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Des maladies des femmes
Bordure décorative

AVX CHASTES ET jeunes Dames,1 Preface.

IL n'y a science qui touche de plus pres l'humanité, que la Physique:car de quel costé qu'on regarde (disoie Auicenne) on la void : elle est au centre, aux moyens, en la superficie & sur toute la circonferance du petit Monde : il est imposible de tourner le dos, de fermer les yeux, de les ouurir, qu'on ne la sente & ne la voye dedans & dehors : elle habite dans ce beau Palais lumineux où le Soleil fait sa course:elle regne sur la Lune: elle maistrise les Elemens: mais certes plus noblemẽt qu'ailleurs, & auec plus de gloires tient son Empire dans le corps humain. C'est pourquoy de toutes les parties de la Phisique, celle-là me semble plus vtile, qui concerne l'œconomie de l'homme & de la femme, & plus encore de la femme que de l'homme: comme si Nature demonstroit plus son pouuoir & sa majesté au regiment des natures inferieures, que des plus glorieuses: cõme certes elle a plus de gloire (disoit vn anciẽ) en la conseruation d'vne seule femme que de tout le Ciel : & en la femme qui semble estre la derniere de toutes les natures raisonables, il y a plus de merueilles qu'en toute l'espece des animãs : car outre ce qu'elle a de cõmun auec les hommes, ie vous prie considerer à part ces trois ouurages dont elle à esté particulieremẽt embellie: la Face, les Mammelles & la Matrice:où la Nature a attaché de si riches artifices & tãt de diuers ressorts, que toute la Philosophie des Sages se trouue souuent empeschee a en recognoistre les causes. L'homme horrible de poil, en la face & par tout le corps, porte vn visage altier, refrogné & inhumain : mais la femme polie comme le christal, nette de poil & de moustache, porte sur ses yeux l'image d'vne beauté celeste, qui rauit tout à soy: & au contraire de l'homme, son corps est tres-doux & agreable au regard & à l'attouchement, sa charnure doüillette, sa couleur sereine & lumineuse, le cuir net, la perruque blonde, les cheueux mollets, luisants & longs: sa face couuerte de toute beauté, sa gorge blãche comme laict, son front large spacieux & splendide: les yeux perçans & brillãs d'vne ai mable gaillardise, & tout le reste auec tant de grace ornemẽt & proportion, qu'il n'y a riẽ en toute la Nature qui plus rauisse à soy l'esprit de l'homme. Il y a deux choses qui rendent desirable: la Bonté & la Beauté; la Bonté a ses chesnons puissans & vigoureux: mais certes la Beauté, dit vn Iuif, a des liens mille-fois plus violẽs, que Dieu a logé en ceste face: & qui les exprimera; dit Leon? ce n'est point vn Dieu, ce n'est point vn Ange, ce n'est point le Soleil ny la Lune, ce n'est point vn Element : C'est vn attrait, vne latente vertu, vne force plus qu'elemãtaire, vn cinquiesme ciel basti d'aimãt & d'electre2, qui attire à soy plus violemmẽt sans violence que la trõpe de l'Elephãt : Ie di plus, ce n'est point la vertu, ce n'est point sciẽce, ce n'est point vaillance, ce n'est point cõme l'eau en la Perle, le bril au Diamãt, le vert en l'Esmeraude: c'est vn amas de ce qui est plus vertueux & efficace en toutes les estoilles & les cieux, que Dieu & Nature espãdent sur le visage de la fẽme:le Soleil y est, la Lune & les Astres y ont mis de leur clarté, le feu y a contribué sa chaleur, l'air sõ humidité, l'eau sa douceur, la terre sa proportiõ. Et cõme tous les rayõs du Soleil, dit Alpharab. & des spheres vnis en vn point allument le feu actuel! aussi toute la force des natures hautes & basses, assẽblees & vnies en vn, ont fait cest attrait & ce charme: de là vient que les Arabes ingenieux artistes, peignãs la femme luy ont faict vn regard d'Asmal3 ou d'Ambre: car apres auoir foüillé tous les ressortz occultes & manifestes de la Nature, & regardé iusque à l'interieur l'essẽce & les causes d'iceluy ; ils n'õt trouué riẽ qui le peust exprimer que l'Ambre : car les sages anciẽs ont trouué que tous les enchantemẽs, les graces, les attraicts, & ce qu'il y a de plus desirable en toute nature, estoient cachez dãs ce beau chrystal. Or ce que ie dy de ceste beauté feminine, n'est point vanité, ny loüange affectee, cest verité : ce charme est encor plus puissant que ie n'ay peu exprimer: iusques-la, que la sagesse humaine qui semble estre le seul remede contre son enchantement, se trouue foible & renuersee deuãt icelle. Et voila Platon le plus pertinent & continent de tous les Philosophes qui les a tant aimees, que de se rendre leur esclaue, iusques à composer des traictés entiers pour leur beauté. Voila Xenophon, qui a dit ces propres paroles, qu'il aimoit plus sa Clinia que Dieu, le ciel & la terre. Voila la plus part de ses Philosophes Grecs, qui ne pouuans ioüir de la vraye & viue Venus, encor souuent descendoyent-ils en la Chypre pour idolatrer & baiser à l'emblee les fesses de son image. Quant aux Roys & Princes, combien de fois abbandonnent-ils leur sceptre pour adorer ce nouueau Dieu qui est assis sur les yeux de la femme:puisque Alexãdre mesme quittant les plus illustres alliances d'Orient espousa vne pauure & belle Barbare4, esloignee de toutes les parties de son Empire? Mais ce que ie trouue de plus admirable: c'est que l'homme se sent blessé sans estre frappé, le fer, le feu, ny la foudre ne l'ont point touché : le seul regard de ceste beauté l'a nauuré iusques au mourrir, & neantmois dans la face tu ne voids ni dague, ny salpestre, ny venin, ny ardeur : d'où vient ce genre de mort ? mort certes : car celuy qui en est frappé meurt mille fois à chasque minute: & mort encore plus cruelle que l'autre, de ne pouuoir mourrir: & puis ceste blessure ne touche pas la superficie, elle entre iusques à la racine: le cœur, l'esprit, les parties nobles dessechent, la chair deuient tabide : & comme si l'homme estoit saisi de lycantropie, il court par les sepulchres & les deserts pour trouuer remede : mais iamais il ne trouue guerison qu'en celle mesme qui la belssé. Il faut donc confesser que la femme par dessus l'homme a receu vn excellẽt priuilege de nature, & qu'elle a plus & mieux mõstré son artifice en elle qu'en l'hõme mesme. Quant aux Mammelles: combien de merueilles? car outre l'ornemẽt & la proportiõ qu'elles rendent à la femme, quand elles sont mignonnement basties, qu'elles sont rondes, fermes, blanches comme laict & fort separees: d'ailleurs combien d'vsages ? vous voyez que Nature nourrit dans la Matrice l'enfant de sãg mẽstrual: mais c'est vne merueille, qu'aussi tost qu'il est sorti en lumiere, le sãg rebrousse en haut par les Mãmillaires & se iette dans les cauités de la Mammelle: ou il se conuertit en laict:si le sang est au foye il deuient rouge, mais aussi tost qu'il est és mammelles, il est blãchi : l'aliment deuient chile blanc:le chile deuient rouge sang, le sang deuient laict, le laict bastit vn nouuel homme. Ce n'est pas tout, on croira que le sang ne monte que par ces deux eschelles ordinaires:mais certes toute la nature, tout ce qu'il y a de plus noble & vertueux en toute l'œconomie, pousse, iette contribue de l'alimẽt en ses deux despenses, attẽdu que le but & l'intention de Nature est d'ẽployer toutes choses, & toutes les parties de l'animal à la cõseruation du nouuel indiuidu. Tellement que non seulement les deux mãmillaires ascendentes: mais tout autant qu'il y a de veines en toute la machine proches & esloignees deschargent, si ce n'est ouuerte mẽt, pour le moins par secrets consentements & transpirations occultes, l'aliment dans ses deux vaisseaux : & tout ainsi qu'ẽ la productiõ d'iceluy, non seulement le cerueau, le foye & les testicules font sperme: mais toutes les parties de tout le corps iusques aux ongles, dit R. Isac Medecin, cuisent5 digerent, & contribuẽt leur suc & leur vertu: aussi en sa conseruation il ny a partie dedans la femme qui ne serue de pouruoyeur pour nourrir l'enfant. Et en c'est acte icy, Nature se trouue si puissãmẽt vigoureuse qu'elle seroit capable (contre l'ordinaire des femmes qui a peine digerent les alimens grossiers) de cuire, digerer & cõuertir en laict les plus solides viandes:au defaut d'alimẽt digerer les metaux, au defaut des metaux, porter la iusque à la derniere goutte de son sang pour sa nourriture : Ce sont ces deux mãmelles celestes dont parlent les anciens sages, lesquelles par vne vertu spõgieuse & attractiue, attirent toute l'efficace des planettes pour la verser sur les humains : Ce sont les fõtaines de Nature : les bassins ou Iuppiter verse son Nectar: cõme l'ame pour estre nourrie, succe l'ãbrosie en deux fontaines (dit S. Aug.) le vieux & nouueau Testament aussi pour la nourriture & cõseruation de l'indiuidu, Nature a dõné deux mãmelles6. Pendant que l'homme est ca ché és prisons & tenebres de la matrice, qui est vn simbole de la Terre, il ne vit que d'vn sang fœculant & veneneux : mais aussi tost qu'il est sorti de la prison, il court à ses deux fontaines cœlestes, lesquelles le nourrissent d'vn plus parfait aliment. Regardés dõc ses merueilles? Les mammelles nourrissent : elles seruent de garnison & de rempart au cœur, tãt pour l'eschauffer que pour estre eschauffees, & tenir le potage des enfans chaud; elles seruent encor (s'il faut croire Aristote) pour esguillõner l'ãdrogyne à l'amour: car le mãsle charmé par les yeux de sa fẽmelle, & touché au vif par ce feu caché, l'ẽbrasse, la cherit, la baise & manie ses mãmelles, ce mouuemẽt dõc & agitatiõ eschauffãt les mãmelles eschauffe par mesme moyẽ & irrite les appetits de la matrice, à cause du consentemẽt manifeste qui est entr'eux deux, de là, la conuoitise s'alume & le desir de generatiõ. Or si la noblesse de la mãmelle est grande, combien plus la matrice? & si Nature s'est mõstree riche artiste en la premiere, que dirõs-nous de ceste-cy?: celle-la est la nourrice, ceste-cy la mere: l'vne engẽdre & conforme, l'autre esleue & nourrit. Et c'est chose esmerueillable à dire, qu'elle puisse estre le receptacle & le giste de l'hõme, qu'elle se puisse tant dilater en la grossesse, que ses cornes s'estandent iusques aux flancs : attendu que sa substance, quoy que tu la tires & distendes auec les mains & violence ne peut estre eslargie, & ne cedde qu'aux efforts de nature: elle fera place aux enfans & à leurs mẽbres, quoy qu'enormément puissans, iusque au nombre de 4. & s'il estoit questiõ d'y establir quelque autre corps, on ne la pourroit sans le detrimẽt de la femme, & sans la deschirer. Regardés sa figure; vn Arabe dira que de toutes les parties celle la semble la plus difforme, plus vile & moins viue: & neantmoins si nous considerõs l'artifice & non la couleur, le bastiment & nõ l'apparãce:sa nature & effect, nõ la superficie, nous dirõs qu'il n'y a riẽ de plus beau & de plus viuãt:d'où viẽt ceste vigueur & puissance attractiue qu'elle a en elle mesme, de succer de tous costés, comme d'vn million de bouches son propre aliment par les veines qui luy sont attachees du trõc des vaisseaux spermatiques? C'este ame spongieusement attirante? d'ou luy vient encore ceste vertu manifeste de succer & tirer auidement la semence de l'homme? l'ẽfermer chés soy, la cõseruer si soigneusemẽt, que tous les hõmes ensemble ne ſcauroient paruenir à ceste industrie ? qui excite ce desir si violent? est-ce qu'elle est animee?comme Platon nous enseignoit7: & comme vn autre qui l'acompare à vn tyran auare, qui rauit à soy de tous costés, & cache apres son butin dans sa cauerne? non certes : mais c'est d'autant qu'elle est gouuernee par la Lune du Cerueau, que les Philosophes appellent L'imagination, il nous semble qu'il n'y a point de cõmerce entre la teste & ceste partie basse: car celle-la est en la plus haute sphere: & ceste-cy à la derniere de toutes : mais elles sont tellement liées ensemble par sympaties, consentemens & communions occultes, que plusieurs ont creu que la matrice mõtoit violemment iusques en haut: & de fait elle ne peust agir ny exercer ces opperatiõs naturelles, attirer, succer, digerer, expulser, enfermer, si elle n'est aidee par la force de l'imagination, laquelle employant tous les nerfs de Nature, tous les secrets ressorts du corps, lui donne ses mouuemens. Et comme la Lune faict croistre & decroistre la Mer : & comme la Lumerpe8 ne vole, ne chante, ne monte en haut que lors que l'estoille de Mercure la regarde : aussi toutes ces actions & mouuemens de la matrice ne procedent pas seulement de son propre instinct; mais aussi de l'empire de l'imaginatiõ qui la force ou il luy plaist. Ou est le Philosophe qui me dira la raison de ceste merueille? que l'imagination allume l'amour, embrase toute la concupiscence de ceste partie quand elle seroit toute gelee? l'imagination qui n'est que pure pensee? qui ne void que l'image de la chose, nõ la chose viue ? l'imagination qui n'a que le simple rapport des sens sans voir? & neantmoins par vne forte impressiõ, par vne plus que viue puissance, excitant le mouuement des ressorts, esbranslant tous les contrepois qui gouuernẽt les parties nobles, eschauffe & allume le feu en bas. Comme le Soleil par vne forte reflexion de clarté qui fait violent mouuemãt, engendre la chaleur : tellemẽt que l'imaginatiõ est la vraye fontaine d'amour: c'est elle qui embrase les choses froides, & refroidit les choses chaudes: c'est elle qui nous fait trou uer les choses laides, agreables, & les choses agreables, laides: c'est elle qui anime, qui regit & gouuerner ce chãp ou l'hõme est semé & en gẽdré: en fin c'est elle qui est la viue image de l'ame raisõnable. Or toutes ses merueilles assẽ blees nous apprenent que la femme est vn des grãds miracles de Nature, & vn sujet où la Phi losophie trouue plus de matiere qu'au reste de toutes les choses crees. C'est pourquoy m'y adonãt particulieremẽt, i'ay recerché par tout les autheurs qui ont traitté se suiet, tant des anciẽs que des modernes, & n'en trouuois pas vn qui me peust remplir l'esprit, ains tous sans ordre & confusémẽt en parloient, & ay impa tiemment attendu, iusques à tant que M. Giovanni Marinello, de Formie Italien, m'eſt tombé entre les mains, lequel atasché non seulement loüer l'exellẽce & perfection de ce riche vaisseau,mais aussi a donné les moyens de le maintenir en ceste beauté, par la reparation de toutes les infirmitez naturelles qui luy aduiennent. C'est la ou ie trouuay dequoy me contãter:car il a si dignement traitté ceste matiere, qu'il a emporté la gloire par dessus tous les anciẽs & modernes: car toutes les parties d'icelle y sont clairemẽt distinctement & doctemẽt couchees iusques aux moindres. Ouurage digne, d'vn esprit digne comme le sien ! comme par tout il en a donné des tesmoignages: c'est lui qui a continué Arculan sur Rasis : c'est luy qui a faict les quatre liures de l'embelissement des fẽmes: & beaucoup d'autres traictés que les Italiens & Frãçois se sont vẽdiqués mal à propos. Cõme ce liu. de la maladie des femmes, que M. Iean Liebaud s'est attribué: & neantmoins, par la conferance de l'vn à l'autre, i'ay descouuert, qu'il auoit tiré toutes les matieres de Marinello, chãgeant en certains endroits l'ordre: & y adioustant quelque peu du sien pour mieux le desguiser: Mais il faut que la gloire retourne à l'autheur, & que neantmoins nous donnions quelque loüange à Liebaud d'auoir poli, amplifié, & rendu François ce liure: comme aussi celuy de l'embelissemẽt des femmes. C'est vn des vtiles trauaux qu'on puisse choisir auiourd'huy, & vn des meilleurs liures en la theorique & pratique qu'on puisse trouuer : C'est pourquoy ie l'ay embrassé, corrigé en beaucoup d'endroits, amplifié en d'autres, ou les matieres eſtoient trop retranchees, & me suis serui de Roderigo à Castro Medecin Portugais, trescelebre par toute l'Europpe, lequel a heureusement secondé Marinello en cecy. Les Dames trouueront icy dequoy repaistre leur esprit: l'autheur s'est efforcé de leur manifester tout ce qui estoit caché en la medecine pour leur santé : c'est pourquoy à elles il addresse ce present, & moy ie continue le mesme, pour le grand desir que i'ay de leur seruir & demeurer leur
Tres-affectionné, Lazare Pe.

Vignette TABLE DES CHAPITRES DES TROIS LIVRES DE LA SAN- té, fœcundité, & maladies des femmes.

Du premier liure.9

  • QVe la femme n'est animaut mutil, ny imparfaict, mais foible & maladif. chap.1.page 1.
  • Quelles sont les maladies des femmes, & les causes d'icelles en general. chap.2,p.4
  • Le proiect des choses qui seront icy traictees. c.3. p. 7.
  • Les mois retenus aux vierges c.4.p. 8
  • De la femme blanche, ou pasle-couleurs, iaunes & basanees, des vierges. c.5.p. 12
  • Battement de cœur és vierges. c.6.p.14
  • Bouffissure és vierges. ch. 7p. 15
  • Appetits corrompus & deprauez és vierges. c. 8.p.17
  • Degoustement és vierges. c.9.p.18
  • Nossee & vomissement c.10.p.19
  • Frissons, rigueurs, horreurs. c.11.p.21
  • Chagrins, souspirs, gemissemens, ris. c.12.p.22
  • Resueries és vierges. c.13.p .23
  • Euanoüissement és vierges. c.14,p.24
  • Fieures erratiques és vierges. c.15.p.25
  • Soif & alteration és vierges. c16.p.28.
  • Faim és vierges. c.17.p.29.
  • Veilles és vierges. c.18.p.32.
  • Douleurs de teste és vierges & femmes: c.19.p.34
    • Oppressions & estouffemens és vierges. ch.20.p.40
    • Douleurs & pesanteurs aux dos, lombes, & cuisses és vierges. c.21.p.40
    • Retention de sperme ês vierges. c.22.p.41
    • En quel aage la vierge doit estre mariee, & à quel mary. chap. 23.p.45.
    • En quel temps se doit faire la conionction du mary auec la femme. c.24.p.48
    • Quel temps de l'annee, quelle partie & heure du iour ou de la nuict est plus conuenable pour engendrer. c.25.p.51
    • Quelles complexions, quels corps, quelle aage plus habile à l'exercice venerien. Qui sont ceux qui en sont plus ou moins en - dommagez. c.26.p.55
    • Les debilitez & foiblesses qui suruiennent aux nouueaux mariez pour l'vsage immoderé de Venus. c.27.p.59
    • Laschement de ventre & d'vrine qui suruient inuolontairemẽt aux nouueaux mariez si tost qu'ils ont habité ou habitent en- semble. c.28.p.63
    • Les stimules ardens aux choses veneriennes. c.29.p.65
    • Pollution nocturne. c.30.p.69
    • Flux spermatique. c.31.p.72.
    • L'erection & tension continue du membre genital. chap. 32. pa- ge 85.
    • Fureur de la marry. chap.33.p.91
    • Impuissance d'habiter. c.34.p. 93
    • Rejoindre & reunir les nouueaux mariez qui hayent & fuyent la compagnie de l'vn l'autre. c.35.p.124
    • Incontinence d'vrine au lict. c.36.p.128
    • Puanteur d'haleine. ch.37.p.141

    Du second liure.10

    • LE proiect de ce que sera descript en ce liure second.chap. 1.p.153
    • Les especes, differences & causes de sterilité. c.2.p.154
      • Les signes & presage de sterilité, c.3.p.175
      • Le temperament semblable de l'homme & de la femme, occasion premiere de sterilité. ch.4.p.184
      • L'offence de quelque partie noble, occasion seconde de sterilité chap.5.p.186.
      • Les vices du sperme viril, occasiõ troisiesme de sterilité en l'homme. c.6.p.188
      • Les vices du membre viril. ch.7.p.190
      • Les vices & offences des testicules. c.8.p.195
      • L'obesité & graisse excessiue du corps, cause commune de sterilité tant en l'homme qu'en la femme. c.9.p.201
      • La maigreur de tout le corps, cause commune de sterilité tant en l'homme qu'en la femme. c.10.p.207
      • Les vices & offenses de la matrice. Et premierement de l'intemperature d'icelle. c.11.p.213
      • Densité de matrice. c.12.p.238
      • Douleur du matrice. c.13.p.239
      • Inflammation de matrice. c.13.p.243
      • Erysipele de matrice. c.14.p.247
      • Tumeurs en la matrice. c.15.p.248
      • Les tumeurs de la matrice conuertis en absez. c.16.p.261
      • Scyrrhe ou tumeur dure de la matrice: c.17.p.266
      • Chancre en la matrice. c.18.269
      • Vlceres de la matrice. c.19.p.275
      • Fistules en la matrice. c.20.p.282
      • Rhagadies en la matrice. c,21.p.284
      • Condilomes en la matrice. c.22.p.286
      • Hæmorrhoides de la matrice. ch.23.p.288
      • Dureté de la matrice. ch.25.p.290
      • Paralysie & lassitude de la matrice. c.26.p.291
      • Inflation de matrice. ch.27.p.293
      • Hydropisie de matrice. c.28.p.296
      • Calcul ou pierre en la matrice. c.29.p.307
          • Discours sur l'occasion & necessité du flux menſtrual és femmes: de la nature, qualité & temps accoustumé de fluer . chap.30.p. 304
          • Des occasions de la corruption du sang menstrual. chap.31.page 319.
          • Suppression ou diminution des mois. c.32. p.322
          • Les mois superflus & immoderez. c.33.p.336
          • Les mois qui coulent gouttes à gouttes. c.34.p.346
          • Les fleurs blanches. c.35.p.347
          • Gonorrhœe ou flux de semence. c.36.p.373
          • La matrice, ou col de la partie honteuse trop grasse. chap.37.p. 375
          • La matrice ou col de la partie honteuse trop maigre. chap.38.p. 377
          • Si la matrice peut estre démise hors de son lieu naturel. chap.39. p.379
          • Suffocation de matrice. c.40.p.383
          • La matrice vagabonde. c.41.p.404
          • Ascente de la matrice. c.42.p.406
          • Conuulsion de matrice. c.43.p.410
          • La descente de matrice. c.44.p.414
          • Precipitation de matrice. c.45.p.415
          • Fureur vterine. ch.46.p.427
          • Estouppement des cotyledons. c.47.p.428
          • Que c'est le vray col de la matrice. c.48.p.431
          • Le col de la matrice trop lubrique. c.49.p.436
          • Le col de la matrice dense ou endurcy. ch.50.p.437
          • Le col de la matrice hiant11 & trop ouuert. c.51.p.439
          • Le col de la matrice trop estroict. ch.52.p.440
          • Le col de la matrice trop eſtouppé. c.53.p.441
          • Le col de la matrice peruerty. c.54.p.443
          • Le col de la matrice precipité. c.55.p.444
          • Douleur, inflammation, erysipelle, tumeurs, abscez, scyrrhe, chan- cre, vlcere, fistules, rhagadies, verrues, condylomes, hemorrhoides au col de la matrice. c.56.p.446
          • Que c'eſt le col de la partie honteuse. ch.57.p.453
          • Le col de la partie honteuse, lubrique, ou grasle, ou maigre. ch.58. p.455
          • Le col de la partie honteuse trop estroict. c.59.p.456
          • Le col de la partie honteuse hiant12 & trop ouuert. c.60.p.457
          • Le col de la partie honteuse fermé. c.61.p.459
          • La membrane Hymen qui estouppe le col de la partie honteuse. ch.62.p.466.
          • Les nymphes excedentes outre mesure. c.63.p.471
          • La queue. c.64.p.473
          • Douleur, inflammation, erysipele, tumeurs, absez, scyrrhe, chancre, vlcere, fiſtule, rhagadies, condylomes, hemorroides, au col de la partie honteuse. c.65.p.474
          • Thym. ch.66.p.475
          • Verrues à la partie honteuse. ch.67.p.476
          • Gangrene au col de la partie honteuse. c.68.p.479
          • Prurit au col de la matrice. ch.69.p.483
          • Hargne intestinale. c.70.p.483

          Du troisiesme liure13

          • LE proiect des choses qui seront descriptes au troisiesme. ch. 1.p.485.
          • Les causes,stimules, & occasions de la generation de l'homme. ch.2.p.486
          • De la semence tant virile que feminine. c.3.p.492
          • Du sang menstrual. c.4.p.494
          • De la conception, des choses y requises, & des signes d'icelle. ch. 5.p.507.
          • Les causes de la conception des masles & femmelles. c.7.p.519.
          • Des gemeaux ou bessons, c.8.p538
          • Superfœtation. c.9.p.547
          • Si les vices, indispositions & maladies des peres & meres, sont imparties à la conception. 10.p.553
          • Et premierement de la mole ou mauuais germe14. ch.11.p.560
          • De la conception monstrueuse. c.12.p.577
          • Des hermaphrodites. c.13.p.589
          • La conformation premiere de l'enfant. c.14.p.595
          • De la conception de la femelle & du premier sentiment & mouuement de l'enfant au ventre de la mere. c.15.p.606
          • Du temps que l'enfant formé reçoit l'ame. ch.16.p.612
          • La situation de l'enfant au ventre de la mere. c.17.p.616
          • Commẽt l'enfant est nourry au ventre de la mere, & quels sont les excremens de sa nourriture. c.18.p. 620
          • Comment l'enfant respire au ventre de la mere. ch.19.p.627
          • De la similitude & resemblance des enfans aux peres & meres, c.20.p.631
          • Le regime de vie que la femme grosse doit tenir durant sa groisse. ch.20.p.653
          • La precaution de la quelle la femme grosse doit vser pour se preseruer des accidens fascheux de la groisse chap.21.p.663.
          • La cause & la guarison en general des accidens qui aduiennent pour raison de la groisse. c.22.p.669.
          • Pie & mollesse. ch.23.p.674
          • Degoustement. c.24.p.680
          • Hoquet, nausee, vomissement. c.25.p.682
          • Douleur de teste, palpitation de cœur, syncope, soif, veilles, frissons, tournement de teste. c.26.p.686
          • Douleur du dos, des lombes, des flancs & des hanches, difficultez d'vrine enfleure de iambes. c.27.p.686
          • Douleurs de dens. c.28.p.688
          • Les mois coulans. c.29.p.688.
          • Flux de ventre. c.30.p.692
          • Des maladies agues és femmes grosses. c.31.p.694
          • Si la femme grosse malade peut estre saignee & purgee sans danger. c.32.p.698
              • Discours sur la nature, cause & generation du laict: & du cõsentement des mammelles & de la matrice. c.33.p.710
              • Flux de laict des mammelles. c.34.p.725
              • Les mammelles dures. c.35.p.726
              • Les mammelles extenuees. c.36.p.729
              • Les mammelles trop enflees. c.37.p.732
              • Erisipele en la matrice de la femme grosse. c.38.p.734
              • Sang amassé aux mammelles de la femme grosse. c.39. p.734
              • Difficile retention du petit au ventre de la mere. ch.40.p. 735
              • Auortement. c.41 p.741
              • Du terme de la groisse & du temps que la femme grosse doit enfanter. c.42.p.753
              • Comment les enfans à sept mois & à huict mois sont vitaux. c. 43.p.779
              • De l'enfantement naturel. c.44.p.786
              • La maniere de secourir les femmes grosses en lacte de l'enfantement. c.45.p.797
              • Accouchement difficile. c.46.p.807
              • Comment faut receuoir l'enfant soudain qu'il est sorty hors. ch. 47.p.814.
              • De l'arrierefaix demeuré apres l'accouchement. c.48.p. 817
              • Du Fœtus mort. c.49.p.819
              • De la section Cœsarienne. c.50.p.829
              • Le traictement de la femme nouuellement accouchee, & tout le temps de sa couche. c.50.p.845
              • Du traictement de l'enfant nouueau né. ch.51.p.853
              FIN.
              45

              LES ACCIDENS DES FILLES NOVVELLEMENT MARIEES, & leurs remedes. En quelle aage la vierge doit estre mariee, & à quel mary. Chap. XXIII.

              SI tost que la vierge a attainct enuiron le troisieme septenaire de son aage, à sçauoir dix-huict ou vingt ans, ses parens & amis, selon le conseil d'Aristote au liure 7. de ses Polit. doiuent penser soigneusement à la marier, estant telle aage fort conuenable au mariage, tant pour estre assez forte & robuste pour soustenir les peines de la grossesse, & le trauail de l'accouchement, que aussi assez vigoureuse pour engendrer enfans forts, puissans & vitaux, mesmemẽt plustost masles que femelles: aussi si l'aage est moin- dre & au dessous de dixhuict ans, les peines de la grossesse & angoisses de l'accouchement seront par trop fascheuses & quasi insupportables, mesmement dangereuses de mort, pour l'imbecilité des forces du corps, qui ne pourront resister aux douleurs & labeurs cruelles : outre que les enfans qui sont 46 procrées en aage si tendre & delicate, le plus souuent sont filles, & viennent sur terre fort petits menus, chetifs & nullement vitaux : c'est pourquoy le Roy Archidamus fut mesprisé des Lacedemoniẽs ses subiects, mesme condamné à l'amende pource qu'il auoit espousé vne fille trop ieune, trop delicate & d'vn trop petit corsage, de laquelle ne pourroient naistre que Roitelets, nõ Roys puissans forts & genereux. I'adiousteray encores ce que dict Aristote que les filles mariees trop ieunes ne prennent plus accroissement de corps, mais sont rendues à la parfin15 intemperantes, incontinentes & libidineuses pour s'estre trop tost accoustumees aux esbats & plaisirs de Venus : mesmes si nous croyons à Galien la semence se corrompt par vne certaine proprieté si la fille est trop ieune. Galẽ. l.1.c.2. de san. tuenda16, ie ne veux pas toutes-fois qu'elles passent l'aage de vingt cinq ans, pour le danger de deux voire de plusieurs inconueniens : l'vne est que la fille qui a desia atteinct l'aage de vingt cinq ans, qui est vne aage confirmee & constante de la femme, ne voudra qu'à grande difficulté receuoir aucun aduertissement ny discipline de son mary, estant le naturel & coustume de la femme ja aagee de commander & contredire plustost que de vouloir estre enseignee, & prester obeissãce aux remõstrãces d'autruy:mesmement qu'en cest aage les filles commencent desia à s'emanciper du ioug de leurs peres & meres, & à sentir vn cœur hautain, felõ, reuesche, & qui se persuade desia quelque grãdeur de soy: l'autre inconuenient est, que le pere de la fille sera contraint accepter vn mary, qui soit plus aagé, ou d'aage pareille à sa fille: S'il est plus aagé, sa vie ne sera assez lõgue pour bien instruire, enseigner & colloquer 47 ses enfans quãd besoing sera : ou il deuiendra incontinent si vieil qu'il ne pourra plus trauailler ny prendre peine pour amasser du bien, ou pour le moins il sera contraint de trauailler lors qu'il deuroit prendre repos. Qui plus est pour n'estre d'aage conforme & correspondante l'vne à l'autre, ils seront aussi de volontez, intentions & esprits dissemblables, ains ne pourront viure ensemble en amitié: si le mary est d'aage pareille à la fille, elle ne le respectera, ny luy portera reuerance aucune, encor que la raison & hõnesteté commande, que le mary comme il est le soustien & support de la maison, aussi soit le maistre, & que la femme depende du tout de luy comme de son chef : lon doit donc marier la fille depuis dixsept ans à vingt cinq, & lui bailler vn mary non plus aagé que de trente ans, parce que cest aage est conuenable & parfaict pour engendrer enfans masles, pour amasser, augmenter & contregarder ses biens, & pour estre esleué en quelque dignité & degré d'honneur : outre cela qu'il soit ny de plus haut ny de moindre lignage & parentee que la fille:car si le mary est plus noble il traictera sa fẽme cõme sa seruante, n'en tiẽdra cõpte & l'aura en desdain : s'il est de moindre lieu qu'elle, ou elle le contentera, ou, quand ainsi ne seroit, les enfans masles qui seront procreez des deux, degenereront : faut donc qu'il soit d'egale parenté, auec ce suffisamment riche, né de parens bien viuans vertueux & de bonne renommee : Car la noblesse est peu prisee qui n'est acompagnee de vertu,honnesteté, & gentilesse: outre ce, que nous voyons les fils de la plus grande part retirer & ressembler à leur pere:finalement auec toutes ces conditions faut qu'il soit sain de sa personne, de bonne apparence & belle re 48 presentation, d'vn beau & gracieux regard: ainsi les enfans qui seront procreez d'vn tel pere si beau, si gentil & si parfaict en tout, seront bien formez, bien sains, de bonne temperature, bien alaigres & dispos, ains agreables à leur parens & tous ceux qui les regarderont.

              En quel temps se doit faire la conionction du mary auec la femme. Chap. XXIIII.

              APres que la Damoiselle sera ioincte par lien de mariage auec vn mary doüé des perfectiõs qu'auõs remarqué, deux tẽps doiuent estre soigneusemẽt par eux obseruez pour exercer l'œuure de mariage, l'vn est ordonné selon les commandemens de Dieu: car puis que Dieu est l'autheur du mariage, & que cõme l'on dit, les mariages sont premierement faicts au ciel qu'en la terre, faut tellement renger ses appetis charnels que l'on ait quelque reuerence aux iours saincts esquels l'on doit employer son esprit & corps à la contemplation des choses diuines à bõnes œuures, non aux actions voluptueuses & charnelles: autrement Dieu ne vous fera ceste benediction d'auoir enfans : ou si en auez vous les aurez maladifs, chetifs, & mal morigenez, outre cela vostre mariage sera plein de tous troubles & dissentions : l'autre temps qu'apres auoir choisi le temps ordonné & permis selon les commandemens diuins, l'on choisisse aussi vn iour & heure du iour en laquelle selon l'experience & obseruatiõ des astrologues, l'influance & aspect de quelque planette & astre beneuole domine, qui puisse faciliter & fauoriser la conionction du mary auec la femme : car encores que Dieu soit le seigneur & seul gouuerneur des actions de 49 toutes les creatures contenues sous le ciel, si est-ce qu'il a donné quelque vertu & puissance aux astres pour nous conduire & guider en toutes nos actions, ains l'aspect beneuole des corps celestes reiglé & conduict de la puissance du grand seigneur ne pourroit qu'apporter toute prosperité & heureuse benediction aux œuures & effects de mariage : les astrologues remarquẽt quelques influences & aspects des corps celestes fauorables à cela : à sçauoir quand la lune est en l'vn de ces trois signes, Cancer, Scorpiõ & les Poissons:& encor mieux si la lune est en la cinquiesme dixiesme ou onziesme maison du Ciel, en l'vn de ces trois signes : outreplus quand Iuppiter & Venus se regardent d'vn aspect trine17 ou sextile18, qui sõt aspects benins, les malheureux aspects, sont ceux de Saturne & de Mars, les Medecins ayans experimenté que la lune a puissance & gouuernement sur les corps humains, & que leurs humeurs sont conduites selon le mouuement & cours d'icelle, ont aussi obserué que la conionction du mary auec la femme est tousiours infauste & mal-heureuse au declin de la lune, ou à la cõionction d'icelle auec le soleil, c'est à dire, à la lune nouuelle, ains que ceux qui sont conceus en ce temps ne naissent seulement difformes, mutiles, chetifs, tortus, bossus, contre-faicts & maladifs, mais aussi sont stupides, sots, lourdaux, depour- ueus de tons benefices & dons de nature, de tous sens & entendement, de tout conseil, sagesse & iugement: en tout & par tout mutiles, inhabiles entierement à entreprendre ou conduire quelque bon affaire:brief si mal-heureux en toutes leurs actions & entreprises, que rien ne vient à prospere succez de ce qu'ils attentent : De là les Latins ont tiré leur 50 Prouerbe Q'varta lvnatvs quand ils veulent descrire vne personne disgraciee en toutes ses actions: Ces deux temps ainsi bien & deuëment choisis, faut encor de la part de la damoiselle qu'elle soit bien nette de ses purgations naturelles : tant pour elle que pour ses enfans, pour elle19: car cela luy est souuent pestifere & mortel;pour ses enfans : car le petit qui naistroit ne seroit seulement de peu de vie, mais chetif, languide, moribond & suiet à vne infinité de maladies fœtides, sordides & puantes, à sauoir telles que la matiere dont auroit esté conceu: comme à gratelle20: ladrerie, verole, feu volant, feu sauuage, dartres, vlceres virulentes & autres semblables infections de cuir : & ne seroit seulement subiet à ces ordures & imperfections de corps, mais aussi quant à l'esprit, seroit du tout stupide, morne, lourdaut : estourdy, sot, depourueu de sens & entendement, du tout inhabile à faire quelque chose de bon. C'est pourquoy au vieil Testament il estoit entierement defendu par Moyse, que personne n'habitast auec les femmes qui auroyent leurs purgations naturelles21: Et ne faut croire que les enfans prodigieux,monstrueux, diformes bossus, boiteux, tortus, mutiles & imparfaicts que nous voyons iournellement, viennent d'autre occasion que de telle conionction deshonneste & desordonnee. Et quand ne s'en ensuyuroit cõception vitale ( laquelle aussi n'aduient que bien rarement, d'autant que les deux semences ne se peuuent facilement vnir ensemble à raison quelles sont suffoquees de ses humiditez si puantes ) encores apporte elle tous ces mal-heurs & calamitez à la matrice, c'est qu'à la lõgue la matrice acquiert vn intẽperie & indisposition qui la frustre de toute esperãce 51 de pouuoir conceuoir, ou si auec le temps elle s'efforce à conceuoir quelque fruict, sera vn faux germe22 ou amas de chair sans forme aucune, qui apres auoir excité plusieurs tourmens, douleurs & trenchees intolerables à la femme, trois ou quatre mois au dela, voire plus tard, sortira hors par pieces, ou tout entier non sans danger de mort à la patiente: Parquoy à fin que la conionction du mary auec la femme vienne à heureuse issue, faut qu'elle se face incontinent apres que la femme est purgee de ses mois, cõme deux ou trois iours apres & non plus tard que cinq selon le conseil d'Auicenne, si principalement lon desire lignee masculine: vray est, comme dit Galien au liure de la dissectiõ de la matrice, que la cõception se peut aussi tost faire sur le temps des purgations naturelles, mais telle conception ne pourroit estre tant heureuse. Nous parlerons de la conceptiõ plus amplement en son lieu.

              Quel temps de l'annee, quelle partie & heure du iour est plus conuenable pour engendrer. Chap. XXV.

              D'Autant que la coniõction du mary auec la femme ne se peut exercer sans quelque iacture23 des forces tant du corps que de l'esprit, d'autant qu'en ceste action il se faict grande perte des esprits & chaleur naturelle, outre l'obseruation des choses cy dessus specifiees, faut encor choisir le temps de l'annee & l'heure du iour plus cõmodes pour s'y employer à fin que cest exercice soit de plus longue duree, plus plaisant & de plus heureuse issue. Le temps meilleur & moins dangereux de toute l'annee pour cela, est le printemps selon le conseil d'Hippocrates au liure de la Superfœtation, & de Celse au premier 52 liure chap.3.lors principalement que les moys ont cessé ou deuant qu'ils commencent. Car lors le corps n'est affoibly par trop grãde chaleur, ny assoupy par froidures, apres luy l'autonne : le plus dangereux est l'esté, auquel si faire se peut lon se doit abstenir de tel esbat, de crainte que le corps ja debilité des grandes chaleurs & extenué des excessiues sueurs & transpirations assidues ne soit du tout abbattu en ce combat : l'hyuer semblablement à raison de sa grande froidure n'y est conuenable : s'en faut garder sur tout en temps pestilent auquel est besoin d'augmenter & conforter les esprits des parties nobles plustost que les diminuer & affoiblir: Quãt à l'heure, elle doit estre determinee selõ le but que lon se propose à cest exercice: Car si c'est pour auoir lignee ( comme aussi selon Dieu & honnesteté ne doit estre que pour cela) l'heure plus commode pour y vacquer est la nuict non le iour, parce que la chaleur naturelle est plus amassee, ains le corps plus robuste de nuit que de iour:encores apres auoir dormi la plus grande partie de la nuit, à sçauoir quand la premiere & seconde concoction sont paracheuees & le corps reposé du trauail du iour: car d'attenter ce combat le ventre plein incontinent qu'on est au lict & auant dormir iaçoit que24 selon l'opinion d'Aetius & Paulus Ægineta, cela apporte vn doux repos à la lassitude du corps pour le dormir qui se presente par apres, & que lors la semence de l'homme semble estre plus ferme, plus compacte & globeuse, & les esprits meslez & espandus parmi la matiere spermatique plus vigoureux : mesmement que la femme retient & conserue mieux la semence receue par le sommeil qui luy uruient par apres ( ce qui est fort necessaire pour 53 engendrer ) si est-ce, que ceste agitation de corps & resolution de chaleur naturelle qui se fait en l'exercice venerien attenté si tost apres le past, le vẽtre plein, & auant dormir ne pourroit qu'extenuer le corps, empescher le sommeil, corrompre les viandes & engendrer beaucoup de cruditez ( qui sont causes d'vne infinité de maladies ) par la fluctuation & mouuement desordonné des viandes qui se fait dans l'estomach : lesquelles apres le past ont besoin de repos non d'agitation pour estre digerees, mesmement de sommeil qui est destiné de Dieu & de nature pour reposer les corps trauaillez du labeur iournel, & reparer la grand' perte d'esprits & sang subtil qui s'est faite durant le iour à l'exercice des sens exterieurs, à parler, & à tous mouuemens, negociation , discours, pensemens, actions ou passions d'esprit, sur tout à faire la concoction des viandes, tãt en l'estomach que par tout le corps: Aussi Hip. au liure 6. des Epid. parlant de l'ordre qu'il faut tenir aux choses non naturelles esquelles il recommande mediocrité: met le sommeil deuant l'exercice venerien, quand il dit, le labeur, le manger, le boire, le sommeil, l'acte venerien tout par mediocrité: vray est que si en cest exercice lon n'a point tãt d'eſgard à la generation de son semblable qu'à la conseruation de santé, d'autant qu'il est non moins proffitable à l'vne qu'à l'autre, & que le sperme retenu par sa trop grande abondance & acrimonie face dommage au corps, de ceux principalement qui sont sanguins, & outre leur coustume quelque temps se sont contenus, lon si pourra employer autant commodement auant qu'apres le sommeil, & le ventre plein, aussi tost que vuide: veu 54 que d'iceluy, le corps estant plein outre mesure de matieres spermatiques ne pourroit receuoir aucun tort, mais plustost allegement. Qui plus est, si nous uoulons regarder les dommages de l'excessif vsage de Venus, nous les recognoistrons plus griefs sans comparaison quand elle est exercee à ieun & le ventre fort vuide que fort plein: & le corps estãt froid & sec que chaud & humide, parce que les forces en sont beaucoup d'auantage & plus soudain debilitees, à l'occasion de la refrigeration, inanition & secheresse que Venus apporte necessairement à ceux qui l'exercent: C'est pourquoy Galen au second liure de l'entretenement de santé, dit que son vsage est du tout pernicieux au corps à ieun, refroidis, vuides & deseichez, ains que s'il est question de commettre quelque erreur & exces en ceste part, le meilleur & plus expedient sera, le ventre estant fort plein, humecté, & eschaufé, que vuide, deseché & refroidy. Dauãtage il se faudra abstenir de ce doux & suaue embrassemẽt au iour de la purgation : car nature ne peut souffrir double & violente resolution : il y a vne autre chose à remarquer, c'est qu'il faut garder mediocrité en cest acte: car si tu excedes luy empescheras la generation: espuisses les forces, saccages les esprits vitaux, si tu ten abstiens trop long temps cela diminuera l'efficace de ta semence & ta virilité.
              Quoy qu'ẽ soit outre le choix des temps commodes, faut encores s'employer à c'est exercice auant que le ventre & la vessie ayent rendus leurs excremens, autrement le plaisir y sera bien petit & l'effect que lõ en souhaitte qu'asi inutile & de nul succez:par ce que le sperme ne peut estre expulsé libremẽt quãd la vessie est pleine d'vrine, ou le boyau droict rempli de matiere fecale à raison que les glandules pro- 55 strates, ou est receu & gardé le sperme comme vn reseruoir ) situees entre le col de la vessie & le boyau droict ont leur conduict (par lequel ils enuoyent le sperme au membre genital) estouppé, par la compression que la tumeur de la vessie quand est pleine d'vrine ou celle du boyau droict quand il est plein de matiere fecale y faict: ou bien parce que, comme dict Aristote en la quatriesme section de ses problemes, les conduicts ja pleins d'humeurs ne peuuent receuoir d'autres humeurs.

              Quelles complexions, quels corps, quelle aage plus habile à l'exercice venerien : Qui sont ceux qui en sont plus ou moins endommageZ. Chap. XXVI.

              SI la mediocrité tant recommandee par Hippocrates és choses nõ naturelles doit auoir lieu en quel ques vnes d'icelles, certainement c'est en l'exercice Venerien, car d'autant qu'il refroidist, rarefie, deseiche & debilite le corps (tant sobre soit-il) à raison de l'effusion du sperme, qui contient en soy grande quãtité de chaleur naturelle & d'esprits vitaux, dont la source & soustien des vertus & forces de tout le corps dependent, ne faut doubter que son vsage tant soit peu excessif ne soit au corps fort dommageable & pernicieux : à raison dequoy Epicurus quelque fois interrogé en quel temps l'on doit habiter auec la femme, quand tu voudras, dict il, t'affoiblir d'auantage : dont les nouueaux mariez, encores que par le moyen de c'est exercice ils pretendent auoir lignee ( qui est le seul but du mariage) plustost que de satisfaire à leurs volontez, doiuent ce neantmoins 56 sagement experimenter leur face en iceluy, afin de s'y employer auec telle mediocrité, qu'ils n'en soyent aucunement affoiblis plustost allegez & rendus plus allaigres & dispos : telle mediocrité se doit mesurer selon les complexions, aage, habitude & disposition des corps d'vn chacun : car ceux qui sont de temperament chaud & humide, qui sont sanguins, grassets, corpulens & charneux:d'autant qu'ils abondent plus en sperme, d'autant plus librement se peuuent emanciper à cest exercice, duquel l'excez quel qu'il soit leur est moins offensif & dommageable qu'à toute autre maniere & complexion de corps: apres eux, sont les choleriques, puis les phlegmatiques: Quant aux melancholiques, il y a quelque consideration: Car ceux qui sont naturellemẽt melancholiques, pour la froideur & grosseur de l'humeur melãcholique qui domine en eux, sont du tout inhabiles à ce cõbat ou faciles d'estre offensez s'ils s'y addõnent outre leurs forces : mais ceux qui le sont par accidẽt, ou par vne eschange d'humeur bilieux en melãcholique, tels melancholique sayment & se plaisent fort à c'est exercice, mesme y reçoiuent grande allegeance & sont rendus plus esueillez, plus allaigres, & plus gays par le frequent vsage d'iceluy. Quant à l'aage, ceux qui sont en la fleur de leur aage, & desquels le corps ne prend plus de croissance, peuuent sans aucun dommage de leurs forces, habiter auec les femmes:mais les biẽ ieunes & qui n'ont encores atteinct la perfectiõ de leur aage, ne s'y doiuent hazarder que le moins qu'ils pourrõt tant pour l'empeschemẽt de croistre qu'y pourroit aduenir à leurs corps, que aussi pour l'immoderé desir aux choses veneriẽnes qu'acquierẽt ceux qui s'y addõnent trop ieunes : Sur tous 57 les vieilles gens y doiuent totalement renoncer:leur estant c'est exercice la ruine entiere de leur santé & de leur vie: Sommairement ceux qui sont goutteux, qui sont subiects à vn tremblement de membre, à frissonnemens de corps, à battement de cœur, durté de ventre,à debilité de veuë ou d'ouye, à douleur de teste, ou de reins, ou des lõbes, qui ont defaut d'appetit, l'estomach debile & plein de cruditez doiuent du tout s'abstenir ou pour le moins vser sobrement du coyt, veu que par l'effusion du sperme tant petite soit elle le corps est fort rare, & les esprits endurent vne grande perte & resolution:à raison dequoi, Auicenne dit, que celui qui rend sa semence en si petite quantité que ce soit, mais plus grande que ses forces ne peuuent porter, reçoit plus de dommage, & son corps est debilité d'auantage à vne seule fois, que si on luy auoit tiré quarantefois autant de sang: aussi nous voyons par experience, que ceux qui s'emancipent par trop aux œuures charnelles & voluptez veneriennes font grande iacture25 de leur entendement, de tous les sens, & generalement de toutes les forces & vertus tant du corps que de l'esprit. Cest exercice violent entre autres accidens infinis leur apportent douleurs & foiblesses des ioinctures, principalemẽt de la hãche, obscurité de la veuë, sons & bruits d'oreille, imbecillité d'estomach, perte de memoire, fieures aigues, tremblemens de nerfs, veilles continuelles, mal d'eschine, de reins & de la vessie, renouuellement de colique, emotion du mal caduc26, la teste chauue, mauuaise senteur du corps, principalement de la bouche & des genciues, le corps tout triste, flaccide & abbatu:voila les incõmoditez qu'apporte Venus immoderee & exercee auec plus grãd excés que les forces particulieres du 58 d'vn chacun ne peuuent permettre:aussi si lon en vse auec mediocrité & telle mesure que les vertus n'en soyent aucunement offensees, outre que le succez & yssue de la generation en sera beaucoup plus heureuse, encores le corps & esprit y receuront non pas petite allegeance : car le corps en est rendu plus agile, gaillard & dispos, l'esprit & entendement plus esueillé, plus deliberé & plus prompt : les choleres en sont appaisées, les fureurs adoucies, les tristes & melancholiques pensees dechassees, au lieu desquelles l'esprit s'addonne à cogitations graues & de grãde importance : le sommeil en est faict meilleur, la chaleur naturelle qui estoit cõme assoupie, est suscitée & augmentee:la melancholie conuertie en gayeté: la douleur des reins, lombes & testicules appaisée : les songes & cogitations impudiques s'esuanouyssent : les maladies pituiteuses y reçoiuent grande ayde, mesmement les bubons & autres tumeurs qui suruiennent és aynes & parties genitales, d'autant qu'il eschauffe, deseiche & euacue grande quantité de pituite:l'appetit perdu est excité: les fumees & vapeurs qui mõtent au cerueau sont diuerties, & par ce moyẽ faict cesser les douleurs de teste, les nuées & obscuritez de la veuë, les tornemẽs & pe santeurs de teste, principalemẽt celles qui procedent pour s'estre trop lõg tẽps abstenu de la cognoissance des fẽmes. De sorte que ceux là entre les autres pourront se ioüer auec la femme plus salutairement & allaigrement, pourueu qu'ils le facẽt en telle facõ, & auec tel interualle, qu'ils n'en ressentẽt aucune dissipatiõ, lãgueur ou douleur, ains qu'ils s'en sentent en quelque façõ plus dispos & plus libres. Ce qui aduiẽdra si seulement on le faict deux fois la semaine; car le trop frequent vsage apporte imbecillité & langueur, non seulement à l'hom- 59 me, mais aussi à la femme; comme il aduint en la femme de ce Tarasconnois, laquelle (comme on lit és histoires) intenta procés contre son mari deuant la Royne d'Aragon, de ce qu'il la besongnoit dix fois le iour, & fit tant qu'elle obtint cest arrest, par lequel il fut deffendu à son mari de continuer cest acte si violentement, sur peine d'auoir la teste tranchee: & neanmoins il s'en trouue de si puissantes, qu'elles le souffrent sans incommodité: comme ceste pucelle qui souffrit l'ardeur de 30. soldats en vne nuict : & Proculus Cæsar qui engrossa en quinze iours cent pucelles Alemandes : & fit en vne nuict que dix vierges deuindrent femmes : Mari certes propre pour Messaline, qui estoit si aspre à ce combat, que quand elle auoit esté foulée cent fois la nuict,se glorifioit d'estre lassée non assouuie, & comme si c'estoit vne victoire royalle de succer les hommes entiers & iusques au sang, elle choisit vne putain la plus puissante qui se peust trouuer pour combattre à qui en souffriroit le plus; & se trouua (comme dit Pline27) qu'en vn iour & nuict elle souffrit 25.coups plus que l'autre. Mais laissons ces discours, venons aux remedes qui sont necessaires à ceux qui sont malades pour s'estre trop emancipez à l'exercice venerien28

              Les debiliteZ & foiblesses qui suruiennent aux nouueaux marieZ pour l'vsage immoderé de Venus. Chap. XXVII.

              L'Vsage immoderé de Venus apporte tous les accidens qu'auons descry, non toutesfois si griefs ny en tel nombre aux femmes qu'aux hommes: Car pour parler à la verité, la femme ne reçoit tel dommage ny telle iacture29 de sa santé à cest exercice que les hommes, plustost profit & allegeãce de plusieurs maux, ausquels est subiecte de sa propre nature & imbecillité de son sexe : comme à suppression de mois, suffocation de matrice & autres tels: Car 60 outre que la femme en l'acte venerien ne souffre pas tant de trauail & n'endure si grande dissipation & resolution d'esprits que l'hõme pour la petite quantité de semence qu'elle rend (à raison dequoy aussi selon Hipp. elle est moins subiecte aux gouttes & à la podagre, que l'hõme) encores reçoit elle non pas petite delectation en icelui, pour le grand plaisir que prend la matrice à attirer, succer & conceuoir, & iouyr de la semence virile: qui est la cause principale pour laquelle Tiresius, en Ouide30, ayant experimenté l'vn & l'autre sexe, iugea que la delectation en l'acte venerien estoit plus grande en la femme qu'en l'hõme: ce que possible à induict le commũ prouerbe, de mettre la matrice de la femme entre les choses insatiables : Si donc les nouueaux mariez se sont laissez tellement trãsporter par vn ardent & furieux desir de l'œuure charnel, qu'ils en soyent demeurez par trop debiles, ou ayent perdu la memoire, ou la veuë, ou tombez en autres tels accidens qu'auons cy deuant descry, on y pourra donner tel remede.
              Les signes euidens de tels excez, sont : la parolle abatuë, la maigreur de tout le corps, le visage pasle ou plombé, la couleur terrestre de tout le corps, les yeux enfoncés, la rarité, mollesse & tendreté de la peau.
              Pour pouruoir à tous ces & autres accidens, faut secourir la partie principale par le moyẽ de laquelle les esprits perdus & dissipez puissent estre restaurez, en premier lieu & auant toute chose, sera bon de cõforter & donner vigueur à l'estomach auec bruuages, fomẽtatiõs, & escussons, afin que la digestiõ debilitee soit faicte bõne, & puisse recouurir ses vertus accoustumees: outre cela sera bien faict de bailler 61 quelque bol, opiate ou antidote cordial pour alleger & viuifier le cœur qui en tel excez à enduré plus de iacture31: & par mesme moyen faire quelque linimẽt ou autre telle applicatiõ aux parties genitales, à fin de temperer l'ardent desir aux choses venerees, & refrener la fureur du membre genital, qui à toutes veuës & legieres occasions est prest de s'emanciper.
              Pour ceste occasion faut vser de viandes delicates de bon suc & faciles à digerer, que soyent humides & chaudes quelque peu, quelles sont boüillons de poulets, perdrix, pigeõneaux, colõbes, chappõneaux, desquels on fera panades, ou cõsommez, ou boüillis auec iaunes d'œufs, & peu de safran ou poudre de muguette32 ou d'autres espices odoriferantes qui ne soyent beaucoup chaudes: faut mãger peu & vser de viandes qui nourrissent beaucoup en petite quãtité: le laict d'anesse, ou de chieure ou de brebis, ou de vache a vne grãde vertu pour cõforter & restaurer les esprits perdus, moyennãt qu'on en prenne au matin en telle quantité qu'il se puisse digerer, puis dormir quelque peu dessus: le pain blãc trempé en vin genereux est vn soudain & present remede pour telle debilité: Les laicts d'amẽdes, auec semences de melõs: Pour le boire, le vin blãc doux biẽ odorãt est le meil leur: les bains sont fort recommandables pour lauer les pieds & les mains faits d'eau cõmune, en laquelle ayent boüillies fleurs de roses & de nenuphar, fueilles de saules, de vignes, & d'agnus castus :Le lõg dormir est singulieremẽt loüable en ce cas, mesmement le repos, & la recreation prise sans agitation d'esprit auec ris, ioye & ieux plaisans : ne faut purger ny saigner en tel accidẽt encores que la fieure y suruint: En fin vn Opiate composé des poudres des electuaires 62 diamoschum, ou diambra auec suffisante quãtité de theriaque ou mithridat & conserues de bugloses, bourrache, en adioustant quelque portion de la confection alkermes, qui est de merueilleux effect en cest inconuenient, mesme entre les choses de bonne senteur, vne pomme composee de ladanum, cloux de girofle, musc, ambre, sandaux & bien peu de safrã que lon portera pẽdue au col ou en la main : Et tous ces remedes se peuuent faire chacun à part selon la necessité qui se presentera. Voila les moyens de restaurer les esprits dissipez, & corriger la debilité du corps : mais au cas que la veuë fust aucunement offensee, d'autant que cela prouiendroit du cerueau deseiché à raison de la grande inanition des esprits, faudroit frotter la teste auec huile violat, mesme en instiller quelques gouttes dedans les narines, & en attirer par le nez: ne seroit aussi mal faict de lauer la teste auec eau douce tiede en laquelle ayent boüillies quelques herbes propres pour cõforter les yeux, quelles sont fenouil, eufraise, esclaire, rhue, veruaine & autres telles.
              Et quant au tremblement de membre, veu qu'il ne pourroit prouenir de plenitude d'humeur, plustost de trop grande inanition ne sera besoin vser de purgation, mais seulement frotter le membre tremblant auec liniment faict d'huile de castor, de noix, d'aspic, de kherua, de sauine, de sauge ou de autres semblables, en y adioustãt cyuette, musc, ou ambre, ou autres choses de bonne odeur : Et au cas que ce trẽblement fust causé nõ seulement d'inanitiõ, mais aussi de quelque humeur pituiteux, qui se fust amassé depuis, en la partie debile, faudroit vser de remedes qui sõt descrits en la curatiõ vniuerselle des ma 63 ladies. Il sera bon aussi d'ẽployer l'huile de pistache meslé auec vn peu d'ãbre gris, & tous les matins en'humer vne cueilleree, pour le regard du mẽbre viril qui pẽdille de lassesse, & est tout flestri de trop grande inanition, faudra faire vn liniment de graisse de bouc, de verrat, de Renard & d'homme, & mesler parmi d'eſsence de Romarin de stoechas auec vn peu de Ciuette; & on sentira vn merueilleux effect.

              Laschement de ventre & d'vrine qui suruient inuolontairement aux nouueaux marieZ si tost qu'ils ont habité ou habitent ensemble. Chap. XXVIII.

              QVelquesfois aduient, que bien que les personnes soient saines & ayent toutes les actions du corps entieres & nullement deprauées, toutesfois en l'acte venerien (qui est le discours par nous presentement intenté) se trouuent imparfaicts & manquent en quelque deuoir, qui est cause le plus souuent de gaster ou dissoudre le mariage: Parquoy est besoin de donner ordre à tels inconueniens: & pour parler du premier, ce soudain & inuolõtaire laschement de ventre en temps si importun, peut parauenture prouenir d'vn ardent desir d'habiter, ou du grãd plaisir que l'on y prend, ou du muscle sphincter qui se relasche pour la grande resolution des esprits qui s'est faite au coït, ou d'vne grande mollesse & delicatesse de tout le corps, qui ne peut se cõtraindre, ny endurer la moindre molestie & peine qui se presẽte. Ou bien pource que ceste faculté expulsiue, qui est puissante attire toutes les autres, & faict purger l'hõme par toutes les parties du corps, par où il ha accoustumé se purger: comme i'ay veu maintefois des hommes, lesquels apres auoir couché auec la femme, aloient non seulement à la garde robe, mais aussi pur- 64 geoiẽt par le nés & la bouche, & quelquesfois pleuroiẽt:& nean moins c'est la marque d'vn lasche poltron mol & effeminé de ne pouuoir souffrir ceste suaue euacuation de nature, sans quelque detriment. Pour obuier à tel inconuenient, sera bon auant que de se ioindre ensemble s'efforcer d'aller à selle, mesmement vser de ce remede qui est fort singulier à ce mal.
              4. acaciæ, mastich. thuris, balaust. gommi arab, boli arm. sang. drac.añ ʒ.i. terantur subtiliss. omnia simul & excipiantur cum muccagine gommi tragacanthi extracta in succo vel aqua plantaginis aut solani, fiant pilulæ ad magnitudinem nucis auellanæ aut amygdali : mettez vne de ces pilules dedans le fondement quelque temps auant que vouliez vous accommoder: par mesme moyen (encores que vous ayez mis ces pilules ou non) frottez le dedans du fondement, tout à l'entour & dehors auec huile de mastic, de myrtilles, de spique nard, de coin, de noix muscade, chacune à part ou meslees ensemble, en adioustant la plus grande part de quelque huyle chaude, cõme d'agnus castus, de sauine, de soucher, de cypres, d'aspic: sera bon pour mesme effect qu'on vse de quelque viande stiptique, & qu'on boiue vin vermeil couuert ou du syrop d'agreste, ou de coing, ou de meurtre, ou de berberis, ou de grenade, ou de quelque autre de vertu semblable:le cotignac mangé auec le past est fort vtile, mesmement la conserue de roses seches, la conserue de grande consoulde, le berberis confict.
              Quant à l'vrine que lon ne peut retenir, soit en l'acte venerien, soit dedans le lict, tel accident peut proceder de mesme cause que le laschement de vẽtre: à scauoir, ou par trop ardent desir, ou plaisir ex 65 cessif aux choses veneriennes, ou pour la relaxation du muscle sphincter qui est au col de la vessie, lequel relasché fait passage à l'vrine contenue dans la vessie, & fermé l'empesche de sortir : Pour y remedier faut auoir bien pissé auant que liurer ou receuoir le combat, mesmes long temps auparauãt auoir frotté les reins, aynes & l'espace qui est entre le fondement & parties honteuses d'vn liniment fait d'huile de coing, myrtille, mastich & bien peu de vinaigre : vser auec eau de plantain ou de meurte, ou de roses, de la poudre de vessie de vache ou de pourceau, ou de brebis: manger viandes stiptiques & boire vins vermeils, & astringens : voyez plus amplement au chap. 35 de ce premier liure.

              Les stimules ardens aux choses veneriennes. Chap. XXIX.

              LA plus part des nouueaux mariez reçoit si grand plaisir & cõtentement à la iouyssance qu'ils ont de la proye tant long temps affectee & desiree, & auec tant de peines poursuiuie, que souuentesfois s'oublient soy-mesmes, & sans aucun esgard que la ioüyssance qu'ils ont ne leur est comme vsufruict, ou comme chose desrobee, ou empruntee, mais entiere possession, se laissent transporter à des furieux & excessifs desirs, qui leurs apportent à la parfin33 grande iacture 34 de leurs forces.
              Tels desirs encores que de prime face procedent de l'amour ardent conçeu entre les deux nouueaux mariez, toutesfois les allumettes & stimules en son diuers aucunefois vne bonne santé, & complexion sanguine en ieunesse, qui est la complexion & aage la plus amoureuse & seruiable aux dames:quelquesfois la semence retenue par trop long temps, laquel 66 le est comme vn venin mortel en nostre corps, principalement de ceux qui sont du naturel susdit, esquels petite quantité de semence est assez suffisante pour conforter le cœur, & entretenir le corps en ses forces, mais trop long temps retenuë se corrompt facilement, pour sa subtilité & delicatesse, ains gaste le bon teinct, debilite la memoire, & rend l'entendement tout hebeté & eslourdy : qui plus est, excite des accidens merueilleux, principalement és femmes sanguines & succulentes:ainsi qu'auons discouru cy deuant : Quelquesfois aussi, non seulement la trop grande abondance de la semence, mais aussi l'acrimonie & chaleur d'icelle stimule la concupiscence charnelle : aucunesfois l'excessiue chaleur des lõbes & vaisseaux spermatiques qui attirent incessamment la matiere seminale:ou, la debilité d'iceux, qui reçoiuent plus grande quantité de sperme que n'est besoin: ou, quelque prurit & demangeson prouenante d'vn humeur acre, salé & sereux qui excite vn desir insatiable és parties honteuses, ainsi que nous voyons aduenir en la bouche de l'amarry: ou, abondance de ventositez35 retenues, ainsi que nous obseruons le plus souuent és melancholiques atrabiliaires, lesquels à raison des vents dont ils sont pleins, tombent souuent, ainsi que dit Hipp. en vn priapisme ou satyriase: ou le dormir assidu sur le dos en lict de plumes, ou plusieurs autres causes.
              La guarison d'vn appetit si desordonné, depend de l'entiere extirpation des causes, ainsi que descrirons en particulier: & premieremẽt, si ce desir charnel est vn corps sanguin, faudra purger auant toute chose auec vne once de casse, & quatre scriptules36 de poudres de senné preparé : vser de clysteres refrai 67 chissants: puis saigner du bras: prendre par quelques matinées iuleps ou apozemes faict de bugl. bourrache, scariole, cichoree, ozeille, houblon, fumeterre, parelle, semences froides tant grandes que petites, de pauot blanc, & d'agnus castus, fleurs de violes & de nenuphar, raisins de Corinthe, en y adioustant iust depuré de pommes de courtpendu37 de limon, & vn peu de camphre: durant quel temps, ou incontinent apres l'vsage de ces choses, faudra oindre les reins, lombes, la verge, les testicules auec liniment fait d'huyle rosat, nenuphar, de pauot, y adioustant camphre & cire: ou de populeum, vnguent de litharge : ou de cerat refrigerant de Galen laué en vinaigre, à la charge toutesfois, que lon ne continue pas long temps l'application de ces onguens, de crainte de rafreschir & debiliter par trop la verge & les autres parties: sera bon dormir incontinent apres que ce liniment sera appliqué: lon pourra aussi lauer les iambes & cuisses, mesme baigner tout le corps en decoction de fueilles de laictues, saules, nenuphar, maulues, violiers de mars, fueilles de vigne, testes de pauot, & autres semblables: Quant au regime de vie: le peu manger, l'abstinence de vin, de viãdes chaudes & espicees est icy necessaire: les choses aceteuses, aigres, austeres, aspres, sures, sont fort propres, comme lentilles cuites & confictes en vinaigre ou verjust : laictues crues, ou pourpier crud ou confict en sel & vinaigre ou autrement : toutes ces choses refrenent merueilleusement les concupiscences charnelles.
              Si la cause est vne acrimonie de sperme, le cognoistrez facilement, parce que les personnes se sentent debiles & lassez auec vne mordication & comme vn 68 feu en la verge: vous y pouruoirez en vsant de viandes qui rendent le corps froid & humide, quels sont les melons, concombres, pourpier, laictues, ou autres telles especes auec vinaigre, veriust, iust de limon, d'ozeille, d'orenges aigres, ou iust de pommes de grenade aigre: beuuant vin fort frais trempé auec quantité d'eau, ou iust de limon : vsant de chair d'aigneau, de cheureau, de ieune porcelet plustost boüillie que rostie, assaisonnee & conficte en vinaigre, ou veriust, ou apprestee en forme de gelée, ou meslée auec fueilles & semence de pauot, ou iust de limon, ou d'orenge, ou de cedre ou autre tel: sera bon aussi de frotter les aynes, verges, lombes & reins auec le liniment cy dessus ordonné.
              Si tel desir procede d'abondance de semence, ou de chaleur excessiue des vaisseaux spermatiques, vous pourrez vser des mesmes remedes cy deuant descrits.
              Si quelque prurit & demangeson stimule les parties genitales, faites tirer du sang & purger l'humeur qui cause ce prurit.
              Si les ventositez38 esmeuuent cest appetit desordõné, faut aduiser qui peut estre la cause de telles ventositez: si c'est chaleur, vser de choses froides cy deuant ordonnées: si froideur, vsez des remedes qui ayẽt vertu de dissoudre les vens:tel pourra estre cest electuaire. 4. sem.anisi, fen. carui, cumini, & rutæ añ.ʒ.ß.zingib. & cinamomi añ ℈.i.fiat puluis subtiliss.ex quo cum sacch. dissoluto in aq. fen. aut menthæ, fiat electarium per tabellas pond. ʒ. ii. Prenez vne tablette de ceste electuaire au matin trois heures auant le past en beuuant apres trois ou quatre cueillerées de vin blanc pur & fort genereux: Sou 69 uenez vou aussi de manger vostre viande auec poudre de poiure ou de zingembre, ou de canelle, ou de cumin: ou moustarde, ou sauce faite auec poudre ou iust de menthe, ou de basilic.

              Pollution nocturne. Chap. XXX.

              IL aduient assez souuent que les ieunes hommes & Damoiselles tant mariées qu'à marier se corrompent en dormant comme s'ils s'esbattoyent ensemble : Ce que procede parauanture de coucher sur le dos, ou sur vn lict de plume qui soit trop chaud, prin cipalement si le corps est d'vne rare texture & de complexiõ chaude: ou, apres auoir vsé de beaucoup de viandes chaudes, espicees, ou de grande nourriture: ou beu beaucoup de vin doux ou nouueau, ou espicé quel est l'hippocras ou cleret : ou auoir pensé ou songé profondement en amour durant le iour, mesmemẽt veu ou deuiser auec belles femmes, manier, & traicter leurs mammelles ou parties secrettes, desquelles l'espece se represente en songeãt: ou, pour s'estre long temps abstenu des choses veneriẽnes: ou, pour estre le sperme trop copieux ou trop chaud, ou trop acre, ou pour la grand force des vaisseaux spermatiques. Les vapeurs aussi qui montent au cerueau sont quelquesfois cause de pollution : à tel accident celles femmes sont grandement suiectes (selon Hipp.au liure des maladies des femmes, qui sont fort abondantes en mois & desquelles l'orifice de l'amarry est proche & respond directement à l'ouuerture de la partie honteuse. Quelquesfois les vaisseaux spermatiques sont si robustes, & aucunesfois si debiles que pour la moindre occasion la semence n'y peut estre retenue.
              C'est accident se guarit par les mesmes remedes 70 que descrirons particulierement pour le flux de semence : En general, sera bon de laisser le lict de plume & dormir sus vn matelas, ayant soubs les reins quelques petits coussinets pleins de poil de Cerf, ou de fueilles de morelles, de Violiers, de saules & d'agnus castus, de fleurs de nenuphar: en quoy toutesfois faut auoir quelque consideration si les reins pourroyent long temps sans dommage continuer tels coussinets pleins d'herbes froides: outre ce, faudra vser de ceste confection. 4. sem. lactucæ ʒ. iij. seminis rutæ ʒ.ß. seminis agni casti ʒ. j. puluerisentur simul & cũ sacchar. sufficienti dissoluto in aqua plãtag. fiat electuarium per tabellas : prenez vne de ces tablettes tous les soirs allant au lict : faictes le semblable de la confection que s'ensuyt. 4. sem. rutæ, agni casti & vrticæ mortuæ añ. ℈.ß sem.lact. portul. plantag. & pap.albi añ ℈.i.sem.coriand.præparat. & canabis torrefact. añ.g̃.v.diacalaminthæ ʒ. iij. cornu cerui vsti, Coral.rub.sand. & sem.ros. ceu antheræ g̃. vii. sem. melon. ʒ. iii. sacch. dissol.in aq.ros. g̃. suff. fiant Trocischi: prenez vn de ces trocisques tous les soirs allant au lict, ou tous les matins, auec vne cueilleree ou deux de vin vermeil trempé d'eau ferree: lõ pourra aussi vser de ce Iulep. 4 sanguinariæ, acetosellæ, plantag.añ.m̃.i portul. capreolorum vitis, vmbil. veneris & rubi añ.m̃.i.ß.seminis myrtill.sem.coriand. præparat seminis pap. albi añ.℥.ß. fol.lact. fl. nenuph.borrag.& viol.añ. P.39 ii.fol. rutæ, viticis, mẽthæ & calamenthi siccorum añ.m̃.ß. fiat decoctio in aqua pluuiali ad lib. iii. in quibus diss. succi ros. rub. granator. & pomorum acid. añ. lib. ß. aceti ℥. iii. sacch.qu.suff.fiat Iulep bene longum.
              Ou bien, auallez tous les matins vn posson40 de vin 71 rudastre auec farine de glãd: ou, semence de laictues auec iust de pourpier : cela deseiche, astreinct & rafreschist tellement le sperme, que passerez vne infinité de nuicts sans estre affligé de tel accident: & au cas, qu'il vous fust moleste vser de ces bruuages, poudres & confections, seruez vous de l'emplastre que s'ensuit:mellez auec blanc d'œuf & vinaigre farine de feues & de gland, & l'estendez sur estouppes ou linges, & l'appliquez sur des lombes, petit ventre & aynes: Semblablement faictes deux lames de plõb fort tenuës, subtiles & deliées, trouéës par tout: qu'elles trempent trois ou quatre iours dans vinaigre rouge boüillant faict de vin debile, auquel ayent boüillies semences d'agnus castus, de laictues & de pourpier, puis auant que de les appliquer si vous les frottez de vif argent elles en rafreschiront d'auantage : parce que le vif argent voire à son premier contact rafreschit bien fort : mais parce que l'argent vif à la longue, consume la lame faudra en auoir tousiours d'apprestées:appliquez en vne auec vne ceincture tout le long de l'espine du dos, l'autre vn doigt plus bas sur les lõbes:ce remede ne vous rafreschira pas trop, lequel cependant n'a son pareil pour appaiser la pollution nocturne & toute autre sorte de flux de semence.
              Aucuns quand vont dormir se ceindent tout autour des lombes auec vn ais de bois fort tenué troüé de toute part, afin que si en dormant ils se trouuent couchez sur le dos, leurs reins soyent empeschez d'estre eschauffez par le moyen d'iceluy ais.
              Quand au regime de vie, faut manger peu, & vser de viandes qui nourrissent peu, ne sont flatulentes, sont quelque peu difficiles à digerer & qui ayẽt ver- 72 tu de rafreschir & espoissir41 la semence, quelles sont laictues, blettes, ozeille, cichoriée, scariole, courges, pourpier, concombres, melons: s'abstenir du tout de vin, principalement blanc ou clairet, boire plustost vin vermeil & bien couuert, fort trempé auec eau de cysterne ou ferree42.

              Flux spermatique. Chap. XXXI.

              NOus n'auõs icy deliberé de parler du flux spermatique & gonorrhœe virulẽte autrement dicte chaudepisse, qui est excitee par la contagion de ceux qui sont infectez du Virus Venerien : ny de celuy qui suruient quelquesfois és paroxysmes epileptiques, & toutes autres sortes de conuulsions:mais de celuy auquel sans maladie apparente la semence decoule inuolontairement de toutes les parties de nostre corps aux parties genitales:quelquesfois sans apprehension venerienne, sans cogitation ou songe voluptueux, sans erection des parties genitales, mesme sans aucune delectation & titillation sinon bien petite en icelles parties : aucunesfois auec tous ou l'vn de ces plaisirs selon que l'occurrence des causes se presente, lequel flux est tout incontinent suiui és hommes d'vn grand desdain, és femmes d'vne relaxation des matrices, & foiblesse de tout le corps.
              Tel flux prouient de deux occasions principales: L'vne est exterieure, l'autre interieure: la premiere est, quand vn appetit charnel nous vient en volonté, & nous stimule aux actes amoureux, pour auoir veu choses qui ont puissance de nous embraser, ou pour y auoir penser profondemẽt: ou, quand les vaisseaux esquels s'engendre & s'amasse le sperme, ont reçeu quelque offence des choses exterieures, comme d'auoir siz nud sur vne pierre, d'estre tombé sur les 73 reins, auoir receu quelque coup au lieu mesme, d'auoir endure trop long temps les linimens froids sur les lombes, s'estre baigné trop souuent, auoir enduré autre tel accident, dont lesdits vaisseaux spermatiques ( desquels l'office est de preparer, retenir & garder le sperme ) sont rendus debiles : l'autre occasion procede principalement de la qualité du sperme, lequel est trop abondant, ou trop acre ou trop subtil: le plus souuent de l'imbecillité naturelle de la vertu retentrice des vaisseaux spermatiques, ou de la trop grãde molesse & lascheté d'iceux : Laquelle faculté peut estre debilitée par toutes sortes d'intemperie, sur toutes par l'humidité, quelle estoit en celuy qui receuant vn clystere ou allant à ses affaires auoit coustume de lascher son sperme, & en vn autre qui pour vne legiere pensee ou songe Venerien rendoit le sang pur auec non moindre plaisir que la semence: Ou comme vne Dame de Paris laquelle en voyant seulement la peincture d'vn hõme nud, soudainement en quelque lieu que ce fust iettoit sa semence, quelquesfois, d'vne imbecillité causee de trop grande inanition, quelle aduient à ceux qui ont trop & intempestiuemẽt vsé de l'accolade amoureuse: ou qui trop ieunes se sont emancipez à l'exercice venerien, ainsi que nous voyons iournellement aduenir en plusieurs mariez, qui pour la moindre erection du membre laschent le sperme auant que d'entrer au cõbat. Aucunesfois de la chaleur ou autre telle indisposition des reins : bien souuent de la force des vaisseaux spermatiques.
              Quelques fois par la resolution des vaisseaux, ou conuulsion des muscles:car dit Auicenne, tout ainsi que la conuulsion du muscle de l'anus retient la matiere fœcale, pource qu'il est destiné à retenir, ainsi la conuulsion des muscles seruans à la generation, 7543 engendre la gonorrhee: il aduiẽt aussi que la quãtité ou la qualité de la semence l'excitent. La quantité, comme aux vefues, lesquelles accoustumees desia à ce doux plaisir de Venus, sont contraintes de viure maintenant en continẽce: comme aussi cela aduient en ceux qui retardent les nopces, & qui neantmoins sont tousiours auec leurs fiancés, se iouent auec eux les baisent, & n'ayment autre chose que le discours de ce delectable ieu. La qualité ; comme l'acrimonie & la tenuité, qui prouient de la chaleur des reins communiqué aux vaisseaux spermatiques, & font, que la semẽce,ne peut estre cuicte ne retenue autãt qu'il faut pour la cuire espessir, & aquerir des esprits : mais ſ'eſcoule toute crue & indigeste : ainsi ceux qui vsent de viandes crues & acres cõme beaucoup d'eſpicerie, des huistres, aulx, oignons, artichaux, pignons, maluoisie, vin pur, & qui vont trop souuent à cheual, & ſ'exercent trop, sont subiets à ceste maladie, aussi sont les ieunes gens, qui se sont addonnes de trop bonne heure à l'amour & trop excessiuement, car les parties se debilitent, esquelles toutesfois par vne lõgue habitude les humeurs coulent abondamment. Ceux la aussi y sont subiets lesquels en leur adolescence iay honte de le dire branslent vilainement le membre viril auec la main & par ceste façon inouie ont fait effusion de leur semence.
              La cause exterieure peut estre assez coneüe par le recit du patient : l'interieure a besoing de la ratiocination & discours du medecin : si c'est acrimonie du sperme, lon sent vn ardeur, ou prurit au membre genital : si c'est paralysie, le sperme decoule sans aucun sentiment du patient : si c'est conuulsion, l'on sent douleur au petit ventre & aynes: si c'est chaleur ou froideur, les remedes contraires y proffitent : si abondance de sperme, le corps est gras & ne se peut amaigrir : si la semence est trop aqueuse & subtile, la chemise apparoist peu ou point tachee. Si la vertu retentrice debile, l'homme deuient maigre, ains a 7444 fort grand besoin de soudaine & diligente guarison, autrement si le mal s'enuieillist rẽd le corps hectique ou tabide, ou le conduict à la mort à raison de la grãde quantité d'esprits uitaux qui s'exhalent auec la semence, parquoy, ceux qui endurent ce mal, ne doiuent auoir honte de prendre soudain le conseil du medecin.
              La guarison de ce mal, cõsiste en six choses, de quelle occasion il procede : la premiere, est le regime de vie, qui doit estre contraire au mal, comme par exemple si le mal prouient de viande acre, salee, ou de qualité semblable, le patient vsera de viãdes naturellemẽt froides, quelles, sõt ozeille, laictues, endiue, pourpier, cõcõbres, citrouilles & autres telles: le pareil doit estre obserué en toute autre cause:la secõde que apres auoir cognu de quelle qualité est l'humeur qui decoule & entretiẽt le mal en lõgueur, lon cherche tous les moyens que l'on pourra pour purger la source & matiere de cest humeur: comme par clysteres, qui ayent vertu de mollifier, subtilier, nettoyer, lenir45, & tirer hors la matiere, lesquels pour ce regard, seront preparez des blettes, laictues, pourpier, mercure, aneth, orge, casse, huyle commune, sel, & choses semblables, desquelles aucunes en purgeant apportent grande allegeance : mesme si besoin est prendre quelque medecine purgatiue qui lenisse le corps & soit conuenable au mal : qui plus est, en cas de necessité tirer du sang de la vene commune en telle quantité que le mal & autres circonstances le requerront : la troisiesme, faut voir quel allegement sera ensuiuy des moyens cy deuant dicts, puis vser de syrop ou apozeme preparatif & alteratif que sera conuenable : apres ( que sera le quatriesme ) pur- 76 gez le corps auec medicamens propres comme auec pilules sine quibus46, de hyera, d'agaric, & de aromatibus : auec la casse, l'agaric, rhubarbe, & electuaire benedicta laxatiua & autres tels medicamens:mais le vomissement est excellent sur tous autres medicamens (fussent pilules, rhub, ou agaric ou autres tels tant violens soyent ils) d'autant que le vomissement reuoque & retire la matiere de la partie debile : faut encor noter que les choses qui prouoquent l'vrine sõt peu louables en cest endroict:le cinquiesme, sera de prendre garde aux accidens qui peuuent suruenir aux flux de semence, lesquels doiuent estre gauris selon leur qualité & condition: Ces choses soigneusemẽt considerees, le medecin se cõduira de ceste façõ.
              Si le flux procede de cause exterieure, la chassera en luy opposant son contraire & fortifiant la partie debile à retenir: Si la cause est interieure, comme par exemple si le sperme est trop acre, esteindra ceste acrimonie auec remedes froids & humides : & au cas que la grauité du mal fust insupportable il pourra ordonner choses qui engrossissent & espoisissent47 aucunement ceste humidité, ains les viandes dont vsera le patient seront bouillons faicts de lentilles, de laictues, pourpier, orge cuict, milet & autres sẽblables: les emulsions de quatre semences froides tant grandes que petites, de pauot & d'agnus castus y sont fort souueraines auec eau froide, si autre plus grand mal ne l'empesche. Sur tout sera bon d'euacuer l'humeur par ce remede.
              4 prunor.damasc.iuiub.sebest.añ.x. num.fl. viol. & nenuph.añ P.48 i.myrobal, citrin.ʒ ii. fiat decoctio in aqua suff.bulliẽdo ad medias, in col. ad ℥ iiii.infunde rhab. opt. ʒ ii. ß, sand.citr.℈ i.in express. diss. syr viol,  77 ℥ j. fiat Potio cap. mane : ou au lieu de ce bruuage baillez vne once de casse en y adioustant deux dracmes de l'electuaire de succo ros.au cas que le patient soit assez robuste, & vn peu de succre. Le corps estant purgé ne sera hors de raison tirer six ou sept onces de sang : puis preparer tant de fois l'humeur qu'il puisse estre disposé à estre purgé: la maniere de le preparer sera auec ce Syrop.4 syr.de myrto, Cydon. de succo a cetosæ, añ ℥ß. cum ℥ iiii. aquarum plantag. portul. & acətosæ, fiat Potio in formam Iulepi, faudra vser de ce Iulep l'espace de cinq ou six matinees, puis purger le corps auec la medecine cy dessus descrite: En fin prendra tous les matins vne tablette ou trocisque de l'electuaire suyuãt. 4 Trocisch. de rosis ʒ ii. seminum lactucæ, cucum. portul. ros. rub. añ ʒ ß. Caphuræ gr.ii. fiat puluis, qui excipiatur mucagine seminis cydon. extractæ in aqua plantag. fiant tabellæ rotundæ vel Trochisci pond.ʒ i. cap. vnam singulis matut. Sera bõ par mesme moyẽ frotter les reins, aynes & petit ventre auec quelque huyle rafraischissante comme de violat, rosat, nenuphar, en adioustant si le mal est rebelle quelque peu d'Opium ou de Iusquiame, ou de mãdragore: sembablement l'õguent refrigerant de Galen, le cerat sandalin, populeum ou autre tel en adioustant toutesfois quelque drogue chaude pour temperer la fraischeur des autres comme huyle de mastich. 4 fol.ros.fol.de myrto.fol.de nenuph.añ ℥i. sem.lact. cucum portul. pul. añ ʒß sen. rub. baccar, myrti etiam pul. ras. eboris añ ℈ j. cum cera suff. lotæ in aq. plantag. fiat vnguentum pro renibus & pectine.
              Mais si le sperme est crud, liquide & trop aqueux, apres que le corps aura esté purgé legierement auec 78 casse faudra preparer l'humeur qui sera occasion de de ce mal auec vn iulep duquel l'on vsera tous les matins tel que ſ'enſuit. 4 syr. de stech. ℥ j. syr.ros.sicc. & mel. colati añ. ℥ ß cum aquis saluiæ, beth, & bugl. fiat dosis iulepi cap. mane & repetatur singulis matut. Et au cas que parmy cest humeur froid & aqueux y eust quelque matiere chaude & subtile, comme aduient le plus souuent, faudra composer vn iulep qui ait esgard à telle qualité. Les viandes seront de matiere chaude & seche quelles sont le fourment cuit, le riz, & autres telles, L'vsage de la menthe est bon en toute maniere : l'humeur doit estre purgé par ce ou autre tel medicament. 4 sem. plantag.acetos.agni casti, coriand. præpar.añ ʒ ij. mirobol, citrin.ind, & Rebul. añ ʒ j tur bit gũmosi subtiliss. pul. & nodulo inclus. ʒ.j. fiat decoctio in aqua suff. bulliendo ad medias, in cola. infunde rhab. electi pul.ʒ ij. sand.citr. ℈ j. in express. diss. cath. ℥ j. fiat potus detur mane. Ce medicament sera singulier tãt en cause froide, ou chaude, que és deux meslees ensemble, & encores d'auantage si l'on sent quelque ardeur és parties genitales : Le corps purgé sera bon tous les matins & soirs prendre le poix de deux dracmes de la confection suiuante auec deux onces d'eau de plantain, par lequel remede plusieurs ont esté guaris entierement en peu de iours. 4 pignol. recen. mund. lotorum in aqua ros. pistac. sem. cucurb. præparati in modũ pignol. añ ℥ ß pass. Corinth. vel damasc. mund. ℥ j zingib. cinam. macis, sem. agni casti, anisi, fen. dulcis añ ʒ ß croci ℈ ß pistentur omnia. & misceãtur simul adiectóq; sacch. suff. fiat velut opiata:ceste cõfection est bonne quand le mal est de cause froide : mais quand il est de cause chaude & mor- 79 dicante la faudra preparer autrement, & de ceste façon. 4 sem.mel.mund. ℥ ij. sem. cucurb.mund. ℥ j. sem.agni casti ℥ ß acatiæ, coral. rub. añ ʒ j. been albi & rub.añ ℈ ij.cum.sacch.suff. fiat velut opiata: l'on vsera de ceste confection à la mesme forme qu'auõs dit de l'autre. Sẽblablement, prenez trois onces de laict de brebis, vne once de iust ou eau de plantain, demie drachme puluerisee de bol armene ou de terre sigillee: meslez ensemble & le beuuez tiede l'espace de sept iours continus.
              Et au cas que voulussiez auoir vn remede qui seruist en toute cause, faites ainsi : ayez quatre onces de laict de brebis, deux dracmes de poil de lieure bruslé & subtilement puluerisé:meslez ensemble & en vsez soir & matin deux heures auant manger : ce remede guarist entierement toute sorte de flux de sperme. Mais ceste confectiõ est plus admirable encor, assauoir. 4 semin. Melon. mundat. ij. seminis cucurbitæ ℥ j. seminis viticis ℥ß. acaciæ, coralli rubei. ana ʒ j. been albi & rubei ana ij. cum saccharo, fiat veluti opiata : qui particulierement tempere lacrimonie de la semence. la dose est de demi once, auec trois onces d'eau de plantain.
              Et encores auec tout cela pour retourner au sperme aqueux, voicy vn onguent pour frotter soir & matin les reins, lombes petit ventre, & aynes qui est miraculeux. 4 olib. siue thuris electi ℥ ij. acatiæ hypocist.añ ʒ ij. ol.mastich.de spica & de myrto añ ℥ ß. gallarũ ʒ j. labdani ʒ j.ß.puluerẽtur que puluerari poterũt & cũ oleis ceráque suffic, fiat vnguentũ molle, addendo caph. ℈ ß pro litu, renũ, lumborum, imi vẽtris & inguinum mane & vesperi. Si en l'vsage de ces remedes sentez quelque allegeance, vsez encores de cest electuaire pour deseicher le sperme aqueux. 80 4 sem. rutæ, vtricæ mortuæ, agni casti mẽtastri añ ʒ ij.carioph. thuris, ligni aloës añ ʒ ß lapid. hæmat. galla. flo. pomor. granat. siue balaust. sem. hiosc.albi añ ℈ j. puluerentur omnia hæc & cum suff. sacch. fiat vesut opiata, prenez vne bõne demie cueilleree de ceste cõfection au matin trois heures auant le past : ceste confection aussi seruira à ceux qui se polluent de nuit en dormant.
              Voicy pareillement vn syrop fort vtile pour desecher le sperme aqueux. 4 succi fenic. succi menthæ vtriusque depurati añ ℔ ß decoctionis myrti & rhapontici ℥ iiij. cum suffic. quantite sacch. rosacei fiat syrupus mediocriter coctus : cuius ℥ j. ß diss.in ℥ iij. decocti sem. myrthi, fl. nenuph. & cupularum glandium, sumat tepidè mane. Aucuns apres auoir vse quelque espace de temps de syrop prenent la medecine suiuante qui à vertu singuliere d'euacuer les aquositez. 4 turbith gummosi recen. correcti ac diligentissimè præparati, nec non subtiliss. pul. ℈ iiij. (euacuat enim phlegma aquosum, crudum & tenue) cath. ℥ ß misce fiat bolus, vel dissolue in ℥ iiij.aquæ stillat. mellis & fiat potus detur mane : le corps estant purgé, frottez les reins de cest onguent. 4 ol. mastich.rutæ & lil. añ ℥j. sem. agni casti, vrticæ & rutæ pulueratorũ añ ℈j.cum pauca cera fiat vnguẽtum.
              Si le flux spermatique procede de la faculté retentrice debile des uaisseaux spermatiques: Et si les testicules pendillent trop à vn homme, ce qui est vilain, faudra soigneusement aduiser qui peut estre la cause de ceste debilitation, froide, ou chaude, afin que les remedes soyent ordõnez stiptiques selon la condition & qualité de la cause. En cause froide, ce syrop sera souuerain. 4 sem.agni casti, portul. & coriand. præp.añ ʒ j.  81 ras. eboris ℈ j. menthæ siccæ ʒ ß puluerentur omnia subtiliss. pul. infundantur simul per noctem in aquæ plantag. tepidæ ℥ iiij. postea colentur & exprimantur mane per filtrum vel linteum densum : in colatura diss. syr. de mentha ℥. ij.fiat potus cap. mane: l'on pourra aussi pour mesme effect auec heureuse yssue vser des trochisques faicts de semences de roses appellee vulgairement anthera, semences d'agnus castus, & de pourpier, de sandaux, mẽthe seiche & choses semblables : Tu vseras de ces Topiques sur le ventre & reins des femmes sur tout aux flancs ou sont leurs testicules: assauoir fomentations ou bain iusque au nombril d'vne decoctiõ de roses fueilles de myrthe, de coing, de lentisque, de rosmarin.añ. m̃. ii. de noix de Cypres, d'hypocystis, d'acacie añ ℥ ij. & tout cela il faut cuire en eau de pluye trois heures durant, apres on y fera asseoir la Damoiselle iusques au nombril, & cependant quelque garde ou fille appliquera vn sachet plein de ses herbes aux reins, aux lombes & sur l'emboucheure de la matrice & ne sera point hors de propos: que l'Apoticaire arrouse ses parties la auec vne esponge abbreuee ou d'huile de roses ou de vin rouge, & quelquefois appliquer sur l'espine du dos vne lamine de plomb fort deliee & percee comme dit Aetius.
              Les epithemes y seruiront beaucoup composez de sandal, encens, mastich, menthe & violes auec iust de plantain & vin vermeil odoriferant. Plusieurs tiennent pour vn grand secret de bailler du castoreum en bruuage ou en pillules, & disent que nul remede luy est pareil pour ceux qui ont la vertu retentrice debile, ou qui laissent couler le sperme, à raison de quelque conuulsion qu'ils endurent : les autres grand la matiere est chaude, baillent semences de laictues, de pourpier, 82 de coriandre, roses, fleurs de nenuphar, morelle & semblable. Aucuns, quand le mal procede de froidure pilent racine d'iris, semence d'agnus castus, fueilles de menthe, poiure, calamenth, semence de cheneuy, l'aneth, pierre hematite & plusieurs autres drogues qui ont propre vertu à ce mal, comme la farine de noix de galle, corne de cerf bruslee, farine de glands, desquels l'on peut faire linimens, poudre & electuaire quel est celuy cy. 4 cornu cerui vsti farinæ gland. lapid. hæmat. sem agni casti & lact. omnium pulueratorum añ ʒ j. cum suff. sacch. fiat velut opiata. Autre electuaire fort vsité pour la debilité des vaisseaux spermatiques. 4 fol. menthæ siccæ ʒ j. ß fol. rutæ & nenuph. etiam siccat. añ. ʒ ß sem. agni casti, & ras. eboris añ.ʒ j. ß sadanli rub. ʒ j. puluerentur omnia simul & cum suff. sacch. & pauco syrupo de ros. siccis, fiat velut opiata.
              Si le flux spermatique procede de conuulsiõ ou de mollification de nerfs, faut guarir ceste conuulsiõ & mollificatiõ auec remedes propres à tels symptomes.
              Si l'homme ou la femme pour auoir long temps enduré ce flux spermatique amaigrit & deuient debile, sera bon luy preparer quelque confection pour le restaurer, luy rendre les forces & bon teinct quel est cestuy-cy. 4 been albi & rub. doronici, zedoariæ, macis. cinam. electi, caryoph. croci, cardam. añ. ʒ ß lign. aloës. semin, basiliconis & cariophyllatæ, an. ℈ j. marg. selectarum hyacinthi sapphyri & smaragdi añ. ℈ ß coral. albi & rub. gummi drag. & arab. ʒ ß setæ crudæ, corticis cecci, carabe, rasuræ eboris añ. ℈ j. pul. elect. diarh. abb.ʒ j. pignol. pistac. & pass. corinth. añ. ℥.ß. sacch.rosacei quantum suff. fiat opiata addendo  83 ambræ grisæ g̃ iiij. vous prẽdrez tous les soirs & matins deux heures auant mãger aussi gros qu'vne noix de cest opiate auec deux ou trois cueillerees de vin vermeil trempé de la moitié d'eau freree49, ou de cisterne, ou d'eau rose:tenez pour certain que ne pourriez trouuer remede pareil à cestuy-cy pour conforter & consoler le cœur, & pour recouurer les forces perdues : mais s'il est besoing seulement de restaurer la maigreur par nourriture, vous pourriez vser de bonnes gelees, consommez, couliz, espreinstes, & vous seruir des remede remedes que descrirons au second liure de c'est œuure, mesme au thresor de la beauté des femmes où monstrerons la maniere d'engraisser les personnes maigres.
              I'ay leu en quelque autheur ancien fort docte & grand philosophe naturel que l'on peut guarir toute sorte de flux spermatique par ces moyens : faut premierement que le patient soit de repos, sans s'esmouuoir & exercer par trop le corps, qu'il mange peu, boiue de l'eau, qu'il porte sur les reins les lombes & à l'entour du membre genital vn coussinet de laine baigné en vin vermeil & huyle rosat : ou vn sachet plein des fleurs des põmes de coing, ou de fleurs de vigne sauuage : ou vne esponge le long de l'espine du doz baignee en eau meslee auec vinaigre : en quoy pourra perseuerer deux ou trois iours : puis porter sur les mesmes lieux emplastre astringent, quel est ce luy qui est composé de palmes, de pommes de coing, acacia, balaustes, hypocistes, fleur de vigne sauuage & autres simples semblables: Outre cela faites boüillir fueilles de lentisque, de meurte, de ronce, dans quelque vin rudastre, & preparez 84 comme vne fomentation ou vn demy baing dedans lequel le patient se tiendra assis. Il vsera de viandes qui malaisemẽt se corrompent & ayent vertu de deseicher : les condimẽs & sauces de ses viandes seront accoustrees auec poudre faite de semence de cheneuy bruslé, d'agnus castus, semence & fueilles de rue, semence de laictues, racine & tronc de nenuphar. Sõ boire sera d'eau commune en laquelle on aura plusieurs fois esteinct quelque bille d'acier : Il prendra tous les matins de ceste confection.
              4 semi. salici semi.calamenthi & agni casti album florem ferentis añ. ℥ ß seminis rutæ ʒ ij antheræ ʒ ß puluerentur omnia & cum syr. rosarum sicc, ceu, cõserua rosarum fiat opiata. Prenez en aussi gros qu'vne noix tous les matins deux heures auant manger, en auallant deux ou trois gorgees de vin vermeil trempé d'eau ferree50. Ce remede proffite fort à ceste maladie à la pollution nocturne. Cepẽdant faut s'abstenir de viãdes acres, de boire beaucoup, de gouster aucunes herbes sinon auec les viandes: sa maniere de viure sera desiccatiue & stiptique : & les remedes topiques, comme linimens, onguens, emplastres de mesme qualité, parce les bains emolliens & relaschãs sont à euiter, au lieu desquels si baigner l'ou se veut, l'õ se baignera en eau froide, qui soit minerale ou faite telle par artifice ayãt vertu de deseicher & astreindre: Il faudra s'abstenir le plus qu'on pourra, de regarder les beaux hõmes, ny les baiser: ny lire aucune histoire ou l'amour se face, les bains & eaux de plõbiere y seroyẽt fort singulieres : l'on ne dormira sur licts de plumes mais sur matelas accoustrez d'vne partie des fueilles de calamẽt, de rue, d'agnus castus & autres telles, & se frottera l'on le dos & lombes de linimẽs & emplastres tels 85 qu'auons mentionné cy dessus.

              L'erection & tension continue du membre genital. Chap. XXXII.

              C'Est accident est appellé des Latins Priapismus & Satyriasis, que sont deux noms signifians deux choses de diuerses especes: Car le premier aduient seulement aux hommes & est vne tension du membre genital sans aucun appetit charnel:le second aduient aux hommes & aux femmes, accompaigné d'vn desir furieux : outre cela, le premier est sans effusion de sperme, le second auec effusion: d'où vient, que si tost que l'habitation a esté auec la damoiselle, ceste tension auparauant continue & accompagnee d'vn desir desordonné, incontinent cesse : mais au premier, rien moins, qu'est cause qu'il s'augmente de telle façon, que si l'on n'y pouruoit bien tost, suruient vne mort cruelle, ou conuulsion insupportable : Et quant ils meurent le ventre leur enfle ils ont vne sueur froide, à cause de la chaleur espuisee & la quantité des vents, l'vn & l'autre procede d'vne excessiue chaleur & dilation des arteres : ou d'abondance de vens remplissans par trop le nerf caue du membre genital: qui peut aduenir de plusieurs occasions : ou pour estre plein de vens de son propre temperament, ainsi que sont les melancholiques atrabiliaires, ou pour auoir mangé viandes par trop eschaufantes & venteuses: ou pour s'estre ceinct trop estroictement : ou pour trop grande abondance de sperme: ou pour s'estre trop emancippé & eschauffé auec les femmes, principalement qui estoyent vierges : ou, pour estre transporté d'vn desir furieux de s'y emancipper : ou, pour auoir habité auec vne femme, laquelle estant de nature froide a receu 86 quelque medicament ou pessaire venerien en sa partie honteuse, afin d'estre excitee à prendre plaisir au ioyeux combat: ou pour quelque inflammation ou vlcere acre & mordicant, que l'on a aux glandules parastates, ou au bout de la verge, lequel vlcere par sa chaleur & mordication attire à soy quantité de sang arterieux & flatulent, qui cause erection de la verge : ou, pource que la peau du prepuce est si dure & solide quelle empesche les vens ou les humeurs acres de se resoudre : faut cependant remarquer, que quand ce mal tourmente les femmes au lieu de la tension, elles sentent en leur partie genitale vn prurit, ardeur & douleur accompagné d'vn desir intolerable de Venus, de façon qu'elles sont contrainctes porter souuent les mains aux lieux secrets. pour se frotter la partie qui leur demange, & se mettre le doigt dedans pour le gratter : dont il aduient que le desir d'amour & du coyt ſ'enflamme d'auantage, & par ainsi deuiennent toutes tabides de grande ardeur ce qui leur aduient d'vne abondance de l'humeur salee sereuse, nitreuse, bilieuse & aduste auec acrimonie & mordacité: & quelquefois de la grand' abondance de bile   Toutes ces causes se cognoistront par ces moyens.
              Si sont ventositez51, le membre genital auant que se reddir52 & mouuoir droictement, fera des palpitations & iactitatiõs, de faict que si luy appliquez quelque chose qui ait vertu resolutiue la tension cessera incontinent.
              Si l'abondance de sperme en est cause : le corps apparoistra gras, vermeil, sanguin, les venes de la face & des yeux pleines: outre cela, si les arteres dilatees en sont cause simplement, la personne sentira en 87 soy quelque pesanteur, & principalement, si le long temps n'a eu la cognoissance des femmes & ne s'est exercé en façon quelconque pour dissiper & diminuer ceste abondance de sang, s'il a vsé de bonnes viandes & beaucoup nourrissantes : ou chaudes & acres : en tels le sperme ne peut sortir qu'auec difficulté : finalement le patient ne peut rendre raison quelquesfois d'où luy vient ce mal: mais pour cela ne doit contemner53 les remedes, d'autant que comme auons ja aduerty, le plus souuent ce mal est si violẽt que l'on n'y pouruoit soudainement l'yssue en est mortelle.
              Pour la guarison d'iceluy, faut tenir six moyens: Le Premier, est le regime de vie, qui doit estre du tout contraire à la cause du mal : par exemple si c'est quelque ventosité54 grosse & espoisse55 qui soit engendree de viandes ou bruuage venteux faudra laisser telle maniere de viure, & suyure celle qui luy soit contraire & ait la vertu de dissoudre les vens : comme si l'on mange viandes appareillees auec cumin, anis, fenouil, canelle, poyure, sariette, aneth, yssope, thim, moustarde & autres telles choses : bien que plusieurs medecins defendent en ce mal l'vsage de toutes les choses qui ont tant soit peu la puissance de faire vriner, de crainte d'ouurir & dilater d'auãtage les venes & arteres: plusieurs recommandent fort la grande abstinence & le bien peu manger, si est ce, que la panade y est fort singuliere pour le manger, & pour le boire l'eau pure & simple, ou, en laquelle l'on ait fait boüillir coriandre preparee : faut euiter les uiandes chaudes & encor plus les acres entãt que quelquesfois elles apportent occasion d'inflammation : les clysteres y sont fort proffitables faicts d'vne 88 decoction remollitiue & refrigeratiue : l'exercice mediocre y est bon principalement le jeu de balle ou de paume, parce qu'il consume & dissipe les ventositez56: sur tout, le coyt venerien y est contraire, si d'auanture n'y auoit grande abondance de sperme pour la longue abstinence des femmes: ainsi que Galen le conseilla à vn sien amy, à la charge toutesfois qu'apres iceluy il euistast tous spectacles, regards, paroles, & pensees qui le pourroyent esmouuoir à uolupté : faut aussi se garder de coucher sur licts de plumes, sur les reins, sur le costé gauche, plustost sur matelas & sur le costé droict : si la matiere est chaude, vsez de choses froides, si c'est chaleur de reins, ayez recours aux propres remedes. Si c'est trop grande graisse ou abondance de semence, faictes grande diete, & vsez des choses qui deseichent la semence. Si par continence & longue abstinence de femmes, prenez y vostre contentement. Si pour vous y estre trop emancippé, donnez vous repos & vsez de diete conuenable.
              Le second moyen est de digerer la matiere qui est occasion du mal, auec syrops lesquels en ce mal doiuent estre de grande vertu & soudaine operation.
              Le troisiesme, est d'euacuer la matiere non par bas, de crainte que le cours de la matiere n'en soit augmenté : mais par vomiſſementà fin de diuertir le cours des humeurs, auec iuleps que seront composez d'oxymel, graine de raues, & racines de cabaret: vray est que lon pourra ien vser de medicamens purgatifs doux & benings. Sur tout la saignee de la basilique y est necessaire au commencemẽt pour appaiser les douleurs & inflãmatiõs qui accõpagnent ce mal, & principalemẽt si la matiere est chaude, si le pa- 89 tient est d'vn tẽperament chaud, s'il abonde en sperme, s'il a esté continent long temps : outre la saignée du bras ne sera mal faict appliquer ventouses aux aynes, entre les cuisses & au gras des iambes:mesmemẽt des sangsues au membre viril, au cas que le patient fust fort sanguin, & se doiuent appliquer au prepuce ou au lieu du membre auquel lon voirra deux venes fort apparentes. Si c'est la femme qui soit agitee de ceste furie de mal, apres qu'aura esté saignee du bras, luy faudra ouurir la saphene ou la vene de la maleole droicte.
              La quarte & cinquiesme est d'empescher la generation des ventositez57 ou changer la matiere de lieu en deux sortes: l'vne, est l'engrossir auec choses froides & chaleur debile : l'autre la resoudre & dissiper auec choses chaudes & seiches : par ainsi lors que la matiere est trop chaude, fuyez les choses qui engendrent & augmentent les ventositez58, & vsez de froides qui ont puissance d'esteindre la chaleur, comme de tenir le membre long temps dedans l'eau froide, & l'oindre d'huyle refrigerãte, qu'elle est l'huyle rosat, nenuphar, y meslãt bien peu de vinaigre & camphre, cheminer pieds nuds sur les lieux & places froides, lauer ou baigner les pieds en eau froide ou huyles froides:se pourmener en air froid:mettre sur le petit ventre l'ame du plomb telle qu'auons cy deuant descripte, à scauoir trouée de toute part & trempee diuerses fois en vinaigre campharé : appliquer sur les lombes & à l'ẽtour du mẽbre vn emplastre ou cataplasme faict de morelle, ioubarde, pourpier, laictues, iusquiame, nenuphar & cigue pictee ensemble: exposer ses reins & parties honteuses à vn air froid : coucher en quelque lieu qui soit froid de 90 nature ou par artifice, non sur le dos mais sur les costez: frotter tout le membre, reins, lombes, aynes & partie qui est entre les testicules & le fondemẽt d'vn onguent fait d'escume d'argent, terre chimolie, ceruse & cire, l'auez tous ensemble & pistez par plusieurs fois en eau & vinaigre meslez ensemble ou à part: ou, au lieu de cest onguent, porter vn cerat fait d'huyle rosat & cire, tous deux plusieurs fois lauez en eau froide & vinaigre rosat: mais cependant faut se donner garde d'appliquer choses par trop froides, d'autant qu'icelles principalement les astringẽtes rendent la matiere difficile à se resoudre, mais sera bon d'y mesler simples mediocrement chaux: aucuns boyuent auec heureuse yssuë eau de laictue & de nenuphar meslé parmy biẽ peu de camphre, mais auant cela ils vsent de quelque remede chaud, vray est que quand il est besoing de dissoudre les vents, faut fomenter le membre d'vne esponge baignee en ceste decoction:prenez pouliot, origan, calament de chacun demie poignée : graine de carni, cumin, anis & fenouil de chacũ deux dracmes:que le tout boüille à la consomption de la moitié de l'eau. Aucuns par deux ou trois fois baignent le membre & les testicules en iust de rue & d'agnus castus:ou en vin ou ayent bouillis rue, agnus castus, & cumin, & de ces materiaux font emplastre: en fin quand ils voyent que cela ne leur proffite de rien ils se frottent les testiclues d'vn linimen faict des mucilages, de la semence de psyllium, extraictes en vinaigre y adioustant vn peu d'opium: outre font odorer camphre au patient, l'odeur duquel par commun prouerbe lon dict chastrer l'homme : ils donnent à boire iust de verueine, laquelle on dict auoir si grande vertu à 91 cela qu'elle rend l'homme du tout impuissant : Faut faire vne iniection dans la matrice, d'vne decoction de fleurs de nenuphar,auec vne dragme de Trochisques de Caphura59, ou tant soit peu du collyre blanc de Rasis, qu'il faut dissoudre dans l'eau qui coule de la vigne taillee. Ils se seruent aussi d'autres experiences desquelles ie me tairay pour le present.

              Fureur de l'amarry. Chap. XXXIII.

              LA fureur vterine, est vn desir excessif & desmesuré du coït, si inextinguible, que la femme semble entrer en fureur & resuerie, à raison d'vne ardeur excessiue de l'amarry, qui est communiqué au cerueau & par tout le corps, par la conduicte de l'espine du dos. Elle prouient du temperament corrompu de l'vterus; tellement que c'est l'amarry le premier blessé, & ses parties, esquelles gist l'ardeur de Venus, comme sont les coüillõs60, & ce clethoris qui est le lieu & siege de la volupté, & sur tout le col & son emboucheure: & par consentement le Diaphragme & le cerueau sont blessés : il y a difference entre le prurit & la fureur ; car ceste fureur blesse le cerueau, engendre vne resuerie enragée, si grande que les femmes laissans en arriere toute honte, courent apres les hommes, les embrassent, & les contraignent à leur faire cela; ou bien se pendent, se iettent dans le feu, ou le puits, ce que ne faict le prurit.
              Il y a beaucoup de causes de ceste maladie, les vnes exterieures, les autres interieures. Les exterieures sont, la vie oisiue, & addonnée aux imaginations d'amour ; qui s'emancipe à toute sorte de discours auec les plumets,qui les œillade, les embrasse, & ne pense qu'a eux: la vie addonnee aux poësies amoureuses, à la lecture des Amadis; & à la frequentation des comœdies. L'vsage assiduel & excessif des alimens chauds, & de ceux qui augmentent la semence, comme sont les artichaux, chardons siboules, vin muscat, hippocras, dormir sur le duuet, & sur le dos, 92 l'air & le climat chaud, & quand la femme ha commencé de se iouër de trop bonne heure : tellement que deuant qu'elle fust venuë en aage de discretion elle s'est laschee à la volupté.
              Les causes interieures sont, le ieune aage, chaud,humide, acre & bilieux, par le moyen desquels la semence s'engendre chaude, abondante, mordicante en son lieu; laquelle enuoye vne vapeur vitieuse au cerueau par l'espine du dos ; que si elle ha de la mordacité & acrimonie, elle excite de desirs desmesurés; lesquels beaucoup souuent de honte n'osent manifester ; mais se laissent consumer tacitement à ce feu percant : que si par dessus encor il y a des vapeurs pourries, l'amour se conuertit en folie:alors les femmes foulant toute honte auec vne effronterie incroyable, comme piquées du taon poursuiuent les hommes, les conuoittent, mesmes quelquesfois les tentent & leur demandent la courtoisie. Ce que le vulgaire attribue à des Philtres amoureux; & mesmes elles le font souuent accroire, pour cacher & excuser leurs fautes, ou pour crainte d'estre chastiées, ce qui est vne erreur populaire.
              Or ceste maladie ha ses signes, car ses femmes la gazoüillẽt tousiours, & comme Furies sont tousiours en inquietude, les yeux à l'escart çà & là; elle sont en perpetuelle demangeson, elles grattent souuent auec leurs mains les parties honteuses; & se delectent merueilleusement à les manier & toucher n'imaginent & ne parlent d'autre chose que de la compaignie des hommes, de leurs doux embrassemens, du coit, & autres choses deshonnestes; & bien qu'en les oyant elles facent semblant d'en rougir, neanmoins en leur cœur s'en resiouyssent; & sur tout si quelque mignon la touche en cachette auec la main ou le bout du pied.
              Pour le regard de la guerison, il faut employer les mesmes remedes, que nous auons enseigné au chapitre precedent contre le prurit. Sur tout, faut exhorter les femmes à l'honnesteté, leur 93 proposer l'ignominie, si elles ne s'amendent ; ainsi guerit on les filles Milesiennes, par vne loy: que toutes celles, qui malades de ceste fureur se tueroient, seroient trainees toutes nuës par le marché; il se faut toutefois bien empescher d'esuenter leur faute, de peur que mesprisant leur honneur & la renommee, elles s'accoustument à mespriser les aduertissimens.
              Il n'y a rien de meillleur que le coït, quand il est loisible : & bien que l'vsage de Venus augmente l'ardeur : toutesfois quand il est moderé, il est fort profitable, entant que par iceluy la femme en est addoucie & rafreschie, & sa fureur mitigée, & la semence qui les chatoüille & demange iettée dehors. Il faut appliquer sur la matrice pessaires du suc de plaintain, solanum,pourpier auec vn peu de ruë & suc de coriandre. Sur tout il faut diminuer tant qu'on pourra la semence: que si la semence est corrompue, il faut cuire parties esgales du Nitre, cardamomũ, saffran, spica nardi, dans le suc de coriandre, ou dans le miel rosat; & y tremper vn pessaire, qu'il faut mettre dans la matrice. Que si la patiente estoit folle, il faudroit employer le principal traittement sur l'Vterus, c'est pourquoy il faudroit diligemment ouurir la veine, & vser des bains iusques au nombril, car par ainsi l l'habitude vniuerselle du corps en est rafreschie.

              Impuissance d'habiter. Chap. XXXIIII.

              LOn scait assez, ou pour ouyr dire, ou pour l'auoir experimenté, que c'est ne pouuoir habiter charnellement auec la femme: mais peu de gens cognoissent d'où procede ce defaut, n'y quels signes ou coniecture lon en peut auoir, parce ne sera trouué estrange si ie suis quelque peu lõg en ce discours, veu l'vtilité & proffit qui en pourra venir. Donc pour entrer en matiere, les plus excellens medecins tant anciens que modernes disent trois choses estre 94 necessaires à celuy qui veut habiter auec la femme: la premiere l'excrement humide, bening & gracieux qui vient de la plus grand part du cerueau: la seconde les ventositez61 pleines d'esprits vitaux qui procedent du cœur, lesquelles dissoudent cest excrement humide, & le conduisent au membre genital, auquel par leur repletion elles apportent distension & erection suffisante: la troisiesme, est vne concupiscence & appetit naturel, lequel s'esmeut & prend sa source au foye, & de la s'espand par tous les testicules : parquoy sont trois causes & occasions principales des actions veneriennes, l'vne appartient à la vertu, l'autre à l'instrument, & la tierce à la matiere: si ainsi est, le defaut d'icelles trois ensemble, ou de l'vne, rend necessairement la personne impuissante à engendrer.
              Quand telle impuissance procede de la vertu, cela peut prouenir de plusieurs occasions : l'vne est, si l'appetit & concupiscence charnelle est diminuée & faite debile: ce qu'aduient coustumierement, quand nos esprits, cogitations, & pensées sont occupées à autres besongnes, comme à la contemplation des choses diuines, à quelque bonne estude, à quelque trafique & marchandise : lesquelles vacations diuertissent & attirent du tout à soy les desirs & affections de l'esprit. Comme on dit de Zenocrates, lequel encor qu'il fust entre les bras de la plus belle Courtizane de Grece qui le baisoit, le mignardoit, & taschoit par toutes sortes d'attraicts de donner la tension à sa verge, ne fust iamais esmeu, ains bandant son esprit à des choses plus hautes, euita ce sale allechement. L'autre, quand la personne à l'heure mesme qu'elle veut satisfaire à sa concupiscence, se represente en l'esprit quelque phantasie ou imagi- 95 nation, qui luy fait perdre & oublier la volonté de passer plus outre, & executer gaillardement son entreprise : ou, quand à ceste heure mesme là luy suruient à l'improuiste quelque crainte d'ailleurs:quelque honte & vergongne de sa compagne: car il aduient le plus souuent que celuy qui a quelque vergongne de la femme auec laquelle il veut habiter, perd soudain toute sa cõcupiscence encor qu'il l'aime & desire ardemment. La troisiesme, par la foiblesse de la vertu vitale telle qu'õ la peut remarquer és personnes maigres & extenués, qui ont trop peu de chaleur naturelle pour fournir aux forces necessaires. La quatriesme, procede de la vertu naturelle debile, comme il aduient quãd le corps & ses membres sont mal nourris, d'autant que, comme dit le prouerbe, les plaisirs de Venus sont froidemẽt exercez, quand il y a defaut de la compagnie de Cerez & de Bacchus. La cinquiesme, peut prouenir de la stupidité & endormissement de la vertu animale sensitiue, quand elle est tellemẽt assoupie qu'elle ne peut estre esueillee ny stimulée par chatoüillemens, allechemens ny titillations aucunes voluptueuses, lesquelles sont comme les auant-coureurs de la delectation venerienne.
              Si les instrumens genitauls qui sont le membre viril, les testicules & autres, tant aux hõmes qu'aux femmes, sont cause de ceste impuissance, cela peut proceder de plusieurs occasions : car, ou le membre viril ne se peut eriger, à raison qu'il ne reçoit suffisantes ventositez62 de la partie inferieure du ventre, ou des intestins, ou des autres parties du corps, principalement du cœur, dont est la source principale des ventositez63 & vapeurs spirituelles, qui portées 96 par les arteres au membre genital, & espandues par dedans la cauité de son ligamẽt & sa chair spongieuse, le font roidir & tendre, non autrement que le poulmon enflé de l'air inspiré distend le thorax:telle impuissance se cognoist aux vieillars & personnes extenuez, au corps desquels y a si peu d'humidité, que d'iceux ne peut sortir beaucoup de ventositez64 pour suffire au membre genital. Ou le membre viril a en soy quelque indisposition, comme quand il est de temperament froid & sec, quand il est paralytique par trop grande froidure: ou, quand il est trop court & gresle, car estant tel il ne peut porter la semence iusques à la concauité de la matrice, ains le sperme demeurant à l'entrée se resoult & refroidist: ou, les testicules sont intẽperez à scauoir trop froids ou trop secs, car comme les testicules chauds & humides sont aptes pour engendrer, aussi quãd ils sont secs & froids sont du tout ineptes: ou les testicules sont trop petits & gresles, ains non assez capables pour receuoir & retenir le sperme : ou, trop gros, si que leur vertu ne fust vnie ains moins forte:ou trop lasches, paralytiques, ou vlcerez, ou offensez:mais le plus souuent ceste impuissance prouient des vaisseaux spermatiques oppilez65, des reins mal temperés, ains faciles à estre offensez, comme s'ils sont de nature froide.
              Si la matiere, c'est à dire le sperme, est cause de ceste impuissance, cela peut proceder de plusieurs occasions : car ou, il y a trop peu de sperme ainsi que nous voyons és extenuez, maigres, releuez nouuellement de maladies, vieils & ceux qui mangent peu ou vsent de viandes qui sont de petite nourriture:en ceux aussi qui ont receu quelque coup ou blessure à 97 la teste, dont le cerueau est debilité, duquel plusieurs philosophes naturels estiment la plus grand part du sperme descendre aux testicules par les veines qui sont derriere les oreilles, l'incisiõ desquelles si nous croyons à Hippoc. apporte sterilité : Item en ceux qui sont charmez par incantations malheureuses, ainsi que nous auons veu quelques vns : En ceux aussi qui ont vsé de medicamens, lesquels ont vertu, soit occulte ou manifeste de diminuer, mesme consumer & perdre du tout le sperme, ou, le sperme est vicieux & corrompu, ainsi que nous voyons aux personnes cacochymes, ou qui ont quelque partie noble offensée: ou, le sperme descend lentement aux parties genitales: ou, il est trop espois66 & quasi si congelé qu'il ne peut passer: ou, il est si froid & pituiteux qu'il n'excite aucun prurit ny titillation en passant, à raison dequoi la vertu generatiue n'est aucunement stimulée.
              Aucuns Medecins recherchent autrement les occasions de ceste impuissance, & les reduisent en trois causes que les Latins appellent primitiue, antecedente & conioincte.
              La primitiue, consiste en regime de vie qui s'estẽd en six choses non naturelles appartenãtes au corps: la premiere, est en l'air commun lequel si froid est, mortifiera la chaleur, quel est le froid des pieds:aussi nous voyons les freres mineurs & capucins aller pieds nuds à fin de domter & mortifier leur chaleur naturelle : c'est pourquoy les philosophes naturels afferment que d'aller, cheminer, ou auoir les pieds nuds cela oste les stimules de la chair : Si l'air est sec, il consume l'humidité: Si humide, il suffoque la chaleur: Si trop chaud, il resoult & dissipe les esprits & 98 ventositez67: or, que l'air trop chaud ou trop froid nuise à l'exercice venerien, l'experience le demonstre assez, veu que sont plusieurs animaux lesquels ne pondent ny font œuf en Iuillet ny en Ianuier : la seconde, sont les viandes, desquelles le trop manger suffoque la chaleur naturelle: ou l'esteindẽt par leur qualité, quelles sont celles qui sont de temperament froid:ou, lesquelles par leur secheresse consument, ou engrosissent l'humidité : mesme de boire trop frais ou autrement dont le corps en reçoiue dommage. La troisiesme, est l'exercice violent & plus que moderé: & le bain qui eschauffe deseiche. La quatriesme, est trop ou trop peu dormir. la cinquiesme, manger trop peu, ou vser de viandes peu nourrissantes, quelles sont les fruicts, les herbages : quelque grande euacuation ou flux de ventre. La sixiesme, les passions de l'esprit, comme crainte, vergongne, les pensées & autres semblables.
              La cause antecedente, est la trop froide & humide complexion de tout le corps, ou du membre genital, ou de quelque partie principale, quelles sont le cœur, le foye, le cerueau, ou les reins : semblablemẽt la vene grande par laquelle le sperme vient à la troisiesme digestion.
              La cause conioincte, est la mauuaise disposition des testicules, chaude ou humide, froide ou seiche, simple ou composée: ou accompagnée d'humidité, excedente en quantité, qualité ou substance : outre cela le defaut des ventositez68. Mais venons aux signes.
              Les signes des causes de ceste impuissance sont tels. Si les testicules en sont la cause, à scauoir s'ils sont intemperez, specialement par froidure, le sper 99 me sort souuentesfois contre la volonté, voire en grande quãtité, bien aqueux, & au toucher les trouuerez froids : S'ils sont d'intemperie seiche, le sperme sortira en petite quantité & ne fluera qu'à peine, le corps sera maigre & de peu de sang: cela se cognoistra encor mieux si lon y sent allegement à l'vsage du bain, des viandes & bruuages humides. Si les indispositions du foye causent ceste impuissance, d'autant qu'elles sont en grand nombre, faudra faire la recherche soigneuse d'vne chacune. Le signe cõmun sera que le corps s'amaigrist de iour en iour & deuient pasle ou iaune, voire bouffi. Si elle prouient du cœur, le desir charnel est du tout amorty, & le membre ne se peut dresser. Si le cerueau en est l'occasion, ou il est de temperament froid & humide: ou il y a quelque infirmité qui luy oste totalement la vertu sensitiue, comme la stupeur, l'endormissement continu, que les Medecins appellent lethargie : ou quelque coup reçeu : qui est cause que le sperme descend sans aucun sentiment & titillation. Si les reins, vous pourrez soigneusement rechercher quelles sont les indispositions d'iceux. Si defaut de ventositez69, vous cognoistrez tous les autres membres du corps qui seruent à ceste concupiscence & action charnelle estre sains, à scauoir le foye, le cœur, & autres semblables, mesmemẽt le membre viril:dequoy aurez encor plus certaine asseurance és hommes, si apres auoir mangé choses venteuses, le membre viril se roidit. Si ceste impuissance prouient parce que le sperme en passant n'excite aucun chatoüillement ny prurit : il sortira bonne quantité de sperme congelé, espois70 & sans aucun mouuement au sortir. Si de peu d'appetit charnel, le corps est sec, extenué & 100 debile, de haue71 couleur. Vous cognoistrez aussi pourquoy le sperme est diminué en substance, mouuement & mordication, parce que le sperme sortira en petite quantité tardiuement, auec vn sentiment manifeste de froid és parties genitales. Si elle procede d'vn temperament froid de tout le corps, le sperme fluera en petite quantité, qui sera crud, indigeste, liquide, fluide, froid au toucher comme l'eau, & ne fluera qu'à peine non assemblé, mais gouttes apres gouttes. Si les testicules sont de temperament froid & sec, le corps aura peu de chair au doz, peu de sang, peu de sperme, & lequel sortira auec difficulté. Si le sperme est peu mordicant, qui soit quiète & congelé, il sortira congelé, gros, gras & espois72. Si les pensées & cogitations en sont causes, l'esprit & volonté est du tout esloignee du coyt, ou est trãsportee de quelque amour, crainte, esperance ou telle autre passion. Si le membre est lasche, mol & paralytique, lon sentira foiblesse & stupidité en icelui, il ne pourra se roidir, ny s'eriger à l'eau chaude, ny au maniment, attrectation & palpation faicte par la main de la femme:s'il y a abõdance de semence subtile, qui flue facilement, soudainement, & en quantité, mais sans aucune erection du membre, encor' que l'appetit charnel soit grand, constant & entier: Sommairement si ceste impuissance prouient de cause primitiue, le patient le pourra discourir en soy mesme.
              Par ainsi venons à la curation de ce mal:mais auãt tout, faut scauoir que les enfans, les trop grasses personnes, les vieilles gens, les yurongnes, les grans mãgeurs, ceux qui ont le membre viril trop long, ceux qui l'ont trop cours, ceux qui l'ont crochu, ceux qui trop sou- Sceau de la Faculté de Médecine de Paris 101 uent se laschent à cest exercice, & ne font autre chose iour & nuict que le faire ou y penser. Les femmes qui ont la partie honteuse trop large, celles qui n'auoyent point d'ouuerture auant le mariage, & ausquelles il en ha falu faire par incision : celles qu'on a percé de trop bonne heure, & à qui on ha gasté la matrice n'engendrent enfans masles, ou s'ils en engendrent sont auant terme, contrefaicts, laids & de lourd esprit, pour les raisons cy deuant discouruës.
              Nous diuiserons la curation de ceste impuissance en deux parties, en la premiere nous declarerons la maniere de guarir chacune cause d'icelle en particulier:en la seconde nous reciterons vne infinité de remedes pour accroistre le sperme, la vẽtosité, le sang, & rendre l'esprit spermatique gros & espois73.
              Si l'impuissance de ne pouuoir habiter auec sa fem me, prouient du peu de desir, & de ne sentir aucun stimule de la chair, est besoing de fortifier le corps par nourriture conuenable, & exciter l'esprit auec allegresse, pensées, & cogitations amoureuses, deuis ioyeux, exercice temperé & semblables choses toutes conduites par mediocrité : manger viandes qui ayent vertu d'engresser, beaucoup nourrir, & qui soyent de facile digestion, comme sont les boüillõs de poules, chappons, poullets gras, la chair d'iceux, la chair de ieune pourceau gras, de bœuf chastré, de veau, de vedele, c'est à dire de veau nourry de laict, de cheureau, de mouton, d'aigneau, auec sauces & espices preparées de ceste façon. Prenez cardamome, poiure long, galange, gingembre, & cubebes de chacun deux drachmes, safran demie dracme, canelle deux onces, puluerisez le tout subtilement en forme de menuë espice, faictes en sauces pour en v- 102 ser auec vos viãdes, mesmement pour apprester lesdictes viandes en façon de pastisserie : le ris trempé & cuict en laict de brebis, de cheure, ou de vache:ceste poudre estant espandue par dessus est fort profitable, & incite beaucoup à Venus: deuisez auec vostre femme de choses amoureuses, ioyeuses & qui incitent au plaisir venerien, mesmement maniez luy les tetins & traittez les parties secrettes : beuuez de fort bon vin doux à l'entree de vos repas, qui soit trempé de bien peu d'eau, & au second voirre de vin genereux non si trempé: vsez d'electuaire qui soit de faculté eschauffante, tel que descrirons cy apres : vous pourrez manger de fois à d'autre feues, poix ciches, faseols74 trempez & cuicts en laict, ou tout simplement en eau comme lon a accoustumé, assaisonnez de la poudre d'espice cy dessus mentionnée.
              Mais si le cerueau est occasion du mal outre les choses susdictes, lon doit vser de l'electuaire diamosch, & diambra. Si le foye, de diacurcuma, de diarrhodon, de theriaque, de mithridat, principalement quand l'offense du foye vient de froidure : si le cœur, des choses cordiales telles que peuuent estre les electuaires diamarg. frig. lætit. gal. aromat. ros. & autres propres pour le cerueau: si l'estomach, confortez le & le fortifiez : & au cas que l'estomach ou le foye fussent tant chauds que les ventositez75 n'y peussent estre engendrées, temperez ceste chaleur auec viandes froides & venteuses, qu'elles sont les poires, coins, meures, laict, febues, & autres telles, desquelles nous parlerons amplement cy apres : mais au contraire si l'estomach ou foye estoyent froids, vous corrigerez ceste intemperatu- 103 re par l'vsage de viandes chaudes & venteuses, quelles sont les ciches, phaseols76 conficts auec les espices cy dessus descriptes : à cela aussi sont fort proffitables les œufs frais, laict, le beurre, les raues, les amendes douces, la noix indique, les noisettes, les pistaces & autres semblables viandes, voire encores d'auantage si le corps est debile. Si ce defaut prouient de frigidité d'estomach sans secheresse, en ce cas est fort vtile l'electuaire diatrion pipereon, pris trois & quatre fois au iour, puis boire incontinent apres quelque vin doux:pareillement la theriaque, le diagalanga, le diaspermaton & tous les electuaires & autres choses chaudes : les espices cy deuant mentionnées sont admirables espandues sur la viande : le vin doit estre cleret assez genereux, non toutesfois acre, violent & sans eau : sont aussi fort vtiles les noisettes, les figues seiches, les auls cuicts ou cruds: encores d'auãtage la chair des ieunes colombes, tourds, perdrix, phaisans, & autres tels apprestez auec auls, poiure, safran, & cubebes : les linimens chauds appliquez aux reims, lombes, & membre genital sont aussi de grande vertu:nous en parlerõs cy apres ; mais quãd ceste impuissance procede de froideur & secheresse, les viandes doiuent estre telles qu'elles puissent eschauffer, engraisser & quasi enflãmer, comme les chairs assez grasses & principalemẽt de ieune pourceau ou bœuf conficte en miel, sucre & poudre de menuës espices : le vin doux fort peu trempé:le poisson n'est du tout mauuais moyennant qu'il soit rosty & appresté auec la muguette77, ou les espices qu'auons ja par plusieurs fois mentionnées: le bain est singulier, moyennant qu'on y demeure lõg temps & qu'on en vse à la maniere que s'ensuit.
              104
              Ayez deux liures de laict de brebis ou de vache, & deux onces de vin de pomme de grenade douce:cuisez les si long temps qu'ils espoisissent78 puis les gardez : prenez tous les matins à l'heure du desieuner trois ou quatre onces de ceste decoction, puis mangez poissons fraicts cuicts auec ciboules & conficts auec espices: deux ou trois heures apres entrez en bain tiede d'eau douce, auquel demeurez quelque espace de temps : à l'issue du bain allez dormir : tel dormir vous sera fort proffitable, & au cas que le bain & le dormir vous fust nuisible pour quelque occurrence & consideration, apres auoir vsé de la composition susdicte, prenez bien peu de diatrion pipereon auec vne cueillerée de vin blanc doux, ou au lieu du diatrion pipereon, de la graine de roquette & de panaiz conficte auec les espices susdictes & sucre ou miel.
              Quand ceste impuissance prouient de ce que le sperme est quiète, congelé & peu ou point mordicãt lon doit conforter tout le corps auec viandes chaudes, quelles sont celles dont auons cy deuant parlé: & auec electuaires chauds, quel est le diasatyrion, le diatrion pipereon & sẽblables: frotter aussi les reins, lombes, testicules & membre genital d'huiles chaudes:les viandes qui engraissent proffitent d'auantage que les autres, quelles sont les chairs & boüillons des ieunes pourceaux, de bœuf chastré, de moutons gras preparées auec espiceries susdictes : les pistaces, les pignons, les dattes, les noisettes, les figues seiches, & les noix, mais sur tout le vin doux.
              Si les fascheuses ou profondes pensees, les grandes affaires & autres telles passiõs d'esprit causent ce defaut, delaissez les du tout & vous donnez du bon 105 temps : nourrissez vous de bonne viande pour accroistre le sperme & les ventositez79.
              Si le membre est mollastre, lasche & paralytique & le corps trop maigre : frottez les testicules & tout le ventre d'huyle nardin80, costin, & autre onguent odorant auquel soit meslé de l'euphorbe du pyrethre, & quelques autres drogues semblables : puis si besoin est, cõfortez tout le corps auec nourriture chaude & electuaires de semblable vertu : frottez, traittez, palpez & maniez souuent auec les mains les parties genitales: entrez au baing tiede de vertu eschaufante, apres qu'auez mangé quelque viande chaude, dans lequel ne ferez longue demeure, mais seulemẽt pour plus commodemẽt manier auec les mains, frotter tout le corps & oindre lesdites parties de quelque huyle ou onguent chaud : ou au lieu du bain lauez & estuuez lesdites parties en decoction chaude de poiure, seneué, coq, lauande, sauge, origan, calamẽt, cumin:le frottement, lauement au bain & onction desdictes parties en attirant les humeurs, engraissera le corps, confortera le membre genital & l'incitera merueilleusement : sera bon cependant voir vostre femme, deuiser auec elle de choses ioyeuses, plaisantes & pleines d'amour, ce qui sert beaucoup en cest endroict & en tous autres accidẽs, qui sont occasions de ceste impuissance.
              S'il y a defaut de ventositez81, faut vser de viandes flatulentes, comme de phaseols82, feues fraiches, poix, ciches, que l'on accoustrera auec vn peu de sel & dasse83 douce : ou de poudre de cardamome & galangue : manger aussi forces nauets cuicts soubs les cendres ou auec la chair:humer laict frais bien espois84 auec miel & canelle:manger beaucoup & de viandes 106 bien nourrissantes tant à disner qu'à souper, & entre les viãdes vser principalemãt des petits poissons frits ou rostis sur le gril apprestez auec ciboules crues, poiure, canelle, & cardamome: quand au boire le vin vermeil doux trẽpé de quelque peu d'eau est le meilleur : toutes sortes d'electuaires qui ont vertu deschauffer sont fort requises en ceste part pareillement les linimens & bains de vertu semblable.
              Bref, si telle infirmité prouient de l'imbecillité du nerf caue de la verge, aucuns medecins conseillent que lon vse deux ou trois fois la sepmaine de la confection anarcadine, ce que i'approuue beaucoup moyennant que cela ce face par l'aduis du docte medecin present pour sçauoir quand comment & combien sera besoin d'en prendre : faut oindre la verge d'huyle nardin85, costin, d'aspic, ausquelles l'on aura dissout quelque peu de castoreum & d'anacarde: manger chair rostie auec saulse faicte de poiure & de vin cuit : vser de viandes qui soyent chaudes, & venteuses apprestees auec les espices tãt de fois mentiõnees boire vin genereux & puissant bien trempé: se baigner en bains qui ayent vertu de deseicher, & eschauffer : ou faire estuues seiches, & en icelles frotter le membre d d'huyle d'heuphorbe, auquel l'on ait adiousté poudre d'anacarde, de poiure & de coq : ou huyle de kerua, ou de noix auquel lon ait faict bouillir ou infuser queüe de scynques, & cendres de vit de bœuf ou de cerf: vser d'vne viande merueilleuse qui ayde grandement non seulement à l'impuissance qui prouient pour ceste ocasion, mais aussi aux personnes vieilles & decrepitez, esquelles elle excite promptement les appetits & stimules charnels, elle est telle. Prenez petiz poissons, fricasses les, ou les cui- 107 sez en huyle commune, puis les apprestez & mangez à la maniere qui s'ensuit : puluerisez subtilement galangue, poiure long, cardamome, canelle, gingembre, noix muscade, safran, reins ou queue de scynques recens de chacun deux dracmes, pignons mondez, pistaces, noisettes, dactes, raisins de damaz86 mondez de chascun vne once:meslez & pislez le tout ensemble, faictes en vne composition auec vin cuict en forme de moustarde:mangez vostre poisson frit auec ceste sauce.
              Autre viande qui est merueilleuse à stimuler aux choses veneriennes : faictes cuire chastagnes seiches & bien mondees de leur cosse & escorce, auec chair de mouton de coq & de passereau, tant bien & si long temps que quasi elles se defacent toutes & soyent comme pourries de cuire : puis faites les bouillir à petit feu en laict de brebis ou de vache:espandez par dessus poudre des espiceries cy dessus mentionnes : ou meslez parmy sauce qu'auons maintenant descripte, mangez les de ceste façon les vnes apres les autres.
              Mais il est temps que venions à la seconde partie de la curation presente, en laquelle nous auons deliberé d'enseigner & discourir bien au long, quelles sont les choses qui engendrent le sang, rendent les esprits plus espois87, fermes & stables, multiplient le sperme & les ventositez88: toutes lesquelles conditions sont necessaires à ceux qui sont impuissans & debiles à l'acte venerien : Aucuns philosophes naturels les diuisent en trois ordres:en viandes, medecine & viande, & les choses qui ont la proprieté de faire l'homme gaillard, dispos & sain. Parquoy les viandes qui sont vtiles à la matiere par nous proposee sont 108 telles : mais auant que passer plus outre, faut sçauoir en general que toutes viandes qui sont propres au coyt venerien, doiuent estre de qualité humide à fin qu'elles puissent engendrer grande quantité de ventositez89 epoisses90, le pain donc soit de pur forment tres blanc:la chair de ieune volaille assauoir de poulles, de coqs ieunes & gras, de canard, de passereaux, de poullets, de pigeonneaux gras, de coulombes, de perdrix, cailles, merles, griues, tourtres91, & semblables: la langue de l'oye est fort recommandable pour cest effect mangee ou beuë en poudre: entre les animaux quadrupedes, la chair de ieune mouton, de veau de vedelle92, de pourceau engraissé en la maison, la moëlle de ces animaux, ladite chair plustost rostie, que bouil lie, ou fricassee:entre les poissons & animaux aquatiques sont excellẽment bons les escreuisses qui viuẽt és ruisseauz & petits fleuues secs & areneux, les petis poissons, & les huistres : entre le laict, celuy de la femme & de brebis est le plus excellent de tous, entre le œufs, ceux de poulle, d'oye, de canes, de pigeon, & de colombe : entre les herbes, les choux, la borrache, la buglose, la menthe, la roquette mangee, & leurs semences : entre les graines, le froment cuict est tresbon, & le ris auec laict de brebis, ou d'amende:les chiches, les feues, les phaseols93, & les poix: entre les fruicts, sont les raisins frais doux, les poires, les coings: entre les fruicts à noyaux, les pignons, les pictaces, l'amende douce, les noisettes, la noix iuglande, la noix indiane, la noix muscade, la noix põtique94: entre les germes & virgultes95 tẽdres, les asperges sont les plus excellentes, & de la coleuree: entre les racines, le satyrium, les nauets, la ciboule blanche, le porreau96, l'ail cuict, la treuffe, l'eringe, & la 109 raue : entre les bruuages, le vin couuert, espois97, doux, nouueau ou de moyẽne aage & odoriferãt: l'eau soit bouillie, en laquelle l'on pourra mettre durant l'ebullition vn peu de canelle, ou de macis, ou de noix muscade, ou de bois d'aloës, ou de gingembre, ou autre semblable, au cas que celuy qui veut vser d'eau eust les extremitez foibles & debiles.
              Les choses dont on peut vser pour viande & medecine, sont les semences de nauets, de menthastre, d'asperges, de raues, d'ache, de persil, de lupins, de poiure long & petit verd ou sec : la graine de been, & son huile : la zedoare, l'angelique, l'imperatoire, le satyrium, le gingembre, la galange le pirethre, l'azarum, les hermodattes : l'asse douce, laquelle est singuliere medecine si l'on en prend demie once auec du vin ; entre les choses froides, sont les semences de laictues de pourpier, de melon : entre les temperees, le fenugrec, le sasame autrement dict Iugioline, & les dattes, entre les animaux, sont le stellion, le lezard, le scync, & principalement la poincte de sa queuë & les reins : le sel du lezard est merueilleux & est ainsi faict. Ostez la teste à quelque lezard en tẽps d'esté, vuidez le de toutes ses entrailles, emplissez le de sel : mettez le à l'ombre iusques à tant qu'il soit sec : lors tirez en le sel & iettez là le corps du lezard. Entre les mineraux, le hyacynthe est bon pour cest effect, parce qu'il conforte le cœur : puis la pierre qui se trouue en la teste des vieils coqs & quelques autres animaux, d'autant qu'il conforte le cerueau: le membre genital du taureau a grande proprieté, parquoy si les desechez puis puluerisez, & baillez de ceste poudre meslee parmy vn œuf, vous verrez merueilleux effect : sont aussi plusieurs autres 110 choses fort vtiles à cela cõme la racine d'acorus: l'ail cuict auec la coriãdre:le vin, l'anis, les capres:la semẽce de carthames, les clysteres faicts de la decoction d'vne teste de cheure: le diasatyriũ, la racine de cãpane:la fiãte de phaisã beüe ou reduicte en forme de linimẽt:les cloux de girofles la graine de mauue:la melisse, l'huile de pignons, la galla moschata, les testicules de coq sechez puluerisez & beu auec vin:l'os du talon bruslé de l'ours & beu : les panais:la pesche: la raue:les testicules de veau, toutes lesquelles choses le Medecin ordonnera selon la necessité presente, ayant esgard aux diuerses occasions qui empeschent la puissance d'engendrer enfans masles.
              Sur tous autres remedes recommandons la composition suyuante laquelle apportera honneur incroyable au Medecin & santé asseuree au malade. Prenez partie egale de iaune d'œuf, de beurre frais, de vit de taureau, de ciches, de galangue, de satyrium, de zedoaria, de gingembre, de menthe, des testicules de coq & de renard, la sixiesme partie ceruelle de colombe, de passereau bien cuict & rosty: les trois parts de moëlle de la noix indique, des pignõs mondez, des pistaces, d'amendes douces, de iugiole ou sesame, de graine de mauues, de noisettes & de dattes:la moitié de poiure long, de la langue d'oye, & de canelle : faictes cuire tout cela en laict de brebis : puis les pislez soigneusement, en adioustant autant de la queue de scinq que de canelle, puis faictes electuaire à petit feu auec suffisante quãtité de miel rosat & succre fin : lon peut faire de ceste compoſition marcepain98, ou tartre ou telle autre forme selon la volonté & plaisir de celuy qui en veut vser.
              Il y a vne autre composition fort vsitee non tou 111 tesfois de moindre effect que celle-cy, de laquelle la façõ est telle, prenez once & demie de queüe de scinq, deux dracmes de semẽce de raues: graines des panets sauuages, graines de ciboule blanche, graine de roquette de chacune dracme & demie : des trois sortes de poiure & de la gõme arabic once & demie, des pignons mondez : vne dracme de pirethre: dracme & demie de lãgue d'oye:vne dracme de cerueau de passereau masle:deux dracmes de testicules de coq: faictes vne meslange de tout auec beurre de vache & miel ou sucre: de laquelle prendrez demie dracme auec vin doux:cela multiplie le sperme & rend l'hõme puissant au combat des dames : auquel aussi sert de beaucoup celuy qui s'ensuit.
              Prenez graine de panets sauuages de nauets ou de raues, de ciboules, de raiforts, d'asperges, de roquette, pignons mondez, graine de paradis, poiure, pistaches, langue d'oyseau, c'est à dire graine de fraine, erynge, been blanc & rouge, satyrion à trois fueilles, angelilique, gingembre, cresson alenois de chacun vne dragme, pislez toutes ces choses & auec miel ou succre faictes electuaire, prenez à chasque fois vne once de cest electuaire parmy vne once de laict tiede & demie once de cresme, de mesme vertu est celuy qui s'ensuit.
              Prenez amendes, noisettes, noix indique, pistaces & poiure de chascun vne dracme:gingembre, & semence de piuoine de chacun trois dracmes : faictes electuaires auec miel ou succre, prenez en auec cresme quand il vous plaira habiter auec vostre femme : cestuy-cy stimule & incite bien fort à l'acte venerien.
              Prenez deux dracmes de graine de roquette, vn on- 112 ce de cumin, vne dracme de graine de pourpier, pillez le tout ensemble & faictes electuaire auec sucre: Prenez en tous les soirs & matins vne cueilleree.
              Autre qui n'est de moindre efficace, prenez egale quantité de poiure, de graine de persil, pignons mõdez, vit de cerf deseché, & therebenthine: Pislez toutes ces choses, meslez ensemble & en faictes electuaire, duquel usez au matin auant manger la quantité d'vne once auec vin doux. Autre qui est de vertu pareille, lequel doit estre plustost appellé viande rostie qu'electuaire : prenez testicules de regnard, ceruelle de passereau, & de colombe de chacun vne once:faictes les cuire quelque peu, puis fricassez en vne poisle auec huile d'amendes douces, apres que seront fricassez, espendez par dessus poudre de canelle fine, cloux de girofle, de poiure & de gingembre meslees ensemble de chacun demie once : vous pourrez aussi piller ensemble tout cela & faire comme vn electuaire: mais l'vn & l'autre sont de vertu si merueilleuse qui n'ont riẽ pareil à eux, quel est celuy aussi que descrirons promptement: prenez egale partie de gingembre, d'eringe, de satyrion & de galangue le tout confict, pislez les & meslez ensemble, faictes en comme vne conserue, de laquelle prenez tous les matins vne cueilleree deux heures auant manger, & autant deux heures auant soupper, vous sentirez vne grande chaleur par tout le corps.
              Autre de non moindre vertu. Ayez semences de nauet, de ciboules, de seseli, de roquette de chacune demie once, farines de ciches blãches & de sesame de chacune six onces, puluerisez les graines & auec egale partie de miel d'espumé & de succre fin telle quãtité que sera necessaire, faictes vn electuaire : non 113 moins vtile est celui qui s'ensuit : prenez racines de satyrion, de pignons mondez, de pistaces, & de noisettes rosties de chacun demie once: semences de panets sauuages, de nauets, de ciboules, de chacune dracme: gingembre, cardamome, & cubebes de chacune demie once : been blanc & rouge de chacun deux scriptules99: pillez le tout subtilement & auec miel despumé & succre penidiat100 composez electuaire qui sera merueilleux : quel est aussi le suiuant : prenez demie dracme de cantharides, scinq marin, vit de taureau, & vit de cerf de chacun vne dracme : deux scriptules101 de borax: poiure long & noir, gingembre & cardamome de chacun vn scriptule : demie dracme de cubebes:pignons, pistaces, racines de satyrion, & de palme christ de chacune vne dracme: semence de langue d'oyseau autrement dicte semence fraisne, & de roquette de chacun demie dracme: faictes electuaire auec cinq onces de succre apres auoir subtilement puluerisé les choses susdictes vous le trouuerez singulier, vous cognoistrez le semblable si pislez diligemment castoreum, vit de cerf, poiure, gingembre, galangue, noix indiane, sang de dragon, borax, & scinq que ne soyent moisis de chacun demie once, & deux dracmes de roquette: meslez la poudre auec miel despumé & composés en vn electuaire.
              Et au cas que ceste impuissance prouint d'vne lascheté de cœur & du peu d'appetit charnel faictes vn electuaire de ceste forme, ayez cinq dracmes de roses rouges seches & autant de souchet : mastic, spique nard, azarum, canelle fine & saffran de chacun deux dracmes : macis, cardamome, & noix muscade de chacun dracme & demie:fleurs de melisse, & de Borra- 114 che, racines de buglose, racines de caryophillata seichees à l'õbre & d'aristolochie lõgue, de chascun trois dracmes:os de cœur de cerf, & perles de chacũ demie dracme:pislez toutes ces choses, (les racines & fleurs exceptees (& les passez par vn crible ou tamis fort tenué & subtil : & quant aux racines & fleurs faictes les bouillir en deux liures d'eau rose auec demie liure de mirobolans emblics si long temps que la tierce partie soit consommee : puis adioustez les poudres susdites auec telle quantité de miel despumé que verrez estre necessaire, remuez le tout auec vne spatule de bois de saule iusques à l'entiere decoction espandez par dessus vn scriptule102 de musc bastu : & en vsez: il rend l'esprit gaillard & dispos, & par ce moyen aide à celuy qui par defaut d'appetit charnel prouenant d'vne lascheté de cœur ne peut habiter auec sa Damoiselle.
              Pour multiplier le sperme, le rendre acre, & accroistre le desir charnel : pesez cinq dracmes de semences d'asperges & autant de racines de satyrion : trois de been & de gingẽbre:semences de raues, ciboules blãches, roquette, ortie & panets sauuages de chacune deux dracmes : squille103 rostie & reins de scinq de chacun trois dracmes: sept dracmes de cardamome : vne dracme de langue d'oyseau, c'est à dire de semence de fraine:faictes electuaire auec autãt de miel & de sucre que sera necessaire : prenez en demie once auec laict ou eau & miel cuict ensemble : vous verrez merueilleux effect.
              Ie cognois vne ieune & gentille Damoiselle de ceste ville, laquelle auparauant sterile & nullemẽt atteincte des stimules charnels si tost que commença à vser de la compositiõ suyuante, deuint fecunde:prenez semẽces de lin & d'asperges de chacune vne dracme:pauot 115 blãc, sesame mondé, farine de ciches, & de feues,amãdes douces de chascun vne dracme, semence d'ortie & poiure de chacun demie once: trois dracmes de sucre preuidial104: pislez le tout ensemble & formez electuaire auec miel ou sucre : prenez dracme & demie de c'est electuaire auec vin tous les soirs.
              Autre composition qui deliure de toute occasion d'impuissance, prenez semences de cumin & de roquette, racine de satyriõ de chacun dix dracmes, deux onces de gingembre, deux onces & demie de pignõs, vne once d'anis, battez chacun à part soigneusement puis pislez & meslez le tout ensẽble auec beurre frais: faictes electuaire, duquel prendrez demie once tous les soirs allant au lict: en beuuant incontinent apres quelque peu de laict:oindez le vẽtre d'huile de suzeau auquel huile aurez faict boüillir pirethre:ie ne sçache rien qui aide dauantage que cest electuaire, bien que celuy qui s'ensuit soit merueilleux, principalement à celuy qui est impuissant par vne complexion froide, par ainsi est tresbon aux vieilles personnes.
              Prenez gingembre, graine d'anis & de carui, pyrethre de chacun six dracmes:semences de ciboule blãche & de roquette de chacũ demie once:poiure noir, poiure long, oliban & noix muscade de chascun deux dracmes. Puluerisés le tout & composés electuaire auec sucre ou miel.
              Cestui-cy est de mesme vertu qui est preparé d'vne demie liure de racine de carotte ou panet sauuage, demie once de gomme arabic vne once d'huile de sesame, trois onces de miel. Pislez la racine & la gõme fort menus, meslés les auec huile & miel: puis fricassés le tout en quelque poesle iusques à ce qu'ils s'espoissẽt105: lors iettez par dessus cinq iaunes d'œufs & les incor- 116 porez ensemble, aprez ostés la poesle de dessus le feu, espandés & meslés les poudres suyuantes faites de galangue graine de roquette, poiure long, cloux de girofle, canelle fine, semences de raue, de ciboules & de panets sauuages de chacũ deux dracmes : vne dracme de safran. Vous pourrez vser de ceste composition à part, ou en mesler telle quantité que cognoistrez estre conuenable auec l'electuaire cy deuant descript. Vous trouuerez grãd effect en l'vn ou en l'autre, ou en tout deux meslez ensemble.
              Aux vieilles gẽs qui sont impuissans rien n'est meilleur que quatre onces de semences de roquette, vne once de poiure en poudre accompagnes & meslez tresbien ensemble auec miel d'espumé.
              L'on fait artificiellement des noisettes qui ont grande vertu d'enflamber les amoureuses alumettes, La façon est telle. Prenez bien trente cerueaux de passereaux plus ou moins selon vostre plaisir:hachez les menu le plus soigneusement que vous pourrez dedans vne escuelle qui soit assez grande & capable: apres prenez quantité pareille de sein de bouc amassé fraischemẽt d'al'entour les reins, nettoyez le fort biẽ, & le meslés auec lesdits cerueaux: Puis fricassés les ensemble dedans la poesle, & de là faites les cuire auec miel d'espumé si long temps qu'ils s'endurcissẽt & acquierent consistence d'electuaire : duquel ferez plusieurs morceaux & taleoles106 en forme de noisettes: Vous en mascherez vne auant qu'aller au lict, & lors cognoistrez à l'experience combien elles seront profitables.
              Mais ceste confection est vtile à toute sorte d'impuissance & fortifie merueilleusement:ayez egale partie des racines de panets sauuages, & de graine d'iceux 117 panets bien mondez & nettoyez de leur escorce : faites les bouillir tous ensemble en hydromel faict de miel blanc despumé, auquel ayent cuits auparauant ciches rouges:apres qu'ils auront bouillis si long tẽps qu'ils en soyent espoissis107, espandez par dessus vn peu de safran, & au cas que celuy qui est impuissant fust froid ou de son aage, ou de son naturel, ne luy sera mal conuenable la poudre d'espice dispensee d'egale quantité de galangue, canelle fine, noix muscade, cloux de girofle & zingembre. A ceste mesme impuissance n'est moins proffitable ceste autre composition, qui est telle : faittes bouillir ensemble vne liure de laict de vache freschement tiré & autant d'eau iusques à la consomption de la moitié : puis y adioustés deux grandes cueillerees de beurre fraichement tiré du laict de vache, & autant de miel despumé:faites les bouillir quelque peu de temps ensemble: Gardez soigneusement ceste composition, de laquelle vsez soir & matin.
              Semblablement ayez telle quantité de ciches rouges selon que desirez l'operation succeder : concassés les quelque peu, puis faites les tremper en l'eau de la decoction de roquette: quand ils seront bien enflez, departissés & les decoupés à l'ombre: à la parfin108 cuisés les auec peu de succre penidial & de laict si bien qu'ils ayent consistence d'electuaire : prenés en aussi gros qu'vne noisette, & beuués incontinent apres quelque peu de bon vin doux: ce remede conuient à ceux qui ne sentent aucunement couler le sperme, & le rendẽt fort aqueux, en grande quantité, & du tout inhabile à engendrer.
              Outre ce remede,ayés iust de ciboule & miel en quã tité egale: faites les bouillir iusques à la cõsomptiõ du 118 iust:auallés en deux cueillerees quand allés dormir, & bien tost apres beuués vn peu d'eau chaude.
              Autre fort singulier : Prenés bouillon de teste de poullet & de pigeõ:faites vn brouët auec jaune d'œuf, farine de froment, beurre & huyle d'amandes douces à la quantité de demie liure ou plus, si besoin est adioustés demy scriptule109 de musc, autant d'ambre, & deux onces d'huyle muscelline110: que le tout cuise ensemble si long temps qu'il deuienne espois111: prenés vne cueilleree de ceste confection touts les soirs, & beuuez incontinent apres vin chaud : aucuns y adioustent partie egale de graine de roquette, queuë de Scynq, satyrions, pignons, pistaces, dactes, poiure, zingembre, been blanc & rouge: mais soit l'vn soit l'autre, il proffite merueilleusement aux ieunes & aux vieils.
              Vray est que ceste cy profite d'auantage aux vieils & de froide nature, qu'aux autres. Prenés seneué, racine de panax, graine de roquette de chacun vne once: demie once de cardamome : vingt grains de poiure : puluerisés le tout subtilement, & formés petits pastils auec iust de roquette, mangés en vne dracme au deieuné auec vn vieil astringẽt: A ceux mesme aussi est fort singuliere celle qui s'ensuit : Ayés demie once egalement de graine de lierre : & de fleurs de chamomille:graine de roquette, de poiure blanc & de seneué de chacun vne dracme : demie once de pirethre, puluerisés le tout & auec miel composés electuaire & meslés diligemment:prenés en aussi gros qu'vne noisette, soit dedans ou hors du bain. Celuy qui s'ensuit est de mesme vertu : Puluerisés subtilement le membre genital d'vn cerf, & prenés vne dracme de ceste poudre auec vin pur : autre qui est bon tant aux ieu- 119 nes qu'aux vieils:puluerisés graine de toute bõne,de sesame, poiure, graine de roquette, seneué, queue de Scinq, satyrion, graine de porreau112 egale partie de chacun : cõposés vn electuaire auec raisins de damaz113 mõdés, miel d'espumé ou succre:vous y trouuerés merueilleux effect pour les vieils.
              Aucuns medecins ont pour grand secret & bien experimenté ce remede : prenés vn stelion, bruslés-le & en faites poudre, laquelle laisserés quelques iours trẽper en huyle commune, frottés de ceste huyle le gros artel114 du pied droit: l'on tient pour asseuré que ceste onctiõ est beaucoup meilleure que pas vn des electuai res cy dessus mẽtionnés:& que quand l'on veut auoir quelque relasche & repos du combat venerien, l'on doit lauer le gros arteil115 du pied droit auec eau, & subitement le desir charnel cessera.
              Ie dis d d'auantage, que qui oindra le membre genital de presure de lieure, ou graisse de lyon, & frottera le perineum, c'est à dire la partie qui est entre le siege & les testicules, de iust de dragagant auquel on aura meslé trois grains de poiure en poudre, l'on sentira merueilleux effect.
              Vous pourrés aussi composer certaines pilules qui seront fort profitables à ce seruice. Ayés semence de ciboule blanche, testicules de regnard, cerueau de passereau, fleur de palme, & encens masle de chacune partie egale, pilés le tout & trempés en eau:faites pilules aussi grosses que poix ciches, baillés en sept au soir, vous verrés vne fort belle & gentile experience:plusieurs auallent incontinent apres deux ou trois gorgees de vin, d'autres vsent de quelques bruuages fort singuliers, quel est celuy cy : meslés auec vin, graine de roquette puluerisee, ou iust de ceste herbe : cela 120 stimule fort la concupiscence charnelle.
              Si vous prenés vne drachme en poudre de verge de taureau lors qu'il est en rust ou de cerf, & l'auallés auec iaune d'œuf, vous sentirés des esguillõs merueilleux & prompts aux choses veneriennes. Vous experimẽterés le pareil, si beuués vn grand gobelet de laict tiede de vache, ou vne dracme de cloux de girofles puluerisés, soit meslee.
              Mais c'est assés parlé des confections veneriennes qui se peuuent prendre par la bouche, venons maintenant aux remedes exterieurs.
              Prenés huyle de grenouilles, huyle de fleurs de ciboules canines, huyle de formis, & huyle de sesame de chacun deux drachmes:pirethre, staphisagre, semence d'ortie, de chacun demie drachme : puluerisés subtilemẽt ces choses dernieres & les meslés auec les huyles susdites, faites les bouillir assés long temps, puis adioustés telle quantité de cire que sera besoin pour former onguent : duquel frottés les testicules, verge, reins, aynes, perineum, & le petit ventre, vous sentirés operation merueilleuse.
              Faites bouillir egale quantité de graine de laureole & pirethre tous deux puluerisés en huyle de lis, ou de suzeau, ou de coste, ou d'aluine, ou de noix:de cest onguent frottés les lieux susdits & experimenterés effect singulier.
              Puis prenés euphorbe & galbanum de chacun deux drachmes : semence d'aneth, d'ortie, castoreum de chacun vne dracme:huile faicte de fleurs de ciboules canines, dracme & demie: six dracmes de cire. Pillés les drogues susdites soigneusemẽt:faites les bouillir & incorporer auec l'huyle & la cire en forme d'onguẽt:duquel vserés cõme a esté dit cy deuãt. L'onguẽt 121 suyuant est de mesme effect, mesmement fort vtile pourstimuler la damoiselle au combat: Puluerisez egale quantité d'euphorbe, de pirethre, de cubebes, & poiure : incorporez ceste poudre auec fiel de taureau ou de bœuf, & en oindez la verge.
              Semblablement, ayez huyle de poiure, huyle de saffran, huyle de coste, de chacun vn once : styrax, calaminthe, galangue, cloux de girofles, poiure blanc, & noir, canelle, de chacun demie drachme. Puluerisez ces drogues & les meslez parmy les huyles, faites les chauffer sur le feu suffisamment : puis adioustez cire pour en former onguent, duquel frottez l'espine du dos vers les reins, le petit ventre & le membre genital. Vous y sentirez grande vertu.
              Et si n'estes content de cestuy-ci. Prenés deux drachmes d'huyle de spiquenard : huiles de poiure long, de cubebe, de coste doux, de noix muscade, de chacun vne drachme : poudre de poiure & de pyrethre, de chacun deux drachmes : meslés & faites onguent auec peu de cire, duquel vserés à la façon susdite:mais si vous oindez le membre genital de miel, sucre, & poudre de poiure lõg meslés ensemble, vous sentirés experience manifeste, & fort plaisante à la damoiselle : encores que tous les onguens cy dessus mentionnés soient assés suffisans pour susciter l'attouchement du membre genital.
              Ou bien trouués nonante petits vermisseaux qui sont espandus à l'entour du tithimal, ou autre herbe qui fait du laict quelle est l'espurge, ou le lathyris : amassés les en esté lors que l'herbe est en vigueur:iettés les dedans vne liure d'huile fort vieille, 122 que laisserez sept iours entiers au soleil ardẽt:frottez de ceste huyle les lombes, entre le siege & le membre genital. Vous ne scauriez desirer meilleur remede.
              Meslez aussi auec huyles de suzeau & de storax egale partie de assa, pirethre, souchet, & graisse de lyon : oindez les lieux specifiez & receurez grand proffit.
              Prenez demie once de cire blanche, vne once des satyrions : semence de seneué, de ciboules & d'ache de chacun deux drachmes : musch & ambre de chacun demi scriptule116: fondez la cire, puluerisez subtilement le reste:meslez parmi autant d'huyle, qu'il y aura de cire fondue. Vous ne scauriez souhaitter meilleur onguent que cestuy-cy.
              Amassez œufs de fourmis, faites les boüillir en huyle dans quelque vaisseau de verre: & quand ils boüilliront, espandez poudre faicte d'egale quantité de semences de ciboules, & de roquette d'euphorbe & castoreum : puis soudainement adioustez autant de cire qui sera suffisante pour former onguent: sera chose fort singuliere.
              Faites fondre egale quantité de beurre & de graisse de regnard amassée d'alentour les reins: si tost que sera fonduë, meslez egale partie de graines de roquette, d'ortie, & de seneué toutes puluerisées: puis adioustez les testicules de regnard non plustost qu'vne bonne piece de temps apres: que le tout boüille si long temps que les testicules soyent tout mollastres: lors mettez y de la cire & faites onguent. C'est vn des meilleurs remedes qui se pourroyent excogiter.
              Outre cela ayez deux drachmes de myrrhe, autant 123 de cartame, deux scriptules117 de pirethre, trente grains de poyure, vingt de cardamome : puluerisez le tout, & auec suffisante quantité de cire faites onguent.
              Aucuns oindent la plante des pieds d'huyle de suzeau, en laquelle ayent trempez cinq iours entiers au soleil ces sortes de fourmis qui ont des aisles. Si desirez faire l'experience plus outre, frottez en les testicules, reins & petit ventre, cela incitera au coyt outre mesure.
              L'on peut aussi composer clysteres fort propres pour l'impuissance du coyt, qui est le suyuant. Prenez vne teste de mouton, & trois ou quatre testicules d'iceluy, vn demy canard, deux poignées de ciches : cuisez les en eau si long temps que les os se separent facilement de la chair: prenez de ceste decoction suffisante quantité, en laquelle dissouldez huyle de noix, faites clystere qui sera merueilleux.
              L'on peut dispenser suppositoires & clysteres en plusieurs manieres qui sont fort recommandables. Parquoy aucuns sentent grande ayde d'vn suppositoire fait de racine de satyrion sans autres remedes. Aucuns ont accoustumé faire clysteres de brouët de teste de cheure, ou de brebis, de pigeon, de iaunes d'œufs, de testicules de mouton, de beurre, d'huyle de sezame, d'huyle de noix indiane, de noisette, de laict de brebis auec graines de roquette, de panets sauuages, & castoreum: desquelles choses toutes ensemble ou d'vne part d'icelles, ils se seruent en clysteres : autres prennent la decoction de dattes, fenugrec, & semblables choses, la meslent auec aucuns des broüets susdits & huy 124 les : en font clysteres, sur lesquels faut dormir.

              Rejoindre & reünir les nouueaux marieZ qui hayent & fuyent la compagnie de l'vn l'autre. Chap. XXXV.

              NOus voyons aduenir bien souuẽt que les nouueaux mariés, soit qu'ils ayent esté conioins ensemble de leur bon gré, consentement, & sans aucune contraincte: ou contre la volonté & souhait de l'vn ou de l'autre, conçoiuent l'vn contre l'autre vne hayne secrette qui engendre en eux tel discord, contemnement118, & mespris qu'ils fuyent & abhorrent du tout la compagnie de l'vn l'autre : chose certes entierement contraire aux loix diuines, humaines, & naturelles, pour l'empeschement qui suruient à la generation qui est la fin & but du mariage. L'occasion de ce diuorce est diuerse: aucunesfois la dissimilitude des meurs : quelquesfois l'imperfectiõ corporelle de l'vn ou de l'autre: Ou pource qu'on les a espousez sans qu'il se soyent iamais veus, ou pource que le mary ha toute sa vie couru les bourdeaux, & se trouue si perclus la premiere nuict de ses nopces, qu'il ne peust faire seulement erection, ce qui cause vne telle haine enuers la pucelle, qu'elle est comme irreconciliable; comme il aduint à vn seigneur lequel courut trois postes en vne nuict, pour aller en vne assignation qu'vne belle ieune dame luy auoit donné; mais estant dãs le lict, ne peust iamais, ie ne di pas faire l'effect accoustumé, mais seulement dõner erection à son mẽbre,ce qui poussa la femme toute embrasée d'amour à vne telle haine, que depuis iamais elle ne le voulust regarder, quelque submissiõ que le seigneur luy ait renduë. Le plus souuent le peu de plaisir que l'vn ou l'autre prend au combat venerien:car ce qui plus incite à ce combat c'est le plaisir tresgrãd que les deux 125 combattãs y sentent, à raison dequoy aussi nature a dõné aux parties genitales vn merueilleux sentimẽt plus aigu & vif qu'à nulle autre partie, par le moyen des nerfs qui y sont dispersés : outre cela a inseré dedãs les prostates vne certaine humidité sereuse semblable à la semence, mais plus liquide & subtile, laquelle a vne acrimonie picquante & aiguillonnante auec vn petit prurit & demangeson, qui irrite lesdites parties genitales à faire leur action, en donnant volupté & plaisir, parce qu'elle est accompagnée de grande quantité d'esprits qui s'eschauffent & sont stimulez à sortir hors. Nous laisserons toutes les autres occasions & parlerons seulement de ceste derniere : pour la curation de laquelle descrirons quelques remedes faciles & vtiles:outre lesquels toutesfois nous conseillons que l'vne & l'autre partie prie Dieu a ce que luy, qui est autheur de toute vnion & paix,les vueille reduire en bonne concorde & amitié.
              Donc pour esguillonner les parties genitales à quelque chatoüilleuse volupté. Ayés pirethre & asse douce de chacun vne dracme: puluerisez les, meslez auec dix dracmes d'huile de suzeau en forme d'onguent, duquel l'homme frottera sa verge trois iours durant: & la fẽme, sa nature: cela les allechera à prendre plaisir:ains à s'aimer infiniment:autrement, prenez poiure long, poyure noir, pirethre & galangue, tous puluerisés de chacun vne dracme: meslez ceste poudre auec miel: & quand voudrés habiter ensemble frottés en les parties genitales.
              Et si la damoiselle desire vne plus belle & gentille maniere, qu'elle mette dedans sa nature comme vn pessaire assés long fait de demie once de gallia 126 moschata, & vne once de ladanum, le tout incorporé & malaxé ensemble.
              D'autrepart si quelque homme souhaitte d'estre aymé & caressé de sa damoyselle, doit mascher des grains de cubebes & s'en estuuer auec sa saliue, c'est vn remede singulier pour engẽdrer: le pirethre faict le semblable. Ce remede aussi seroit fort excellent pour la damoiselle s'il ne luy apportoit vne ardeur & mordication appliqué sur les lieux. Semblablement le liniment fait de dix drachmes d'huyle de liz, ou de spique nard en laquelle ait trempé trois ou quatre fois vne dracme d'assa fetida puluerisée. Mais d'autant que l'assa est fort puante, vaudroit mieux mettre parmy l'huyle au lieu d'icelle, quelques grains de cubebes puluerisez.
              Puluerisez aussi pirethre, zingembre, canelle de chacun vn dracme : malaxez ceste poudre auec eau en laquelle aurez dissoult vn peu de gomme arabique:de ceste paste faites trocisques aussi gros que lupins:si tost que seront seichez, maschez en vn ou deux, & vous estuuez de vostre saliue.
              Aucuns maschent grains de cubebes auec demy grain de musch ou d'ambre, & se fomẽtent les lieux de leur saliue: mais cependant faut tenir pour asseuré que le musch, ambre, & ciuette sont les meilleurs entre tous: si leur cherté n'estoit si grande.
              Autres font poudre de pirethre & de poyure en egale portion, la meslent auec miel, & s'en oindent le membre genital non sans grand fruit.
              Certains personnages dissoudent dedans vn peu d'huyle chaude fiels de bouc & de loup deseichez auparauant, & s'en frottent le membre lors du coyt, ils afferment que c'est le moyẽ plus asseuré pour re- 127 mettre en grande vnion le mary auec la femme : ne manquent aussi d'autres qui se frottent auec suif de bouc ieune, & dient que rien n'est plus excellent en cest endroit.
              Plusieurs autheurs dignes de croire afferment que si le mary desire que sa femme n'ait la cognoissance d'autre que de luy, & la femme d'autre que d'elle, doit recueillir les cheueux qui tombent quand elle se peigne, les brusler & en faire poudre, mesler ceste poudre auec graisse de bouc & fiel de poulle, & s'en oindre. Aucuns cerchent d'auoir vne corneille toute viue laquelle ils font mourir & tirent hors la ceruelle, & l'incorporent auec miel, & s'en oindent. Autres font casser œufs de corneilles, & s'en frottent & fomentent les testicules: ils afferment que rien n'est plus excellent pour garder la vraye amitié & loyauté. Les œufs d'arondelles mis en vsage de ceste façon font le pareil.
              Il est bien vray, que tous ses remedes non point de fondement; car ils sont tous tirés de la magie. Il est impossible de forcer la volonté par drogues. Si Dieu ne le faict, n'attend point de secours des souris, ny des Arondelles. On peust auoir quelque artifice, comme s'esmouuoir par drogues & par allechemens ; eschauffer la matrice de la femme : & cependant faire prouision de laict pour l'abbreuuer, & tascher de la souler, faire vne eau de poiure, girofle auec fiel de sanglier, & vn peu de maluoisie, & en frotter la region de l'Vterus, & tout le dedans de la matrice; elle est de merueilleux effect. Luy faire bonne chere, & par bons alimens assoupir tellement son imagination, qu'elle oublie les premieres amours & embrasse les presentes, la faire prescher par d'autres en telle façon qu'elle ne pense que cela viẽne de toy; par ce moyen en bien trauaillant tu pourras auoir quelque enfant d'elle; & alors l'amour se remettra, car rien ne lie tant les 128 pensées que les enfans, que si tu te trouues si poltron & si lasche des reins, que tu ne puisses donner quelque douceur à sa matrice; il faut que tu inuentes des nouueaux artifices; Fay luy peur de la pauureté, afin qu'elle s'addonne au mesnage, & que le soin chasse l'amour. Fay luy accroire qu'on a parlé d'elle calomnieusement, qu'on a mesdit de sa renommee. Empesche la d'aller au bal,aux compagnies, aux comœdies, d'estre braue, de faire trop bonne chere,du vin, des delices, des espiceries, mene la souuent aux champs,afin qu'elle s'y contente, donne luy quelque forte occupation, qu'elle lise les saincts escrits, les exemples des chastes femmes. Soy soigneux de la faire saigner, & frotter sa matrice, reins & lombes des choses rafreschissantes, &c.
              Si quelqu'vn frotte auec huyle tiede où sera meslée fiente de dain, tienne pour certain que la femme n'aimera autre que son mary. L'on voit par experience le semblable aduenir par le liniment faict de fiel de sanglier, nous pouuons iuger que cela prouiẽt de la part de celuy qui est le plus amoureux plus que de l'autre, toutesfois les simples medicamẽs ont certaines proprietez occultes, desquelles nous ne pourrions auoir asseuree cognoissance, ny rendre certaine raison sinon par experience.

              Incontinence d'vrine au lict. Chap. XXXVI.

              ENcores que ce discours soit quelque peu esloigné de la matiere suiette de ceste œuure (auquel auons proposé seulemẽt de traicter les propres maladies des femmes) toutesfois parce que l'incontinence d'vrine au lict moleste le plus souuẽt les nouueaux mariez, pour n'y auoir donné ordre par le conseil de leurs parens auant qu'estre mariez: chose qui est cause souuentesfois ou de separer les mariez, ou d'exciter entre eux quelque diuorce, hayne & 129 dissension : ne sera trouué estrange si nous traittons en ce passage les causes, signes & curation de tel symptome.
              Donc ce mal, (qui n'est autre que quand l'vrine coule & sort inuolontairemẽt des vaisseaux esquels est contenuë) prouient le plus souuent de la mollesse, lascheté & debilité du muscle sphincter, duquel l'office est de retenir l'vrine en la vessie & l'en pousser hors quand la volonté le commande : quelquesfois de l'imbecillité & resolution des nerfs qui sont inserés au muscle sphincter : aucunesfois sans aucune debilité, lascheté, & mollesse desdites parties, sinon bien petite, mais d'vne ardeur & acrimonie, ou exuperance d'vrine : comme aussi de la chaleur de quelque viande qu'on a mangé. Or que la lascheté & mollesse du muscle sphincter cause ceste incontinence d'vrine, est facile à cognoistre és petits enfans, lesquels en dormant profondement laschent leur vrine, & ne le peuuent retenir, tant à raison de la grande mollesse dont sont pleines toutes les parties de leur corps, & principalement la vessie qu'aussi les facultés animales, outre qu'elles sont debiles naturellement en eux, encores sont rẽduës plus debiles, & quasi assoupies au sommeil profond: aussi nous voyons que quand ils sont deuenus grands, ce vice cesse en eux, parce que leurs parties debiles se fortifiẽt, & leur sommeil n'est plus si profond, mais beaucoup plus leger qu'au parauant: Cela aussi aduient par forte imagination, selon laquelle plusieurs pissent dans le lict, pensants pisser contre la muraille.
              Quant à la curation: plusieurs sans vser d'autres remedes ont recours seulement aux choses astringẽtes & à celles qui ont propre vertu d'estoupper le 130 cours de l'vrine : mais sera beaucoup le meilleur auant qu'vser des remedes astringens purger le corps legierement de l'humeur qui plus l'offense.
              Donc en premier lieu sera bon tous les matins à l'aube du iour vser de quelques prises de syrop, pour digerer & preparer l'humeur peccant : tel il pourra estre, prenés syrops de iust d'ozeille, de roses seiches, & de meurthe de chacun demie once auec trois onces des eaux de plantain, de buglose & d'ozeille:apprestés vne dose de syrop : en ce syrop auant que le preniez, faites tremper vne nuict entiere deux scriptules de mirabolans citrins & autant de coral rouge, le tout puluerisé & enfermé dedãs vn petit nouët de linge fort delié, puis le prenez au matin : si continuez ce syrop sept iours entiers, vous sentirez grand allegement : puis sera bon ses prises du syrop paracheuees, boire la medecine suyuante, ou autre telle.
              Prenez fleurs de roses, de bourrache& de buglose, de chacun demie once : semences de plantain & de pourpier de chacun deux drachmes : demie once d'escorce de mirabolans citrins : faites le tout boüillir en suffisante quantité d'eau de plantain iusques à la consomption de la moitié: en l'expression coulée dissoudés six drachmes de casse fraischement tirée, vne drachme de rhubarbe subtilement puluerisee, & autant de mirabolans citrins aussi puluerisez. Beuués ceste medecine deux heures auant le iour.
              Durant les prises des syrops & medecine, le personnage vsera de viandes stiptiques, & boira semblablement comme vins vermeils bien couuers trempez d'eau, en laquelle auront boüillies bayes 131 de meurthe, ou fleurs de grenades, ou acier, ou fer ardent sera esteinct : mangera chair cuite & assaisonnee auec verjus, coings, nefles & fruits semblables : s'abstiendra de viandes humides, & qui prouoquent l'vrine, quelles sont les raues, raiforts, nauets, melons, ciboules, aulx, aneth, poiure, zingembre & autres tels : voyla les plus souuerains remedes dont pourroit vser celuy qui pisse en dormant.
              Si ce fascheux accident procede de la debilité & trop grande mollesse des lieux qui contiennent l'vrine,apres la prise des syrops & medecine susdits, sera bon frotter les aynes, petit ventre, verge & la partie voisine du siege auec huyle de coste, ou de been, ou de mastich, en laquelle soyent dissouts castor, bol armene, mumie, myrrhe, & mastic:par mesme moyen aualler de la theriaque auec deux doigts de vin vermeil aussi gros qu'vn grain de poix ciches: vous cognoistrez que ce mal prouiendra de la debilité des vaisseaux, si l'vrine coule non seulement en dormant, mais aussi en veillant.
              Si l'ardeur & acrimonie de l'vrine en est cause, on le cognoistra par la chaleur des reins accompagnée de quelque humidité: par les frequens voltigemens & tourmens du corps çà & là dans le lict durant le sommeil mesmement profond: par la grande alteration & soif: qui est le signe certain de chaleur, car encor qu'en cause froide des reins lon puisse bien tourner le corps çà & là dedans le lict, pour cela l'alteration & soif ne sera point moleste, & l'vrine coulera sans acrimonie & mordication : parquoy en ardeur & acrimonie d'vrine pourrez vser commodement de ceste poudre, faicte de coriandre 132 rostie & infusee vn iour & nuict entiere en vinaigre, myrobalans emblics, fleurs de stechas, bol armene, glands deseichés & lẽtilles mondées de chacũ deux drachmes: faut prendre tous les matins trois drachmes de ceſte poudre auec cotignac, ou syrop d'agreste, ou eau de sumach, ou autre telle chose. Le viure sera de semblables viandes qu'auons dict cy deuant, en ce cas rien n'est meilleur que manger souuent de la chair de herisson terrestre cuicte auec sumach, ou meurthe, ou assaisonnée auec la poudre susmẽtionnée, ou auec conficture ou gelée de coing, ou de poire ou de meurthe.
              Si ce mal prouient par sa froidure & humidité ainsi que nous voyons le plus souuent aduenir aux veillards decrepites : ou, en ceux qui sont subiects à vne infinité de distillations froides, ou, qui ont trop beu, ou qui ont sis sur vne place froide, ou qui ont long temps demeuré és eaux froides comme les pescheurs, la pluspart desquels, ainsi que recite Galen, sont subiects au flux d'vrine & de ventre inuolontaire pour la froideur qui leurs est communiquée des pieds au siege & à la vessie : les remedes de ce mal seront tels : faictes vne poudre bien subtile & bien criblée de deux onces & demie de glands deseichés : deux onces d'encens fin: trois drachmes de myrrhe, cinq drachmes de coriandre rostie, racine d'acorus & de souchet en partie esgale : beuuez trois drachmes de ceste poudre au matin à desiuné auec vin vermeil bien couuert trempé d'eau, en laquelle aura boüilly poiure long, galangue, cardamome, & saffran : assaisonnés vos viandes de ceste poudre:trempés vostre vin auec la mesme eau. Les viãdes cy dessus mentionnées sont fort bonnes, princi 133 palement la chair de herisson accoustrée de la façon qu'auons descry, parce que la sauce en laquelle elle sera apprestée à proprieté d'empescher le flux d'vrine à ceux qui pissent au lict: ne sera aussi hors de raison prendre vne fois de la theriaque aussi gros qu'vn pois ciche.
              Si ce mal procede de chaleur sans matiere, vsés de ces trocisques : prenés deux onces de spodium, autant de iust de regalisse, dix drachmes de semence de laictuës: six drachmes & demie de graine de pourpier, autant de roses, & de coriandre seiche : acacia, gõme arabique, sandaux, l'ẽtilles pelées, fleurs de grenades, & bol armene de chacun vne drachme: vn scriptule119 de camphre : gardés le iust de regalisse à part, puluerisés subtilement les autres choses : malaxés ceste poudre auec le iust & eau rose, & la reduisés en forme de paste: formés en des trocisques qui poisent chacun trois drachmes: prenés en vn au matin auec vin de pommes de grenades ou cotignac ou autre tel iust astringent: & ne trauaillés le reste du iour. Aucuns medecins ordonnent cest emplastre : malaxés semences de pourpier, de morelle, de melon, ou de cõcombre, moëlle ou semẽce de courge auec graisse de porc & les pislez fort bien ensemble: faictes emplastre pour les reins. Sur lesquels si vous couchés sentirés vn prompt remede.
              Si la chaleur est accompagnée de quelque humeur, outre la poudre qu'auons enseigné cy deuant en cause humide, ayés deux drachmes de spodium, cinq de pulpe de berberis, trois de bol armene, deux d'encens, deux de sandal, six de semence de pourpier, cinq de sumach, vne de camphre & trois de lacca : puluerisés toutes ces especes & auec suc 134 de rose, faictes trocisques qui poisent chacun trois drachmes : baillez en à boire vn auec syrop de pauot : en ceste part la meilleure viande est les lentilles pelées & cuictes puis assaisonnées auec vinaigre ou verjust.
              Si ce mal prouient de quelque cheute ou coup receu au muscle sphincter, ou aux nerfs qui sõt inserez dedans ce muscle : frottez les lombes, les aynes, petit ventre, & la partie pres le siege auec huyle nardin120, mastich, quinte essence de sauge & autres telles.
              Si cest accident honteux aduient durant le sommeil profond, ainsi que voyons coustumierement és ieunes enfans, sera bon se presenter plusieurs fois à pisser auant que dormir, & principalement allant au lict: vser des viandes & du boire tel qu'auons cy deuant mentionné, outre cela si les enfans sont encor petits les faut fouëtter, & menacer à fin qu'ils s'ẽ donnent garde : les mener quelquesfois au lict dans lequel auront pissé, battre & fouëtter deuant eux quelque poupee que lon feindra auoir pissé au lict, à fin qu'ils voyent combien sont rudement traictez ceux qui pissent au lict : & quand ils sont grands, les reprendre, leur dire vergongne & honte, leur faire voir le lict tout baigné : & si lon ne peut autrement, faire comme les bonnes gens du temps passé, mettre coucher dedans le lict quelque image de sainct, à fin qu'ayans reuerence à ceste image ils se contiennent.
              Pour la guarison de ce mal honteux, encor que ne soit nostre intention de parler des maladies des enfans, faut vser de purgation conuenable telle qu'auons cy dessus descry, puis vn mois entier vser 135 du suiuant electuaire, qui guarira ce mal en toute asseurance de quelque occasion puisse il proceder, il est tel : prenez vne once de mucilage, de la semence de psylium extraicte en eau rose, ou de plantain, ou de meurthe : vne once de mucilage, de semence de coing extraicte de mesme façon : mirabolans citrins, noyaux de dactes, coral rouge chacun à part puluerisé de chacun deux drachmes : (aucuns n'approuuent la mucilage de psylium la tenant comme vne drogue dangereuse, au lieu de laquelle mettent le double de la mucilage de semence de coing) de ces mucilages & poudre auec quantité suffisante de sucre rosat formez vn electuaire : duquel prendrez tous les matins demie once trois heures auant desieuner. Aucuns au lieu de c'est electuaire vsent à l'heure mesme l'espace d'vn mois de certaines pilules, & en sont guaris: leur composition est telle : prenés trois drachmes des trocisques de spodio, autant de la semence d'ozeille, puluerisez le tout subtilement & formez quinze pilules auec iust de coing : desquelles prendrés trois tous les matins, lon faict vne sorte de vin, lequel beu l'espace d'vn mois trois fois la sepmaine arreste entierement le flux d'vrine : la façon en est telle, prenés bayes de meurthe & os des grains des pommes de grenades de chacun demie once : fleurs de grenades, escorces d'icelles, & sumach de chacun deux drachmes : graines de coings, d'ozeille & de roses rouges de chacun vne drachme : been blanc & rouge de chacun drachme & demie : coral rouge demie drachme : faictes le tout boüillir en suffisante quantité de vin vermeil astringent à la consomption de la tierce partie de vin puis le coulés. Prenés trois onces 136 de ce vin, auquel meslez drachme & demie de mirobalans citrins puluerisez subtilement, baillés le à boire au matin quatre heures auant manger : le suiuant electuaire faict le mesme qui est composé de deux onces de cotignac faict sans espice auec sucre autant de sucre rosat vieil, deux drachmes de spodium, drachme & demie de coral rouge, vne drachme de mirabolans citrins subtilement puluerisez, le tout incorporé auec iust de coing : prenés en tous les matins aussi gros qu'vne noix : aucuns mangent tous les matins vn mirobolan citrin confict, lequel à la verité est de grande vertu en cest endroict, s'il n'oppiloit121 beaucoup:parquoi reste maintenãt à parler des effects des remedes exterieurs, comme linimens, emplastres, & epithemes qui sont de grande efficace, tant en cestuy qu'en infinis autres accidens semblables:baignez donc vn linge blanc de lin en la composition suiuante & l'appliqués aux reins voire au foye si besoing est:ayés eaux de plantain, de roses de morelle, d'ozeille, de chacune demie heure: quatre onces d'eau d'aluyne, trois onces de fort bon vinaigre : meslez les toutes ensemble & y dissoudés vne once des poudres dont est faict le cerat sandalin:coral rouge, semences de rose rouge, de plãtain & d'ozeille de chacun partie esgale: dix grains d'aspic: baillés leur vn boüillon, puis en ceste decoction refroidie baignés deux ou trois compresses de linges, lesquelles bien exprimees appliquerés sur les lieux mentionnés, parce que le foye & les reins intemperés sont le plus souuent la source du flux d'vrine inuolontaire. Apres l'epitheme, oindés les reins & le foye si besoing est de quelque onguent, quel est celui que descrirons incontinent, puluerisés subtile- 137 ment coral rouge, sandal blanc & rouge, roses rouges, & spodium de chacun vne drachme : meslés le tout ensemble sur le feu auec huyles rosat, de meurthe, & de coing de chacun vne once:iust de plantain & de ioubarbe de chacun demye once, auec suffisante quantité de cire faictes onguent mollastre: voicy vn autre qui est semblable: huyles rosat & de meurthe de chacun six drachmes, roses rouges, bayes de meurthe & de sumach, coral rouge & rasure d'yuoire de chacun un scriptule122: puluerisez ces choses & les meslés sur le feu auec vn peu de cire & les huyles susdictes faictes onguent: l'on peut aussi faire vn epitheme semblable au precedent, qui sera tel:prenez sandal rouge & spodium, de chacun drachme & demie: roses rouges & semence de pourpier de chacun demie drachme : vn scriptule123 de camphre : iust de plantain, de ioubarbe de chacun demie once:once & demie de laict de fẽme qui nourrist vne fille: puluerisés les choses que peuuent estre puluerisees:& les meslez parmy les iusts & laict le plus soigneusement que pourrez: faites y tremper vne ou deux compresses qu'appliquerez sur les reins : vous y verrez merueille. L'on dit qu'vne bonne poignee des sommités de meurthe cuictes en vinaigre, & mises sur les reins sont de si grãde vertu que l'on ne sçauroit imaginer chose d'auantage : & qu'elles arrestent toute sorte de flux d'vrine. Et au cas que les reins fussẽt enflambés, les huyles rosat, violat & autres choses semblables froides y seront fort vtiles : mesmement vne lame de plomb accoustree de la façon qu'auons monstré cy deuant au chapitre du flux de sperme y sera de merueilleuse vertu & appaisera la soif.
              Outre les epithemes & linimens susdits les mede 138 cins approuuent fort quelques emplastres, cõme cestuy cy:prenés roses rouges, fueilles de plãtain, escorce de grenade, fleurs de grenade & sumach de chacũ demie poignee, pislés ces choses dãs vn mortier, puis adioustés deux onces de farine d'orge, faictes les tout bouillir ensẽble iusques à ce qu'il soit cuict suffisãmẽt, puis adioustez suffisante quantité d'huyle de myrtille: faictes emplastres pour appliquer sur les reins: vous en ferés vn de semblable vertu, si prenés deux dracmes de chacun d'acacia, d'encens, iust de l'herbe dicte barbe de bouc, myrrhe, galle & labdane : & en composés vn emplastre auec huile rosat pour estendre sur les reins.
              Autre emplastre: Prenés iust de morelle, de verge de pasteur, de summités de ronces, de concombres, de courges, de queuë de souris, de ioubarbe, de coings, de grenades aspres, de bourgeon de vignes de chacun egale quantité:dans ces iusts espãdés la poudre faite de quãtité egale de bol armene, mastich, encens, acacia, sang de dragon, sandal blanc & rouge, roses rouges, gomme arabic, spodium, sumach & fleurs de pomme de grenades: faictes le tout bouillir ensemble sur le feu, en adioustant autant d'huile rosat que sera necessaire & de cire, pour acquerir consistence d'onguent. Il sera bon à ceux qui ont le flux d'vrine pour vne trop grãde chaleur de reins: à quoy aussi sera non moins vtile le sequent. Ayez huyles rosat, violat & de mandragore : iusts de ioubarbe, & de vmbicilicus veneris, eau rose & vinaigre blanc de chacun trois onces incorporez toutes ces choses ensemble, mettés les sur le feu : & comme elles seront chaudes, meslés vne liure de farine d'orge, trois onces de roses seches, deux onces de bayes de meurthe: 139 des trois sandauls subtilement puluerisez de chacun vne once, faites comme vn emplastre sur les reins: outre cela à ceux qui sont malades par quelques excés de chaleur, les clysteres sont fort singuliers faicts de laict clair, quelques vns des iusts cy deuant mentionnez, auec vn peu d'huyles violat & rosat meslez ensemble; Il ny a rien de meilleur que conuertir la teste d'vn lieure en poudre la mesler auec corail, & en boire vne cueilleree auec du vin blanc en se leuant & couchant.
              Aucunesfois le flux d'vrine vient d'vne trop grãde dureté & constipation de ventre, à raison que l'intestin droict plein d'vne matiere fecale dure comprime la vessie laquelle est appuyee aux hommes sur ledict intestin droict: pareillement les femmes grosses quand elles approchent le terme d'accoucher, ne peuuent quelquesfois retenir leur vrine, parce que l'a marry plein du petit, comprime la vessie sur laquelle il est appuyé, & par ceste compression la contrainct à vriner: En ceste part ne faut autres remedes sinõ à la durté de vẽtre le lascher, & à la femme grosse atendre le temps de l'accouchement.
              Voicy des remedes qui sont singuliers indifferemment en toute sorte de flux d'vrine : premierement l'on a cogneu par lõgue experiẽce que la chair de herisson terrestre sechée au four & redigée en poudre a vne vertu propre & occulte de retenir l'vrine, si on en prend drachme & demie à la fois auec vn peu de vin vermeil couuert. Autres afferment que les reins de lieure cuits & assaisõnez auec aneth, semence d'ache & persil, font le semblable pour vne vertu qui est cachee en eux : combien que la qualité manifeste des simples, auec lesquels est assaisonnee ceste chair demonstre effects cõtraires, & plustost de 140 prouoquer l'vrine que l'arrester : mesme que nous voyons par experience les reins du lieure estre singuliers pour nettoyer la grauelle des reins & de la vessie & faire pisser. Aucuns baillent à boire vne dracme de poudre de gobelet de glãd & de corne de cerf bruslee auec vin vermeil astringent : qui est vn remede merueilleux en toute espece de flux d'vrine: les autres escorchent les souris, & les font rostir au four & mãger au malade: cest vne recepte veritable. Autres font secher au four creste de coq, & font boire une drachme de ceste poudre auec vin vermeil bien couuert à celuy qui ne peut retenir son vrine : l'vsage continu de ceste poudre par quelques matinees en peu de temps deliure de ce fascheux accident : L'on faict aussi secher vne anguille de mesme façon que la creste de coq, & de ceste poudre l'on vse auec vin vermeil astringent au soir quand l'on va au lict:l'on tiẽt pour certain que dans quatre iours ce remede proffite:plusieurs font secher quelque vessie de cheure, de bœuf ou de vache, & baillẽt à boire de ceste poudre aux petits enfans, le poix de deux drachmes pour vne fois auec eau & vinaigre meslez ensemble:& affermẽt qu'en peu de iours ce remede guarist du tout. Le mesme succez aduient d'vne demie drachme de la poudre de noix de galle beüe auec vn odoriferant. Autant en faict le gosier de poulle, deseché & mis en poudre beu à la quantité de demie once auec vin: Lon couppe tout le gosier à vn coq vieil on le faict secher au four, & reduit on en poudre, laquelle prise auec eau tiede arreste miraculeusemẽt l'vrine: l'on faict aussi secher les testicules d'vn liure, on les puluerise, & de ceste poudre l'on boit auec vin odoriferãt, en peu de temps l'on est deliuré : Reduisés en 141 poudre egale partie de calament, & de myrrhe, beuuez en auec eau auant soupper:vous y sentirez grãd allegement : Aucuns couppent la lãgue à trois oyes, les font cuire, puis cuites les baillent à manger vne par iour, au troisiesme iour sentent manifestement l'vrine estre du tout arrestee:Plusieurs fõt cuire vessie de taureau ou de pourceau en vinaigre : la baillẽt à manger auec heureuse yssue à celuy qui ne peut retenir son vrine.

              Puanteur d'haleine. Chap. XXXVII.

              LA puanteur d'haleine, soit quelle prouienne de la bouche, ou du nez, ou de l'estomach, donne occasion souuentesfois d'exciter diuorce & separation entre le mary & la femme, comme mesme les loix diuines le permettent. Parquoy à fin d'euiter l'inconuenient & deshõneur qui en pourroit ensuyuir ne sera hors de propos en ce passage de discourir briefuement les causes, signes & curation de ce mal: Donc la puanteur d'haleine en general prouient ou, de quelque viande puante mangee comme d'ail, oignon, ciboules:ce qui peut estre facilement corrigé: ou de la personne & habitude de tout le corps, qui ne peut parauanture estre ostee, sinon auec grãd soin & diligence du Medecin:ains pour en parler en particulier, l'haleine puante vient ou de la bouche, ou du nez, ou de l'estomach puant.
              Le nez est puant, ou à raison des fumees & vapeurs puantes qui s'esleuent de la matiere croupie & corrompue dans l'estomach:ou pour quelque vice particulier du nez, ou parties voisines d'iceluy, comme s'il a quelque humeur descendu du cerueau retenu & corrompu en la racine du nez, ou quelque tumeur ou vlcere és narines, à sçauoir vn polypus, vne ozene, vn chancre.
              142
              La bouche est puante pour plusieurs occasions la premiere est la corruption & corrosion de la genciue : la seconde, la pourriture de quelque dent gastee, à la cauité de laquelle sont encloses plusieurs humiditez puantes : la tierce, quelque intemperie chaude de la chair & membrane qui compose & inuestist la bouche, laquelle altere les humiditez d'icelle, parce qu'est pleine de grande humidité, estant la source de la saliue:la quatriesme, l'humeur pituiteux pourry dans l'estomach, ou quelque humeur bilieux retenu en la bouche d'iceluy: la cinquiesme, vn vlcere és poulmons ainsi que nous voyons és phtisiques & pulmoniques:la sixiesme, quelque vlcere en la bouche de l'estomach, ou dans la bouche mesme, principalement quand sont vlceres puantes & sordides: La septiesme de la grande abondance de chair & varieté des viandes, que plusieurs mangent goulumẽt sans pain, ce qui leur cause vne puante vapeur en la bouche.
              Les signes du mal sont assez manifestes: les signes des causes sont tels. Si la puanteur du nez vient de l'estomach, la puanteur est moindre apres le past, mesmement lors la puanteur se sent meslee auec l'odeur de la viande : qui plus est, si estant à ieun vous estouppez tellement les narines, que l'haleine sorte par la bouche vous sentirez facilement la puanteur sortir auec vehemence par la bouche. Si la puanteur du nez procede de la part de quelque matiere descẽdue du cerueau, retenue & corrompue à l'entour du colatoire & racine du nez, & parties voisines que nous voyons à ceux qui ont le nez camus, ainsi vous sentirez ceste puanteur autant auant qu'apres le past & si vous estouppez les narines, il ne sortira aucune puanteur de la bouche, encores qu'elle soit pleine 143 d'eau. Si de la part de quelque tumeur ou vlcere puãt & sordide, comme d'vn polypus, d'vne ozene, ou d'vn chancre vous le cognoistrez à l'œil.
              Si la puanteur d'haleine vient de la corruption ou erosion de la genciue, ou de quelque dẽt: vous le cognoistrez facilemẽt à l'œil: & si touchez auec la pulpe du doigt la genciue ou la dẽt, puis portés le doigt au nez, vous sentirez la puanteur : mesme si vous touchez la dent ou genciue corrompue ou rongee auec vn poinsson, ou vne paille, vous sentirez douleur à la dent & genciue, & si en ferez sortir du sang. Si d'vne intemperie chaude de la chair & membrane de la bouche, vous serez alteré & sentirez chaleur dans la bouche. Si d'vne intemperie froide de ladite bouche, vous sentirez la bouche fort froide & humide. Si d'vne ulcere de poulmons, les signes de la phthise & de maigreur sont apparens. Si d'vne empyeme, les crachats seront espois124, visqueux, blancs, & purulens. Si de l'estomach auquel l'humeur contenu soit chaud, la puanteur ne sera si grande apres le past: outre ce elle represẽtera vn goust aigu, bruslé & enuoiera des roucts fumeux. Si l'humeur est froid,la puãteur n'en sera diminuee apres le past, & sera accompagnee auec des roucts aigres. Si du cerueau, la puanteur se sentira encores que fermiez la bouche.
              Quoy qu'en soit, toute puanteur d'haleine de quelque cause quelle vienne, ne presage rien de bon à raison qu'elle denote quelque pourriture dans le corps : celle des phtisiques est la plus pernicieuse: celle qui vient des poulmõs mal disposez, ne se guarist facilement : ceux qui sont lubriques & excessifs apres les femmes, rendent le plus souuẽt vne haleine 144 puante, mais telle puanteur se corrige facilement:les bossus ont l'haleine puante, à raison que l'air qu'ils inspirent est par trop long temps retenu dedans leur poictrine courbe, ains se corrompt facilement, & telle puanteur est du tout incurable.
              Pour la curation de celles qui se peuuent guarir. Quand elle vient de la corruption & pourriture de quelque dent, ou des genciues, ou de la mollificatiõ des genciues, ou de la chair qui est entre & à l'entour des dents, si le corps est plein de sang, faut ouurir la vene cephalique du costé malade, puis appliquer vne ventouse au col & sur les espaules, à la charge que les forces & aage s'y accordent:purger le corps auec myrobalans citrins, & tamarinds, ou auec casse & rhubarbe : en fin frotter les genciues auec quelque drappeau rudastre, pour les vlcerer & faire sortir bonne quantité de sang à fin de les alleger:puis lauer la bouche d'vne decoctiõ faite de balauste, gobelets de glãds, roses rouges, noix de cyprés,alun bruslé de chacun vne drachme:staphisagre demie drachme: le tout cuit en eau. Et au cas que la matiere fut phlegmatique, faudroit purger le corps auec pilules cochies, ou auec les drogues dont elles sont composees: ou bien prenez six drachmes de hyere, demie drachme de colocynthe preparee comme auons dict cy deuant & reduite en trocisques que l'on appelle alãdaal, demi scriptule125 de bdellium ou d'ammoniac faites vne paste, de laquelle baillez deux drachmes, plus ou moins, selon la disposition du malade, & l'operation d'icelle : apres lauez la bouche de ce lauemẽt, fait de roses rouges, noix de cypres & de galle, alun bruslé de chacũ vne drachme, le tout bouilly en eau & vinaigre suffisant, adioustant vne quarte 145 partie de miel : puis espandez sur la dent de ceste poudre: prenez alun de glace bruslé, balaustes, alun de plume, bayes de myrte de chacun drachme & demie, corne de cerf vne drachme, puluerisez subtilement & appliquez de ceste poudre sur la dent : meslez la auec iust ou decoction de bayes de meurthe, & en faictes liniment.
              Si la puanteur de bouche vient de la pourriture ou corrosion de quelque dent qui soit gastee, faittes la arracher : mais si elle n'est du tout gastee, vous deuez limer la partie gastee, & tenir nette la bonne, & vous lauer la bouche tous les iours au disné & souppé: puis bouillir pirethre & staphisagre en vinaigre, s'en lauer la bouche, ou se gargarizer auec miel squillitique: ie suis toutesfois d'aduis que l'õ se frotte les dents & genciues auec choses aromatiques chaudes, an cas que l'occasion de ceste puanteur de bouche prouint de froidure, quelles sont la galangue sauuage & domestique, cloux de girofles, spique nard : mais si elle prouenoit de chaleur, auec choses aromatiques froides, quelles sont l'eau rose, les roses, les sandaux, le camphre : le liniment aussi d'huile rosat y est bon : tenez cependant la cauité de la dent nette des reliquats de viandes: & mettez dedans ceste cauité vn morceau de galangue, vn peu de myrrhe, ou d'encens, ou vn grain de poiure, ou vn clou de girofle, ou vn peu de miel cuit auec alun bruslé & choses semblables:vous deuez aussi lauer la bouche auec vin de sauge ou vin tout seul.
              Mais, si la puanteur procede d'vne mauuaise disposition de la chair de la bouche ou du nez, ou 146 de quelque membre circonuoisin, & que l'intemperie soit chaude : comme il peut aduenir, vous sentirez par fois au cerueau vne mordication, vne ponction, & chaleur au toucher, auec cela vne grande alteration : lors sans aucune dilation faut ouurir la vene cephalique, & purger le cerueau auec pilules aurees & semblables : & si faudra lauer la bouche auec eau rose, de plantain, de verge depasteur & autres semblables: & si auez doubte qu'elle vienne du cerueau ou du nez, faictes vn parfum de mauues ou de laictues: vne suffumigation odorante de roses, violes, fleurs de nenuphar, de saule, sandaux, & semblables : lesquelles choses se pourront faire en la decoction susdicte, laquelle se deura tirer par le nez au cerueau & parties circonuoisines : parce que auec tels parfums & odoremens, l'indisposition desdites parties se pourra corriger.
              Et si le cerueau ou les parties voysines sont indisposees d'vne intemperie froide accompaignee d'humeur:purgez le cerueau à la façon qu'auõs dict au commencement, auec pilules cochies, ou pilules faictes de hyere, bdellium, & pulpe de colocynthe: puis vsez d'oxymel squillitia : lauez encor la bouche auec decoction de la racine d'ireos126, de souchet, de geneure127, de marjolaine, de basilic, de rosmarin, d'origan, de calamenth, & autres semblables : quelquesfois receuez en la fumee, & quelquesfois tirez en par le nez, qui sera le meilleur & le plus conuenable de tous : Quant au regime de vie, gardez vous de poisson, de fruict, de febues, poix, legumes & autres telles choses qui sont de difficile 147 digestion, & se corrompent legerement: finalement purgez l'humeur froid & corigez la mauuaise disposition.
              Si la puanteur d'haleine prend sa source de quelque humeur contenu dans l'estomach que soit corrompu, mesmement que soit choleriq & bilieux, ainsi que pourrez cõiecturer par l'alteration & soif, par la seicheresse, & amertume de bouche, par la puãteur grande auant le past : digerez cest humeur auec le syrop aceteux : & l'oxysachara ausquels meslerez syrop d'absinte, lequel n'est seulement conuenable à l'humeur froid, mais aussi ayde beaucoup au chaud : puis purgez l'humeur pourry de l'estomach auec pilules d'aloës, ou auec celles de ruffi, & auec mirabolans citrins : iceluy purgé, vsez des electuaires triasandali & de la rosette nouuelle, parce qu'ils temperent & rafreschissent l'intemperie chaude : outre cela sont fort odoriferans & allegent par ce moyen le mauuais odeur : Quant aux viandes, les pesches, les melons, les pesches seiches, les coings, la laictue mangee auec le vinaigre, les viandes faictes d'orge & d'auoine, sont fort proffitables : mais l'on se doit garder de poisson, de laict & laictages, de chair salee, de ciboules, porreaux128, & d'aulx : Les choses aigres aydent aucunesfois.
              Si voyez que l'humeur contenu dans l'estomach soit froid, digerez le auec le syrop de menthe, que pourrez dispenser de ceste façon : Prenez iusts de coing, de grenades aigres, douces, de menthe, de chacun vne liure : miel & succre fin de chacun demie liure : faictes le tout cuire en consistence de syrop : qui sera fort singulier pour eschauffer l'e- 148 stomach froid, arrester le vomissement, reprimer le hoquet, & corriger la mauuaise qualité de l'estomach, & si voulez qu'il face meilleure operation à l'estomach, meslez y vne tierce partie d'oxymel squillitic:puis prenez des pilules stomachales, quelles sont, ante cibum129, communes, elephangines, assaieret : àpres cela vsez des tablettes d'aromaticum rosatum, de diambra, diagalanga, pliriarcoticon, diamoschon dulce & autres semblables : le gingembre confict y est encores fort bon : quant au regime de vie, vsez de viandes rosties, comme de poulets, de cheureau, veau, mouton, perdrix & autres semblables qui ne se corrompent facilement, lesquelles seront apprestees auec espices odoriferantes, vsez aussi de viandes fricassees dans la poësle à la mode de France : vostre bruuage ne soit d'eau, mais de quelque vin genereux & odoriferant en suffisance : n'vsez de fruicts ny d'herbes aucunes, ne mangez ny beuuez superfluement : lauez la bouche auec choses odoriferantes& frottez les genciues & dents auec escorce d'arbre amere, comme de tamarisc130, genesure 131, genest, escorce de pommes de grenades, fueilles d'oliuier & escorce de fraisne, parce que elles sont bonnes à deseicher, & faire cracher les superfluitez & humiditez retenues dans la bouche & estomach, & si elles font bon appetit: ne sera aussi hors de propos en tel accident manger raues, poisson salé, moustarde & pourreau132 auec miel, & boire du vin : puis prouoquer le vomissement deux fois la sepmaine : parce que la matiere contenue dans l'estomach ne se peut plus prõptement ny plus legierement euacuer par voye aucune que par le vomissement : apres tout cela bail- 149 lez syrop d'absynte, auquel ayez faict infuser quelque peu d'aloë & d'agaric, parce que l'aloë auec ce qu'il purge doucement l'estomach, encor fait il bonne odeur & preserue de putrefaction : l'on peut aussi bailler le medicament cy apres mentionné, qui purge l'estomach & rend l'haleine douce & suaue : prenez canelle choisie & grosse, guil de chesne, sel gemme, cardamome, spique nard de chacun vne dracmes & six drachmes d'aloës:formez pilules auec iust de menthe, desquelles baillerez deux ou trois drachmes:puis vserez d'vn myrabolan confict principalement belliric, parce qu'il purge le phlegme & fortifie l'estomach : les myrobolans kebules sont semblablement bons, comme aussi le cardamome, les cloux de girofles, & le mastich, desquels meslez ensemble l'on peut composer vn tel medicament.
              Prenez lignum aloes133, cloux de girofles, noix muscades, & mastich de chacun deux drachmes : puluerisez les & les enfermez dedans vn linge de lin : faictes les bouillir à petit feu en vin odoriferant & eau rose de chacun deux liures & demie iusques à la consomption de la moityé, puis coulez les, & tenez en dedans vostre bouche soir & matin deux cueillerees d'argent, les y mettant de peu à peu.
              Mais si la puanteur de bouche prouient de quelque vlcere des poulmons ou des parties pectorales, il y aura toux, les crachemens sont purulens, auec fieure hectique, & maigreur excessiue de tout le corps, le crachat sera puant & l'haleine pareillement. La guarison de telle puanteur est semblable à celle des phtisiques : outre laquelle faut vser de 150 lauemens & gargarismes faicts de choses aromatiques froides, & se seruir des remedes locaux qui sont fort singuliers & de grande vertu quand il y a quelque humeur chaud corrompu dedans l'estomach.
              Si la puanteur d'haleine procede d'vn humeur phlegmatique pourry en la concauité de la poictrine, faut vser de choses qui ayent vertu d'inciser & penetrer, quel est le iulep faict d'eau de capilli ven. & d'eau distillee de racine de fenouil & de persil, & d'hyssope auec succre : le syrop d'hyssope & oxymel squillitic, semblablemẽt s'il n'y a point de fieure, ces pilules sont aussi fort proffitables.
              Prenez chair de passereau gras cuict, & succre penidial de chacun vne once : macis & spique nard de chacun deux dracmes : autant de conserue d'ireos134 ou de campane que tout le reste poise: faictes pilules & les tenez soubs la langue: parce que la racine de lys celeste, qui est appellee iris ou celle de campane, incise, attenue & faict cracher les superfluitez de la poictrine par sou acrimonie & mordacité, & si elle rend l'haleine bonne, & douce & suaue.
              Si la puanteur d'haleine vient de quelque humeur retenu dans le colatoire du nez, ainsi que nous voyons à ceux qui ont le nez camus:digerez la matiere auec le syrop de stechas, ou auec l'oximel squillitic dans lequel ayent bouillies mariolaine & hyssope:purgez le cerueau auec hyere lagodion, ou auec pilules des cinq especes de myrabolans autrement dictes sine quibus135, ou cochies, ou fœtides: detrẽpez & pislés seneué parmy du vin & vous en gargarisés: ou vsés du remede que s'ensuit, prenés seneué, sta- 151 phisagre, & rue de chacun vne once : deux drachmes de pirethre, puluerisés les, & les faictes bouillir en vin & eau & vous en gargarisez : sera bon se faire esternuer auec la poudre d'euforbe & de cõdisi & mascher gingembre: semblablement attirer par le nez iusts de marjolaine, des fueilles de laurier & de lyerre:à quoy aussi seruira beaucoup la semẽce de nigella romana & le pirethre puluerisee & detrẽpee auec vin & attiree par le nez:tout cela doit estre fait auant le past.
              En fin si la puanteur d'haleine prouient de quelque vlcere de bouche, ou des gẽciues: ou pour quelque erosiõ & defloratiõ d'icelles, vous deuez vser de gargarismes faits de la decoctiõ des fueilles d'oliuier en vin auec miel.
              Mais me semble que ne sera hors de propos de mettre en auant quelques remedes proffitables à la puanteur de bouche de quelque cause puisse venir: tels pourrõt estre, la racine de sanemõde, le souchet, l'encẽs, le lignum aloes136, la grosse canelle, l'eſcorce de cedre, la semence de daucus, les cloux de girofles, la noix muscade, le mastich, le cardamome, l'agnus castus, le spique nard, le squenanthe, les fueilles de laurier, l'escorce & fueilles de cedre, & d'orenges: les roses, les sandaux, le camphre, les fleurs de nenuphar, le codignac, la tormentille & choses semblables, mais sur tous autres aidez vous de ce medicament qui faict l'halaine plaisante & confort les genciues.
              Prenez sandal blanc, roses rouges de chacun cinq drachmes : sandal rouge, escorce de cedre, squenanth sec, gallia moscata de chacun trois drachmes: cardamome, cubebes, macis, cloux de girofles, 152 mastich,lignum aloës137 de chacun deux dracmes:faictes poudre, & d'icelle frottez vos dens, ou si voulés, destrempés les auec vin odoriferant, ou auec eau rose.
              Quant la puanteur de bouche vient de quelques viandes mangees qui soyent puantes comme aulx, ongnons, porreaux138, est bon lauer la bouche de vinaigre squillitique, mascher fueilles de rue & de ronce, souchet, zedoare, fenouil, anis, cumin & choses semblables.
              Fin dv premier livre.
              153 Vignette

              SECOND LIVRE DES MALADIES DES FEMMES, ET DE LEVRS REMEDES.

              Le proiect de ce que sera descry en ce liure second. Chapitre Premier.

              NOvs auons discouru cy deuant le plus succintement que nous a esté possible, des maladies des vierges, & les accidens qui non seulement sont communs, & aduiennent indifferemment aux nouueaux mariés tant mary que femme, qui desirẽt auoir enfans: mais aussi à chacun d'eux en particulier pour quelque defaut ou imperfection de nature qui les contrainct le plus souuent se separer & dissoudre leur mariage:mesmement se remarier ailleurs:nous auõs aussi fait mention de plusieurs autres infirmités & indispositions, desquelles aucunes sont propres au 154 mary seul, les autres à la femme. Maintenant suiuant l'ordre cy deuant proposé, nous parlerons en ce liure second, quelles sont les occasions & empeschemens en ceux, qui de long temps mariés n'ont encores faict proffiter le talent de mariage, ains sont demeurés steriles & sans lignée : vray est qu'auons desia traicté de ceste matiere quelque peu, & recité quelque remede de tels empeschemens au liure precedent, lesquels si voulons conferer auec ceux que deduirons en ce second, nous pourrons auec toute asseurance oster toutes occasions de sterilité : & par ce moyen rendre heureux & plaisant le mariage de ceux qui par defaut de lignée se desplaisẽt & abhorrent entierement la compagnie l'vn de l'autre : Suiuant donc nostre intention, nous parlerons en ce liure de la sterilité venant tant de la part du mary que de sa femme: de ses especes & differences:de ses causes qui sont quasi infinies:des signes & remedes d'vne chacune cause : ce que nous esperons estre non seulement plaisant à lire, mais grandement proffitable à ceux qui par la generation de leur semblable au lien de mariage, desirent rendre leur nom immortel.

              Les especes, differences & causes de sterilité. Chap. II.

              STerilité en general est vn empeschement de la generation & procreation de son semblable, prouenant tant de la part de l'homme que de la femme: encores qu'à proprement parler, sterilité soit en la femme vn defaut de conceuoir & ne pouuoir deuenir grosse au temps & aage qu'elle deuroit conceuoir : Si donc le mary & la femme n'ont aucunemẽt 155 esté molestés de pas vn des accidens, desquels auons traicté au premier liure: ou si molestés de quelques vns d'iceux en ont esté entierement guaris, faut tenir pour certain que si la femme apres auoir esté lõg espace de temps mariée ne conçoit & deuiẽt grosse, qu'elle à quelque indispositiõ en soy, autre que celles qu'auons cy deuãt mentionnees, qui est cause de sa sterilité. Or telle indisposition lui est naturelle, ou par accident : i'appelle indisposition naturelle, celle qu'on apporte du ventre de la mere qui est cõme hereditaire, & laquelle sans grande peine & ayde du Medecin ne peut estre corrigée ni ostée: parce que le corps ne peut changer son naturel sans fatigues incroyables, outre que comme dit le Poëte Horace
              Naturam furca expellas, tamen vsque recurret?139
              Chassez nature de vostre corps auec telle force & violence qu'il vous plaira,nonobstant elle ne laissera de retourner à ses premieres erres: Pour ce regard est besoin pour corriger telle indisposition naturelle, vser des remedes les plus singuliers que lon pourra choisir & les iterer souuent : encores que parauãture n'en ayés bonne yssue, & les experimentiés inutiles, tãt pour l'obstination & resistence du mal naturel, qu'aussi le plus souuent la Damoiselle est refractaire au conseil du Medecin, & ne veut endurer en soy l'entiere operation des medicamens tels que son mal le requiert. Pour ceste cause le sage & bien aduisé Medecin quand il cognoistra l'obstination du mal naturel & l'inobedience de la malade, à l'endroit de laquelle les plus singuliers & secrets remedes qu'il a peu choisir n'õt eu vertu ny puissance aucune, doit sonner la retraite & prendre honneste & 156 excusable cõgé, & ne point infamer les remedes qui ont esté autresfois proffitables à vne infinité de personnes: par ce moyen euitera la calomnie des hommes, & entretiendra auec honneur & loüange sa bonne reputation.
              L'indisposition qui est acquise par accidẽt se peut plus facilement oster, d'autant qu'elle procede, ou de la part de l'homme, ou de la femme:ou de la faute commise par l'vn d'eux à l'heure du combat venerien:ou bien incontinent apres le combat venerien: ou de quelque cause qui est commune, tant à l'vn qu'à l'autre.
              Quand la sterilité vient de la part de l'homme, sont plusieurs occasions : la premiere est de la part tant du temperament & habitude de tout le corps que de l'aage de l'homme, comme, si l'homme est de son temperament semblable à celuy de la femme : à sçauoir si l'homme de temperament froid & du tout feminin est conioinct auec vne femme de mesme naturel: ou si l'homme de temperament chaud est marié auec vne femme de mesme temperamẽt:d'autant que pour auoir lignée faut que les deux parties soyent ou de temperé & mediocre, ou de contraire temperament: ascauoir que l'hõme froid soit ioinct auec vne femme chaude: & l'homme chaud auec vne femme froide: ou, que tous deux soyent temperés : car des temperamens contraires ioincts ensemble, se faict vne mediocrité : Des temperés naist le temperé: L'homme trop gras soit de corps ou de ventre, ne peut accomoder son membre à celuy de la femme: outre ce il a peu de sang, à cause qu'il est la pluspart conuerty en graisse : parce peu de semence, ains fort peu cupide des choses veneriennes: 157 pareillement l'homme plus ieune que douze ans, & plus vieil que soixante, ne peut engendrer pour la plus grand part, ie dis pour la plus grand part, parce qu'Aristote en ses polit. liure 7.chapitre seziesme, estime que l'homme peut engendrer iusques à soixãte & dix ans : & la femme conceuoir iusques à cinquante: semblablement on a veu des hommes qui à septante cinq ans & plus tard, ont eu des enfans sans aucun soupçon qu'ils leur fussent attribués : Et de fait, il y a des hommes plus verds & vigoureux à septante cinq, que plusieurs autres à cinquante ans: d'autant que la force de l'homme ne depend de l'aage : ny la foiblesse doit estre limitée des années passées: mais toutes les deux doiuent estre mesurées selon la complexion & habitude bonne ou mauuaise, tant naturelle que acquise du corps: consideré que plusieurs sont vieils auant l'aage, à raison de l'vsage du corps qui aduient principalement du trauail de l'esprit, fascheries & grands manimens, auec vne oysiueté ou labeur & trauail excessif, tellement que la force de l'homme touchant la generation ne peut estre iustement limitée à l'aage, d'autant que l'homme pour vieil qu'il soit, peut engẽdrer, pourueu qu'il soit verd & vigoureux, non vsé de maladie, de fascheries, & trauail de corps:aussi le commun prouerbe tient, que l'homme peut engendrer, tant qu'il peut leuer de terre vn quarton de son.
              La seconde occasion qui rend l'homme sterile: quãd quelque partie noble, ou autre qui luy sert, est offensée : ce que l'on peut cognoistre facilement en ceux qui sont malades du cerueau, ou du cœur, ou du foye, ou des reins, ou de la ratte, ou de l'estomach, soit par intemperie, obstruction, ou autre vice 158 caché: à sçauoir si la teste sent quelque douleur ou autre imbecillité. Si le foye, ou la ratte est scyrrheuse, si les poulmons debilités, si l'estomach vomist assiduëment: sur tout si le corps est bouffy, ou hydropique, ou icterique, ou tabide, ou phthisique, ou affligé d'vne fieure lente: parce que les parties nobles sont la source de la matiere spermatique, lesquelles offensées ne pourroient engendrer, fournir & enuoyer aux parties genitales matiere vtile ny suffisante, ny assez pleine d'esprits benins pour satisfaire à la generation.
              La tierce occasion, est de la part de la semence, laquelle pour estre feconde & prolifique, doit auoir ces marques:crasse non liquide, ny sereuse:mais visqueuse, blanche, globeuse à la forme de la gresle, luisante, allant au fond de l'eau, d'odeur des fleurs de palme de Iasmin, ou de suzeau, à l'entour de laquelle les mousches voltigent ioyeusement, comme à l'entour d'vne chose qu'elle desirent sur tout, & se paissent auidement: de quantité mediocre, car trop petite quantité ne seroit suffisante pour engẽdrer, trop grande ne pourroit estre conceuë ny nourrie au cõmencement par celle de la femme : outre cela, qui ne vient des enfans trop ieunes qui sont au dessoubs de 18.ans, des yurongnes, des grands mangeurs, des vieillards apres 70.ans, decrepitez, des hommes lubriques & trop addonnés aux femmes, & des personnes qui de long temps ne peuuent plus engendrer : Des filles deuant quatorze ans, & des femmes apres 50. ans, de ceux qui sont trauaillés de gonorrhée, & de celles qui reçoiuent vn homme apres l'autre en mesme iour. De la lon peut colliger,que la semẽce peut estre vicieuse, ains inepte à engendrer en plusieurs façons : premiere- 159 ment quand elle est plus chaude, froide, humide & seche que n'est besoin pour la generation : Elle est rẽduë froide par deux moyens, l'vn est naturel, l'autre est par accident : le naturel est quand l'humeur vient de nourriture froide, comme d'auoir mangé fruicts & autres telles viandes : auoir beu eau fort froide, ainsi que plusieurs hommes & femmes ont coustume faire:auoir vescu en trop grande oysiueté: estre d'vn naturel trop melancholique: telles gens ont naturellement leur semence trop froide. Elle est rendue froide par accident, si l'air est trop froid, si lon a beaucoup trauaillé, si lon s'est baigné en eau froide, si lon a esté longuement triste & fasché, & autres telles choses qui cõcernent le regime de vie: outre-plus si la semence a esté trop long temps retenuë auant qu'estre expulsée, parce que les esprits en sont dissipez : si elle demeure trop long temps dans la matrice : ce qui aduient lors que l'homme iette beaucoup plustost sa semence que la Damoiselle: car les esprits de la semence se dissipent, & la froidure de la matrice la corrompt : la semence est rendue trop chaude par semblables occasions eschauffantes : en cas pareil trop seche ou trop humide par occasions desechantes & humectantes : tels excez donc en la semence de l'homme la rendent du tout infeconde & sterile, si d'auanture elle n'est meslée & contemperée auec la semence de la femme qui soit temperée ou de contraire temperature à elle, comme si la semence fort chaude ou fort seche de l'homme est meslée auec la semence froide ou humide de la femme, & au contraire : car telle meslange de semence contraire est prolifique, la semence aussi est infeconde aux hommes, lesquels en leur ieunesse se sont par 160 trop emancippés en l'acte venerien:car telle lubricité leur a tant & de si long temps debilité les vaisseaux spermatiques, que la semence y est renduë debile & facile à se corrompre, qu'ainsi soit ils iettent vne semence aqueuse, mesme auant que d'entrer au combat. Pareillement l'acte venerien exercé auec vne pucelle trop ieune ou trop petite corrompt la semence : lon recognoist aussi ie ne scay quelle proprieté inexplicable, qui rend la semence infeconde, comme nous voyons aucuns hommes estre enclins à hayr le vin, autres à aymer vne autre viande d'vn certain naturel qui leur est propre & particulier : aussi à d'aucuns la semence est infeconde non pour autre cause que par vne proprieté occulte & inexplicable:Semblablement plusieurs choses exterieures soyent prises par la bouche, ou appliquées, ou portées font sterile la semence: comme le camphre, l'escume de fer, les vermisseaux luisans de nuict pris par la bouche : l'opium, le iusquiame, la cigue, la mandragore & autres tels narcotiques appliqués aux testicules, rendent la semence infeconde:à cause qu'aucuns d'iceux congelent la semence, ains esteindent ses esprits & chaleurs : autres consument la matiere de la semence par leur chaleur & seicheresse.
              La quatriesme occasion, est de la part des instrumens genitaux offensés & froissés qui sont les testicules, la verge, & les vaisseaux spermatiques:la verge rend l'homme sterile, si ell'est trop courte, en telle facon, qu'elle ne puisse eiaculer la semence au profond de la matrice ; si elle est trop large ou trop espesse, que la femme ne puisse soustenir, si elle ouure si fort l'entree qu'il la face baailler & de douleur ne la puisse succer & retenir la semence, ou de nature 161 ou d'aage, ou par accident ou de corpulẽce & graisse trop grande de tout le corps, principalement du petit ventre, si qu'elle ne puisse paruenir iusques à la bouche interieure de la matrice, ny là expulser sa semence : toutesfois pour estre courte la sterilité ne s'ensuyura, si la matrice est puissante en attraction: la verge trop longue faict aussi le pareil : d'autant que le sperme en vn chemin & canal si long se refroidist auant qu'il soit arriué au lieu où est besoing: vray est que cela semble estre hors de verisimilitude, parce qu'il est fort difficile que la semence se puisse refroidir dans la verge eschauffée, & laquelle est entouree & munie du col de la matrice aussi eschauffé: la verge oblique, tortue & courbe, à raison du ligamẽt trop court, telle qu'ont les eunuches que lon appelle spadons : la verge trop grosse ou trop gresle trop mollastre & paralytique, ou son canal estouppé par quelque obstruction ou compression à raison de quelque tumeur qui est és parties voisines, rend aussi l'homme sterile: les testicules froids & humides, soyent tels de leur temperament, soient par quelque accident comme par applications exterieures d'emplastres ou de linimens, preparent & rendent vn sperme aqueux, crud & peu souuẽt prolifique, s'il n'est reçeu dans vne matrice chaude & seiche, iceux aussi sont infeconds qui sont par trop petits, contus, quels sont ceux des eunuches que les Latins appellent thlibic, mal conformez, tumefiez, vlcerez, vulnerez, paralytiques, enfermez dedans le ventre, ainsi qu'on en voit à plusieurs ausquels ils ne descendent point sinon à la frequence & continuation du coyt, couppez & ostez tous deux par vne hernie ou autrement:car l'autre demeurant prin- 162 cipalement le droict, l'homme ne delaisse d'estre fecond:les vaisseaux spermatiques oppilez140 ou oppressez de quelque tumeur en la partie voisine ou contuz ne peuuent librement preparer ny porter la semence, ains sterilité s'ensuit.
              La cinquiesme occasion prouient de l'offense des parties qui aydent à la generation: comme il aduient à ceux qui sont taillez du calcul, esquels le plus souuent les corps variqueux appellés parastates qui apportent le sperme elaboré des testicules aux prostrates, mesmement les vaisseaux spermatiques, ou quelque nerf sont blessez. Pareillement les veines & arteres appellées iuueniles situées derriere les oreillles, vulnerées ou couppées en trauers par quelque chirurgien ignorant apportent sterilité, d'autant que les testicules sont destituez de la communion & societé du cerueau, tellement qu'ils ne peuuent de luy receuoir ny les esprits animaux ny la matiere seminale qui vient la pluspart du cerueau.
              Quand la sterilité procede de la part de la femme sont plusieurs occasiõs: la premiere est l'aage moindre que de quartorze ans & plus vieille que de cinquante, iaçoit qu'elle141 puisse conceuoir plustost ou plus tard ainsi que nous dirons au liure troisiesme:la mauuaise temperature soit naturelle ou acquise de la femme, laquelle n'est conforme à celle de l'homme, ains du tout diuerse & esloignée de celle qu'auons declaré cy dessus: l'obesité excessiue du corps: la grande extenuation d'iceluy soit naturelle ou accidentelle:le corps plein de mauuais humeurs.
              La seconde occasion est quand quelque partie noble est offensée, ainsi qu'auons obserué en l'hom- 163 me : vray est que telle offense est plus remarquable, & de plus grande consequence en l'homme qu'en la femme: parce que la semence de la femme n'est tant necessaire à la generation que celle de l'homme, d'autant qu'elle a moins de vertu que celle de l'homme, comme estant moins pleine de chaleur & d'esprits vitaux : qui est cause au'Aristote a pensé que la femme ne iette semence aucune qui aide à la conception, mais seulement quelque humeur, qui sert comme de stimule de volupté à la femme, & de nourriture à la semence de l'homme, qui est l'opifice142 & cause premiere efficiente de la generation.
              La tierce occasion est le vice de la semence, qui doit estre obserué selon l'aage & autres conditions qu'auons specifié à la consideration du sperme de l'homme.
              La quatriesme, est le vice des testicules, cornes, qui peut estre tel qu'auons declaré cy deuant en l'homme.
              La cinquiesme, est le vice de la matrice : lequel est diuers selon que la matrice peut estré offensée en soy, & plusieurs de ses parties, assauoir en son propre orifice interieur qui respond à sa capacité : en son propre orifice exterieur qui respond au col de la partie honteuse: au conduict & canal qui est entre ses deux artifices qui doit estre proprement appelle le col de matrice : en ses ligaments: en ses cotyledons: en ses vaisseaux spermatiques & menstruaux: en ses testicules : en ses cornes:& en ses parties voisines.
              Le corps de la matrice est offensé, par intemperies chaude, froide, humide, seiche, simples ou composées: sans humeur ou auec humeur: car toutes les 164 intemperies soyent naturelles, assauoir apportées du ventre de la mere : ou acquises par mauuais regime de vie ou maladies, quand elles sont insignes & excessiues, elles debilitent ou prosternent la faculté de la matrice, par laquelle elle attire, conçoit, retiẽt, & entretient la semence : à raison dequoy le diuin Hippoc. en l'aph. 52.143 du liure 5. dit, que les femmes qui ont la matrice froide, dense, chaude, humide, seiche, ne conçoiuent point. En fin il ne se peust faire que la femme concoiue, si elle ha sa matrice ou chaude, ou embrasée, ou froide, ou humide, ou moisie, ou trop charneuse, ou trop grasse, ou trop descharnée, ou trop estroitte, ou trop courte, ou qui baaille trop car elle reiette la semence; ou trop clause, car elle ne l'admet pas : ou bien si ses vaisseaux sont trop fermés, & clos par quelque cicatrice; ou bien si le col d'icelle est oblique, où trop anguste144, ou trop ample, car par ce moyen le membre viril ne sy peust accommoder, &c.
              Car la matrice trop chaude, resout, dissipe, & quasi hannist145, en defaut d'autre nourriture, la semence qu'elle aura attiré: non point autrement que le grain de froment, ou d'auoine, ou autre tel espandu en vne terre trop chaude (quelle est durant les iours caniculaires) est corrompu & quasi bruslé en peu de iours : telle intemperie chaude de matrice, se cognoist principalement és femmes hommasses & viragines, barbues, hautaines, felonnes, qui ont la voix grosse & pleine : lesquelles sentent des chatoüillemens & titillations veneriennes és parties honteuses, auec ardeur & quelquesfois exulceration: & ont leur mois auec peine & en petite quantité, d'autant que leur grande chaleur dissipe le sang.
              La matrice trop froide congele, esteinct & faict 165 mourir le sperme qu'elle aura reçeu, tout ainsi que les grains espandus sur vne terre fort froide, ou qui est glacée ou couuerte de neiges, perdent leur vertu & viennent à neant : telle intemperie froide de matrice se cognoist en ce que la femme n'à aucun desir des choses veneriennes, plustost les fuit & abhorre du tout : elle n'a ses fleurs que bien peu & encor toutes blafardes : elle sent comme vne stupeur aux cuisses, lombes, aynes & bas du ventre.
              La matrice trop humide corrompt suffoque ou ne peut retenir, ains par sa grande lubricité laisse incontinent escouler le sperme reçeu, ainsi que le grain semé en vn marais ou lieu marescageux ne proffite aucunement : les signes de ceste intemperie, sont pesanteur és lombes & petit ventre: les fleurs copieuses, aqueuses & le plus souuent blanches.
              La matrice seiche consume & quasi deuore la semence receuë, sinon toute pour le moins la plus grande partie, qui est cause que quand encore elle conceuroit la semence receuë, elle n'en pourroit engendrer des secondines : ou si elle les engendroit, elle ne les pourroit agglutiner à soy, à raison de sa trop grande seicheresse & densité : outreplus elle ne pourroit nourrir le petit fœtus pour la paucité des mois qui fluent quand elle est trop seiche.
              Les intemperies composées de la matrice, assauoir, chaude & seiche, froide & seiche se peuuent facilemẽt cognoistre par les simples : outre lesquelles la matrice peut estre offensée par amas d'humeurs sanguin, pituiteux, bilieux, melancholique, 166 sereux, flatulent, semence corrompuë, lesquels, ou sont contenus dedans la cauité de la matrice, dont sont excités le mauuais germe146, l'hydropisie tant aqueuse que venteuse, la suffocation de l'amarry, la procidence, les fleurs blanches, le calcul : ou sont reçeus au corps de la matrice, dont luy viennent les phlegmons, erysipeles, herpes, scyrrhes, œdemes, chancres vlcerez ou non vlcerez, apostemes, abscez, vlceres sordides, estiomenes, pustules, demangeson, satyriase, phymose, carnositez, gratelles147, obstructions de matiere crasse, espaisse & en grande quantité, paralysie, thym, verruqes, condylomes, nymphe, rhagadies, hemorrhoydes, i'entens hemorrhoydes, les extremitez des rameaux des veines descendent de la veine caue, & se viennent inserer à l'orifice exterieur du col de la matrice, par lesquelles veines plusieurs anatomistes tiennent que les femmes grosses & les vierges se purgent de leurs mois : tous les lesquels accidens empeschent que la matrice ne puisse conceuoir : & sur tout les vlceres d'icelles lesquelles repoussent la semẽce receuë, comme faict le ventricule les alimens : les boyaux les excremens: & la vessie l'vrine quand ils sont vlcerez.
              Outre ces accidens, la matrice dolente, ou demise & chassée hors de son lieu, ne peut conceuoir : ce qui se faict en quatre sortes : par descente, ascente, inclination & procidence : Elle monte au foye, rate, diaphragme, estomach, poictrine, cœur, gosier, & teste: elle descend aux parties honteuses, vessie, aynes, hanches: elle incline aux costez contre les lombes & sur le petit ventre, elle est precipitée dedans les parties honteuses, & le plus souuent hors les par- 167 ties honteuses iusques aux cuisses, quelquesfois iusques aux genoux: Semblablemẽt le corps de la matrice est aucunesfois si court & estroict soit naturellement ou par accidẽt, que son espace n'est pas assés suffisant n'y capable pour contenir tout le sperme qu'est necessaire pour la generatiõ du petit embryõ: ou si le contient & en forme quelque commencement d'embryon, il empesche l'entiere perfection d'iceluy, parce qu'il ne peut estendre & obeyr à la croissance du petit.
              Quelquesfois la matrice n'est offensée sinon par l'offense d'autrui qui lui est communiquée : comme quand tout le corps est affligé de fieure selon l'aph. 31. du liure 5. ou quelque partie d'iceluy est malade qui est proche ou a quelque societé auec la matrice, comme par vn flux de ventre: ou, quãd tout le corps est maigre ou trop extenué, ou quãd il est trop gras: la plus grande part desquels accidens de la matrice cy mentionnés sont aussi communs aux vaisseaux spermatiques, menstruaux, cornes, ligamens, propre orifice & col d'icelle.
              Les deux orifices propres de la matrice, tant l'interieur, qui est celuy qui respond dans la capacité de la matrice, (que lon dict estre si estroit aux femmes grosses qu'vne espingle ou esguille n'y pourroit penetrer) que l'exterieur, qui est celuy qui respond au col de la partie honteuse : auec ce le canal & conduict ou passage fort estroit & anguste148 qui est entre ses deux orifices, que lon doit appeller le col de la matrice, dans lequel se rendent les vaisseaux spermatiques, par lesquels les femmes grosses iettẽt leur semence au coït non dans la cauité de la matrice, & par lequel aussi la semence tant virile que feminine 168 entre dans la matrice & le petit fœtus en sort: donc toutes ces trois parties, (qui n'en font qu'vne appellée proprement le col de la matrice, ) mal disposées empeschent la conception : comme s'il est endurcy par quelque scyrrhe ou inflammation selon l'aph. 54. du liure 5. s'il est precipité & poussé hors de son siege & sort dehors, selon Hipp. au liu.2. des maladies des femmes : ou,s'il a vne mauuaise cõformation:qui se peut faire en trois sortes : la premiere quand il est fermé ou naturellemẽt, ainsi que se faict és femmes grosses, és femmes qui n'habitent aucunemẽt auec les hommes, & plusieurs autres qui l'ont du tout fermé de nature : ou par accident, à scauoir par quelque chose estrangere, cõme par quelque tumeur, caruncule, mẽbrane, graisse, verruque, cicatrice demeurée apres l'vlcere guary: ou par la coiffe du ventre trop grasse selon l'aph 46. du liure 5. La secõ de sorte, quand il n'est droict & ne respond pas directement au col de la partie honteuse, mais est tourné en derriere, à scauoir sur les intestins, ou en deuant, à scauoir contre la vessie : ou de costé, à sçauoir contre l'vne des aynes. Hippocrates au premier liure des maladies des femmes, refere la principale cause de ceste distorsion & mauuaise situation à la matrice, quand la fẽme est priuée de la societé & plaisante compagnie de l'homme: car lors les lieux ne sont humectez de la liqueur gracieuse virile, ains demeurans secs cerchent de toute part quelque humidité pour se recreer, qui faict esmouuoir & transporter la matrice hors de sa place, & par consequent son orifice:quelquesfois aussi le col de la matrice se tour ne en derriere contre les intestins, quãd, (dit Hipp.) le ventre est trop lasche: car d'autant que la matrice 169 est appuyee sur le droit intestin, s'il aduient que le droit intestin soit vuide par vne trop grande lascheté de ventre, la matrice necessairement tombe en derriere, & par consequent son col : comme aussi le col de la matrice se tourne sur le deuant, quand l'intestin droit est trop plein & la vessie vuide : la troisiesme, quand il est hiant149 & trop ouuert, quel il est aux femmes nouuellment accouchees, ou aux femmes qui ont leurs purgations naturelles. Telles mauuaises conformation & situation du col de la matrice empeschẽt que le sperme ne puisse estre receu au lieu destiné, ains que la femme demeure sterile. Il est aussi affligé d'oëdeme, phlegmõs, chancres, vlcere, & tous mesmes accidens que le corps de la matrice.
              Le col de la partie honteuse, comme les anciens anatomistes disent, le col de la matrice, qui est l'espace entier qui commẽce depuis l'orifice exterieur susdit de la matrice, & s'estend iusques à l'entree ou orifice exterieur de la partie honteuse, s'il est mal disposé: est cause souuentesfois de sterilité, comme quand il est si large & ample, soit de nature ou par accidẽt, à sçauoir ou d'vn trauail labourieux, ou par trop frequent coyt que le membre viril ne sente aucune delectation en l'acte venerien : quand encore il y sentiroit quelque prurit plaisant par sa trop grãde largeur ne se peut reserrer & astreindre à la venue du sperme viril. Au contraire s'il est par trop estroit, ainsi qu'il est aux femmes trop grasses, si que le membre viril n'y puisse entrer sans douleur, n'y ietter son sperme iusques au lieu : ou si ses paroits sont si dures & calleuses par vn coyt trop frequent qui les a deseiché à la longue ( tels que les ont les 170 vieilles femmes ou les ieunes putains) ou a raison de quelque cicatrice delaissee apres vn vlcere guary, tellement qu'apres auoir receu le sperme, ils ne se puissent vnir ny ioindre pour le retenir : ains le laissent escouler, qui est vne des causes pour laquelle les putains n'engendrent point. Ou s'il est tortu & oblique, ou estouppé de quelque carnosité, membrane graisse, col, verruque:ou comprimé de quelque tumeur:ou fermé & non encor' ouuert: ou affligé de phlegmon, oedeme, vlcere, chancre, erysipele, verruques, thym, condylome, & plusieurs autres accidens, ainsi que nous declarerons plus amplement cy apres.
              Les ligamens de la matrice sont plusieurs : aucuns, qui sont comme petites fibreuses ansules, par lesquels elle est attachee au boyau droit & à la vessie desquels est entre deux. Autres qui sont forts & puissans ligamens nerueux & musculeux, par lesquels est attachee à l'os sacrum, auquel les anatomistes disent qu'elle est perdue. Autres tels & aussi forts & valides par lesquels est attachee & comme perdue aux vertebres des lombes: ces deux sortes de ligamens luy sont annexez & inserez en sa partie anterieure & posterieure pour la soustenir fermement les premiers la conioignent seulement par son col à la vessie & au boyau droit : or d'autant que ces ligamens icy sont nerueux & musculeux, ains qui sont laxes & se peuuent estendre & racourcir selon qu'ils sont pleins ou vuides d'humeurs, il aduient que la matrice se peut promptement & pour legiere occasion, mouuoir, changer de place, monter, descendre, sortir hors, incliner en deuant, en derriere, és costez, & transmuer en vne autre figure. Ie cognois vne 171 fẽme à qui la matrice se renuerse & tombe iusqu'au genouil, & n'a laissé d'engrossir & porter à terme iusques à deux fois.
              Les vaisseaux menstruaux de la matrice, sont venes qui procedent de la vene caue, desquels aucuns rameaux sõt distribuez au corps de la matrice, autres rameaux se rendent au propre orifice & col d'icelle: par lesquels les mois se purgent és femmes:aux vierges & femmes grosses, par ceux qui viennent à l'orifice & au col de la matrice: aux autres femmes par les autres rameaux.
              Les vaisseaux spermatiques sont vne vene & vne artere de chacun costé : la vene & artere droite viẽnent de la vene caue & grande artere : la vene & artere senestre viennent des venes & arteres renales: toutes les deux sont inserees de chacun costé dans les testicules de la femme.
              Les testicules sont plus petits & plus plats que ceux des hommes : vn de chacun costé du ventre: aux costez de la matrice pres du fonds, sans toutesfois toucher à son corps : annexez auec elle, tant par la tunique du peritoine, que par les vaisseaux eiaculatoires descendans aux cornes d'icelle, & à tout le demeurãt du corps par les vaisseaux preparãs.
              Les cornes de la matrice sont appendices semblables aux cornes d'vn petit veau quãd elles luy sortẽt de la teste, par lesquelles la matrice attire à soy la semence de ses testicules.
              Tous ces ligamens, vaisseaux menstruaux spermatiques, cornes, testicules, vaisseaux eiaculatoires & preparans, mal disposez, ou par intemperies, obstruction, tumeur, abscez, vlcere, chancre, sont empeschez de faire leur office, & par ce causẽt sterilité.
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              Les cotyledons (qui sont orifices & extremitez des venes menstruales aboutissantes dans la cauité de la matrice par lesquelles le sang menstrual s'escoule tous les mois, & és femmes enceinctes est porté aliment au petit embryon ) quand ils sont pleins de mucositez ils s'estouppent, ains empeschent que le sang menstrual ne descende dans la matrice en telle quantité qu'est necessaire pour conceuoir, former & nourrir l'enfant:empeschent semblablement que la femme grosse ne porte à terme selon l'aph. 45. du 5. liure.
              Les parties voisines de la matrice mal disposees qui empeschent de conceuoir, sont le petit ventre trop gras, selon l'aph. 46. du 5. des aphorismes : les femmes trop grasses qui ne conçoiuent point : en elles la coeffe comprime le col de la matrice, & si elles ne conçoiuent point auant qu'elles soyent amaigries: quelque tumeur contre nature, hemorrhoides, ou vlcere à l'intestin droict, ou au col de la vessie.
              La sixiesme occasion de sterilité de la part de la femme, est le vice du sang menstrual:lequel consiste en quantité, qualité, façon & tẽps de son excretion: car le flux excessif non seulement rend la femme sterile, mais aussi luy acquiert vne hydropisie & atrophie de tout le corps. La paucité d'iceluy ne pourroit donner suffisant alimẽt à la semence pour conformer enfant : selon laph.150 45. du liure 5. la nullité ou supression totale d'icelui, sans lequel la conception ne peut estre pour les causes que nous dirons cy-apres. La vitieuse qualité d'iceluy, à sçauoir bilieuse, pituiteuse, melancholique, sereuse, pururulente, ne pourroit donner bonne nourriture à la 173 semẽce, à l'embryon, & au petit fœtus. L'excretion d'iceluy qui se fait gouttes à gouttes, iaçoit qu'elle151 soit de longue duree. Quand le temps de son excretion est incertain : tantost plustost, tantost plus tard que le mois : nous en parlerons en son lieu plus amplement.
              Quand la sterilité procede de quelque faute commise à l'heure du combat venerien, ou incontinent apres, sont plusieurs occasions : comme, le coyt subit apres le coyt:le coyt cõtrainct & non amoureux de l'vn ou de l'autre, ou de tous les deux, tel que l'on voit entre ceux qui sont mariez outre leur gré, ou se desplaisent ensemble : le coyt trop ardent & amoureux : le sperme trop long temps retenu au col de la matrice auant qu'y entrer : ou trop long temps retenu de l'homme auant que l'expulser, car les esprits se resoudent & dissipent : le sperme de l'homme & de la femme expulsé en diuers temps:car pour conceuoir, faut que tous les deux spermes soyent expulsez en mesme temps, ou soudain l'vn apres l'autre. Et au cas que l'homme soit le plus soudain, pour accelerer la femme, sera bon de oindre les parties muliebres152 d'huyle de lys auant le coyt, ou que l'homme lie legierement ses testicules, pour retenir son sperme iusques à tant que la femme sente le sien prest à sortir, ains l'vn attende l'autre : encores que faussement plusieurs femmes afferment ne sentir aucunement leur sperme sortir, & pour cela ne laisser à conceuoir. Vray est qu'il n'est du tout besoing, que les deux spermes soyent expulsez ensemble, mais il suffit qu'il n'y ayt pas longue espace: veu que la matrice prend si grande delectation à la iouyssance du sperme viril, que encores qu'il soit 174 expulsé quelque temps auant celuy de la femme, elle ne laisse escouler & corrompre, mais l'attire, le retient, le contregarde, & y prend plaisir merueilleux. Et toutesfois ne faut croire pour veritable ce que recite Albert le grand, que plusieurs femmes conceuront pour s'estre baignees dans vn bain, auquel plusieurs hommes s'estoyent lauez & y auoyent spermatizé153:l'amarry d'icelles ayant auidemment attiré à soy ces spermes ; car il n'est pas vray semblable que le sperme hors de ces naturels & accoustumez conceptacles, ne s'exhale & corrompe incontinent: encor moins vray que la femme puisse conceuoir sans combattre, au combat prendre plaisir. Sont les mensonges, impostures & ruses des femmes impudiques, qui s'efforcent sous tel pretexte fabuleux de celer leur impudicité:ausquels si on adiouste foy, qu'elle liberté prendront les femmes en l'absence de leur mary, les vefues, les vierges les moniales. Et ceste fable d'Albert le grand est yssue de la fausse opinion d'Aristote, qui disoit, les femmes cõceuoir sans prendre aucune delectation, sinon petite & peu souuent au coyt : parce que selon son aduis, elles ne iettent point de sperme cõme fait l'homme, mais seulement quelque humeur sereux, qui par la friction & eschauffement de la partie faite au coyt, est excitee: mais ceste opinion peut estre refutee entre autres raisons, par plusieurs enfans qui naissent non seulement semblables de visage & de mœurs à leur mere, mais aussi sont heritiers de leurs maladies, indispositions, & infirmitez, tant de corps que de l'esprit, entant que la mere nephritique, ou epileptique, ou podagrique, engendre enfans subiets à mesmes maladies. Outre les empeschemens susdits, le 175 mouuement violent de la femme apres le coyt, le leuer, le tourner, le sauter, l'esternuer, le toussir, empeschent que la conception ne se face.
              Les causes communes tant à l'homme qu'à la femme qui apportent occasion de sterilité sont plusieurs, l'obesité tant de l'vn que de l'autre: l'air trop chaud, froid, humide, sec, pestilent gros & espois154: la cõstellatiõ maleuole & ennemie de fecondité qui domine sur quelque lieu ou sur la geniture de l'hõme ou de la femme:la demeure en vn pays qui est moins peuplé d'hommes que les autres: l'aspect maleuole de quelques planettes cõme quadrat ou opposite aspect de Saturne ou de Mars auec Venus : le defaut de la lune ou de la conionction d'icelle auec le soleil, ainsi qu'auons amplement declaré cy deuant : au 24. chapitre du liure premier : grand trauail: long ieusne : le bain excessif tant froid que tiede : flux de semence. Venus immoderee : ioye subite : longues veilles: cholere : grandes euacuations : longue oysiueté: yurongnerie : boire excessif d'eau froide : manger fruicts verds & nouueaux en quantité : baing alumineux, tristesse : fascherie, fascination : charme, incantation : sorcelerie, & plusieurs autres occasions que descriprons au liure troisiesme: voyla en general les causes de la sterilité : desquelles parlerons cy apres en particulier, & descriprons la curation de chacune le plus soigneusement que nous sera possible.

              Les signes & presages de sterilité. Chap. III.

              PVis que la sterilité prouient tant de la part de l'homme, que de celle de la femme, faut sçauoir 176 premierement lequel des deux en est la cause: dequoy l'on pourra auoir certaine asseurance par deux moyens:l'vn est l'experience, l'autre est la coniecture & ratiocination que le medecin sage, prudent & bien aduisé en peut auoir.
              Quant à l'experience : les philosophes naturels qui veulent que le sperme de la femme soit necessaire à la generation, vsent de ceste preuue: ils iettent du sperme de l'homme & de la femme dans l'eau, & disent que celuy qui nage par dessus est infecond, & celuy qui va au fond de l'eau est prolifique. Aucũs prennent sept grains de froment, sept grains d'orge, & sept grains de febues, les baignent en l'vrine de l'vn & de l'autre : à sçauoir aucuns de ces grains separement en vrine d'homme, & autres en vrine de femme: puis les sement chacuns à part, dans quelque pot plein de terre, hors du cours de toute eau & de pluye : si que tous les matins l'homme arrouse les siens de son vrine : & la femme les siens aussi de son vrine : ils continuent cest arrousement l'espace de huict ou dix iours iusques au temps que les grains puissent germer : ceux qui germent demonstrent la fecondité de celuy qui les a arrousé de son vrine: ceux qui ne germent point donnẽt tesmoignage de sterilité. Autres espãdent souphre parmi l'vrine, si de là naissent des vers, cest signe de fecondité, sinon de sterilité. Autres prenent deux poignees de fueilles de mauues, ou de laictues toutes verdes, les font arrouser chacunes à part : l'vne d'vrine de l'homme, l'autre d'vrine de la femme dont on est en soupçon: celles qui secheront plustost enseignent la sterilité de celuy ou celle qui l'aura arrousé : plusieurs emplissent deux pots pleins de son de fromẽt, font pisser 177 dessus l'homme & la femme, chacun à part l'espace de dix iours continus ou d'auantage : le son auquel naistront plustost des vers demonstrera estre sterile celuy qui aura pissé dessus. Auicenne approuue l'experience faicte par le sperme, mais il ne tient pour asseurees les autres. Hippocrates au 44. aph. du liure 5. des aph.enseigne de faire ceste experiẽce par les parfuns : faictes assoir, dict-il, la damoiselle sur quelque cheze percee:entourez la cheze de toute part auec linges, ou draps, si bien que la fumee du parfun ne se puisse perdre : soubs elle mettez quelque parfun, la fumee duquel monte iusques à la matrice par la conduicte de quelque canal ou entonnoir: (le parfun se pourra faire auec du ladanum, storax, calamita155 lignum aloë156, musch, & ambre autres telles choses aromatiques, puluerisees assez grossement & espandues sur les charbõs ardens.) Si l'odeur du parfun penetre au trauers du corps & viẽt iusques à la bouche & narines, la sterilité n'est de la part de la damoiselle mais de l'homme : plus aisément vous ferez telle experience si la damoiselle met dedãs sa nature la teste d'vn ail pelé, le lendemain si sa bouche sent l'ail, c'est signe manifeste que la sterilité ne vient de sa part: ces deux experiẽces dernieres encores qu'elles soyẽt certaines : elles n'asseurent pas toutesfois de toute sterilité, mais seulement de celle, qui prouient d'obstructiõ ou astrictiõ des parties genitales: ou de quelque intẽperie excessiue, froide, humide, chaude & seiche: car l'obstruction & astrictiõ des parties genitales, ( qu'elle est és femmes qui sont grasses ) empesche le passage du parfũ au nez:la frigidité l'esteinct:l'humidité le suffoque:la secheresse le consume : la chaleur le resout & dissipe.
              178
              Aucuns des modernes medecins font ceste experience, par collyres instillez dans les yeux:si bien que si les collyres de quelque couleur n'alterent point le crachat, c'est signe certain d'obstruction & par ainsi de sterilité : d'autant que les membres voysins des yeux sont semblables au sperme, cõme l'on peut cõiecturer en ce que par l'excessiue emission du sperme les yeux sont rendus caues, enfoncez & battus.
              Or, si par toutes ces experiences l'on ne peut auoir suffisante cognoissance de la sterilité de l'homme ou de la femme, faut auoir recours aux autres marques qui enseignent à l'œil les occasions d'icelle. Et puisque, selon le discours, qu'en auons fait cy deuant, sont cinq occasions de la part de l'homme, qui empeschent la femme de conceuoir : desquelles la premiere est le semblable temperamẽt des deux: la seconde, l'offense de quelque partie noble: nous ne recercherons les signes & enseignemens de ces deux occasions pour le present : mais les soubmettrons à l'inuestigatiõ soigneuse d'vn plus grãd loisir: parlerons seulement des marques de la semence vicieuse ( qui est la troisiesme occasion ) laquelle si est par trop chaude, la femme le cognoistra par la chaleur & acrimonie d'icelle qu'elle sentira l'ayant receuë en sa matrice : l'homme aussi en donnera tesmoignage certain, par la mordicatiõ & chaleur qu'il sentira au conduict de la verge à l'eiaculation:& que aussi elle ne sera blanchastre, mais plustost tirant sur le roussastre: Dauantage, on cognoistra la sterilité, si ladite semence est trop intemperée, comme ou trop puante, ne sentãt point l'odeur du Iasmin, ny de la palme, ny des fleurs de sureau, cõme elle doibt, ou trop claire, ou trop sanieuse, ou bien si elle est trop froide.
              179
              L'aage pareillement de l'homme: Assauoir s'il passe septante ans:s'il est imberbe, si totalement chauue: s'il ne peust faire dresser le membre: s'il est trop gras, & son membre si caché dans la graisse, qu'il ne puisse introduire dans la concauité de la matrice: Dauantage s'il est stupide & de meurs si brutales & sauuages, que son imagination ne le puisse porter à ce plaisir: le temperament, la qualité du corps, les mœurs, la façon de vie, la couleur du visage, le teinct la couleur du poil, le poil gros & espois157, les testicles velus & autres tels signes en donnent plus certain iugement. Si la semence est trop froide, elle se monstrera liquide, sereuse, crue, sans exciter prurit aucun au passage, les testicules petits, les haynes & petit ventre sans poils:sans donner chaleur plustost froideur à la matrice:de nul odeur ny feteur158 quelconque:l'homme de naturel feminin peu addonné & fort debile au coyt.
              Outre ces signes faudra encores auoir esgard aux maladies ou accidens que le personnage peut auoir: comme s'il a quelque flux de semence, s'il est subiect à quelque foiblesse de cœur, s'il est trop vieil, vsé, passé. Quant à l'offense des parties genitales ( qui est la quatriesme occasiõ) elle se peut cognoistre à l'œil touchant la verge trop grosse ou trop petite, trop courte ou trop longue, ou oblique, ou tortue, ou mollastre, ou paralytique comme aussi les testicules trop petits, cõtus, mal cõfortez, tumefiez, alterez, en fermez dedãs le ventre : les testicules froids & humides sont demonstrez, par le peu de desir & plaisir en l'acte venerien : par la verge flacide & qui ne s'érige sinon par contraincte & à la longue : par le sperme liquide aqueux & crud : & que la femme sent froid en sa matrice : & lequel si deuient fecond 180 n'engendre que des filles: nuls poils ou bien peu & tardifs és parties honteuses : le cerueau offensé sera aussi demonstré par la petite quantité de sperme qui esoulera fil à fil & de mauuaise façon : & par autres occasions qui se manifesteront a l'œil.
              Les occasions de sterilité qui dependent de la part de la femme seront aussi declarees par leurs signes : mais cependant faut remarquer, suyuant l'aduertissement d'Aristote au premier liure de la generation des animaux, qu'il y a quelques femmes, lesquelles ont cela de leur disposition naturelle, qu'elles ne conçoiuent point en leur aage premiere, mais seulement en leur seconde & tierce: autres qui ne conçoiuent en la premiere ny seconde, mais en la tierce : dequoy pourront tesmoigner plusieurs femmes en ceste ville de Paris, lesquelles ayant esté steriles à leurs premieres aages sont deuenuës grosses à quarante cinq ans. Et sur toutes malades la Comtesse de Fiasque qui ayant esté mariee dixneuf ans sans auoir enfans à la vingtiesme, aagee d'enuiron quarante ans est accouchee ceste annee d'vn beau fils à Paris 1581. La cause est qu'auec le temps la mauuaise disposition de la matrice qui empeschoit la conception s'est corrigee, & s'en est acquise vne autre qui estoit prolifique.
              Si la temperature de la femme est dissemblable à celle de l'hõme, on cognoistra par les signes de celle temperature qu'aura la femme : car si elle est de chaude temperature aura le corps maigre, grande chaleur au toucher, les venes pleines, le poul subit, & le cœur palpitant : sera de mœurs ostinees, bizares, faciles à se cholerer, hautaines, & prõptes à tout: 181 dormira peu,aura forces poils, les cheueux crespes & noirs, le teint roux obscur, peu de menstrues, crasses, rousastres tirans sur le brun : l'vrine flaue159, sera lubrique & voluptueuse, au contraire si elle est de froide temperature, aura fort peu de poils subtils rares, tardifs à croistre & blonds ou blanchastres, principalement au petit ventre, aynes & cuisses : le poul petit, la respiration quiete ; les mois en petite quantité tardifs, espois160, blanchastres non rougeastres, quelquesfois sereux & aqueux : le corps froid au toucher : peu de desir & de plaisir aux choses veneriennes : le sperme en petite quantité, froid & tardif à ſortir.
              Si elle est de temperature froide & humide, aura le corps lasche, mollastre : la matrice tousiours humide, les fleurs blanches : grande quantité de mẽstrues, aqueuses, sereuses, le sperme aussi aqueux sereux & difficile à contenir : ains difficile à conceuoir & facile à auorter quand l'enfant commence estre grand.
              Si elle est de froide & seiche temperature, aura le corps sec & rude, peu de mois: peu de sperme: le col de la matrice, & quelquesfois plein de rhagades.
              Si la femme a quelques nobles parties offensees, on le cognoistra par les actions d'icelles parties deprauees, diminuees ou abolyes.
              Le vice du sperme de la femme est cognu, par la temperature de tout le corps d'icelle: d'autant que le sperme est vn excrement decidu, de toutes les parties du corps: cõme s'il est trop chaud, froid, humide, ou sec le tẽperamẽt de tout le corps, des mœurs, la façõ de viure & autres telles choses en donneront certain tesmoignage : vray est qu'il faut plus auoir d'esgard 182 à celuy de l'homme que la femme, d'autant que celuy de la femme n'est si necessaire à la generatiõ, ains plustost comme vne chose passiue qu'actiue.
              Le vice de la matrice de la femme à sçauoir trop chaud, froid, humide, sec est manifeste principalement par le temperament de tout le corps lequel de la plus grand part ( comme dict Hip. ) est tel que celuy de la matrice : tant à raison de la grande sympathie qu'elle a principalemẽt auec les parties nobles: qu'aussi pour la refluxion des excremens & vapeurs qu'elle l'eurs enuoye: comme si la matrice est excessiuement chaude vous le cognoistrés, si la damoyselle est maigre, pileuse, de gros poil, ayant peu de mẽstrues: grosses & noirastres: si elle est froide : vous le iuget és par les mois subtils, aqueuz peu rougeastres: par le poil rare, tardif, blond plustost que noir, debile & fort subtil, Si elle est humide, par les humiditez qui enfluerõt quelques tẽps auant les menstrues, par les mãmelles & tout le corps mollastre:par le ventre assez lasche, sans qu'elle ne peut retenir le sperme:on le cognoistra aussi en ce qu'elle abonde en semence humide, vous lui verrez rendre ses mois subtils, aqueux en grande quantité: elle sera souuent affligee de flueurs vterines, d'vne pesanteur de reins & de matrice, carnosité, mollesse, sera suiette aux fluxions, & frequens crachemens. Si elle est seche, vous le verrez par l'extenuation & maigreur du corps : par le peu des menstrues espoisses161 & rares, par le peu de poil, par la grãde secheresse & aspreté d'icelle, laquelle ne se pourra humecter:encores qu'elle soit souuent humectee par l'humidité gracieuse de l'homme, elle fera peu de semence espesse, son corps sera dur, tardif, gresle, & facilement offensé par les choses dessechantes.
              Les grosses ventosités162 qui engendrent souuen- 183 tesfois inflation de matrice, se cognoissent par le vẽtre & mãmelles enflees : par les viandes vẽteuses dõt la femme a vsé : par les brouillement & trenchees qu'elle sent au ventre, lesquelles se passent comme elles sont venues.
              Si la Damoiselle est trop grasse l'œil en fera foy, outre que le mary sentira au combat venerien le bas du ventre de sa femme gras, redoublé & le col de la matrice estroit, vray est que s'il aduient que la femme ait la poitrine, espaules, flancs, cuisses & le reste du corps extenué, & le ventre grand outre mesure, faut coniecturer que telle grossesse de ventre prouient de ventositez163 amassees, ou de matiere fecale retenue.
              Les vices du vray col de la matrice & de ses deux orifices tant interieur qu'exterieur, des cotyledons, des parties voisines, des menstrues, & de toutes autres choses exterieures se doiuent remarquer auec grand iugement & discretion, à raison dequoy reseruerons ceste cognoissance pour en parler cy apres en particulier le plus soigneusement que nous sera possible.
              Quant au col de la partie honteuse large ou estroit, oblique, tortu, estoupé de cal, membrane, verruque, cicatrice, tumeur, carnosité, clos & non ouuert de nature, le mary seul en doit estre le iuge, ou pour luy la sage femme qui maniera & tentera les lieux.
              Quant aux presages, Hippocrates au liure premier des maladies des femmes : dit que les femmes fecondes sont beaucoup plus saines, que les steriles: d'autant qu'elles ont les veines plus ouuertes, libres & patentes pour expurger les excremẽs menstruaux lesquels retenus ou supprimez apportent occasion à 184 la femme d'vne infinité de maladies: vray est que la multitude d'accouchemens les rend debiles, & faict vieillir biẽ tost: Au cõtraire, les femmes steriles sont valetudinaires, parce qu'elles ne se purgent pas tant librement de leurs mois:en recompense elles viuent robustes, & long temps demeurent ieunes. Si la femme sterile est malade de quelque maladie prouenant de l'amarry, ou estant en l'amarry, elle en sera plus griefuement malade, que la feconde, pour les raisons susdites. Les femmes qui ont la matrice chaude, froide, humide, seche, ne conçoiuent point sinon de semence contraire: & les hommes qui ont la semence chaude, froide, humide, seiche, n'engendrent point sinon en vne matrice de contraire temperature. La sterilité qui prouient de l'orifice propre de la matrice ferme, ou cicatricé, ou de la petitesse d'icelle, de brefueté, longitude, grosseur du membre viril, est incurable:celle qui vient de la taille de la pierre est difficile à guarir, si la partie n'est fortifiee. La bouche de la matrice estant dure, calleuse : parce qu'elle ne se peut fermer exactement: ou encor' qu'elle se ferme, parce qu'elle ne se peut dilater, cause vne sterilité incurable.
              485 Vignette

              TROISIEME LIVRE DES MALADIES DES FEMMES.

              Le proiect des choses qui seront descriptes en ce troisiesme. Chapitre Premier.

              IVsqves à present auõs traicté bien au long au liure precedent de toutes les occasions qui peuuent apporter sterilité & empescher la generatiõ, qui est le but souhaitté au mariage, tant de la part de l'homme que de la femme. Maintenant suiuant l'ordre cy deuant proposé, ayant rẽdu la femme propre à conceuoir, nous parlerons de la conceptiõ, des choses qui sont necessaires pour cõceuoir: de la diuersité & causes de ce qui se peut conceuoir: du gouuernement & regime de la femme qui a conceu:de la guerison des accidens fascheux qui suruiẽnent coustumierement aux femmes grosses: de l'accouchement, des choses requises auant, durant & 486 apres l'accouchement: comme aussi des accidens qui suruiennent auant, durãt & apres l'accouchemẽt: du traictement de l'enfan nouueau né, de sa nourrice. Par ce moyen laisserons peu de choses à deduire de ce qui appartient à la matiere qu'auons proposé.

              Les causes, stimules, & occasions de la generation de l'homme. Chap. II.

              ENcores que les indiuidus de toute sorte d'animaux par vne ineuitable cõdition soyent corruptibles & subiets necessairement à mourir : Si est-ce que les especes d'iceux sont rẽdues aucunemẽt eternelles par leur successiue generation: pour lesquelles perpetuer, chacune chose viuante, par vne prouidẽce incroyable de Dieu & de nature, est douée d'vn desir de procreer & de remettre quelque chose de semblable en son lieu, qui le puisse tousiours representer & renouueller sa vie caduque & languissante. Nous voyons ce stimule & instinct naturel és plantes qui produysent de soy nouueaux bourjons. Nous le recognoissons encores plus manifestemẽt en toute espece d'animaux, en laquelle le masle & la femelle volontairement se conioindent ensemble pour la generation de leur semblable. Mais encores que ce desir de procreer & multiplier son semblable, procede d'vn conseil indicible de Dieu:si est-ce que nature a donné plusieurs esguillons & allechemens à toute espece d'animaux, qui par vne merueilleuse & chatoüilleuse volupté les excitent à se coupler ensemble, & se mettre en deuoir pour cõseruer & maintenir leur genre & espece : autrement & sans ce plaisir l'homme abhorreroit du tout l'vsage venerien, consideré l'action d'iceluy vile & qui resemble à vne cõuulsion epileptique, qui pource regard d'aucuns phi 487 losophes est appellee petite epilepsie:la forme & cõposition du champ de nature humaine:les immõdices & ordures qui passẽt par ceste cloaque: sa situatiõ entre le boyau cueillier164, passage des excremẽs feculẽs & la vessie receptacle de l'vrine: cõsideré aussi les incommoditez, malheurs, & detestables excez qui en suruiennenẽt. La fẽme d'autre costé detesteroit du tout la compagnie de l'homme ayãt esgard au mal qu'elle doit endurer, à porter l'enfant neuf mois en son ventre: & l'extreme douleur d'ẽfanter qui luy cause souuẽtesfois la mort ou la ruine perpetuelle de sa santé. Les esguillons & allechemens voluptueux procedẽt de plusieurs occasions. Aucunes des parties genitales qui ont vn sentiment plus agu165 & plus vif que nulle autre partie, par le moyẽ des nerfs qui y sont dispersez: qui les faict sentir vn plaisir incroyable en leur action. Autres de la part de la semence, laquelle prouenante de tout le corps, & estant pleine de chaleur & esprits, passe(dict Aristote aux problemes) par vne partie à laquelle se rendent tous les canaux & venes du corps, & en passant excite vn prurit, fretillement, chatouillement & titillation fort delectable. Plusieurs viennent d'vne certaine humidité glaireuse, saliueuse & visqueuse semblable à la semẽce, mais plus liquide & subtile, engendree & contenue dedãs les prostates, qui sont deux glandules situees à la partie inferieure du commẽcement du col de la vessie, laquelle humidité distille ordinairement au canal de l'vrine des masles, & quand ils habitent auec les femelles elle est iettee auec la semence dans la matrice : & aux femelles degoutte en leur matrice & hors d'icelle. Mesme les femmes la iettẽt quelquesfois seule & sans meslange de semence en l'appre- 488 hension & imagination delectable de Venus: Et parce, tant aux masles qu'aux femelles elle apporte ce proffit : C'est qu'ayant vne petite acrimonie picquãte & esguillonnante accompaignee de quelque petit prurit & demangeson, elle irrite les parties genitales à faire leur action auec volupté & plaisir incroyable : d'autant qu'est pleine de grande quantité d'esprits qui s'eschaufent & s'efforcent à sortir hors:ains donne enuie extreme tant au masle, qu'à la femelle de s'assembler : outre lequel proffit encores apporte elle ceste commodité qu'elle arrouse & moüille le canal de l'vrine d'vne moüilleure proffitable contre l'acrimonie de l'vrine : lesquelles deux moüilleures & humectations faictes par c'est humeur, sont inuentees & instituées de nature, afin que la matrice & canal de l'vrine secs de leur temperament, ne se retirent & replient, ains empeschent par ce moyen que l'vrine & semence n'ayent leur passage libre & aisé, tel principalement que la matrice le souhaitte, pour satisfaire au desir qu'elle a à faire generation. L'vn & l'autre vsage de c'est humeur, est recogneu manifestement par le coyt immoderé, auquel aduient souuentesfois difficulté d'vrine pour la consomption de cest humeur glaireux : duquel les parties dediées à l'vrine ont esté trop desechées pour auoir immoderément vsé du coyt : ausquels pour les faire vriner, nous iettons huyle dedans la verge. Voyla les trois principales occasions de la delectation & plaisir extreme, qui excitent les masses femelles de l'espece humaine à se ioindre ensemble & se mettre en deuoir de conseruer & multiplier leur genre: Dequoy si n'es content & desire scauoir lequel des deux prend plus de 489 plaisir & de volupté à ce deuoir naturel : à la verité selon Hippocrates au liure de genitura, semble que le masle y reçoiue plus grãde & plus longue volupté & chatouillement que la femelle: tant à raison de la semence qui est plus chaude, plus spiritueuse, plus acre & en plus grande quantité au masle qu'en la femelle:qu'aussi le mouuemẽt & succussatiõ166 du corps, qui est plus grande en l'homme qu'en la femme, eschauffe d'auantage la semence, & engendre plus grãde quantité d'esprits, ains ceste semence accompagnee de tant d'esprits passant par les parties genitales estroictes, les titille d'auantage, & excite en elles plus de prurit & demangeson : en laquelle certainement gist tout le plaisir des choses veneriennes. Outre ce que les parties genitales ont naturellement vn sentimẽt plus agu167 & exquis en l'homme qu'en la femme. Toutesfois sans auoir esgard aucun à telles raisons d'Hippocrates iaçoit168 pertinentes, ny aux raisons probables de Macrobe & de Plutharque, qui semblẽt recognoistre plus de chaleur aux femmes qu'aux hommes169, ains estre plus voluptueuses:à l'occasiõ qu'elles ont plus de sang selon Hippocrates au commencement de morbis mulierum : qu'elles sont plustost nubiles : plustost habiles à multiplier l'espece humaine : de ce qu'anciennement l'on auoit accoustumé d'adiouster vn seul corps mort de femme au tas & pile que l'on faisoit pour brusler le corps des morts, parmy dix corps morts d'homme comme estant plus facile à s'enflamber, ains plus prompt & idoine à faire plus soudainemẽt ardre & brusler les autres corps qui estoyent en la pile. Que les femmes en extremes froidures se couurent moins, & se vestent plus leegerement d'habits que les hommes. Si donc outre 490 le plaisir que la femme prent à rendre sa semence, nous considerons la nature, les forces, facultez, functions & mouuemens merueilleux au corps de la femme de la matrice ( qui est l'instrument & comme le champ de nostre generation, mesme la mere commune de tous animauts, à raison dequoy les Grecs l'on appellé μπτοα) nous iugerons facillement & necessairement que la femme reçoit plus de plaisir & plus de contentement en ce combat naturel que l'hõme. Car la matrice ayant en soy inseree de nature vne enuie incroyable de conceuoir & de procreer, elle est aussi si cupide de la semẽce virile, la desire tãt & prend si grande delectation à l'attirer, succer & retenir qu'encores que de sa part elle ne suggere pas grande quantité de matiere pour l'vsage & œuure commun : si est-ce qu'elle employe toutes ses forces & facultés, pour susciter la vertu de la semence, à fin de mettre en lumiere quelque chose qui soit telle que la matiere subiecte le pourra porter. Semblable certainement en cela à l'estomach qui appete170 les viandes plaisantes, embrasse auidement celles qu'il aura receu, y prend quelque fruict & resiouïssance, en fin les conuertit en chyle. De façon que le diuinateur Tyresias qui auoit experimenté l'vn & l'autre sexe, constitué iuge entre Iuppiter & Iuno sur ce different, ayant esgard à ce plaisir incroyable que la matrice reçoit naturellement au coyt venerien, semble iustement auoir prononcé: que la femme sent plus de delectation & de plaisir en ce combat, que l'homme. Mesmement le sage Salomon semble à bon droict auoir mis la matrice171de laquelle toutesfois il ne dict le nom) au nombre des choses qui ne peuuẽt estre aucunement rassasiees172, assauoir le feu, l'enfer, & 491 la terre seche : & dire qu'icelle ne dict iamais, c'est assez, voire comme parle Lucain de la femme dissolüe.
              Sic lassata viris sed non satiata recessit.173
              Et afin que l'on ne pense tels propos estre fabuleux & mensongers. Considerez ie vous prie combien de troubles, de seditions, de commendemẽts petulans & imperieux la matrice suscite au corps de la matrice suscite au corps de la fẽme, s'il aduient quelquesfois qu'elle soit priuee de ses voluptueux desirs, & retranchee de son seruice accoustumé. Qu'ainsi soit vous voyez plusieurs femmes pour ce defaut, quasi prestes à rendre l'ame. Autres estre destituees de voix, parolle, sentiment & respiration totale. Aucunes deuenir phrenetiques, epileptiques, maniaques, melancholiques. Plusieurs rire, plorer, saulter, danser, sans occasion manifeste. Autres estre tourmentees de conuulsiõs & d'vne infinité de semblables accidens, tant de corps que d'esprit:de façon que le Philosophe Platõ non sans bõne raison a estimé la matrice deuoir estre appellee non quelque chose d'animé au corps de la femme, mais vn animal imperieux, petulant, n'obeissant aucunement à raison, impatient de toute attente, & transporté de certaine rage & furieuse cupidité174. Ne faut donc douter que les femmes ne reçoiuent plus de plaisir au combat venerien que les hõmes:encores qu'elles n'ayent tant de chaleur, ny si grande quantité de semence que les hommes : principalement celles qui sont sanguines, charneuses, doüees d'vne tresbonne habitude de corps, pleines de suc, oysiues, adonnees aux delices & danses, nourries liberalement & de viandes delicates, se delectans & plaisans fort 492 aux compagnies, cõuersation & colloques familiers des ieunes hommes. Sur tout si elles sont mariees à ieunes maris, voluptueux, libidineux & vaillants combattans.

              Noms propres et Terminologie médicale

              Absinthe (en lat. artemisia absinthium L)

              Plante de la famille des Astéracées qui peut faire 1 m de hauteur. Les feuilles de cette plante sont couvertes de poils blancs et de glandes oléifères. Elle sert de vermifuge et peut provoquer des règles. L'on s'en sert également pour combattre le mal de mer la nausée.
              • Absinthe (plante), Wikipédia l'encyclopédie libre (12 août 2009), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1er octobre 2009. https://fr.wikipedia.org/wiki/Absinthe_(plante).
              • Lieutaghi, Pierre, Absinthe, Encyclopédie Universalis (2009), Paris, Encyclopædia Universalis, Internet, 20 mai 2009.

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              Acore odorant (en lat. Acorus aromaticus ou Acorus verus)

              Plante de la famille des Aroïdes dont la racine est employée en médicine comme, parmi d'autres, sudorifique, stomachique et carminatif.
              • Lens, A.J. De et F.V. Mérat, Acorus, Dictionnaire universel de matière médicale et de thérapeutique générale, Paris, J.-B. Baillière, 1829, t. 1. Google livres, Internet, 3 novembre 2011.

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              Aetius d'Amide

              Médecin byzantin (502 – 575 ap. J.-C.) qui est l'auteur d'une vaste encyclopédie médicale, le Tetrabiblos, qui traite des sujets y compris l'obstétrique et la gynécologie.
              • Brossolet, Jacqueline, Aetius D'Amide (502-575), Encyclopaedia Universalis, (2011), Paris, Encyclopædia Universalis, Internet, 4 octobre 2011.
              • Scarborough, John, Aëtius (2), The Oxford Classical Dictionary, éd. Simon Hornblower & Anthony Spawforth, Oxford University Press, 2009. Oxford Reference Online, Internet, 4 octobre 2011.

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              Agaric

              s. m. Terme de Pharmacie. C'est une excroissance qui naist comme un potiron sur le tronc & sur les grosses branches de divers arbres quand ils sont vieux. Il y en a de masle qui est jaunastre, assez pesant, & assez compacte, & plus propre pour les Teinturiers que pour la Medecine. Le femelle est plus recherché, & se trouve sur le melaise, ou larix. Ses bonnes marques sont la blancheur, la legereté, la grandeur, la friabilité, l'odeur penetrante, & la grande amertume. Il en vient des Alpes & du Levant, & c'est un medicament qui purge avec violence. L'agaric noir, ou boule noire pris en breuvage, cause des vomissemens & flux de ventre dangereux.
              • Furetière, Antoine. Agaric, Dictionnaire universel, La Haye, A. et R. Leers, 1690, t. 1. Bibliothèque nationale de France, Internet, 24 septembre 2009.

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              Agnus castus

              Arbuste dont les branches sont pliantes comme celles de l'osier. Sa semence est très-rafraîchissante; elle adoucit l'âcreté des humeurs, et tempère l'ardeur du sang.
              • Agnus, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1798), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 6 octobre 2011.

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              Alexandre le Grand

              Né en 356 av. J.-C. à Pella, Alexandre le Grand fut le fils du roi Philippe II et d’Olympias devenant en -336 roi de Macédoine ainsi que le chef de la Confédération hellénique. Considéré comme un des plus grands conquérants de l'histoire, Alexandre le Grand créa un empire s'étendant de la mer Ionienne à l'Himalaya. Il fonda Alexandrie en Égypte (-332- -331) et choisit Babylone comme la capitale de son empire (-331). Il mourut à Babylone en -323 après quoi ses généraux, les Diadoques, partagèrent son empire et se mirent à combattre par la suite, assassinant sa mère Olympias, son épouse, Roxane, et son fils, Alexandre IV.
              • Alexander the Great, Wikipédia l'encyclopédie libre (6 février 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 7 février 2011. https://en.wikipedia.org/wiki/Alexander_the_Great.
              • Alexandre le Grand (~356-~323), Encyclopédie Universalis (2009), Paris, Encyclopædia Universalis, Internet, 1er octobre 2009.
              • Alexandre le Grand ou Alexandre III, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
              • Alexandrie en ar. al-Iskandarīyah, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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              Alpharabius ou Alfarabius (en ar. al-Fārābī)

              (Turkestan 872 – Damas 950 ap. J.-C.). Philosophe arabo-islamique dont la philosophie se composait d'une synthèse des pensées de Platon, d'Aristote et de l'Islam, ce qui exerça une forte influence sur son étudiant Avicenne. Ses œuvres comprennent L'Accord entre les doctrines de deux sages : Platon et Aristote et le Livre du gouvernement de la cité (traité sur le gouvernement idéal).
              • Fārābī (Abū Naṣr Muḥammad ibn Muḥammad ibn Ṭarkhān Uzalagh AL-), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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              Aluine

              Aluine est un autre nom pour l’absinthe en botanique.
              • Aluine, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1694), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 9 novembre 2011

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              Alun

              Sulfate double formé d'un sulfate de métal trivalent et d'un sulfate de métal monovalent, utilisé en médecine, en teinturerie, peausserie, etc..
              • Alun, subst. masc., Trésor de la Langue Française Informatisé (2004), Centre national de la recherche scientifique, Analyse et traitement informatique de la langue française, Université Nancy II, Internet, 2 février 2010.

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              Alun emplumé

              On appelle Alun de plume, Une espèce de Talc qui est par petits filamens, & qui s'appelle autrement Pierre d'Amiante.
              • Alun, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 4 février 2010.

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              Amadis de Gaule (en esp. Amadís de Gaula

              Roman de chevalerie espagnol dont le texte original remonte au début du XIVe s. mais qui fut refondu et publié en 1508 par Montalvo. Amadis est le type du chevalier accompli qui, après de multiples aventures, réussit à épouser sa dame, Oriane. Ce roman connut un succès considérable, en particulier en France dans la traduction de Nicolas d'Herberay des Essarts (1540). Don Quichotte prend Amadis comme modèle du beau chevalier errant et amant fidèle.
              • Amadis de Gaule en esp. Amadís de Gaula, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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              Ambre-gris

              Matiere spongieuse, inflammable & fort odoriferante, qu'on trouve sur les bords de la mer.
              • Ambre-gris, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1694), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 24 août 2009.

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              Angélique

              Angélique est aussi nom féminin et désigne une Plante odoriférante de la famille des Ombellifères, dont on confit dans le sucre les tiges encore vertes, et qui fait aussi la base de plusieurs préparations liquides. L'angélique parfume la bouche et fortifie l'estomac. Un bâton, un morceau d'angélique confite. Eau d'angélique. Baume, extrait d'angélique.
              • Angélique, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1932-5), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 2 novembre 2011.

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              Aphorismes

              Collection de maximes médicales attribuée à Hippocrate.
              • Howatson, Margaret, éd., Hippocrates, The Oxford Companion to Classical Literature, Oxford University Press, 2011. Oxford Reference Online, Internet, 25 novembre 2011.

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              Apostème

              s.m. Enflure extérieure avec putréfaction. Un abcès est un Apostème ouvert.
              • Apostème, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 25 novembre 2011.

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              Apozème

              s.m. Terme de Médecine. Potion médicinale faite d'une décoction d'herbes. Faire un apozème. Donner un apozème. Prendre un apozème.
              • Apozème, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 18 juin 2010.

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              Aragon (en esp. Aragón)

              Un des royaumes chrétiens établis en 1035 et qui exista jusqu'en 1833. Depuis 1978, l'Aragon est une communauté autonome comprenant les trois provinces de Huesca, Saragosse et Teruel dans le nord-est de l'Espagne.

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              Archidamos II

              Roi de Sparte qui régna de 469 à 427 av. J.-C. Selon Théophraste, à cause du mépris éprouvé par les Spartiates envers les gens de petite taille, les Éphores (magistrats) de Sparte condamna Archidamos à une amende pour avoir épousé une femme trop petite, disant qu'elle ne leur enfanteroit pas des Rois, mais des Roitelets.
              • Howatson, Margaret, éd., Politics, The Oxford Companion to Classical Literature, Oxford University Press, 2011. Oxford Reference Online, Internet, 27 septembre 2011.
              • Plutarque, Les vies des hommes illustres de Plutarque, Amsterdam, R. & G. Wetstein, 1724, t. 5, trad. et éd. Mr. Dacier, p. 293-294. Google livres, Internet, 28 septembre 2011.

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              Arculanus ou Herculanus (en ital. Arcolini ou Ercolini)

              Illustre médecin italien du quinzième siècle qui était professeur de la logique, de la morale et de la médecine à Bologne et ensuite la chaire de médécine à Padoue et à Ferrare. Il se donna à l'étude et à la publication des commentaires sur la médecine des Arabes (Pratica medica seu expositio vel commentarii in nonum Rhasis Arabis ad regem Almanzorem librum).
              • Raige-Delorme, Jacques, éd., Arcolini ou Ercolini (Giov.), Dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, Paris, Victor Masson et Fils, 1867, t. 6. Google livres, Internet, 15 septembre 2011.

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              Aristoloche longue

              Plante dont la racine longue et ronde fut employée principalement comme traitement des maladies de la tête, des poumons, du foie et de la matrice.
              • James, Robert, éd. et trad., Aristolochia, Dictionnaire universel de médecine, Paris, Briasson, 1746, t. 2. Google livres, Internet, 4 novembre 2011.

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              Aristote (en gr. Aristotelês, dit le Stagirite)

              Né à Stagire (Stavro), Macédoine en 384 av. J.-C. et mort à Chalcis, Eubée en 322, le philosophe grec Aristote était l'étudiant de Platon et le tuteur d’Alexandre le Grand. À Athènes, Aristote fonda le Lycée (335) où il enseigna pendant douze ans. La philosophie, selon Aristote, serait la totalité du savoir. Il gagna la réputation du père de la logique grâce à ses analyses des divers genres et parties de discours. Son recueil à ce sujet, l’Organon, parle de la logique comme un instrument du savoir. Aristote étudia également les espèces naturelles (La Physique ; Histoire des animaux) ; la morale (Éthique à Nicomaque ; Éthique à Eudème) ; la politique (Politique ; Constitution d’Athènes), parmi d'autres sujets. De plus, il fit une étude sur la création des genres littéraires, d’où La Poétique et La Rhétorique.
              • Aristote en gr. Aristotelês, dit le Stagirite, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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              Aromaticum rosatum

              Poudre médicinale dont les roses rouges firent l'ingrédient de base. La poudre aurait été efficace pour fortifier l'estomac, le cerveau, le cœur, le foie, & tous les autres visceres, & pour consumer les humeurs superfluës, & dissiper les vents.
              • Meuve, Aromaticum rosatum, Dictionnaire pharmaceutique ou apparat de médecine, pharmacie et chymie, 3e édition, Lyon, Rey, 1695. t. 1. Google livres, Internet, 18 novembre 2011.

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              Asarum

              s. m. Plante dont la tige est très-courte, et dont les fleurs sont en formes de clochettes et odorantes. Voy. Cabaret.
              • Asarum, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1798), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 4 novembre 2011.

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              Assa

              s. f. Suc végétal concret. Il y en a de deux espèces : l'Assa dulcis, qui est la résine du benjoin, et l'Assa foetida, autre résine, d'une odeur désagréable, qui est employée en médecine comme un des plus puissants antispasmodiques.
              • Assa, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1835), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 2 novembre 2011.

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              Assajeret pilulæ

              [P]ilules purgatives, stomachales ; la dose en est depuis un scrupule jusqu'à quatre, Avicenne en est l'auteur. Les pilules furent composées de l'aloès, de la hierre, des mirabolans citrins, du mastic et du syrop de stecas.
              • La Framboisière, Nicolas Abraham de, Ordonnances sur la composition des pilules, Ordonnances sur la composition des medicamens, que les Apothicaires doivent dispenser en leurs boutiques, Paris, Rolin Thierry & Eustache Foucault, 1603, p. 115. Biu Santé, Internet, 18 novembre 2011.
              • Lémery, Nicolas, Assajeret pilulæ, Pharmacopée universelle, 2e édition, Paris, Charles-Maurice D'Houry, 1716. Google livres, Internet, 18 novembre 2011.

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              Avicenne (en ar. Abū 'Alī Husayn ibn 'Abd Aliāh ibn Sinā)

              (Afchana, près de Boukhara 980 – Hamadān 1037 ap. J.-C.). Médecin, philosophe et scientifique iranien. Il est l'auteur d'un des traités les plus importants dans l'histoire de la médecine orientale et occidentale, le Canon de la médecine. Un penseur novateur, il rédigea également l'encyclopédie, Livre de la guérison, où il unit la philosophie aristotélienne, platonienne et islamique.
              • Avicenne (Abū ‘Alī al-Husayn ibn ‘Abd Allāh ibn Sinā, connu sous le nom d'), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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              Bacchus, Bacchos ou Liber Pater

              Dieu romain, l'équivalent du grec Dionysos, qui représente la vigne, le vin, le délire extatique, le débordement sexuel, l'ivresse et la nature terrestre. On le caractérise souvent par la vigne, la grappe de raisin, le lierre, la panthère et un thyrse.
              • Bacchus, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
              • Bacchus, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 août 2009), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1er octobre 2009. https://fr.wikipedia.org/wiki/Bacchus.
              • Dionysos, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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              Balauste

              s.f. Fruit du grenadier sauvage.
              • Balauste, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 25 octobre 2011.

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              Barbe de bouc

              s.m. Plante laiteuse, dont on connoît particulièrement deux espèces; l'une, dont les fleurs sont jaunes, croît dans les prés & autres lieux humides; l'autre a les fleurs purpurines, tirant sur le bleu. On la cultive dans les jardins; c'est le Salsifix ordinaire. Toutes deux sont stomachiques, apéritives & vulnéraires.
              • Barbe de bouc, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 16 novembre 2011.

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              Bdellium

              s.m. Arbre qui croît dans les Indes & dans l'Arabie Heureuse. Il est épineux. On en tire une gomme nommée aussi Bdellium. On l'emploie particulièrement contre la toux, & dans les maladies du poumon.
              • Bdellium, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 17 novembre 2011.

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              Ben

              C'est un fruit qui croist sur un arbre semblable au tamarise, qui est gros comme une avelline. On le broye comme on fait les amandes ameres pour en tirer une huile, de laquelle les Parfumeurs de gants se servent, parce qu'elle est tres-legere & subtile, & n'a point d'odeur de soy-même, mais elle est propre à en recevoir de toutes sortes. Quelque vieille qu'elle soit elle ne devient point rance, & elle sert à nettoyer les taches & les lentilles du visage.
              • Furetière, Antoine. Behen, ou Ben, Dictionnaire universel, La Haye, A. et R. Leers, 1690, t. 1. Bibliothèque nationale de France, Internet, 29 janvier 2010.

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              Berberis

              Berberis vulgaris, c'est l'épine vinette […], arbrisseau à feuilles épineuses dentées dont le fruit est constitué par des baies rouges ovoïdes. La teinture mère est obtenue à partir des racines séchées et plus particulièrement de l'écorce.

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              Bois d’aloés

              Résine naturelle produite par le bois malade de certains arbres du sous-étage forestier de forêts tropicales d'Asie du Sud-Est; connu aussi sous les noms calambac, bois d'agar, bois d'argile (bois de gélose pour les scientifiques).

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              Bolarmene, Bolarmeni ou Boliarmeni

              [S]orte de terre argileuse employée comme remède.
              • Huguet, Edmond, Bol, Bol d'Arménie, Bol arménien, Bol armene, Bolarmeni, Boliarmeni, Dictionnaire de la langue française du seizième siècle, Paris, Librairie Ancienne Edouard Champion, 1925, t. 1.

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              Buglose

              Plante gamopétale (Borraginacées), ayant plusieurs variétés utilisées pour l'ornement (buglose d'Italie) et pour leurs propriétés tinctoriales (orcanète), ou médicinales analogues à celles de la bourrache (buglose officinale).
              • Buglos(s)e, (Buglose, Buglosse), subst. fém., Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (2009), CNRTL, Internet, 6 octobre 2011.

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              Cabaret

              s.m. Plante fort commune. On la nomme aussi Oreille d'homme, parce que ses feuilles en ont en quelque sorte la figure. Son odeur est forte & aromatique. Elle entre dans la Thériaque.
              • Cabaret, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 26 octobre 2011.

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              Cacochyme

              adj. de tout genre. Mal sain, de mauvaise complexion. Cela ne se dit proprement que des corps humains pleins de mauvaises humeurs & tousjours sujets à quelque maladie. Un corps cacochime.
              • Cacochime, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1694), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 19 janvier 2010.

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              Calament

              s.m. Plante qui porte une fleur labiée, dont l'odeur est assez agréable, & qui a été mise au nombre des céphaliques. Elle est d'usage en Médecine, sur-tout dans l'asthme & dans les ulcères du poumon.
              • Calament, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 25 octobre 2011.

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              Campane ou Aulnée (en lat. Enula campana)

              Plante de la famille des corymbifères de Jussieu dont la racine est employée en médicine comme dessicative, abstersive, discussive, apéritive, pulmonique, stomachique, alexipharmaque et sudorifique.
              • Alexandre, Nicolas, Aulnée, Dictionnaire botanique et pharmaceutique, Paris, Leconte, 1759. Google livres, Internet, 3 novembre 2011.
              • Alibert, Jean Louis, Enula Campana. Radix Enulæ., Nouveaux élémens de thérapeutique et de matière médicale, 2e édition, Paris, Crapart, Caille et Ravier, 1808, t. 1, p.571. Google livres, Internet, 3 novembre 2011.

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              Camphre

              Substance blanche, semi-transparente, d'odeur caractéristique, extraite du camphrier et utilisée notamment comme antimite, ainsi que pour la fabrication de celluloïd.
              • Camphre, subst. masc., Trésor de la Langue Française Informatisé (2004), Centre national de la recherche scientifique, Analyse et traitement informatique de la langue française, Université Nancy II, Internet, 2 février 2010.

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              Cancer

              L’un des douze signes astrologiques. Celui-ci est associé aux personnes nées entre le 22 juin et le 22 juillet. Ce signe partage l’élément classique de l’eau avec le Scorpion et les Poissons. Le Cancer est symbole des eaux maternelles, de la protection et du commencement. L'opposé du Cancer est le Capricorne.

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              Cantique des Cantiques ou Le Cantique de Salomon

              Situé dans l'Ancien Testament, le Cantique des Cantiques contient des chants d'amour qui se présente comme une suite de poèmes où les voix alternées d'une femme et d'un homme décrivent l'histoire de leur amour.

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              Capilli veneris

              Noms Communs : Capillaire de Montpellier, Cheveu-de-Vénus. C’est un genre de fougère.
              • Adiantum capillus-veneris L., Tela Botanica (2000-2009), Le réseau des Botanistes Francophones, Internet, 1er février 2010.

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              Cariophyllata ou Benoîte

              Plante dont l'odeur ressemble au clou de girofle. En médicine, sa racine fut employée comme cephalique, alexipharmaque, apéritive, stomachique et résolutive.
              • Benoîte, Encyclopédie méthodique, Paris, Panckoucke, 1790, t. 3. Google livres Internet, 4 novembre 2011.
              • James, Robert, éd. et trad., Caryophyllata, Dictionnaire universel de médecine, Paris, Briasson, 1747, t. 3. Google livres, Internet, 4 novembre 2011.

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              Carnosité

              s. f. Excrescence, tumeur de chair qui se forme dans le conduit de la verge, & qui empesche le passage de l'urine.
              • Carnosité, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1694), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 25 novembre 2011

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              Carthame ou Safran bâtard

              s. m. T. de Botan. Plante, autrement nommée Safran bâtard, dont les fleurs servent à teindre en rouge, et qui porte des semences purgatives, appelées Graines de perroquet, parce qu'elles sont bonnes pour la nourriture de cet oiseau.
              • Carthame, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1835), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 10 novembre 2011.

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              Casse

              s. f. Sorte de gomme purgative qui vient sur un arbre dans les Indes qui sert à purger doucement. Casse de Levant. baston de casse. prendre de la casse. bol de casse. prendre de la casse en bol, en morceaux, en baston.
              • Casse, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1694), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 14 octobre 2011.

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              Castoréum

              s. m. (On prononce Castoréome.) Substance grasse et odorante, que l'on tire des aines du castor, et qu'on emploie en médecine comme antispasmodique.
              • Castoréum, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1835), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 24 octobre 2011.

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              Celse (en lat. Aulus Cornelius Celsus)

              Médecin romain du Ier siècle ap. J.-C. dont le recueil sur la médecine ancienne, De arte medica, lui mérita les deux surnoms l'Hippocrate latin et le Cicéron de la médicine.
              • Aulus Cornelius Celsus, Wikipédia l'encyclopédie libre (30 septembre 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 4 octobre 2011. https://fr.wikipedia.org/wiki/Aulus_Cornelius_Celsus.
              • Celse en lat. Aulus Cornelius Celsus, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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              Chenevi

              s. m. Graine de chanvre.
              • Chenevis, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1694), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 25 octobre 2011.

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              Chyle

              s. m. Suc blanc qui est fait des viandes digerées. Les aliments se tournent en chyle.
              • Chyle, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1694), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 2 décembre 2011.

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              Chypre (en gr. Kypros, en turc Kibris)

              Pays, république et île qui se trouve en Méditerranée orientale. Chypre fut occupée par les colons syriens et anatoliens au -IIIe millénaire et par les Égyptiens au -XVIe et -XVe siècles. Ensuite, hellénisée par les Achéens, ils fondèrent plusieurs villes dont quelques-unes furent consacrées à Aphrodite. Ainsi, l'île de Chypre devint dorénavant connue par les Grecs comme le lieu d'origine de la déesse.
              • Chypre en gr. Kypros, en turc Kibris, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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              Cimolie

              s.f. Espèce d'argile qui vient d'une Ile appelée Cimolis, près de Crete. Les Anciens l'employoient aux mêmes usages auxquels sert à présent la terre sigillée.
              • Cimolie, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 26 octobre 2011.

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              Clystere

              Clystere, m. penac. Est pur Grec prononcé à la Françoise, le faisant de acuto penacutum, et signifie ablution ou lavatoire, estant le nom par les medecins approprié à l'ablution des boyaux faite d'injection par le fondement de la personne avec une syringue.
              • Clystere, Jean Nicot : Le Thresor de la langue francoyse (1606), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 15 avril 2010.

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              Colatoire

              Os de la paroi supérieure des fosses nasales.
              • Colatoire, Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (2009), CNRTL, Internet, 17 novembre 2011 .

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              Coloquinte

              subs. f. Plante du genre des cucurbites, dont le fruit est moins gros et a des formes très-variées; tantôt il est à côtes comme le melon, tantôt il est long et lisse comme une poire, et bigarré de jaune et de vert, mais distingué par son amertume et sa qualité purgative. Pomme de coloquinte. Amer comme coloquinte.
              • Coloquinte, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1798), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 17 novembre 2011.

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              Condisi

              Nom italien pour l'Hellébore.
              • Morlino et De Roujoux, Condisi, Dictionnaire classique italien-français, 3e édition, Paris, Belin-Mandar et Devaux, 1828, t. 1. Google livres, Internet, 22 novembre 2011.

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              Condylome

              Petite tumeur inflammatoire d'origine infectieuse, localisée sur la muqueuse génitale ou anale.
              • Condylome, Le Grand Robert de la langue française version électronique (2009), 2e édition, Dictionnaires le Robert, Internet, 25 novembre 2011.

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              Corinthe (en gr. Kórinthos)

              Ville de Grèce située au fond du golfe appelé par le même nom qui, selon la tradition grecque, aurait été fondée par Sisyphe, fils d’Éole. Vers 50 ap. J.-C., Saint Paul y fonda une de ses églises.
              • Corinthe en gr. Kórinthos, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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              Coston

              Tige de laitue.
              • Huguet, Edmond, Coston, Dictionnaire de la langue française du XVIe siècle, Paris, Champion, 1932.

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              Cotignac

              s. m. Confitures faites de jus de coins [coing en français moderne]. Boete de cotignac. cotignac d'Orleans, d'Alençon.
              • Cotignac, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1694), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 22 novembre 2011

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              Cotylédon ou Nombril de Vénus (en lat. Umbilicus veneris)

              s.m. Plante qui croît sur les rochers & sur les vieilles murailles. On lui attribue les mêmes vertus qu'à la Rhubarbe. Veuillez consulter la référence Rubarbe.
              • Cotylédon, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 16 novembre 2011.

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              Couleuvrée ou Brioine

              s.f. Plante sarmenteuse & fort commune. On emploie sa racine dans l'hydropisie, & dans quelques autres maladies.
              • Couleuvrée, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 2 novembre 2011.

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              Cérat de Galien

              Le cérat de Galien est un excipient complexe utilisé dans différentes préparations officinales dermatologiques. La formule originale contient de la cire d'abeille, de l'huile d'amande douce, du borate de sodium ainsi que de l'eau de rose.

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              Cérès

              Fille de Saturne et de Rhéa, Cérès est la déesse romaine de la fécondité, de l’agriculture et des moissons. Elle est l’équivalente romaine de la déesse grecque Déméter.
              • Cérès, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
              • Cérès, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 août 2009), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1er octobre 2009. https://fr.wikipedia.org/wiki/Cérès_(mythologie).

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              Daucus

              Genre botanique dont le type est la carotte ; plante appartenant à ce genre.
              • Daucus, Le Grand Robert de la langue française version électronique (2009), 2e édition, Dictionnaires le Robert, Internet, 22 novembre 2011.

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              De la génération (en lat. De genitura)

              Traité d'Hippocrate qui examine les appareils reproducteurs mâle et femelle, et compare leurs fonctions dans la génération.
              • Hippocrate, De la génération, Œuvres d'Hippocrate, Paris, Gautret, 1838, t. 1, trad. Anuce Foès et J.-B. Gardeil, p. 551-557. Google livres, Internet, 1er décembre 2011.

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              De la génération des animaux d'Aristote

              Traité zoologique en cinq livres par Aristote publié vers 343 av. J.-C. Le traité se concentre sur les sujets du système de reproduction et la génération parmi des espèces d'animaux différentes.
              • Howatson, Margaret, éd., Animals, Aristotle on, The Oxford Companion to Classical Literature, Oxford University Press, 2011. Oxford Reference Online, Internet, 30 novembre 2011.

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              De succo rosarum tabellae

              [...] [É]lectuaire solide, purgatif & cholagogue, dont la base est le suc de rose : La dose est depuis une dragme jusqu'à demi-once.
              • Lémery, Nicolas, De succo rosarum tabellae, Pharmacopée universelle, Paris, De Saint & Saillant, 1763. Google livres, Internet, 19 octobre 2011.

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              Des maladies des femmes (en lat. De morbis mulierum)

              Traité d'Hippocrate en deux livres qui examine des maladies diverses qui affligent l'utérus, y compris la stérilité, des difficultés de l'accouchement et des tumeurs.
              • Hippocrate, Des maladies des femmes, Œuvres d'Hippocrate, Paris, Gautret, 1838, t. 2, trad. Anuce Foès et J.-B. Gardeil. Google livres, Internet, 14 octobre 2011.

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              Des secrets des femmes (en lat. De secretis mulierum)

              Traité attribué à Albert le grand qui examine l'embryologie et la gynécologie.

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              Despumer

              Terme de pharmacie. Clarifier une liqueur, en la faisant chauffer et bouillir pour en ôter l'écume ou toute autre impureté.
              • Despumer, Émile Littré : Dictionnaire de la langue française (1872-77), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 4 novembre 2011.

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              Diacurcuma

              [...] mot arabe signifiant terra merita ou racine d'une espece de cyperus laquelle teint en jaune ; mais on donne le nom de curcuma à plusieurs autres drogues qui rendent une teinture approchante, comme à la racine de chelidoine, à celle du rubia major, au safran ; ce qu'on entend donc par diacurcuma est le diacrocum.
              • Lémery, Nicolas, Diacurcuma, Pharmacopée universelle, 2e édition, Paris, Charles-Maurice D'Houry, 1716, t. 51. Google livres, Internet, 27 octobre 2011.

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              Diagalangæ

              [...] [C]omposition de poudre stomachale hysterique, dont le petit galanga fait la base ; la dose en est depuis demi scrupule, jusqu'à deux scrupules.
              • Lémery, Nicolas, Diagalangæ, Pharmacopée universelle, 2e édition, Paris, Charles-Maurice D'Houry, 1716, t. 51. Google livres, Internet, 27 octobre 2011.

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              Diambre

              Électuaire à base d'ambre gris.
              • Diambre, Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (2009), CNRTL, Internet, 6 octobre 2011.

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              Diamoschum

              Le dawamesk ou diamoschum est un électuaire au musc. On le prépare en faisant cuire (...) des sommités fleuries (...) de chanvre. (...) l'extrait recueilli [est] enrichi d'aromates, de musc (...) et de pistache.
              • Diamoschum, Termium Plus (2011), Public Works and Government Services Canada, Internet, 7 octobre 2011.

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              Diarrhodon

              Terme de pharmacie. Préparation tonique et astringente (poudre, trochisques, électuaire) dans laquelle les roses rouges entraient en quantité notable.
              • Diarrhodon, Émile Littré : Dictionnaire de la langue française (1872-77), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 28 octobre 2011.

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              Diasatyrion

              s.m. T. De Pharmacie. Electuaire ancien dans lequel entrait spécialement le saytrion.
              • Raymond, F., Diasatyrion, Supplément au Dictionnaire de l'Académie française, Paris, Gustave Barba, 1836. Google livres, Internet, 27 octobre 2011.

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              Diaspermatum

              [...] [C]omposition où il entre beaucoup de semences.
              • Lémery, Nicolas, Diaspermatum, Pharmacopée universelle, 2e édition, Paris, Charles-Maurice D'Houry, 1716, t. 51. Google livres, Internet, 27 octobre 2011.

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              Diatrium Piperum

              [...] [C]omposition de poudre digestive, dont les poivres font la base ; la dose en est depuis demi scrupule jusqu'à demi dragme, Galien en est l'auteur.
              • Lémery, Nicolas, Diatrium Piperum, Pharmacopée universelle, 2e édition, Paris, Charles-Maurice D'Houry, 1716, t. 51. Google livres, Internet, 27 octobre 2011.

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              Dragagant

              Gomme du tragacanthe (arbrisseau épineux du genre astragale), gomme adragante.
              • Dragagant, Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (2009), CNRTL, Internet, 9 novembre 2011 .

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              Elephangines

              Pilules qui servirent de stomachiques et de digestives.
              • Cotgrave, Randle, Elephangines, A French and English dictionary, Londres, Anthony Dole, 1673. Google livres, Internet, 18 novembre 2011.

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              Estiomène

              ESTIOMÈNE. adj. de t.g. Qui mange, qui ronge, qui corrode. Il se dit en Médecine des ulcères corrosifs qui consument les chairs.
              • Estiomène, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 10 mai 2010.

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              Eufraise

              s.f. Petite plante annuelle qui ne paroît que dans l'été & dans l'automne. Son principal usage est pour les maladies des yeux. Elle a encore quelques autres propriétés.
              • Eufraise, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 6 octobre 2011.

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              Formia (en gr. Formiæ)

              Ville italienne située dans la province sud-centrale de Latina.

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              Galanga

              Genre de plantes (maranta), de la famille des amomées, qui croissent dans les Indes orientales et dont la racine est un stimulant aujourd'hui peu usité.
              • Galanga, Émile Littré : Dictionnaire de la langue française (1872-77), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 28 octobre 2011.

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              Galbanum

              Gomme-résine balsamique fournie par diverses férules (Ombellifères), et autrefois utilisée comme antispasmodique.
              • Galbanum, Le Grand Robert de la langue française version électronique (2009), 2e édition, Dictionnaires le Robert, Internet, 9 novembre 2011.

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              Galien (Claude) (en gr. Klaudios Galênos, en lat. Claudius Galenus)

              (Pergame v. 131 - Rome ou Pergame v. 201) Médecin grec. Il commença par étudier la philosophie mais opta pour la médecine, domaine auquel il excelait : il a fait de notables découvertes grâce à ses dissections d'animaux. Comme Hippocrate, Galien croyait aux quatre humeurs (sang, bile, pituite, atrabile et les quatre éléments). Il laissa une forte influence en médecine jusqu'au XVIIe siècle; voir la liste de ses ouvrages, vaste, dans les articles en ligne notés ci-dessous.
              • Galien (Claude) en gr. Klaudios Galênos, en lat. Claudius Galenus, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
              • Claude Galien, Wikipédia, L'encyclopédie libre (11 août 2020), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1 septembre 2020. https://fr.wikipedia.org/wiki/Claude_Galien.
              • Galenic corpus, Wikipedia, The Free Encyclopedia (7 mars 2020), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1 septembre 2020. https://en.wikipedia.org/wiki/Galenic_corpus.

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              Galle

              GALLE. s. f. Fruit d'une espece de chesne. Noix de galle. On s'en sert aux teintures, Passé en galle. On en fait aussi de l'encre.
              • Galle, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1694), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 22 novembre 2009.

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              Gallia moschata

              [...] [C]omposition de trochisques cordiaux, fortifiants, où il n'entre que le musc, l'ambre & le bois d'aloës ; la dose en est depuis huit grains, jusqu'à un scrupule ; Mesvé en est l'auteur.
              • Lémery, Nicolas, Gallia Moschata, Pharmacopée universelle, 2e édition, Paris, Charles-Maurice D'Houry, 1716. Google livres, Internet, 3 novembre 2011.

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              Gomme arabique

              Gomme arabique, gomme fournie par plusieurs plantes du genre acacia, de la famille des légumineuses mimosées.
              • Gomme, Émile Littré : Dictionnaire de la langue française (1872-77), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 16 novembre 2011.

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              Graine de paradis

              [G]raine utilisée comme condiment, produite par une plante africaine, l'amome.
              • Paradis, Reverso dictionnaire en ligne (2008), Softissimo, Internet, 3 novembre 2011.

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              Hermodatte ou Hermodacte

              Nom donné, dans le commerce de la droguerie, à des tubercules qui sont apportés du Levant par Marseille, et que beaucoup pensent provenir d'une espèce de colchique.
              • Hermodacte ou Hermodatte, Émile Littré : Dictionnaire de la langue française (1872-77), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 2 novembre 2011.

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              Hierre

              Hierre, Hedera. Une sorte de liarre qu'on appelle Hierre, Cissus.
              • Hierre, Jean Nicot : Le Thresor de la langue francoyse (1606), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 1er février 2010.

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              Hippocras

              s. m. Espece de breuvage delicieux, composé pour l'ordinaire de vin, de sucre, de canelle, d'ambre &c. De bon hippocras. hippocras blanc. hippocras clairet. hippocras d'eau. faire de l'hippocras. boire de l'hippocras. chausse à hippocras.
              • Hippocras, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1694), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 14 octobre 2011.

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              Hippocrate (en gr. Hippokratês)

              (Cos v. 460 - Lárissa, Thessalie, v. 377 av. J.-C.) Médecin grec que l'on considère le père de la médecine. Hippocrate était le premier à employer l'observation clinique pour parvenir à un diagnostic. Comme ordonnance, il préférait prescrire des traitements simples afin de céder la guérison du patient à la nature. Sa physiologie était fondée sur la théorie des quatre humeurs (sang, lymphe, bile jaune et bile noir), qui, selon lui, contrôlaient la santé, la maladie et les tempéraments. On lui attribue avec incertitude un ensemble de traités, tels que son Traité du prognostic, des fractures, des luxations, des airs, des eaux et des lieux, ainsi que les Aphorismes. Le serment d'Hippocrate continue à inspirer des pratiques médicales de nos jours dans le sens où les nouveaux médecins généralement doivent réciter une version moderne de ce serment qui leur rappelle leurs obligations morales, éthiques et légales.
              • Hippocrate (en gr. Hippokratês), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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              Horace (en lat. Quintus Horatius Flaccus)

              Poète romaine renommé (Venouse 65 – 8 av. J.-C.) dont les œuvres, qui abordent les thèmes de la philosophie, l'art de la poésie, l'amour et l'amitié, eurent une influence énorme sur la littérature latine. De nos jours, il nous reste ses Satires, ses Épodes, ses Odes et ses Épîtres.
              • Horace, Wikipédia l'encyclopédie libre (10 mai 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 4 mai 2010. https://fr.wikipedia.org/wiki/Horace.
              • Horace (en lat. Quintus Horatius Flaccus), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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              Huile de fourmis

              Décoction préparée en mettant des fourmis et de l'huile commune dans un vaisseau bouché et puis l'exposant au soleil pendant quarante jours avant de l'épurer. Selon Lémery, [e]lle ranime les esprits, elle excite la semence, elle chasse les vents, on frotte les parties de la generation & des reins : cette huile prend sa vertu principale du sel volatil des fourmis.
              • Lémery, Nicolas, Huile de fourmis, Pharmacopée universelle, 3e édition, Paris, Charles-Maurice D'Houry, 1738, p. 916. Google livres, Internet, 9 novembre 2011.

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              Huile de grenouilles

              Décoction préparée en cuisant des grenouilles en huile de lin et puis l'épurer. Selon Lémery, [e]lle adoucit, elle tempere les inflammations, elle excite le sommeil étant appliquée aux tempes, elle appaise les douleurs de la goutte, on en frotte les parties douloureuses.
              • Lémery, Nicolas, Huile de grenouilles, Pharmacopée universelle, 3e édition, Paris, Charles-Maurice D'Houry, 1738, p. 910. Google livres, Internet, 9 novembre 2011.

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              Humeur

              En termes de Medecine, on appelle les quatre humeurs, les quatre substances liquides qui abreuvent tous les corps des animaux, & qu'on croit estre causes des divers temperamments, qui sont le flegme ou la pituite, le sang, la bile, la melancolie. Il y en a de composées qui s'espaississent & qui se corrompent, comme celles qui font le pus, les glaires, & autres qui causent les absés, les obstructions, & generalement toutes les maladies. On les appelle de divers noms, malignes, adustes, acres, mordicantes, cruës, peccantes, &c. [...]. Humeur, se dit aussi du temperamment particulier qui vient du meslange de ces qualitez. Ainsi on dit, qu'un homme est d'humeur bilieuse, colerique, emportée; d'humeur flegmatique, douce, posée, froide ; d'humeur ; sociable, grave ; d'humeur melancolique, chagrine, inquiete, triste, noire, sombre, bizarre, insupportable , hypocondriaque ; d'humeur sanguine, gaye, enjoüée, complaisante, volage, amoureuse ; de belle humeur ; d'humeur joviale, imperieuse.
              • Furetière, Antoine. Humeur, Dictionnaire universel, La Haye, A. et R. Leers, 1690, t. 2. Bibliothèque nationale de France, Internet, 9 settembre 2009.

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              Hydropisie

              s. f. Maladie qui fait enfler le corps, & cause au malade une alteration qu'il ne peut estancher.
              • Hydropisie, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1694), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 9 mars 2010.

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              Hypociste

              Terme de botanique. Plante parasite (cytinus hypocistis, L.), dont on obtient le suc d'hypociste, qui prend la consistance d'extrait par son exposition au soleil, famille des aristolochiées.
              • Hypociste, Émile Littré : Dictionnaire de la langue française (1872-77), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 24 octobre 2011.

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              Ictérique

              Terme de Médecine, qui se dit Des remèdes contre la jaunisse.
              • Ictérique, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1798), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 24 août 2009.

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              Impératoire

              s.f. Angélique françoise, ou Benjoin sauvage. Plante ombellifère, ainsi nommée, dit-on, à cause de ses grandes vertus. On n'emploie guère que sa racine, dont la saveur est âcre, piquante & aromatique. L'impératoire est stomachique, & entre dans la thériaque.
              • Impératoire, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 2 novembre 2011.

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              Juglandées

              Terme de botanique. Famille de plantes dont le noyer (juglans regia, L.) est le type ; c'est une tribu détachée des amentacées.
              • Juglandées, Émile Littré : Dictionnaire de la langue française (1872-77), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 2 novembre 2011.

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              Junon (en lat. Juno)

              Déesse de la nature dans la religion romaine, Junon représentait la féminité. Junon et Jupiter, son frère de la même mère Rhéa ainsi que son époux, sont considérés comme divinités primordiaux qui constituent deux des trois figures dans la triade capitoline (Jupiter-Junon-Minerve).
              Les grecs hellénisèrent Junon et la renommèrent Héra. Ils lui attribuèrent le rôle de protectrice du mariage et des femmes mariées.
              • Héra en gr. Hêra, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
              • Junon en lat. Juno, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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              Jupiter

              D’autres noms : Stator (qui arrête), Elicius (qui fait le foudre) et Feretrius (qui frappe). L’équivalent du dieu grec, Zeus, Jupiter, fils de Saturne, est le roi des dieux considéré comme divinité primordiale faisant partie de la triade capitoline (Jupiter-Junon-Minerve) dans la mythologie romaine-italique. Jupiter gouverne le ciel, les éléments météorologiques (tonnerre, foudre) et la lumière du jour. Ainsi il est souvent représenté avec les emblèmes de l'éclair, du trône et du sceptre.
              D'un esprit licentieux, Jupiter prit maintes amantes, cependant, seulement sa sœur jumelle Junon conquit son cœur. Après plusieurs tentatives de la courtiser, il réussit finalement à gagner sa main en se transformant en coucou mouillé pour exciter la sympathie et l'affection de la déesse. Ainsi leurs noces marquèrent le premier mariage du monde.
              • Hera / Junon, Le grenier de Clio (2001-2008), Mythologica.fr, Internet, 19 juillet 2011. https://mythologica.fr/grec/hera.htm.
              • Jupiter, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
              • Zeus / Jupiter (3/4), Le grenier de Clio (2001-2008), Mythologica.fr, Internet, 19 juillet 2011. https://mythologica.fr/grec/zeus3.htm.

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              Jusquiame ou Hanebane

              s.f. Plante dont l'odeur est désagréable, le suc narcotique, & souvent mortel aux animaux qui en mangent. On ne l'emploie qu'extérieurement dans des onguents, des emplâtres, & des huiles.
              • Jusquiame, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 19 octobre 2011.

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              Juvénal (en lat. Decimus Junius Juvenalis)

              Poète latin, auteur de satires. Il naquit à Aquinum en Campanie vers l’an 55 ap. J.-C. Il produisit seize Satires qui traitent des vices de son époque, contrastant la Rome traditionnelle (pure, exaltée par Cicéron) avec la Rome contemporaine. Juvénal mourut vers 140.
              • Juvénal en lat. Decimus Junius Juvenalis, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré de noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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              Kerva

              Ricin.
              • Kerva, Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (2009), CNRTL, Internet, 6 octobre 2011.

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              Kochia

              Plante phanérogame des lieux arides (Chénopodiacées), dont une espèce appelée sapinette est cultivée comme ornementale.
              • Kochia, Le Grand Robert de la langue française version électronique (2009), 2e édition, Dictionnaires le Robert, Internet, 17 novembre 2011.

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              La Politique (en gr. Hê Politikê) d'Aristote

              Traité en huit livres dans lequel Aristote analyse la constitution des gouvernements divers (monarchie, aristocratie, démocratie, etc.) et présente sa théorie de l'État idéal. Une partie du septième livre est dédiée à la discussion sur le mariage, l'enfantement et l'éducation des enfants.
              • Howatson, Margaret, éd., Politics, The Oxford Companion to Classical Literature, Oxford University Press, 2011. Oxford Reference Online, Internet, 27 septembre 2011.

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              Lacca

              Nom qu'on a donné à un suc résineux qui nous vient de l'Inde, et qu'on employoit en médecine après l'avoir fait dissoudre dans le lait ou le miel.
              • Lacca, Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, Paris, Deterville, 1817, t. 17. Google livres, Internet, 15 novembre 2011.

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              Lacédémone

              Veuillez consulter la référence Sparte.

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              Ladanum, Labdanum ou Laudanam

              Substance résineuse tirée de la plante Cistus creticus. Selon Gugler, le Ladanum est un tonique et stimulant diffusible, bon contre les catarrhes des diverses muqueuses, ainsi que contre les états de débilité et d'atonie des premières voies et de toute l'économie. Il faut ajouter que le Petit Robert souligne que le laudanam servit également de [t]einture alcoolique d'opium, soporifique très utilisé avant le développement des neuroleptiques modernes.
              • Gubler, Adolphe, Ladanum ou Labdanum, Commentaires thérapeutiques du Codex medicamentarius, Paris, J.-B. Baillière et fils, 1868. Google livres, Internet, 10 novembre 2011.
              • Robert, Paul, Laudanam, Le nouveau Petit Robert : Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, éd. J. Rey-Debove et A. Rey, Paris, Dictionnaires le Robert, 1996.

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              Lathyrus

              Nom scientifique de la gesse.
              • Lathyrus, Le Grand Robert de la langue française version électronique (2009), 2e édition, Dictionnaires le Robert, Internet, 9 novembre 2011.

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              Lauréole

              s.f. Plante. On en distingue de deux sortes. La Lauréole mâle, ou toujours verte, & la Lauréole qui perd ses feuilles, & qu'on nomme autrement, Bois gentil. La première est ainsi nommée, parce que ses feuilles, quoique beaucoup plus petites, approchent de celles du laurier. Ses feuilles & ses fruits ont une âcreté qui pique & brûle la langue. Ses baies sont d'usage en Médecine.
              • Lauréole, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 9 novembre 2011.

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              Les Métamorphoses (en lat. Metamorphoseis)

              Épopée latine composée par Ovide à partir de 1 ap. J.-C. Les quinze livres sont ancrés dans la mythologie et racontent l’Histoire du monde, du chaos jusqu’à César. Les Métamorphoses contiennent plusieurs légendes racontant des transformations, que ce soit de dieux ou d’hommes en plantes et en animaux.
              • Les Métamorphoses en lat. Metamorphoseis, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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              Les Saturnales (en lat. Convivia primi diei Saturnaliorum)

              L'œuvre la plus célèbre de Macrobe dont le cadre se situe lors du festival des Saturnales vers 383 ap. J.-C. Écrit en dialogues socratiques, les discussions entre les personnages, qui visent à louer les traditions et les rites païens, sont axées sur le culte romain, la rhétorique, la grammaire, la poèsie de Virgile, des plaisanteries, ainsi que sur la physiologie.
              • Holford-Strevens, Leofranc Adrian, Macrobius, Ambrosius Theodosius, The Oxford Classical Dictionary, éd. Simon Hornblower et Anthony Spawforth, Oxford University Press, 2009. Oxford Reference Online, Internet, 1er décembre 2011.

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              Limon

              Fruit du limonier, analogue au citron à la différence près qu'il est plus acide et que son écorce est moins épaisse.
              • Limon3, subst. masc., Trésor de la Langue Française Informatisé (2004), Centre national de la recherche scientifique, Analyse et traitement informatique de la langue française, Université Nancy II, Internet, 2 février 2010.

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              Lucain (en lat. Marcus Annaeus Lucanus)

              Poète latin qui naquit à Cordoue en 39 ap. J.-C. et mourut à Rome en 65. Il fut le neveu du philosophe Sénèque ainsi que l'ami de Néron. Lorsqu'il fut encore jeune, il fut impliqué dans la conjuration du Pison et ainsi obligé de se suicider. De nos jours, il nous reste une de ses œuvres, Pharsale, qui traite de la guerre civile entre César et Pompée.
              • Lucain en lat. Marcus Annaeus Lucanus, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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              Lygodion

              s. m. T. De bot. Fougère.
              • Lygodion, Nouveau dictionnaire de la langue française, d'après l'Académie, Paris, Pourrat Frères, 1843. Google livres, Internet, 22 novembre 2011.

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              Léon Hébreu ou Juda Abravanel

              Médecin et philosophe néo-platonicien juif (v. 1465 – après 1521) dont la celebrité est dûe à ses Dialogues d'amour, traité qui examine l'amour à la lumière philosophique.
              • Hughes, Aaron, Judah Abrabanel, Stanford Encyclopedia of Philosophy (2 décembre 2005), Edward N. Zalta, Internet, 20 septembre 2011. https://plato.stanford.edu/archives/fall2008/entries/abrabanel/.
              • Worth-Stylianou, Valérie, éd., Les traités d'obstétrique en langue française au seuil de la modernité, Genève, Librairie Droz, 2007, p.278. Google livres, Internet, 18 septembre 2011.

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              Lévitique (en gr. Leuitikon)

              Troisième livre du Pentateuque dans l'Ancien Testament. Il détaille les prescriptions des Israélites et le code selon lequel le peuple doit vivre pour devenir saint. Son but fut d'enseigner les préceptes moraux et les vérités religieuses de la loi de Moise au moyen du rituel.
              • Lévitique, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
              • Lévitique, Wikipédia l'encyclopédie libre (6 août 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 25 août 2011. https://fr.wikipedia.org/wiki/Lévitique.

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              Macrobe (en lat. Ambrosius Macrobius Theodosius)

              Écrivain, philosophe et philologue latin (déb. Ve s.) illustre pour son commentaire mathématique et astronomique, Songe de Scipion et Cicéron et son ouvrage consacré à Virgile, les Saturnales.
              • Macrobe, Wikipédia l'encyclopédie libre (22 juin 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 18 août 2010. https://fr.wikipedia.org/wiki/Macrobe.
              • Macrobe en lat. Ambrosius Macrobius Theodosius , Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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              Maisons (astrologie)

              Selon la tradition astrologique, les signes zodiaques (Bélier, Taureau, Gémeaux, Cancer, Lion, Vierge, Balance, Scorpion, Sagittaire, Capricorne, Verseau et Poissons) sont représentés comme un cercle divisé en douze secteurs ou maisons. Dans chaque maison existe un champ d'expériences et un domaine de l'existence. Le placement des planètes dans une de ces maisons et les coordonnées géographiques à l'heure de naissance d'un individu détermineront son caractère, ses expériences, ses objectifs, etc. Voir ci-dessous pour une liste des douze maisons et leurs attributions:
              • Maison I: l'égo, la personnalité apparente
              • Maison II: l'argent gagné par ses propres efforts
              • Maison III: la pensée concrète, l'entourage proche
              • Maison IV: les racines, les parents, le foyer, la vie privée, les conditions de départ dans l'existence
              • Maison V: les créations et récréations, les enfants, l'art, le jeu
              • Maison VI: la santé, les maladies aiguës, les servitudes et obligations quotidiennes
              • Maison VII: les relations avec les alter-egos, les associations et contrats (et les ennemis déclarés)
              • Maison VIII: les pertes, les crises (mort et renaissance) et l'argent provenant des autres (les héritages notamment)
              • Maison IX: la pensée abstraite, la Foi, l'extension du champ de conscience, le lointain, les pays étrangers
              • Maison X: la situation sociale, la vie publique, l'aboutissement professionnel
              • Maison XI: les amis, les objectifs collectifs, les projets et espérances
              • Maison XII (certainement la plus complexe): les maladies chroniques, les épreuves, les ennemis cachés, la dépossession de l'égo et le problème de la relation entre le Moi et le Grand Tout (il peut y être question d'isolement à l'hôpital, en prison, ou ...dans un monastère).

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              Menthastre

              Menthe sauvage.
              • Menthastre, Émile Littré : Dictionnaire de la langue française (1872-77), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 2 novembre 2011.

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              Messaline (en lat. Valeria Messalina)

              (25 av. J.-C. - Rome 48 ap. J.-C.). Fille du consul romain Marcus Valerius Messalla Barbatus, Messaline devint impératrice romaine lorsqu'elle épousa Claude Ier. Connue pour sa conduite despotique, Messaline manipula Claude pour qu'il éliminât les rivaux potentiels à elle et à leurs enfants, Octavie et Britannicus. Messaline était également réputée pour la vie dévergondée qu'elle mena. Selon le poète latin Juvenal, elle se prostituait dans des bordels de Rome et elle aménagea même une partie du palais en lupanar. Cependant, l'empereur mit fin à ses débauches lorsque l'affranchi Narcisse l'avertit du mariage prévu entre Messaline et Silius, son amant secret, et de leur attentat comploté contre lui. Effectivement, Claude fit exécuter sa femme et Silius dans les jardins de Lucullus.
              • Messaline, Wikipédia l'encyclopédie libre (18 février 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 31 mars 2011. https://fr.wikipedia.org/wiki/Messaline.
              • Messaline en lat. Valeria Messalina, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Pars, Dictionnaires le Robert, 1994.

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              Milesiens

              Selon la mythologie celtique irlandaise, les Milesiens, un peuple venant d’Espagne, sont considérés comme les ancêtres des Celtes.

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              Mithridate

              Électuaire composé de beaucoup de substances aromatiques, d'opium, etc. que l'on dit être de l'invention de Mithridate, et auquel on attribue des vertus de contre-poison.
              • Mithridate, Reverso dictionnaire en ligne (2010), Softissimo, Internet, 6 octobre 2011.

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              Mole

              s. f. Masse de chair informe & inanimée que les femmes grosses portent quelquefois au lieu d'un enfant. Cette femme n'est accouchée que d'une mole.
              • Mole, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1694), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 22 septembre 2011.

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              Moïse (en hébr. Mosché)

              Prophète et fondateur de la religion juive et de la nation d'Israël (- XIIIe s.), on lui attribue la rédaction des premiers livres de la Bible.
              Selon le livre d’Exode, Moïse monta sur le Mont Sinaï pour recevoir La Loi (Décalogue) dicté par Dieu. Pendant ce temps, les Israélites, ne pouvant plus supporter d’avoir affaire à un dieu invisible, persuadèrent Aaron, le frère de Moïse, de leur fabriquer un veau en or, l'acte qui brisa le premier des Dix Commandements. En conséquence de cette transgression, Moïse dut remonter le Mont Sinaï pour renouveler l’alliance entre le peuple juif et Dieu, après quoi il redescendit de la montagne, la peau toute rayonnante.
              Moïse est le descendant direct d'Abrahahm.
              • Moïse, Wikipédia l'encyclopédie libre (26 mai 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 26 mai 2010. https://fr.wikipedia.org/wiki/Moïse.
              • Moïse (en hébr. Mosché, nom d'origine égyptienne), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
              • Römer, Thomas, Les cornes de Moïse, Évangile et liberté (2005), numéro 190, Évangile et Liberté, Internet, 22 juillet 2010. http://www.evangile-et-liberte.net/elements/numeros/190/article8.html.

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              Mumie

              Matière qu'on supposait se former sur les cadavres ou dans les parties malades du corps et qui pouvait avoir des propriétés utiles, mais parfois délétères.

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              Myrobolans

              Nom pharmaceutique de plusieurs fruits purgatifs et desséchés, qui viennent des Indes Orientales et d'Amérique. Ils sont de la grosseur des prunes, et ont une couleur brunâtre, jaunâtre ou noirâtre. Ils sont tous à noyaux et à amandes. On connaît les myrobolans Chébule, Citrin, Belliric et Indique, fruits d'un Badamier, et les myrobolans Emblics, fruits du Phyllantus Emblica.
              • Cevasco, Myrobolans, Statistique de la ville de Gênes, Gênes, Imprimerie Ferrando, 1840, t. 2. Google livres, Internet, 18 novembre 2011.

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              Nenufar

              Sorte d'herbe aquatique servant à la Medecine. Du sirop de nenufar. de l'eau de nenufar.
              • Nenufar, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1694), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 28 janvier 2010.

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              Nielle romaine ou Nielle des jardins (en lat. Nigella romana)

              Plante cultivée dans les jardins dont la semence fut employée en médicine pour ses qualités discussives, carminatives et cephaliques.
              • Alembert, Jean et Dénis Diderot, Nielle, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, Neufchâtel, Samuel Faulche, 1765, t. 11. Google livres, Internet, 22 novembre 2011.

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              Nitre

              Poudre (à canon) à base de salpêtre.
              • Nitre, subst. masc., Trésor de la Langue Française Informatisé (2004), Centre national de la recherche scientifique, Analyse et traitement informatique de la langue française, Université Nancy II, Internet, 2 février 2010.

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              Noix indiane ou Sapindus mukorossi

              Le Sapindus mukorossi, qui pousse en Inde, est utilisé en médecine ayurvédique pour guérir les maladies de la peau. Appelé aussi l'arbre à savon, il est utilisé de nos jours comme détergent par les Indiens.

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              Noix indique

              Noix de coco.
              • Société de linguistique romane, Revue de linguistique romane, 1995, vol. LIX, n° 233 à 236, p. 296. Google livres, Internet, 3 novembre 2011.

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              Nèfle

              Fruit comestible du néflier, caractérisé par sa forme globuleuse, ses cinq noyaux provenant de son endocarpe osseux, et l'œil de grande dimension que laisse au sommet le calice.
              • Nèfle, Le Grand Robert de la langue française version électronique (2009), 2e édition, Dictionnaires le Robert, Internet, 15 novembre 2011.

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              Néphritique

              Qui souffre de néphrite, une maladie inflammatoire et douloureuse du rein.
              • Néphrétique, Le Grand Robert de la langue française version électronique (2009), 2e édition, Dictionnaires le Robert, Internet, 8 mars 2010.

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              Ovide (en lat. Publius Ovidius Naso)

              Poète latin (Sulmona, Abruzzes 43 av. J.-C. – Tomes 17 ou 18 ap. J.-C.) connu pour sa poésie élégiaque. Ses œuvres sont particulièrement diverses : Les Amours, livre de poésie qui parle de son amour pour Corinne évoque un érotisme subtil; Les Héroïdes, de l’autre côté, sont des lettres fictives écrites par des femmes et des hommes légendaires; Les Fards et Les Remèdes à l'amour sont des traités qui satirisent l’élégance de la haute société romaine; Les Fastes portent sur le calendrier romain et les fêtes religieuses. L’œuvre la plus ambitieuse de sa carrière fut les Métamorphoses, poème mythologique comprenant quinze livres, qu’il n’acheva pas. Ovide fut exilé à Tomes (aujourd'hui Costantza) par Auguste, qui trouva immoral le poème L’Art d’aimer, dix années après sa publication.
              • Ovide en lat. Publius Ovidius Naso, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
              • Viarre, Simone, Ovide (~43-17), Encyclopédie Universalis (2009), Paris, Encyclopædia Universalis, Internet, 1er octobre 2009.

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              Oxymel

              Préparation pharmaceutique qui se fait avec de l'eau, du miel et du vinaigre.
              • Oxymel, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1932-5), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 17 novembre 2011.

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              Oxysaccarum

              s.m. Mélange de sucre & de vinaigre, dont il résulte une sorte de syrop.
              • Oxysaccarum, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 18 novembre 2011.

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              Ozène

              Ulcération de la muqueuse nasale, dont le principal symptôme est l'exhalaison d'une odeur fétide (odeur de punaise écrasée).
              • Ozène, Le Grand Robert de la langue française version électronique (2009), 2e édition, Dictionnaires le Robert, Internet, 16 novembre 2011.

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              Palme Christ (en lat. palma-christi)

              Un des noms vulgaires du ricin commun (euphorbiacées). L'huile de ricin est appelée huile de palma-christi.
              • Palma-Christi, Émile Littré : Dictionnaire de la langue française (1872-77), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 4 novembre 2011.

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              Panax

              Genre de plantes appartenant à une famille dont le type est l'aralia, comprenant différentes variétés d'arbrisseaux ou d'arbres le plus souvent tropicaux et dont la racine de certaines espèces est utilisée (en particulier en Chine, mais aussi en Amérique et en Europe) pour ses propriétés toniques et aphrodisiaques.
              • Panax, subst. masc., Trésor de la langue française informatisé (2004), Centre national de la recherche scientifique, Analyse et traitement informatique de la langue française, Université Nancy II, Internet, 8 novembre 2011.

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              Parastate

              s. m. (Anatomie) petit corps rond couché sur le dos de chaque testicule. Il s'appelle aussi épididyme.
              • Alembert, Jean et Dénis Diderot, Parastate, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers, Neufchâtel, Samuel Faulche, 1765, t. 11. Google livres, Internet, 31 octobre 2011.

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              Parelle

              Plante voisine de l'oseille, appelée aussi patience.
              • Parelle, Le Grand Robert de la langue française version électronique (2009), 2e édition, Dictionnaires le Robert, Internet, 14 octobre 2011.

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              Paul D'Égine (en lat. Paulus Aegineta)

              Médecin et chirurgien (v. 625 – v. 690 ap. J.-C.) connu comme le dernier encyclopédiste médicale grec. Son œuvre majeure l'Épitomê traite en sept livres des sujets comprenant l'hygiène, la diététique, des maladies diverses, la chirurgie et la pharmacologie.
              • Brossolet, Jacqueline, Paul D'Égine (625 env.-690) , Encyclopaedia Universalis, (2011), Paris, Encyclopædia Universalis, Internet, 4 octobre 2011.
              • Paul Of Aegina, Encyclopædia Britannica Online (2011), Encyclopædia Britannica, Internet, 4 octobre 2011. https://www.britannica.com/biography/Paul-of-Aegina.

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              Phtisie

              s. f. Sorte de maladie qui desseche tout le corps, & qui est accompagnée d'une grande langueur.
              • Phtisie, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1694), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 9 mars 2010.

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              Phymosis

              Étroitesse du prépuce, empêchant de découvrir le gland.
              • Phymosis, Le Grand Robert de la langue française version électronique (2009), 2e édition, Dictionnaires le Robert, Internet, 25 novembre 2011.

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              Pilule aurée

              Pilule d'or.
              • Huguet, Edmond, Auré, Dictionnaire de la langue française du seizième siècle, Paris, Librairie Ancienne Edouard Champion, 1925, t. 1.

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              Platon

              (Athènes -428 - -348 av. J.-C.). Étudiant de Socrate qui, comme philosophe, prit part à la formation de la pensée du monde occidental. Il était le fondateur de l'école philosophique, l'Académie, à Athènes (387) où Aristote compta parmi ses élèves. Auteur d'au moins 28 dialogues socratiques, Platon créa un genre littéraire qui le permit d’aborder certains problèmes métaphysiques et philosophiques en combinant le discours rationnel et le langage poétique. Parmi ses dialogues les plus connus on trouve le Timée, La République, Des Lois et Le Banquet.
              • Platon, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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              Pleres arconticon

              [P]oudre cephalique fortifiante composée ; la dose en est depuis demi scrupule jusqu'à deux scrupules [...].
              • Lémery, Nicolas, Pleres Arconticon, Pharmacopée universelle, 2e édition, Paris, Charles-Maurice D'Houry, 1716. Google livres, Internet, 18 novembre 2011.

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              Pline l’Ancien

              Pline l’Ancien (23-79) est l’auteur d’une Histoire naturelle, une sorte de bilan du savoir de la Rome antique. Dans ses écrits, Pline présentait beaucoup d'information factuelle concernant la littérature, les arts, la botanique, et la gastronomie.
              • Pline l'Ancien (23-79), Encyclopédie Universalis (2010), Paris, Encyclopædia Universalis, Internet, 29 juillet 2010.
              • Pline l'ancien, Wikipédia, l'encyclopédia libre(26 octobre 2012), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 29 octobre 2012.https://fr.wikipedia.org/wiki/Pline_l'Ancien.

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              Plutarque (en gr. Ploutarkhos)

              Biographe et philosophe grec de moyen-platonisme (v.46/49 – v.125 ap. J.-C.), Plutarque est l’auteur des Vies parallèles et des Œuvres morales qui traitent la religion, la politique, la pédagogie, l'histoire et la littérature.
              Ses Préceptes du mariage (en latin Præcepta connubialia ou Conjugalia praecepta), un petit traité qui fait partie des Œuvres morales, était très connu en France à partir du XVIe siècle grâce à la traduction de Jacques Amyot.
              Les Apophtegmes de Plutarque sont souvent cités pendant la période de la première modernité aussi.

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              Poissons

              L’un des douze signes astrologiques. Celui-ci est lié aux personnes nées entre le 19 février et le 20 mars. Les Poissons partagent l’élément classique de l’eau avec le Cancer et le Scorpion. Son opposé est le Vierge.

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              Populéum

              Onguent populéum, pommade aux bourgeons de peuplier, dont l'action calmante et décongestionnante est utilisée dans le traitement des hémorroïdes.

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              Priapisme

              Érection violente, prolongée, souvent douloureuse, née sans appétit sexuel et n'aboutissant à aucune éjaculation.
              • Priapisme, Le Grand Robert de la langue française version électronique (2009), 2e édition, Dictionnaires le Robert, Internet, 8 mars 2010.

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              Problèmes (en lat. Problemata physica)

              Traité écrit au style questions-réponses qui aborde des problèmes y compris la médecine, l'éthique et la philosophie naturelle. On considère les Problèmes un texte apocryphe dans le corpus aristotélien.

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              Procidence

              Issue à l'extérieur d'un organe ou d'une partie anatomique mobile.

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              Psyllium

              Plantain des régions méditerranéennes, aux petites graines oblongues et luisantes.
              • Psyllium, subst. masc., Trésor de la Langue Française Informatisé (2004), Centre national de la recherche scientifique, Analyse et traitement informatique de la langue française, Université Nancy II, Internet, 2 février 2010.

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              R. Isaac ha-Lévi ou Hallevi

              Médecin juif de Rome au treizième siècle qui fit traduire le Canon de la médecine d' Avicenne de l'arabe en hébreu.
              • Chaikin, Moses, Avigdor, Apologie des Juifs, étude historique et littéraire sur l'état politique et social des Juifs depuis la chute de Jérusalem jusqu'à 1306, Paris, F. Vieweg, 1887, p.133 et 305. Google livres, Internet, 14 septembre 2011.

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              Rhagade

              s. f. T. de Médec. Il se dit de Certaines gerçures, de certains ulcères étroits et allongés qui se forment à l'origine des membranes muqueuses, et qui sont dus en général au virus vénérien. On ne l'emploie guère qu'au pluriel. Avoir des rhagades aux lèvres, à l'anus.
              • Rhagade, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1835), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 22 septembre 2011.

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              Rhasis ou Rhazès

              Célèbre médecin arabe (v. 865 – v. 925 ap. J.-C.) qui composa 61 traités sur la médecine.
              • Melton, J. Gordon, Rhasis, Encyclopedia of Occultism and Parapsychology, Gale Research Inc., 1996, 2.
              • Worth-Stylianou, Valérie, éd., Les traités d'obstétrique en langue française au seuil de la modernité, Genève, Librairie Droz, 2007, 181. Google livres, Internet, 15 septembre 2011.

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              Roxane

              Roxane fut la fille du satrape perse de Bactriane Oxyarte. Prise comme prisonnière par les Macédoniens pendant les nombreuses conquêtes sous Alexandre III, elle épousa le roi en 333 av. J.-C. Les deux eurent un fils, Alexandre Aigos (Alexandre IV), qui fut assassiné avec elle en 323 sous les Diadoques, successeurs d’Alexandre III.
              • Alexandre le Grand ou Alexandre III, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
              • Roxane, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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              Réglisse

              s.f. Plante dont la racine est d'un grand usage en Médecine dans les tisanes, pour adoucir les humeurs âcres, & remédier aux vices de la poitrine. Le suc de cette racine se prépare, soit en blanc, soit en noir, & se nomme Jus de réglisse.
              • Réglisse, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 15 novembre 2011.

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              Saint Albert le Grand (en lat. Albertus Magnus

              (Lauingen v. 1193 - Cologne 1280). Albert le Grand était un philosophe, théologien et scientifique allemand. Il avait une formation dominicaine et fit ses études comme maître de théologie à l'université de Paris. Ensuite, il enseigna à Cologne. D'une érudition encyclopédique, il fit des commentaires sur la Bible (In psalmos ; In matthaeum), sur la théologie (Commentaire des Sentences ; De mystica theologica), sur le corpus aristotélien (Super duos libros Aristotelis Prihermenias ; Commentarium in De generatione et corruptione) et sur les sciences De secretis mulierum ; De vegetalibus et plantis).
              • Albert le Grand, Wikipédia l'encyclopédie libre (24 novembre 2011), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 29 novembre 2011. https://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_le_Grand.
              • Albert le Grand (saint), Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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              Saint Augustin (en lat. Aurelius Augustinus)

              (Thagiste, auj. Souk-Ahras 354 – Hippone, auj. Annaba 430 ap. J.-C.). Évêque africain, docteur et père de l’Église, Saint Augustin a un impact énorme et durable sur la théologie chrétienne, la philosophie logique et la théorie du sens. Parmi ses nombreuses œuvres les plus éminentes sont Les Confessions (397-401), texte autobiographique introspectf sur le voyage spirituel de l'auteur, et La Cité de Dieu (413-427). Les débats suscités par sa conception de la grâce continuent de nos jours; il insista que la grâce du Christ est un don de Dieu et que ce n'est pas à nous de la gagner par nos actes. Le fait que toute l'humanité est tarée par le péché originel et l'importance de la doctrine de la prédestination a fait de la théologie augustinienne le contrepoids de la théologie jésuite en France sous l'Ancien Régime.
              • Augustin (Saint) en lat. Aurelius Augustinus, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
              • Augustin d'Hippone, Wikipédia l'encyclopédie libre (26 mai 2020), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 28 mai 2020. https://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_d%27Hippone.

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              Salomon

              Salomon fut le roi d’Israël de 972 à 932 av. J.-C. et le fils de Bethsabée et de David. Pendant son règne, Israël vît la construction du Temple, d’un palais, d’une flotte, aussi bien qu'une alliance puissante entre Salomon et Hiram 1er de Tyr (ancienne cité phénicienne) et le maintien d’une armée équipée de chars et de cavalerie. Selon la tradition, ce roi aurait écrit le Cantique des cantiques, l’Écclésiaste, les Proverbes, la Sagesse, une partie des Psaumes et certaines Odes. I Rois, III, 16 de la Bible décrit la sagesse de Salomon. Lorsque deux femmes lui rendirent visite, prétendant être la mère d'un enfant, il annonça qu’il fallait le partager en deux dans l’espoir que la vraie mère y renoncerait. Ainsi la femme qui montra de la compassion reçut-elle l’enfant. La locution jugement de Salomon se voit associé donc à un jugement équitable.
              Malgré sa sagesse, Salomon avait une grande faiblesse – son amour des femmes, qui était témoigné par ses septs cents épouses Princesses et trois cents concubines. Selon I Rois XI, puisque Salomon se maria avec des femmes étrangères (des Moabites, des Hammonites, des Iduméènnes, des Sidoniènnes et des Héthiènes) qui avaient détourné sa dévotion vers leurs dieux, le Dieu d'Israël lui avertit que tout son royaume, à l'exception d'une tribu, serait perdu pour son fils en faveur de son serviteur.
              • Salomon, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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              Sandal ou Santal

              Sandal, m. acut. Est une espece de bois escorcé, rougeastre, qui est apporté des Indes (combien qu'il en soit de couleur blanche, et de blafastre) lequel selon ce que disent les marroquins, est de froide qualité au tiers degré, et desseichant au second, empeschant les defluxions.
              • Sandal, Jean Nicot : Le Thresor de la langue francoyse (1606), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 6 octobre 2011.

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              Sanemonde, Sanemunde, Sanamonde, ou Salemonde

              s. f., giroflée.
              • Godefroy, Frédéric, Sanemonde, Dictionnaire de l'ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, 1880-1895. DicoFro, Internet, 22 novembre 2011.

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              Sang-de-dragon

              Résine d'un rouge foncé, principalement fournie par le dragonnier, utilisée autrefois comme astringent et hémostatique, et aujourd'hui comme colorant dans la fabrication de certains vernis.
              • Sang-de-dragon, Le Grand Robert de la langue française version électronique (2009), 2e édition, Dictionnaires le Robert, Internet, 16 novembre 2011.

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              Satyriasis

              s.m. Érection continuelle de la verge, jointe au désir le plus violent du coït.
              • Satyriasis, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 9 mars 2010.

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              Satyrion

              s. m. T. de Botan. Plante de la famille des orchis, qui exhale une odeur de bouc fort désagréable, et dont les racines tuberculeuses imitent un scrotum.
              • Satyrion, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1835), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 2 novembre 2011.

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              Savine

              Genévrier du Sud de l'Europe (nom sc. juniperus sabina).
              • Savine, Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (2009), CNRTL, Internet, 6 octobre 2011.

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              Scillitique

              Qui est préparé avec des extraits de bulbe de scille.
              • Scillitique, adj., Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (2009), CNRTL, Internet, 17 novembre 2011.

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              Scorpion

              L’un des douze signes astrologiques lié aux personnes nées entre le 24 octobre et le 22 novembre qui réprésente la transition d'un cycle à un autre. Le Scorpion partage l’élément classique de l’eau avec le Cancer et les Poissons. Son opposé est le Taureau.

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              Sel gemmé

              Sel gemme. Sel fossile extrait des mines sous forme de minerai.
              • Gemme, Emploi adj., Trésor de la Langue Française Informatisé (2004), Centre national de la recherche scientifique, Analyse et traitement informatique de la langue française, Université Nancy II, Internet, 2 février 2010.

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              Sept Cieux

              Dans la religion islamique ainsi que dans certaines sectes de la religion juive, on croit en l'existence de sept Cieux. Voir ci-dessous pour une liste de noms des Sept Cieux dans l'ordre du plus bas au plus haut :
              • Premier Ciel : Rafi' (islamique) / Vilon (juif)
              • Sécond Ciel : Qaydum (islamique) / Raki'a (juif)
              • Troisième Ciel : Marum (islamique) / Shehaqim (juif)
              • Quatrième Ciel : Arfalun (islamique) / Zebul (juif)
              • Cinquième Ciel : Hay'oun (islamique) / Ma'on (juif)
              • Sixième Ciel : Arous (islamique) / Machon (juif)
              • Septième Ciel : Ajma' (islamique) / Araboth (juif)

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              Solanum

              SOLANUM. s.m. ou DULCAMARA, ou DOUCE AMÈRE Plante qui pousse des sarmens longs de deux ou trois pieds. Elle est fébrifuge & propre aux maladies de la poitrine. On lui attribue plusieurs autre vertus. Son suc efface les taches du visage. On donne aussi le nom de Solanum à toutes les Morelles.
              • Solanum, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 26 octobre 2011.

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              Sommité

              s.f. Terme de Botanique. Le petit bout, la pointe, l'extrémité du haut des herbes, des fleurs, des arbustes & des branches d'arbres. Ne prenez que la sommité de ces herbes, de ces fleurs, &c. La sommité des jeunes branches.
              • Sommité, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 16 novembre 2011.

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              Spicenard

              Plante exotique dont la racine est employée en médecine.
              • Spicenard, Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (2009), CNRTL, Internet, 6 octobre 2011.

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              Spodium

              s. m. (Minéralogie) est une espece de chaux ou de cendre de métaux, qu'on regarde comme un cardiaque, & à laquelle quelques-uns accordent les mêmes vertus qu'au corail.
              • Alembert, Jean et Dénis Diderot, Spodium, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, Neufchâtel, Samuel Faulche, 1765, t. 15. Google livres, Internet, 15 novembre 2011.

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              Squenanthe

              s. f. Fleur veloutée d'une petite plante qui croît en Arabie du sud. Elle entra en médicine surtout dans la thériaque.
              • Pomet, Pierre, Chapitre I : De la Squenanthe, Histoire générale des drogues, Paris, Jean-Baptiste Loyson & Augustin Pillon, 1694. Google livres, Internet, 22 novembre 2011.

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              Squirre

              s.m. Tumeur dure & non douloureuse, causée par quelque obstruction, ou par l'épaississement des liqueurs. Le squirre se forme au foie, à la rate, dans les reins, & quelquefois en d'autres parties. Le squirre invétéré devient incurable. Une femme qui a un squirre au sein, est menacée de le voir dégénérer en cancer. Pour guérir le squirre, il faut résoudre la matière endurcie par des remèdes émolliens.
              • Squirre, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 9 mars 2010.

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              Staphisaigre ou Herbe aux poux

              s.f. Plante qui vient dans les pays chaudes. Elle s'élève à la hauteur d'un pied & demi. Ses feuilles sont grandes, larges & découpées profondément. Sa semence est un vomitif qu'on n'emploie plus à cause de sa violence. Réduite en poudre, & incorporée avec du beurre, on en frotte la tête pour faire périr la vermine, comme son nom l'indique.
              • Staphisaigre, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 9 novembre 2011.

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              Stecas

              Espèce de lavande, lavandula stoechas.
              • Stechas, Émile Littré : Dictionnaire de la langue française (1872-77), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 1er février 2010.

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              Stellion

              Sorte de lézard ou jecko. Les stellions forment, pour Cuvier, un genre de la famille des iguaniens.
              • Stellion, Émile Littré : Dictionnaire de la langue française (1872-77), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 9 novembre 2011.

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              Storax ou Styrax

              Substance résineuse aromatique provenant de certaines espèces de styrax, anciennement utilisée comme encens ou dans différentes préparations pharmaceutiques.
              • Storax, subst. masc., Trésor de la Langue Française Informatisé (2004), Centre national de la recherche scientifique, Analyse et traitement informatique de la langue française, Université Nancy II, Internet, 2 février 2010.

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              Sucre Penidial

              Sucre d'orge.
              • Godefroy, Frédéric, Penidial, Dictionnaire de l'ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, 1880-1895. DicoFro, Internet, 4 novembre 2011.

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              Suffumigation

              s. f. Action, par laquelle on fait brusler quelque chose d'odoriferant, afin que ce qu'on met dessus en reçoive la vapeur & la fumée. Les Payens usoient de suffumigations dans leurs sacrifices. dans la medecine on se sert de suffumigations. faire des suffumigations.
              • Suffumigation, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1694), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 17 novembre 2011

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              Superfétation

              Conception d'un fétus, lorsqu'il y a en déja un dans le ventre de la mère.
              • Superfétation, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 3 janvier 2011.

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              Suzeau

              Suzeau, Nom d'arbre, Sambucus.
              • Suzeau, Jean Nicot : Le Thresor de la langue francoyse (1606), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 24 novembre 2011.

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              Séséli

              s.m. Plante qui est une espèce de fenouil fort commun aux environs de Marseille. Il porte une graine longue & âcre, qui entre dans la composition de la thériaque.
              • Séséli, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 4 novembre 2011.

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              Tabide

              TABIDE. adj. de t. g. Terme de Médecine. Qui est d'une maigreur excessive par phthisie, consomption, &c..
              • Tabide, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 13 septembre 2011.

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              Thériaque

              s. f. Composition medicinale, qui est faite avec de la chair de vipere & plusieurs autres ingredients, & que l'on donne pour fortifier le coeur, & pour servir d'antidote contre le venin & le poison.
              • Theriaque, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1694), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 12 mai 2010.

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              Timée

              Dialogue socratique de Platon qui cherche à expliquer la création du monde et de l'homme. Platon consacre la fin du dialogue au sujet de la procréation chez les femmes.

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              Tirésias (en gr. Teiresias)

              Thébain dans la mythologie grecque qui fut transformé en femme lorsqu'il sépara deux serpents accouplés. Sept ans plus tard, il troubla de nouveau l'accouplement de deux serpents et aussitôt redevint un homme. À cause de son experience des deux sexes, Zeus (Jupiter) et Héra (Junon) élurent Tirésias arbitre pour juger si c'est l'homme ou la femme qui éprouve plus de plaisir en amour. Enfin, Tirésias convint avec Zeus que la femme ressente le plus de plaisir. Outrée, Héra frappa Tirésias de cécité. En compensation, Zeus donna à Tirésias le don de prophétie et une vie longue durant sept générations.
              • Tirésias, Wikipédia l'encyclopédie libre (16 juillet 2010), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 26 juillet 2010. https://fr.wikipedia.org/wiki/Tir%C3%A9sias.
              • Tirésias en gr. Teiresias, Le Petit Robert : Dictionnaire llustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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              Tithymale

              s.m. Plante dont il y a un grand nombre d'espèces. Tous les Tithymales sont hydragogues; mais comme ils sont violens, on ne les emploie qu'à très-petite dose, & corrigés par d'autres médicamens qui tempèrent l'action du sel alumineux dont ils abondent.
              • Tithymale, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 9 novembre 2011.

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              Titus Aelius Proculus

              Usurpateur romain dont la tentative de s'emparer du trône de l'empereur Probus au IIIe siècle finit par l'échec et son exécution.

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              Tormentille

              s.f. Plante qui croît dans les bois & dans les lieux ombragés. Sa racine est vulnéraire, astringente & détersive.
              • Tormentille, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 22 novembre 2011.

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              Triasandali

              Confection médicinale dont la base est le bois du santal blanc, citrin et rouge, réduit en poudre.
              • Triasandali, Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales (2009), CNRTL, Internet, 18 novembre 2011.

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              Trochisque

              Terme de pharmacie. Médicament solide, composé d'une ou de plusieurs substances sèches réduites en poudre, et auquel on a donné d'abord une forme ronde, puis des formes coniques, cubiques, pyramidales, etc. C'est l'absence de sucre dans les trochisques qui les distingue des tablettes ; l'intermède est un mucilage, la mie de pain, un suc végétal.
              • Trochisque, Émile Littré : Dictionnaire de la langue française (1872-77), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 14 octobre 2011.

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              Verveine

              VERVEINE. s.f. Plante célèbre chez les Anciens, qui l'employoient dans les cérémonies religieuses, & qui la regardoient comme un préservatif contre les dangers. On l'emploie en Médecine comme vulnéraire & apéritive.
              • Verveine, Dictionnaire de l'Académie française. Quatrième édition, t. 2 (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 20 juillet 2010.

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              Vénus

              Déesse romaine de la végétation et des jardins. À partir du -IIe siècle, elle fut assimilée à Aphrodite grecque acquérant ses attributs de la beauté, de l'amour et des plaisirs. C'est ainsi que la déesse attira plusieurs amants, parmi lesquels Vulcain, Mars et Jupiter. Comme déesse grecque, Vénus est parfois appelée Cythérée, surnom accordé à Aphrodite alors qu'elle fut portée à l'île de Cythère après sa naissance.

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              Xénocrate (en gr. Xenokratês)

              Philosophe grec, Xénocrate (Chalcédoine v. 400 – Athènes v. 314 av. J.-C.) était élève et ami de Platon. En 339, Xénocrate devint le directeur de l'école philosophique de Platon, l'Académie. Inspiré par les théories platonicienne et pythagoricienne, il chercha à unir les deux pensées.
              Réputé pour tenir des mœurs austères, une histoire bien connue raconte que la courtisane athénienne Phryné perdit un pari lorsqu'elle n'a pas réussi à séduire Xénocrate.
              • Xénocrate, Biographie universelle, ancienne et moderne, Paris, L.-G. Michaud, 1828, t. 51. Google livres, Internet, 27 octobre 2011.
              • Xénocrate en gr. Xenokratês, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
              • Xenocrates, Encyclopædia Britannica (2011), Encyclopædia Britannica en ligne, Internet, 27 octobre 2011. https://www.britannica.com/biography/Xenocrates.

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              Xénophon (en gr. Xenophôn)

              (dème d'Erchia, Attique v. 430/425 – v. 355/352 av. J.-C.). Historien, philosophe et chef militaire grec dont les contributions littéraires comprennent des récits sur l'histoire politico-militaire grecque de son époque (Helléniques ; Histoire de Thucydide) et des dialogues socratiques (Mémorables ; Apologie de Socrate).
              • Xénophon en gr. Xenophôn, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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              Zédoaire

              Terme de botanique. Racine employée en médecine ; on distingue : la zédoaire ronde ou zerumbet, qui vient du curcuma zedoaria, Roxburgh, ou curcuma aromatica, Roscoe, Indes et Moluques ; et la zédoaire longue, qu'on attribue à l'amomum zedoaria, W. (zingibéracées).
              • Zédoaire, Émile Littré : Dictionnaire de la langue française (1872-77), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 2 novembre 2011.

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              Épicure (en gr. Epikouros)

              (Samos ou Athènes 341 – Athènes 270 av. J.-C.). Philosophe grec qui fonda l’épicurisme, une école philosophique très importante de l’Antiquité. Cette philosophie se base sur une théorie de la connaissance qui voit les sensations physiques comme la seule preuve de la réalité.
              La plupart des ouvrages qui exposent les théories d’Épicure ont disparu. Cependant, il nous reste trois lettres :
              • Lettre à Hérodote (qui parle de la physique)
              • Lettre à Ménécée sur la morale (qui critique les fausses idées des hommes concernant les dieux et la mort)
              • Lettre à Pythoclès (qui traite des météores)
              • Épicure en gr. Epikouros, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
              • Épicure, Wikipédia l'encyclopédie libre (12 août 2009), Los Angeles, Wikimedia Foundation, Internet, 1er octobre 2009. https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89picure.

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              Épidémies

              Traité médical en sept livres ayant pour auteurs des médecins itinérants, notamment Hippocrate, qui rapportèrent leurs observations diagnostiques et prognostiques lors de leurs voyages dans le nord de la Grèce.

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              Épithème

              s. m. T. de Pharmacie. Topique sec, ou liquide, ou de consistance molle, différent de l'onguent et de l'emplâtre. La composition des épithèmes varie beaucoup. Épithème liquide. Épithème sec. On emploie les épithèmes dans les inflammations érésipélateuses.
              • Épithème, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1835), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 16 novembre 2011.

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              Épîtres (en lat. Epistulæ) de Horace

              Ensemble de lettres divisées en deux livres dont l'auteur est Horace. Le premier livre fut publié vers 20 av. J-C. et le second livre vers 14 av. J.-C. Les épîtres traitent des thèmes qui incluent l'amour, l'amitié, la philosophie et l'art de la poésie.
              • Horace, Encyclopædia Britannica Online (2011), Encyclopædia Britannica, Internet, 5 décembre 2011. https://www.britannica.com/biography/Horace-Roman-poet.
              • Horace en lat. Quintus Horatius Flaccus, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.

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              Érinyes (en gr. Erinues)

              Divinités grecques de l’Enfer que les Romains ont plus tard assimilées aux Furies, elles symbolisent les lois du monde moral, et punissent tous ceux qui les transgressent. Alecto (l'Implacable), Tisiphone (Celle qui fait châtier le meurtre) et Mégère (L'Ensorceleuse) sont dépeintes typiquement avec une chevelure de serpents et un corps ailé ; elles portent souvent des fouets et des torches. Elles punissent leurs victimes en les rendant fous. Les Érinyes sont appelées également les Euménides (les Bienveillantes), nom euphémique attribué aux déesses lorsqu'elles ont cessé de pourchasser Oreste après son acquittement du crime de matricide.
              Voir aussi Erennis.
              • Erinnyes, Le grenier de Clio (2001-2007), Mythologica.fr, Internet, 28 janvier 2010. https://mythologica.fr/grec/erinnyes.htm.
              • Érinyes n. f. pl. -en gr. Erinues, Le Petit Robert : Dictionnaire illustré des noms propres, Paris, Dictionnaires le Robert, 1994.
              • Leeming, David, éd., Eumenides, The Oxford Companion to World Mythology, Oxford University Press, 2004. Oxford Reference Online, Internet, 2 août 2011.

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              Érynge

              ÉRYNGE. s.m. ou PANICAUT, ou CHARDON À CENT TÊTES Plante dont les feuilles encore tendres se mangent confites au vinaigre. Sa racine est apéritive, propre aux maladies du foie, & contre le poison.
              • Érynge, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 2 novembre 2011.

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              Érysipèle

              s.m. Tumeur superficielle, inflammatoire, qui s'étend facilement sur la peau, qui est accompagnée d'une chaleur âcre & brûlante.
              • Érysipèle, Dictionnaire de l'Académie française en ligne (1762), The ARTFL Project, Department of Romance Languages and Literatures, University of Chicago, Internet, 22 septembre 2011.

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              Étienne-Rodriguez de Castro

              Médecin portugais (Lisbonne 1563 – Pise 1637) qui fut professeur à Pise pendant 22 ans. Ses œuvres les plus célèbres comprennent De complexu mulierum tractatus (1624), Philomelia (1628) et Medicœ consultationes (1644).
              • Castro (Étienne-Rodriguez de), Biographie universelle, ancienne et moderne, Bruxelles, H. Ode, 1843-1847, t. 4. Google livres, Internet, 15 septembre 2011.

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              Œuvres morales (en lat. Moralia ou Ethica) de Plutarque

              Ouvrage de Plutarque qui se compose de plus de soixante traités écrits sous la forme de dialogues et de diatribes. Les traités discutent de sujets éthiques, religeux, physiques, politiques et littéraires.

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              Notes

              x

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