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Contre un hobreau cocu

CONTRE VN Hobreau Cocu, & Gentil-homme à la fourche.

QVoy! cest hobreau fougueux
Ce gentillastre ombrageux,
Tenant sa femme a l’attache,
Pensoit il doncques euiter,
Que l’on ne luy vit point porter,
D’Acteon le braue panache.
Croyoit il que par raison,
Tenant sa femme a la maison,
Il n’auoit point des escornes,
Ah ! Dieu qu’il est euanté,
Car c’est ainsi qu’est planté,
L’arbre qui porte les cornes.
Puis ne sçait-on que l’amour,
Fausse la plus forte tour,
Pour ensuivre la nature,
Va va mon cœur ne te soucie,
Il n’est pas plus diable que nous.
Mais sçais tu bien en ceste affaire,
Maintenant qu’il te conuient faire,
Pour le bien payer tout d’vn coup.
C’est qu’en eschangeant son langage,
Luy faut apprendre le ramage.
Que tient au printemps le Coucou.
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