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D'une bourgeoise Courtisane

D'VNE BOVRGEOISE Courtisane. SONNET.

QUand Monsieur l’Aduocat vient au logis me voir
Ie dis à mon mary qui en prend de l’ombrage
Pour tousiours empescher qu’vne ialouse rage
A la fin contre moy ne le puisse esmouvoir:
Que monsieur l’Advocat y vient de moy sçauoir
Le reuenu, l’argent, l’honneur, la race & l’aage,
D’vne certaine dame entrée en son mesnage
Que pour se marier il voudroit bien auoir.
Si bien que mon mary fort librement nous laisse
Tout bassement parler l’vn à l’autre sans cesse,
Croyant qu’vn mariage est tout seul nostre esmoy:
Il ne se trompe pas si grandement qu’il semble,
Car Monsieur l’Advocat discour auecques moy
Du mariage aussi de nos deux culs ensemble1.

Notes

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