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Le pauvre badin

Graveur

P. Brebiette fecit

Graveur

excud avec Privilege

Titre

LE PAUVRE BADIN

Légende

Quel mal, si grand soit il, fut jamais comparable
Aux langueurs ou se plaist ce vilain Amoureux;
Lors qu'il pense servir sa femme insatiable,
Dont les lubricitez le rendent mal-heureux.
En vain ce pauvre sot ne cherche qu'a luy plaire.
En vain pour la flechir il flechit les genous;
A ses submissions Elle est tousjours contraire,
Et ce qu'il fait pour elle irrite son courrous.
Pour sa lascive humeur, et ses ruses sans bornes,
Il luy faudroit ensemble estre Bouc et Renard;
Et tout le droit qu'elle a de luy faire les cornes,
Est pour ne mentir point en l'appellant Cornard.
Il ne fait que trop voir sa lacheté servile,
En pleurant comme un Cerf, quand il est aux abois
Et je suis bien trompé s'il n'a l'ame si vile
Qu'il ne pleureroit pas d'avoir perdu son bois

Fouet

La voisine

La voisine, ou peut-être une amie de la femme, s'amuse en regardant les époux.

La femme insatiable

Le mari qui veut plaire à sa femme

Chapeau

Le chapeau du mari est par terre.

Chat

Le chat regarde le mari avec désapprobation.

Cachet

B.R.[Bibliothèque Royale]

Titre

LE PAUVRE BADIN

Légende

Quel mal, si grand soit-il, fut jamais comparable
Aux langueurs où se plaît ce vilain amoureux
Lorsqu'il pense servir sa femme insatiable,
Dont les lubricités le rendent malheureux.
En vain ce pauvre sot ne cherche qu'à lui plaire;
En vain pour la fléchir il fléchit les genoux;
À ses soumissions elle est toujours contraire,
Et ce qu'il fait pour elle irrite son courroux.
Pour sa lascive humeur, et ses ruses sans bornes,
Il lui faudrait ensemble être bouc et renard;
Et tout le droit qu'elle a de lui faire les cornes,
Est pour ne mentir point en l'appelant cornard.
Il ne fait que trop voir sa lâcheté servile
En pleurant comme un Cerf, quand il est aux abois
Et je suis bien trompé s'il n'a l'âme si vile
Qu'il ne pleurerait pas d'avoir perdu son bois.
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