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Le contre-mariage

LE CONTRE-MARIAGE DE CELUY DE DESPORTES PAR PIERRE LE GAYGNARD 1585

I
De toutes les faveurs dont nous sommes flattez,
De tout ce que les Cieux, grandement affectez,
Peuvent nous avancer de mondain avantage,
D’amiable repos, de franche liberté,
De contentement, d’aize, et de comodité,
Rien n’aproche en douceur la loy de mariage.
II
Douce, et civille Loy noz plaizirs nourrissant,
Qui, fertille, a produit un tige renaissant :
D'honneurs, de traictement, et d'amitié servie,
Du repos des humains l'agreable sejour,
Des Corps, et des Esprits le fidelle secour,
La source des bons heurs, le Miel de nostre vie.
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III
On dit que l'Eternel ayant desattachez
Les Elemens confus, au Chaos accrochez,
Et faict pour la raizon l'Homme sur son image,
Ne luy donna seul'ment cette benignité,
Mais voulut, pour monstrer sa grand foelicité,
Donner le genre humain d'un filial lignage.
IIII
Il luy crea la Femme, estant seulle ici-bas,
Pour sa seure compagne et unique soulas1,
Portant dedans ses flancs une boiste foeconde :
Des semences de luy le plaizir paternel,
La consolation, le renom Eternel,
Brief pour douaire, avoit tout le bonheur du monde.
V
Diane sur son front mille beautez sema,
Le facond Apollon sa parolle anima,
De Minerve eut l'Esprit, des Charites la grace :
Brief le Ciel plantureux si bien la compoza,
Que l'Homme, espris de flamme, aussi tost l'espouza,
Comblant en son bonheur toute l'humaine race.
VI
De là le Mariage eut son commencement,
Chaste conjonction, et seul contentement,
Que l'humanité suit, comme son necessaire :
Plezant à son entrée, à l'esprit agreant,
Qui d'un amour parfaict, loyal, nous va liant,
D'un lien que la Mort seulement peut deffaire.
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VII
Il relieve sur pied le repos abatu,
De lin, de drap, de soy, son corps est revestu,
L'aize est à son costé, le repos le regarde,
La constance, l'honneur, la Foy de fermeté,
(Foy d'un amour certain) qui sonne loyauté,
Puis vient contentement chef de l'arriere-garde.
VIII
La joy, et les sourris apres le vont suivant,
Amour ard2, le voyant, comme le Feu fervant :
La non-feinte amitié hait toute vilenie,
Car Hymené vainqueur, et des Dieux, et des Rois,
Grand Nopcier3souverain, veult qu'on suive ses loix,
Dont il a de sa court desloyauté banie.
IX
Hellas, grand Jupiter, que le monde est heuré,
De ce seul bien debvoit de toy estre honoré,
N'en pouvant un plus grand de ta grace requerre :
D'une langueur tu l'as doucement deschené,
Hoste de tout repos, au plaizir adonné,
D'une paix contantant son Esprit sur la Terre.
X
On dit qu'en l'Elizée un Aenean dezir,
Par la Sybille, vit le lieu de tout plaizir4,
De beauté plantureux, fortuné de bocage,
Où estoient à souhait les bienheureux Espris,
Mais je ne puis penser que ce soit rien au pris,
Ne qu'il soit Paradis si grand que Mariage.
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XI
Jouir tant que l'on vit de tout bien à foizon,
Avoir mille deduicts, nourrir en sa maizon
Une Femme bien sage, et coucher aupres d'elle,
Une belle en avoir d'un cœur constant et doux,
Dont la chasteté faict dormir seur son espoux :
Y a t il chez Jupin5 une joye pareille ?
XII
Je tay tant de plaizirs, tant d’honneste devis,
Tant d’agreables jours, tant d’amoureuzes nuicts,
Tant de prudens conseils, tant de mots salutaires :
Qui les pense conter aura nombré plustoust
Les fueilles des Forests, les Espics meurs d’Aoust,
Et des rives des Eaux les sablons ordinaires.
XIII
Hé donc ! parmi ces heurs que n'avons nous des yeux
A reconnoistre en nous ce don receu des Cieux,
Pour nous entretenir cette grace asseurée !
Mais, craintifs, restivans en la plus grand faveur,
Nous doubtons, malheureux, de nostre aize futeur,
Et dejettons la manne à nous tous preparée.
XIIII
Si d'un sommeil de fer noz Yeux n'estoient pressez,
La nopce seulement nous apprendroict assez
Quel heur, et quel soulas6son lien nous apreste.
Les accords muziquaux, les jois, les ris, les fleurs,
Les voizins, les amis, les parens, les bailleurs,
N'est-ce un prezage seur d'un bien sur nostre teste ?
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XV
Escouté ma parolle, o mortels bien heurez,
Qui dedans le repos apertement courez,
Voyez ce que pourrez en une Femme prendre :
Si vous la prenez riche, asseuré vous d'honneurs,
De creance, d'Estats, d'Amitié, de Faveurs,
Tant qu'un mauvais sur vous n'ozera entreprendre.
XVI
Contente, vous prizant, elle vous contera
Quel est tout son moyen, puis elle vous prira
De vous en aquicter, et vous mettre hors d'affaire,
Avec propos discrets, et baizers savoureux :
Le plus grand favori n'est en rien si heureux
En credit, en grandeur, à la court Emperiere7.
XVII
Si vous la prenez pauvre! avec la pauvreté,
Vous Espouzés aussi mainte comodité,
Un cœur obeissant, fidelle sans rancune,
Et, prizée de tous, vous faict lever les yeux ;
Son grand mesnagement vous rend pecunieux :
Avec la pauvreté tousjours n'est l'infortune.
XVIII
Si vous l'espouzé belle ! asseurés vous aussi,
Pour le plaisir humain, n'avoir ailleurs souci,
Et qu'elle vous plaira si son œil vous reguarde,
Pouvant l'iré courroux, fust d'un cœur de rocher
D'un parler gracieux aussi tost desfacher :
Une beauté parfaicte un Sythe persuade.
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XIX
Si laide la prenés ! l'Esprit, et l'amitié,
Plus que la belle aura passans de la moittié,
Sa grace en la maizon sera gente, et joyeuse :
Dont, comme un clair Soleil, à vos yeux agrera.
Brief on peut bien penser qu'ainsi ne desplaira,
Plus que la belle estant d'Esprit, et gratieuze.
XX
Celuy n'avoit jamais les Nopces esprouvé,
Qui dit qu'en Mariage aucun bien n'est trouvé,
Despuis qu'en cet estat la personne chemine,
Car quand quelque beauté vient nos cœurs embrazer,
En voulons nous jouir ! il la sault Espouzer :
Qui veult guarir d'amour s'en est la medecine.
XXI
Autrefois Jupiter d’amour tout esguaré
Pour les yeux de Junon dont fut enamouré,
En honorant la Noce il le l’a Espouzée :
Elle luy plut si fort, que pour le soulager,
Il (un Dieu tout puissant) se la voulut renger,
Par ce tout seul moyen, tant la Nopce a prisée.
XXII
C'est un notable cas que le palais des dieux
S'est voulu guarentir de l'amour furieux
Par le seul Mariage, amortiment de plaintes :
Mesme que Jupiter, que tout l'univers craint,
Embrazé de son sang, la hault, il n'a point plaint
De combler sa grandeur en l'heur des Nopces sainctes.
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XXIII
La Nopce est un morceau si friant à gouster,
Qu'ell'a faict à un dieu sa sœur propre appeter,
Elle luy rend le ciel paradis de liesse,
Il conneut y avoir tant de foelicité,
Qu'il a plus deziré sa prudente beauté,
Que jouir dans le ciel de plus belle Deesse.
XXIIII
A l’exemple de luy, qui doit estre suivi,
Tout Homme qui se treuve en amour asservi,
Doit par le Mariage alleger son martire,
Sans aimer ça, et la, et s’esclaver le cœur,
Dechassant loin de luy toute Nopciere peur :
Tant plus que l’Homme vit tant plus Femme dezire.
XXV
O plaizir nuptial en la terre transmis
Pour heurer les humains! chascun de mes amis
Marie a une belle, honneste et riche Femme :
Mais garde, je te pri, mon Yzabeau8pour moy,
Car pour vivre en ce monde en si tresjuste Loy,
J’ayme mieux un Tombeau, que n’espouzer ma Dame.

Noms propres

Anchise (en gr. Agkhisês)

Berger troyen et l’amant d’Aphrodite selon la mythologie grecque. Les deux eurent un fils, le légendaire Énée. Fâché contre Anchise lorsqu'il révéla sa liaison avec la déesse, Zeus le foudroya, ce qui, selon certaines sources, tua Anchise, mais selon d'autres, le rendit boiteux ou aveugle. Lors de la guerre de Troie, il fut sauvé par son fils Énée. Après la mort d'Anchise, Énée lui rendit visite aux champs Élysées, sa dernière demeure dans les Enfers.

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Apollon appelé aussi Phébus (en gr. Phoibus le Brillant)

Fils de Léto et de Zeus et frère jumeau d’Artémis, il est dieu grec de la lumière, du chant, de la raison, de la musique et de la poésie. Décrit aussi comme dieu à l'arc et flèche, il punit et détruit le méchant. Une légende notoire raconte que quatre jours après sa naissance, Apollon tue au tir à l'arc le dragon, Python, qui avait poursuivi sa mère en route pour Délos.
  • Apollon, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 août 2009), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1er octobre 2009. https://fr.wikipedia.org/wiki/Apollon.
  • Apollon appelé aussi Phébus, en gr. Phoibus le Brillant , Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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Champs Élysées

Dans la mythologie grecque, les champs Élysées étaient une espèce de paradis dans les Enfers où les gens demeuraient si les dieux jugèrent qu'ils aient mené une vie vertueuse.

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Charites ou Les trois Grâces

Divinités de la Beauté qui appartenaient, avec les Muses, à la suite d'Apollon. On les considérait comme trois filles de Zeus et d'une Océanide, applées Aglaé, Euphrosyne et Thalie, et on leur attribuait les agréments qui embellissent la vie des hommes et des dieux.
  • Charites ou Kharites, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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Diane (en lat. Diana)

Déesse italique et romaine identifiée dès le - VIe s. à l'Artémis grecque. La Diane primitive, dont les légendes sont très pauvres, était une des plus anciennes divinités adorées par les Latins. Ses sanctuaires les plus importants étaient ceux de Capoue (Diana Tifatina) et d'Aricie, sur les bords du lac de Nemi (Diana Nemorensis).
Pour apprendre plus sur le mythe de Diane, veuillez consulter https://fr.wikipedia.org/wiki/Diane_(mythologie).
  • Diane en lat. Diana, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
  • Diane (mythologie), Wikipédia l'encyclopédie libre (12 août 2009), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1er octobre 2009. https://fr.wikipedia.org/wiki/Diane_%28mythologie%29.

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Hyménée (en gr. Humenaios ou Hyménaios)

Dieu romain, fils de Vénus (Aphrodite) et de Bacchus (Dionysos). Dans l’antiquité, Hyménée présidait au mariage. Les Athéniens en particulier l’invoquèrent souvent, non seulement dans des noces, mais également dans d’autre fêtes.
  • Hyménée, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
  • Hyménée, Wikipédia l'encyclopédie libre (8 juin 2023), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 7 février 2024. https://fr.wikipedia.org/wiki/Hymen_(mythologie).

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Junon (en lat. Juno, en gr. Hêra)

Déesse de la nature dans la religion romaine, Junon représentait la féminité. Junon et Jupiter, son frère de la même mère Rhéa ainsi que son époux, sont considérés comme divinités primordiaux qui constituent deux des trois figures dans la triade capitoline (Jupiter-Junon-Minerve).
Les grecs hellénisèrent Junon et la renommèrent Héra. Ils lui attribuèrent le rôle de protectrice du mariage et des femmes mariées.
  • Héra en gr. Hêra, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
  • Junon en lat. Juno, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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Jupiter

D’autres noms : Stator (qui arrête), Elicius (qui fait le foudre) et Feretrius (qui frappe). L’équivalent du dieu grec, Zeus, Jupiter, fils de Saturne, est le roi des dieux considéré comme divinité primordiale faisant partie de la triade capitoline (Jupiter-Junon-Minerve) dans la mythologie romaine-italique. Jupiter gouverne le ciel, les éléments météorologiques (tonnerre, foudre) et la lumière du jour. Ainsi il est souvent représenté avec les emblèmes de l'éclair, du trône et du sceptre.
D'un esprit licentieux, Jupiter prit maintes amantes, cependant, seulement sa sœur jumelle Junon conquit son cœur. Après plusieurs tentatives de la courtiser, il réussit finalement à gagner sa main en se transformant en coucou mouillé pour exciter la sympathie et l'affection de la déesse. Ainsi leurs noces marquèrent le premier mariage du monde.
  • Jupiter, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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L'Énéide

Poème épique écrit par le poète latin Virgile entre -29 et -19 av. J.-C. L’Énéide fut un projet ambitieux pour Virgile : il cherchait à écrire une épopée romaine qui équivaudrait à l’œuvre magistrale grecque d’Homère, l’Iliade. Pourtant, Virgile mourut avant que l’œuvre ne fût achevée. Quoiqu’il eût demandé qu’on brûlât l’épopée partielle, Auguste ordonna que la publication fût complétée par Varrius et Tucca, poètes et amis de Virgile.
Le poème consiste douze chants et raconte les aventures du prince troyen Énée, un des plus grands héros de la guerre de Troie. Après que les Grecs avaient ordonné à Énée de fuir de Troie, il se trouva naufragé avec quelques-uns de ses hommes à Carthage. Là, il connut Didon, fondatrice et reine de la ville. Les deux tombèrent vite amoureux. Malheureusement, cet amour menaçait le destin du héros : il était censé fonder Lavinium (Rome) en Italie. À cause du départ de son bien-aimé, Didon, inconsolable, se donna la mort. Énée incarne certaines valeurs romaines comme la dévotion à son devoir, d’abord et avant tout.
  • Énéide, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
  • Énéide (Virgile), Encyclopédie Universalis (2009), Paris, Encyclopædia Universalis, Internet, 1er octobre 2009.

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Minerve (en lat. Minerva)

Déesse romaine appartenant à la triade capitoline (Jupiter-Junon-Minerve), Minerve équivaut à la déesse grecque Athéna. Celle-ci est la déesse guerrière et la déesse de la raison ainsi que la déesse de l’intelligence, s’occupant de la littérature et des beaux arts et protégeant les sciences. Elle est d’habitude associée à la chasteté, d’où l’épithète Athena Parthenos.
Selon la tradition, Jupiter avala son amante Métis de peur que l'enfant qui naîtrait de Minerve ne le détrônât. Un jour, pris par un mal de tête violent, Jupiter quémanda à Vulcain de lui fendre le crâne, d'où sortit Minerve tout armée.
  • Athéna, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
  • Minerve en lat. Minerva, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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Scythe

Nom de peuples errants dans le nord de l'Europe et de l'Asie. Fig. Homme barbare, grossier.
Veuillez consulter également la référence Scythie.
  • Scythe, Émile Littré : Dictionnaire de la langue française (1872-77), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 24 août 2009.

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Sibylle de Cumes

Prophétesse du Temple d'Apollon à Cumes, ancienne cité grecque en Italie australe, qui guide Énée, le héros dans l'Énéide de Virgile, à travers les Enfers.

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Énée (en gr. Aineias, en lat. Aeneas)

Tout comme Hercule, Énée fut le fils d’un mortel et d’une déesse, ayant pour parents Anchise (cousin du roi Priam) et Vénus. L’épopée romaine l’Énéide raconte l’histoire d’Énée, le décrivant le plus souvent comme pieux. Ainsi ce héros incarne-t-il des valeurs romaines comme la dévotion à son devoir, d’abord et avant tout.
Selon la mythologie gréco-romaine, Énée fut un des plus grands héros de la guerre de Troie, avec Hector. Il luttait avec les héros grecs Dioméde et Idoménée pendant la guerre, et deux fois, les dieux le délivrèrent de situations périlleuses. Éventuellement, les Grecs lui ordonnèrent de fuir la Troie, et ensuite, il se trouva naufragé avec quelques-uns de ses hommes à Carthage. Là, selon l'Énéide, il connut Didon, fondatrice et reine de la ville. Les deux tombèrent vite amoureux. Malheureusement, cet amour menaçait le destin de ce héros : il était censé fonder Lavinium (Rome) en Italie. À cause du départ de son bien-aimé, Didon, inconsolable, se donna la mort. Atteignant l'Italie, Énée rencontra Latinus, le roi du Latium qui désira lui donner sa fille Lavinie en mariage. Cependant, Turnus, roi des Rutules d'Ardée, qui voulait à tout prix prendre Lavinie comme épouse, fit la guerre contre Latium. C'était Énée qui mit fin à la lutte lorsqu'il tua Turnus au combat rapproché. Il épousa, finalement, Lavinie et les deux se donnèrent le jour à Ascagne, futur fondateur d'Albe la Longue.
  • Aeneas, Wikipedia, The Free Encylopedia (14 juin 2024), Internet, 9 juillet 2024. https://en.wikipedia.org/wiki/Aeneas.
  • Énée (en gr. Aineias, en lat. Aeneas), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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Notes

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