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Le massacre de Lustucru (Lagniet)

Titre

LE MASSACRE DE LUSTUCRU par les femmes

En haut

Il nous est besoing et necessaire pour nostre repos d'oster du monde cest ennemy de notr sexe ce forgeron d'enfer qui veut mesler de reforger polir et rabonir nos testes pour contenter l'esprit bouru de nos jaloux maris qui croyent faire beaucoup de nous envoyer chez Lustusru ils ont beau dire il n'y a point de secret qui nous puisse faire autre que nous sommes, c'est pourquoy, afin que desormais il n'y ait plus d'operateur si impudent qu'il n'en soit iamais parlé alons toutes mettre fin a une si glorieuse entreprise donnons luy cent coups apres sa mort mettons le en piece, portons sa Diable de teste partout tesmoing de nos courage alons mettre le feu au vaisseau qui vient

Sous le bateau

Lustucru trainé a la riviere

Sous la tête sur poteau

Vivat le Diable de Lustucru et mort

A gauche au-dessus des hommes en conversation

Mr. la confrerie des Martirs sera plus grande

Au-dessous du balai

Lustucru et mort

Homme battu au centre-gauche

Le Compagnon de Lustucru

Homme battu au centre-droit

Helas mes Dames je vous cri mercy

A gauche près des pieds

Nous sommes bien lache d'avoir laissé masac le P.e Lustucru

Titre en bas à gauche

COMPLAINTE de LUSTUCRU aux Maris Martirs

Cachet

B.R.[Bibliothèque Royale]

En bas à gauche

Messieurs aurez vous bien l'ame si lache de laiſer masacrer Lustucru ce bien facteur de vos menages celuy qui a tant pour reforger et rabonir les testes de vos meschantes femmes quoy faut il que j'aye tant voyagé pour decouvri ce rare secret et en etre si mal recompencé songé donc a me secourir promtement car si vous attendé ma mort vous estes perdus n'ayant plus de Lustucru vos femmes vous feront enrager plus que jamais, a je voy bien que mes cris sont perdus je suis accablé ces Diablesse m'ont surpris a Dieu il n'y a plus de LUSTUCRU

Une victime des femmes

Balai comme arme

Tête coupée

Tête coupée

Marteau comme arme

Un compagnon de Lustucru

Femme qui traîne Lustucru vers la rivière

Lustucru traîné vers la rivière

Femme qui attaque avec son balai

Vaisseau en feu

Fourneau

Une tête coupée brûle dans le fourneau.

Enclume

Femme qui attaque avec un marteau

Fourche

Discours des spectateurs

Le même discours apparait dans l'autre gravure du massacre de Lustucru.

Titre

LE MASSACRE DE LUSTUCRU par les femmes

En haut

Il nous est besoin et nécessaire pour notre repos d'ôter du monde cet ennemi de notre sexe, ce forgeron d'enfer qui veut mêler de reforger, polir et rabonnir nos têtes pour contenter l'esprit bourru de nos jaloux maris qui croient faire beaucoup de nous envoyer chez Lustusru. Ils ont beau dire, il n'y a point de secret qui nous puisse faire autre que nous sommes, c'est pourquoi, afin que désormais il n'y ait plus d'opérateur si impudent, qu'il n'en soit jamais parlé. Allons toutes mettre fin à une si glorieuse entreprise. Donnons-lui cent coups; après sa mort mettons-le en pièces, portons sa diable de tête partout, témoin de notre courage. Allons mettre le feu au vaisseau qui vient.

Sous le bateau

Lustucru traîné à la rivière.

Sous la tête sur poteau

Vivat! Le diable de Lustucru est mort.

A gauche au-dessus des hommes en conversation

Monsieur, la Confrérie des martyrs sera plus grande.

Au-dessous du balai

Lustucru est mort.

Homme battu au centre-gauche

Le compagnon de Lustucru.

Homme battu au centre-droit

Hélas Mesdames, je vous crie merci.

A gauche près des pieds

Nous sommes bien lâches d'avoir laisser massacrer le Père Lustucru.

Titre en bas à gauche

COMPLAINTE de LUSTUCRU aux maris martyrs.

En bas à gauche

Messieurs, aurez-vous bien l'âme si lâche de laisser massacrer Lustucru, ce bienfaiteur de vos ménages, celui qui a tant [fait] pour reforger et rabonnir les têtes de vos méchantes femmes? Quoi, faut-il que j'aie tant voyagé pour découvrir ce rare secret et en être si mal récompensé? Songez donc à me secourir promptement car si vous attendez ma mort, vous êtes perdus; n'ayant plus de Lustucru vos femmes vous feront enrager plus que jamais. Ah, je vois bien que mes cris sont perdus. Je suis accablé, ces diablesses m'ont surpris; adieu. Il n'y a plus de LUSTUCRU.
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