Quel mal, si grand soit il, fut jamais comparable
Aux langueurs ou se plaist ce vilain Amoureux;
Lors qu'il pense servir sa femme insatiable,
Dont les lubricitez le rendent mal-heureux.
En vain ce pauvre sot ne cherche qu'a luy plaire.
En vain pour la flechir il flechit les genous;
A ses submissions Elle est tousjours contraire,
Et ce qu'il fait pour elle irrite son courrous.
Pour sa lascive humeur, et ses ruses sans bornes,
Il luy faudroit ensemble estre Bouc et Renard;
Et tout le droit qu'elle a de luy faire les cornes,
Est pour ne mentir point en l'appellant Cornard.
Il ne fait que trop voir sa lacheté servile,
En pleurant comme un Cerf, quand il est aux abois
Et je suis bien trompé s'il n'a l'ame si vile
Qu'il ne pleureroit pas d'avoir perdu son bois