ou Molanus 

    Docteur de Louvain, né à Lille en Flandres, dont le vrai nom était Vander-Meule ou Ver-Meulen, c'est-à-dire de la Meule. Il est l'auteur d'un ouvrage intitulé Martyrologe d'Usuard, publié pour la première fois à Louvain en 1568. Il en donna une nouvelle édition en 1573, et puis en 1578, avec plusieurs additions et corrections. Il meurt à Louvain en 1585 âgé de 52 ans.
    • Baillet, Adrien, Les vies des saints avec l'histoire de leur culte [...], t. 1, Paris, L. Genneau, 1739, pp. XXXIV-XXXV. Livre numérique Google, Internet, 19 juin 2014. https://books.google.fr/.

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    Jean Moschos ou Moschus (Jean le Limonaire)

    Moine syrien de l'époque byzantine, né à Damas au milieu du VIe siècle (c. 550-619). Il devint moine dans le monastère de saint Théodose, près de Jérusalem, puis il vécut en ermite près du Jourdain et enfin il s'installa auprès de saint Sabas, au sud-ouest de Bethléem. Il se retira ensuite dans le désert de Juda pendant dix ans. Au début du règne de Tibère, il commença à voyager hors de la Palestine. Il se réfugia à Chypre et à Rome, où il mourut en l'an 619. Il est l'auteur d'un des ouvrages hagiographiques les plus célèbres de cette époque, Le Pré spirituel, qui recense et commente les faits et les écrits des érmites d'Orient de son époque.
    • Moschos (Jean), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Jean Moschus, Wikipédia l'encyclopédie libre (17 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 9 décembre 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Moschus.

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    Jean Ruel (en lat. Joannes Ruellius)

    Médecin et botaniste français, né à Soissons en 1479 et mort à Paris en 1537. Doyen de la Faculté de médecine de Paris en 1508 et 1509, il devint médecin du roi François Ier. Son traité De Natura stirpium libre tres, imprimé en 1536, est une sorte de répertoire des connaissances botaniques acquises jusqu’à la fin du XVe siècle.
    • Hoefer, M. (Jean Chrétien Ferdinand), Histoire de la botanique, de la minéralogie et de la géologie depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours, Paris, Hachette et cie, 1882, p. 113. Livre numérique Google, Internet, 5 octobre 2014. https://books.google.fr/.
    • Jean Ruel, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 mars 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 5 octobre 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Ruel.

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    Jean Zonaras (en gr. Iôánnês Zônarãs)

    Historien, théologien et canoniste byzantin du douzième siècle. Zonaras est l'auteur de plusieurs commentaires sur les constitutions apostoliques et les pères de l'Église. Son ouvrage le plus important est une chronique universelle, l'Epitomé historion. Il décrit le commencement du monde jusqu'à la mort de l'empereur Alexis Comnène en 1118 et critique sévèrement les abus de l'Eglise et de l'État.

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    Jean-Pierre Maffei (en it. Giovanni ou Giampietro Pietro Maffei

    Jésuite, historien et écrivain italien, né à Bergame en 1535, mort à Tivoli en 1603. Son ouvrage Historiarum indicarum libri XVI, Florence, 1588, avait dans son temps une grande réputation due à l'élégance du style et à la faculté qu'avait l'auteur de puiser dans les archives de Lisbonne. Il fut traduit en français par Armand de Laborie et par l'abbé de Pure. Sa Vie d'Ignace de Loyola, Venise, 1585, fut aussi souvent réimprimée.

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    Jeanne Malet de Graville

    Fille de Louis Malet de Graville et épouse de Charles II d’Amboise de Chaumont, vice-Roi de Lombardie, Seigneur de Chaumont. Après la mort de ce dernier, vers l’an 1528, Jeanne Malet de Graville se remaria avec René d’Illiers, auquel elle donna les terres de Marcoussis, de Chastres, de Gometz-le-Châtel et de Nozay. Le Parlement de Paris reçut des plaintes de Jeanne, car René d’Illiers vendait ses terres. Il fut ordonné qu’elle reçoive par provision le château de Marcoussis et 3 000 livres de rente.

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    Jeanne Seymour (en ang. Jane Seymour)

    (Wolf Hall v. 1509 – Hampton Court 1537). Reine d’Angleterre (1536-1537), troisième femme d’Henri VIII (1536) et mère du futur Édouard VI (1537).
    • Jeanne Seymour, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Jeanne Seymour, Wikipédia, l'encyclopédie libre(18 janvier 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 22 février 2013.https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_Seymour.

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    Jerôme Falletti (en lat. Hieronymus Falletus)

    Comte Trigniani, mentionné dans De symbolis heroicis libri IX de Silvestre di Pietrasanta (1634).
    • Silvestro Pietrasanta, De symbolis heroicis libri IX, Antverpiae, 1634.

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    Jescha ou Ischa

    Plusieurs croient que c'est la même que Sara, fille d'Aran, sœur de Loth, nièce et épouse d'Abraham. Mais il faut noter que jamais Sara n'est nommée Jescha, et Abraham ne dit pas qu'elle était sa nièce, mais sa sœur.
    • Moreri, Louis, Le grand dictionnaire historique, ou Le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane, t. 5, Amsterdam, Brunel, 1740. Livre numérique Google, Internet, 18 février 2014. https://books.google.ca/.

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    Jessé ou Isaï

    Selon la Bible, Jessé est fils d'Obed et originare de Bethléem. Il est père de David, d'Eliab, de Samma, d'Aminadab, de Nathanael, de Rael et d'Asom.
    • Jessé ou Isaï, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Jessé, Wikipédia l'encyclopédie libre (16 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 13 mai 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jessé.

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    Job

    Héros du Livre de Job dans l'Ancien Testament, Job est l'archétype du Juste dont la foi est mise à l'épreuve par Satan, avec la permission de Dieu.

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    Johann Turmair ou Jean Aventin, dit Johannes Aventinus

    Érudit humaniste et chroniqueur allemand né à Abensperg, ville de la haute Bavière, en 1477 et mort à Ratisbonne en 1534. Il est connu par ses Annales de Bavière, qui ne contiennent pas seulement l'Histoire de cette province, mais de toute l'Allemagne aussi. Il est surnommé l' Hérodote bavarois.
    • Niceron, Jean Pierre, Mémoires pour servir à l'histoire des hommes illustres dans la république des lettres, […], t. 38, Paris, Briasson, 1727, pp. 283-294. Livre numérique Google, Internet, 19 mars 2014. https://books.google.ca/.
    • Johann Turmair, Wikipédia l'encyclopédie libre (13 mars 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 19 mars 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Johann_Turmair.

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    Jonas (en hebr. yôna(h))

    Fils d'Amitthaï, Jonas est l'un des douze petits prophètes de la Bible. La tradition lui rapporte les faits fabuleux du Livre de Jonas qui fait partie du Tanakh de la tradition juive et de l'Ancien Testament chrétien.
    Selon le livre, Jonas, fuyant l'ordre de Dieu, est avalé par un gros poisson (souvent vu comme une baleine) dans le ventre duquel il passe trois jours et trois nuits. Le gros poisson le recrache ensuite sur le rivage et Jonas va prêcher à Nivine, la capitale de l'empire assyrien.
    • Jonas, Wikipédia l'encyclopédie libre (7 octobre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 31 octobre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jonas.
    • Jonas, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Jonathas ou Jonathan

    Fils de Saül (-XIe s.), et ami de David (I Samuel, 13-20).
    • Jonathan, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Joseph

    Fils du patriarche biblique Jacob et sa séconde femme Rachel. Selon le livre de Genèse (chapitre XXXVII-L), vendu par ses frères jaloux comme esclave, Joseph fut amené en Égypte où il devint l'intendant de Putiphar, officier de Pharaon. La femme de Putiphar tenta de séduire Joseph, mais, comme il ne succomba pas à ses avances, elle accusa Joseph d'avoir tenté de la violer. Par conséquent, Putiphar mit Joseph en prison. Quelques années plus tard, à l'aide de son don d'interpréter les rêves, il s'attira les bonnes grâces de Pharaon qui le fit ministre. Enfin, il retrouva sa famille et l'installa en Égypte.

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    Joseph Besson

    Jésuite français, né en 1610 et mort vers l’an 1691 en Syrie. Recteur du Collège de Nîmes, puis supérieur des missions de la Compagnie de Jésus en Syrie. Il est l’auteur de La Syrie Sainte ou la Mission de Jesus et des Pères de la Compagnie de Jesus en Syrie, imprimé à Paris en 1660.

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    José d'Acosta ou Joseph Acosta 

    José d'Acosta, né à Medina del Campo vers 1539, mort le 15 février 1600, était un Jésuite espagnol du XVIe siècle, missionnaire et naturaliste en Amérique latine. Il est surtout connu comme l'auteur de l'Historia natural y moral de las indias, publié en 1590.

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    Jovinien

    Né à Gordyène (ancienne région de la Mésopotamie), Jovinien était un moine et opposant à l'ascétisme chrétien au quatrième siècle. Il liait l'expérience chrétienne au baptême et au repentir mais n'accordait aucune valeur au célibat, ni à la virginité ni au jeûne. Dans son livre Contre Jovinien (Adversus Jovinien), saint Jérôme se livra à une réfutation de la doctrine jovinienne en prêchant la supériorité de la virginité et en dénigrant le mariage. En 393 Jovinien fut excommunié et condamné comme hérétique par le pape Sirice et saint Ambroise. Il mourut vers 405.

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    Juan de Pineda 

    Juan de Pineda (Sevilla, 1558-1637), un théologien jésuite espagnol, n'est pas à confondre avec ses contemporains, les deux "Juan Perez de Pineda", l'écrivain protestant et le frère et auteur franciscain. Juan de Pineda est l'auteur de commentaires sur Salomon en huit livres (Salomo previus sive de rebus Salomonis regis libri octo) et d'un index de livres proscrits, Index novus librorum prohibitorum et expurgatorum (1612) utilisé dans les condamnations pour hérésie pendant l'Inquisition espagnole.

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    Juda

    Personnage biblique du Livre de la Genèse, Juda était le quatrième fils de Jacob et de Léa et l'ancêtre épynome d'une des douze tribus d'Israël. La tribu de Juda fut celle dont les rois d'Israël sont issus, de la lignée de David.
    • Juda, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Tribu de Juda, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 janvier 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 23 février 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Tribu_de_Juda.

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    Judhaël de Domnonée

    Roi de Domnonée, un royaume qui occupait le nord de l’Armorique ou la Bretagne, au VIIe siècle. Il est le père de saint Josse et de saint Judicaël.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 166-167. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 20 juin 2013.https://gallica.bnf.fr/.

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    Judith

    L'héroine biblique du livre de Judith. Après avoir séduit Holopherne, Judith lui coupa la tête pendant son ivresse pour sauver la ville de Béthulie.
    • Judith, Le Petit Robert : dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Judith de Bavière

    Aristocrate de l'empire carolingien, née vers l'an 800 et morte à Tours en 843. Seconde femme de Louis le Pieux et mère de Charles le Chauve, elle écarta de la succession les fils que Louis le Pieux avait eus d'un premier mariage, et qui se révoltèrent en 833.
    • Judith de Bavière, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Judith de Bavière (805-843), Wikipédia l'encyclopédie libre (7 mai 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 5 novembre 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Judith_de_Bavière_(805_-_843).

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    Jules César (en lat. Caius Julius Caesar)

    (Rome 101 – Ides de Mars 44 av. J.-C.) Illustre homme d'état, général et enfin dictateur romain (46-44 av. J.-C.) qui joua un rôle essentiel dans la transformation de la République romaine à l'Empire romain. Toutefois, ses réformes politiques et sociales furent déjouées lorsque Marcus Junius Brutus, un noble à la Chambre du Sénat, l'assassina en 44 av. J.-C.
    Non seulement César fut-il un homme politique célèbre, mais il était un bon orateur et historien. Il écrivit quelques œuvres littéraires : Commentarii de bello gallico (Commentaires de la guerre des Gaules) et Commentarii de bello civili (Commentaires de la guerre civile).

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    Jules-César Boulenger (en lat. Julii Caesaris Bulengeri)

    Historien et Jésuitefrançais, né à Loudun en 1558 et mort à Cahors en 1628. Professeur d’Andrés Duchesne, futur historiographe du roi de France, il est l’auteur d’études sur l’antiquité. On a de lui un grand nombre de ouvrages savants, entre autres : De imperatore & imperio romano, Lyon, 1618 ; onze volumes d’Opuscules, contenant des dissertations ; et des traités De pictura, plastice statuaria lib. II, Lyon, 1627.
    • De Feller, l’Abbé F. X. Dictionnaire historique, ou Histoire abrégée des hommes qui se sont fait un nom par leur génie […], tome III, 7e ed., Paris, Méquignon-Havard, 1827. Livre numérique Google, Internet, 7 décembre 2014. https://books.google.fr/.
    • Jules-César Boulenger, Wikipédia l'encyclopédie libre (27 novembre 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 7 décembre 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules-César_Boulenger.

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    Jupiter

    D’autres noms : Stator (qui arrête), Elicius (qui fait le foudre) et Feretrius (qui frappe). L’équivalent du dieu grec, Zeus, Jupiter, fils de Saturne, est le roi des dieux considéré comme divinité primordiale faisant partie de la triade capitoline (Jupiter-Junon-Minerve) dans la mythologie romaine-italique. Jupiter gouverne le ciel, les éléments météorologiques (tonnerre, foudre) et la lumière du jour. Ainsi il est souvent représenté avec les emblèmes de l'éclair, du trône et du sceptre.
    D'un esprit licentieux, Jupiter prit maintes amantes, cependant, seulement sa sœur jumelle Junon conquit son cœur. Après plusieurs tentatives de la courtiser, il réussit finalement à gagner sa main en se transformant en coucou mouillé pour exciter la sympathie et l'affection de la déesse. Ainsi leurs noces marquèrent le premier mariage du monde.
    • Hera / Junon, Le grenier de Clio (2001-2008), Mythologica.fr, Internet, 19 juillet 2011. https://mythologica.fr/grec/hera.htm.
    • Jupiter, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Zeus / Jupiter (3/4), Le grenier de Clio (2001-2008), Mythologica.fr, Internet, 19 juillet 2011. https://mythologica.fr/grec/zeus3.htm.

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    Justin (en lat. Marcus Junianus Justinus)

    (IIe siècle). Historien latin et l'auteur d'une Histoire universelle qui comprend 44 livres, résumé par Trogue Pompée dans ses Histoires philippiques.
    • Justin (en lat. Marcus Junianus Justinus), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Jéhu

    Fils de Josaphat et petit-fils du Namsi, capitaine des troupes de Joram, roi d’Israël. Il fut destiné par le Seigneur pour régner sur Israël, et pour venger les crimes de la maison d’Achab. Son règne (841-814 avant J.-C.) est évoqué dans le Deuxième livre des Rois.

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    Jérusalem (en hébr. Yerushalayim)

    La ville de Jérusalem fut construite à l’époque cananéenne. Vers 1,000, elle fut conquise par David, le Roi d’Israël, qui nomma la ville ensuite la capitale judaïque. Sous Titus, la ville fut conquise par les Romains. Ce fut également là où Jésus mourut. En 637, Jérusalem devint une ville sainte islamique, prise par les Arabes. Selon la tradition, le prophète Mahomet se serait levé dans le ciel au sommet du mont Moriah.
    Aujourd'hui, Jérusalem est la capitale de la Palestine qui demeure toujours partie d’une intense lutte politique israélo-palestinienne (le nom Israélien comprenant les juifs, les chrétiens et les musulmans) vu qu’elle est un lieu important aux trois monothéismes.
    • Jérusalem en hébr. Yerushalayim la paix apparaîtra en ar. al-Quds, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Jérusalem céleste

    La Jérusalem céleste - aussi appelée >nouvelle Jérusalem,tabernacle de Dieu, ville sainte - est un concept traditionnel juif et chrétien, associé à la fois au jardin d'Eden, à la terre promise et à la reconstruction du Temple après la fin de la captivité des juifs à Babylone; selon les traditions elle peut être une ville littérale, un lieu spirituel, ou représenter l'aboutissement de l'Histoire et le retour à la perfection initiale.

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    Jérémie

    Le deuxième des grands prophètes de l'Ancien Testament, la tradition lui attribue la rédaction du Livre de Jérémie, du Livre des Lamentations et des deux Livres des Rois (I Rois et II Rois). Selon la tradition ces livres furent écrits avec l'assistance de son scribe et disciple, Baruch ben Neriah. La Bible présente Jérémie comme un grand solitaire sans femmes ni enfants. Alors que le roi Josias réformait le royaume de Juda, la mission de Jérémie était de dévoiler l'immoralité et le péché des Judéens et de leur expliquer la cause de la catastrophe imminente. Il annonça l'arrivée des Chaldéens et prédit la destruction de Jérusalem, ainsi que l'exil des Judéens à Babylone du fait de leur manque de foi.
    • Jérémie, Wikipédia l'encyclopédie libre (24 janvier 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 2 février 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jérémie.
    • Jérémie (Livre de), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Jérôme Osorius (en portugais Jerónimo Osório)

    Évêque de Silves en Portugal, historien, humaniste et conseiller du roi du Portugal, né en 1506 et mort le 20 août 1580. Il est appelé le Cicéron portugais tant pour le style de son écriture que pour le choix de ses sujets. On a de lui De rebus Emmanuelis, un ouvrage qui décrit les entreprises, les navigations et les révolutions du royaume de Portugal, depuis l’an 1406 jusqu’en 1578.

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    Jésuites, ou Compagnie de Jésus

    Ordre catholique de clercs réguliers, appelés Jésuites, fondé par Ignace de Loyola en 1540. Les missions principales des Jésuites sont l'évangélisation (d'où leurs nombreuses incursions en terres étrangères dès la fondation de l'ordre) et l'éducation (d'où les nombreuses écoles et universités jésuites, qui existent toujours de nos jours).
    • Jésus (Compagnie de), Le Petit Robert : dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Compagnie de JésusWikipédia, l'encyclopédie libre(27 mars 2018), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 5 avril 2018.https://fr.wikipedia.org/wiki/Compagnie_de_Jésus.

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    Jézabel

    Princesse tyrienne (-IXe siècle) et épouse d'Achab, le roi d'Israël. La Bible lui reproche de détourner Achab du vrai Dieu et d'adorer son dieu Baal. Ce sacrilège souleva l'hostilité violente de tout un parti, exprimée par la voix indignée du prophète Élie. Jézabel fut assassinée avec ses fils sur l'ordre de Jéhu.
    • Achab, Encyclopædia Universalis France France, Encyclopædia Universalis, Internet, 31 octobre 2012. https://www.universalis.fr/encyclopedie/achab/.
    • Jézabel, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Kenneth II d'Écosse

    Roi d'Écosse vers 969 à 995. Il mourut victime de la trahison d'une femme, Fenella.
    • La Cépède (M. le Comte de), Histoire générale, physique et civile de l'Europe, t. 4, Bruxelles, P. J. de Mat, 1826, pp. 6-7. Livre numérique Google, Internet, 10 mai 2013. https://books.google.fr.
    • Kenneth II d'Écosse, Wikipédia l'encyclopédie libre (4 avril 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 10 mai 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Kenneth_II_d'Écosse.

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    Khosrō Ier Anocharvan (en gr. Chosroès)

    Roi sassanide de Perse (531-579). Il fut le plus brillant des souverains sassanides, célèbre autant par sa sagesse que par le raffinement de la civilisation de son temps. En 540, il entreprit la guerre contre Byzance, prit Antioche, occupa la Lazique; mais il signa une trève (555) puis la paix (562) : Justinien lui payait tribut, en échange de quoi il évacuait la Lazique et accordait la liberté de conscience aux chrétiens de son empire. [...] 
    • Khosrō Ier Anocharvan , Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Khosro Ier, Wikipédia l'encyclopédie libre (30 août 2020), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 15 décembre 2020. https://fr.wikipedia.org/wiki/Khosro_Ier.

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    Kimbolton 

    Un bourg de Cambridgeshire, en Angleterre. La ville est construite autour de son château, transformé de nos jours en collège privé. Ce château est célèbre pour avoir été la dernière prison de la reine Catherine d’Aragon, première femme d’Henri VIII, où elle mourut en 1536.

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    Kiranides

    Prétendu roi de Perse, dit Kiranus ou Kiranides ou Kyranides. Le terme Kiranides ou Cyranides est aussi utilisé pour désigner l'œuvre elle-même, c'est-à-dire des traités sur les vertus des animaux, des pierres et des plantes.
    • Gesner, Konrad, Mithridates (1555), édité par Bernard Colombat et Manfred Peters, Genève, Librarie Droz, 2009, p. 341. Livre numérique Google, Internet, 12 avril 2013. https://books.google.fr/.
    • Cyranides, Wikipédia l'encyclopédie libre (19 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 12 avril 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Cyranides.

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    L'Abbé Hor ou Or

    Abbé et solitaire au désert de Nitrie vers le milieu du IVe siècle. Il excellait en humilité et avait saint Sisoès et l'abbé Athrée comme disciples.
    • Marin, Michel-Ange, Vies des pères des déserts d'Orient, avec leur doctrine spirituelle et leur discipline monastique, t. 2, Lyon/Paris, Périsse/Méquignon Junior, 1824, pp. 155-162. Livre numérique Google, Internet, 16 mai 2013. https://books.google.fr.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 1035. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 16 mai 2013. https://gallica.bnf.fr/.

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    L'Alcibiade majeur (Sur la nature de l'homme)

    Un dialogue de Platon qui traite les capacités et qualités qu'Alcibiade, qui veut entamer une carrière comme homme politique, doit posséder. Le traité tient compte des dangers d'une carrière politique conduite sans réflexion sur les fins, et asservie aux intérêts personnels, c'est-à-dire, aux yeux de Platon, d'une politique sans philosophie.

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    L'Arche d'Alliance

    D'abord mentionné dans le livre biblique de l'Exode (ch. 25 et 37), l'Arche d'Alliance était le coffre fabriqué par les Israélites dans le désert du Sinaï, destiné à transporter les deux tables de la Loi. Le coffre sacré accompagna les Hébreux durant l'Exode et à Canaan, avant d'être installé dans le Temple de Jérusalem par le roi Salomon. Perdu dans des circonstances énigmatiques, il devint un des objets antiques les plus convoités.

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    L'Ecclésiastique

    L’Ecclésiastique est un livre deutérocanonique de l’Ancien Testament de la Bible catholique. L’Ecclésiastique comprend un ensemble de manuscrits traduits d’hébreu en grec, dont le 248 porte ce titre. L’ensemble entier est intitulé pourtant Sagesse de Jésus fils de Sirach. L’ouvrage comprend cinquante chapitres et un appendice et mélange deux genres : il s’agit d’un ensemble de proverbes qui ne suivent aucun ordre particulier, et de plusieurs réflexions sur un sujet. Les deux genres traitent de la Sagesse divine, personnifiée dans le texte.
    • L'Ecclésiastique, Encyclopédie Universalis (2009), Paris, Encyclopædia Universalis, Internet, 1er octobre 2009.
    • L'Ecclésiastique, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    L'ordre du Chardon (en ang. Order of the Thistle)

    Un ordre de chevalerie écossais. Son origine remonte à 1540, où le roi Jacques V qui avait été honoré de l'ordre de la Jarretière par son oncle Henri VIII d'Angleterre, de la Toison d'Or par l'Empereur, et de l'ordre français de Saint-Michel, créa l'Ordre du Chardon pour lui-même et vingt chevaliers, à l'imitation du Christ et ses vingt apôtres. Mais, Jacques V mourût rapidement (1542), ce qui mit fin à l'ordre immédiatement. Celui-ci fut renouvelé par le roi Jacques II (Jacques VII d'Écosse), qui fit huit chevaliers le 6 juin 1687. En 1703, la reine Anne passa leur nombre à vingt. Leur devise est Nemo me impune lacessit, ce qui signifie Personne ne me provoque impunément. Le siège de l'Ordre se situe dans la cathédrale Saint-Gilles d'Édimbourg, Thistle Chapel.

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    La Bienheureuse Jutte (en lat. Juditta)

    Vierge et abbesse du Mont-Saint-Disibode au XIIe siècle. Elle forma sainte Hildegarde dans la pratique de la perfection chrétienne, et mourut en paix vers l’an 1130.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 199. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 14 août 2013. https://gallica.bnf.fr/.

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    La Bienheureuse Oringe

    La Bienheureuse Oringe, vierge et gardienne de troupeaux, surnommée Chrétienne à cause de ses excellentes vertus, naquit dans le Château de Sainte Croix Bourgade, située dans une vallée de Toscane, en l'an 1237. Elle se consacra à Dieu dès sa jeunesse et s'enfuit quand ses frères la pressaient de se marier. Le démon, sous la forme d'un monstre horrible, tâcha de l'épouvanter, mais deux Anges le chassèrent. Ils aidèrent la bienheureuse Oringe à la conservation de sa chasteté. Elle mourut âgé de soixante douze ans en l'an 1309.
    • De Barry, Paul, Les cent illustres de la maison de Dieu en toute sorte de profession, Lyon, Phillippe Borde, Laurent Arnaud, et Claude Rigaud, 1660, pp. 517-520. Livre numérique Google, Internet, 8 mai 2013. https://books.google.fr.
    • Le Blanc, Thomas, Le Sainct travail des mains, ou La Manière de gagner le ciel, par la pratique des Actions Manuelles, Lyon, Guillaume Barbier, 1661, pp. 1033-1036. Livre numérique Google, Internet, 8 mai 2013. https://books.google.fr.

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    La Bienheureuse Véronique de Binasco (en lat. Veronica)

    Vierge et religieuse italienne de l'ordre de Saint-Augustin, née en 1444 à Binasco, village près de Milan, et morte en 1497 à Milan. Persuadée que Dieu l'appelait à l'état religieux, elle prit la résolution d'entrer chez les Augustines de Sainte-Marthe de Milan; mais comme elle ne savait ni lire, ni écrire, et qu'elle ne pouvait employer le jour à s'instruire, elle y consacrait les nuits, et elle réussit à apprendre sans maître la lecture et l'écriture. Après une préparation de trois ans, elle fut reçue dans le monastère de Sainte-Marthe. Elle fut religieuse jusqu'à sa mort à l'âge de 52 ans.

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    La Castille (en esp. Castilla)

    Région historique du centre de l'Espagne s'étendant sur la Meseta et traversée par la Cordillère centrale. La Vieille-Castille fit d'abord partie du royaume de Léon et devint indépendante au Xe s. La région fut toujours fortement défendue ceontre les Maures, notamment par le système fortifié (Castella) d'où la Castille tire son nom. Annexée au royaume navarrais de Sanche III, qui la donna à son fils Ferdinand Ier, elle prit alors le nom de royaume de Castille. Peu à peu, les rois de Castille étendirent leurs possessions en repoussant les Maures et annexèrent au XIIIe s. les territoires qui formèrent la Nouvelle-Castille (Tolède, Séville et Cadix). Pendant des siècles, le royaume fut plongé dans l'anarchie. Mais le mariage d'Isabelle de Castille et de Ferdinand d'Aragon (1469) réalisa l'union des deux royaumes et soumit l'Espagne à une autorité unique.
    • Castille (la) en esp. Castilla, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    La Cité de Dieu (en lat. De civitate Dei)

    Œuvre comprenant 22 livres écrite par Saint Augustin vers 413-427 ap. J.-C. Dans son traité, il conteste les critiques païennes en attestant que le sac de Rome par les Wisigoths (410) fut à cause de sa déchéance morale plutôt que l'abolition de la religion païenne pour le christianisme. En plus, l’auteur caractérise la relation conflictuelle entre l'éternelle Cité de Dieu et la temporelle Cité de l'Homme.
    • La Cité de Dieu en lat. De civitate Dei, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • The City of God, Encyclopædia Britannica Online (2011), Encyclopædia Britannica, Internet, 4 mai 2011. https://www.britannica.com/topic/The-City-of-God.

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    Lac de Sodome ou mer Morte

    Lac salé sans débouché sur la mer situé actuellement entre l'Israël et la Jordanie.
    Selon l'Ancien Testament de la Bible, Sodome et Gomorrhe, les deux villes au bord du lac, fut détruites par le soufre et le feu du ciel à cause de leur malveillance.

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    Lacédémone

    Veuillez consulter la référence Sparte.

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    Ladislas de Habsbourg, dit le Posthume

    (v. 1440 – Prague 1457). Fils posthume d'Albert II de Habsbourg, Ladislas fut roi de Hongrie (1444-1457) sous le nom de László VII et roi de Bohême (1453-1457) sous le nom de Ladislas Ier. Il fut élevé par son oncle, l'empereur Frédéric III du Saint-Empire romain germanique.
    • Ladislas V ou VI le Posthume, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Ladislas Ier de Bohême, Wikipédia l'encyclopédie libre (6 octobre 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 5 novembre 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ladislas_Ier_de_Bohême.

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    Laertius ou Diogène Laërce

    Écrivain grec, né à Laërte, en Cilicie, vers le début du IIIe siècle après J.-C. Il est l’auteur des Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres, compilation en 10 livres regroupant des informations sur les vies des philosophes les plus célèbres et des commentaires sur leurs doctrines.

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    Lamies

    Les Lamies, que les anciens ont appellées Lemures, Larves et Empuses, sont des créatures de la mythologie grecque qui se nourrissaient de chair humaine. Quelques-uns ont pris les Lamies pour des mauvais génies, et d'autres pour des bêtes féroces.
    • Bilhard,Dictionnaire poëtique portatif, qui contient l'histoire fabuleuse des dieux et des héroes de l'antiquité paienne, Paris, Saugrain Fils, 1759, p. 277. Livre numérique Google, Internet, 27 mars 2013.https://books.google.fr.

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    Laodicée du Lycus (en gr. Laodikeia hê epi tô Lukô)

    Ancienne ville d'Asie Mineure (Phrygie), au confluent du Lycus et du Méandre, près d'Hiérapolis. Fondée au IIIe s. avant J.-Chr. par Antiochus II, elle fut détruite par un tremblement de terre (en 65 après J.-Chr.) et reconstruite par les Romains; elle devint un des premiers centres du christianisme. Désertée et détruite pendant la guerre entre Byzantins et Seldjoukides (XIIe s.), elle fut remplacée par la ville turque de Ladik, l'actuelle Denizli (XIVe s.).
    • Laodicée [-Du-Lycus], Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Laodicée du Lycos, Wikipédia l'encyclopédie libre (26 mai 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 7 janvier 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Laodicée_du_Lycos.

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    Laon 

    Chef-lieu du départment de l'Aisne, situé sur une butte dominant la plaine champenoise, à 134 km au nord-est de Paris.

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    Latinus Pacatus Drepanius 

    Un rhéteur latin, de religion païenne, né à Bordeaux ou à Agen, au IVe siècle. Il prononça un panégyrique de Thédose Ier à Rome en 389 afin de le féliciter de sa victoire sur l'usurpateur Maxime. En 390, il fut nommé proconsul de la province Afrique.

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    Laurent Campège

    Cardinal du XVIe siècle. Bolonais d’origine, il fut d’abord auditeur de Rote, puis nonce papal en Allemagne vers l’Empereur Maximilien. Il fut fait Cardinal par Léon X, puis archevêque de Bologne et légat en Angleterre, où il retourna en la même qualité pour juger de la validité du mariage de Henri VIII avec la reine Catherine d’Aragon.
    • Fleury, Claude, Table générale des matiéres contenues dans l’Histoire ecclésiastique de Mr. Fleury et du P. Fabre, Caen, G. Le Roy, 1781, pp. 128, 175, 694. Livre numérique Google, Internet, 1 mai 2014. https://books.google.fr/.
    • Sarpi, Paolo, Pierre François Le Courayer, Histoire du grand et important concile de Trente, La Pragmatique sanction pour la catholicité moderne,, t. 1, Oxford, Aux Depens de la Compagnie, 1777, p. 63. Livre numérique Google, Internet, 1 mai 2014.https://books.google.fr/.

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    Laurent Prioli

    Patriarche de Venise au XVIe siècle.
    • Baillet, Adrien, Les Vies des Saints, …, t. 3, Paris, Veuve Roulland, 1724, p. 38. Livre numérique Google, Internet, 15 mai 2013. https://books.google.fr/.

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    Laurentius Surius (en allemand Lorenz Sauer)

    Historien d'église et hagiologue allemand de l'ordre des Carthusiens (Lübeck 1522 - Cologne 1578). Il traduisit plusieurs œuvres ascétiques et théologiques en latin mais il est surtout connu pour son recueil de vies de saints en six volumes, Histoire de la vie, mort, passion et miracles des saints reconnus par l'Église Catholique (De probatis vitis sanctorum), publié entre 1570 et 1577.
    • Grudé, François, Laurens Surius, Les Bibliothèques françoises de La Croix du Maine et de Du Verdier, sieur de Vauprivas, Paris, Saillant & Nyon, 1773, t. 4, p. 577. Google livres, Internet, 20 octobre 2010.
    • Laurentius Surius, Wikipedia (26 décembre 2009), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 21 juillet 2010. https://en.wikipedia.org/wiki/Laurentius_Surius.

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    Lazare

    Dans le Nouveau Testament (l’Évangile selon Saint Jean), Lazare est le nom du frère de Marthe et de Marie, ressuscité par Jésus quatre jours après sa mort. Ce miracle contribue à augmenter le nombre de croyants en la divinité du Christ.
    • Lazare, Dictionnaire de la langue française (Littré), 1873, 3, The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 24 août 2009.
    • Lazarus of Bethany, Wikipedia, The Free Encyclopedia (8 avril 2021), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 30 mai 2021. https://en.wikipedia.org/wiki/Lazarus_of_Bethany.

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    Le B. Herman Joseph

    Le bienheureux Herman naquit à Cologne vers l'an 1200, sous le règne de Frédéric Barberousse, de parents très pauvres. Il entra à l'âge de douze ans dans l'ordre de Prémontré et fit profession dans le monastère de Steinfeld. On remarqua en lui une tendre dévotion envers la sainte Vierge. Sa chasteté et son amour de la pureté lui fit donner le surnom de Joseph. Il mourut le 7 avril 1236.
    • Butler, Alban, C. Godescard et François C. Nagot, Vie des pères, des martyrs, et des autres principaux saints, Lebel, 1811, p. 270.
    • Tihay, Victor-Emmanuel, La vie des saints, J. B. Laurent, 1865, p. 159.

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    Le Bienheureux Gauthier de Bierbeke (en lat. Gualterus)

    Religieux de l’ordre de Cîteaux, né dans une famille de barons de Bierbeke. Il quitta sa carrière militaire et entra chez les cisterciens de Hemmerode, où il fut hôtelier. Il mourut en 1222 à Villers, monastère de l’ordre de Cîteaux dans le Brabant.

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    Le Dauphiné

    Ancienne province de la France correspondant aux départements actuels de l'Isère, des Hautes-Alpes et de la Drône. Son centre principal est Grenoble, son noyau historique.
    Cet État était une subdivision du Saint-Empire romain germanique, de ses origines au XIe siècle jusqu'à son rattachement en 1349 au royaume de France. Le Dauphiné conserva une certaine autonomie jusqu'en 1457. Sous l'autorité française et jusqu'à la Révolution de 1789, le Dauphiné constituait l'apanage du fils aîné du roi de France qui prend, dès sa naissance, le titre de Dauphin.

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    Le Languedoc (de la langue d'oc, l'occitan)

    Ancienne province dans le sud de France qui aurait compris les régions contemporaines de Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, Rhône-Alpes, Auvergne et une partie de la Haute-Loire. Le Languedoc appartient à l'Occitanie, ancienne région du sud-ouest de l'Europe dont les habitants parlèrent occitan comme langue principale.
    • Languedoc, Wikipédia l'encyclopédie libre (21 mars 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 21 avril 2011. https://fr.wikipedia.org/wiki/Languedoc.
    • Le Languedoc n. m., (d'après la langue où l'on dit oc « oui », c'est-à-dire l'occitan), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Occitanie, Wikipédia l'encyclopédie libre (16 avril 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 21 avril 2011. https://fr.wikipedia.org/wiki/Occitanie.

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    Leonardo Loredano

    Né à Venise en 1436, et mort dans la même ville en 1521, Leonardo Loredano fut le 75e doge de Venise. Élu en 1501, son dogat dura jusqu'en 1521. Fils de Gerolamo et Donata Donà, il était un homme politique habile qui réussit à gérer Venise dans une période très difficile. Pendant son règne, il dût accepter une onéreuse paix contre l'empire ottoman (1503) et affronter la ligue de Cambrai qui provoqua la guerre sur les territoires vénitiens de la terrme ferme (1509-1517) dont l'intention était la destruction de la puissance de Venise.

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    Les Alamans ou Alémans (du germanique all-mann-, tous les hommes)

    Ensemble de tribus germaniques mentionnés pour la première fois par l’historien romain Dion Cassius en 213.

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    Les Angles (en lat. gens anglorum)

    Un peuple germanique originaire de la péninsule d'Angeln dans l'actuel Schleswig, en Allemagne. Le peuple envahit l'Angleterre vers la fin du Ve siècle et forma les royaumes de Northumbrie, d'Est-Anglie et de Mercie.
    • Angles (peuple), Wikipédia l'encyclopédie libre (27 juillet 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 24 octobre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Angles_(peuple).
    • Angles, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Les Confessions

    Un texte autobiographique introspectif sur le voyage spirituel de saint Augustin, écrit entre 397 et 401. L'œuvre est composée de treize livres. Les 9 premiers racontent sa jeunesse, ses erreurs et sa conversion au christianisme, jusqu'à la mort de sa mère. Les suivants sont une méditation sur Dieu, le temps, la mémoire et un commentaire des premiers versets de la Genèse.
    • Les Confessions, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Les Confessions (saint Augustin), Wikipédia l'encyclopédie libre (21 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 15 avril 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Confessions_(saint_Augustin).

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    Les Macabées, Maccabées ou Machabées; les livres des Machabées

    Famille juive qui vivait à Jerusalem au IIe siècle et qui joua un rôle important dans la sauvegarde du judaïsme face à l'hellénisme. Le nom Maccabée est le surnom de Juda, qui dirigea la révolte, mais par extension on l'applique à ses frères, Jean, Simon, Éléazar et Jonathon.
    Le Premier livre des Machabées décrit le temps avant les combats pour la libération d'Israël. La famille Machabée dirigea la lutte des juifs contre Antiochos IV Épiphane et ses successeurs, qui régnaient sur les Sélucides.
    Le deuxième livre des Machabées (qui fait partie de l'Ancien Testament) raconte le martyr des sept frères Machabées et leur mère qui, n'ayant pas voulu manger de viande de porc, furent mis à mort par l'ordre d'Antiochus IV Épiphane, roi séleucide.
    • Maccabées, Wikipédia l'encyclopédie libre (21 août 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 12 septembre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Maccabées.
    • Maccabée, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Saints Maccabées, Martyrs et Saints (28 avril 2009), Martyretsaint.com, Internet, 3 octobre 2012. http://www.martyretsaint.com/.

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    Les Parthes

    Peuple semi-nomade d'origine iranienne gouvern​é par une aristocratie guerrière. Ils établirent l'empire parthe qui s'étendit de l'Iran à la Mésopotamie entre -190 et 224 av. J.-C. Les Parthes sont connus pour leurs tactiques militaires de harcèlement et de l'attaque surprise qu’ils utilisèrent pour vaincre le siège de Marc Antoine en 36 av. J.-C.

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    Les Sept Sages

    Nom donné par les Grecs à des philosophes et des tyrans du – VIe s. à qui on attribuait des maximes devenues très populaires à l'époque hellénistique. La liste des Sept Sages varie selon les historiens, mais inclut le plus souvent les noms de Thalès de Milet, Pittacos de Mytilène, Bias de Priène, Cléobule de Lindos, Périande de Corinthe, Chilon de Lacédémone et Solon d'Athènes. On admettait parfois au nombre des Sept Sages notamment Épiménide, Phérécyde, le Scythe Anacharsis.
    • Sages (les Sept) , Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Lideuvit, Lindeuvit ou Liuduit

    Gouverneur de la basse Pannonie en Hongrie au début du IXe siècle. Il se révolte ouvertement contre Louis le Pieux (ou le Débonnaire) en 819, mais est défait par le général Baudry près de la rivière de Drave, dans la Carinthie, trois ans plus tard. Il se retire ensuite en Dalmatie, chez Lindenulfe, oncle du duc Borne, qui l'assassine peu de temps après en l'an 823.
    • Calmet, Augustin, Histoire universelle, sacrée et profane, depuis le commencement du monde jusqu'à nos jours, t. 7, Strasbourg, Doulssecker, 1741, pp. 330-332. Livre numérique Google, Internet, 19 mars 2014. https://books.google.ca/.
    • Pierrot, l'Abbé, Histoire de France depuis les premiers ages jusqu'en 1848, t. 3, Paris, Vivès, 1862. Livre numérique Google, Internet, 19 mars 2014. https://books.google.ca/.

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    Livie (en lat. Livia Drusilla)

    Née en 58 av. J.-C., fille de Marcus Livius Drusus Claudianus et membre de la gens Claudia par son premier mariage avec Tiberius Claudius Nero dont elle eut deux fils, Tibère et Drusus. Elle épousa l'empereur romain Auguste en 38 av. J.-C. et parvint à assurer à son fils Tibère la succession au trône.
    • Livie, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Livie, Wikipédia l'encyclopédie libre (8 avril 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 17 avril 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Livie.

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    Livonie (en lat. Livonia, en all. Livland)

    Nom donné par les Allemands aux régions de la côte Baltique au nord de la Lituanie, où habitaient les Lives. Dans un sens plus large, la Livonie désigne les territoires de la Lettonie et de l'Estonie actuelles.
    • Livonie, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Livonie, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 avril 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 10 juin 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Livonie.

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    Livre d'Isaïe

    Le livre biblique d'Isaïe, ou d'Ésaïe, est le premier des grands prophètes (66 chapitres). Chapitres I-XXXIX : prophéties et visions d'Isaïe proprement dit ; forme poétique ; texte issu de traditions remontant en partie au prophète lui-mème ou à ses disciples (-VIIIe s.) chapitres XL-LV (Deutéto-Isaïe) : poèmes de la fin de l'exil à Babylone, relatifs à la restauration future d'Israël (-VIe s.) chapitres LVI-LXVI (Trito- Isaïe) : poèmes visant les juifs réinstallés après l'exil, dans une perspective de religion universelle.
    • Isaïe ou Ésaïe (Livre d') , Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Livre d'Ézéchiel (ou la Prophétie d'Ézéchiel)

    Livre de l'Ancien Testament écrit par le prophète Ézéchiel, le troisième des quatres grands prophètes, lorsqu'il était parmi les exilés de Babylonie entre 593 et 570 av. J.- C. Le livre est divisé en trois parties distinctes : les chapitres 1 à 25 parlent des jugements sur Jérusalem et des reproches contre les Israélites; les chapitres 25 à 32 proclament les jugements sur les autres nations et la prophétie de la chute des nations entourant Jérusalem; les chapitres 33 à 48 contiennent des visions du rétablissement d'Israélites.
    • Ézéchiel (Livre d'), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Livre d'Ézéchiel, Wikipédia l'encyclopédie libre (25 septembre 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 10 novembre 2011. https://fr.wikipedia.org/wiki/Livre_d'Ézéchiel.

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    Livre de la Sagesse

    Appelé en grec Sagesse de Salomon, ce livre de l'Ancien Testament fait partie du canon des Écritures inspirées pour les catholiques ainsi que pour les orthodoxes. Attribué à Salomon par les Septante, le rédacteur probable était un juif d'Alexandrie au premier siècle av. J-C. À travers les dix-neuf chapitres, le livre personnifia la sagesse et l'établit comme l'esprit du Seigneur agissant dans le monde.
    • Livre de la Sagesse, Wikipédia l'encyclopédie libre (18 octobre 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 30 janvier 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Livre_de_la_Sagesse.
    • Sagesse (Livre de la), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Livre de Tobie ou de Tobit

    Livre biblique de l'Ancien Testament. Le livre raconte l'histoire de Tobit, un Judéen devenu aveugle et qui envoie son fils Tobie en Médie pour récupérer une dette.

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    Livre des Chroniques

    Deux des livres historiques de l'Ancien Testament, les Septante et la Vulgate les nomment Paralipomènes, du grec paraleipomena, « ce qui a été omis » car ils représentent une interprétation orginale des Livres de Samuel et des Livres des Rois (I Rois et II Rois).
    • Chroniques (Livre des) , Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Livre des Chroniques, Wikipédia l'encyclopédie libre (19 juillet 2019), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 6 mai 2020. https://fr.wikipedia.org/wiki/Livres_des_Chroniques.

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    Livre des Juges

    Le deuxième livre historique de la Bible ; dans la Bible hébraïque, il suit le Livre de Josué. Cet ensemble emploie plusieurs sources et contient 21 chapitres qui parlent de la résurgence du polythéisme en Israël, les guerres entre les indigènes et des Israélites et les efforts des Juges, visant à restaurer la vénération d’Iahvé.
    • Juges (Livre des), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Livre des Juges, Encyclopédie Universalis (2009), Paris, Encyclopædia Universalis, Internet, 1er octobre 2009.

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    Livre des Lamentations

    Ce recueil de cinq poèmes est une élégie pour la ville de Jérusalem suite à sa destruction par Nabuchodonosor II. La tradition l'attribuait à Jérémie mais cette attribution n'est pas acceptée par les experts de nos jours.
    Le Livre des Lamentations, connu aussi comme Le Livre des Thrènes, est considéré comme l’un des chefs-d’œuvres du lyrisme biblique. Il suit le Livre de Jérémie dans l'Ancien Testament.

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    Livre des Nombres

    Livre biblique, quatrième tome du Pentateuque, et donc de l'Ancien Testament. Ce livre regroupe tous les éléments qui ont pris place entre la sortie d'Égypte (racontée dans le livre de l'Exode) et l'entrée dans la terre promise (racontée dans le Livre de Josué).

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    Livre des Proverbes

    Un des livres poétiques de la Bible, les Proverbes comprennent 31 chapitres et neuf sections, dont le deuxième et le cinquième sont attribués (soit directement, soit indirectement) à Salomon, roi d’Israël. Ces deux sont considérés les sections de base du Livre, et ils discutent de la situation sociale que remarque l’auteur (brutalité, la disparité entre riches et pauvres, etc.). D’autres collections du livre sont d’origine étrangère. Le Livre aurait été composé entre le XIIe siècle et l’époque hellénistique.
    • Proverbes, Encyclopédie Universalis (2009), Paris, Encyclopædia Universalis, Internet, 1er octobre 2009.
    • Proverbes (livre des), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Livre des Psaumes

    Les psaumes sont des prières poétiques composées en plusieurs versets qui font partie de la Bible. Il existe 150 poèmes qui se divisent en cinq livres par analogie avec le Pentateuque. Les psaumes servaient à une fin liturgique et ils sont toujours incorporés dans la synagogue. La liturgie chrétienne en a adopté plusieurs (LI, Miserere ; CXXX, De profundis). En outre, le Psautier a toujours été le livre de l’Ancien Testament le plus utilisé par les chrétiens.
    • Psaumes (Livre des), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Livres de Samuel

    Les deux livres de Samuel sont des livres de l'Ancien Testament qui, à l'origine, ne formaient qu'un seul ouvrage. Ils couvrent une période d'environ cent-trente ans et sont consacrés à la vie de Samuel et aux règnes de Saül et David.
    • Premier Livre de Samuel, Wikipédia l'encyclopédie libre (10 février 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 5 mars 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Premier_livre_de_Samuel.
    • Samuel (Livres de), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Lleida ou Lérida

    Lleida (en catalan) ou Lérida (en castillan) est une ville située dans le nord-est de l'Espagne, dans la communauté autonome de Catalogne.
    • Lleida, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    Lleida, Wikipédia l'encyclopédie libre (24 janvier 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 2 avril 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Lleida.

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    Loches

    Ch.-l. d'arr. de l'Indre-et-Loire, sur l'Indre. 6 544 hab. (aggl. 10 198) (Lochois). Anc. cité fortifiée conservant deux de ses trois enceintes primitives : porte Royale (XIIIe s.) ; porte Picois et porte des Cordeliers (XVe s.) ; tour Saint-Antoine (XVIe s.), l'un des rares beffrois du centre de la France. Bâti sur un promontoire naturel, le château comprend le donjon (XIe s.) et les logis royaux des XIVe et XVIe., renfermant notamment le tombeau d'Agnès Sorel. Église Saint-Ours du XIIe s. Musée Lansyer : œuvres du paysagiste lochois (1835 - 1893). Musée du Terroir.
    • Loches, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Lombardie (en it. Lombardia)

    Région dans le nord de l'Italie et à l'est du Piémont, dont la capitale est la ville de Milan. La région de Lombardie tient son nom des Lombards, qui y régnèrent de 568 à 572.
    • Lombardie, Le Petit Robert : dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • LombardieWikipédia, l'encyclopédie libre(24 décembre 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 15 janvier 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Lombardie.

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    Loth (ou Lot)

    Personnage dans le Livre de la Genèse. Il est le neveu d'Abraham et il échappe de la destruction de la ville de Sodome.
    • Loth, Wikipédia, l'encyclopédie libre(16 novembre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 22 novembre 2012.https://fr.wikipedia.org/wiki/Loth.
    • Loth ou Lot, Le Petit Robert : dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Lothaire Ier

    (795-Prüm 855). Empereur d'Occident (840-855), roi d'Italie (822-855). Fils de Louis Ier le Pieux, il fut battu par ses frères Louis le Germanique et Charles II le Chauve (841) et dut accepté le traité de Verdun (843) : il reçut l'Italie, la Provence, la Bourgogne et les régions de l'est de la France, avec pour capitale Aix-la-Chapelle. Père de Louis II, roi d'Italie, de Lothaire II, roi de Lorraine, et de Charles, roi de Provence. 
    • Lothaire Ier, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Louis de la Rivière

    Le R. P. Louis de la Rivière, de l'ordre des Minimes, est l'auteur de l'Histoire de la vie et mœurs de Marie Teyssonnière (1650).
    • Pères de la Compagnie de Jésus, Études religieuses, historiques et littéraires, t. 5, Paris, Charles Douniol, 1864, p. 700. Livre numérique Google, Internet, 18 juin 2014. https://books.google.fr/.

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    Louis Doni d'Attichy

    Prélat italo-français, né en 1598 à Paris et mort en 1664 à Dijon. Évêque de Riez et puis d'Autun, fils d'Octavien Doni d'Attichy, d'une noble famille de Florence et de Valence de Marillac. Il fut membre de l'ordre des Minimes et auteur de nombreux ouvrages, notamment l'Histoire générale de l'Ordre sacré des Minimes.
    • Moreri, Louis, Le grand dictionnaire historique, ou le mélange curieux de l'Histoire sacrée et profrane [...], t. 1, Paris, D. Thierry, 1683, p. 1118. Livre numérique Google, Internet, 23 avril 2014. https://books.google.fr/.
    • Louis Doni d'Attichy, Wikipédia l'encyclopédie libre (19 avril 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 23 avril 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Doni_d'Attichy.

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    Louis Ier le Pieux ou le Débonnaire

    (Chasseneuil-du-Poitou 778 – près de Mayence 840). Roi d'Aquitaine de 781 à 814 qui succéda à son père Charlemagne comme empereur d'Occident en 814, régnant jusqu'en 840. Louis eut deux femmes ; il se remaria avec Judith de Bavière après la mort de sa première épouse, Ermengarde de Hesbaye.

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    Louis II d'Amboise

    Évêque d'Autun et d'Albi, né en 1477 et mort en 1517 à Lorette. En 1501, il est nommé évêque d'Autun par le pape Alexandre VI et en 1503, il prend possession de l'évêché d'Albi, après le décès de son oncle Louis Ier d'Amboise. Il fonda dans cette ville en 1506 le monastère de Farges pour les religieuses de l'ordre de l'Annonciade de sainte Jeanne, et fut promû au cardinalat en 1507.
    • Migne, Jacques-Paul, Troisième et dernière Encyclopédie théologique, T. 51, Paris, J.P. Migne, 1854, p. 918. Livre numérique Google, Internet, 29 avril 2014. https://books.google.fr/.
    • Louis II d'Amboise, Wikipédia l'encyclopédie libre (17 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 29 avril 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_II_d'Amboise.

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    Louis II le Germanique  ou de Bavière

    (v. 804-805 – Francfort-sur-le-Main 876). Roi de Germanie (843-876). Fils de Louis Ier le Pieux, il s'allia avec son frère Charles le Chauve contre son frère Lothaire. Il raffermit son entente avec Charles par les Serments de Strasbourg (842) et signa le traité de Verdun (843) où il reçut les régions à l'Est du Rhin. Père de Louis III le Jeune et de Charles III le Gros.
    • Louis II le Germanique, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    Louis II de Germanie, Wikipédia l'encyclopédie libre (1 mars 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 4 mars 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_le_Germanique.

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    Louis IX (Saint Louis)

    Fils de Louis VIII, Louis prit le trône comme roi de France à l'âge de douze ans (1226) sous la régence de sa mère Blanche de Castille. Ce roi avait une réputation de diplomate et de juriste ; il développa notamment la juridiction d'appel et en 1259 il régla le conflit avec Henri III d'Angleterre par le traité de Paris. Son règne fut marqué par un rayonnement tant intellectuel et artistique que moral ; il fit construire la Sainte Chappelle du Palais, fonda l'hospice des Quinze-Vingts et confirma la fondation de la Sorbonne. Louis IX mourut en 1270 à Tunis pendant la huitième croisade.
    • Louis IX de France, Wikipédia l'encyclopédie libre (2 avril 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 2 avril 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_IX_de_France.
    • Louis XI ou Saint Louis, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Louis Richeome

    Né à Digne en 1544, Louis Richeome, aussi appelé le Cicéron français, était père jésuite et auteur de traités de théologie, de morale et de controverse. Il mourut à Bordeaux en 1625.
    • Carayon, Auguste,Documents inédits concernant la Compagnie de Jésus : L'Université de Pont-à-Mousson : 1572-1650; document V, vol. 22, Poitiers, Oudin, 1870. Livre numérique Google, Internet, 20 mars 2013.https://books.google.fr.

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    Louis XI, dit le Prudent

    (Bourges 1423 - Plessis-les-Tours 1483). Roi de France de 1461 à 1483. Il épousa d'abord Marguerite Stuart, suivie de Charlotte de Savoie. Cette dernière donna naissance au futur roi Charles VIII et à Anne de France, régente pour son jeune frère qui n'a que 13 ans à la mort de Louis XI.
    Louis XI était connu par ses détracteurs comme l'universelle araignée car il utilisa une politique violente, parfois qualifiée de surnoise, pour essayer de rattacher au royaume des provinces auparavent indépendantes (notamment la Bretagne, la Bourgogne, la Maine, l'Anjou, la Provence). Les conflits qu'il entraîna continuèrent après son règne, qui contribua beaucoup à la tendance de centralisation du pouvoir de la monarchie.
    • Louis XI, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Louis XI, Wikipédia l'encyclopédie libre (17 novembre 2016), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 4 décembre 2016. https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_XI.

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    Louis XII

    (Blois 1462 - Paris 1515). Roi de France (1498-1515). D'abord Duc d'Orléans, Louis fut contraint par le roi Louis XI, son cousin, d'épouser la fille de ce dernier, Jeanne de France. Handicapée, Jeanne ne pouvait pas avoir d'enfants: Louis XI entendait mettre fin à la branche Orléans de la famille royale en insistant sur ce mariage. Mais le fils de Louis XI, Charles VIII, mourut sans enfants alors Louis d'Orléans lui succéda.
    Pendant le règne de Charles VIII, Louis prit la tête de la guerre contre la monarchie au nom des ducs et princes que Louis XI avait voulu subjuger. Cette Guerre folle entre 1485 et 1488 mena à la défaite et l'emprisonnement de Louis d'Orléans pendant trois ans. Par la suite il se reconcilia avec Charles VIII et prit part au nom de ce roi aux guerres d'Italie, qui continuèrent pendant son règne à lui. Dès son avènement au trône, Louis XII fit annuler son mariage avec Jeanne de France, jamais consommé, pour épouser Anne de Bretagne, veuve de Charles VIII. Il montra une rare clémence vis-à-vis de ses anciens adversaires, et il introduisit des réformes de la justice et des impôts qui lui valurent le nom du Père du peuple.
    • Louis XII, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Louis XII, Wikipédia l'encyclopédie libre (24 octobre 2016), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 4 décembre 2016. https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_XII.

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    Louis XIII le Juste

    (Fontainebleau 1601 - Saint-Germain-en-Laye 1643). Fils d'Henri IV et de Marie de Médicis. À l'âge de neuf ans suivant la mort de son père, Louis XIII prit le trône comme roi de France (1610 – 1643), et sa mère fut proclamée régente. Puisque sa mère lui exclut du pouvoir, même quand il atteignit l'âge de régner, Louis finit par exiler Marie de Médicis à Blois. Cependant, à cause de l'instabilité mentale et la mauvaise santé, le roi restaient incapable d'exercer le pouvoir total. Ainsi, il compta sur son principal ministre le cardinal de Richelieu pour les conseils politiques. Ensemble, ils enlevèrent aux Huguenots La Rochelle (1628) ; ils vainquirent les Espagnols dans la guerre franco-espagnole (1635-1659) ; finalement, ils réussirent à établir la France comme une grande puissance européenne.
    • Louis XIII le Juste, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Louis XIV

    Louis XIV naquit à Saint-Germain-en-Laye en 1638. Son règne fut long : il fut roi de France de 1643 à 1715. Lorsqu'il n'avait que cinq ans, Louis XIV prit le trône lors de la mort de son père, Louis XIII, en 1643. Sa mère, Anne d'Autriche, régna de la part de son fils, aidé par le cardinal Mazarin. Durant ce temps, l'on assista aux premiers éclatements de la Fronde. La nature absolutiste qui caractérise ce roi se manifesta pour la première fois alors qu'il prit la décision de supprimer le poste de Premier ministre, jadis occupé par Mazarin. Le règne de ce roi fut marqué par de nombreux conflits internes et externes. La France se trouva épuisée à la mort du roi à Versailles en 1715.
    • Louis XIV le Grand Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Lucius Junius Brutus

    Fondateur légendaire de la République romaine. Il aurait chassé Tarquin le Superbe, dernier roi de Rome, et serait devenu un des deux premiers consuls de la toute nouvelle République romaine.

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    Lucrèce (en lat. Lucretia)

    Femme de l'homme politique romain Tarquin Collatin réputée pour sa beauté et, surtout, sa vertu. Selon la tradition, après avoir été violée par Sextus, fils du roi de Rome Tarquin le Superbe, elle se donna la mort (-509 av. J.-C.). L'affaire déclencha la révolution qui renversa la monarchie tarquine à Rome et fonda la République romaine.
    • Lucrèce en lat. Lucretia, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Ludolphe le Chartreux ou Ludolphe de Saxe (en lat. Ludolphus Saxonia)

    Chartreux du XIVe siècle. Il est l’auteur de La Grande Vie de Jésus-Christ (en lat. de Vita Christi), ouvrage qui connut, en son temps, une large diffusion. Le texte est à la fois un condensé des Pères de l’Église, une vie détaillée de Jésus et un livre de méditations pour chaque jour.

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    Lusignan

    Ch.-l. de cant. de la Vienne, arr. de Poitiers. 2 749 hab. (Mélusins). Église Notre-Dame (XIe, XIIe, XVe s.). Vestiges du château des Lusignan dont la légende attribue la fondation à la fée Mélusine, épouse de Raimondin, comte de Poitou. Maisons anc..
    • Lusignan, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Lycurgue (en gr. Lykoûrgos)

    Législateur mythique de Sparte au IXe siècle avant J.-C. Inspiré par les modèles juridiques en Crète, en Égypte, et en Asie, Lycurgue créa la Constitution officielle de Sparte. La constitution de Lycurgue introduisit la gérousie (l'équivalent du Sénat moderne) et mit en place une institution éducatif spartiate.

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    Lysimaque (en gr. Lusimakhos

    Général macédonien (Pella v. -361 – Couroupédion, Phrygie – 281), lieutenant d'Alexandre le Grand, dont il eut en partage la Thrace ; il se fit proclamer roi en -306. Il fonda la ville de Lysimachie en Chersonè. Suite à la victoire d'Ipsos (-301), il agrandit ses possessions en Asie Mineure, annexant la Bithynie et l'Ionie, puis la Macédoine, où il épousa Arsinoé II, fille de Ptolémée Ier. Ses cruautés provoquèrent une révolte en Asie Mineure et son alliance avec Ptolémée le dressa contre la Syrie de Séleucos. Il fut tué à la bataille de Couroupédion. Ptolémée s'empara alors de la Macédoine.
    • Lysimaque, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Lysimaque, Wikipédia l'encyclopédie libre (27 mai 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 14 janvier 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Lysimaque.

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    Léa ou Lia

    Selon le livre de Genèse chapitre XXIX, Léa est la cousine et la première femme de Jacob. Le récit biblique raconte que Dieu lui accorda la fécondité tandis que Rachel, sa sœur et la femme la plus aimée de Jacob, fut stérile. Elle donna à Jacob six fils, Ruben, Siméon, Lévi, Juda, Issachar et Zabulon, et une fille, Dinah.

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    Léon III (pape)

    (Rome 750 – 816). 96e pape, à partir de 795. Déposé en 799, Léon se réfugia auprès de Charlemagne, qui lui permit de regagner Rome où couronna celui-ci à Noël en 800.
    • Léon III (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    Léon III (pape), Wikipédia l'encyclopédie libre (12 octobre 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 4 mars 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Léon_III_(pape).

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    Léon V l'Arménien

    Empereur byzantin de 813 à sa mort en 820, assassiné.
    • Léon V l'Arménien, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Calmet, Augustin, Abrégé chronologique de l'histoire sacrée et prophane depuis le commencement du monde, jusqu'à nos jours, Nancy, Jean-Bapt. Cusson, 1729, pp. 144-146. Livre numérique Google, Internet, 4 mars 2014. https://books.google.ca/.

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    Léon X (pape; Jean de Médicis, en it. Giovanni di Lorenzo de Medici)

    (1475 – 1521). 215e pape (1513-1521), fils de Laurent le Magnifique, il reçut une éducation humaniste (Ange Politien fut son précepteur) et resta un homme de cour protecteur des lettrés et des artistes dont Raphaël et Michel-Ange. Il signa le concordat de Bologne avec François Ier (1516) et mit fin au concile du Latran (1517) sans réaliser de véritable réforme ecclésiastique. En 1514, il avait renouvelé les indulgences concédées par Jules II pour financer la reconstruction de Saint-Pierre : Luther s’y attaqua dans ses « thèses » de 1517 ; le pape le condamna par la bulle Exsurge, domine (15 juin 1520) que celui-ci brûla publiquement le 10 décembre suivant, ce qui finit par confirmer le schisme entre les églises catholique et protestantes.
    • Léon X [Jean de Médicis], Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Léon X, Wikipédia l'encyclopédie libre (11 novembre 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 30 avril 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Léon_X.

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    Macaire de Scété (ou Macaire le Grand)

    Moine égyptien du IVe siècle et auteur de Homélies spirituelles, où l'on trouve toute la substance de la théologie ascétique, vivant en hermite dans le désert.

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    Macrin (en lat. Marcus Opellius Macrinus)

    Né vers 165 à Césarée, mort en 218 à Chalcédoine, Macrin fut empereur romain de 217 à 218. Préfet du prétoire de Caracalla, menacé par l’empereur, Macrin le fit assassiner et ses soldats l’acclamèrent empereur. Il fut le premier empereur romain à être issu directement de l’ordre équestre et non du Sénat. Il perdit son prestige en traitant avec les Parthes et fut tué par les partisans de la branche syrienne des Sévères près d’Antioche.

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    Madian

    Madian est un personnage biblique (Genèse, XXV, 2) et le quatrième fils d'Abraham et de Céthura. Ses descendants, les Madianites, se seraient installés à l'Est du Jourdain entre la mer Morte et jusqu'à la péninsule du Sinaï au sud. Selon le Livre des Nombres (XXXI), les filles de la tribu des Madianites engagèrent les Israélites dans le crime et dans l'adoration des idôles. Dans le livre des Juges, les Madianites sont détruits par Gédéon.
    • Madian, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Madian, Wikipédia l'encyclopédie libre (14 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 22 avril 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Madian.

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    Magnus Vasa

    (1542 – 1595), prince suédois qui porta le titre de Duc d’Östergötland depuis 1555. Second fils du roi Gustave Ier Vasa et de sa seconde épouse la reine Marguerite Lejonhufvud, il n’exerça jamais aucun pouvoir car il fut frappé de démence en 1563.

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    Mahomet (en arabe Muhammed)

    Mahomet (571?-632) fonda l'islam, qui compte aujourd'hui près d'un milliard d'adhérents. Cette religion est basée sur son livre sacré, le Coran, annoncé ou transmis par Mahomet, qui prit la tête du premier groupe de croyants et que ceux-ci à leur tour vénérèrent comme un prophète et un envoyé de Dieu. Après sa mort en 632, une expansion fulgurante mena les armées arabes, puis musulmanes, loin de leur pays d'origine. L'expansion militaire fut doublée et souvent précédée par une pénétration pacifique, un rayonnement religieux et, très vite, culturel, ces divers aspects se complétant les uns les autres. Selon l'Islam, il y a un seul Dieu, Allah, dont Mahomet était le messager. De nos jours plus de 24% de la population du monde adhère à l'Islam.

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    Manassé

    Quinzième roi de Juda (v. 687 – v. 642 avant J.-C.), fils et successeur d’Ézéchias. Il réorganise le royaume de Juda après les destructions infligées au royaume pendant la campagne de Sennachérib et la perte des possessions judéennes dans la Shéfélah. Il restaure un état prospère qui se développe en direction du nord du Néguev et de la mer Morte. Il est mentionné dans les annales d’Assarhaddon.
    Le Deuxième livre des Rois le décrit comme un roi impie et impénitent, coupable de tout ce qui peut être fait contre le Dieu de ses pères, mais le Deuxième livre des Chroniques, ainsi que la Prière de Manassé décrivent sa conversion.

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    Manfred Ier de Sicile ou Manfred de Hohenstaufen

    (1231 – Bénévent 1266). Roi de Sicile (1258-1266). Bâtard légitimé de l'empereur germanique Frédéric II, il conquit l'Italie du Sud et la Sicile, qu'il ne peut conserver, Charles Ier d'Anjou ayant été investi de ce royaume par le pape. Il fut vaincu et tué près de Bénévent. 
    • Manfred, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Manfred Ier de Sicile, Wikipédia l'encyclopédie libre (2 avril 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 15 avril 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Manfred_Ier_de_Sicile.

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    Manuel Ier de Portugal (ou Emmanuel Ier)

    Manuel Ier d’Aviz, dit le Grand ou le Fortuné, fut le 14e roi de Portugal (1495-1521). Né le 31 mai 1469 à Alcochete, mort en décembre 1521 à Lisbonne, fils de Ferdinand Ier de Portugal, frère cadet du roi Alphonse V, Manuel succède à son cousin Jean II lorsque celui-ci meurt en 1495. À son règne correspondent l’essor de l’architecture de style manuélin et le début de la grande expansion de l’empire colonial. Il investit également une bonne partie de la fortune du pays dans la construction d’églises et de monastères et aussi en appui à l’évangélisation des nouvelles colonies par des missionnaires catholiques. Son règne sera rappelé par la persécution des juifs et des musulmans au Portugal particulièrement durant les années 1496 à 1498.

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    Manué ou Manoach

    Personnage biblique de la tribu de Dan et de la ville de Saraa qui apparaît dans le Livre des Juges (13). Il est le père de Samson.

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    Marc Aurèle (en lat. Marcus Annius Verus, puis Marcus Aurelius Antoninus

    Marc Aurèle fut un empereur et philosophe romain. Il naquit à Rome, 121, et en 180 mourut à Vindobona, qui est aujourd’hui Vienne. Il fut adopté par l’empereur Antonin, dont il épousa la fille plus tard. En 139, Aurèle devint césar, et après avoir reçu l’imperium proconsulaire (c’est-à-dire un pouvoir presque illimité), il fut empereur. En tant qu’empereur, il changea l’administration financière et fut scrupuleux concernant la pratique judiciaire. Plusieurs guerres contre les Germains et les Parthes ponctuèrent son règne. Aurèle fut humaniste, mais il ne fit jamais rien pour cesser la persécution des Chrétiens romains de son Empire. Il rédigea ses Pensées avant sa mort, qui furent le dernier ouvrage stoïque antique, ayant pour but de se remémorer le but fondamental de la vie (Hadot, Pierre).
    • Hadot, Pierre, Marc Aurèle (121-180), Encyclopédie Universalis (2009), Paris, Encyclopædia Universalis, Internet, 1er octobre 2009.
    • Marc Aurèle en lat. Marcus Annius Verus, puis Marcus Aurelius Antoninus, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Marcus Valerius Messalla Corvinus

    Aristocrat romain, fonctionnaire, orateur et patron de la littérature (64 av. J.-C. - 13 ap. J.-C.).

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    Mardochée 

    Personnage biblique du Livre d'Esther. Fils de Jaïr de la tribu de Benjamin et cousin d'Esther, il déjoua un complot entre les Juifs.
    • Mardochée, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, trad. Livre d'Esther, La Sainte Bible, 1696; Bruxelles, Société Biblique Britannique et étrangère, 1855, Wikisource, la bibliothèque libre (18 novembre 2015), Internet, 14 janvier 2016. https://fr.wikisource.org/wiki/Bible_Sacy.

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    Marguerite de Valois (dite la reine Margot)

     (Saint-Germain-en-Laye 1553 – Paris 1615). Reine de Navarre. Fille d'Henri II et de Catherine de Médicis, elle fut mariée en 1572 à Henri de Navarre (le futur Henri IV), mariage qui, loin d'être le facteur de réconciliation qu'on avait espéré, fut une des causes de la Saint-Barthélemy. Les deux époux se séparent d'ailleurs bientôt. Chassée de la cour par Henri III, après des intrigues en faveur de son frère François d'Alençon (1583), elle tint à Nérac une cour billante, puis fut enfermée à Usson en Auvergne (1587-1605). Son mariage avec Henri IV fut annulé, de son plein gré, en 1599 et, en 1605, elle revint à Paris. Intelligente et cultivée, elle a laissé des poèmes et des Mémoires.

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    Marianus Socin

    Jurisconsulte célèbre, né vers 1401 à Sienne et mort le 30 septembre 1467. Il fut avocat consistorial auprès du pape Pie II, le savant Énéas Sylvius, et enseigna le droit canonique à Padoue, et puis à Sienne. On trouve son éloge dans les Lettres de Pie II.
    • Bayle, Pierre, Dictionnaire historique et critique, t. 13, Paris, Desoer, 1820, pp. 339-341. Livre numérique Google, Internet, 2 décembre 2013. https://books.google.fr/.

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    Marie

    Selon la tradition chrétienne la Vierge Marie, aussi appelée la Sainte Vierge, Notre Dame ou Mère de Dieu chez les catholiques et les orthodoxes, était la mère de Jésus et l'épouse de Joseph. Les Évangiles de Luc et de Matthieu narrent son histoire en commençant par l'Annonciation de l'ange Gabriel que Marie enfanterait le fils de Dieu et en finissant par la Nativité, la naissance de Jésus.
    Marie apparaît dans tous les Évangiles du Nouveau Testament et les Églises catholiques et orthodoxes accordent une place spéciale à son histoire. Le culte de la Vierge Marie se développa à partir du IVe siècle et se concentre sur deux thèses principales : L'immaculée conception de Marie et son Assomption, dogme selon lequel Marie fut enlevée corps et âme au ciel et alors mourut sans souffrir.
    • Marie (sainte), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Marie (mère de Jésus), Wikipédia l'encyclopédie libre (12 janvier 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 18 janvier 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_(mère_de_Jésus).

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    Marie Ire d'Angleterre (en ang. Mary Tudor or Mary I of England)

    Marie Ire d’Angleterre (1516-1558), la fille de Catherine d’Aragon et d’Henri VIII d'Angleterre, régna entre 1553 et 1558. Épouse de Philippe II d’Espagne, elle mourut sans enfant et fut succédée au trône par sa demi-sœur Elizabeth I d’Angleterre. Surnommée « Marie la Sanglante » à cause de sa persécution apparente des Protestants anglais, elle réconcilia l’Angleterre avec l’Église catholique.

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    Marie Ire Stuart

    (1542 – 1587). Reine d’Écosse (1542-1567) et de France (1559-1560). Fille de Marie de GuiseGuise et de Jacques V d’Écosse. Tandis que sa mère exerçait la régence, elle fut fiancée au dauphin et élevée en France, où elle reçut une éducation très soignée. Après un règne très bref, la mort de son mari François II (1560) l’obligea à regagner l’Écosse. La révolte presbytérienne et nobiliaire s’opposait à son catholicisme et à son désir d’autorité. Elle épousa en 1565 Henry Stuart, lord Darnley, chef du parti catholique, père du futur Jacques VI d’Écosse. En 1567, Darnley fut assassiné et Marie Stuart se remaria avec Bothwell, l’un des principaux responsables de ce meurtre. Cette union provoqua une révolte générale, et la reine, vaincue, fut contrainte d’abdiquer en faveur de son fils Jacques VI (1567). Réfugiée en Angleterre (1586), elle se laissa impliquer dans plusieurs complots contre Élisabeth, ce qui provoqua sa mise en jugement (1586) et son exécution (1587). La fermeté et le courage dont elle fit preuve lors de sa fin tragique, sa beauté, sa culture, sa vie romanesque inspirèrent de nombreux écrivains.

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    Marie Pot de Rhodes

    Fille de Guillaume Pot, Seigneur de Rhodes, et de Jacqueline de La Châtre. Née vers 1575 et mariée à François du Pouget, seigneur de Nadaillac, en 1598.
    • Lainé, Louis, Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, ou, Recueil de preuves, mémoires et notices généalogiques, […], t. 4, Paris, M. Lainé, 1834, pp. 19-20. Livre numérique Google, Internet, 30 avril 2014. https://books.google.fr/.
    • Guillaume Pot de Rhodes , Wikipédia l'encyclopédie libre (24 avril 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 30 avril 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Pot_de_Rhodes.

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    Marie Tessonière dite Marie de Valence

    Marie Tessonnière (1576-1648) devint veuve en 1602 et se consacra entièrement à la religion catholique, encouragée par le confesseur de Louis XIII, le père Cotton. Grâce à Cotton, sa réputation de mystique se diffusa à la Cour. De nombreux personnages connus, y compris le Roi, lui vinrent la rencontrer à Valence.

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    Marthe (sainte)

    Sœur de Lazare de Béthenie dans les Évangiles de Jean, XI, et de Luc, X, 38. Selon la légende, elle aurait débarqué avec Marie et Lazare à Marseille.
    • Marthe (sainte), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Martia Catonis

    Fille aînée de Caton d'Utique et sœur de Porcia Catonis. Devenue veuve, on lui conseilla de prendre un second mari, mais elle refusa, se déclarant inconsolable jusqu'à la fin de ses jours. (À ne pas confondre avec la femme de Caton d'Utique, aussi appelée Martia.)
    • Bourdeille, Pierre de,Œuvre du seigneur de Brantome, t. 2, Londres, aux dépens du Libraire, 1779, p. 446. Livre numérique Google, Internet, 10 mai 2013. https://books.google.fr.

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    Martianus Capella 

    Écrivain latin du Ve siècle. Il est l'auteur d'une encyclopédie écrite sous forme romanesque, Noces de Mercure et de la Philologie, qui influença Cassiodore.
    • Martianus Capella, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Martianus Capella, Wikipédia l'encyclopédie libre (18 novembre 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 17 décembre 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Martianus_Capella.

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    Martichore (ou Martichoras ou Manticore)

    Le martichore fait partie des animaux fabuleux décrits par Ctésias. Selon Ctésias, le martichore est une sorte de lion à visage humain, doté d'une queue de scorpion, et qui est un terrible mangeur d'hommes. Le martichore est une créature issue de la mythologie perse.

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    Martin Luther

    Moine augustinien allemand, théologien, réformateur de l'Église, et premier traducteur de la Bible en allemand, Martin Luther (1483-1546) est considéré le père du protestantisme et de la théologie luthérienne.
    En 1517, il afficha sur les portes du château de Wittenbuerg ses 95 Thèses où il dénonçait la vente des indulgences, et qui marquèrent le début de la Réforme... En 1520, il publia son manifeste À la noblesse chrétienne de la nation allemande puis Prélude sur la captivité babylonienne et De la liberté du chrétien (dans lequel il affirme l'autorité de la seule Écriture sainte et précise la doctrine de la justification par la foi). Il brûla publiquement la bulle Exsurge Domine et, en 1521, il fut excommunié et mis au ban de l'empire par la diète de Worms.
    • Luther, Martin, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Martin Luther, Wikipédia l'encyclopédie libre (6 octobre 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 6 octobre 2011. https://fr.wikipedia.org/wiki/Martin_Luther.

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    Mathias Ier Corvin de Hongrie 

    Mathias, dit le Juste en hongrois, né à Kolozsvár en 1440, et mort à Vienne en 1490, était l'un des plus grands rois de Hongrie, régnant de 1458 à 1490. En soumettant les derniers foyers hussites en Hongrie, il s'acquit la reconnaissance du clergé. Il lutta pour l'indépendance de la Hongrie contre l'Autriche, les Turcs et l'empereur Frédéric III, qu'il vainquit en 1462 (et de nouveau en 1485). Roi humaniste, il acceuillit à sa cour les lettrés et les artistes venus d'Italie. Diplomate habile et excellent tacticien, il perfectionna les tactiques de cavalerie avec la création des hussards noirs.
    • Mathias Ier Corvin, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Mathias Ier de Hongrie, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 avril 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 16 mai 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Matthias_Ier_de_Hongrie.

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    Mathieu Pouchelon

    Notaire protestant et guerrier de La Baume-Cornillane. Il épousa, en 1592, Marie de Valence. Il se convertit au catholicisme avant sa mort, vers le début du XVIIe siècle.

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    Maximien Hercule (en lat. Marcus Aurelius Valerius Maximianus)

     (près de Sirmium, Panonie v. 250 – Marseille 310). Empereur romain (286-305 et 306-310). Élevé à l'empire par Dioclétien (286), il partagea le pouvoir avec lui, reçut le titre d'Auguste, gouverna l'Occident et prit comme césar Constance Chlore II. Il abdiqua en même temps que Dioclétien (305), mais reprit le pouvoir en 306, rappelé par son fils Maxence, puis, écarté après la conférence de Carnuntum, il conspira contre Constantin Ier qui le contraignit à se donner la mort.
    • Maximien, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Maximien Hercule , Wikipédia l'encyclopédie libre (25 février 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 9 avril 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Maximien_Hercule.

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    Maximilien Ier de Habsbourg

    Archiduc d'Autriche, roi des Romains (1486) et empereur germanique (1493-1519). Fils de Frédéric III, il épousa la fille et héritière de Charles le Téméraire, Marie de Bourgogne, en 1477. Il réunit sous sa couronne l'Autriche, la Styrie, la Carinthie, la Carniole et le Tyrol. Son règne est marqué par le rétablissement militaire et politique de la situation des Habsbourg et une modernisation de l'administration du Saint-Empire romain germanique.
    • Maximilien Ier, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Maximilien Ier du Saint-Empire, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 20 mars 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Maximilien_Ier_du_Saint-Empire.

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    Meribaal ou Mephibosheth

    Fils de Jonathas et père de Micha. Les Hébreux évitaient de prononcer le nom Baal; ainsi, au lieu de Miphi-Baal, ou Méri-Baal, ils disaient Miphiboseth ou Mériboseth. Boseth en hébreu signifie honte, confusion, ordure; et Baal le maître, le mari, le dieu Baal.

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    Merodach ou Berodach Baladan

    Fils de Baladan, le même que Ptolémée nomme Mardokempade ou Mardocempadus. Il fut le roi de Babylone à deux reprises, de 721 à 709 avant J.-C., puis de 705 à 703 avant J.-C.
    • Moreri, Louis, Le Grand dictionnaire historique, ou le mélange curieux de l’histoire sacrée et profane, t. 4, Paris, Jacques Vincent, 1732, p. 1040. Livre numérique Google, Internet, 7 juillet 2013.https://books.google.fr/.
    • Merodach-Baladan II, Wikipédia l'encyclopédie libre (16 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 7 juillet 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Merodach-Baladan_II.

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    Metelle Le Numidique (en lat. Quintus Caecilius Metellus Numidicus, Conquérant de Numidie)

    Général et consul romain. C'est en 109 av. J.-C. que Metellus devint consul et mena la guerre contre Jugurtha, le roi de Numidie. Malgré le fait que c'était son successeur comme consul, Marius, et le lieutenant de celui-ci qui finirent par remporter la victoire définitive contre Jugurtha, Metellus obtint le titre de conquérant en -106. En -100, suite à des disputes avec ses ennemis politiques, Numidicus s'exila, mais rentra à Rome en 99 où il mourut en -91.

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    Michel Baudier 

    Militaire et historiographe français, né vers 1589 en Languedoc et mort en 1645. Il est l’auteur de l’Histoire générale de la religion des Turcs, publié en 1625.

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    Michel Orsagh

    Palatin de Hongrie au XVe siècle, fidèle au roi Mathias Ier Corvin.
    • Goulart, Simon, Thrésor d'histoires admirables et mémorables de nostre temps, t. 2, Cologne, P. Marceau, 1614, p. 570. Livre numérique Google, Internet, 16 mai 2013. https://books.google.fr/.

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    Michol (ou Michal)

    Selon le livre de Samuel dans l'Ancien Testament, Michol fut la fille benjamine du Roi Saül et elle fut aussi l'épouse de David après sa défaite du géant Goliath. Dans son histoire, elle choisit d'aller à l'encontre de la volonté de son père pour protéger son mari. Elle aida David à s'échapper afin qu'il ne soit pas exécuté par Saül. Enfin, bien que David soit resté en vie, Saül donna Michol à Phaltiel.

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    Moloch (en hebr. Ha-Molék)

    Moloch était un dieu cananéen mentionné dans la Bible auquel les Ammonites sacrifiaient leurs premiers-nés. Les enfants étaient passés par le feu, c'est-à-dire immolés et puis brûlés. Cette pratique suscita la réprobation des prophètes bibliques.
    • Moloch, Wikipédia l'encyclopédie libre (3 septembre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 24 octobre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Moloch.
    • Moloch (le), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Moralia in Job

    Un commentaire à la fois littéral et historique, mystique et surtout moral du livre de Job par saint Grégoire le Grand, élu pape en 590. Le premier manuscrit renferme les vingt premiers livres et la plus grande partie du vingt et unième. Le second contient la suite jusqu'au trente-cinquième livre.

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    Morvan, Murman ou Guihormac

    Né vers 750 et mort vers 818, Morvan (surnommé Morvan Lez-Breizh, lez signifiant hanche, soutien) est considéré comme le premier roi d'une Bretagne unifiée. Son terroir fut le théâtre d'une bataille sanglante lors de laquelle Morvan résista victorieusement aux armées francques de Louis le Débonnaire.

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    Moïse (en hébr. Mosché)

    Prophète et fondateur de la religion juive et de la nation d'Israël (- XIIIe s.), on lui attribue la rédaction des premiers livres de la Bible.
    Selon le livre d’Exode, Moïse monta sur le Mont Sinaï pour recevoir La Loi (Décalogue) dicté par Dieu. Pendant ce temps, les Israélites, ne pouvant plus supporter d’avoir affaire à un dieu invisible, persuadèrent Aaron, le frère de Moïse, de leur fabriquer un veau en or, l'acte qui brisa le premier des Dix Commandements. En conséquence de cette transgression, Moïse dut remonter le Mont Sinaï pour renouveler l’alliance entre le peuple juif et Dieu, après quoi il redescendit de la montagne, la peau toute rayonnante.
    Moïse est le descendant direct d'Abrahahm.
    • Moïse, Wikipédia l'encyclopédie libre (26 mai 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 26 mai 2010. https://fr.wikipedia.org/wiki/Moïse.
    • Moïse (en hébr. Mosché, nom d'origine égyptienne), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Römer, Thomas, Les cornes de Moïse, Évangile et liberté (2005), numéro 190, Évangile et Liberté, Internet, 22 juillet 2010. http://www.evangile-et-liberte.net/elements/numeros/190/article8.html.

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    Méduse

    L'une des Gorgones, dont le regard et la tête avaient la vertu de changer en pierre tous ceux qui la regardaient.
    • Méduse, Émile Littré : Dictionnaire de la langue française (1872-77), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 24 août 2009.

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    Mégare (en gr. Megara)

    Une ville de la banlieue d'Athènes en Grèce. Elle était connue à l'origine sous le nom de Nisée, d'après le roi éponyme légendaire Nisos.
    • Mégare, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Mégare, Wikipédia l'encyclopédie libre (21 janvier 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 6 février 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Mégare.

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    Mégère

    Dans la mythologie grecque, les Érinyes, ou parfois déesses infernales, sont des divinités persécutrices. Virgile en dénombre trois : Mégère (la Haine), Tisiphone (la Vengeance) et Alecto (l'Implacable). Elles châtient les crimes, plus particulièrement la démesure, l'homicide et les crimes contre la famille ou contre l'ordre social.
    • Érinyes, Wikipédia l'encyclopédie libre (13 septembre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 5 novembre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Mégère.
    • Érinyes, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Ménédème d'Érétrie

    Un philosophe grec (v. 250 – v. 277 av. J.-C.), originaire d'Érétrie, disciple de Phédon et de Socrate. Il fonda l'école érétrienne de philosophie, mais son influence ne fut guère durable et son école s'éteignit rapidement.

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    Métroclès

    Un philosophe cynique, né à Maronée en Thrace, qui vécut vers la fin du IVe siècle avant J.-C. Il est le frère d’Hipparchia. Il fut d’abord élève de Théophraste, puis de Cratès.

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    Mézence (en lat. Mezentius)

    Mézence est un roi estrusque qui, selon Virgile dans l'Énéide (L VIII), torturait ses victimes en liant des cadavres à des vivants jusqu'à ce que ceux-ci meurent. Il faut cependant noter que la torture et la sauvagerie dont Mézance est censé être responsable sont celles que les auteurs grecs avaient déjà attribués aux Étrusques par préjugé ethnique.

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    Nabal

    Personnage biblique du premier livre de Samuel dans l'Ancien Testament, Nabal fut un riche marchand de la famille de Caleb. Le nom Nabal est librement traduit par imbécile et on dit qu'il fit honneur à son nom.
    Pendant qu'ils promenaient la campagne, les bergers de Nabal furent protégés par David et ses hommes, avant que David devint roi. Quand David demanda de l'argent et des provisions en échange de sa protection, Nabal les lui refusa. En colère, David décida d'envoyer 400 de ses hommes chez Nabal pour se venger. La belle femme de Nabal, Abigail, les intercepta et leur offrit des provisions pour sauver son mari.

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    Naboth

    Un personnage biblique évoqué dans le Premier livre des Rois. Selon l'histoire, Naboth refusa de vendre au roi Achab une vigne située près du palais de ce prince et qui était l'héritage de ses pères. Jézabel, la femme d'Achab, l'accusa, pour se venger, d'avoir maudit Dieu et le roi. À l'aide de faux témoins, elle réussit à le faire condamner à mort et s'empara de sa vigne.

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    Nabuchodonosor II

    (605-562 avant J.-C.) Fils et successeur de Nabopolassar, battit les Égyptiens à Karkemish (605) et à Hamat (Hama), réunissant la Syrie au royaume de Babylone. Il s’empara de Jérusalem et en déporta les habitants (587), puis bloqua Tyr pendant 13 ans (585-572). Il rétablit les réseaux d’irrigation, restaura les temples de Babylonie et protégea sa capitale par deux lignes de remparts et un mur barrant l’isthme entre Tigre et Euphrate au N. de Babylone.

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    Nabuzardan ou Nabuzaradan

    Général des armées de Nabuchodonosor II. Sous les ordres de son maître, il conduisit le siège de Jérusalem. Il mit feu à la ville, détruisit son Temple, rasa ses murs, exécuta des ennemis et déporta 745 personnes en Babylonie.

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    Naples

    Ville capitale de la province du même nom en Italie. Entre 1282 et 1806, le Royaume de Naples comprenait à différents moments tout le sud et une partie du centre de l'Italie actuelle.
    • Naples, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Nerviens

    Habitants des Pays-Bas. Après la défaite des Nerviens par Jules César et les Romains, la Nervie a été repeuplée par des colonies gauloises.
    • Chotin, Alexandre Guillaume,Histoire de Tournai et du Tournésis : depuis les temps les plus reculés jusqu'à jours, Volume 1, Paris, Massart et Janssens, 1840. Livre numérique Google, Internet, 20 mars 2013.https://books.google.fr.
    • Nerviens, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 20 mars 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Nerviens.

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    Neustrie 

    Royaume franc constitué à la mort de Clothaire Ier (561) et limité par la mer du Nord, la Meuse et la Loire, avec pour villes principales Paris et Soissons. Il s'opposa souvent à l'Austrasie (Sigebert Ier contre Chilpéric Ier, Frédégonde contre Brunehaut).
    • Neustrie, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Neustrie, Wikipédia l'encyclopédie libre (28 septembre 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 19 mars 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Neustrie.

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    Nicias 

    Un peintre athénien du IVe siècle av. J.-C. Plutarque le considère comme un des maîtres les plus célèbres de la peinture athénienne (voir ses Œuvres morales). Nicias avait inventé un procédé d’encaustique qui rendait les couleurs plus brillantes et plus durables.

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    Nicolas Sanders ou Sanderus

    Prêtre Anglais du milieu du XVIe siècle qui témoigna un zèle ardent pour les intérêts du Pape et finit misérablement ses jours dans une espèce de mission militaire en Irlande où il était allé pour encourager les Catholiques qui avaient pris les armes contre la reine Élizabeth. Il est l’auteur d’une Histoire du Schisme d’Angleterre (en lat. De origine ac progressu schismatis Anglicani), publiée en 1585.
    • Bayle, Pierre, Dictionnaire historique et critique (T-Z), t. 4, Rotterdam, M. Bohm, 1720, pp. 3056-3057. Livre numérique Google, Internet, 30 avril 2014. https://books.google.fr/.
    • Nicholas Sanders , Wikipédia l'encyclopédie libre (14 janvier 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 30 avril 2014. https://en.wikipedia.org/wiki/Nicholas_Sanders.

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    Nicéphore (en gr. Nikephoros Gregoras ; en lat. Nicephorus Gregoras)

    Nicéphore Grégoras (v. 1295-1360) est un historien d’origine byzantine. Son ouvrage principal est l'Histoire Romaine en 37 livres portant sur les années 1204 à 1359. C’est un supplément et une continuation de l’œuvre de George Pachymeres ou Pachimere.

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    Nicéphore Calliste Xanthopoulos

    Moine et historien byzantin, né vers l'an 1256 et mort vers 1335. Il est l'auteur d'une Histoire ecclésiastique, ouvrage inachevé dont 18 livres sont conservés.

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    Nicétas Choniatès ou Chomiata

    Homme politique et historien byzantin, né vers 1155 à Chônai, en Phrygie, et mort vers 1216 à Nicée. Il écrivit en 21 livres l’histoire de l’empire Byzantin, depuis la mort d’Alexis Comnène, en 1118, jusqu’au règne de Baudouin de Flandre.

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    Nouveau Testament de la Bible

    Considéré par les chrétiens comme deuxième moitié de la Bible avec l'Ancien Testament, le Nouveau Testament comporte plusieurs textes racontant la vie de Jésus, ses enseignements, et les premieres années du christianisme. Cette œuvre comprend les livres des quatre Évangiles (Matthieu, Marc, Luc, et Jean), les Actes des Apôtres, les Épîtres de Paul, les Épîtres catholiques, et l'Apocalypse (ou livre de la Révélation).

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    Noé (en hébr. Noakh)

    Patriarche biblique qui, selon le livre de Genèse de la Bible, fut épargné avec sa famille du Déluge que Dieu lança sur la Terre pour éliminer l'humanité corrompue. À la faveur de sa vertu, Noé fut choisi pour faire perdurer la race humaine. Suivant l'ordre de Dieu, le patriarche construisit un arche sur lequel il fit embarquer un mâle et une femelle de toutes les espèces animales existantes. L'arche flotta sur les eaux d'inondation jusqu'à ce qu'il s'arrêta sur les montagnes d'Ararat.
    • Noé (en hébr. Noakh, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Noé, Wikipédia, L'encyclopédie libre (30 mai 2016), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 20 juin 2016.https://fr.wikipedia.org/wiki/No%C3%A9_(patriarche).

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    Néron (en lat. Lucius Domitius Claudius Nero)

    (Antium 37 - Rome 68). L'arrière-petit-fils de l'empereur romain Auguste (Octave), Néron fut le cinquième et dernier empereur romain (54-68 ap. J.-C.) connu surtout pour son règne tyrannique et prodigue. Néron succéda à son beau-père l'empereur Claude Ier en 54. Consommé par la paranoïa et désirant se libérer de la tutelle de sa mère, Agrippine, Néron empoisonna Britannicus, le fils de Claude, en 55 et fit assassiner sa mère en 59. En 64, Rome fut incendiée, et certains, désillusionnés, blâmèrent Néron, qui choisit de nombreux chrétiens romains comme boucs émissaires, les exécutant. En plus, l'incendie permettait à Néron de faire bâtir son Domus aurea, la Maison dorée. Après une conspiration de la part de certains opposants, Néron fit périr Sénèque parmi d'autres et s'appropria les biens des condamnés. L'Empire dans son ensemble commença à souffrir de la démence démesurée de Néron. Vindex, général gaulois, rallia la Gaule contre Néron, et Galba, jusqu'alors le gouverneur de l'Espagne tarraconaise, fut proclamé empereur. Néron s'évada dans une villa près de Rome et, après une crise de paranoïa, se suicida.
    • Neron en lat. Lucius Domitius Claudius Nero, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Ocnus

    Selon Pausanias, Ocnus était un ouvrier très laborieux qui avait une femme très dépensière, de sorte qu’elle mangeait au jour le jour tout ce qu’il gagnait. Dans un fameux tableau de Polignote, Ocnus est représenté assis, faisant une corde avec du jonc ; une ânesse qui est auprès, mange cette corde à mesure, et rend ainsi inutile tout le travail du cordier. Cette représentation donna lieu à un proverbe chez les Grecs. Pour dire : c’est bien de la peine perdue, on disait, c’est la corde d’Ocnus.
    • Claustre, André de, Dictionnaire de mythologie, pour l’intelligence des poètes […], t. 3, Paris, Briasson, 1745, p. 5. Livre numérique Google, Internet, 27 août 2013.https://books.google.fr/.

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    Ogine

    Épouse d'Hemfried, seigneur de Wierre-Effroy, et mère de sainte Godeliève.

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    Olaus Magnus (en suéd. Olof Månsson)

    Prêtre et diplomate suédois (Linköping 1490 – Rome 1557) connu par ses ouvrages Carta marina (1539), la première carte détaillée de la Scandinavie, et Historia de gentibus septentrionalibus (1555), une histoire des peuples scandinaves.
    • Olaus Magnus, Encyclopædia Britannica Online (2010), Encyclopædia Britannica, Internet, 21er octobre 2010. https://www.britannica.com/biography/Olaus-Magnus.
    • Olaus Magnus (Olof Månsson, latinisé en), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Olympiodore d'Alexandrie (en lat. Olympiodorus)

    Écrivain ecclésiastique du VIIe siècle et diacre d'Alexandrie. Il a composé des Commentaires sur le livre de Job, une Scholie sur l'Ecclésiaste et des Commentaires sur la prophétie et les lamentations de Jérémie.
    • Michaud, Louis-Gabriel, Bibliographie universelle, ancienne et moderne, ou histoire, par ordre alphabétique, [...], T. 31, Paris, Michaud, 1822, p. 604. Livre numérique Google, Internet, 25 février 2014. https://books.google.ca/.

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    Ordre de l'Annonciade 

    L'Ordre de l'Annonciade, ou de l'Annonciation de la Vierge Marie, ou des Sœurs de l'Annonciade, est un ordre monastique crée en 1501 à Bourges par sainte Jeanne de Valois, reine de France.

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    Orphée (en gr. Orpheus)

    Aède mythique de Thrace, fils du roi Œagre et de la muse Calliope. Sa légende, l’une des plus obscures de la mythologie grecque, est liée à la religion des mystères ainsi qu’à une littérature sacréallant jusqu’aux origines du christianisme. Orphée invente la cithare, ou reçoit d’Apollon la lyre à 7 cordes et en ajoute 2, atteignant ainsi le nombre des Muses, 9. Son chant charmait les dieux et les mortels, apprivoisait les fauvres, parvenait même à émouvoir les ëtres inanimés. Par ce pouvoir, unissant la poésie et la musique, il est très utile à des Sirènes. C’est aussi par ses mélodies qu’il apaise Cerbère et charme les divinités infernales, quand il descend aux Enfers pour obtenir le retour à la vie de son épouse disparue (Eurydice). Affligé par la perte définitive de celle-ci, Orphée reste jusqu’à la fin inconsolable et solitaire. Selon la version la plus répandue sur sa mort, il est mis en pièces par les Ménades, soit pour avoir dédaigné l’amour des femmes de Thrace, soit pour avoir exclu les femmes des mystères. Selon une autre version, Orphée est foudroyé par Zeus pour avoir révélé ses expériences du royaume des morts à ses mystères.
    • Orphée en gr. Orpheus, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Otakar II

    Premysl (1230 – près de Dürnkrut, 1278), margrave de Moravie (1247) puis roi de Bohême (1253-1278). Il s’empara de l’Autriche (1251), de la Styrie (1261) et de la Carinthie (1269). Rival de Rodolphe de Habsbourg, il fut évincé par ce dernier qui, élu roi des Romains en 1273, le vainquit et le tua à la bataille de Dürnkrut (1278). Le Bohême perdit alors ses possessions autrichiennes.

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    Palladios (en lat. Palladius)

    Né en Galatie en 363 ou 364, Palladios se rendit en Égypte vers 387 pour connaître les fameux Pères du Désert. En 400 il fut consacré évêque de Hélénopolis en Bithnyie par saint Jean Chrysostôme. Palladios est l'auteur des Dialogues I et II sur la vie de Jean Chrysostome (c. 408) et vers 420 de la Histoire lausiaque (en latin Historia Lausiaca), un recueil de biographies d’ascètes égyptiens et syriens, dédié à Lausus, chambellan de Théodose II.

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    Panorme

    Veuillez consulter la référence Nicolas Tudesque.

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    Papyrius

    Jeune enfant Romain qui mentit à sa mère pour ne pas révéler les secrets du Sénat. Il est reconnu pour avoir donné à un âge précoce des marques d'une prudence et d'une fidelité admirables.
    • De Ferriere, Claude-Joseph, Histoire du droit romain, contenant son origine, ses propres ; […], Paris, Durand, 1783, pp. 196-200. Livre numérique Google, Internet, 8 janvier 2014. https://books.google.fr/.

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    Parr, Catherine

    (1512 – 1548), reine d’Angleterre à partir de 1543 quand elle épousa en troisième noces Henri VIII dont elle devint la sixième femme. Son ardeur luthérienne la mit parfois en danger de mort au cours de ses discussions avec le roi. Elle se remaria, un mois après la mort de celui-ci, avec Thomas Seymour, frère de Jeanne, la troisième femme d'Henri VIII.
    • Catherine Parr, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Catherine Parr, Wikipédia l'encyclopédie libre (23 janvier 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1 mai 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Catherine_Parr.

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    Pascal 1er

    Pascal 1er fut le 98e pape de l'Église catholique romaine (817-824).

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    Patrice de Thagaste (en lat. Patricius)

    Bourgeois et païen de Thagaste au IVe siècle. Père de saint Augustin et époux de sainte Monique. Selon saint Augustin, Patrice avait un caractère violent et emporté. Il fut convertit au christianisme par sainte Monique peu avant sa mort.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 519-520. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 9 avril 2014. https://gallica.bnf.fr/.
    • Augustin d'Hippone, Wikipédia l'encyclopédie libre (1 avril 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 9 avril 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Augustin.

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    Paul Orose (en lat. Paulus Orosius)

    (Né à Tarragone, v. 390) Prêtre, historien et apologiste chrétien du Ve siècle. Il écrit son œuvre magistrale, Histoire contre les païens (415-417), à Hippone, suivant le conseil de Saint Augustin.
    • Orose, Paul (en lat. Paulus Orosius), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Paul Orose, Wikipédia (8 juillet 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 28 juillet 2010. https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Orose.

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    Pausanias

    (Lydie - Rome IIe siècle) Géographe et voyageur grec qui parcourut l'Orient, toute la Grèce et l'Italie avant de s'installer à Rome vers 174. On a de lui sa Description de la Grèce (Periegêsis), œuvre en 10 livres, qui décrit notamment les sites qu'il a visités et des légendes et récits y associés.
    • Pausanias, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Pedro de Ribadeneyra ou Pierre Ribadeneira

    Jésuite espagnol, né à Tolède, en Espagne, en 1526 et mort à Madrid en 1611. Il fut un proche collaborateur d'Ignace de Loyola, sans cependant appartenir au groupe des fondateurs de la Compagnie de Jésus. Il est célèbre pour sa Vie de Loyola, publié en latin en 1572.

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    Penda de Mercie

    Roi de la Mercie (v. 632-655), un royaume anglo-saxon situé dans les actuels Midlands anglais. Il contribua à la défaite du puissant Edwin de Northumbrie à la bataille de Hatfield Chasse, en 633. Neuf ans plus tard, il vainquit et tua le successeur d’Edwin, Oswald de Northumbrie. Il triompha du royaume d’Est-Anglie et continua à lutter contre les Northumbriens de Bernicie. En 655, il fut vaincu à la bataille de Winwaed et tué par le roi Oswiu.

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    Peterborough 

    Ville d'Angleterre (Cambridgeshire), sur la Nene, à l'est de Leicester. La cathédrale mi-romane, mi-gothique abrite le tombeau de Catherine d'Aragon.
    • Peterborough, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Peterborough (Angleterre), Wikipédia l'encyclopédie libre (23 novembre 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 5 mai 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Peterborough_(Angleterre).

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    Petrus Crinitus

    Pietro Del Riccio Baldi, dit Pietro Crinito ou encore Petrus Crinitus, était un érudit de la Renaissance, né le 9 janvier 1475 à Florence, et mort le 5 juillet 1507 à Florence. Sa principale œuvre est De honesta disciplina, publié en 1504.

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    Pharaon de l'Exode

    Roi d'Égypte qui refusa de reconnaître le dieu de Moïse et des Israélites.
    Selon le livre de l'Exode, le Pharaon d'Égypte refusa de laisser les Hébreux quitter le pays pour honorer leur dieu. Afin de persuader le Pharaon de laisser son peuple partir, Moïse, sous l'ordre de Dieu, invoqua une série de plaies. Après la dixième plaie, le Pharaon céda et agréa la demande des Israélistes.

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    Phenenna 

    Phenenna était la seconde femme d'Elcana, père de Samuel. Phenenna tourmentait la première femme de celui-ci, Hannah (Hanna, Anna ou Anne), qui était stérile. Hannah pria Dieu de lui accorder un fils qu'elle promit de consacrer à l'adoration de Dieu; Samuel fut né par la suite.
    • Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, trad. Rois, livre premier, La Sainte Bible, 1696; Bruxelles, Société Biblique Britannique et étrangère, 1855, Wikisource, la bibliothèque libre (18 novembre 2015), Internet, 14 janvier 2016. https://fr.wikisource.org/wiki/Bible_Sacy.

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    Phidias ou Pheidias (en gr. Φειδίας)

    Artiste grec vers 490-430. Phidias était sculpteur, architecte, et peintre des œuvres classiques tel que la statue chryséléphantine de Zeus à Olympie, ce qui est considérée comme l'œuvre la plus admirable de l'Antiquité grecque.
    • Phidias, Wikipédia, l'encyclopédie libre(4 février 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 18 février 2013.https://fr.wikipedia.org/wiki/Phidias.
    • Phidias, Le Petit Robert : dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Philippe de Luxembourg, cardinal du Mans

    Cardinal français, né en 1445 en France, et mort au Mans le 2 juin 1519. Il fut évêque du Mans (1477), de Thérouanne (1498) et de Saint-Pons (1509). Lors du consistoire du 21 janvier 1495, le pape Alexandre VI le nomma cardinal à la demande de son cousin, le roi Charles VIII. Il fut un des prélats les plus riches de son époque et, en 1516, il fut nommé légat apostolique en France.

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    Philippe II de Macédoine

    Philippe II, roi de Macédoine naquit vers 382. Le troisième fils d’Amyntas III, il fut d’abord régent pour son jeune neveu, mais se proclama roi en 356. Il épousa Olympias, fille de Néoptolème, le roi d’Épire (région montagneuse des Balkans). Les deux donnèrent le jour à Alexandre le Grand. Après avoir été répudiée par Philippe, Olympias, selon certains, aurait instigué son assassinat. Il mourut en 336.
    • Philippe II de Macédoine, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Philippides

    Poète comique et atirique de la Grèce ancienne, le renom de Philippides date d'environ 300-310 av. J.-C. Il existe 15 titres de cet auteur, où il s'attaqua au luxe et à la corruption de son âge.

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    Philistins

    Peuple ancien vivant sur le littoral de Canaan depuis -1190 av. J.-C., les Philistins sont d’une origine incertaine. Ce peuple domina les autres peuples indigènes, tels les Israélites et les Cananéens (de l’âge du bronze), jusqu’à la triomphe des Israélites sous David. Les livres Juges et I Samuel racontent ces luttes.
    • Philistins, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Philon d'Alexandrie (ou Philon le Juif)

    Philosophe grec d'origine juive, Philon reçut une formation hellénique tout en étudiant la Bible et la doctrine hébraïque. Ses écrits se partagent en traités apologétiques et en ouvrages de philosophie. Sa pensée est connue pour une tentative de synthèse et de conciliation entre sa foi monothéiste et la philosophie grecque.
    • Philon d'Alexandrie, Wikipédia l'encyclopédie libre (19 août 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 2 novembre 2011. https://fr.wikipedia.org/wiki/Philon_d'Alexandrie.
    • Philon le Juif, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Philostrate

    Philostrate l’Athénien fut un orateur et biographe romain de langue grecque du IIe siècle. Il est l’auteur d’une célèbre Vie d’Apollonius de Tyane, une biographie romancée de ce philosophe.

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    Phinéas ou Phinées

    Fils du grand prêtre Héli et frère d'Hophni. Selon la Bible, Phinéas et Hophni étaient des parangons de vice. Ils finirent par mourir de la main de Dieu lors de la défaite contre les Philistins, en punition de l'irrévérence qu'ils manifestaient en accomplissant leurs tâches sacredotales.
    • Eli (Juges), Wikipédia l'encyclopédie libre (13 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 6 mai 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Eli_(Juges).
    • Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, trad. Livres des Juges, La Sainte Bible, 1696; Bruxelles, Société Biblique Britannique et étrangère, 1855, Wikisource, la bibliothèque libre (18 novembre 2015), Internet, 14 janvier 2016. https://fr.wikisource.org/wiki/Bible_Sacy.

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    Phinée, Phinées, Phinehas ou Pinhas

    Personnage de l’Ancien Testament, fils d’Eléazar et petit-fils d’Aaron. Le troisième grand prêtre des Juifs, il est principalement loué dans l’Écriture pour le zèle qu’il fit paraître à venger la gloire de Dieu. Il arrêta un fléau sur Israël et obtint le statut de prêtre à perpétuité pour lui et sa famille (Livre des Nombres, 25 :6-13; 31 :6-7).

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    Phocas

    (mort en 610). Empereur byzantin (602-610). Simple centurion porté au trône par une sédition militaire, il mit à mort l'empereur Maurice et ses fils. Régnant par la terreur au milieu des conspirations, il ne put défendre l'empire contre les Perses et, renversé par Héraclius Ier, fut massacré par la foule. 
    • Phocas, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Phocion (en gr. Phôkiôn)

    Phocion (c. 402-318 av. J.-C.) était un stratège et un orateur athénien du parti aristocratique. Il était connu comme un combattant courageux et en même temps un partisan de la paix et un ambassadeur efficace auprès d'Alexandre et d'Antipatros.
    • Phocion, Wikipédia, l'encyclopédie libre(1 septembre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 12 mars 2013.https://fr.wikipedia.org/wiki/Phocion.
    • Phocion, Le Petit Robert : dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Photios ou Photius

    Photius était un théologien byzantin à Constantinople au IXe siècle. L'Église orthodoxe le compte parmi les saints et les Pères de l'Église. Il est l'auteur de plusieurs œuvres, notamment la Bibliothèque de Photius, Amphilochia, Contre les manichéens et Traité sur le Saint-Esprit.
    • Photios Ier de Constantinople, Wikipédia l'encyclopédie libre (3 décembre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 12 décembre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Photios_Ier_de_Constantinople.
    • Photios ou Photius, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Phrygie (en gr. Phrugia, en lat. Phrygia)

    Ancien pays entre la Lydie et la Cappadoce, aujourd’hui la Turquie, en Asie mineure. Les phrygiens, peuple indo-européen qui tira ses origines de la Thrace ou de la région du Danube, se trouvèrent au centre de l’Asie mineure, ainsi que sur sa partie occidentale. Selon le deuxième livre de l'Iliade, les Phrygiens comptèrent parmi les alliés des Troyens pendant la guerre de Troie.
    • Phrygie n. f. - en gr. Phrugia, en lat. Phrygia, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Trojan War, Wikipédia l'encyclopédie libre (20 février 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 28 février 2011. https://en.wikipedia.org/wiki/Trojan_War.

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    Picardie

    Ancienne province française, qui avait pour capitale Amiens et couvrait les territoires actuels de la Somme, ainsi qu'une partie de l'Oise, de l'Aisne et du Pas-de-Calais.
    Au Moyen Âge, elle subit l'influence de la Flandre et connut la même prospérité à partir du XIIe s. avec l'introduction de l'industrie drapière et la fondation de nombreuses communes. Elle reçut son nom actuel au XIIIe s. Peu à peu réunie au domaine royal (XIIe-XIVe s.), elle fut donnée au duc de Bourgogne par le roi d'Angleterre lors de la guerre de Cent Ans, et ne retourna au roi de France qu'en 1477. Région frontière jusqu'au milieu du XVIIe s., elle souffrit à plusieurs reprises d'invasions espagnoles, et devait encore être un champ de bataille lors des deux guerres mondiales. 
    • Picardie, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Pie II (Enea Silvio Piccolomini)

    Enea Silvio Piccolomini (1405-1464), connu dans la littérature sous son nom latin, Æneas Sylvius, devient en 1458 le 210e pape sous le nom de Pie II. Diplomate, orateur et secrétaire pour le Concile de Bâle dès 1431, il devient en 1439 le secrétaire du pape dissident Félix V, puis en 1442 le secrétaire de l’empereur Frédéric III, qui l’utilise comme ambassadeur. En 1446 il est nommé secrétaire apostolique du pape légitime de Rome, Eugène IV. Sa vaste expérience diplomatique lui ouvre la voie de la papauté.

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    Pie III (Francesco Todeschini-Piccolomini)

    213e pape, élu le 22 septembre 1503. Il mourut moins d'un mois après son élection, le 18 octobre 1503. Il était ancien archevêque de Sienne et le neveu de Pie II.
    • Pie III [Francesco Todeschini-Piccolomini], Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Pie III , Wikipédia l'encyclopédie libre (5 mai 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 6 mai 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Pie_III.

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    Pierre d'Avity

    Sieur de Montmartin, né à Tournon-sur-Rhône en 1573 et mort à Paris en 1635, P. d'Avity était un militaire, un écrivain, un historien et un géographe français. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, notamment Le monde, ou la description générale de ses quatre parties, […], publié de 1614 à 1635.

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    Pierre du Jarric 

    Jésuite toulousain (1566-1617), admis au noviciat en 1532, à l'âge de dix-sept ans. Il professa pendant quinze ans la théologie morale au collège de Bordeaux avec beaucoup de réputation. Son œuvre principale est l'Histoire des choses plus mémorables advenus tant ez Indes Orientales, que autres païs de la descouverte des Portugais, publié en 1611. Il mourut à Saintes en 1616.

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    Pierre II Beaujeu

    (1439 - 1503, château de Moulins). Sire de Beaujeu, duc de Bourbon et d'Auvergne. Une fois membre dévoué de la Ligue du Bien public, qui cherchait à diminuer les pouvoirs de Louis XI, le roi parvint à détacher le jeune noble de sa ligue pour le faire épouser sa fille, Anne de France (Madame de Beaujeu).

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    Pierre III d'Aragon, dit le Grand (en esp. Pedro III el Grande

    Roi d'Aragon (1276-1285), né en 1239 et mort à Villafranca del Panadés en Catalogne en 1285. Ayant acquis des droits sur la Sicile par son mariage avec Constance de Hohenstaufen (fille de Manfred, roi de Sicile) en 1262, il encouragea la révolte des Vêpres siciliennes contre Charles Ier d'Anjou (1282) et conquit l'île où il régna sous le nom de Pierre Ier. Il repoussa la « croisade » d'Aragon menée contre lui par le roi de France Philippe III, à l'instigation de son oncle Charles d'Anjou.
    • Pierre III le Grand, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Pierre III d'Aragon, Wikipédia l'encyclopédie libre (18 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 15 avril 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_III_d'Aragon.

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    Platon

    (Athènes -428 - -348 av. J.-C.). Étudiant de Socrate qui, comme philosophe, prit part à la formation de la pensée du monde occidental. Il était le fondateur de l'école philosophique, l'Académie, à Athènes (387) où Aristote compta parmi ses élèves. Auteur d'au moins 28 dialogues socratiques, Platon créa un genre littéraire qui le permit d’aborder certains problèmes métaphysiques et philosophiques en combinant le discours rationnel et le langage poétique. Parmi ses dialogues les plus connus on trouve le Timée, La République, Des Lois et Le Banquet.
    • Platon, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Pline l’Ancien

    Pline l’Ancien (23-79) est l’auteur d’une Histoire naturelle, une sorte de bilan du savoir de la Rome antique. Dans ses écrits, Pline présentait beaucoup d'information factuelle concernant la littérature, les arts, la botanique, et la gastronomie.
    • Pline l'Ancien (23-79), Encyclopédie Universalis (2010), Paris, Encyclopædia Universalis, Internet, 29 juillet 2010.
    • Pline l'ancien, Wikipédia, l'encyclopédia libre(26 octobre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 29 octobre 2012.https://fr.wikipedia.org/wiki/Pline_l'Ancien.

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    Plutarque (en gr. Ploutarkhos)

    Biographe et philosophe grec de moyen-platonisme (v.46/49 – v.125 ap. J.-C.), Plutarque est l’auteur des Vies parallèles et des Œuvres morales qui traitent la religion, la politique, la pédagogie, l'histoire et la littérature.
    Ses Préceptes du mariage (en latin Præcepta connubialia ou Conjugalia praecepta), un petit traité qui fait partie des Œuvres morales, était très connu en France à partir du XVIe siècle grâce à la traduction de Jacques Amyot.
    Les Apophtegmes de Plutarque sont souvent cités pendant la période de la première modernité aussi.

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    Poitiers 

    [...] L'antique Limonum ou Lemonum, capitale des Celtes pictones, fut à l'époque gallo-romaine l'une des plus importantes cités de la province d'Aquitaine. Christianisée au cours du IIIe s., elle devint sous l'impulsion de son premier évêque, saint Hilaire, l'un des grands centres religieux de la Gaule [...]. Les rois wisigoths en firent une de leurs résidences jusqu'en 507, année où ils furent défaits par Clovis à Vouillé. En 732, Charles Martel y arrêta l'invasion musulmane. Après le mariage d'Aliénor d'Aquitaine avec Henri II Plantagenêt, en 1152, la ville passa sous l'influence anglaise. Elle revint à la Couronne de France sous Philippe Auguste, en 1204. [...]

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    Pollux (en gr. Poludeukês)

    Fils de Zeus et de Léda qui naquit en même temps que sa sœur, Hélène. Selon la tradition, sa mère, Léda, eut deux enfants par son mari, Tyndare : Clytemnestre et Castor. Pourtant, deux autres enfants, Hélène et Pollux, naquirent de l’union de Léda avec Zeus après que celui-ci s’était transformé en cygne. Dans une autre version du mythe, Léda pond deux œufs après son union avec Zeus-cygne, et deux couples de jumeaux en sortent, un couple par œuf : Clytemnestre et Castor dans l’un, et Hélène et Pollux dans l’autre.
    • Castor et Pollux en gr. Kastôr Poludeukês, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Polyen ou Polyænus

    Rhéteur grec vivant à Rome au IIe siècle av. J.-C. Il est auteur d'un traité des Stratagèmes (en gr. Stratêgêmata), publié vers 162-165. Dédie aux empereurs romains Marc Aurèle et Lucius Verus, cet ouvrage est un recueil des diverses ruses employées dans les guerres de l'Antiquité.

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    Pomponius Mela

    Écrivain latin né en Espagne au Ier siècle. On a de lui une Géographie en trois livres (en lat. De situ orbis, en gr. De chorographia).
    • Pomponius Mela, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Pompée le Grand (en lat. Cnaeus Pompeius Magnus)

    (Rome -106 - Péluse -48 av. J.C.). Général et homme d’État de la fin de la République romaine. Pompée sortit du rang en vertu de ses campagnes victorieuses ainsi se gagnant le titre le Grand. Avec Crassus et César, il forma le premier triumvirat en -60 qui dura jusqu'en -53 après la mort de Crassus, ce qui transforma Pompée et César en ennemis. De ce fait, la guerre civile s’éclata. Lorsque César franchit le Rubicon en -50, Pompée s’évada, s’installant en Grèce. En -48, à Pharsale, César fut victorieux contre Pompée. Ainsi celui-ci s’évada-t-il de nouveau, cette fois-ci en Égypte où, finalement, il mourut assassiné par les partisans de Ptolémée XIII.
    • Pompée, Encyclopédie Universalis (2009), Paris, Encyclopædia Universalis, Internet, 30 septembre 2009.
    • Pompée en lat. Cnaeus Pompeius Magnus, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Ponce de La Gardie (Pontus Escoperier)

    (1520 – 1585), noble français entré au service du royaume de Suède. Nommé gouverneur et vice-roi du royaume de Livonie (1575), il remporta la bataille de Narva contre Ivan le Terrible (1581) et épouse Sophie Gyllenhielm, fille du roi Jean III de Suède.

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    Porcia Catonis

    Fille de Caton d’Utique, Porcia épousa son cousin Brutus, l'assassin de Jules César. Elle se suicida après avoir appris que son mari s’était donné la mort (-42 av. J.-C.).
    • Brutus en lat. Marcus Junius Brutus, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Porcia, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Porcius Licinus

    Porcius Licinus est un poète latin du IIe et du Ier siècle avant J.-C.

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    Praxagoras de Cos

    Médecin grec de la famille des Asclépiades, vivait durant la 2e moitié du IVe siècle avant J.-C. Il fut le disciple d’Hippocrate de Cos et l’un des maîtres d’Hérophile. Il fut le premier anatomiste qui différencia les veines des artères.

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    Premier Livre des Rois

    Livre de l'Ancien Testament qui raconte une partie de l'histoire d'Israël, y compris l'histoire de Samuel et le règne de Saül.

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    Prométhée (en gr. Promêtheus)

    Titan, fils de Japet et de Clyméné), frère d’Atlas et d’Épiméthée. Considé comme champion de l'humanité, il vola le feu à Zeus pour le donner aux mortels. Zeus, pour punir Prométhée de son crime, l'enchaîna au sommet du Caucase où tous les jours un aigle mangeait son foie qui repoussait sans cesse. Selon une autre légende, Zeus punit toute l'humanité du crime de Prométhée en créant la femme Pandore qui introduisit les maux, le travail acharné et la maladie dans le monde. Ainsi, la tradition grecque attribue à Prométhée un rôle central dans l'histoire des débuts de l'humanité.

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    Prophète Osée

    Prophète d’Israël qui vécut au huitième siècle (v. 780-740). Protagoniste du Livre d'Osée de l'Ancien Testament.
    • Osée, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Pseudo-Denys l'Aréopagite

    Cet auteur de traités chrétiens de théologie mystique en grec n'est pas à confondre avec Denys l’Aréopagite, converti par saint Paul dans les Actes des Apôtres du Nouveau Testament. Le Pseudo-Denys était probablement un moine syrien qui a vécu vers l'an 500. La rédaction des traités de Denys est fixée entre 485 et 515. Ses œuvres furent traduits en français au XXe siècle et comprennent Les Noms divins, La Théologie mystique , La Hiérarchie céleste, La Hiérarchie ecclésiastique et des Lettres.

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    Ptolémée Ier Sôter le Sauveur

    (-367 à -283). Roi d'Égypte (-323 à -285). Fils de Lagos, il fut un des principaux généraux d'Alexandre le Grand et reçut l'Égypte en partage à la mort de ce dernier (-323). Entré en rivalité avec les successeurs d'Alexandre, il s'allia à Séleucos Ier contre Antigonos Monophthalmos et battit le fils de celui-ci, Démétrios Ier Poliorcète, à Gaza (-313). La bataille d'Ipsos (-301) lui permit d'établir sa dominsation sur la Palestine, la Cœlésyrie et Chypre. À l'intérieur, il organisa administrativement le pays, y introduisit le culte de Sérapis et fonda en Haute-Égypte la Ptolémaïs qui supplanta Memphis. Il établit sa capitale à Alexandrie et donna à la ville un essor intellectuel et commercial considérable ; il y fit construire le musée et la bibliothèque.
    • Ptolémée Ier Sôter, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Ptolémée IV Philopator

    Le pharaon Ptolémée, qui aime son père (Philopator), est le quatrième roi de la dynastie Ptolémaïque. Né en 238 av. J.-C., il est fils et successeur de Ptolémée III Évergète Ier. Faible et débauché, il fit massacrer toute sa famille et gouverne l'Égypte par l'intermédiaire de ses ministres Sosibe et Agathoclès. Il mourut vers l'an 204 av. J.-C.
    • Ptolémée, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Ptolémée IV, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 avril 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 24 avril 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ptolémée_IV.

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    Publilius Syrus

    Écrivain et poète latin né en Syrie vers 85 avant J.-C. et mort après 43 avant J.-C. Sa principale œuvre est un ensemble de maximes, rassemblées dans une liste de 1087 Sentences.

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    Publius

    Époux de sainte Anastasie au IVe siècle. Il la fit mettre en prison parce qu'elle était chrétienne.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 165-166. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 9 avril 2014. https://gallica.bnf.fr/.
    • Ribadeneyra, Pedro de, Les vies des saints pour tous les jours de l'année, Paris, Louis Vivès, 1859, pp. 519-520. Livre numérique Google, Internet, 9 avril 2014. https://books.google.ca/.

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    Publius Catienus Philotimus

    Philotimus, dont parle Pline l'Ancien dans l'Histoire naturelle, fut tellement attaché à son seigneur, qu'institué héritier de tous ses biens, il se jeta au feu où le corps de son seigneur brûlait.
    • Pline l'Ancien, Du Pinet de Noroy, L'Histoire du Monde de C. Pline second, Paris, Nicolas Buon, 1615, p. 212. Livre numérique Google, 6 mai 2013.https://books.google.fr/.

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    Putiphar (ou Potiphar)

    Personnage biblique qui apparaît dans le Livre de la Genèse comme officier égyptien et maître de Joseph. La femme de Putiphar tenta de séduire Joseph, mais, comme il ne succomba pas à ses avances, elle accusa Joseph d'avoir tenté de la violer. Par conséquent, Putiphar mit Joseph en prison.
    • Potiphar, Wikipédia, l'encyclopédie libre(14 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 19 mars 2013.https://fr.wikipedia.org/wiki/Potiphar.
    • Putiphar, Le Petit Robert : dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Pyrrhus (en gr. Purrhos)

    (v. -319 – Argos -272). Fils d'Éacide, roi d'Épire (-295 – -272) et parent éloigné d'Alexandre le Grand. Roi d'Épire en exil, il reconquiert son royaume grâce à Ptolémée Ier (-295). Il fut le meilleur général grec de son temps mais, homme politique médiocre, il hésita toujours entre les conquêtes italiennes et l'extension de son empire vers l'Orient. En -288, il envahit la Macédoine qu'il partagea avec Lysimaque, mais celui-ci l'en chassa (-285). Appelé en Italie par les Tarentins, il remporta en -280 sur Rome la dure victoire d'Héraclée grâce à ses éléphants. En -279, après une victoire à Ausculum, il passa en Sicile d'où il chassa les Carthaginois (-277). Revenu en Italie, il fut battu à Bénévent par Curius Dentatus (-275) et rentra en Épire. Il se tourna alors vers l'Orient, soumit la Macédoine (-274) et entreprit la conquête du Péloponnèse. Mais il mourut à Argos dans un combat de rues.
    • Pyrrhus, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Pyrrhus Ier , Wikipédia l'encyclopédie libre (20 juin 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 22 octobre 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Pyrrhus_Ier.

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    Pythagore (en gr. Puthagoras)

    Mathématicien et philosophe grec, Pythagore vécut au VIe siècle. De nos jours, sa vie demeure mal connue. L’on croit qu’il naquit à Samos et qu’il vécut en Italie, où il fonda des communautés savantes qui propageaient une morale ascétique. Son œuvre nous est également mal connue aujourd’hui : aucun de ses écrits ne reste. Ceci dit, on attribue plusieurs découvertes à l’école pythagoricienne, dont la science principale était l’arithmétique. L’arithmétique de cette école est pourtant loin de celle que nous avons aujourd’hui. Celle-là était liée à la religion et au mysticisme : selon cette école, il existe un nombre entier qui correspond à toute chose. Pythagore exerça ainsi une influence sur la musique : certaines des formes géométriques des figures représentant les nombres sont harmonieuses, et l’harmonie musicale provient d’une mise en place de nombres appropriée. De ce fait, Pythagore provoqua une découverte important acoustique concernant la relation entre une corde vibrante et la hauteur du son émis. On attribue plusieurs autres découvertes à l’école pythagoricienne, notamment celle des nombres irrationnels (qui ne sont pas entiers). Pythagore nous est d’abord et avant tout connu pour le fameux théorème de Pythagore qui nous permet de calculer la troisième côté d’un triangle à partir des deux autres.
    • Pythagore en gr. Puthagoras, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Pythius

    Roi de Bithynie qui avait une fortune colossale. Pline l'Ancien raconte dans son Histoire naturelle de Pline que les Bithyniens étaient si riches que Pythius, roi de ce pays, fit présent à Darius, roi de Perse, du platane d'or et de la célèbre vigne d'or aussi. Ensuite, il traita somptueusement toute l'armée de Xerxès un jour entier, et offrit de la soudoyer pendant cinq mois, au nom de cinq enfants qu'il avait, afin d'exempter son fils aîné d'aller à la guerre.
    • Pline l'Ancien, Histoire naturelle de Pline, vol. 19, trad. par M. Ajasson de Grandsagne, C. L. F. Panckoucke, 1833, p. 97. Livre numérique Google, Internet, 9 mai 2013. https://books.google.fr.

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    Pépin d'Italie

    Roi d'Italie (781-810), né en 777 et mort à Milan en 810. Fils de Charlemagne, il combattit les Avars (796). En 806, il reçut la Bavière et l'Alémanie. Il conquit sur les Byzantins l'archipel vénitien (809). Son fils Bernard lui succéda.
    • Pépin, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    Pépin d'Italie, Wikipédia l'encyclopédie libre (5 août 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 4 mars 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Pépin_d'Italie.

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    Pépin Ier d'Aquitaine

    Roi d'Aquitaine (817-838), né vers 803 et mort à Poitiers en 838. Deuxième fils de Louis le Pieux, il se révolta contre son père en 830 et 833, mais aida son frère Louis le Germanique à le rétablir sur le trône (835).
    • Pépin Ier, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    Pépin Ier d'Aquitaine, Wikipédia l'encyclopédie libre (11 septembre 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 4 mars 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Pépin_Ier_d'Aquitaine.

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    Pépin le Bref, le petit

    Fils de Charles Martel, né vers 714 à Jupille et mort en 768 à Saint-Denis, près de Paris. Il fut maire du palais de 741 à 751, puis roi des Francs, premier des Carolingiens, de 751 à 768.

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    Pétrarque (Francesco di ser Petracco, dit Petrarca, en fr.)

    Écrivain italien qui vécut au quatorzième siècle (1304-1374). Lorsque Pétrarque était jeune, il fut envoyé à Montpellier pour étudier le droit, après lequel il se rendit à Bologne. Son père avait été notaire à Florence, mais il dut s’exiler en 1311 à Carpentras. Pétrarque rentra à Avignon en 1326 et mena une vie un peu scandaleuse pendant un certain temps (il eut deux enfants illégitimes). Pourtant, un événement changea sa vie : il rencontra Laure de Noves, jeune dame provençale à qui l’écrivain consacra son Canzonière. Pétrarque fit plusieurs voyages pendant sa vie, notamment à Paris, à Lyon et à Liège, mais il séjourna en Provence. Entre ses plusieurs voyages, il entra au service du cardinal Giovanni Colonna, le frère de son ami, Giacomo Colonna, que Pétrarque avait connu à Bologne. Il fut couronné au Capitole en 1341 après son De viris illustribus. Un an plus tard, il eut sa crise, se trouvant apparemment déchiré entre sa foi sincère et son incapacité d’y faire parfaitement correspondre sa conduite. Ainsi Pétrarque quitta-t-il son poste et s’installa-t-il à Fontaine-de-Vaucluse. Il produisit pendant ce temps les De vita solitaria, De otio religioso, Psalmi penitentiales et Secretum meum. Cette dernière œuvre lui était très personnelle et n’était pas destinée à la publication. À cette même époque, Pétrarque s’intéressa considérablement à la politique. En 1342, il écrivit une supplique à Clément VI dans l’espoir de faire rentrer la papauté à Rome et il soutint le concept centralisateur de Rome. En outre, il fut partisan du gouvernement de Cola di Rienzo, le gouvernement populaire. Après un certain temps, Pétrarque se décida à quitter la Provence, entrant au service des Visconti à Milan. Là, il produisit plusieurs travaux : des poèmes en latin vulgaire, ses Familiari et il y commença ses Triomphes, poèmes allégoriques. Il dut se rendre à Venise à cause d’une peste pendant ce temps. Ensuite, il s’installa à Arquà (de nos jours Arcà Petrarca), où il resta jusqu’à sa mort.
    • Pétrarque (Francesco di ser Petracco, dit « Petrarca », en fr.), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Quinte-Curce (en lat. Quintus Curtius Rufus

    Un historien romain ayant vécu au Ier siècle après J.-C. Il est l’auteur de l’Histoire d’Alexandre le Grand, composé de dix livres, dont les deux premiers sont perdus.

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    Quintus Fufius Calénus

    Un général romain du premier siècle avant J.-C. Il est nommé prêteur en 59 et en 47, César le nomme au consulat.

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    Quintus Mucius Scævola 

    Grand juriste, homme politique et administrateur romain. Fils de Publius Muscius, il fut consul en -95 et pontifex maximus (grand pontife) en -87. Il est auteur de 18 livres de droit civil. Cette œuvre préclassique, qui innovait classifiant les questions juridiques par catégories, servivra d'ouvrage de référence pendant toute la période classique. Cicéron sera l'un de ses élèves.

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    R. P. Jacques Coret ou Goret

    Père de la Compagnie de Jésus et auteur d'ouvrages religieux souvent réédités, né en 1631 et mort en 1721. Il est l'auteur de L'Ange conducteur dans la dévotion chrétienne, ou pratiques pieuses en faveur des âmes dévotes et du Cinquième ange de l'Apocalypse, Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus. Son nom a été déformé au XIXe siècle en Goret.

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    Rachel

    Selon le livre de la Genèse (XXIX-XXXV), Rachel était la fille de Laban et l'épouse préférée de Jacob à qui elle n'est accordée, par ruse, que suite au mariage de Jacob et de la sœur de Rachel, Léa. Mère de Joseph et de Benjamin, Rachel meurt sur le chemin du retour du pays de Canaan.
    • Rachel, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Rachel, Wikipédia l'encyclopédie libre (4 septembre 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 10 novembre 2011. https://fr.wikipedia.org/wiki/Rachel.

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    Raguel ou Reuel

    Père de Sara et beau-père de Tobie.

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    Rahuel ou Reuel

    Fils d'Esaü, Rahuel était le père de Nabat, de Zara, de Samma et de Mésa. (Genèse 36: 4, 13).

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    Rebecca

    Personnage biblique du livre de Genèse, épouse d'Isaac, mère des jumeaux Esaü et Jacob. Sa grossesse était pénible parce que les deux enfants se battaient dans son sein. Dieu lui prédit que deux nations seront issues de ces deux garçons et que l'ainé servira le cadet. Par la suite, Rebecca aidera Jacob, le plus jeune et son préféré, à usurper la bénédiction qu'Isaac devait donner à Esaü.

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    Rhégion (en gr. Rhêgion, en lat. Rhegium)

    Une colonie grecque d'Italie, sur le détroit de Messine (aujourd'hui Reggio di Calabria), fondée vers 720 avant J.-C. par des Eubéens de Chalcis et des Messéniens. Elle fut l'alliée des Athéniens durant leur intervention en Sicile. Elle devint, sous l'Empire, l'une des plus importantes villes d'Italie méridionale et resta aux mains des Byzantins après la chute de l'Empire romain d'Occident.

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    Rhétie ou Rétie (en lat. Rhaetia ou Raetia)

    Ancienne région des Alpes centrales correspondant à l'est de la Suisse (Grisons), au Tyrol autrichien et au nord de la Lombardie. Habitée par des peuples en partie celtes, les Rhètes, cette région fut soumise par Drusus et Tibère en -15 et abandonnée aux Germains en 450, pour faire partie de la Souabe.
    • Rhétie ou Rétie, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Roboam

    Roboam, en hébreu « Celui qui élargit le peuple », est le fils de Salomon et le premier roi de Juda (de v. -931 à -915). Sa dureté déclancha le schisme des dix tribus du Nord qui divisa le royaume d'Israël. Son royaume fut ravagé par les Égyptiens. Son histoire est racontée dans le Premier livre des Rois (XII, XVI) et le Deuxième Livre des Chroniques (X-XII).
    • Roboam, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Roboam, Wikipédia l'encyclopédie libre (22 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 6 mai 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Roboam.

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    Rodolphe Ier de Habsbourg

    (Limburg, Hesse, 1218 – Spire 1291), roi des Romains (1273-1291). Héritier du landgraviat de Haute-Alsace et de nombreuses terres en Suisse alémanique (1239), il fut élu roi des Romains en octobre 1273 [,,,]. Il parvint à soumettre Otakar II Premysl, roi de Bohême (1278), et s’appropria ainsi un vaste domaine en Autriche (Basse-Autriche, Styrie). Il ne parvint pas à obtenir du pape la consécration impériale et ne put faire élire son fils Albert roi des Romains. Bien que n’ayant pas réussi à restaurer l’autorité impériale, Rodolphe Ier a fondé la puissance des Habsbourg.

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    Rodophle de Bavière

    Comte de Ponthieu et de Sens, abbé laïc de Jumièges et de Saint-Riquier. Il est le frère de Judith de Bavière, épouse de Louis le Pieux, et d'Emma de Bavière, épouse de Louis II le Germanique. Il est mort en 866.

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    Roi Dufe

    Seigneur de Marris et chef de la revolte dans les provinces de Marris et d'Angus, en Écosse, à la fin du dixième siècle. Le roi Kenneth II d'Écosse lui fit couper la tête.
    • La Cépède (M. le Comte de), Histoire générale, physique et civile de l'Europe, t. 4, Bruxelles, P. J. de Mat, 1826, pp. 6-7. Livre numérique Google, Internet, 10 mai 2013. https://books.google.fr.

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    Rollon de Normandie ou Robert Ier le Riche (en lat. Rollo)

    Chef viking à l’origine du duché de Normandie, mort entre 928 et 933. Il ravagea la Normandie et assiégea Paris en 892. Charles le Simple, par le traité de Saint-Clair-sur-Epte (911), lui accorda la possession de la Normandie en échange de sa conversion. Rollon épousa Gisèle, la fille de Charles le Simple.

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    Royaume de Juda

    Royaume formé par la région actuelle de Palestine après la mort du roi Salomon vers 931 av. J.-C. Lorsque Salomon meurt, dix tribus d'Israël se rassemblaient dans le nord pour former le royaume d'Israël tandis que les tribus de Juda et de Benjamin formaient le royaume plus religieusement homogène de Juda autour de Jérusalem au sud. Sa disparition intervint en -587 lors d'une campagne menée par le roi babylonien Nabuchodonosor II contre Jérusalem.
    • Juda (royaume de), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Royaume de Juda, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 février 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 23 février 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Royaume_de_Juda.

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    Sabéens 

    Peuple du Royaume de Saba, situé en Arabie du sud, actuel Érythrée, Yémen et nord de l'Éthiopie. Le nom de ce peuple est attesté dans la Bible et le Coran. Sa première apparition se trouve dans le Livre de Job, 1, 15.
    • Saba, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    Royaume de Saba, Wikipédia l'encyclopédie libre (8 février 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 19 février 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Royaume_de_Saba.

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    Saint Adrien

    Martyr à Nicomédie vers l'an 306 et époux de Sainte Natalie. Adrien était officier dans les armées de l'empire et il persécuta les chrétiens sous l'ordre de l'empereur Maximien Galère. Quelques années plus tard, Saint Adrien se convertit au christianisme. Il fut arrêté et torturé à son tour à Nicomédie.
    • Adrien de Nicomédie, Wikipédia l'encyclopédie libre (1 juillet 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 24 septembre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Adrien_de_Nicomédie.
    • Godescard, Jean François, La vie des saints, pères et Martyrs, Paris, Furne et Ce., 1844, p.407.
    • Adrien (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Aelred de Rievaulx (en lat. Aelredus

    Abbé de Rievaulx en Angleterre, né en 1109 et mort en 1166. Il nous reste de lui plusieurs ouvrages sur l’histoire d’Angleterre et des traités ascétiques, entre autres le Miroir de la charité. Il a été l’un des cisterciens les plus influents d’Angleterre de son temps, et est considéré comme le docteur de la charité et de l’amitié.

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    Saint Agathange (Agathangelus) (en grec agathos, bon, et aggelos, ange, envoyé : bon ange, bon messager)

    Saint Agathange, martyr à Ancyre en Galatie pendant la persécution de l'empereur Galère, fut torturé et mis à mort en l'an 308 par ordre du président Lucius.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 61. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 5 décembre 2015. https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Aidan (en lat. Aidanus)

    Évêque et abbé de Lindisfarne en Angleterre au début du VIIe siècle. Il est né dans une des îles Hébrides, en Irlande, après le milieu du VIe siècle, et entra dans le monastère d'Iona, situé en Écosse. Homme de grande piéte, il fut appelé du monastère par le roi saint Oswald, et il établit dans le district de Lindisfarne son siège épiscopal et son monastère, pour travailler à répandre l'Évangile dans ce royaume d'Angleterre. Il mourut le 31 août 651.

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    Saint Albert le Grand (en lat. Albertus Magnus

    (Lauingen v. 1193 - Cologne 1280). Albert le Grand était un philosophe, théologien et scientifique allemand. Il avait une formation dominicaine et fit ses études comme maître de théologie à l'université de Paris. Ensuite, il enseigna à Cologne. D'une érudition encyclopédique, il fit des commentaires sur la Bible (In psalmos ; In matthaeum), sur la théologie (Commentaire des Sentences ; De mystica theologica), sur le corpus aristotélien (Super duos libros Aristotelis Prihermenias ; Commentarium in De generatione et corruptione) et sur les sciences De secretis mulierum ; De vegetalibus et plantis).
    • Albert le Grand, Wikipédia l'encyclopédie libre (24 novembre 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 29 novembre 2011. https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_le_Grand.
    • Albert le Grand (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Aldhelm

    Évêque anglais (vers 639 – 25 May 709) qui mit lui-même en musique ses poèmes anglo-saxons. Ses écrits, hymnes et chants anglo-saxons ont tous disparus, mais ses œuvres latines existent toujours. De ces œuvres, on y trouve un poème en l'honneur des vierges sacrées et un traité sur la virginité.
    • Aldhelm de Sherborne, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 juillet 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 24 septembre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Aldhelm_de_Sherborne.
    • Aldhelm (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Ambroise (ou Ambroise de Milan)

    Né à Trèves vers 340 ap. J.-C., Saint Ambroise fut évêque de Milan de 374 à 397. Docteur de l'Église, il est l'un des Pères de l'Église d'Occident avec saint Augustin, saint Jérôme et Grégoire 1er. Connu en tant qu'écrivain et poète, il fut aussi l'auteur de plusieurs œuvres et traités d'éthique chrétienne, dont De officiis ministrorum, en 3 livres, qui inclut par exemple De Cain et Abel. Un de ses ouvrages les plus célèbres est la dissertation De Virginibus, sur le virginité. Il meurt en 397.

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    Saint Ananie

    Saint Ananie était prêtre de Clésiphon et martyr vers l'an 345. Il fut arrêté pour sa foi en Christ avec Saint Siméon, son évêque, et fut soumis à de terribles supplices sous la persécution du roi Sapor II.

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    Saint Anastase

    Un soldat perse converti au christianisme puis moine qui est martyrisé le 22 janvier 628. Plusieurs fois on lui demanda de renier sa foi, mais Anastase resta toujours fidèle à sa religion. Il fut arrêté et torturé par les Perses sous le règne de l'empereur Héraclius. Enfin, il fut mis à mort, étranglé, avec soixante-six autres chrétiens.

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    Saint Antoine de Padoue

    Religieux franciscain (près de Lisbonne 1195 – Arcella, près de Padoue 1231). Il prêcha en Afrique, en Italie et en France. Docteur de l'Église. [...] La dévotion populaire a entouré sa vie de légendes ; elle l'invoque pour retrouver les objets perdus.

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    Saint Antoine le Grand (Antoine d'Égypte, Antoine l'Hermite, Antoine du Désert)

    Né en 251 près d'Héraclée, dans la Haute-Égypte, saint Antoine est considéré comme le fondateur du monachisme chrétien. Sa vie nous est connue par le récit qu'en a fait Athanase d'Alexandrie, qui avait été quelque temps son disciple, vers l'an 360.
    • Pétin, L.-M.,Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 208-216. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 17 avril 2013.https://gallica.bnf.fr/.
    • Antoine le Grand, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Antoine le Grand, Wikipédia l'encyclopédie libre (5 avril 2020), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 3 septembre 2020. https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_le_Grand.

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    Saint Antonin de Florence ou Antonino Pierozzi de Forciglioni

    Saint Antonin, né en 1389 à Florence, était un dominicain et prélat italien. Il devint archevêque de Florence en 1445. Les principaux écrits de saint Antonin sont Somme théologique, dont il fit un abrégé à l'usage des confesseurs, et Chronique tripartite, un abrégé de l'histoire depuis la création du monde jusqu'en 1458.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 228-232. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 23 janvier 2013. https://gallica.bnf.fr/.
    • Antonin (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Arcade de Césarée (en lat. Arcadius)

    Martyr à Césarée en Afrique durant la persécution de Gallus ou de Valérien vers la fin du IIIe siècle. Selon ce que rapporte saint Zénon de Verone, il s'était caché au temps de la persécution, mais un de ses proches ayant été mis en prison à sa place, il se livra lui-même au juge. Il refusa de sacrifier aux dieux et subit d'atroces supplices avec une fermeté admirable. Il aurait eu les membres coupés un à un avant d'expirer le 12 janvier 305.

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    Saint Arsène

    Saint Arsène, aussi appelé Arsène de Scété ou Arsène le Grand, fut diacre de l'Église romaine et anachorète en Égypte. Né à Rome en 354, il montra dès sa jeunesse beaucoup d'ardeur pour la pratique de la vertu et pour l'étude des sciences. Il fut choisi par l'empereur Théodose Ier pour être précepteur de son fils Arcadius. Ne pouvant vaincre le caractère opiniâtre de son élève, et dégoûté de la cour, il se retira dans le désert de Scété, en Égypte, pour y vivre en anachorète. Il mourut en 449 à l'âge de 95 ans.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 262-268. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 1 mai 2013. https://gallica.bnf.fr/.
    • Arsène, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Astère

    Martyr à Edesse en Syrie, avec saint Thalalée et plusieurs autres, vers l'an 283, pendant la persécution de l'empereur Numérien.

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    Saint Athanase ou Athanase d'Alexandrie (en gr. Αθανάσιος)

    Évêque d'Alexandrie et docteur de l'Église chrétienne, Athanase était l'auteur de plusieurs œuvres polémiques et dogmatiques des années 300.
    • Athanase d'Alexandrie, Wikipédia, l'encyclopédie libre(13 janvier 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 18 février 2013.https://fr.wikipedia.org/wiki/Athanase_d'Alexandrie.
    • Athanase (Saint), Le Petit Robert : dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Aubin (en lat. Albinus)

    Évêque d'Angers, né en 468 et mort en 550. D'abord moine, puis abbé du monastère de Tincillac, Saint Aubin fut nommé évêque d'Angers en 529. En 538, il assista au concile tenu à Orléans où il fit remettre en vigueur le trentième canon du concile d'Epaone, qui proscrivait les mariages incestueux. Le jour de sa fête est le 1er mars.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 293-294. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 29 avril 2014. https://gallica.bnf.fr/.
    • Aubin d'Angers, Wikipédia l'encyclopédie libre (31 août 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 29 avril 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Aubin_d'Angers.

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    Saint Augustin (en lat. Aurelius Augustinus)

    (Thagiste, auj. Souk-Ahras 354 – Hippone, auj. Annaba 430 ap. J.-C.). Évêque africain, docteur et père de l’Église, Saint Augustin a un impact énorme et durable sur la théologie chrétienne, la philosophie logique et la théorie du sens. Parmi ses nombreuses œuvres les plus éminentes sont Les Confessions (397-401), texte autobiographique introspectf sur le voyage spirituel de l'auteur, et La Cité de Dieu (413-427). Les débats suscités par sa conception de la grâce continuent de nos jours; il insista que la grâce du Christ est un don de Dieu et que ce n'est pas à nous de la gagner par nos actes. Le fait que toute l'humanité est tarée par le péché originel et l'importance de la doctrine de la prédestination a fait de la théologie augustinienne le contrepoids de la théologie jésuite en France sous l'Ancien Régime.
    • Augustin (Saint) en lat. Aurelius Augustinus, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Augustin d'Hippone, Wikipédia l'encyclopédie libre (26 mai 2020), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 28 mai 2020. https://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_d%27Hippone.

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    Saint Basile de Césarée ou Basile le Grand (en gr. Basileios)

    Né en Césarée de Cappadoce en 329, Basile mourut en 379. Docteur et père de l'Église qui fonda une communauté monastique en Cappadoce. Devenant évêque de Césarée en 370, il combattit contre l'arianisme de l'empereur Valens. Il est égalment l'auteur de plusieurs œuvres monastiques, théologiques et canoniques, y compris l'Hexaméron et le Contre Eunomios (contre l'arianisme).
    • Basile de Césarée, Wikipédia l'encyclopédie libre (4 décembre 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 14 décembre 2010. https://fr.wikipedia.org/wiki/Basile_de_C%C3%A9sar%C3%A9e.
    • Basile le Grand (saint) en gr. Basileios, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Basile d’Ancyre

    Prêtre et martyr sous Julien l’Apostat, qui lui fit souffrir d’horribles supplices en 364. Basile tint ferme, tout en prédisant correctement la perte du trône et de la vie de Julien.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 361-363. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 23 juillet 2013.https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Bassien

    Évêque de Lodi, né en Sicile vers l'an 322, et mort dans le Milanais en 413. Fils du gouverneur païen de Syracuse, il s'enfuit de la maison paternelle pour embrasser la religion chrétienne. Il fut grand ami de saint Ambroise, qui en parle dans ses lettres, et l'assista dans ses derniers moments.

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    Saint Benoît de Nursie

    Né en 490 en Nursie, Italie, Saint Benoît est souvent vénéré comme patriarche des moines d'Occident. Sa vie n'est connue qu'à travers le récit des Dialogues, II par Grégoire le Grand. En 529 il fonda l'abbaye du Mont-Cassin et il y rédigea sa célèbre Règle Monastique de Saint Benoît en 547. La Règle décrit la vie spirituelle et matérielle des moines ainsi que l'organisation du monastère; elle reste la règle fondamentale des bénédictins.
    • Benoît de Nursie (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Bernard de Clairvaux

    Saint Bernard (1090-1153) était moine et le directeur de conscience de l'ordre cistercien. Il devint une des principales personnalités de l'Occident chrétien. C'est un conservateur qui intervenait souvent dans les affaires publiques et conseillait les papes. En 1146, à la demande du pape Eugène III, il prêcha la deuxième croisade. Plus homme d'action et de spiritualité que théologien, il est cependant l'auteur de quelques traités polémiques, de sermons, et de poèmes.
    • Bernard de Clairvaux, Wikipédia, L'encyclopédie libre (3 août 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 24 août 2011. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_de_Clairvaux.
    • Bernard de Clairvaux (Saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Blaise de Sébaste 

    Médecin et évêque de Sébaste en Arménie et martyr. Il fut mis à mort vers l'an 316, sous l'empereur Licinius, par l'ordre d'Agricola, gouverneur de Cappadoce, après avoir subi de nombreux et cruels supplices. Selon la tradition, saint Blaise intercède dans les cas de maladies de gorge.

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    Saint Bonaventure (surnommé le Docteur séraphique)

    Théologien italien (1221-1274) et Docteur de l'Église. Saint Bonaventure (Giovanni di Fidanza) s'inscrit dans la lignée augustinienne. Comme philosophe et mystique, Saint Bonaventure est aussi l'auteur de plusieurs œuvres, tel que l'Itinéraire de l'âme vers Dieu.
    • Bonaventure (saint), Le Petit Robert : dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 455-462. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 10 avril 2013.https://gallica.bnf.fr/.
    • Cyranides, Wikipédia l'encyclopédie libre (19 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 12 avril 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bonaventure_de_Bagnoregio.

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    Saint Bonet, Bonnet ou Bont (en lat. Bonitus)

    Évêque de Clermont en Auvergne à la fin du VIIe siècle. Il fut d'abord chancelier du roi saint Sigebert III, puis magistrat à Marseille, vers l'an 677. Il devint évêque de Clermont en 689, suite à la mort de son frère, saint Avit II. Il fit un pèlerinage à Rome, mais, en revenant, fut attaqué de la goutte à Lyon, et mourut dans cette ville en l'an 710.

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    Saint Brice de Tours (en lat. Briccius)

    Évêque de Tours, il fut élevé par saint Martin dans le monastère de Marmoutier, près de cette ville. Il succéda en 397 à saint Martin, et mourut en l'an 444.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 483. 483. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 5 novembre 2013. https://gallica.bnf.fr/.
    • Brice (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Cadoc (en lat. Cadocus)

    Abbé dans le pays de Galles au Ve et VIe siècles. Il quitta le gouvernement de ses États pour embrasser la vie monastique et fonda le célèbre monastère de Landcarvan dans la région de Cardiff, dont il fut le premier abbé. Il mourut à Weden vers l'an 512. Il est aussi nommé Cadfan, Cazou, Kadvaël ou Kadvoz.

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    Saint Candide

    Saint Candide était l'un des quarante soldats martyrs de Sébaste en Arménie sous l'empereur Licinius. Ayant refusé de sacrifier aux idoles, Candide et les soldats furent battus à coups de fouets et eurent les côtes déchirés avec des ongles de fer. Ils furent ensuite placés sur un étang de glace pour tester leur foi. Après trois jours exposés à un froid rigoureux, ils furent placés sur des chariots et jetés dans le feu.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, t. 1. T. 41 de l'Encyclopédie théologique. Paris, J. P. Migne, 1850, p. 512. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 3 décembre 2012. https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Carpus

    Un homme chrétien, éminent en pureté et sainteté de vie, et probablement évêque de Candie. Son histoire est rapportée par saint Denis dans une lettre à saint Paul.
    • Fellon, Thomas Bernard, Traité de l’amour de Dieu, divisé en XII livres, […] selon la doctrine, l’esprit et la méthode de Saint François de Sales, Lyon, Jacquenod, 1738. Livre numérique Google, Internet, 6 juillet 2013. https://books.google.fr/.

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    Saint Cartère (ou Carterie)

    Saint Cartère fut martyr à Sébaste vers l'an 319. Il souffrit avec plusieurs autres pendant la persécution de l'empereur Licinius. Fête le 2 novembre.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, t. 1. T. 41 de l'Encyclopédie théologique. Paris, J. P. Migne, 1850, p. 524. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 3 décembre 2012. https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Castule (en lat. Saint Castulus)

    Martyr et époux de Sainte Irène de Rome. Castule fut arrêté par l'empereur Dioclétien en 286 et fut étendu trois fois sur le chevalet, ensuite enterré vivant.
    • Godescard, Jean François, La vie des saints, pères et Martyrs, Paris, Furne et Ce., 1844, p.46.

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    Saint Celse

    Celse était enfant et fut martyrisée à Antinoé, en Égypte, avec sainte Marcianille. Il fut mis à mort par ordre du président Marcien, en l'an 313, sous l'empereur Maximin II.
    • Pétin, L.-M.,Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 554. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 18 mars 2013.https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Charles Borromée (en ita. Carlo Borromeo

    Cardinal, archevêque de Milan, né en 1538 au château d’Arone, et mort à Milan en 1584. Il était d’une noble famille milanaise, fils de Gilbert Borromée, comte d’Arone, et de Marguerite de Médicis. Il n’avait que douze ans, lorsque son oncle, le pape Pie IV, lui résigna la riche abbaye de Saint-Gratinien d’Arone. Après la fin du concile de Trente (1563), il se consacre à l’application, dans son propre diocèse, des réformes conciliaires. Il défend contre le roi d’Espagne, en Lombardie, les droits et privilèges de l’Église. Il fut canonisé dès 1610 par le pape Paul V. Il est également l’auteur des Actes de l’église de Milan et des Instructions aux Confesseurs, traités théologiques qui ont été recueillis en cinq volumes.

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    Saint Chrysogone (en lat. Chrysogonus)

    Martyr à Aquilée en l'an 304. Il fut arrêté à Rome par ordre de l'empereur Dioclétien et conduit à Aquilée où, après divers tourments, il fut décapité et son corps jeté à la mer.

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    Saint Clément d'Ancyre

    Évêque et martyr sous le règne de l'empereur Dioclétien (v. 309). Il souffra divers tourments et resta incarcéré de nombreuses années avec plusieurs autres chrétiens avant d'être décapité.

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    Saint Concord ou Concorde (en lat. Concors-dis)

    Prêtre et martyr à Spolète, fut arrêté vers l’an 178 dans un désert où il s’était réfugié pendant la persécution de Marc-Aurèle. Il eut à subir d’affreux supplices, après lesquels il fut décapité.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 644-645. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 22 juillet 2013. https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Constance (en ita. Constanzo di Perugia)

    Saint Constance, évêque de Pérouse, fut martyrisé pour la foi chrétienne avec plusieurs autres vers l'an 178 sous l'empire de Marc-Aurèle.

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    Saint Cronan

    Abbé irlandais du VIIe siècle.
    • Guérin, Paul, Les petits bollandistes, Vie des saints de l'Ancient et du Nouveau Testament d'après le père Giry, t. 5, Paris, Bloud et Barral, 1882. Livre numérique Google, Internet, 4 février 2014.https://books.google.fr/.

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    Saint Cyprien de Carthage (en lat. Thascius Caecilius Cyprianus)

    Écrivain latin chrétien et Père de l'Église né vers 200, mort en 258, il fut nommé évêque de Carthage en 248. Il prêcha l'indulgence en faveur des chrétiens qui avaient abjuré. Il laissa plusieurs œuvres dont Des faillis, De l'unité de l'Église, des Lettres, précieux témoignage de leur temps, et De habitu virginum, ou Les habits des vierges, qui doivent être simples et modestes.
    • Cyprien (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Cyprien de Carthage, Wikipédia l'encyclopédie libre (28 juin 2020), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 24 septembre 2020. https://fr.wikipedia.org/wiki/Cyprien_de_Carthage.

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    Saint Cyriaque

    Saint Cyriaque fut diacre de l'Église romaine, sous les papes Marcellin et Marcel. Il fut arrêté au début de la seconde persécution de Dioclétien en l'an 303. Après une dure détention, on le tira de son cachot pour lui faire subir le supplice du chevalet et de la poix fondue. On le distendit avec des cordes; on le frappa à coups de bâton, et il termina son martyre par la décapitation. Il fut enterré avec vingt-deux autres chrétiens sur la voie Salarienne, près du lieu où ils furent exécutés. Plus tard, on les transporta dans une terre appartenant à une chrétienne nommée Lucine. Fêté le 8 août.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 690. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 26 novembre 2012. https://gallica.bnf.fr/.
    • Godescard, Jean François,La vie des saints, pères et Martyrs, Paris, Furne et Ce., 1844, p. 356.

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    Saint Cyrille (ou Cyrille d'Alexandrie)

    Un évêque d'Alexandrie et un des Pères de l'Église. Cyrille fut neveu et successeur de Théophile, et un saint chrétien.

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    Saint Cyr 

    Saint Cyr fut médecin d'Alexandrie et martyrisé sous l'ordre de l'empereur Maximin II. Il fut arrêté et accablé de coups avec saint Jean pour avoir encouragé une femme chrétienne et ses trois filles à se convertir au christianisme. On leur brûla les côtes avec des torches ardentes, puis l'on mit du sel et du vinaigre dans leurs plaies pour les rendre plus douloureuses. Ils furent ensuite décapités le 31 janvier 311.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 687. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 3 décembre 2012. https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Dominique

    Prédicateur castillan né vers 1170, Dominique de Guzman est le fondateur de l'ordre des Prêcheurs appelés couramment les « dominicains ». Il étudia la théologie et la philosophie avant d'entrer comme chanoine régulier au chapitre d'Osma. Après un voyage à Rome en 1205, il passa par l'Occitanie et y rencontra l'hérésie cathare et pour concurrencer les institutions cathares il fonda un monastère de femmes à Prouille. Dominique suivit les croisades mais ne prit aucune part à la guerre; il obtint un grand nombre de conversions par la persuasion et la prédication. À son retour il s'établit à Toulouse avec quelques compagnons de mission et se mit à prêcher dans tout le territoire. Après les réticences d'Innocent III, l'ordre des Prêcheurs fut approuvé officiellement par pape Honorus III en 1216. Il mourut en 1221 à Bologne, et fut cannonisé peu après en 1234.
    • Dominique de Guzmán , Wikipédia l'encyclopédie libre (11 novembre 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 19 mars 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Dominique_de_Guzmán.
    • Dominique (Saint) [Domingo de Guzmán], Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Dominique de Silos

    Abbé bénédictin de Silos en Castille, avait été profès du monastère de Saint-Milhan de la Cogolle en Aragon, et mourut en l'an 1073.

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    Saint Drogon

    Hagiographe, né à Ghistelles, naquit dans le troisième quart du XIe siècle et mourut après l'année 1118. Il embrassa la règle de Saint-Benoît avant l'année 1098, soit à l'abbaye d'Afflighem, soit dans un monastère de la Flandre. Lorsque, en 1100, Robert le Frison, comte de Flandre, fonda le couvent de Saint-André, près de Bruges, Drogon fit probablement partie de la colonie qui fut envoyée à Bruges. En 1118, il fut chargé de la cure de Ghistelles, sa ville natale, qui venait d'être incorporée au monastère de Saint-André, et l'administra jusqu'au moment de sa mort. […] Il a laissé la Vie de sainte Godelieve, patronne de Ghistelles.
    • Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique, Biographie nationale, Bruxelles, H. Thiry-Van Buggenhoudt, 1878, 6, 175-176. Livre numérique Internet Archive, 23 juin 2014. https://archive.org/details/biographienation06acad.

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    Saint Elzéar ou Elzéar de Sabran (en lat. Elzearius)

    Saint Elzéar, comte d'Arian, né en 1285 à Robians, dans le diocèse d'Apt, épousa Delphine de Glandèves en 1299. Elle imposa un mariage virginal à son époux; Elzéar et Delphine firent d'un commun accord leur vœu de chasteté en 1316.
    Parmi ses charges politiques, il fut régent du Royaume de Naples. Elzéar fut canonisé en 1369.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 839-843. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 21 janvier 2013. https://gallica.bnf.fr/.
    • Elzéar de Sabran, Wikipédia l'encyclopédie libre (11 septembre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 21 janvier 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Elzéar_de_Sabran.

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    Saint Emère (en lat. Emerius)

    Emère fut abbé de Bagnols, dans le diocèse de Gironne en Catalogne, au VIIIe siècle.
    • Pétin, L.-M.,Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 999. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 13 mars 2013.https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Ephyse (en lat. Ephysius)

    Apôtre de Sardaigne et martyr, né à Jérusalem au IIIe siècle. Il fut d’abord officier romain sous l’ordre de l’empereur Dioclétien mais, ayant été frappé par une vision céleste, il se convertit ensuite au christianisme. Il fut alors emprisonné à Cagliari et, après diverses tortures, décapité, sur la fin du IIIe siècle ou au commencement du IVe.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 862-863. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 22 juillet 2013. https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Euchaire ou Eucaire (en lat. Eucharius)

    Premier évêque et fondateur de Trèves au troisième siècle. Selon une antique tradition chrétienne, il aurait été envoyé par saint Pierre en Gaule du nord et chez les Germains, en même temps que saint Materne et saint Valère.

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    Saint Eugène (en lat. Eugenius)

    Saint Eugène était martyr à Tivoli au IIe siècle. Le jour après le supplice de sa mère, il fut conduit devant l'empereur Adrien ainsi que six frères. Eugène fut attaché à un pieu et on lui fendit le corps du haut en bas.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 910. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 30 janvier 2013. https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Eusice (en lat. Eusitius)

    Saint Eusice, appelé quelquefois saint Eurice ou saint Isis, abbé de Celle en Berry, naquit à Périgueux vers la fin du Ve siècle. La pauvreté obligea ses parents à le vendre à l’Abbé de Percy, où il travailla d’abord en qualité de domestique. Devenu prêtre, il se retira ensuite dans un désert du Berry, où le roi Childebert vint le visiter. Le pieux solitaire prédit au prince la victoire qu’il allait remporter sur Amalaric, roi des Visigoths, et cette prophétie eut son accomplissement. Eusice changea son ermitage en un monastère qui prit le nom de Celle. Il mourut vers l’an 542.

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    Saint Eusèbe de Syrie

    Abbé d’un monastère de Syrie au IVe siècle. Saint Eusèbe embrassa dès sa jeunesse l’état monastique. Il lisait sans cesse les saintes Écritures afin de garder son esprit attentif à la Parole de Dieu. On dit de lui qu’il ne voulait pas voir d’autre chose que le sol du chemin qui le conduisait de son ermitage à l’église où il se rendait pour les divines liturgies. Afin de se contraindre à avoir sans cesse les yeux baissés, il chargea sa nuque d’une lourde chaine qu’il tira attachée à sa ceinture.

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    Saint Euthyme le Grand 

    Abbé en Palestine, né en 377 à Mélitène, dans la province de Petite-Arménie, et mort le 20 janvier 473. Il est le père et le fondateur du grand mouvement monastique qui allait remplir le désert de Palestine. Il passa soixante-sept ans dans la solitude et mourut célèbre par son humilité, sa charité et son observance de la règle monastique.

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    Saint Eutrope

    Lecteur de l’église de Constantinople et martyr vers la fin du IVe siècle. Il fut arrêté et torturé sous l’ordre d’Optat, gouverneur de la ville et, après de nombreux supplices, on le fit transporter dans une prison où il expira des suites des tortures, en l’an 404.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 956-957. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 21 juillet 2013. https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Felicien

    Saint Félicien fut martyr à Rome sous les empereurs Dioclétien et Maximien. Il fut arrêté avec son frère, saint Prime, et mis en prison. Sous l'ordre de Promotus, les frères furent soumis à diverses tortures ; mais comme ils se montraient inébranlables, il les condamna à perdre la tête. Ils furent décapités en l'an 286.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 986. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 3 décembre 2012. https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Fintan ou Munnu

    Abbé en Irlande au VIIe siècle. Il fonda au centre de la province de Leinster un monastère qui fut appelé de son nom, Veach-Munnu. Sa saintenté et ses miracles lui attirèrent un grand nombre de disciples. Il mourut en 654.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 1015. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 14 mai 2013. https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint François d'Assise

    Moine catholique italien et fondateur de l'ordre des frères mineurs, une organisation catholique pour les hommes qui ne pouvaient pas suivre la vie nomade de prédicateurs. Ces hommes suivaient, alors, les lois de Saint François. C'est le patron des animaux et de l'environnement.
    • Francis of Assisi, Wikipédia, l'encyclopédie libre(10 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 12 mars 2013.https://en.wikipedia.org/wiki/Francis_of_Assisi.
    • Franciscan, Wikipédia, l'encyclopédie libre(12 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 12 mars 2013.https://en.wikipedia.org/wiki/Franciscan.
    • François d'Assise, Le Petit Robert : dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint François de Paule

    ( Paule v. 416 – Plessis-les-Tours v. 1507) Ascète italien et fondateur de l'ordre des Minimes. À l'âge de quatorze ans, il se creusa une caverne dans le coin d'un rocher et commença à vivre en ermite. Peu à peu, il fut rejoint par d'autres fidèles attirés par la renommée de sa sainteté. En 1474, Louis XI, malade, le fit venir en France pour lui rendre la santé. Après la mort du roi, François resta en France, où il était protégé par Charles VIII et Louis XII, et fonda les couvents d'Amboise et de Montils-lez-Tours.
    • François de Paule (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Godescard, Jean François, La vie des saints, pères et Martyrs, Paris, Furne et Ce., 1844, pp. 156-158.
    • François de Paule, Wikipédia l'encyclopédie libre (1 septembre 2012 2), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1 octobre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/François_de_Paule.

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    Saint François Xavier (en esp. Francisco Javier)

    Saint François Xavier, Jésuite et missionnaire espagnol, naquit le 7 avril 1506, au château de Xavier dans la Navarre. Il fut parmi les premiers compagnons d'Ignace de Loyola et participa à la fondation de la Compagnie de Jésus. Il débarqua à Goa comme nonce apostolique (1542), et évangélisa Malacca puis (1549) le Japon. Ses succès missionnaires en Inde et en Extrême-Orient lui acquirent le titre d' Apôtres des Indes.
    • François Xavier (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • François Xavier (saint), Wikipédia l'encyclopédie libre (16 janvier 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 21 janvier 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/François_Xavier.

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    Saint Frobert ou Frodobert (en lat. Frodobertus)

    Abbé de Monstier-la-Celle, près de Troyes, au VIIe siècle. Il s'y forma une communauté nombreuse et florissante que saint Frobert gouverna le reste de sa vie. Il mourut le 31 décembre 673.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 1109-1110. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 7 mai 2013.https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Frontaise

    Martyr sous la persécution d'Euric au Ve siècle. Frontaise fut envoyé avec Séverin, Sévérien et Silan pour prêcher la nouvelle foi au gentils de la province. Le président les fit arrêter et interroger dans un pré voisin de la ville. Les quatre martyrs furent attachés à des poteaux, et, parce qu'on les entendirent parler de la mort du Sauveur Jésus-Christ, on forma du buisson voisin quatre couronnes qu'on leur mit sur la tête. On leur infligea d'affreux tourments et, ne pouvant ébranler leur foi, les fit décapiter.
    • Dessalles, Léon, Histoire du Périgord, t. 1. Périgueux, R. Delage et D. Joucla, 1883. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 26 novembre 2012. https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Frédéric d'Utrecht (en lat. Fridericus

    Évêque et martyr à Utrecht, petits-fils de Radbod, prince des Frisons. Il assiste en 829 au concile de Mayence et poursuit l'évangélisation de la Frise. Il aurait été assassiné le 17 juillet 838 sur ordre de l'impératrice Judith de Bavière à laquelle il reprochait ses débauches.

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    Saint Fursy (en lat. Furseus)

    Abbé de Lagny, frère de saint Ulton et de saint Feuillen, né vers 567 en Irlande et mort en France, à Mézerolles, vers 648. Son nom, Fursey, Fursy ou Furcy, signifie vertu. Il est le patron de la ville de Péronne.

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    Saint Félicien de Foligno

    Évêque et martyr, né à Foligno en Italie vers la fin du IIe siècle. Après de brillantes études à Rome, il retourna évangéliser avec succès son propre pays, l'Ombrie en Italie. Il mourut en l'an 251 sous la torture durant les persécutions de l'empeureur Dèce.

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    Saint Genite ou Genitour

    Saint Genite ou Genitour mourut à Bourges. C'est le Pere de S. Genou premier Evêque de Cahors en Querct
    • Guillebaud, Pierre, Ephémérides, ou Journal chronologique et historique, Paris, F. Clousier, 1662, p. 401. Livre numérique Google, Internet, 28 janvier 2013. https://books.google.fr.

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    Saint Genulphe (ou Saint Genou, en lat. Genulphus)

    Premier évêque de Cahors, IIIe siècle. Il souffra divers tourments à Cahors pour le nom de Jésus-Christ sous le juge Dioscore. Il est honoré le 17 janvier.
    • Cathala-Coture, Jean, Histoire politique, ecclésiastique et littéraire du Querci, volume 1, Montauban, P.-T. Cazaméa, 1785. Google livres, Internet, 26 novembre 2012.
    • Le Nain de Tillemont, Sébastien, Mémoire pour servir à l'histoire ecclesiastique des six premiers siècles, Volume 4, Numéro 3, Bruxelles, Fricx, 1706. Google livres, Internet, 26 novembre 2012.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 1158. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 26 novembre 2012. https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Gildas (ou Gildas le Sage)

    (Dumbarton,. Écosse fin Ve s. - île de Houat, Bretagne 570.) Disciple de saint Illtud, il prêcha le christianisme dans le N. de l'Angleterre, réorginisa l'Église d'Irlande, se retira à l'île de Houat (538) et fonda le monstère de Rhuys, près de Vannes. Auteur d'un Sommaire de l'histoire d'Angleterre depuis la conquête romaine.
    • Gildas (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Gildas le Sage, Wikipédia l'encyclopédie libre (10 septembre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1 octobre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Gildas_le_Sage.

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    Saint Gonçalès ou Gonzalve d’Amaranthe (en lat. Gundisalvus)

    Prêtre et ermite, né en 1186 dans le diocèse de Brague en Portugal. Après avoir été élevé dans la piété par un pieux ecclésiastique, il devint prêtre de Saint-Pélage de Brague. Quelques années plus tard, il se déchargea du soin de sa paroisse pour entreprendre un long pèlerinage en Terre Sainte. Il se retira ensuite dans le désert d’Amaranthe, sur les bords de la rivière de Tomaga, pour vivre en ermitage. Il fit construire un pont et fit profiter ses voisins de sa prière et sa prédication. Il continua ses travaux évangéliques jusqu’à sa mort, en 1259.

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    Saint Gorde (en lat. Gordius)

    Martyr à Césarée en Cappadoce lors de la persécution de Dioclétien en l'an 303. Il fut condamné à la décapitation et reçut avec joie le coup de la mort, vers l'an 320, sous l'empereur Licinius.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 1219-1220. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 28 janvier 2013. https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Grégoire 1er (le Grand)

    Né vers 540 ap. J.-C., Saint Grégoire le Grand était un docteur de l'Église et le 64e pape. Il est l'un des quatre Pères de l'Église d'Occident (avec Saint Ambroise, Saint Augustin et Saint Jérôme). Grâce à lui, la papauté devint la principale puissance de l'Occident. Il fut l'auteur des Moralia in Job, des Dialogues et de la Regula pastoris, traité d'administration de l'Église. C'est à lui que l'on doit le nom de "chants grégoriens". Mort le 12 mars 604.
    • Grégoire Ier, Wikipédia l'encyclopédie libre (25 octobre 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 27 octobre 2011. https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Grégoire_le_Grand .
    • Grégoire Ier Le Grand (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Grégoire de Nazianze

    Saint Grégoire (v.330 – v.390), docteur de l'Église et archevèque de Constantinopole, fut surnommé le Théologien à cause de sa profonde connaissance de la religion chrétienne. Il est l'auteur de deux discours Contre Julien (l'Apostat) et de cinq Discours théologiques dans lesquels il développe la théologie chrétienne et principalement la nature divine de l'Esprit Saint comme personne de la Trinité. Sur la fin de sa vie, il composa des poèmes sur des sujets de piété, afin de contribuer à l'édification des fidèles.
    • Grégoire de Nazianze, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 juin 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 26 septembre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Grégoire_de_Nazianze.
    • Grégoire de Nazianze (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Godescard, Jean François, La vie des saints, pères et Martyrs, Paris, Furne et Ce., 1844, p.216-218.

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    Saint Grégoire de Tours

    Né vers l'an 538 à Clermont, saint Grégoire fut évêque de Tours de 573 jusqu'à sa mort, vers 594. Il défendit les droits de l'Église au milieu des querelles franques, s'opposa au roi Chilpéric et négocia le traité d'Andelot (587) entre Childebert II et Gontran, roi de Bourgogne. Il est l'auteur d'ouvrages hagiographiques et d'une Histoire des Francs (en lat. Historia Francorum), composée de 40 volumes, qui est à la fois ecclésiastique et civile, et qui le fit considérer comme le père de l'histoire de France.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 1241-1244. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 9 mai 2013. https://gallica.bnf.fr/.
    • Grégoire de Tours (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Grégoire le Thaumaturge

    Évêque de Néocésarée en Cappadoce et disciple d'Origǹe, né vers 214 et mort vers 270. Il est célèbre par les guérisons miraculeuses et les conversions qu'il aurait obtenues. Il est l'auteur d'un Éloge d'Origène et d'un Symbole de foi trinitaire.
    • Grégoire le Thaumaturge, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Grégoire le Thaumaturge, Wikipédia l'encyclopédie libre (4 octobre 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 5 novembre 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Grégoire_le_Thaumaturge.

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    Saint Guillaume de Bourges  

    Archevêque de Bourges, né au milieu du XIIe siècle, sortait de l'illustre famille des comtes de Nevers, et fut élevé à Soissons par Pierre l'Ermite, son oncle. Il fut admis chez les cisterciens de Pontigny en Bourgogne et fut nommé abbée de Chaalis. Il fut l'évêque des pauvres, ce qui lui valut l'opposition des chanoines de Bourges, et du roi Philippe-Auguste. Il mourut en l'an 1209.

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    Saint Gérasime (en lat. Gerasimus)

    Abbé en Palestine, né en Lycie vers le commencement du Ve siècle. Il fonda un monastère sur les rives du Jourdain, dans le désert de Jéricho, et accomplit de grandes œuvres de pénitence. On rapporte que Gérasime ayant guéri un lion qui s’était enfoncé une épine dans le pied, cet animal lui resta toujours tellement attaché qu’il expira de douleur lorsqu’il vu expirer son bienfaiteur. Saint Gérasime mourut l’an 475.

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    Saint Hermile ou Hermyle (en lat. Hermylus)

    Hermile fut martyr à Singidone dans la Mysie avec saint Stratonique, pendant la persécution de l'empereur Licinius. Il eut à subir d'affreux supplices, après lesquels il fut précipité dans le Danube vers l'an 320.

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    Saint Hilarion de Gaza

    Abbé à Gaza, né en 292 à Tagathe et mort en 372 à Chypre. Il étudia sous saint Antoine et mena une vie solitaire à Gaza. Sa vie a été écrite par saint Jérôme en 390 et par saint Épiphane de Chypre. Il est présenté comme le père du monachisme palestinien.

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    Saint Homobon ou Hommebon (en lat. Homobonus)

    Marchand, né au début du XIIe siècle à Crémone, en Italie, et mort dans la même ville en 1197. Il mena une vie de prière et de charité, allant visiter et soulager les pauvres, réunissant les enfants à l’abandon pour les éduquer et mettant la paix dans les familles.

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    Saint Honorat d'Arles

    Saint Honorat est né dans les Gaules d'une illustre famille, originaire de Rome, vers la fin du IVe siècle. Après avoir embrassé la foi chrétienne, il se retira dans la petite île de Lérins, aujourd'hui l'île Saint-Honorat, et y fonda vers l'an 400 l'abbaye de Lérins. Il fut élu évêque d'Arles en 429 et mourut trois ans plus tard.
    • Pétin, L.-M.,Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 1364-1365. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 27 février 2013.https://gallica.bnf.fr/.
    • Honorat d'Arles, Wikipédia l'encyclopédie libre (15 novembre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 27 février 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Honorat_d'Arles.

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    Saint Ignace

    (fin Ier s. - déb. IIe s.). Père apostolique, traditionnellement le deuxième évêque d'Antioche. Il aurait subi le martyre à Rome sous Trajan. On lui attribue les sept Lettres à différentes communautés chrétiennes. Fête le 1er fév.
    • Ignace (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Ildefonse (en lat. Ildefonsus)

    Évêque de Tolède, né dans cette ville en l'an 607 et mort en 667. Il étudia à Séville sous la conduite de saint Isidore de Séville, dont il devint le plus illustre disciple. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, entre autres un Traité des écrivains ecclésiastiques, des sermons et des lettres : le plus célèbre est son Traité de la Virginité perpétuelle de Marie.

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    Saint Isidore d’Alexandrie

    Saint Isidore, surnommé le Xenodoque ou l’Hospitalier, prêtre et solitaire, naquit en Égypte vers l’an 318. Il passa plusieurs années dans les solitudes de la Thébaïde et de Nitrie, et fut ensuite ordonné prêtre de l’église d’Alexandrie par saint Athanase qui le chargea de l’office d’hospitalier. Théophile, patriarche d’Alexandrie, l’ayant pris en aversion, le chassa de son église et de la Palestine. Saint Isidore se réfugia à Constantinople en l’an 400, où il fut reçu de saint Jean Chrysostôme. Il mourut quelques années plus tard, en 404.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 1432-1433. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 18 juin 2013.https://gallica.bnf.fr/.
    • Richard, Charles Louis, Bibliothèque sacrée, ou Dictionnaire universel historique, dogmatique, canonique, géographique et chronologique des sciences ecclésiastiques, t. 13, Paris, Boiste fils ainé, 1824, pp. 470-471. Livre numérique Google, Internet, 18 juin 2013. https://books.google.fr/.

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    Saint Jacques l'Ermite ou Jacques l'Ascète

    Solitaire en Palestine au VIe siècle, ermite au pied du Mont-Carnel.

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    Saint Jacques le Persan

    (IVème siècle) Bien qu'il ait été l'ami de Yasdagerd, roi des Perses, il n'en fut pas moins arrêté et torturé quand il se convertit au christianisme. Décapité et coupé en morceaux, il entra dans la gloire de Dieu.

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    Saint Jacques, dit le Majeur

    L'un des douze disciples de Jésus Christ qui serait mort par le sabre sur ordre d'Hérode Agrippa Ier (Actes des Apôtres 12, 2). Il est considéré comme l'apôtre de l'Espagne car, selon une légende, son tombeau se trouverait dans la ville de Compostelle en Galice.
    • Jacques de Zébédée, Wikipédia l'encyclopédie libre (21 novembre 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1er décembre 2010. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_de_Z%C3%A9b%C3%A9d%C3%A9e.
    • Jacques (saint) dit le Majeur, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Jean Chrysostome

    Docteur de l'Église et prêtre d'Antioche vers 349 ap. J.-C. ; c'est un saint de l'Église catholique romaine, de l'Église orthodoxe et de l'Église copte. Il devint célèbre pour sa prédication et son éloquence, d'où vient son surnom de Chrysostome, en grec chrysóstomos, littéralement Bouche d'or. Cependant, son œuvre, qui comporte des traités ascétiques et un grand nombre d'homélies, ne supporta ni le luxe du haut clergé ni l'adultère de l'impératrice, ce qui lui valut d'être enfin exilé en 404.
    • Jean Chrysostome, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Jean Chrysostome, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 octobre 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 3 septembre 2011. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Chrysostome.

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    Saint Jean l'Aumônier

    Jean l'Aumônier, patriarche d'Alexandrie, naquit vers l'an 556 à Amathonte en Chypre, dans une famille noble et riche. Il s'engagea de bonne heure dans l'état du mariage, mais ayant perdu sa femme et ses enfants, il résolut de renoncer entièrement au monde. Il entra alors dans l'Église et déménagea à Alexandrie en Égypte, où il fut nommé archevêque et patriarche de la ville en 608. Dès son arrivée, il recensa les pauvres et les sans domicile fixe. Jean les logea tous dans son palais patriarcal et la nourriture ne manqua jamais grâces aux prières et miracles de celui-ci. Lors de l'invasion de la Palestine par les Perses, de nombreux réfugiés vinrent se cacher à Alexandrie. Jean les accueillit chez lui avec un grande générosité. Les Perses ayant envahi l'Egypte, saint Jean, afin d'échapper à leur fureur, s'embaraqua pour l'île de Chypre. Il mourut à Amathonte, vers l'an 619, âgé de soixante-quatre ans.

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    Saint Jean l'Évangéliste (Apôtre)

    Un des douze  principaux apôtres, on l'appelle Jean l'Apôtre, Jean l'Évangéliste, Jean le Théologien, ou Le disciple que Jésus aimait pour le distinguer de Jean le Baptiste. Saint Jean avait été choisi vierge et resta vierge toute sa vie. Selon saint Jérôme, cette pureté lui mérita la garde de Marie, la mère de Jésus. Saint Jean assista à la Transfiguration et à la Passion, et accéda avec saint Pierre au tombeau vide. Saint Jean mourut à Éphèse, âgé d'environ quatre-vingt-quatroze ans. La tradition lui attribue la quatrième Évangile, trois épîtres, et l'Apocalypse.

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    Saint Jean-Baptiste

    Saint-Jean Baptiste (aussi appelé le Baptiste) fut un prophète juif. Les Évangiles reconnurent en lui certaines qualités chrétiennes ; ainsi fut-il surnommé le Précurseur. Il vécut dans le désert (possiblement celui de Juda) et trouva des disciples, leur prêchant la conversion intérieure et annonçant la venue prochaine du Messie. Selon Marc I,IX Jésus fut baptisé par lui dans l’eau du Jourdain, où il pratiquait d’habitude le baptême. Il mourut par décollation (décapitation) sur un ordre donné par Hérode Antipas, comme demandé par Salomé (princesse juive). Elle aurait dansé devant Antipas, son oncle, et demanda la décollation comme récompense.
    • Jean-Baptiste (saint) ou le Baptiste, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Jean de Canope

    Saint Jean fut martyr à Canope en Egypte sous l'empereur Maximin II. Il fut arrêté et accablé de coups avec saint Cyr pour avoir encouragé une femme chrétienne et ses trois filles à se convertir au christianisme. On leur brûla les côtes avec des torches ardentes, puis l'on mit du sel et du vinaigre dans leurs plaies pour les rendre plus douloureuses. Ils furent ensuite décapités le 31 janvier 311.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 42. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 3 décembre 2012. https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Joachim

    Époux de sainte Anne et père de la Vierge Marie, selon la tradition catholique et orthodoxe. L’Écriture sainte ne fait de lui aucune mention formelle. Il aurait vécu au premier siècle.

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    Saint John Fisher (en fr. Jean Fisher)

    Évêque de Rochester et cardinal anglais, né vers 1469 et mort en 1535. Il défendit avec zèle le catholicisme et s’opposa vivement au divorce du roi Henri VIII avec Catherine d’Aragon. Il fut emprisonné en Angleterre pour avoir refusé de prêter le serment de succession qui reconnaissant comme héritier légitime du trône la progéniture de Henri VIII et d’Anne Boleyn. En 1535, le pape Paul III le fit cardinal et Henri VIII répliqua en le faisant décapité à la Tour de Londres. Il fut canonisé en 1955.
    • Jean Fisher (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • John Fischer, Wikipédia l'encyclopédie libre (27 mars 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1 mai 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Fisher.

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    Saint Joseph

    Dans l'Évangile, Saint Joseph est l'époux de Marie et père nourricier de Jésus. Il est présenté comme un homme justequi a accepté d'accueillir Marie et son enfant suite au message de l'ange.
    • Joseph (Nouveau Testament), Wikipédia l'encyclopédie libre (30 octobre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 5 novembre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Joseph_(Nouveau_Testament).
    • Joseph (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Josse ou Jodoc (en lat. Jodocus)

    Prêtre dans le Ponthieu, né vers la fin du VIe siècle. Il était fils de Judhaël, qui régnait sur l’Armorique ou la Bretagne, sous le nom de comte de Domnonée. Il avait un frère, nommé Judicaël, qui, ayant succédé à son père, prit le titre de roi de Bretagne ; mais en 516, Judicaël quitta le trône et laissa sa couronne à Josse, qui y renonça aussi à son tour, préférant vivre en ermitage et se consacrer à Dieu. Il mourut dans son ermitage après avoir accompli le pèlerinage de Rome, vers l’an 668.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 166-167. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 20 juin 2013.https://gallica.bnf.fr/.
    • Saint Josse, Wikipédia l'encyclopédie libre (16 juin 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 20 juin 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Josse.

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    Saint Julien (en lat. Julianus)

    Prêtre et martyre à Terracine avec saint Césaire, subit un long emprisonnement, et fut ensuite mis dans une sac et jeté à la mer, d’où son corps fut retiré par saint Félix, prêtre, et par saint Eusèbe, moine, qui lui rendirent les devoirs de la sépulture. On croit qu’il souffrit sous l’empereur Trajan.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 178. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 5 juillet 2013.https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Julien l'Hospitalier

    Martyr et époux de sainte Basilisse. Un jour, rentrant de la chasse, Julien trouva donc dans son lit un homme et une femme, qu'il pensa être sa femme et un amant; il les tua tous les deux. Mais c'étaient ses parents, dont la mort de sa main avait été prédit.
    Julien s'enfuit et vit dans la pauvreté. Les deux époux finirent par consacrer tous leurs biens à des œuvres de charité et firent de leur maison une espèce d'hôpital pour les pauvres et les malades. Julien fut martyrisé, vers l'an 313, sous l'empereur Maximin II. Il est notamment le patron des charpentiers, des hôteliers et des passeurs.

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    Saint Jérôme

    Ce Père de l’Église, qui vécut de 342 à 420, connu pour son rigorisme, mena une vie austère, d’abord en ermite dans le désert en Syrie. Après un séjour à Rome pour établir la Vulgate, la première version latine de la Bible, il passa les trente dernières années de sa vie isolé dans un monastère en Palestine.
    En 393, il écrit un traité polémique Contre Jovinien (en lat. Adversus Jovinianum), où il critique les thèses du moine Jovinien, qui était un opposant de l'ascétisme chrétien au IVe siècle.
    On a aussi un recueil de ses Epîtres.
    • Saint Jerôme, 342-420, Le dossier pédagogique, Bibliothèque nationale de France, Internet, 21 janvier 2010.
    • Jérôme de Stridon, Wikipédia l'encyclopédie libre (5 octobre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 22 octobre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jérôme_de_Stridon.

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    Saint Kentigern ou Mungo (en lat. Kentigernus)

    Premier évêque de Glasgow en Écosse, né vers l'an 516 et mort vers l'an 601. Il est également connu sous le nom de Mungo qui signifie le bien-aimé.

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    Saint Laurent

    Diacre romain d'origine espagnole. Lors des persécutions de l'an 258, Laurent fut arrêté et torturé, d'abord à coups de fouet, puis étendu et attaché sur un gril, de manière que les charbons placés au-dessous et à demi allumés ne consument sa chair que peu à peu.
    • Laurent de Rome, Wikipédia l'encyclopédie libre ( 24 novembre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 26 novembre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Laurent_de_Rome.
    • Laurent (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Laurent Justinien

    Né en 1381 à Venise, Saint Laurent Justinien était un religieux catholique italien au XVe siècle. Il fut l'évêque de Castello et le premier patriarche de Venise. Considéré comme un grand réformateur, il est l'auteur des Degrés de la perfection. Il mourut en 1455 et fut canonisé en 1690 par le Pape Alexandre VIII.
    • Laurent Justinien, Wikipédia l'encyclopédie libre (15 novembre 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 15 mars 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Laurent_Justinien.
    • Laurent Justinien (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Leuce (en lat. Leucius)

    Martyre à Apollonie, souffrit avec saint Thyrse et saint Callinique pendant la persécution de Dèce; il ne fut pas décapité avec ses compagnons, mais il mourut avant d'avoir été frappé du glaive. 28 janiver
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 263. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 26 novembre 2012. https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Luc (Apôtre)

    Auteur du troisième Évangile, Luc est identifié avec le compagnon de saint Paul de L'Épître aux Colossiens, (IV:XIV). En plus, la tradition lui attribue les Actes des Apôtres.
    • Luc (saint) , Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Lucien d’Antioche

    Prêtre et martyr, né à Samosate, en Syrie, vers l’an 235. Il fonda l’école exégétique d’Antioche, qui se dresse contre l’interprétation allégorique de l’école d’Alexandrie et s’attacha à l’interprétation littérale et historique de la Bible. Il fut arrêté au moment de la persécution de Dioclétien et détenu pendant près de neuf ans. Au milieu des tourments qu’on lui faisait endurer, il ne cessait de répéter : Je suis Chrétien. Il fut décapité par ordre de Maximin II le 7 janvier 312.

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    Saint Lucillien ou Lucien

    Martyr chrétien et époux de sainte Paule. Lucillien, Paule et leurs quatre enfants, Claude, Hypatios, Paul et Denys, furent arrêtés à Nicomédie et soumis à de cruelles tortures. Les enfants furent décapités et Saint Lucillien fut crucifié dans le désert. Sainte Paule, qui les avait soignés dans leur prison, fut décapitée.

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    Saint Léon

    Saint Léon fut évêque de Nicée en Thrace et martyr au IXe siècle. Il fut emmené captif chez les Bulgares et eut à subir divers tourments de la part de leur roi Crumnus, qui haïssait la religion chrétienne, et qui lui fit fendre le ventre. Il est fêté chez les Grecs le 22 janvier.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 246. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 26 novembre 2012. https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Macaire d'Alexandrie 

    Saint Macaire, né vers 293, était confiseur à Alexandrie. À l'âge de 40 ans, il décida de devenir moine au désert auprès d'Antoine. Devenu prêtre, Macaire était célèbre pour ses austérités extraordinaires et ses exploits ascétiques. À partir de 335 et pendant sept ans, il ne vécut que de légumes et d'herbes crues. La rigueur de son ascèse le fit reconnaître. Il vécut une soixantaine d'années au désert et mourut en 393. On a de saint Macaire un Discours sur la mort des justes, et on lui attribu aussi les Règles des Moines, ouvrage qui se trouve dans le Codex regularum.

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    Saint Macédone ou Macédoine

    Anachorète en Syrie au IVe siècle. Il vécut près de 70 ans en ermite sur une montagne près d’Antioche. Saint Théodoret rapporte que plusieurs malades furent miraculeusement guéris avec l’eau sur laquelle Macédone avait fait le signe de la croix. Il mourut en l’an 430.

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    Saint Marc

    Un des douze apôtres choisis par Jésus-Christ. L'Évangile selon Marc est le deuxième des quatre évangiles du Nouveau Testament, et aussi le plus bref et le plus ancien de ces livres bibliques, centré sur la vie adulte de Jésus.
    • Évangile selon Marc, Wikipédia, l'encyclopédie libre (24 décembre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 29 janvier 2013.https://fr.wikipedia.org/wiki/Évangile_selon_Marc.
    • Évangile (Marc), Le Petit Robert : dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Marcellien

    Martyr à Rome et fils de saint Tranquillin. Il fut arrêté avec saint Marc, son frère, en l'an 286, et tous les deux furent condamnés à mort sous l'ordre de Fabien, lieutenant du préfet de la ville. Ils furent l'un et l'autre attachés au poteau et, après vingt-quatre heures, on leur enfonça une lance dans le côté.
    • Pétin, L.-M.,Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 571. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 18 mars 2013.https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Marcel 

    Marcel, pape et martyr, était prêtre de l'Église romaine au début du IVe siècle. Son pontificat ne dura que deux ans (308-309). La juste sévérité dont il usa envers un chrétien qui avait apostasié pendant la dernière persécution, déplut au tyran Maxence, qui le bannit de Rome. Maxence le condamna à exercer l'office de valet d'écurie, et Marcel mourut dans cet état en l'an 310. Quoiqu'il n'ait pas versé son sang pour Jésus-Christ, ce qu'il souffrit pour la religion lui a fait donner le titre de martyr.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 367-368. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 7 mai 2013. https://gallica.bnf.fr/.
    • Marcel Ier, Wikipédia l'encyclopédie libre (16 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 7 mai 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_Ier.

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    Saint Marcoul, Marcouf ou Marculphe

    Abbé près de Coutances au VIe siècle. Il est célèbre par son zèle missionnaire, l'austérité de sa vie et ses miracles. Il est connu comme guérisseur des écrouelles.

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    Saint Martin de Tours (surnommé Saint Martin le Miséricordieux

    Évêque de Tours, né à Sabarie dans la Pannonie, en 316, et mort à Candes en 397. Il est un des principaux saints de la chrétienté et le premier saint à être vénéré sans avoir subi le martyre. Sa Vie par son disciple Sulpice Sévère répandit son culte dans toute la Gaule ; son tombeau devint le centre d'un important pélerinage.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 425-432. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 5 juillet 2013.https://gallica.bnf.fr/.
    • Martin de Tours, Wikipédia l'encyclopédie libre (4 juillet 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 5 juillet 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Martin.

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    Saint Materne (en lat. Maternus)

    Évêque de Cologne et de Trèves, que le Martyrologe romain fait disciple de saint Pierre, peut-être parce qu'il fut envoyé dans les Gaules par le saint-siége, vers la fin du IIIe siècle, pour y prêcher l'Évangile, fonda successivement les diocèses de Cologne et de Trèves, dont il fut le premier évêque.

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    Saint Matthieu

    Appelé Lévi par Marc et Luc, Matthieu est l'un des douze apôtres. Son évangile est le premier des quatre évangiles canoniques; il raconte la passion, l'envoi en mission, la mort et la résurrection du Christ selon la perspective de Matthieu en s'appuyant beaucoup sur l'Évangile selon Marc.
    • Évangile selon Matthieu, Wikipédia l'encyclopédie libre (25 septembre 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 28 septembre 2011. https://fr.wikipedia.org/wiki/Évangile_selon_Matthieu.
    • Matthieu (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Michel ou Michaël, archange (en héb. Mîkhâ'el, qui est comme Dieu)

    Dans la Bible (Daniel, X, 13), Michel est un archange préposé au peuple juif. Dans la tradition chrétienne, saint Michel est le plus grand des anges. Il est fêté principalement les 29 septembre et 8 novembre. Il est souvent représenté en chevalier ailé qui terrasse le Diable (allégorie de la victoire de la foi chrétienne sur le mal). Il est également représenté avec la balance du jugement dernier.
    • Paul, André, MICHEL saint, archange, Encyclopædia Universalis France en ligne (2014), Paris, Encyclopædia Universalis, Internet, 16 avril 2014. https://www.universalis.fr/encyclopedie/michel/.
    • Michel ou Michaël, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Michel (archange), Wikipédia l'encyclopédie libre (15 avril 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 15 avril 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_(archange).

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    Saint Moncain ou Mochua (en lat. Munchinus

    Abbé en Irlande au VIe siècle. Il embrassa d'abord la carrière militaire, mais il renonça au monde pour embrasser l'état monastique. On dit qu'il bâtit cent vingt cellules et trente églises. Il construisit la première église en pierre que l'Irlande ait connue. Il mourut à Dagrinis, en 622, âgé de 99 ans.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 518. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 14 mai 2013. https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Mélas 

    Évêque de Rhinocolure en Égypte vers la fin du IVe siècle. Il fut dénoncé comme chrétien lors de la persécution de l'empereur Valens. Il offrit à manger aux commissaires chargés de l'executer et, ignorant son identité, les commissaires acceptèrent. Mélas leur déclara ensuite qu'il était celui qu'ils cherchaient, ce qui provoqua l'admiration des envoyés de l'empereur. Mélas endura l'exil et d'autres mauvais traitements pour la foi orthodoxe, puis mourut en paix sous Théodose.

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    Saint Mélèce d’Antioche

    Évêque d’Antioche de Syrie, né vers 310. Il fut exilé plusieurs fois par les empereurs ariens, mais l’avènement de l’empereur Théodose le Grand lui permit de retrouver son trône patriarcal. Il joua un rôle prépondérant au concile œcuménique de Constantinople en 381 pendant lequel il mourut.

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    Saint Neophyte (en lat. Neophytus)

    Neophyte, martyr à Nicée en Bithynie, n'avait que quinze ans lorsqu'il fut arrêté comme chrétien, et, sur son refus de sacrifier aux idoles, il fut batu de verges, jeté dans une fournaise ardente et ensuite exposé aux bêtes. Mais comme après ces supplices, qui ne lui avaient fait aucun mal, il continuait à confesser Jésus-Christ, on le décapita, pendant la persécution de Dioclétien, selon l'opinion de quelques martyrologistes. Martyr au début du IVe siècle.

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    Saint Nicolas (surnommé le Grand et le Thaumaturge

    Évêque de Myre, en Lycie (déb. IVe s.). La légende le présente nourrisson, refusant le vendredi le sein maternel et, plus tard, ressuscitant trois petits enfants égorgés et mis au saloir par un aubergiste. Dans la mythologie enfantine des pays nordiques, il est le Père Noël (Santa Claus). Patron de la Russie et des avocats.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 553-554. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 18 novembre 2013. https://gallica.bnf.fr/.
    • Nicolas (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Nicostrate

    Chef de la Cour Impériale à Rome dans la seconde moitié du troisième siècle et mari de Sainte Zoe. Nicostrate fut emprisonné par l'empereur Dioclétien après avoir été converti au christianisme par saint Sébastien. Nicostrate fut torturé et jeté dans la mer avec Claude, Castor et Victorin.
    • Godescard, Jean François, La vie des saints, pères et Martyrs, Paris, Furne et Ce., 1844, p.45-46.

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    Saint Odilon (en lat. Odilo

    Saint Odilon, né en 962, fut le cinquième abbé de Cluny. Il était d’une grande bonté et fut surnommé le Débonnaire. Il mourut en 1049, âgé de 87 ans.

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    Saint Olympe

    Saint Olympe, né d'une illustre famille de Bourgogne vers la fin du Ve siècle, donna naissance à la ville de Saint-Claude, en permettant aux séculiers de s'établir dans ce lieu et en leur donnant du terrain pour y bâtir des maisons. Il mourut à un âge avancé, en 566.
    • La Semaine religieuse de Lyon et de la Province, T. 2., Lyon, Impr. Ferlay, 1864, pp. 141-142. Livre numérique Google, Internet, 4 novembre 2013. https://books.google.fr/.
    • Ferroul-Montgaillard, Abbé, Histoire de l'abbaye de St-Claude, depuis sa fondation jusqu'à son érection en évèché, t. 1, Lons-le-Saunier, F. Gauthier, 1854, pp. 198-207. Livre numérique Google, Internet, 4 novembre 2013. https://books.google.fr/.

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    Saint Paul

    Paul naquit à Tarse (ville de l’ancienne province romaine Cilicie en Turquie) environ 5 av. J.-C. Il fut un des douze apôtres du Christ et il travaillait en particulier auprès des non-juifs, ce qui lui a donné le surnom l’Apôtre des gentils. Nous connaissons son travail grâce aux Actes des Apôtres et à ses quatorze Épîtres. Juif fervent, nommé Saül, il commença par lutter contre le christianisme, pourtant, à cause d’une vision du Christ sur le chemin de Damas, il changea d’avis et se convertit. Dès lors, il fit trois voyages missionnaires en Asie Mineure, Macédoine et Grèce pour fonder d’autres communautés proto-chrétiennes. Il fut accompagné pendant ces voyages par les apôtres Barnabé et Marc et par les compagnons Timothée, Tite et Silas. Paul fut arrêté à Jérusalem, incarcéré et ensuite transféré à Rome où, selon la tradition, aurait été exécuté (vers 62 ou 64 ap. J.-C.).
    • Paul (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Paul le Simple

    Un simple cultivateur égyptien trompé par sa femme, Paul était un ermite en Égypte. Il laissa sa femme à son amant et s'en fut au désert rejoindre Saint Antoine qui l'instruisit des voies spirituelles et de la fidélité à Dieu.
    • Paul the Simple, Wikipédia l'encyclopédie libre (22 août 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1 octobre 2012. https://en.wikipedia.org/wiki/Paul_the_Simple.
    • St. Paul the Simple, Catholic Encyclopedia, New York, Robert Appleton Company, 1913.

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    Saint Philémon

    Martyr à Alexandrie au début du IVe siècle avec saint Apollone.
    Il y a plusieurs versions de son martyr. Selon l'Église copte orthodoxe de France, Philémon fut arrêté après avoir confessé sa foi en Jésus Christ et, sous l'ordre du gouverneur d'Antinoë, fut transpercé avec des flèches. Une autre version raconte que Philémon fut pendu à un arbre et criblé de flèches à Thèbes en Égypte, sous l'empereur Dioclétien, en même temps qu'Apollone, le gouverneur Arien et ses quatre gardes du corps. Une dernière raconte que Philémon et Apollone furent arrêtés, étendus sur le chevalet et condamnés au supplice du feu. À peine furent-ils montés sur le bûcher, qu'une prière d'Apollone éteignit subitement les flammes. Le préfet d'Alexandrie les fit ensuite jeter dans la mer.

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    Saint Phocas de Sinope

    Martyr et jardinier à Sinope au IVe siècle. Phocas avait fait de sa maison une espèce d'hospice où il recevait les voyageurs qui ne savaient où loger. Il fut dénoncé comme chrétien lors de la persécution de l'empereur Dioclétien et a offert l'hospitalité aux soldats chargés de l'exécuter. Ignorant son identité, les soldats ont accepté l'invitation. Pendant la nuit, Phocas a creusé sa propre fosse, a prié pour lui-même, puis au réveil des soldats leur a révélé son nom. Il fut décapité et enterré dans la tombe qu'il avait creusée lui-même.

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    Saint Phostère (en lat. Phosterius)

    Abbé en Orient au XIIIe ou XIXe siècle. Il se retira sur une montagne, à l'écart de tous les bruits du monde, et fut nourri par un ange comme Elie. Il est honoré le 5 janvier.
    • Martin, Simon, Les sacrées reliques du désert, Paris, Georges Iosse, 1655, pp. 23-24. Livre numérique Google, Internet, 9 mai 2013. https://books.google.fr.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 723. Bibliothèque numérique Gallica, 9 mai 2013. https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Pierre

    Dans les Evangiles de la Bible, Pierre est le principal apôtre. Jésus qui lui donna son nom de Képhas Pierre : Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Église (Matthieu XVI, 18) ; jusqu’alors, Pierre s’appelait Simon et il était un pêcheur sur le lac de Tibériade en Galilée. Pierre fut le premier à suivre Jésus, avec son frère, André. Tous les deux devinrent ensuite des apôtres. Pierre assista à plusieurs miracles religieux et événements majeurs pendant sa vie, notamment la Transfiguration, la Passion et l’arrestation de Jésus. Il vit également le tombeau de Jésus vide; par la suite, avec les douze autres apôtres, il assista à l’apparition du Christ dans la grotte. Selon Jean XXI, 15-17, Pierre devint le chef de l’Église de Jésus après la Résurrection. En outre, selon la Tradition Catholique Romaine, il aurait été le premier évêque de Rome. En 64, sous Néron, il fut martyrisé. On attribue à Pierre deux Épîtres canoniques, écrites sous son nom.
    • Pierre (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Pierre Chrysologue ou Pierre de Ravenne

    Né à Imola dans la Romagne, saint Pierre Chrysologue, c'est-à-dire « qui parle d'or », fut théologien et archevêque de Ravenne vers l'an 433 jusqu'à sa mort, en 450.

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    Saint Polycarpe (en lat. Polycarpus)

    Évêque de Smyre et martyr au IIe siècle. Il était un disciple direct de l'apôtre Jean et fut brûlé vif pour sa foi en Jésus-Christ.

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    Saint Pontien (en lat. Pontianus)

    Martyr à Spolète sous l'empereur Marc-Aurèle au IIe siècle. Il fut d'abord cruellement frappé de verges par order du juge Fabien, qui le fit ensuite marcher sur des charbons ardents. Cependant, ses pieds n'éprouvèrent aucune brûlure. Les chevalets se brisèrent quand on voulut le torturer, et il fut nourri par un ange dans la prison où l'on avait prétendu le laisser mourir de faim. Il fut également exposé à des lions qui ne lui firent aucun mal. La décapitation termina cette longue série de supplices.

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    Saint Potit (en lat. Potitus)

    Potit fut martyr en Sardaigne au IIe siècle. Il souffrit sous le président Gélase, pendant la persécution de l'empereur Antonin.

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    Saint Prior ou Pior

    Ermite de Nitrie, saint Prior était originaire d'Égypte et fut l'un des premiers disciples de saint Antoine. Il mena la vie érémitique dans le désert de Nitrie pendant plus de cinquante ans. Il mourut sur la fin du IVe siècle, âgé d'environ cent ans.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 813-814. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 1 mai 2013. https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Remi (en lat. Remigius)

    Évêque de Reims et apôtre de la nation française, né à Laon vers 437 et mort à Reims vers 530. Il organisa l'évangélisation de l'est de la France. Son influence amena la conversion de Clovis qu'il baptisa vers 500.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 867-869. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 6 mars 2014. https://gallica.bnf.fr/.
    • Remi (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Ricmire ou Rigomé (en lat. Richmirus)

    Abbé dans le Maine et originaire de la Touraine. Il bâtit un monastère et une église dans le diocèse du Maine en l'honneur de Saint Pierre. Il devint célèbre par ses vertus et par ses miracles. Il rendit la vue à un aveugle, en faisant sur ses yeux le signe de la croix. Il mourut au VIIe siècle.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 883-884. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 15 mai 2013. https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Rigobert ou Robert de Reims (en lat. Rigobertus)

    D'abord abbé bénédictin d'Orbais, saint Rigobert fut nommé archevêque de Reims en 690. Il fut chassé de son siège par son filleul Charles Martel, duc des Francs, et termina sa vie dans la retraite et la prière dans son domaine de Gernicourt. Il mourut vers l'an 740.

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    Saint Romuald (en lat. Romualdus

    Saint Romuald, né à Ravenne vers l'an 951, et décédé en 1027, fut fondateur de l'ordre des Camaldules (branche autonome de l'Ordre de Saint-Benoît). Il se fit d'abord moine au monastère bénédictin de Saint-Apollinaire, qu'il quitta au bout de trois ans pour devenir ermite. Vers 1012, sa réputation de sainteté fut bien établie et un grand seigneur lui fit don d'un domaine à Camaldoli en Toscane, dont il fit le premier ermitage des Camaldules. Troublé dans sa solitude par de nombreux visiteurs, il se retira dans un monastère isolé où il mourut. Il est invoqué contre les troubles psychiques.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 906-910. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 16 mai 2013. https://gallica.bnf.fr/.
    • Romuald de Ravenne, Wikipédia l'encyclopédie libre (17 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 14 mai 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Romuald.

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    Saint Sabinien ou Savinien

    Premier évèque de Sens. Il fut envoyé de Rome vers les Gaules avec saint Potentien et saint Altin par le saint-siége, vers le milieu du IIIe siècle, pour y prêcher l'Évangile aux infidèles. Il serait le fondateur de l'église Saint-Pierre-le-Vif de Sens. Il fut martyrisé dans cette ville avec ses compagnons.

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    Saint Samson (ou Saint Samson de Dol)

    Un des sept saints fondateurs de la Bretagne. Il fut mis avec un de ses cousins, nommé Magloire, sous la conduite de l'abbé Iltut, disciple de saint Germain d'Auxerre. Lorsqu'il fut en âge de se décider sur le choix d'un état, Samson se retira au monastère d'Inis Pyr. Quelques années plus tard, il s'établit à Dol-de-Bretagne et y vit jusqu'à sa mort, vers 565.
    • Godescard, Jean François,La vie des saints, pères et Martyrs, Paris, Furne et Ce., 1844, p.46.
    • Samson de Dol, Wikipédia l'encyclopédie libre (24 mars 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1 octobre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Samson.

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    Saint Sarbel (en lat. Sarbelius)

    Sarbel fut martyr à Edesse en Syrie au IIe siècle. Il était prêtre des idoles lorsqu'il fut converti au christianisme par saint Barsimée, évêque d'Edesse. Il fut arrêté avec sainte Barbée, sa sœur, qui s'était aussi convertie, et ils furent condamnés à mort par le président Lyrsias pendant la persécution de Trajan. Sarbel fut scié par le milieu du corps après avoir été lié entre deux pièces de bois.

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    Saint Saturnin

    Martyr au IVe siècle (v. 305) à Rome sous le règne de l'empereur Dioclétien. Saturnin fut longuement torturé sur le chevalet, brûlé avec des torches et enfin décapité.

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    Saint Siméon Stylite

    Siméon, dit l'Ancien, né à Sisan en 391, était fils d'un berger et gardait les troupeaux dans ses jeunes années. Il avait treize ans lorsqu'il alla se présenter au monastère gouverné par l'abbé Timothée pour être reçu en qualité de serviteur. Admis, il pratiquait toutes les austérités de la règle, et ses vertus, surtout son humilité et sa charité, lui gagnèrent bientôt l'estime et l'affection de tous les frères. Quelques années plus tard il se retira dans un ermitage, au pied du mont Télanisse, et plus tard, il se retira au sommet d'une colonne. Ces colonnes l'ont fait surnommer Stylite, du grec stylos, colonne. Saint Siméon vécut toute sa vie de façon austère. Il mourut en 460, laissant une lettre et un sermon qu'on trouve dans la Bibliothèque des Pères.

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    Saint Sisinnie (ou Sisinius)

    Martyr au IVe siècle. Il fut condamné à mort avec Saint Saturnin sous le règne de l'empereur Dioclétien. On leur fit brûler les côtes de flambeaux ardents et enfin les condamna d'avoir la tête tranchée. Ils furent enterrés sur la voie Salarienne avec vingt autres chrétiens. Plus tard, on les transporta dans une terre appartenant à une chrétienne nommée Lucine. Fêté le 8 août.
    • Godescard, Jean François, La vie des saints, pères et Martyrs, Paris, Furne et Ce., 1844, p. 356.
    • Tigeou, Jacq, Histoire de la vie, mort, passion et miracles des saincts, Lyon, Jean Pillehotte, 1593. Google livres, Internet, 26 novembre 2012.

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    Saint Sébastien

    Martyr romain (IIIe siècle). Selon les Actes de saint Sébastien (Ve s.), il aurait été capitaine de la garde prétorienne de Dioclétien et livré par ce dernier à ses arches comme chrétien. Sauvé par une chrétienne, il alla reprocher à Dioclétien de persécuter les chrétiens et fut bâtonné à mort.
    • Sébastien (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Séverin

    Évêque de Naples (et de Septempede), et frère de saint Victorin au premier siècle.
    • Bulteau, Louis, Histoire de l'ordre de St. Benoit, t. 1, Paris, Antoine Dezallier, 1691, pp. 114-115. Livre numérique Google, Internet 15 mai 2013. https://books.google.fr/.

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    Saint Séverin, Évêque de Septempéda

    Né à Septempéda dans la Marche d'Ancône en Italie, dans une famille noble chrétienne à la fin du Ve siècle. Il mourut vers l'an 550.

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    Saint Sévérien de Césarée

    Martyr chrétien et époux de sainte Aquila. Sévérien et Aquila furent arrêtés et jetés dans les flammes pendant la persécution de l'empereur Dioclétien à Césarée de Mauritanie vers l'an 303.

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    Saint Thibaut ou Thibaud de Marly 

    Né à Marly à la fin du XIIe siècle, moine cistercien de l'abbaye des Vaux-de-Cernay dont il fut abbé de 1235 jusqu'à sa mort, en l'an 1247.

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    Saint Thierry ou Thierri, Évêque d'Orléans

    Saint Thierri est né vers le milieu du Xe siècle dans une famille distinguée de Château-Thierri et fut élevé à Sens dans le monastère de Saint-Pierre-le-Vif. Il fut appelé à la cour de France par le roi Robert et fut nommé évêque d'Orléans. Vers la fin de sa vie, il entreprit le pèlerinage de Rome, mais mourut en route, à Tonnerre, le 27 janvier 1022.
    • Baillet, Adrien,Les vies des Saints, t. 2., Paris, Jean-Th. Herissant, 1739, pp. 385-387. Livre numérique Google, Internet, 27 février 2013.https://books.google.fr.
    • Guérin, Paul,Les petits bollandistes vies des saints de l'Ancien et du Nouveau Testament d'après le Père Giry, t. 2, Paris, Bloud et Barral, 1882, pp. 46-49. Livre numérique Google, Internet, 25 février 2013.https://books.google.fr.
    • Pétin, L.-M.,Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 962. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 25 février 2013.https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Thomas (Patriarche de Constantinople)

    Saint Thomas fut d'abord un diacre dans la Grande Église de Constantinople et plus tard, en 607, patriarche. Il fut pendant trois années, un pasteur zélé pour l'orthodoxie et la conduite évangélique des fidèles.

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    Saint Thomas d’Aquin

    Thomas d'Aquin (c. 1224-1274) est célèbre pour son œuvre théologique et philosophique. Considéré comme l'un des principaux maîtres de la philosophie scolastique et de la théologie catholique, canonisé en 1323, il fut proclamé docteur de l'Église en 1567. Son ouvrage le plus célèbre est sans doute sa Somme théologique écrit entre 1266 et 1273 et resté inachevé, mais il publia de son vivant beaucoup d'autres ouvrages.

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    Saint Thyrse

    Saint Thyrse fut martyr à Alexandrie à la fin du IIe siècle. Il fut arrêté avec saint Andoche, son compagnon, et saint Félix, son hôte, à Saulieu près d'Autun pour avoir prêché la religion chrétienne. Après avoir subi une longue et cruelle flagellation, ils furent suspendus en l'air par les pieds pendant un jour et puis jetés dans un feu.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 1178. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 26 novembre 2012. https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Thyrse d'Apollonie

    Martyr à Apollonie en Phrygie, au milieu du IIIe siècle, sous l'empereur Dèce. Il souffrit avec saint Leuce et saint Callinique, et son supplice aurait été celui du prophète Isaïe, la scie.
    • Guérin, Paul,Les petits bollandistes vies des saints de l'Ancien et du Nouveau Testament d'après le Père Giry, t. 1, Paris, Bloud et Barral, 1882, p. 583. Livre numérique Google, Internet, 13 février 2013.https://books.google.fr.
    • Pétin, L.-M.,Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 1177-1178. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 13 février 2013.https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Théodore

    Saint Théodore, aussi Théodore Tiron, Théodore le Conscrit ou Théodore d'Amassée, est un personnage de la tradition chrétienne. Il était un soldat romain et fut condamné à être brûlé vif sous l'ordre de l'empereur Maximien au début du IVe siècle.

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    Saint Théodose le Cénobiarque ou le Grand

    Abbé en Palestine, né vers 424 en Cappadoce et mort en 529. Après de longues années de vie solitaire, il groupa autour de lui de nombreux disciples, près de 400 au moment de sa mort, et leur fit mener la vie commune dans les monastères qu'il avait bâtis.

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    Saint Tiburce

    Tiburce, martyr à Rome, était fils de saint Chromace (ou Chromatius), qui avait été vicaire du préfet de la ville sous les empereurs Carin et Dioclétien. Tiburce embrassa le christianisme en même temps que son père, en 283, tous les deux convertis par saint Sébastien. Amené pour ce motif devant le juge Fabien, il se mit à discourir sur divers points de la foi chrétienne. Dans la fureur, le juge ordonna de couvrir le pavé de charbons ardents et le força de marcher nu-pieds sur le brasier, ce qui fit Tiburce sans éprouver aucune douleur. Ce miracle ayant été attribuée à la magie, Tiburce fut conduit hors de la ville et décapité en l'an 286.
    • Cahier, Charles,Caractéristiques des Saints dans l'art populaire, t. 1., Paris, Poussielgue frères, 1867, p. 203. Livre numérique Google, Internet, 6 mars 2013.https://books.google.fr.
    • Pétin, L.-M.,Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 1179. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 6 mars 2013.https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Timothée

    Timothée vécut à Lystres, en Asie Mineure, au premier siècle. Selon les Actes des apôtres 17, il accompagna Paul pendant ses deux derniers voyages missionnaires. Il mourut à Éphèse (une cité d’Ionie, en Turquie). Il est le destinataire de deux Épîtres pauliennes.
    • Timothée (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Timothée de Lystre, Wikipédia l'encyclopédie libre (15 juin 2020), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 27 juillet 2020. https://fr.wikipedia.org/wiki/Timoth%C3%A9e_de_Lystre.

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    Saint Valentin (en lat. Valentinus)

    Saint Valentin fut prête de l'Église romaine et martyr au IIIe siècle. Il fut arrêté sous l'empereur Claude II parce qu'il donnait secours aux confesseurs détenus dans les prisons. L'empereur ordonna qu'on le fit battre de verges et le condamna ensuite à la décapitation. Valentin fut exécuté le 14 février 270.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 1217. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 26 novembre 2012. https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Valère (en lat. Valerius)

    Saint Valère, évêque de Trèves, fut envoyé par le saint-siége de Rome dans les Gaules, vers le milieu du IIIe siècle, et succéda à saint Euchaire, premier évêque de Trèves.

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    Saint Valérien

    L'un des quarante martyrs de Sébaste en Arménie, souffrit diverses tortures pendant la persécution de l'empereur Licinius, et fut ensuite condamné, ainsi que ses compagnons, à être exposé nu sur un étang glacé où ils moururent presque tous de froid. Comme ceux qui vivaient encore ne pouvaient plus marcher, à cause de l'engourdissement de leurs membres, on les chargea sur des voitures pour les conduire à un bûcher où leur corps furent livrés aux flammes, l'an 320. 10 mars. 
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 1222. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 3 décembre 2012. https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Valérien de Cimiez 

    Évêque de Cemèle ou Cimiez, sur les frontières de la Provence, Valérien est l'auteur de vingt Homélies avec une Epître adressée aux moines.

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    Saint Venceslas ou Wenceslas (en lat. Wenceslaüs)

    Duc de Bohême et martyr, né vers le commencement du Xe siècle, fils de Wardislas, duc de Bohême, et petit-fils de sainte Ludmille. Il favorisa le christianisme, une politique qui mécontenta les nobles sous sa tutelle. Il fut assassiné par son frère Boleslav Ier en l'an 938.

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    Saint Victorin

    Évêque d'Amiterne et martyr au premier siècle. Pour mener une vie plus pénitente, saint Victorin quitta son frère, saint Séverin, avec qui il vivait en ermitage, et se retira dans une grotte où d'abord il vécut dans une grande ferveur. Mais après y avoir demeuré un an, il fut séduit et vaincu par le démon qui lui apparut sous la forme d'une jeune fille. Il alla aussitôt confesser son pêché à son frère et s'imposa une grande pénitence.
    • Bulteau, Louis, Histoire de l'ordre de St. Benoit, t. 1, Paris, Antoine Dezallier, 1691, pp. 114-115. Livre numérique Google, Internet 15 mai 2013. https://books.google.fr/.

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    Saint Vincent

    Saint Vincent fut diacre et martyr à Valence au IVe siècle. Il fut arrêté et jeté en prison avec son évêque, saint Valérien, sous l'ordre de l'empereur Dacien. Il fut attaché sur le chevalet et on le déchira ensuite avec des ongles de fer. Malgré ses souffrances, il chantait, riait et répondait avec humour aux humeurs de ses bourreaux. Il fut torturé jusqu'à sa mort le 22 janvier de l'an 304.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 1262. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 3 décembre 2012. https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Vincent Ferrier (en esp. Vicente Ferrer)

    Prêtre de l'Ordre dominicain, né à Valence en 1355 et mort à Vannes en 1419. Il enseigna à Valence, prit parti pour Clément VII lors du grand schisme d'Occident, fut appelé en Avignon par Benoît XIII dont il fut le confesseur, mais s'en détacha et, en 1416, prononça l'acte de renonciation des rois de Castille, Aragon et Navarre à l'obédience de cet antipape. La fin de sa vie fut celle d'un prédicateur itinérant, en Italie, en Espagne, en France. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, notamment les Suppositions dialectiques et des Traités de la fin du monde, de la ruine, de la vie spirituelle, de la dignité ecclésiastique et de la foi catholique.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 1264-1267. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 5 novembre 2013. https://gallica.bnf.fr/.
    • Vincent Ferrier (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Winoc ou Pinnock (en lat. Winocus)

    Abbé de Wormhout en Flandre et disciple de saint Bertin, né vers le milieu du VIIe siècle et mort en 717.

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    Saint Wulfran ou Vulfran (en lat. Wulfrannus)

    Archevêque de Sens et missionnaire, né vers le milieu du VIIe siècle. En 682, il fut nommé au siège épiscopal de Sens et, de là, partit évangéliser la Frise où il obtint la conversion du chef de ce pays. Il se retira au monastère de Saint Vandrille, où il mourut en 720. Il est patron d’Abbeville, qui possède ses reliques.

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    Saint Wulstan ou Wulfstan (en lat. Wulstanus)

    Né en 1008 à Icentum, dans le comté de Warwick, saint Wulstan fut évêque de Worcester de 1062 à 1095. Il fut le seul évêque à conserver son siège sous le règne de Guillaume le Conquérant après la conquête normande de l'Angleterre.

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    Saint Xenophon

    Saint catholique et orthodoxe du VIe siècle; fête le 26 janvier. Sénateur de Constantinople, il décide de quitter le monde avec l'accord de sa femme et s'installe dans le monastère de Palestine.

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    Saint Émilien (en lat. Æmilianus)

    Émilien fut soldat et martyr à Cyrthe en Numidie avec saint Agape et saint Secondin, évêques, et plusieurs autres, pendant la persécution de l'empereur Valérien. Il fut arrêté, incarcéré et exécuté en l'an 259.
    • Pétin, L.-M.,Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 847-848. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 6 mars 2013.https://gallica.bnf.fr/.

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    Saint Éphrem

    Docteur de l'Église, surnommé le docteur du Saint Esprit. C'était un diacre, théologien et auteur prolifique d'hymnes en langue syriaque, du VIe siècle, d'une très grande importance autant pour l'Église catholique que pour l'Église orthodoxe.
    • Éphrem le Syrien, Wikipédia l'encyclopédie libre (6 octobre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 26 novembre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Éphrem_le_Syrien.
    • Éphrem (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saint Étienne 1er de Hongrie (en hong. Szent István)

    Né v.969 – 1038, fils de Ceysa, était le premier roi chrétien de Hongrie. Il imposa le christianisme à son royaume en accueillant les missionnaires et en combattant les Magyars païens lors de la révolte conduite par le chef Ajtony (v.1003). Il fut canonisé en 1081.
    • Étienne 1er de Hongrie, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 septembre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 24 septembre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tienne_Ier_de_Hongrie.
    • Étienne 1er (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Godescard, Jean François,La vie des saints, pères et Martyrs, Paris, Furne et Ce., 1844, p.399-400.

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    Saint Étienne le Jeune

    Abbé et martyr, il naquit à Constantinople en 714. L'empereur Constantin V le fit conduire en prison, lui réservant à un supplice cruel. Étienne fut frappé de verges et ensuite traîné en chaînes par les rues, accablé de coups de pierres et de bâtons. Un des furieux lui chargea sur la tête un coup si violent qu'il lui fit jaillir la cervelle. On continua d'insulter son cadavre jusqu'à ce que ses membres fussentmis en pièces et que ses entrailles fussent répandues sur la terre.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 892-894. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 26 novembre 2012. https://gallica.bnf.fr/.

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    Sainte Agathe

    Sainte Agathe était une vierge et martyre au troisième siècle en Sicile. Née à Catane, dans une maison noble, Agathe se consacra à Dieu dès sa jeunesse et lui avait ainsi consacré sa virginité. Le gouverneur de Catane, Quintien, la convoitait et, malgré une entremetteuse, Aphrodisie, il ne parvint pas à la persuader de céder à sa passion. Irrité de sa fermeté, Quintien ordonna qu'on la reconduisit en prison, où elle souffrit les plus horribles tortures. Parmi les tortures qu'elle endura, on lui arracha les seins à l'aide de tenailles. Mais Saint Pierre, lui étant apparu dans une vision, la consola et guérit ses blessures. D'autres tortures finirent par lui faire perdre la vie et son décès fut accompagnée d'un tremblement de terre qui ébranla toute la ville.

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    Sainte Agnès

    Sainte Agnès de Rome (209-303 ap. J.-C.) était une vierge et martyre dont l'histoire est racontée par saint Damase, saint Ambroise et d'autres. À l'âge de douze ans, ayant refusée les avances du fils d'un préfet romain puisqu'elle était chrétienne et promise à Jésus-Christ, Agnès fut enfermée dans un lupanar. Lorsque le fils du préfet vint la conquérir, un démon l'étrangla et il mourut. Son père, le préfet, ordonna qu'Agnès soit brulée mais le feu l'épargna et tua le bourreau. Enfin Agnès fut égorgée. Elle est la patronne de la chasteté, des couples, de la pureté corporelle, des filles, des victimes de viol et des vierges.

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    Sainte Aldegonde

    Sainte et abbesse Franque, né vers 630, Aldegonde est la patronne du cancer et des plaies. Elle est la Sainte la plus reconnue des Saints Mérovingiens. Elle fit construire l'Abbaye de Mauberge entre 659 et 661, s'étant consacrée à Dieu suite à son refus de se marier. Elle mourut en 684 d'un cancer au sein.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 93-94. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 8 avril 2013.https://gallica.bnf.fr/.
    • Aldegonde, Wikipedia, the Free Encyclopedia (6 mars 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 15 mars 2012. https://en.wikipedia.org/wiki/Aldegonde.

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    Sainte Anastasie

    Selon la légende, Sainte Anastasie serait née à Rome vers le IVe siècle. Elle aurait épousé un homme païen nommé Publius. Elle fut martyrisée à Sirmium sur l'île de Palmaria (v. 304) lors de la persécution des chrétiens par l'empereur Dioclétien. Vers la fin du Ve siècle, la martyre devint l'un des saints vénérés à Rome et son nom fut ajouté au Canon de la messe.

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    Sainte Anne

    Épouse de saint Joachim et mère de la sainte Vierge Marie. On ignore les détails de sa vie et l’année de sa mort, mais elle aurait vécu au premier siècle. L’Écriture sainte ne fait d’elle aucune mention formelle.

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    Sainte Apolline (en lat. Apollonia

    Vierge et martyre en Alexandrie au IIIe siècle. Elle fut arrêtée en l'an 249 lors des persécutions de l'empereur Dèce. On lui cassa les dents en la frappant avec violence à la figure, ensuite on la conduisit hors de la ville, où l'on alluma un grand feu, dans lequel on menaça de la jeter si elle refusait de proférer certaines paroles impies. Elle se jeta elle-même au milieu des flammes. Elle est la patronne des dentistes et est invoquée contre les maux de dents.

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    Sainte Aquila de Césarée de Mauritanie

    Martyre chrétienne et épouse de saint Sévérien. Sévérien et Aquila furent arrêtés et jetés dans les flammes pendant la persécution de l'empereur Dioclétien à Césarée de Mauritanie vers l'an 303.

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    Sainte Archélaide ou Arquelaide (en lat. Archelaïs)

    Sainte Archélaide fut vierge et martyre près de Noie en Campanie. Elle est honoré le 18 janvier.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 249-250. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 28 janvier 2013. https://gallica.bnf.fr/.

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    Sainte Barbe (en lat. Barbara)

    Vierge et martyre à Nicomédie, en l'an 235, pendant la persécution de l'empereur Maximin Ier. Elle fut emprisonnée pour la foi et subi la torture des lampes ardentes. Ensuite, on lui brûla certaines parties du corps et on lui coupa les mamelles, mais elle refusa toujours d'abjurer sa foi. Elle fut enfin décapitée par son père, Dioscore.

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    Sainte Berthe (en lat. Bertha)  

    Première abesse d'Avenay, près de Reims, et martyre au VIIe siècle. Elle épousa un jeune seigneur nommé Gombert, qui était proche parent des rois Clovis II et Sigebert II. Les deux époux prirent la résolution de vivre dans la continence dès le premier jour de leur mariage. À la mort de Gombert, Berthe utilisa son héritage pour bâtir des monastères. Furieux de ne rien toucher, ses neveux l'assassinèrent en l'an 680. Mais leur crime accompli, ils éprouvèrent de si violents maux de tête que pour y échapper, ils se fracassèrent le crâne contre le mur. Sainte Berthe était invoquée contre la folie.

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    Sainte Brigide ou Brigitte

    Abesse de Kildare, dont elle aurait fondé le monastère v. la fin du Ve s. L'une des patronnes de l'Irlande. Fête le 1er février.
    • Brigide ou Brigitte (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Sainte Catherine de Gênes

    Mystique italienne et veuve, née à Gênes en 1447, morte le 14 septembre 1510. Elle est l’auteur d’un Traité sur le Purgatoire et un Dialogue où elle insiste particulièrement sur la nécessité de la mortification universelle et de l’humilité parfaite.

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    Sainte Catherine de Sienne

    Née à Sienne en 1347, Catherine était une mystique italienne du tiers ordre de Saint-Dominique qui exerça une grande influence sur l'histoire de la papauté et sur l'Église Catholique. Elle se fit connaître par sa passion et les phénomènes mystiques et elle réunit vite un cercle de disciples. Catherine accomplit deux missions à Avignon avec l'aumônier des dominicains en tant qu'ambassadrice de Florence et son influence auprès du pape Grégoire XI jouait un grand rôle dans sa décision de quitter Avignon pour Rome en 1377. Pendant le grand Schisme d'Occident elle écrivit de nombreuses lettres aux princes et cardinaux pour promouvoir l'obéissance au pape Urbain VI.
    Elle mourut en 1380. Publié en 1472, son œuvre principale, Le Dialogue de la Divine Providence, est un ensemble de traités spirituels écrits sous forme d'un dialogue entre elle et Dieu. L'Église reconnut sa grande influence et l'importance théologique de ces écrits. Elle fut canonisée en 1461, déclarée sainte patronne de Rome en 1866 et de l'Italie en 1939, et (avec Thérèse d'Avila) elle fut la première femme déclarée Docteur de l'Église en 1970.
    • Catherine de Sienne, Wikipédia l'encyclopédie libre (21 mars 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 22 mars 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte_Catherine_de_Sienne.
    • Catherine de Sienne (sainte), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Pétin, L.-M.,Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 531-537. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 1 mai 2013. https://gallica.bnf.fr/.

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    Sainte Claire d'Assise

    Abbesse, née en 1193 à Assise et morte en 1253. Sous la direction de saint François d'Assise, elle fonda, en 1212, l'ordre des Pauvres Dames, dites clarisses, pour lesquelles elle rédigea une règle fort austère (v. 1247-1252). Alexandre IV la canonisa en 1255.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 613-617. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 22 avril 2014. https://gallica.bnf.fr/.
    • Claire (sainte), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Claire d'Assise, Wikipédia l'encyclopédie libre (1 avril 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 22 avril 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Claire_d'Assise.

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    Sainte Claire de Montefalco

    Née en 1268 à Montefalco, sainte Claire était une religieuse italienne mystique de la fin du XIIIe et du début du XIVe siècle. Vierge et abbesse de l'ordre de Saint Augustin, elle mourut dans un âge peu avancé, le 18 août 1308.

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    Sainte Cunégonde de Luxembourg

    Impératrice germanique née vers 975 et morte le 3 mars 1033 ou 1039 à Kaufungen. Elle épousa en 998 le duc Henri de Bavière qui devint l'empereur Henri II et fut plus tard canonisé. Comme les époux laissèrent une réputation de piété et qu'ils n'eurent pas d'enfant, une légende tardive veut qu'ils aient fait vœu de continence au soir de leurs noces. À la mort de son mari, sainte Cunégonde se retira à l'abbaye de Kaufungen qu'elle avait fondée.
    • Cunégonde (sainte), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Cunégonde de Luxembourg, Wikipédia l'encyclopédie libre (21 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 25 mars 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Cunégonde_de_Luxembourg.

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    Sainte Delphine

    Delphine de Glandèves (ou de Sabran), née en 1283 à Pui-Michel dans les Alpes provençales, fut l'épouse de Saint Elzéar, comte d'Arian. Le jour de leurs noces, Elzéar et Delphine s'engagèrent, d'un commun consentement, à passer toute leur vie dans la continence. Veuve en 1323, Delphine continua à vivre à la cour de Naples où pendant 17 ans elle fut la confidente de la reine Sancia.
    Bien que désignée comme une sainte dans l'imaginaire populaire, Delphine ne fut jamais canonisée, contrairement à son mari.

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    Sainte Dorothée

    Vierge et martyre à Césarée en Cappadoce au IVe siècle, elle souffrit diverses tortures par ordre de Sapricius, gouverneur de la province, qui voulait la contraindre à se marier ou à adorer les idoles. Cependant, sa résolution était inébranlable, et elle fut condamnée à perdre la tête. Avant sa mort, elle réussit à convertir un jeune avocat, nommé Théophile, qui fut immédiatement mis à la torture et subit la mort. Dorothée subit le martyre pendant la persécution de Dioclétien, le 6 février 311.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 779. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 3 juillet 2013.https://gallica.bnf.fr/.
    • Dorothée de Césarée, Wikipédia l'encyclopédie libre (14 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 3 juillet 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte_Dorothée.

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    Sainte Eustochie (en lat. Eustochium

    Vierge et abbesse, née à Rome vers l’an 364. Elle est la sœur de sainte Blésille et la fille de sainte Paule à laquelle elle succéda à la tête du monastère de Bethléem. Vers l’an 382, elle prit saint Jérôme pour son guide spirituel, et s’engagea à rester toute sa vie dans l’état de virginité. À cette occasion, saint Jérôme lui adressa une lettre intitulée De custodia virginitatie, son traité De la Virginité, plus connu sous le nom de Lettre à Eustochie.
    Hymettius, un oncle d'Eustochie, ainsi que sa femme, Prætextata, essayèrent vainement de la persuader la jeune femme de quitter cette vie austère et de jouir des plaisirs du monde, mais elle resta ferme dans sa vœu de virginité perpétuelle.
    Sainte Eustochie mourut un an avant saint Jérôme, l’an 419, et fut enterrée auprès de sa mère.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 950-951. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 4 juillet 2013.https://gallica.bnf.fr/.
    • Eustochium, Wikipédia l'encyclopédie libre (15 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 4 juillet 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Eustochium.

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    Sainte Eusébie ou Xène 

    Sainte Eusébie, dite l'Hospitalière  ou l'Étrangère, vierge et abbesse, naquit à Rome dans une famille noble et riche au Ve siècle. Elle avait pris la fuite avec deux de ses servantes pour embrasser la vie monastique, et devint diaconesse à Mylase.
    • Bulteau, Louis, Essai de l'histoire monastique d'Orient, Paris, L. Billaine, 1680, p. 444-447. Livre numérique Google, Internet, 8 mai 2013. https://books.google.fr.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 1310. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 8 mai 2013. https://gallica.bnf.fr/.

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    Sainte Françoise Romaine (en lat. Francisca)

    Veuve et fondatrice des Collatines ou Oblates, née à Rome en 1384, d’une famille noble. À onze ans, elle voulait se faire religieuse, mais ses parents n’y ayant pas consenti, elle entra par obéissance dans un mariage, et épousa, en 1396, Laurent Ponzani, jeune seigneur romain. Elle continua une vie de piété et de pénitence pendant les quarante ans que dura leur union. Le 15 août 1425, elle fonda l’association des Oblates de Marie, rattachée aux bénédictins du mont Olivet, dont saint Eugène IV confirmera la règle en 1437. Elle mourut d’une maladie le 9 mars 1440. Paul V la canonisa en 1608.

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    Sainte Félicité

    Sainte Félicité de Rome était veuve martyre avec ses sept fils en 150 ou 164.

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    Sainte Geneviève (en lat. Genovefa

    Vierge chrétienne et patronne de Paris, née à Nanterre vers l'an 422. Elle n'avait que sept ans lorsqu'elle décida de se consacrer à Dieu. Ses prières auraient détourné de Lutèce les armées d'Attila en l'an 451. Elle mourut à l'âge de quatre-vingt-neuf ans en l'an 512 et fut enterrée sur la montagne Sainte-Geneviève (actuel Panthéon).
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 1154-1157. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 8 mai 2013. https://gallica.bnf.fr/.
    • Geneviève (sainte), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Sainte Gertrude de Helfta ou Gertrude la Grande

    Abbesse et vierge, née en 1256 à Eisleben, dans la haute Saxe, et morte vers 1301. À l’âge de cinq ans, elle fut placée chez les Bénédictines de Rodersdorf et y fut élevée dans la piété. En 1295, elle se retira avec ses religieuses dans le monastère de Helfta et gouverna la communauté pendant quarante ans. Elle composa un livre des Révélations, où elle fait le récit de ses communications avec Dieu.

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    Sainte Godeliève (en lat. Godoleva)

    Sainte Godeliève (1049-1070), appelée aussi Godelina, Godelène, Godeleine ou Godelaine, est une sainte et martyre flamade. Née dans le Boulonnais d'une famille noble et riche, elle se montra dès son enfance un modèle de piété et de sagesse. Elle avait dix-huit ans lorsqu'elle épousa Bertulphe, seigneur de Ghistelles. Quelque temps après leur mariage, Bertulphe décida de la faire disparaître et l'enferma dans un cachot. Godeliève réussi à s'enfuir mais son père, par souci de conscience, porta cette séparation devant l'évêque de Tournai qui exigea que les époux reprennent la vie commune. Godeliève lui obéit et revint chez Bertulphe qui la fit étrangler par deux valets quelques jours après son retour.

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    Sainte Hildegarde de Bingen

    Abbesse, mystique et bénédictine, née à Bermersheim en 1098, et morte à Rupertsberg, près de Bingen, en 1179. Elle fonda les monastères de Rupertsberg (1147) et d'Eibingen (1165). Ses révélations l'avaient rendue célèbre dans toute la chrétienté. Elle a laissé, entre autres, un ouvrage mystique en latin, Sci vias (« Connais les chemins », 1141-1151).
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 1352. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 16 mai 2013. https://gallica.bnf.fr/.
    • Hildegarde (sainte), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Sainte Ide

    Sainte Ide, veuve, fille d'un seigneur que Charlemagne honorait de sa confiance, fut élevée dans la piété et se perfectionna dans le service de Dieu. Charlemagne la maria au comte Egbert et lui donna une dot considérable. Se trouvant veuve à un jeune âge, sainte Ide se consacra à la pratique des bonnes œuvres et aux exercices de pénitence. Elle se fit constuire une chapelle dans l'église qu'elle avait fondée et elle s'y retirait souvent. Après plusieurs années, elle fut atteinte d'une maladie longue et douloureuse, et mourut au début du IXe siècle.
    • Goujet, Claude-Pierre,Vies des saints pour tous les jours de l'année, t. 2, Paris, P.N. Lottin et Jean De Saint, 1730, p. 176-177. Livre numérique Google, Internet, 8 mai 2013. https://books.google.fr.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 133. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 9 mai 2013. https://gallica.bnf.fr/.

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    Sainte Irène de Rome

    Une des saintes chrétiennes les plus vénérées. Veuve du martyr Saint Castule, Irène fut brûlée vive en 304 avec ses deux sœurs. L'image d'Irène de Rome est dépeinte dans plusieurs peintures célèbres auprès de Saint Sébastien dont elle soigne les blessures. Selon l'histoire, Irène allait enterrer Sébastien, mais le trouvant encore vivant, l'emporta secrètement dans sa maison.
    • Irène de Rome, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 décembre 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 19 septembre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Irène_de_Rome.
    • Godescard, Jean François, La vie des saints, pères et Martyrs, Paris, Furne et Ce., 1844, p.46.

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    Sainte Isidora (Folle-en-Christ)

    Grande ascète du IVe siècle qui, dans un couvent de trois cents religieuses sur Tabenna, une île dans la Thébaïde d'Égypte, choisit pour elle-même le combat spirituel singulier de la folie en Christ.

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    Sainte Jeanne de France ou de Valois

    (1464 à Nogent-le-Roi - 1505 à Bourges). Fille de Louis XI et de Charlotte de Savoie, après Anne de France. Handicapée, Jeanne fut mariée à son cousin Louis d'Orléans à l'âge de douze ans car son père ne voulut pas que ce dernier ait des héritiers qui puissent faire concurrence pour le trone avec sa branche de la famille Valois-Orléans. Mais quand Louis XII accéda à la monarchie, il fit annuler son mariage avec Jeanne pour non-consommation. Ainsi Jeanne de France se rendit-elle à Bourges pour y fonder l'ordre monastique de l'Annonciade.
    • Jeanne de France, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Jeanne de France (1464 - 1505), Wikipédia l'encyclopédie libre (12 août 2009), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1er octobre 2009. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_de_France(1464-1505).

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    Sainte Jeanne d’Arc, dite la Pucelle d’Orléans 

    Héroïne française, chef de guerre et sainte de l’Église catholique, née à Domrémy en 1412 et morte à Rouen en 1431. Petite bergère de Lorraine, elle entendit à l'âge de treize ans des voix surnaturelles de saints martyrs qui lui ordonnaient de délivrer la France alors occupée en majeure partie par les Anglais soutenus par les bourguignons, lors de la guerre de Cent Ans. En 1429, elle persuade le roi de France à se faire confier une armée. Elle délivra Orléans que défendait Suffolk et Talbot (mai 1429), succès qui rendit confiance aux troupes. Après la victoire de Patay sur Talbot (juin 1429), elle prit Auxerre, Troyes, Châlons, s'ouvrant ainsi la route de Reims. En septembre 1429, en tentant de prendre Paris, Jeanne fut blessée, puis, après s'être repliée, échoua devant La Charité-sur-Loire. Elle fut capturée par les bourguignons et vendue par Jean de Luxembourg-Ligny aux Anglais (mai 1430). Elle fut condamnée à être brûlée vive en 1431. Ce ne fut qu'en 1450 que Charles VII, qui n'avait rien tenté pour la sauver, fit procéder une enquête qui aboutit à un procès de réhabilitation (1456). Elle fut béatifiée en 1909 et canonisée en 1920.
    • Jeanne d'Arc (sainte), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Jeanne d’Arc, Wikipédia l'encyclopédie libre (18 juillet 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 19 juillet 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_d’Arc.

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    Sainte Lidwine ou Liduvine (en lat. Lidvina

    Vierge et mystique hollandaise, née à Schiedam en 1380, et morte en 1433. Dès son enfance, elle montra une tendre dévotion à la sainte Vierge, et fit, à l'âge de douze ans, le vœu de virginité. Atteinte ensuite de maladies extraordinaires, elle passa les trente dernières années de sa vie sans jamais quitter le lit. Elle vécut dans la mortification, connut extases et visions et attira de nombreux pèlerins. Elle mourut dans son lit, âgée de cinquante-trois ans.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 271-272. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 9 mai 2013. https://gallica.bnf.fr/.
    • Ludwine (sainte), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Sainte Lucie ou Luce

    Vierge et martyre à Syracuse au début du IVe siècle sous les persécutions de Dioclétien. Elle fut élevée dans la religion chrétienne par sa mère Eutychie et elle promit à Dieu de passer toute sa vie dans la virginité. Sa mère fut attaquée d'un flux de sang qui la tourmenta pendant quatre ans. Par la suite, toutes les deux se rendirent en pèlerinage à Catane sur le tombeau de sainte Agathe pour demander à Dieu la guérison de son infirmité. Leurs prières furent exaucées. Plus tard, le jeune homme auquel on l'avait destinée, en apprenant que Luce voulait rester vierge, alla la dénoncer comme chrétienne. Elle fut condamnée à servir au lupanar, mais Dieu la protégea. Ensuite, ni l'arrachement des dents et des seins, ni les flammes du bûcher ne peuvent vaincre sa résistance, et il faut lui trancher la gorge. Dans une autre version, elle s'arrache elle-même les yeux et les envoie à son fiancé, mais la Vierge lui en fait renaître de plus beaux. Très populaire en Italie, en France, en Allemagne, elle est invoquée pour guérir les maladies des yeux.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 312. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 14 mai 2013. https://gallica.bnf.fr/.
    • Lucie ou Luce (sainte) , Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Sainte Macre (en lat. Macra

    Vierge et martyre au diocèse de Reims au IIIe siècle. Elle fut martyrisée à Fismes pendant la persécution de Dioclétien, vers l'an 287, sous l'ordre du préfet Rictovaire. Il la condamana d'abord au supplice du feu, puis il lui fit couper les mamelles et la plongea au fond d'un cachot où on la roula sur des morceaux aigus de pots cassés. Elle fut enterrée près de Fismes.

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    Sainte Marcionille ou Marcianille (en lat. Marcianilla)

    Marcionille fut martyre en Égypte avec saint Celse, son fils, saint Julien l'Hospitalier et plusieurs autres en 313, sous l'empereur Maximin II.
    • Pétin, L.-M.,Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 381. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 18 mars 2013.https://gallica.bnf.fr/.

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    Sainte Marguerite de Hongrie (la bienheureuse)

    Marguerite, née en 1242, fille du roi Béla IV de Hongrie et d'une princesse byzantine, fut consacrée à Dieu par un vœu de ses parents dès sa naissance. À l'âge de trois ans et demi, elle fut placée chez les Dominicains de Vesprin, puis rejoint le monastère des dominicaines sur l'île des Lièvres (aujourd'hui l'île Marguerite). Elle refusa une demande en mariage, préférant vivre une vie de moniale. Elle mourut à l'âge de vingt-huit ans, le 18 janvier 1271.

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    Sainte Marie Madeleine (en gr. Magdalênê, de Magdala

    Dans les Évangiles, une des saintes femmes qui assistèrent à la Passion. Elle fut guérie par Jésus, qui chassa d'elle « sept démons ». Elle appartenait au groupe des femmes qui suivaient Jésus et l'aidaient de leurs biens. Elle était présente lors de la mise au tombeau, et, au matin de Pâques, elle fut la première à trouver le tombeau vide (Matthieu, XXVI, 6-13). On l'identifie avec la femme anonyme (pécheresse pour Luc, VII, 37) qui parfuma les pieds de Jésus. Dans Jean, XII, 1-8, cette femme est Marie de Béthanie, sœur de Marthe et de Lazare. Une légende la fit débarquer miraculeusement à Marseille avec Marthe et Lazare et fonder le couvent de la Sainte-Baume.
    • Marie Madeleine (sainte) , Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Marie de Magdala, Wikipédia l'encyclopédie libre (13 mai 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 14 mai 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Magdeleine.

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    Sainte Martine (en lat. Martina)

    Martine était vierge et martyre à Rome au début du IIIe siècle. Elle fut mise à mort pour la foi chrétienne en l'an 226 sous l'empereur Alexandre Sévère. Elle fut décapitée après avoir subi diverses tortures.

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    Sainte Maxime

    Martyre à Tuburbe, en Afrique, avec sainte Donatille et sainte Seconde pendant la persécution de Dioclétien. Maxime fut abreuvée de fiel et de vinaigre par ordre du proconsul Anulin, battue cruellement, étendue sur le chevalet, brûlée sur des grils et frottée de chaux. Après ces tourments, elle fut exposée aux bêtes, qui ne lui firent aucun mal, et eut enfin la tête tranchée.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 471.. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 22 octobre 2012. https://gallica.bnf.fr/.

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    Sainte Monique

    Née à Thagaste (aujourd'hui Souk-Ahras, Algérie) vers 331 et morte à Ostie en 387, sainte Monique fut la mère de saint Augustin. Elle se maria très jeune à Patrice, un homme païen dont le tempérament impétueux et l'infidelité incitèrent la discorde dans leur mariage. C'était la foi chrétienne et la dévotion de Monique à son mari et à son fils qui amenèrent Patrice et Augustin à se convertir.
    • Monique (sainte), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Pope, Hugh, St. Monica, The Catholic Encyclopedia, New York, Robert Appleton Company, 1911, vol. X. New Advent, Internet, 4 janvier 2012. https://www.newadvent.org/cathen/10482a.htm.

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    Sainte Natalie

    Martyre chrétienne et épouse de Saint Adrien. Sainte Natalie soignaient en cachette les chrétiens emprisonnés par l'empereur Maximien Galère vers 306.

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    Sainte Paule, Martyre

    Martyre chrétienne (v. 273) et épouse de saint Lucillien. Paule, Lucillien et leurs quatres enfants, Claude, Hypatios, Paul et Denys, furent arrêtés à Nicomédie et soumis à de cruelles tortures. Les enfants furent décapités et Saint Lucillien fut crucifié dans le désert. Sainte Paule, qui les avait soignés dans leur prison, fut décapitée.

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    Sainte Prisque

    Vierge et martyre à Rome, Sainte Prisque avait à peine treize ans lorsqu'elle fut arrêtée comme chrétienne. Elle fut torturée et décapitée sous l'ordre de Claude le Gothique en l'an 270.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 816-817. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 6 février 2013.https://gallica.bnf.fr/.

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    Sainte Radegonde 

    Reine franque (en Thuringe v. 520 – Poitiers 587), épouse de Clotaire Ier. Après la révolte de la Thuringe et l'exécution de son frère par Clotaire (555), elle se fit consacrer diaconesse par saint Médard puis fonda l'abbaye de Sainte-Croix, près de Poitiers [...].
    • Radegonde (sainte), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Sainte Rufine

    Rufine était vierge et martyre à Rome. Elle était la sœur de sainte Seconde et la fille d'Astère, homme d'une famille sénatorienne. Promise en mariage à Armentaire, qui apostasia en 257, pendant la persécution de l'empereur Valérien, elle rejeta avec horreur la proposition qu'on lui faisaint d'abjurer et elle s'enfuit de la ville avec sa sœur. Toutes les deux furent bientôt arrêtées et conduites devant Donat, préfet de Rome, et décapitées.
    • Pétin, L.-M.,Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 917-918. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 18 mars 2013.https://gallica.bnf.fr/.

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    Sainte Seconde

    Martyre à Tuburbe, en Afrique, avec sainte Donatille et sainte Maxime pendant la persécution de Dioclétien. À douze ans, elle fut exposée aux bêtes, qui ne lui firent aucun mal, et eut ensuite la tête coupée pendant la persécution de Valérien et de Gallien.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 971. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 22 octobre 2012. https://gallica.bnf.fr/.

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    Sainte Seconde de Rome

    Seconde était vierge et martyre à Rome. Elle était la sœur de sainte Rufine et la fille d'Astère, homme d'une famille sénatorienne. Promise en mariage à Vérin, qui apostasia en 257, pendant la persécution de l'empereur Valérien, elle rejeta avec horreur la proposition qu'on lui faisait d'abjurer et elle s'enfuit de la ville avec sa sœur. Toutes les deux furent bientôt arrêtées et conduites devant Donat, préfet de Rome, et décapitées.
    • Pétin, L.-M.,Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 971. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 18 mars 2013.https://gallica.bnf.fr/.

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    Sainte Symphorose

    Sainte Symphorose, martyre de Tivoli, en Italie au IIe siècle, est connue comme la mère de sept autres martyrs, ce qui est peut-être une légende apocryphe.

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    Sainte Thaïs 

    Pénitente en Égypte vers le commencement du IVe siècle. Elle fut convertie par saint Paphnuce, qui la conduisit dans un monastère et l’enferma dans une cellule. Après trois ans de pénitence, elle fut délivrée par l’intervention de saint Antoine et saint Paphnuce l’agrégea à la communauté des religieuses qu’il dirigeait. Elle y mourut quinze jours plus tard, vers le milieu du IVe siècle.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 1084-1085. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 14 août 2013. https://gallica.bnf.fr/.
    • Thaïs (sainte), Wikipédia l'encyclopédie libre (14 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 14 août 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Thaïs_(sainte).

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    Sainte Théodote

    Martyre à Nicée en Bithynie, pendant la persécution de Dioclétien, au IVe siècle. Elle fut arrêtée et brûlée vive avec ses trois fils en l'an 303.

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    Sainte Thérèse d’Avila ou Thérèse de Jésus

    Religieuse et mystique espagnole, fondatrice des Carmélites déchaussées, née le 28 mars 1515 à Avila dans la Vieille-Castille, morte le 4 octobre 1582. Elle fonda de nombreux couvents en Espagne et vit des expériences mystiques très fortes. Elle fut béatifiée en 1614 par Paul V, puis canonisée par Grégoire XV en 1622. C’est en 1970 qu’elle fut proclamée docteur de l’Église par Paul VI, la première femme d’être reconnue comme docteur de l’Église catholique. Sainte Thérèse est l’auteur de plusieurs ouvrages tels que L’Histoire de sa vie, Le Chemin de perfection, Le Livre des fondations et Le Château de l’âme.

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    Sainte Triphène (en lat. Triphenes)

    Triphène, martyre à Cyzique, dans l'Hellespont, souffrit plusieurs tourments et fut mise à mort par un taureau, à la fureur duquel elle avait été exposée par ordre du juge. L'année de son martye n'est pas exactement connue.
    • Pétin, L.-M.,Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 1187. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 4 mars 2013.https://gallica.bnf.fr/.

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    Sainte Ulphe (en lat. Ulphia)

    Vierge et martyre à Parcelet au VIIIe siècle. Elle était encore très jeune lorsqu'elle consacra à Dieu sa virginité. Promise en mariage à un jeune homme, Ulphe s'enfuit à l'âge de 18 ans et marcha de longs jours avant de s'effondrer, extenuée, dans un pré, au bord d'une source près d'Armiens, où elle décida de fonder un ermitage. Le lendemain, saint Domice, prêtre et solitaire du voisinage, la découvrit et décida de l'aider à se construire un abri. Lorsque saint Domice mourut en 775, Ulphe, et plusieurs autres vierges, fondèrent un monastère de femmes. Saint Ulphe décéda vers le milieu du VIIIe siècle.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 2, 1201-1202. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 29 avril 2013. https://gallica.bnf.fr/.

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    Sainte Zoë

    Martyre romaine, victime des persécutions de Dioclétien. En l'an 286, elle fut la première des nouveaux convertis au christianisme par Saint Sébastien à être arrêtée dans le palais de l'empereur Dioclétien. Elle fut suspendue par les pieds sur un feu dont la fumée la suffoqua. Son époux, Saint Nicostrate, fut également arrêté et torturé.
    • Godescard, Jean François, La vie des saints, pères et Martyrs, Paris, Furne et Ce., 1844, p.45-46.

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    Sainte Élisabeth de Hongrie (en hong. Erzsébet)

    Élisabeth (1207- Marburg 1231) est la fille du roi André de Hongrie. Elle fut fiancée à 4 ans et mariée à 14 ans au landgrave Louis IV de Thuringe. Veuve à 20 ans, elle entra dans le tiers ordre de Saint-François et se consacra à son hôpital de Marburg. Elle meurt d'épuisement à 24 ans à Marburg.
    • Élisabeth de Hongrie (sainte), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Élisabeth de Hongrie, Wikipédia l'encyclopédie libre (23 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 25 mars 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Élisabeth_de_Hongrie.

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    Sainte Élisabeth du Portugal ou Isabelle d'Aragon

    (1271-1336). Reine du Portugal et sainte catholique connue pour sa piété religieuse et ses mœurs austères. Mariée de très jeune âge au roi Denys du Portugal, elle fut une femme attentive et patiente, même face à l'infidelité de son mari. De la même manière, elle fut une reine bienveillante qui se consacra au soin des pauvres et des malades. Sainte Élisabeth assuma également le rôle de conciliateuse – elle réussit à empêcher la guerre entre Denys et son fils Alphonse IV provoquée par le ressentiment de celui-ci envers le favoritisme démontré aux fils illégitimes de son père.
    Attendri enfin par la gentillesse et la patience constante d'Élisabeth, le roi Denys se convertit à la fin de sa vie. Après la mort de son mari, la reine veuve entra dans un couvent de clarisses à Coïmbra. Toutefois, lorsque Alphonse prit les armes contre son gendre, le roi de Castille, Élisabeth se précipita à Estremoz et elle entreprit de nouveau la charge de pacificateuse. Élisabeth parvint à réconcilier les deux rois, mais elle mourut d'une fièvre peu après.

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    Salomon

    Salomon fut le roi d’Israël de 972 à 932 av. J.-C. et le fils de Bethsabée et de David. Pendant son règne, Israël vît la construction du Temple, d’un palais, d’une flotte, aussi bien qu'une alliance puissante entre Salomon et Hiram 1er de Tyr (ancienne cité phénicienne) et le maintien d’une armée équipée de chars et de cavalerie. Selon la tradition, ce roi aurait écrit le Cantique des cantiques, l’Écclésiaste, les Proverbes, la Sagesse, une partie des Psaumes et certaines Odes. I Rois, III, 16 de la Bible décrit la sagesse de Salomon. Lorsque deux femmes lui rendirent visite, prétendant être la mère d'un enfant, il annonça qu’il fallait le partager en deux dans l’espoir que la vraie mère y renoncerait. Ainsi la femme qui montra de la compassion reçut-elle l’enfant. La locution jugement de Salomon se voit associé donc à un jugement équitable.
    Malgré sa sagesse, Salomon avait une grande faiblesse – son amour des femmes, qui était témoigné par ses septs cents épouses Princesses et trois cents concubines. Selon I Rois XI, puisque Salomon se maria avec des femmes étrangères (des Moabites, des Hammonites, des Iduméènnes, des Sidoniènnes et des Héthiènes) qui avaient détourné sa dévotion vers leurs dieux, le Dieu d'Israël lui avertit que tout son royaume, à l'exception d'une tribu, serait perdu pour son fils en faveur de son serviteur.
    • Salomon, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Samson (en hébr. Shimshin celui de Shemesh, du Soleil)

    Personnage biblique, juge d’Israël (Juges, XIII-XVI). Consacré à Dieu (nazir), il porte intacte sa chevelure, siege de sa force. Il lutte contre les Philistins, en tue mille avec une mâchoire d’âne, mais est trahi par Dalila qui lui rase la tête et le livre. Prisonnier, il retrouve sa force et renverse le temple de Dagon sur lui-même et sur les Philistins.
    • Samson en hébr. Shimshin celui de Shemesh, du Soleil, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Samuel

    Personnage biblique, prophète et juge d'Israël. Il lutte victorieusement contre les Philistins, instaure la royauté en nommant Saül, puis, lorsque celui-ci devient indésirable, joint secrètement David. Il aurait vécu au -XIe s.
    • Samuel, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Santarém

    Ville du Portugal (région de Lisbonne-Vallée-du-Tage), dans le Ribatejo, sur le Tage.
    • Santarém, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Santarém (Portugal), Wikipédia l'encyclopédie libre (12 avril 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 16 avril 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Santarém_(Portugal).

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    Saprice (en lat. Sapricius)

    Préfet à Césarée, en Cappadoce, au début du IVe siècle. Il condamna sainte Dorothée à perdre la tête parce qu’elle refusait d’adorer les idoles.
    • Pétin, L.-M., Dictionnaire hagiographique, Paris, J. P. Migne, 1850, 1, 779. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 3 juillet 2013.https://gallica.bnf.fr/.

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    Sara ou Sarah, femmme d'Abraham

    Femme du patriarche biblique Abraham. Selon le chapitre XII du livre de Genèse de l'Ancien Testament, lorsqu'Abraham et Sara arrivèrent en Égypte, de peur que les Égyptiens le tuât en raison de la beauté de sa femme, Abraham fit passer Sara pour sa sœur. Pharaon, captivé par sa beauté, prit Sara comme épouse et montra sa faveur à Abraham par égard pour elle. Toutefois, Dieu infligea de grandes plaies à Pharaon et à sa maison à cause de Sara. Pharaon, découvrant que Sara était, en fait, la femme d'Abraham, renvoya les deux de l'Égypte.
    Sara étant stérile, Abraham prit sa servante Agar comme concubine. Lorsque Sara devint jalouse, Agar fut renvoyée dans le désert où elle donna naissance à Ismaël.

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    Sara, femme de Tobie

    Dans le Livre de Tobie, Sara, fille de Raguel, devient la femme de Tobie. Elle est tourmentée par le démon Asmodée; afin de la libérer, Tobie la prend comme épouse.

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    Sarmatie

    Région occupée par les Sarmates, un peuple nomade indo-iranien venu d’Asie centrale, entre le Ve siècle av. J.-C. et le IVe siècle ap. J.-C. Elle se situe actuellement au nord du Pont-Euxin, de la Baltique à la mer Caspienne.
    • Sarmates n. m. pl., Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Sarmatians, Wikipédia l'encyclopédie libre (24 août 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 31 août 2010. https://en.wikipedia.org/wiki/Sarmatians.
    • Sarmatie n. f., Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Sarrasins ou Sarrazins

    Nom donné, au Moyen Âge, par les Occidentaux aux musulmans.
    • Sarrasins, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    Sarrasins, Wikipédia l'encyclopédie libre (18 février 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 25 février 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sarrasins.

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    Saxons

    Peuple germanique établi au IIe siècle au nord de l'Elbe, sur les côtes de la mer du Nord puis dans toute l'Allemagne du Nord-Ouest à la fin du IIIe siècle. Pirates, ils ravagèrent les côtes de la Gaule et de la Grande-Bretagne. Vers 450, certains Saxons allèrent s'établir en Angleterre avant les Angles. Les Saxons qui étaient restés en Germanie gagnèrent le Harz et l'Eichsfeld, s'établissant ainsi aux frontières du monde franc. La conquète de la Saxe fut entreprise par Charles Martel, continuée par Pépin le Bref et achevée par Charlemagne, qui mena de pair soumission et évangélisation de 772 à 804.
    • Saxons, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Saül

    Premier roi des Israélites (-1020 - -1000) selon la Bible.
    Troublé par un esprit maléfique, Saül appelle David, harpiste et soldat habile, pour l'apaiser par sa musique. Gagnant sa faveur, Saül donne sa fille cadette à David en mariage et le fait chef de l'armée. Toutefois, devenant jaloux des succès militaires de David et ayant peur qu'il usurpe son trône, Saül le persécute et tente de l'assassiner. Ses attentats échouent et Saül, enfin, se donne à la mort après sa défaite à Guilboa par les Philistins. David devient finalement roi des Israëlites après la mort du fils de Saül.
    • Saül, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Saul, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 octobre 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 14 octobre 2010. https://en.wikipedia.org/wiki/Saul.

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    Scipion Bargagli (en it. Scipione Bargagli)

    Noble Siennois (1540-1612), frère de Girolamo Bargagli, il fut un des auteurs italiens les plus distingués de la fin du 16e siècle. Il obtint de l'empereur Rodolphe II les titres de chevalier et de comte Palatin. Il fut l'un des membres les plus illustres de l'Académie degl' Intronati de Sienne, dans laquelle il a pris le nom de lo Schietto.
    • Biographie universelle, ancienne et moderne,, t. 3, Paris, Michaud Frères, 1811, pp. 373-374. Livre numérique Google, Internet, 14 janvier 2014. https://books.google.fr/.

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    Scythe

    Nom de peuples errants dans le nord de l'Europe et de l'Asie. Fig. Homme barbare, grossier.
    Veuillez consulter également la référence Scythie.
    • Scythe, Émile Littré : Dictionnaire de la langue française (1872-77), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 24 août 2009.

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    Scythie

    Région dans l'Eurasie s'étendant de l'Ukraine à l'Altaï inhabitée par les Scythes du VIIIe siècle av. J.-C. au IIe siècle ap. J.-C.

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    Secundus

    Secundus est un philosophe athénien du IIe siècle après J.-C.

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    Seguin ou Sigwin Ier

    (Sig, victoire ; Win, gagner, et signifie gagner la victoire ou le Victorieux). Comte de Bordeaux et de Saintes et duc des Gascons au IXe siècle. En 816, Louis le Pieux destitue Seguin, ce qui provoque la révolte des Gascons. L'empereur envoie une armée dirigée par son fils Pépin qui les réduit en deux campagnes.
    • De Laffore, M. J. de Bourrousse, Nobiliaire de Guienne et de Gascogne : revue des familles d'ancienne chevalerie ou anoblies de ces provinces, antérieures à 1789, t. 3, Paris, Typographie G. Gounonilhou, 1860, pp. 90-92. Livre numérique Google, Internet, 4 mars 2014. https://books.google.ca/.
    • 816, Wikipédia l'encyclopédie libre (9 novembre 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 4 mars 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/816.

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    Seigneur Aison

    Seigneur Gascon qui vécut au IXe siècle.
    • Riencourt, Simon de, Abbrege chronologique de l'histoire de France, depuis le commencement de cette monarchie jusques a present, t. 1. Paris, Etienne Loyson, 1678, pp. 112-113. Livre numérique Google, Internet, 21 mars 2014.https://books.google.fr/.

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    Septante

    Les Septante sont les 70 ou 72 interprètes qui, selon l'opinion commune, traduisirent en grec de la Bible hébraïque, le Tanakh. On appelle par extension "Septante" la version grecque ancienne de la totalité des Écritures de l'Ancien Testament.
    • Septante, Wikipédia, L'encyclopédie libre (27 juin 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 7 juillet 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Septante.
    • Calmet, Augustin, Dictionnaire historique, critique, chronologique, géographique et littéral de la Bible, t. 4, Paris, Migne, 1830, pp. 178-184. Livre numérique Google, Internet, 10 janvier 2015. https://books.google.ca/.

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    Servius Sulpicius Rufus

    Servius Sulpicius, né vers -105, et mort en -43, était au jugement de Cicéron, son contemporain et son ami, le plus grand juriste de son époque. C'est aussi un sénateur qui participe à la vie politique de la Rome antique à la fin de la période républicaine et exerce le consulat en -51.

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    Servius Tullius

    Sixième roi de Rome (de -578 à -534). La légende lui attribua une série de réformes qui sont en réalité postérieures (-IIIe s. ?) : division de la cité en quartiers, du territoire en régions, répartition de la population en cinq classes selon la fortune (constitution servienne) et division de chaque classe en centuries pour faciliter l'organisation militaire. [...].
    • Servius Tullius, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Sicile (en ital. Sicilia)

    La plus grande île de la Méditerrannée formant une région autonome d'Italie.

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    Sigebert de Gembloux 

    Moine bénédictin et hagiographe, polémiste et chroniqueur gibelin, né dans le Brabant français vers 1030, et mort le 5 octobre 1112 à Gembloux. Son ouvrage le plus célèbre, et historiquement très précieux, est sa Chronographia, une chronique universelle des événements les plus importants entre 379 ou 381 et 1111.

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    Sigismond Ier de Pologne, dit le Vieux ou le Grand

    (Kosienice 1467 - Cracovie 1548). Roi de Pologne (1506-1548). Fils de Casimir IV Jagellon, il succéda à son frère Alexandre Ier Jagellon, comme grand duc de Lituanie, puis comme roi de Pologne. Il combattit les Moscovites, qu'il réussit à contenir en dépit de la perte de Smolensk (1514), imposa sa suzeraineté sur la Prusse orientale (1525) et annexa la Mazovie (1526). Protecteur des arts, marié à la princesse milanaise Bonne Sforza, il fit de Cracovie un foyer de la Renaissance. Père de Sigismond II et d'Anne Jagellon.
    • Sigismond Ier Jagellon, Le Petit Robert : dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Sigismond Ier de Pologne, Wikipédia, l'encyclopédie libre(2 janvier 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 24 février 2013.https://fr.wikipedia.org/wiki/Sigismond_Ier_de_Pologne.

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    Sigismond II Auguste Jagellon

    (1520 – 1572), roi de Pologne et grand-duc de Lituanie (1548-1572), fils de Sigismond Ier et dernier des Jagellon, il annexa la Livonie (1561), proclama l'Union de Lublin qui consacrait la fusion de la Lituanie et de la Pologne (1569), et favorisa par sa tolérance religieuse l'implantation de la Réforme protestante en Pologne.
    • Sigismond II Auguste Jagellon, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Sigismond II de Pologne, Wikipédia l'encyclopédie libre (15 janvier 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 10 juin 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sigismond_II_de_Pologne.

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    Sigismond III Vasa de Suède

    (1566 – 1632), roi de Pologne (1587-1632) et de Suède (1592-1599), fils de Jean III Vasa de Suède et neuveu de Sigismond II Auguste Jagellon par sa mère, ce qui entraîna son élection comme roi de Pologne. Il tenta, avec l'aide polonaise, de reconquérir la couronne de Suède dont il fut dépossédé en 1599. Ses fils Ladislas IV et Jean II Casimir lui succédèrent en Pologne. 
    • Sigismond III Vasa, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Sigismond III de Pologne , Wikipédia l'encyclopédie libre (16 mars 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 5 mai 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sigismond_III_de_Pologne.

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    Silvestre di Pietra Santa (en it. Silvestro da Pietrasanta)

    Jésuite et prêtre italien, né en 1590 à Rome et mort en 1647. Il fut professeur de rhétorique à Fermo et nonce apostolique à Cologne. Il publia de nombreux ouvrages, et entre autres, De symbolis heroicis libri IX.

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    Simon Majoli

    Évêque de Vulturara, né à Ast en Piémont vers 1520, et mort vers l’an 1598. Il est surtout connu pour son ouvrage intitulé Dies caniculares, traduit en français par F. Rosset, Paris, 1610. C’est un recueil de faits singuliers sur les merveilles de l’art et de la nature.
    • Chaudon, Louis, Dictionnaire universel, historique, critique, et bibliographique, ou, Histoire abrégée et impartiale des hommes de toutes les nations […], t. 10, Paris. Mame frères, 1810, p. 556. Livre numérique Google, Internet, 24 septembre 2014. https://books.google.fr/.
    • Simone Majoli, Wikipédia l'encyclopédie libre (26 janvier 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 24 septembre 2014. https://en.wikipedia.org/wiki/Simone_Majoli.

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    Simonide de Céos (en gr. Simônidès)

    Simonide est un poète lyrique grec né à Céos en 556 av. J.-C. Il est considéré comme l'un des créateurs du thrène et de l'ode triomphale et le maître de l'éprigramme.
    • Simonide de Céos, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Simonide de Céos, Wikipédia l'encyclopédie libre (27 octobre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 16 janvier 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Simonide_de_Céos.

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    Sinites

    Tribu cananéenne descendant de Sinéus, le huitième des onze fils de Canaan, qui s’établit au nord de Sidon et de Tyr, dans la Phénicie proprement dite, au pied du Liban. Les Sinites sont cités dans les deux textes de la Genèse (10, 17) et des Paralipomènes (1, 15).
    • Sinites,Dictionnaire encyclopédique de la Théologie catholique, t. 22, Paris, Gaume frères et J. Duprey, 1864. Livre numérique Google, Internet, 15 juillet 2013.https://books.google.fr/.

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    Sinland ou Sinlendes

    Terre dans le pays des Normands, au nord du fleuve Eider.
    • Alfred (England, King), The Whole Works of King Alfred the Great : with Preliminary Essays Illustrative of the History, Arts and Manners, of the Ninth Century [...], t. 3, Londres, Bosworth, 1853, p. 36. Livre numérique Google, Internet, 6 mars 2014. https://books.google.ca/.
    • Guizot, M., Collection des mémoires relatifs à l'Histoire de France, […], Paris, J.-L.-J. Brière, 1824, p. 349. Livre numérique Google, Internet, 6 mars 2014. https://books.google.ca/.

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    Socrate (en gr. Sôkratês)

    Philosophe grec né à Athènes en -470 av. J.-C. dont la philosophie d'atteindre à la connaissance de soi et au bonheur par la raison humaine exerça une grande influence sur la philosphie antique et moderne. Socrates fut fort influencé par les sophistes (qu'il critiqua plus tard dans sa vie), maîtres du raisonnement axé sur des fins utilitaires et par le savant grec et biologiste, Anaxagore, de l’école ionienne. Il se maria avec Xantippe vers 416 et eut d'elle trois fils mais il continua à dédier sa vie à l'enseignement des jeunes athéniens, parmi lesquels le général Alcibiade et les philosophes Phédon et Aristippe, et au débat partout à Athènes, suscitant des réactions favorables de beaucoup mais aussi hostiles de certains. C'étaient les hostiles, nommément Anytos, Lycon et Mélitos, qui provoquèrent la mort de Socrate en -399, le condamnant à boire la ciguë sous prétexte d'avoir corrompu la jeunesse.
    • Socrates, Encyclopædia Britannica Online (2011), Encyclopædia Britannica, Internet, 8 février 2011. https://www.britannica.com/biography/Socrates.
    • Socrate en gr. Sôkratês, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Sodome

    Une cité biblique qu'on situe au sud de la mer Morte, dans l'actuelle Jordanie, en face de la forteresse de Massada. Sodome est détruite, avec Gomorrhe, par le soufre et le feu à cause de la décadence qui y régnait, dans la Genèse, XIX.
    • Sodome, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Sodome, Wikipédia l'encyclopédie libre (3 octobre 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 21 octobre 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sodome.

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    Solin (en lat. Caius Julius Solinus)

    Grammairien et compilateur de langue latine qui a écrit soit au IIIe, soit au IVe siècle. On a de lui son ouvrage De mirabilibus mundi (Les Merveilles du monde) que l'on appelle parfois Collectanea rerum memorabilium (Recueil de choses mémorables), ou bien Polyhistor (Celui qui en sait beaucoup). L'ouvrage fut inspiré par l'Histoire naturelle de Pline l'Ancien.

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    Solon

    Législateur et poète athénien (v. -640 – v. -558) connu comme l’un des Sept Sages de la Grèce qui introduisit une série de réformes sociales et politiques à Athènes. Parmi ces réformes, Solon introduisit la démocratie en accordant le droit de vote et l’égalité à toutes les classes dans l’Assemblée du peuple et il passa un nouveau code de droit plus juste.
    • Solon, Encyclopædia Britannica Online (2010), Encyclopædia Britannica, Internet, 8 septembre 2010. https://www.britannica.com/biography/Solon.
    • Solon, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Solon, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 août 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 8 septembre 2010. https://fr.wikipedia.org/wiki/Solon.

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    Sophar ou Zophar de Nahamath

    Dans l'Ancien Testament, un des trois amis de Job (Livre de Job, 2:11; 11:1; 20:1; 42:9).

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    Sozomène (en gr. Salaminios Hermias Sozomenos)

    Rhéteur et historien chrétien de langue grecque, né à Bethéléa en Palestine en 375 et mort vers 450. Il est auteur d'une Histoire ecclésiastique allant de 325 à 425, à la suite de celle d'Eusèbe de Césarée. L'Histoire comprend neuf livres et couvre la période allant de Constantin à Théodose II.

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    Sparte ou Lacédémone

    Ancienne ville grecque située sur le fleuve Eurotas dans la Laconie sur la péninsule Péloponnèse qui fut fondée au -IXe siècle av. J.-C. Connue pour sa puissance militaire éminente, sa domination dans la Grèce antique dura du VIIe au IVe siècle av. J.-C.
    • Sparte, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Sparte, Wikipédia l'encyclopédie libre (11 février 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 21 février 2011. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sparte.

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    Strabon (en gr. Strabôn, en lat. Strabo)

    Géographe grec (-58? av. J.-C. – entre 21 et 25 ap. J.-C.) et auteur de l’ouvrage perdu Mémoires historiques et de l’ouvrage conservé (sauf que quelques parties du livre VII), Géographie. Ce dernier présente une histoire descriptive des peuples et des pays de différentes régions du monde connus par les Grecs et les Romains à l’époque de Strabon.
    • Strabo, Encyclopædia Britannica Online (2010), Encyclopædia Britannica, Internet, 25 août 2010. https://www.britannica.com/EBchecked/topic/567832/Strabo.
    • Strabon, Wikipédia l'encyclopédie libre (1er août 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 25 août 2010. https://fr.wikipedia.org/wiki/Strabon.
    • Strabon en gr. Strabôn, en lat. Strabo), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Straton

    Roi de Tyr en Phénicie, il s'éleva sur le trône par son adresse. Les principaux du peuple, pour se défendre contre leurs ennemis, offrirent le royaume à celui qui verrait le plus tôt le soleil levant. Straton, s'étant mis sur le sommet d'une montagne, la tête tournée vers l'occident, vit le premier les rayons du soleil, dès qu'il parut sur l'horizon, et fut ainsi couronné roi.
    • Mentelle, Edme, Encyclopédie méthodique: géographie ancienne, t. III, Paris, Panckoucke, 1792, p. 451. Livre numérique Google, Internet, 13 mai 2013. https://books.google.fr.

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    Suso (bienheureux Heinrich Seuse, dit Heinrich ou Henri Suso) 

    Henri Suso est un théoligien et mystique suisse du XIVe siècle. Il appartenait à l'ordre des dominicains et était l'élève de Maître Eckhart. Il est l'auteur de deux ouvrages mystiques, Le Livre de la vérité et Le Livre de la sagesse éternelle. Il fut proclamé bienheureux de l'Église catholique en 1831.
    • Henri Suso, Wikipédia l'encyclopédie libre (7 novembre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 12 décembre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Suso.
    • Suso, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Suétone (en lat. Caius Suetonius Tranquillus)

    Tranquillus (français moderne : Suétone). Biographe latin, Suétone naquit à Rome vers l’an 70 ap. J.-C. et mourut après 128. C'était un homme d'études, consacrant toute sa vie à des recherches érudites. Vers 120, il devint secrétaire chargé de la correspondance d’Hadrien, ce qui lui donna accès aux archives du Palatin, bibliothèque dans le temple d’Apollon Palatin établie par Auguste. Grâce à ses visites fréquentes à cette bibliothèque, Suétone écrivit ses Vies des douze Césars, biographies des empereurs, plutôt anecdotiques qu’historiques. Il produisit également De viris illustribus (Des hommes illustres), recueil de biographies des figures littéraires célèbres.
    • Suétone, Wikipédia l'encyclopédie libre (1 mars 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 31 mars 2011. http://fr.wikipedia.org >/wiki/Su%C3%A9tone.
    • Suétone en lat. Caius Suetonius Tranquillus, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Syméon Métaphraste (Syméon Magistros ou Syméon le Logothète)

    Homme d'État, historien, et l'auteur de la plus notable collection hagiographique du Moyen Âge byzantin.

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    Sédécias (en lat. Sedecias)

    Nom royal de Mattaniah, le dernier roi de Juda. Né vers 597 av. J.-C., il est le fils de Josias et de Hamutal, et le successeur de Joachim après la première prise de Jérusalem. Dans la Bible, son règne est évoqué dans le Deuxième Livre des Rois (XXIV-XXV) et dans le Livre de Jérémie.
    • Sédécias, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Sédécias, Wikipédia l'encyclopédie libre (30 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 24 avril 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Sédécias.

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    Séleucos Ier Nicator 

    Séleucos, dit le Vainqueur, né à Europos vers -385, fut général macédonien, lieutenant d'Alexandre le Grand, puis roi de la Syrie (de -305 à -280). Il est le fondateur de la dynastie des Séleucides. Il fut assassiné par Ptolémée Kéraunos lors de sa marche contre la Macédoine, près de Lysimacheia, en -280.
    • Séleucos Ier Nicator , Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Séleucos Ier, Wikipédia l'encyclopédie libre (13 mai 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 14 mai 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Séleucos_Ier.

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    Sénèque (en lat. Lucius Annaeus Seneca)

    Philosophe stoïcien, homme politique et écrivain, Sénèque naquit à Cordoue en -4 av. J.-C. Il fut également le précepteur de Néron, exerçant une influence bienveillante et stable sur le jeune empereur pendant les premières années de son règne. Pourtant, après le meurtre de Burrus (le préfet de la garde) par Néron, Sénèque se retira. En 65 ap. J.-C., il dut se suicider sur l’ordre de Néron après que l’empereur l’ait accusé de participer à une conspiration.
    Plusieurs tragédies sont attribuées à Sénèque : Médée, Les Troyennes, Phèdre, Agamemnon et Hercule furieux. Il écrivit aussi les traités de philosophie De la clémence, Des bienfaits, De la constance du sage, De la tranquillité de l’âme, De la colère, De la providence et Lettres à Lucilius. L’ouvrage scientifique Naturales Quaestiones lui est également attribué.
    • Sénèque, Encyclopédie Universalis (2009), Paris, Encyclopædia Universalis, Internet, 1er octobre 2009.
    • Sénèque en lat. Lucius Annaeus Seneca, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Sénèque, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 janvier 2021), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 7 mars 2021. https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9n%C3%A8que.

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    Séraphins

    Des créatures célestes ailées (trois paires d'ailes), que l'on trouve dans la Bible entourant le trône de Dieu.
    • Séraphin (Bible), Wikipédia l'encyclopédie libre (25 octobre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 5 novembre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Séraphin_(Bible).

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    Tanaquil (ou Caia Cæcilia ou Gaia Cæcilia)

    Aristocrate étrusque du VIe siècle av. J.-C. et femme de Tarquin l’Ancien, cinquième des sept rois de Rome légendaires. Selon Tite-Live, Tanaquil avait le don de prophétie. Après la mort de son époux, elle fit ensuite proclamer roi Servius Tullius, son gendre, et le fit reconnaître par le peuple.
    Elle était aussi associée au dieu du foyer familial et considérée comme un modèle pour la vie domestique. Selon la tradition romaine, avant d'entrer dans la maison de leur mari, les nouvelles mariées déclareraient "Je m'appelle Caia", ce selon Valère Maxime et Plutarque.

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    Tarpeia

    Dans la mythologie romaine, Tarpeia est une héroïne de la guerre sabine, fille de Sempronius Tarpeius, que Romulus avait nommé gouverneur de Capitole. Elle aurait livré la citadelle de Rome aux Sabins (fin -VIIIe s.), alors en guerre contre les Romains. Elle fut enterré au mont Capitolin dans la partie qui prit d'elle le nom de roche Tarpéinne.
    • Tarpeia, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Tarpeia, Wikipédia l'encyclopédie libre (11 juin 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 28 octobre 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Tarpeia.

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    Tartous ou Tortose

    Un port de Syrie sur la Méditerranée, situé entre Lattaquié et Tripoli.
    • Tartous ou Tartus, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    Tartous, Wikipédia l'encyclopédie libre (19 octobre 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 2 avril 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Tartous.

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    Terpandre (en gr. Terpandros)

    Poète et musicien grec (Lesbos – VIIe s.). Sur la foi de la tradition et de la légende, on le comparait à Homère pour ses poésies et à Orphée pour ses compositions musicales. Il établit les premières règles musicales à Sparte et aurait été l'inventeur de la lyre à sept cordes et d'innovations rythmiques.
    • Terpandre, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Tertullien (en lat. Septimius Florens Tertullianus)

    Écrivain latin (v. 155 - v . 225) considéré comme le fondateur de la théologie chrétienne de langue latine. Auteur d’œuvres apologétiques et polémiques, il fut le premier à tenter la synthèse entre le christianisme et la culture païenne. Ayant une morale rigoureuse, particulièrement pour le mariage, il rejoignit le mouvement montaniste, considéré hérétique par les catholiques, vers la fin de sa vie.
    • Tertullien, Wikipédia l'encyclopédie libre (5 août 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 18 août 2010. https://fr.wikipedia.org/wiki/Tertullien.
    • Tertullien en lat. Septimius Florens Tertullianus, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Teuthras

    Dans la mythologie grecque, Teuthras était roi de Teuthranie, région de Mysie en Asie mineure. Selon certains mythographes, Teuthras est le fils de Pandion, roi d’Athènes, et le père de Thespios et père adoptif de Télèphe.

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    Thalassius le Libyen (ou l’Africain)

    Moine chrétien et écrivain religieux du VIIe siècle. Il est l’auteur de quatre Centuries, recueil de cent sentences, qui figurent dans la Philocalie des Pères neptiques. Les seules informations sur sa personne découlent de ses relations avec Maxime le Confesseur.

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    Thalès de Millet (en gr. Thalês)

    Un philosophe, mathématicien, physicien et astronome grec né à Milet vers 625 av. J.-C. et mort vers l'an 547 av. J.-C. Il fut le plus ancien et le plus célèbre des Sept Sages de la Grèce antique et était considéré par Aristote comme le premier des philosophes ioniens.
    • Thalès, Wikipédia l'encyclopédie libre (17 octobre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 17 octobre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Thalès.
    • Thalès de Millet , Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Thamar (Livre de Samuel)

    Selon la Bible (II Samuel XIII), Thamar est fille du roi David et de Maakah. Elle fut violée par son demi-frère Amnon; son frère Absalon la vengea en tuant Amnon.
    • Thamar ou Tamar, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Thessalie

    Région de la Grèce septentrionale entourée de montagnes comprenant le Mont Olympe et le Mont Pinde. Dans la légende grecque, la Thessalie est le berceau de plusieurs personnages mythiques, nommément les Centaures, les Lapithes et les Argonautes.
    • Thessalie, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Theuth ou Thot

    Dans la mythologie égyptienne, Theuth est le nom d’un dieu des anciens Égyptiens. Il n’était pas le Dieu suprême, mais une divinité dont tous les arts tiraient leur origine. Il est représenté comme un homme à tête d’ibis ou un cynocéphale.

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    Thiemo de Soest

    Dans le Dialogus miraculorum de Césaire de Heisterbach (c. 34), Thiemo de Soest est un chevalier qui, ayant joué au jeu de dés avec le diable, fut emporté par celui-ci, sans qu’on ne le revoit jamais.
    • Lea, Henry Charles, Materials Toward a History of Witchcraft 1890, vol. 1, Kessinger Publishing, 2004, p. 101-102. Livre numérique Google, Internet, 3 juillet 2013.https://books.google.fr/.

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    Thomas More (en lat. Thomas Morus)

    Thomas More (1478-1535) fut le plus célèbre représentant anglais de la pensée humaniste. Théologien, historien, juriste, philosophe et homme politique, More était le Chancelier du roi Henri VIII. Mais après son refus de reconnaître l'autorité religieuse du Roi (en refusant d'abord d'assister au couronnement d'Anne Boleyn comme reine d'Angleterre), More fut décapité. Sir Thomas More est devenu saint Thomas More, béatifié par l'Église catholique en 1886 et canonisé en 1935.

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    Thomas Volfey ou Wolfey

    Archevêque d’York et cardinal du XVIe siècle, il persuada à Henri VIII de rendre Tournai à François Ier et conseilla au roi d’Angleterre le divorce ; le roi le fait demander pour juge dans l’affaire du divorce. La reine Catherine d'Aragon lui fit des vifs reproches et il fut disgracié.
    • Fleury, Claude, Table générale des matiéres contenues dans l’Histoire ecclésiastique de Mr. Fleury et du P. Fabre, Caen, G. Le Roy, 1781, pp. 175, 787. Livre numérique Google, Internet, 1 mai 2014. https://books.google.fr/.

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    Thrace en gr. Thráki

    Région qui est, de nos jours, partagée entre la Grèce, la Bulgarie et la Turquie. Elle se trouve au Sud-Est de la péninsule des Balcans.
    • Thrace, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Thrasyllus d'Æxone

    Thrasyllus, fils de Pythodorus de la ville d'Aexone, eut un genre de folie singulier et sans exemple. Selon Élien, il passa plusieurs années dans la démence, dans la Pirée, où il figura que tous les vaisseaux qui y abordaient étaient à lui. Il en tenait un registre exact, leur ordonnait de repartir pour de nouveaux voyages, et quand ils rentraient dans le port, il en témoignait sa joie par les démonstrations les plus vives.

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    Thèbes (en gr. Thíva ou Thívai)

    Ville qui se trouve en Grèce centrale de nos jours, en Béotie.
    • Thèbes en gr. Thíva ou Thívai, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Thégan 

    Prélat franc du IXe siècle appartenant à l'Église catholique romaine. Il est l'auteur de Vita Ludocivi imperatoris, une biographie de Louis le Débonnaire, le fils et successeur de Charlemagne, publiée pour la première fois en 1588.

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    Thémistocle (en gr. Themistokiês)

    Homme d'État et stratège athénien (v.-525 – Magnésie du Méandre v.-460) qui établit la puissance maritime d'Athènes et sauva la Grèce de la sujétion à l'Empire perse à la bataille de Salamine en 480 av. J.-C.
    • Themistocles, Encyclopædia Britannica Online (2010), Encyclopædia Britannica, Internet, 25 octobre 2010. https://www.britannica.com/biography/Themistocles.
    • Thémistocle en gr. Themistokiês, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Théocrite (en gr. Theokritos)

    Poète grec (Syracuse v. -315 – v. -250), le plus illustre de l'époque alexandrine. Il séjourna à Kos et à Alexandrie. Les bergers et leur monde merveilleux de ses Idylles inspirèrent Virgile, ainsi que toute la littérature pastorale.
    • Théocrite, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Théodoret de Cyr

    Évêque, historiographe chrétien, et théologien grec. Il se rattacha à l'École d'Antioche et il défendit Nestorius contre Cyrille d'Alexandrie. Théodoret ait plusieurs commentaires sur des textes bibliques. Son commentaire sur le Cantique des Cantiques est nommée le Commentaire sur le Cantique.
    • Théodoret de Cyr, Wikipédia, l'encyclopédie libre(22 octobre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 5 décembre 2012.https://fr.wikipedia.org/wiki/Théodoret_de_Cyr.
    • Théodoret de Cyr, Le Petit Robert : dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Guinot, Jean-Noël, La Christologie de Théodoret de Cyr dans son commentaire sur le CantiqueJSTOR: Vigiliae Christianae39.3 (1985): 256-272, Internet, 5 décembre 2012.http://www.jstor.org/stable/1583856.

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    Théodose Ier le Grand (en lat. Flavius Theodosius)

    Théodose Ier (347-395) fut l'Empereur romain de l’empire d’Orient (379-392) puis devint le seul souverain d'Orient et d'Occident (392-395). Sous son règne, il lutta avec force contre le paganisme et il établit le christianisme comme la religion d’État.
    • Théodose Ier le Grand en lat. Flavius Theodosius, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Theodosius I, Wikipedia, The Free Encyclopedia (2 août 2020), Internet, 2 août 2020. https://en.wikipedia.org/wiki/Theodosius_I.

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    Théophraste

    Philosophe grec péripatéticien, naturaliste et alchimiste, Théophraste fut le successeur d'Aristote et le directeur de l'école du Lycée de 322 à 288 av. J.-C. Ses qualités d'orateur attirèrent un large public à l'école qui atteint alors son zénith.
    Né à Erése, dans l'île de Lesbos vers 371 av. J.-C., Théophraste est considéré comme le fondateur de la botanique. Il fut l'auteur de plusieurs traités sur la nature, surtout sur les plantes, dont les plus connus sont Historia de Plantis (Histoire des plantes) et De Causis Plantarums (Causes des plantes). En philosophie il suivit et continua les doctrines d'Aristote. On dit que : Il plaçait la vie spéculative au-dessus de la vie pratique ; il insistait sur la nécessité de joindre les biens extérieurs à la vertu pour vivre heureux. Il maintenait que la vertu mérite d’être recherchée pour elle-même.
    Il fut également l'auteur des Caractères, un ouvrage philosophique, scientifique et moraliste sur les mœurs de son époque, qui était le modèle des Caractères de La Bruyère (1688).

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    Tiberius Sempronius Gracchus

    Homme politique romain, consul à deux reprises en 177 av. J.-C. et en 163 av. J.-C. Il épousa la patricienne Cornelia, fille du célèbre Scipion l’Africain, et ils eurent douze enfants dont seulement trois survécurent. Il mourut vers 150 av. J.-C.

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    Tiers-Ordre franciscain

    Une association pieuse laïque fondée en 1222 dans la ville de Bologne, en Italie, par saint François d'Assise. L'ordre était voué à la pauvreté mendiante et à la prédication itinérante, mais son essor rapide, les nécessités de l'apostolat et la difficulté de la règle conduisirent à des aménagements qui suscitèrent en retour l'affrontement entre les spirituels, partisans de l'observance stricte, et les conventuels, davantage tournés vers la vie intellectuelle. La famille fransiscaine demeura divisée jusuq'à l'encyclique Felicitate quadam de Léon XIII (1897), qui réunit les diverses observances sous le titre d'ordre fransiscain des Frères mineures, laissant toutefois leur autonomie au Frères mineurs conventuels et aux Frères mineures capucins.
    • Franciscains, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Tiers-Ordre franciscain, Wikipédia l'encyclopédie libre (22 février 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 22 avril 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Tiers-Ordre_franciscain.

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    Timée de Tauroménion

    Historien grec, né vers 350 av. J.-C. à Tauroménion et mort vers 260 av. J.-C. à Syracuse. Il vécut surtout à Athènes, où il termina vers 264 av. J-C. une Histoire de Sicile et de Grande-Grèce, dont on possède des fragments.

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    Tite-Live (en lat. Titus Livius)

    Historien Romain illustre (Padoue v. -64 ou -59 - Rome v. 10), auteur d’une Histoire de Rome (Ab Urbe condita libri), 142 livres couvrant des origines de la ville jusqu'à l'an 9.
    • Tite-Live en lat. Titus Livius), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Tobie ou Tobias

    Fils de Tobit et le héros du Livre de Tobie, qui raconte les actes de ce jeune Israélite lors de la déportation à Ninive en 721. Selon l’histoire, Tobie, aidé par un poisson magique, aurait chassé les démons qui tourmentaient Sara. Ensuite, il aurait épousé cette dernière et aurait rendu la vue à son père, qui était aveugle auparavant.
    • Tobie ou Tobias, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Torres Novas 

    Une municipalité du Portugal, située dans le district de Santarém et la région Centre.

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    Tortone (en it. Tortona)

    Ville italienne située dans la province d'Alexandrie, dans la région piémontaise, au nord-ouest de l'Italie.

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    Trajan

    Général d’armée pour l’empereur Valens contre les Goths au IVe siècle.

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    Troglodytes 

    Dans l'Antiquité, les Troglodytes vivaient au sud-ouest de l'Égypte, au sud de la Libye. Le terme Troglodyte signifie en grec ceux qui ont leur demeure dans des trous ou dans des cavernes.

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    Troie (en gr. Troia ou Ilion, en lat. Ilium)

    Ancienne ville située dans le nord-ouest d'Anatolie en Asie Mineure, près de la mer Égée qui fut le cadre de plusieurs mythes grecs, notamment de la fameuse guerre de Troie qui est racontée dans l'Iliade et l'Odyssée d'Homère. Selon la légende, c'était l'enlèvement d'Hélène, femme du roi de Sparte Ménélas par le prince troyen Pâris qui provoqua le siège de Troie. Ménélas vainquît Pâris lors d’un combat ; pourtant, celui-ci fut sauvé par Aphrodite. Peu après, Pâris fut tué. Cependant, c'était la ruse du cheval de Troie qui mit fin à dix ans de combat. Après avoir reçu le cheval en bois dans la ville, Ménélas et les autres guerriers cachés à l'intérieur s'affranchirent, détruisant Troie par le feu, massacrant tous les hommes et contraignant toutes les femmes à l'esclavage.

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    Téribaze ou Tiribaze (en lat. Teribazus)

    Officier perse d’une haute noblesse et d’une grande réputation qui vivait au temps d’Artaxerxès II Mnémon. Il rendit les services les plus signalés à ce prince, tant par sa bravoure que par ses conseils et ses ruses de guerre.
    • Sabbathier, François, Dictionnaire pour l’intelligence des auteurs classiques, grecs et latins[…], t. 37, Paris, Seneuze, 1815, p. 379. Livre numérique Google, Internet, 27 août 2013.https://books.google.fr/.

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    Urbinius Panopion

    Selon Valère Maxime, un des esclaves de Panopion se laissa tuer à la place de son maître, prenant ses habits et son anneau et se mettant sur son lit. Panopion fit ériger un magnifique tombeau en son honneur.
    • Valère Maxime, De la fidélité des esclaves, Œuvres complètes, livre VI, chapitre 8.6. Ed. C. A. F. Frémion, trad. P. Charpentier, Paris, Garnier, 1864, t. 2, p. 61-62. Livre numérique Google, Internet, 29 juin 2013. https://books.google.fr/.

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    Urie le Hittite

    Selon le deuxième livre de Samuel, Urie était un officier et homme influent dans l'armée de David et l'époux de Bethsabée. Pendant la bataille de Rabba, David ordonna que l'on mette Urie en première ligne afin qu'il meure pour que David puisse s'approprier sa femme.
    • Urie le Hittite, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Urie le Hittite, Wikipédia l'encyclopédie libre (7 mars 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 29 mars 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Urie_le_Hittite.

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    Valence 

    Chef-lieu du département de la Drôme, au sud-est de Paris, sur la rive gauche du Rhône. Évêché. Cathédrale romaine Saint-Apollinaire (XIe-XIIe s., restaurée au XVIIe s.).
    Ancienne capitale des Segalauni, Colonia Julia Valentia à l'époque romaine, évêché (374), elle se rendit indépendante sous la direction de ses évêques (1150). Elle fut réunie à la Couronne en 1423. En 1452, Louis XI y fonda une université.

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    Valentinien Ier (en lat. Flavius Valentinianus)

    (Cibalae, Pannonie, 321 – Brigetio, Pannonie, 375). Empereur romain (364-375). Proclamé empereur par l'armée à la mort de l'Empereur Jovien, Valentinien restaura le système collégial et défendit les frontières mieux que ses prédécesseurs. Dans une tentative de régler la puissance des riches, il créa la charge de défenseur de la plèbe en 364.
    • Valentinien Ier, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Valentinien Ier, Wikipédia l'encyclopédie libre (17 janvier 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 22 janvier 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Valentinien_Ier.

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    Valeria (femme de Sylla)

    Romaine du premier siècle avant J.-C., sœur de Marcus Valerius Messala Corvinus et la cinquième épouse de Sylla (Lucius Cornelius Sulla). Devenue veuve à un jeune âge, elle refusa de se remarier.

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    Valère Maxime ou Valère le Grand (en lat. Valerius Maximus)

    Historien et moraliste latin (-1er s. av. J.-C. – 1er s. ap. J.-C.) dont les Faits et dits mémorables, recueil d’anecdotes en neuf livres, connut un grand succès dans l’Antiquité et au Moyen Âge.
    • Valère Maxime en lat. Valerius Maximus, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Valère Maxime, Wikipédia l'encyclopédie libre (5 juillet 2020), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 19 août 2020. https://fr.wikipedia.org/wiki/Val%C3%A8re_Maxime.

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    Varron (en lat. Marcus Terentius Varro)

    (Réate, auj. Rieti -116 - -27). Écrivain qui était un lieutenant de Pompée le Grand pendant les guerres civiles. Après la victoire de César contre l’armée de Pompée, Varron se réconcilia avec César, qui lui ordonna de faire construire les premières bibliothèques publiques de Rome. Varron fut un des premiers encyclopédistes romains ainsi qu’un auteur de nombreux traités. Il produisit 74 ouvrages sur plusieurs sujets, dont il ne reste que des fragments. Parmi les plus connus :
    • La langue latine, traité de grammaire
    • L’Économie rurale, traité d’agriculture
    • Les Satires Ménippées, traité philosophique
    • Les Antiquités, traité historique
    • Varron, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Virgile (en lat. Publius Vergilius Maro)

    (Près de Mantoue, v. -70 – Brindes -19 av. J.-C.). Poète latin renommé dont les œuvres les plus célèbres comprennent les Géorgiques, épopée qui loue le travail et la vie rurale et l'Énéide, épopée qui parle des aventures du héros Énée et du fondement de Rome. Malheureusement, Virgile mourut avant que l'Énéide ne fût achevée. Quoiqu’il eût demandé qu’on brûlât l’épopée partielle, Auguste ordonna que la publication fût terminée par Varrius et Tucca, poètes et amis de Virgile.
    • Perret, Jacques, Virgile, Encyclopédie Universalis (2009), Paris, Encyclopædia Universalis, Internet, 1er octobre 2009.
    • Virgile Publius Vergilius Maro, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Vénus

    Déesse romaine de la végétation et des jardins. À partir du -IIe siècle, elle fut assimilée à Aphrodite grecque acquérant ses attributs de la beauté, de l'amour et des plaisirs. C'est ainsi que la déesse attira plusieurs amants, parmi lesquels Vulcain, Mars et Jupiter. Comme déesse grecque, Vénus est parfois appelée Cythérée, surnom accordé à Aphrodite alors qu'elle fut portée à l'île de Cythère après sa naissance.

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    Véturie (en lat. Veturia)

    Une matrone romaine qui vécut au VIe siècle et au Ve siècle, mère du héros semi-légendaire Coriolan.

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    Welf Ier (ou Helpon)

    Aristocrate bavarois de l'empire carolingien, né en 778 et mort en 825. Père de l'impératrice Judith de Bavière, femme de Louis le Pieux, et de la reine Emma de Bavière, femme de Louis le Germanique. Il était seigneur d'Altdorf et de Ravensburg en Bavière.

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    Worms 

    Ville d'Allemagne (Rhénanie-Palatinat), sur la rive gauche du Rhin, au nord de Ludwigshafen.
    • Worms, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Worms (Allemagne), Wikipédia l'encyclopédie libre (9 février 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 21 mars 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Worms_(Allemagne).

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    Xanthippe (en gr. Xanthippê)

    (Athènes -Ve s. - déb. - IVe s.). Femme du philosophe athénien Socrate qui devint symbole de la femme d’esprit acerbe. Selon la tradition, Socrate ne l’aurait épousé que pour mettre à l’épreuve sa patience. Dans son dialogue Phédon, Platon dit que Socrate, condamné à mort par la consommation de la ciguë, aurait renvoyée Xanthippe avant de s’empoisonner en raison de ses pleurs irritants.
    • Xanthippe en gr. Xanthippê, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Xanthippe (femme), Wikipédia l'encyclopédie libre (2 novembre 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 8 février 2011. https://fr.wikipedia.org/wiki/Xanthippe_%28femme%29.

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    Xanthus de Lydie

    Un des plus anciens historiens et logographes de la Grèce, natif de la ville de Sardres, ayant fleuri au Ve siècle avant J.-C. Il était contemporain d’Hellanicus et d’Hérodote. Il est l’auteur des Lydiaques ou Histoire de Lydie, ouvrage divisé en quatre livres, dont il ne reste que quelques fragments.
    • Michaud, Louis-Gabriel, Biographie universelle, ancienne et moderne, […], T. 51, Paris, L.-G. Michaud, 1828, pp. 333-335. Bibliothèque numérique Gallica, Internet, 19 juin 2013.https://books.google.fr/.
    • Xanthos de Lydie, Wikipédia l'encyclopédie libre (15 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 19 juin 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Xanthos_de_Lydie.

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    Xerxès Ier ou Assuérus

    Roi de Perse (de -486 à -465), né vers -519, mort en -465, membre de la dynastie des Achéménides. Fils de Darios Ier et d'Atossa. À son avènement il dut faire face aux révoltes d'Égypte (-486) et de Babylonie (-482) qu'il réprima durement. Pour venger l'échec de son père à Marathon, il prépara longuement l'invasion de la Grèce. Pendant la deuxième guerre médique (-480 à -479), il traversa la Thrace, la Macédoine, puis vainquit les Grecs aux Thermopyles et à l'Artémision et prit Athènes. La fin de son règne fut marquée par des complots et il fut assassiné à Suse par un dignitaire de sa cour. Son fils Artaxerxès Ier lui succéda.
    Xerxès Ier est assimilé par les historiens contemporains à l'Assuréus de la Bible, qui apparait dans le Livre d'Esther et les Esdras comme le mari d'Esther.
    • Xerxès Ier, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Xerxès Ier, Wikipédia l'encyclopédie libre (20 novembre 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 3 décembre 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Xerxès_Ier.

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    Xénophane (en gr. Xenophanês)

    Philosophe grec de l'école d'Élée, né à Colophon (Asie Mineure), il vécut au -VIe s. Lors de la conquête de ce pays par les Perses, il se rendit en Italie puis en Sicile avant de voyager à travers toute la Grèce. Considéré comme le fondateur de l'école d'Élée, il dénonça surtout le caractère anthropomorphique et immoral de la représentation des dieux chez Homère et Hésiode.
    • Xénophane, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Xénophane, Wikipédia l'encyclopédie libre (21 novembre 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 2 décembre 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Xénophane.

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    Yabin ou Jabin

    Roi de Canaan qui régnait à Hatsor. Selon le Livre des Juges, il opprima durement les Israélites pendant vingt ans. Il fut vaincu par l’armée de Barac et ensuite tué par les Israélites.

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    Zacharie Boverius

    Théologien et capucin italien, né à Saluces en 1568, mort à Gênes en 1638. Il donna une continuation des Annales des Capucins, depuis l’an 1612, jusqu’en 1638.
    • Niceron, Jean-Pierre, Mémoires pour servir à l’histoire des hommes illustres, Paris, Briasson, 1734, pp. 317-321. Livre numérique Google, Internet, 6 juillet 2013. https://books.google.fr/.
    • Boverius, Wikipédia l'encyclopédie libre (16 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 6 juillet 2013. https://en.wikipedia.org/wiki/Boverius.

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    Zambri

    Fils de Salu, chef de la tribu de Siméon, étant entré à la vue de tout le monde dans la tente d’une fille madianite nommée Cozbi, y fut suivi par Phinées, fils du grand prête Éléazar, qui le perça d’un seul coup avec Cozbi au milieu de leurs honteux embrasements (Num. 25 :14).
    • Louis-Isaac Lemaistre de Sacy, trad. Livres des Nombres, La Sainte Bible, 1696; Bruxelles, Société Biblique Britannique et étrangère, 1855, Wikisource, la bibliothèque libre (18 novembre 2015), Internet, 14 janvier 2016. https://fr.wikisource.org/wiki/Bible_Sacy.

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    Zara ou Zerah

    Dans l'Ancien Testament, fils de Rahuel, petit-fils d'Esaü. Genèse 36:13; I Chroniques 1:37).

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    Zeresh 

    Personnage biblique du Livre d'Esther. Elle est l'épouse d'Aman, et le conseille dans son projet d'anéantir les Juifs de l'empire perse. Elle est pendue avec Aman et leurs dix fils quand le dessein d'extermination se retourna contre eux.

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    Zénodote d'Éphèse (en gr. Zênodotos

    Grammairien grec (-320 à -240). Directeur de la bibliothèque d'Alexandrie qui venait d'être fondée, il donna la première édition critique des poèmes homériques qui servit de point de départ aux travaux de son élève Aristophane de Byzance, puis à ceux d'Aristarque de Samothrace.
    • Zénodote d'Éphèse, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    À la gloire des confesseurs (en lat. De gloria confessorum)

    Un ouvrage hagiographique de saint Grégoire de Tours écrit au VIe siècle.

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    Ælius Aristide (en lat. Publius Aelius Aristides Theodorus

    Un auteur grec de la Seconde Sophistique au IIe siècle. Sa vie et son œuvre résument les principaux traits de la rhétorique de l'époque. Le corpus d'Aristide compte cinquante-trois titres (sans compter les discours et poèmes perdus), y compris le Panathénaïque, le discours En l'honneur de Rome, les Discours platoniciens et les Discours sacrés.
    • Pernot, Laurence, La Rhétorique dans l'Antiquité, Paris, Livre de Poche, 2000, pp. 254-256.
    • Aelius Aristide, Wikipédia l'encyclopédie libre (18 avril 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 7 mai 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Aelius_Aristide.

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    Æthelberht ou Ethelbert de Kent

    Né vers 560, Æthelberht fut le roi de Kent de 580 ou 590 jusqu’à sa mort en 616. Il est le premier souverain anglo-saxon à se convertir au christianisme.

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    Æthelburg ou Edburge de Kent 

    Fille du roi Æthelberht de Kent et la seconde femme d’Edwin de Northumbrie. Le mariage d’Æthelburg et d’Edwin, en 625, entraîna la conversion du nord de l’Angleterre au christianisme. Après la mort d’Ewin, Æthelburg fonda une abbaye à Lyminge, où elle mourut en 647.

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    Èbre (en esp. Ebro)

    Le plus puissant des fleuves espagnols. Issu des monts Catabriques, il coule entre la Meseta et les Pyrénées, passe à Saragosse et se jette dans la Méditerranée par un delta (rizières).
    • Èbre, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    Èbre, Wikipédia l'encyclopédie libre (1 mars 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 2 avril 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Èbre.

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    Ève

    Dans les traditions juive, musulmane et chrétienne, Adam fut le premier homme, créé par Dieu et mis dans le Paradis terrestre (Éden). Dieu créa également une femme, Ève, à partir de la côte d'Adam, ainsi représentant le mariage comme l'union de l'homme et de la femme en une seule chair.
    Selon la tradition, Ève, tentée par Satan, qui avait pris la forme d’un serpent, encouragea Adam à manger le fruit défendu ; ce péché originel, qui pèse sur toute l’humanité, provoqua Dieu à chasser les deux du Paradis. Ève et Adam eurent trois fils, Abel, Caïn et Seth. Le premier livre de la Bible, Genèse, raconte l’histoire du premier homme et de la première femme sur la Terre.
    • Ève, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Édouard le Confesseur

    Édouard, fils d'Etheired II, est l'avant-dernier souverain anglo-saxon à avoir régné sur l'Angleterre avant la prise du pays par le normand Guillaume le Conquérant. Sa grande piété lui vaut son surnom et le fait d'être ensuite canonisé en 1161. Il est le Roi d'Angleterre de 1042 jusqu'à sa mort, le 3 janvier 1066.
    • Édouard le Confesseur, Wikipédia l'encyclopédie libre (9 décembre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 23 janvier 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Édouard_le_Confesseur.
    • Édouard le confesseur (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Édouard VI d'Angleterre (en ang. Edward VI of England)

    Édouard VI d’Angleterre (1537-1553), fils d’Henri VIII d'Angleterre et de sa troisième femme Jeanne Seymour, accéda au trône anglais à la mort de son père en 1547. Il fut succédé par sa demi-sœur, Marie Tudor, qui devint Marie Ire d’Angleterre.

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    Élie (en héb. Eliyahû)

    Prophète biblique d'Israël qui dut s'enfuir à cause de l'inimitié de la reine d'Israël Jézabel. Il laisse sa succession à Élisée avant qu'un char de feu ne l'enlève au ciel.
    • Élie, Wikipédia, l'encyclopédie libre(27 février 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 26 février 2013.https://fr.wikipedia.org/wiki/Élie.
    • Élie, Le Petit Robert : dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Élisabeth Ire d'Angleterre (en ang. Elizabeth I of England)

    Élisabeth Ire d’Angleterre (1533-1603) était la fille d’Henri VIII d'Angleterre et d’Anne Boleyn. Reine à partir de 1558, jamais mariée, elle était une des plus célèbres monarques de l’époque, élevant l’Angleterre au rang des grandes puissances européennes. Suite au règne de sa demi-sœur catholique Marie Ire d’Angleterre, elle assura que l’Angleterre resterait un pays majoritairement protestant.

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    Élisée

    Prophète biblique dans l'Ancien Testament (I Rois, XIX, 16-21 ; II Rois, II-XIII) et disciple du prophète Élie.
    Dans II Rois III, 12-19, le roi d'Israël, le roi de Juda et le roi d'Edom, manquant d'eau pour l'armée et pour les animaux qui la suivent, consultent Élisée qui fait appel à un joueur de harpe dont la musique permet de comprendre le message de Dieu. Élisée prophétise que Dieu remplira d'eau la vallée où ils se trouvent et qu'il livrera l'adversaire, Moab, entre les mains des trois rois.
    • Élisée, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Élisée, Wikipédia l'encyclopédie libre (11er octobre 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 18 octobre 2010. https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lis%C3%A9e.

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    Éphèse (en turc Efes; en gr. Éphesos; en lat. Ephesus)

    Éphèse est l'une des plus anciennes villes de la côte Ouest de l'Asie Mineure (aujourd'hui en Turquie). Elle était dans l'Antiquité l'une des plus importantes cités grecques, la première de l'Ionie, et l'un des ports les plus actifs de la mer Égée. Elle fut également l'un des premiers centres du christianisme.
    • Éphèse, Wikipédia l'encyclopédie libre (28 octobre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 29 octobre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Éphèse.
    • Éphèse, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Épître aux Colossiens

    Lettre de saint Paul adressée à l'Église de la cité phrygienne de Colosses. C'est une des quatre lettres écrites par Paul pendant sa première captivité à Rome, pendant laquelle il écrivit les Épîtres aux Éphésiens, aux Phillipiens et à Philémon.
    La situation à Colosses fut semblable à celle chez les Galates, où les docteurs judaïsants prêchèrent le retour à la loi de Moise (en particulier l'accent sur les observances : circoncision, prescriptions alimentaires et fêtes annuelles) et sur un ascétisme extrême. Dans sa lettre, Paul reprend les membres de l'Église en enseignant que la rédemption n'est possible que par le Christ et qu'ils devaient faire preuve de sagesse et le servir.

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    Épître aux Corinthiens

    Les deux épîtres intitulées Corinthiens dans le Nouveau Testament ont été écrites par saint Paul. La première épître aux Corinthiens a été écrite à Pâques de l’an 55, 56 ou 57. Dans cette première lettre, Paul traite des difficultés qu’il a rencontrées dans l’Église de Corinthe, par exemple, cas d’inceste, désordres dans la pratique de l’Eucharistie, l’existence des tribunaux païens et des erreurs doctrinales concernant la résurrection. Il répond également à quelques questions posées par les Corinthiens concernant les dons spirituels et la virginité, parmi d’autres. De nos jours, on se fie à l’authenticité de cette première épître aux Corinthiens, vu qu’elle est citée par Clément de Rome et par Ignace.
    La seconde épître écrite aux Corinthiens fut produite pendant le séjour de Paul en Macédoine, lorsqu’il pensait à aller à Corinthe pour la troisième fois. Dans cette seconde épître, Paul fait allusion à un deuxième séjour en Corinthe, apparemment pénible (I, 23 et II, 3). Il parle d’une lettre écrite en larmes aux Corinthiens ; l’on croit de nos jours qu’il y aurait eu au moins quatre épîtres écrites à ce peuple, dont deux nous restent. La seconde épître peut être divisée en quatre parties : celle de Paul et de son rapport avec les Corinthiens ; la collecte et les bienfaits en résultant ; discours où il se dresse contre les diffamateurs et ensuite, la conclusion, qui est la quatrième partie.
    • Corinthiens, Encyclopédie Universalis (2009), Paris, Encyclopædia Universalis, Internet, 20 mai 2009.

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    Épître aux Hébreux

    Une épître dans le Nouveau Testament. Elle s'adresse à des chrétiens issus du judaïsme, c'est-à-dire, au sens premier, aux judéo-chrétiens encore attachés à certains usages de la Loi juive. L'église catholique reconnaît l'épître aux Hébreux comme « de filiation paulienne indirecte », mais la critique indépendante en considère plusieurs autres comme des attributions postérieures, notamment les épîtres pastorales et les épîtres catholiques.
    L'épître se divise en deux parties. Dans la première partie, Jésus-Christ est décrit comme supérieur à Moïse, il est considéré comme le grand prêtre qui remplace le sacerdoce lévitique et qui établit une nouvelle alliance pour être accepté par la foi (chap. 1-10). Dans la deuxième partie, l'auteur donne des conseils sur la persévérance fidèlement dans la nouvelle alliance (chap. 10 à 13).
    • Épîtres du Nouveau Testament , Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Épître aux Hébreux, Wikipédia l'encyclopédie libre (5 mai 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 7 mai 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Épître_aux_Hébreux.

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    Épître aux Romains

    L'épître aux Romains, le plus long des livres du Nouveau Testament, fut envoyée par l'apôtre Paul à l'Église de Rome. Les idées développées dans cette épître forment le fondement de la doctrine des Églises chrétiennes. L'épître comprend deux parties : la première est une lettre de circonstance à une communauté rencontrant des difficultés, et la deuxième est la lettre doctrinale où Paul expose ses convictions sur le salut et la foi chrétienne.

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    Épître aux Éphésiens

    La lettre aux Éphésiens correspond aux chapitres XVIII et XIX des Épîtres des Apôtres du Nouveau Testament, et fut écrite par des disciples de l'Apôtre Paul entre l'an 60 et 63. Dans la première partie (I:III-III:XIX), l'auteur insiste sur l'union de tous les chrétiens avec Jésus Christ grâce au sacrement du baptême et réalisée dans l'Église. La deuxième partie continue avec la conception de l'union de Christ avec l'Église comme l'archétype du mariage chrétien, une idée tirée de l'Ancien Testament; elle exhorte les chrétiens à vivre d'une manière honorable et digne pour maintenir cette unité. Dans cette deuxième partie, (de V:XXI à VI:IX) l'auteur décrit brièvement les normes et les règles fondamentales de la conduite de tous les membres de la famille (maris, femmes, enfants, parents, etc.) De V:XXI à V:XXXIII l'auteur décrit la vie domestique et présente les devoirs des époux, ce qui forment la base de la conception du mariage chrétien.
    • Rouche, Michel, Le sacrement de mariage dans l'Église paléochrétienne, Mariage et sexualité au Moyen Âge. Accord ou crise?, Presses de l’université de Paris-Sorbonne, 2000. Google livres, Internet, 17 août 2011.
    • Épîtres aux Éphésiens, Wikipédia, L'encyclopédie libre (29 juillet 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 17 août 2011. https://fr.wikipedia.org/wiki/Épître_aux_Éphésiens.
    • Éphésiens, Épître aux, Encyclopédie Universalis (2011), Paris, Encyclopædia Universalis, Internet, 17 août 2011.

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    Épîtres du Nouveau Testament ou Épîtres des Apôtres

    Cet ensemble de 21 lettres est le troisième livre du Nouveau Testament, suivant les Actes des Apôtres, qui décrivent Paul et Pierre comme les héros du christianisme pendant la naissance de celui-ci. Il s’agit de quatorze Épîtres écrites par Saint Paul -- ou ses disciples -- qui prennent la forme de lettres ayant pour destinataires les premières communautés chrétiennes. Les Épîtres pauliennes sont suivies par sept autres lettres, appelées communément les Épitres catholiques. Les quatorze de Paul sont divisés ainsi :
    Les Épîtres catholiques sont divisées ainsi:
    1 Épître de Jacques, 2 Épîtres de Pierre, 3 Épîtres de Jean, 1 Épître de Jude.
    Ces sept Épîtres prennent également la forme de lettres, mais cette fois-ci, elles ne s’adressent pas à une communauté spécifique, contrairement à celles de Paul, adressées à une communauté chrétienne. L’adjectif catholique est donc quelque peu trompeur et devrait être compris plutôt comme universel. Ainsi les appelle-t-on également les Épîtres universelles.
    • Épîtres, Encyclopédie Universalis (2009), Paris, Encyclopædia Universalis, Internet, 1er octobre 2009.
    • Épîtres du Nouveau Testament ou Épîtres des Apôtres, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Éric IX Jedvardsson, le Saint

    Roi de Suède de 1156 à 1160 qui, pendant son règne, christianisa le nord de la Suède et tenta de convertir les Finlandais au christianisme.
    • Éric IX de Suède, Wikipédia l'encyclopédie libre (28 août 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 21er octobre 2010. https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ric_IX_de_Su%C3%A8de.
    • Éric IX Jedvardsson, le Saint, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Éric XIV de Suède

    Éric XIV de Suède (1533-1577) fut dépossédé du trône de Suède par son demi-frère Jean, devenu Jean III de Suède, en 1568. Lors de la première révolte de Jean contre Éric en 1563, Jean fut jugé pour haute trahison, mais Jean eut gain de cause en grande partie à cause de l’instabilité mentale dont faisait preuve Éric.

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    Ésaü (en héb. עשו)

    Personnage de la Bible dans la Genèse. Ésaü était le fils d'Isaac et de Rébecca et le frère aîné de Jacob, à qui il vend son droit d'aînesse pour un plat de lentilles. Par la suite, il fut formellement supplanté par Jacob qui usurpe la bénédiction paternelle par une ruse. Ésaü faillit tuer son frère, qui part vivre chez son oncle Laban. Les frères se réconcilièrent vingt ans plus tard.
    • Ésaü, Le Petit Robert : dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • ÉsaüWikipédia, l'encyclopédie libre (3 août 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 26 septembre 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ésaü.

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    Ésope (en gr. Aísôpos)

    Auteur grec à qui on attribue l'origine de la fable. Les fables d'Ésope servaient d'inspiration pour plusieurs écrivains notamment, Jean de La Fontaine de la dix-septième siècle.
    • Ésope, Wikipédia, l'encyclopédia libre (18 octobre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 5 novembre 2012.https://fr.wikipedia.org/wiki/Ésope
    • Ésope, Le Petit Robert : dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Étienne Ier Báthory

    (1533 – 1586), roi de Pologne (1576-1586). Prince de Transylvanie (1571-1576), il épousa Anne Jagellon, fut élu roi de Pologne. Vainqueur d'Ivan le Terrible de Russie, il assura la dominance de la Pologne sur la Baltique et contribua au triomphe de la Contre-Réforme catholique.
    • Étienne Ier Báthory, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Étienne Báthory, Wikipédia l'encyclopédie libre (31 mars 2014), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 10 juin 2014. https://fr.wikipedia.org/wiki/Étienne_Báthory.

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    Étienne IV

    Le 97e pape de l'Église catholique romaine (816-817), lors de son règne, Étienne sacra l'empereur de l'occident Louis le Pieux à Reims en France.
    • Étienne IV (pape), Wikipédia l'encyclopédie libre (1 octobre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 24 octobre 2012. https://fr.wikipedia.org/wiki/Étienne_IV_(pape).
    • Étienne IV (pape), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Évangile

    Livres saints de la Bible qui contiennent la révélation chrétienne du Christ. Il existe quatre Évangiles canoniques, qui comprennent les premiers livres du Nouveau Testament : ceux d’après saint Matthieu, saint Marc, saint Luc et saint Jean. Les trois premiers parlent des mêmes événements et on les appelle les Synoptiques à cause de leur relation et dépendance entre eux. Le livre de Matthieu comprend 28 chapitres et se concentre sur l’annonce du Royaume chrétien et sur son accomplissement en Jésus Christ. Celui de Marc traite plutôt de la vie adulte de Jésus et a pour destinataire en particulier les chrétiens qui étaient jadis des païens. Le livre de Luc comprend 24 chapitres et transmet la prédication faite par Paul. Le dernier livre, celui de Jean, consiste en 21 chapitres et se distingue des trois autres par son mélange de symbole et d’histoire, témoignant d’une perspective théologique aussi bien que liturgique.
    • Évangile, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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    Ézéchiel 

    Un prophète du Tanakh et de l'Ancien Testament. On lui attribue le livre auquel il donne son nom, le troisième dans l'ordre canonique des « Grands Prophètes » (Isaïe, Jérémie, Ézéchiel et Daniel). Aux Juifs à Babylone, il annonça la ruine de Jérusalem, puis la restauration future d'Israël.
    • Ézéchiel, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
    • Ézéchiel, Wikipédia l'encyclopédie libre (27 mars 2013), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 24 avril 2013. https://fr.wikipedia.org/wiki/Ézéchiel.

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    Île de Palmaria

    Une île de la mer Ligure, située à l'extrémité occidentale du golfe de La Spezia. Elle fait face à la ville de Portovenere et fait partie d'un archipel composé des îles du Tino et du Tinetto.

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    Œuvres morales (en lat. Moralia ou Ethica) de Plutarque

    Ouvrage de Plutarque qui se compose de plus de soixante traités écrits sous la forme de dialogues et de diatribes. Les traités discutent de sujets éthiques, religeux, physiques, politiques et littéraires.

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    Notes

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    Indice aux ressources